Soirée-débat : Le capitalisme est malade…
Aidons-le à mourir !
(analyse et propositions libertaires)
le jeudi 2 avril 2009 à l’Arche à Joyeuse
Problématique :
La crise du capitalisme financier est en train de ravager l’économie réelle
et le champ social tout entier.
Cette crise de plus en plus profonde et de plus en plus globale est-elle une
énième crise du capitalisme dont on ne cesse de nous dire qu’il fonctionne par
cycles, ou bien une crise d’un nouveau genre, voir la crise finale d’un système
ayant atteint ses limites ultimes ?
Face à cette crise, que faire ?
Moraliser et réglementer le capitalisme ?
Pousser le moribond dans la tombe via une révolution sociale ?
Mais une révolution sociale sera-t-elle suffisante pour résoudre une
problématique non seulement politique et sociale mais également de société
Le capitalisme, en effet, ne se résume pas aux deux cent familles, à une
bande de vautours bardés de capitaux, à des assoiffés de profits, à des experts
dans l’art d’exploiter le travail des autres… C’est également une logique de la
croissance économique permanente, un productivisme fou insensible aux
atteintes à l’environnement et au pillage de ressources n’existant qu’en quantités
limitées, un matérialisme consumériste réduisant la collectivité humaine à une
juxtaposition d’estomacs (pleins et vides) sur pattes…
Dans ces conditions la question se pose de savoir dans quel type de crise
nous nous trouvons aujourd’hui.
Crise économique politique et sociale, crise de société, crise de
civilisation ?
Dans un cas le peuple est susceptible de s’engager dans une démarche
« progressiste ». Dans l’autre, parce que rêvant d’une consommation à laquelle il
n’a jamais eut accès, il s’opposera frontalement à un changement de civilisation.
En soi cette situation n’est pas nouvelle sous le soleil, et jadis, on pariait
sur le temps et sur l’éducation.
Aujourd’hui, ce qui est nouveau c’est que nous sommes en situation
d’urgence et qu’il n’y a plus le temps.
Les changements climatiques, la fonte des pôles, la montée des eaux, les
gaz à effet de serre, la pollution généralisée, le pillage des ressources, un
productivisme à front bas, la croyance insensée en une croissance permanente et
infinie de l’économie comme de la population…, nous laissent une cinquantaine
d’années pour stopper un processus suicidaire.
Dans ces conditions, comment une révolution sociale peut-elle mettre en
oeuvre un changement de civilisation s’affranchissant de ce qui se profile à
l’horizon, à savoir des dictatures écolo fasciste. Pourquoi écolo ? Parce que les
maîtres du Monde s’opposeront à l’effondrement général des conditions de la vie
sur terre. Pourquoi dictature et fasciste ? Parce que le peuple et les peuples
s’opposeront à la remise en question d’un productivisme et d’un consumérisme
desquels ils attendent tout car on leur a appris depuis toujours à en attendre
tout.
Débat introduit et animé par Jean-Marc Raynaud (1)
Militant anarchiste, co-fondateur de l’école libertaire Bonaventure,
fondateur des Éditions libertaires, coauteur d’un livre à l’écriture : « De la
crise générale et finale du capitalisme ! » (Sous titre : Socialisme libertaire
ou barbarie !)
Débat proposé par le Groupe d’Aubenas de la Fédération Anarchiste
Jeudi 2 avril à 20heures à l’Arche (Joyeuse)
(1) Jean-Marc Raynaud est l’auteur d’un polar qui vient de sortir