Abonnez-vous Tarif unique pour 6 numéros (environ un an) = 12 €
Modalités : envoyer de la monnaie ou un chèque à l’ordre de « Le Postillon », ainsi qu’un petit mot avec votre adresse. Le Postillon, 59 rue Nicolas Chorier, 38000 Grenoble
A toutes les personnes qui nous ont soumis cet affreux dilemme « J’aimerais m’abonner pour vous soutenir mais je préfère continuer à l’acheter en kiosques », nous proposons cette audacieuse solution : continuer à l’acheter en kiosques et nous envoyer un chèque d’un montant surprise.
Le Postillon sort son numéro 10, disponible depuis jeudi dernier (21 avril) chez tous les bon buralistes de l’agglomération grenobloise, et sur abonnement. Toute l’équipe profite de l’occasion pour faire une spéciale dédicace à celles et ceux qui, voilà deux ans, au moment du lancement du numéro zéro, riaient « d’un nouveau petit journal qui n’allait pas sortir plus de trois ou quatre numéros... »
Au sommaire :
► Smart attaque ! Des compteurs Linky à la ville intelligente
On sait que les petits enfants s’inventent des histoires extraordinaires pour vivre l’aventure qu’ils n’ont pas dans leur vraie vie. C’est le même procédé qui pousse les élites scientifiques et politiques à créer des objets « intelligents ». À voir la liste grandissante de ces gadgets destinés à devenir indispensables, voire obligatoires – des compteurs aux frigos en passant par le textile – on se dit que certains doivent souffrir d’un sacré manque. À défaut d’inventer le journal intelligent, Le Postillon vous propose une histoire – non pas extraordinaire mais bien réelle – contant les aventures du Linky, l’invention de la ville intelligente et le rôle de Grenoble dans l’avènement de la smart révolution.
► Des caméras à la Capuche : Qu’en pensent les habitants ?
Il y au moins deux points communs entre le square Lafleur, dans le quartier Capuche de Grenoble, et la place Louis Maisonnat à Fontaine. Premièrement, les municipalités respectives ont pour projet d’y installer des caméras. Deuxièmement, elles se justifient en affirmant que c’est une demande des habitants, qui seraient excédés par « des jeunes ». Mais « les habitants », (groupe aux contours flous car « les jeunes » ne sont-ils pas également des habitants ?) désirent-ils vraiment des caméras ? Qu’en pensent-ils ? Comment justifient-ils leur position, qu’elle soit « pour » ou « contre » ? Le spécialiste en micros-trottoirs du Postillon a erré deux matinées et une fin d’après-midi autour du square Lafleur, en demandant aux passants leur avis argumenté sur la question des caméras et des problèmes du quartier. Sans la prétention d’obtenir un « panel représentatif » mais avec la volonté de comprendre les avis des uns et des autres.
► « On est peut-être pauvres, mais on n’est pas cons. » Entretien avec des habitants de la Cité Viscose à Echirolles
Le 18 avril, une trentaine d’associations d’habitants et de copropriétés, de Grenoble, d’Échirolles, de Pont-de-Claix et de Saint-Martin-d’Hères appelaient à un rassemblement devant la mairie de Grenoble pour réclamer un « chauffage urbain plus juste ». Ils s’insurgent contre les tarifs prohibitifs pratiqués par la CCIAG (compagnie de chauffage de l’agglomération grenobloise) aux usagers, qui dégage une marge de plus de 6 millions d’euros. Les premiers à se mobiliser sur cette question ont été les habitants de la Viscose d’Échirolles, scandalisés d’avoir vu leur facture de chauffage bondir suite à l’arrivée de la compagnie de chauffage dans leur quartier. En deux ans, ils sont parvenus à imposer cette question dans le débat public local et à rallier d’autres groupements d’habitants à leur combat. Une mobilisation précieuse pour ceux qui regrettent que les associations d’habitants ne s’occupent souvent plus qu’exclusivement des crottes de chiens ou des « incivilités ». Alors Le Postillon est allé à la rencontre d’habitants de la Viscose, pour tenter de comprendre comment s’est déclenchée cette lutte non achevée.
► Êtes vous plutôt « idées généreuses » ou « affrontement des puissances » ? Une conférence à Grenoble École de Management
Comme chacun sait, le monde se divise en deux catégories : d’un côté les doux rêveurs, remplis d’idées généreuses mais complètement déconnectés de la réalité ; et de l’autre les pragmatiques, qui eux composent avec le monde tel qu’il est. Et puis il y a ceux, nombreux, qui sont passés de la première catégorie à la seconde. Christian Harbulot est de ceux-là : ancien leader autonome et maoïste des années 1970, actuel directeur de l’austère « École de la Guerre Économique ». A l’occasion de son « Festival de Géopolitique », Grenoble École de Management lui a ouvert ses portes pour une conférence sur « l’intelligence économique ». Le jeune idéaliste du Postillon a couvert l’évènement avant d’aller lui poser quelques questions. Et vous fait part des réflexions que cela lui a inspiré.
► Père Castor, raconte-nous une histoire de Grenoble ! Les manifestations de rappelés de la guerre d’Algérie à Grenoble.
► Pourquoi les journalistes du Daubé défendent-ils Le Daubé ?
► Un édito
L’actualité internationale se déchaîne. Les poissons japonais gobent de l’eau radioactive. L’armée française fait étalage de tout son savoir-faire en Afrique. Le Réal Madrid et le FC Barcelone vont s’affronter quatre fois de suite. Dans ce contexte, quel intérêt de faire un journal centré sur Grenoble ? N’est-il pas futile de parler uniquement de sujets locaux ? Complètement inutile de rester la tête dans la Cuvette ? Sauf qu’aujourd’hui, tout est lié, ma brave dame. Et dans ce numéro on vous parlera de la façon dont la guerre économique est promue à Grenoble Ecole de Management. Des (non-)réactions de Michel Destot, maire de Grenoble, à la répression des mouvements sociaux au Burkina-Faso par son « ami » Simon Compaoré, maire de Ouagadougou. Des rapports entre notre « technopole » et les gadgets qui nous asservissent aux centrales nucléaires. Bref : à côté de chez vous, des évènements méritent au moins autant d’intérêt que les suivis en « direct » de la situation au Japon, en Côte d’Ivoire ou en Lybie. Et ce n’est pas parce que nous n’avons pas les moyens de nous payer des envoyés spéciaux que nous disons ça.
► Plein de brèves et dessins...