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La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." Albert Libertad

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le blog du laboratoire anarchiste

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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 11:03

Après avoir passé deux textes sur le combat  contre l'ayrauport de notre dame des landes,  tous les deux montrent les diverses composantes de cette opposition. on revient au sens depuis 13 ans qu'on a voulu donner à notre recherche  dans la praxis au  laboratoire anarchique .

Un texte en solidarité avec Nicola et Alfredo, accusés de la jambisation d’Adinolfi

dimanche 9 décembre 2012

Deux compagnons sont encore en prison, accusés d’avoir enlevé le plaisir de marcher (au moins pendant un peu de temps) à l’administrateur délégué d’Ansaldo Nucleare, une personne qui a dédié sa vie à la production, au commerce et à l’expérimentation des armes.


Sans vouloir entrer dans la dynamique innocents-coupables, nous ne pouvons que nous sentir aux côtés des compagnons, en leur faisant percevoir autant de proximité que possible.
D’autre part, à quiconque aurait appuyé sur la gâchette nous voulons dire que, utile ou non « pour l’insurrection », cette action ne nous a fait aucun tort, bien au contraire !

Beaucoup, ce 7 mai, ont arboré un sourire, celui du plaisir.
Une réaction qui paraît aberrante si l’on ne raisonne qu’à travers le filtre créé par plusieurs décennies de rhétorique du pouvoir à propos de la violence révolutionnaire.
Un travail que l’Etat a excellemment accompli, au moins au vu de la frilosité avec laquelle la solidarité venant de la « galaxie anarchiste » s’est exprimée avec les compagnons arrêtés.
Et alors, si l’on souhaite véritablement agir en révolutionnaires, le moment est venu de rompre avec ces sédiments d’idéologie du pouvoir, de se débarrasser de la peur et de la répulsion instillées autour de l’usage de la force et de se mettre à raisonner de façon lucide, sans jamais oublier l’optique insurrectionnelle.
Parce que c’est d’un acte de violence révolutionnaire dont on parle. Nous ne saurions pas définir autrement un acte qui, en faisant abstraction de l’opinion que chacun en a et de ses résultats concrets, naît dans les intentions des auteurs eux-mêmes comme attaque au pouvoir, et cela se révèle immédiatement de manière tangible (n’oublions pas que celui qui a été frappé est clairement un fauteur de guerre et de massacres !).
Naturellement, il ne s’agit pas ici de critiquer les positions individuelles par rapport à cet acte particulier de lutte armée. Que chacun garde son idée et ses appréciations à propos de la validité, de l’opportunité, de l’éthique du geste.

Mais, au-delà de ce qu’on pense de cette action spécifique, l’usage des armes est assurément à tempérer dans une lutte insurrectionnelle faite de pratiques diverses, chacune étant complémentaire des autres. Il n’y aura jamais d’insurrection faite par le seul usage des armes, il n’y en aura pas plus sans avoir à croiser le fer.
D’autre part, nous retenons que la symbiose des diverses pratiques qui composent l’agir est le seul modus operandi qui concilie une réelle efficacité révolutionnaire (impensable dans un contexte d’idolâtrie d’un moyen exclusif) avec l’indispensable développement individuel et aussi collectif.
Il est juste que chaque individu et/ou chaque groupe affinitaire porte en avant ses luttes de la façon qu’il juge la plus adéquate pour la destruction de l’existant et la construction d’une société libérée. Mais, afin que ces luttes trouvent un caractère concrètement insurrectionnel, il est nécessaire qu’elles soient épaulées et appuyées par d’autres parcours, différents par leurs méthodes, mais allant dans le même sens révolutionnaire.
C’est cela que nous entendons par projectualité, indispensable dans les luttes quotidiennes, différente pour chaque individu et en continuelle évolution, en opposition avec une projectualité absolue, c’est-à-dire aux plans d’action généraux, présumés valables en tout lieu, à tout moment, dans chaque situation.

D’ailleurs, la plus grande et la plus fascinante potentialité de l’anarchie est de ne pas avoir de religion à suivre, de dogme sous lequel plier, de parti pour lequel voter.
Il serait donc avilissant que les anarchistes se pensent eux-mêmes exactement comme l’Etat les dépeint, c’est-à-dire comme un corps unique et uniforme, dans lequel la diversité d’action et de pensée d’un organe vis-à-vis d’un présumé « fonctionnement général correct » constituent un problème, qui devient un cancer à stigmatiser et à extirper.
Heureusement qu’on trouve encore, dans ce cas comme dans d’autres, des personnes qui se montrent allergiques à ces logiques, étant trop occupées à porter en avant, avec amour et rage, un parcours vers l’insurrection, tout autant fait d’actions que de solidarité active pour les compagnons frappés par la répression.

