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le blog du laboratoire anarchiste

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8 avril 2007 7 08 /04 /avril /2007 08:05
le réalisateur présent  du film "violem rien foutre al pais" a donné des pistes fort interressantes, l'une d'entre elle le retour vers les années 1970. Donc j'ai cherché un texte qui donne une clef pour comprendre une partie le mouvement de la décroissance, qui s'apparente à un mouvement neo poujadiste et rejoint la pensée de Charles Mauras.Les énormes dégats que cause Nicolas hulot et les chantres du journal la décroissance sont à anilyser précisément le texte cité de bernard charbonneau n'est qu'une piste de réflexion. revenons au débat théorique de cette époque  de la naissance du mouvement la décroissance, sans retour nostalgique, mais pour permettre l'approfondissement

I) Qui est bernard Charbonneau?

le penseur libertaire Bernard Charbonneau, qui depuis les années 30 a passé sa vie à dénoncer la grande imposture que constitue encore et encore la croissance économique et industrielle, nous donnait son avis sur l’écologie politicienne marchande sortant cette année là tout juste de son œuf encore chaud. Et ce n’est pas le moindre mérite de l’article qui suit (paru dans La Gueule Ouverte en juillet 1974), que d’avoir dénoncé si tôt et par avance ce que devait nécessairement devenir le « tournant fâcheux » de la candidature Dumont et de la naissance de l’écologie politique de partis, entraînant en effet le mouvement écologiste politicien à l’aube du XXIe siècle vers ce qu’il a appelé être, « la grande poubelle ».

« La protection de la nature suppose un minimum d’organisation, mais celle-ci étant l’antithèse de la nature, l’organiser équivaut le plus souvent à la détruire » écrivait Charbonneau. C’est ainsi que nécessairement, « réaction contre l’organisation, le sentiment de la nature aboutit à l’organisation » [1]. Moins c’est pas mieux ! C’est pire ! La décroissance n’est donc pas réductible à des arguties sur la sur-consommation ou sur une machine qu’il faudrait simplement ralentir. Il faut sortir de l’écologisme pour sortir de l’économie, et se donner les moyens d’entrer véritablement dans le nouveau paradigme, tout autre, de la décroissance.



.) Ambiguïté du mouvement écologique.

Bien des mouvements d’opposition et même des révolutions sont ambigus. Autant ils détruisent une société, autant ils régénèrent le gouvernement, l’économie, la morale, l’armée et la police. L’histoire de l’U.R.S.S. en est un bon exemple. Elle a réussi un renforcement de l’Etat et de la société russes que le régime tsariste était impuissant à réaliser. Le mouvement d’opposition à la société industrielle occidentale que l’on qualifie de « mouvement écologique » n’échappe pas à cette ambiguïté, surtout en France où il s’est manifesté tardivement à la suite des U.S.A.
D’une part, il s’agit bien d’une critique et d’une opposition au monde que nous vivons. Ses thèmes (critique de la croissance, de la production, etc.) sont neufs par rapport aux thèmes traditionnels de la droite et de la vieille gauche (n’étaient-ce les œuvres de quelques isolés sans audience qui ont mis en cause la société industrielle dès avant la guerre). A ses débuts, surtout après mai 68, ce mouvement a été le fait de personnes marginales, comme Fournier, de groupes de jeunes et de quelques sociétés (Maisons paysannes de France, Nature et progrès, etc.), réagissant spontanément à la pression grandissante de la croissance industrielle. Nouveauté des thèmes, marginalité, spontanéité du mouvement, ce sont là les signes d’une véritable révolution (rupture dans l’évolution) en gestation.
Mais très vite, ce mouvement est devenu l’expression de cette même société qu’il critique et entend changer. Tout intellectuel ou militant français engagé dans cette lutte ne devrait jamais oublier à quel point l’éveil de l’opinion a été une entreprise préfabriquée.
C’est en 1970, année de la protection de la nature que tout a été brusquement mis en train par la caste dirigeante. On peut parler d’un véritable « feu vert » donné cette année-là à la critique de la pollution et de la destruction de la nature. Jusque-là, aveugles au ravage qui s’étendait depuis au moins dix ans devant leurs yeux, les Français le découvrent sur l’écran de « La France défigurée ». La presse prend le relais, du Figaro au Monde, qui inaugurent la rubrique « Environnement », que confirme la création d’un ministère. Chaque grande maison d’édition ou revue a son secteur écologique.
L’ « environnement » devient subitement source de notoriété et de places. Les intellectuels (qui sont de gauche comme la banque et l’industrie sont de droite), à la suite de l’Amérique représentée par Ivan Illich, découvrent les problèmes de la société industrielle qu’ils s’étaient obstinément refusés à se poser. Et Morin, Domenach, Dumont, etc, se convertissent à l’écologie. Les technocrates, les industriels, les politiciens avec quelques retard, se montrent depuis aussi souples. En 1971, dans « Le Monde », ou un tel discours eût été impensable deux ans plu tôt, l’auteur du plan Mansholt, qui a liquidé l’agriculture et généralisé l’agrochimie en Europe, dénonce la destruction de la nature et de la qualité de la vie par la croissance. Il part en guerre contre les méfaits des pesticides et de la chimie sans se demander si son plan n’y est pas pour quelque chose. Le Club de Rome, dirigé par d’éminents industriels ou technocrates, publie son fameux rapport, et MM. J. Monod et P. Massé laissent mentionner sans protester leur appartenance à ce club de Rome. Le feed back a fonctionné, les thèmes ont changé, mais les notabilités intellectuelles ou industrielles restent en place ; l’auteur du plan Manscholt est devenu le prophète de l’écologie. Mais la multiplication des comités de défense et la crise de l’énergie n’empêchent pas la croissance de s’accélérer, et avec elle, le ravage, en dépit et à cause de l’inflation.
La rapidité avec laquelle la société industrielle a récupéré le mouvement écologique s’explique par des raisons que l’on peut ramener à deux :
1.) Elle ne peut continuer quelque temps de plus à détruire la nature que si elle contrôle un peu mieux ses propres nuisances. Il est évident que si l’on ne dépollue pas les rivières, les usines s’arrêteront de tourner parce que l’eau deviendra inutilisable. Et cette dépollution est appelée à devenir la grande affaire de demain.
2.) Dans la mesure où le matériel humain, notamment la jeunesse, réagit au monde invivable que lui fait la croissance, il importe de contrôler ses réactions en lui fournissant les divers placebos intellectuels qui les détourneront dans l’imaginaire. C’est là que les intellectuels seront utiles.
D’où la nécessité pour le « mouvement écologique » de se méfier de son succès. Jusqu’à présent il ne participe au pouvoir que dans un domaine : le domaine intellectuel, celui de la culture, c’est-à-dire de la mode. C’est donc dans ce domaine qu’il devra se montrer le plus méfiant et le plus exigeant. Va-t-il se laisser récupérer par les divers récupérateurs industriels ou intellectuels ? L’intérêt du mouvement écologique, c’est la nouveauté de ses critiques. Il part, non d’une idée mais d’une expérience.
A partir de vieilles valeurs instinctivement vécues chez les jeunes : la liberté pour tous, inséparable de la nature, il fait la critique d’une situation concrète. C’est, nous l’avons vu, un mouvement marginal, désintéressé, animé par des non-professionnels, des provinciaux qui défendent leur terre contre les entreprises du centre, des inconnus qui, en dehors de la pesante machine des mass media s’efforcent de constituer des groupes de copains. Ces caractères, le mouvement écologique ne saurait les perdre sans disparaître dans la grande poubelle.

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