Elles ont manifesté en nombre le 12 mai et le 4
octobre derniers. Dans un communiqué du 7 novembre, les instances représentatives et syndicales des sages-femmes (*) expriment le mécontentement de ces dernières concernant les négociations
sur leur statut au sein de l’hôpital public.
Le métier de sage-femme est une profession médicale reconnue comme telle par le code de la santé publique. Or, dans la fonction publique, le statut de sage-femme
s’apparente à celui des professions paramédicales. « Niant ainsi le caractère médical de la profession de sage-femme », dénonce le communiqué. Alors qu’elles ont des responsabilités de
plus en plus importantes, les sages-femmes avaient déjà proposé en 2001 un statut de praticien hospitalier.
« D’autre part, alors que les écoles de sages-femmes intègrent depuis 2009 l’université et qu’un médecin peut tout à fait enseigner et pratiquer à l’hôpital,
les enseignantes sont fonctionnaires et ne peuvent avoir la double casquette universitaires/hospitalières, nous explique Claire Akouka, attachée de communication du Conseil national de l’Ordre
des sages-femmes. Quoi de mieux pour la qualité de son enseignement que de pouvoir pratiquer son métier en parallèle. »
Les signataires du communiqué mettent en garde les pouvoirs publics contre de nouveaux mouvements : « La discordance entre la place accordée aux sages-femmes
et leurs missions étant de nature à déclencher des tensions sociales, la mise en place rapide d’un calendrier de négociations et de concertation avec les organisations syndicales et instances de
la profession apparaît désormais comme une urgence. »
générale des cadres).
Vous trouverez ici le compte-rendu de la réunion au ministère qui a eu lieu à la suite de la manifestation du 4 octobre.
Le 4 octobre, les sages-femmes étaient à nouveau dans la rue avec les étudiants et les parents..
Voir le communiqué de presse rédigé par l’Intersyndicale sages-femmes et associations suite à cette journée de mobilisation et l’entrevue au ministère.
(*) Les associations des sages-femmes cadres (ANSFC) et des sages-femmes enseignantes (ASFEF), le Collège des sages-femmes, les étudiants (ANESF), le Conseil
national de l’Ordre des sages-femmes (CNOSF) et le syndicat professionnel majoritaire (Organisation nationale des syndicats de sages-femmes – ONSSF), ainsi que la CFE-CGC (Confédération française
de l’encadrement – Confédération générale des cadres).