10 mars 2010
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Quand on «muscle» la loi. La loi sur la sécurité intérieure dite «Loppsi 2» version «durcie» a été adoptée le 16
février à l’Assemblée, prochaine étape le Sénat. Brièvement : les préfets pourront ordonner un couvre-feu pour les mineurs entre 23 heures et 6 heures, prestations suspendues aux parents
«irresponsables», droits des polices municipales approchant ceux des flics nationaux, détenus interrogés avec visioconférence, sans-papiers jugés à l’intérieur même des centres de rétention
également en visioconférence, flics autorisés à «croiser» les fichiers (sécu, banque, impôts, stic…), mouchards sur les ordinateurs, durcissement des mesures de
vidéosurveillance.
Donc, on s’effraie des capacités toujours
plus étendues de l’État de tout savoir, réprimer, recouper, ficher, enregistrer, conserver… et on a raison. Il est important de décortiquer, rendre public, mesurer l’ampleur de sa «main droite»
toute-puissante : Perben 1 puis 2, Loppsi 2, …
"au sein de cette société capitalisée. L'état a perdu l'autonomie relative qu'il avait dans la société de classe. Désormais il n'a plus à représenter un éqilibre des forces et c'est
pour celà qu'il tend à réduire la politique à de la gestion . Cet état est à la fois puissant et faible:
- il est puissant parce qu'il est total et non pas totalitaire . A cet effet il donne un tour sécuritaire à ses fonction régaliennes et il a donc de plus en plus tendance
à concevoir "l'état d'exception" comme la norme.N'étant plus régulateurs des antagonismes de classe, la puissance normalisatrice de ses institutions s'est notablement affaiblie;
affaiblissement qu'il cherche à compenser en se rédployant en réseau pour cogérer le social." in temps critique N°15