Cette solidarité qui nous fait nous sentir si proches de Nicola et Alfredo.
Cette solidarité qui transforme, plus que l’on peut l’imaginer, chaque jour où ils sont incarcérés en apport à l’insurrection.
Bientôt libres, toujours plus proches du renversement de l’existant !

Des individualités anarchistes de la région de Lecco.

Le 6 décembre 2012.

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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 10:44

 

On publie cette information  car , on est de plus en plus dans un marécage concernant la contestation de l'aéroport de notre dame des landes( les citoyens se révélentà la lumière)
Valérie Trierweiler reçoit des opposants à Notre-Dame-des-Landes
8 décembre 2012 à 19:52
La compagne du président, Valérie Trierweiler, à Lapugnoy le 13 novembre 2012
La compagne du président, Valérie Trierweiler, à Lapugnoy le 13 novembre 2012 (Photo Philippe Huguen. AFP)

La compagne du chef de l’Etat, Valérie Trierweiler, a reçu samedi à Angers, où elle était de passage, trois représentants du collectif de citoyens angevins contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, a indiqué Greenpeace, membre du collectif.

 

Les trois délégués du collectif devaient à l’origine rencontrer le directeur de cabinet de Mme Trierweiler mais «c’est elle qui nous a reçus» dans un salon où elle inaugurait des manifestations culturelles, a expliqué à l’AFP Nicolas Cocuaud, coordinateur du groupe local de Greenpeace à Angers. «On n’a pas fait la demande», a-t-il ajouté.

Valérie Trierweiler, originaire d’Angers, «nous a beaucoup entendus sur nos revendications» contre le projet d’aéroport et «nous lui avons remis une copie de la lettre désormais publique faite par une (femme) médecin présente sur le site à l’intention du préfet de Loire-Atlantique sur l’ensemble des blessures parfois graves, infligées aux militants présents (...) lors des assauts des 23 et 24 novembre 2012», indique Greenpeace dans un communiqué.

«Nous lui avons demandé de remettre cette lettre au Chef de l’Etat et au gouvernement», a poursuivi l’organisation. La compagne de François Hollande ne s’est en revanche pas engagée à la remettre, a indiqué Nicolas Cocuaud.

Dans l’entourage de Valérie Trierweiler, on souligne «qu’il ne s’agit pas d’un geste politique». «Ils ont demandé s’ils pouvaient remettre une lettre, Valérie Trierweiler n'était pas loin, elle les a reçus, c’est tout», ajoute-t-on de même source, en précisant qu’elle devrait remettre la lettre au président de la République.

Le collectif avait auparavant rebaptisé «le Boulevard Ayrault (homonyme de l’actuel Premier Ministre) en «Impasse Notre-Dame-Des-Landes» pour symboliser l’ineptie d’un projet passéiste, inutile, destructeur et coûteux, dont les impacts irréversibles seront supportés par les générations futures».

Au moins 5.000 personnes selon les organisateurs, 2.300 selon les forces de l’ordre, ont défilé samedi après-midi à Nantes pour protester contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, au nord de l’agglomération, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les manifestants se sont rassemblés derrière une banderole de tête portant l’inscription «aéroport = capitalisme, arrêt immédiat», avant de commencer à défiler, vers 15H30, dans les rues du centre-ville, en scandant des slogans comme «non, non, non à l’aéroport», «Vinci dégage, résistance et sabotage», «ni Etat, ni avion, autogestion» ou encore «Ayrault démission».

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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 10:25

Mise à jour de la brochure présentée ici le 29 novembre 2012.

 

[Brochure de 20 pages reçue par mail]

Sommaire :

Appel à actions décentralisés 4
Chronologie 5
Mardi 16 octobre 5
-[Cotentin] Dépylonage 5
-[Montreuil] Vitres brisées 5
-[Angers] action de solidarité avec les expulsées de la ZAD 5
-[Poitiers] action de solidarité avec les expulsées de la ZAD 5
-[Vienne] Banderole sur l’autoroute 5
-[Bruxelles] purin chez Vinci 5
Mercredi 17 octobre 5
-[Saint-Affrique] Manifestation spontanée contre les expulsions 5
-[Grenoble]Petite action de solidarité avec la résistance de la ZAD 5
Jeudi 18 octobre 5
-[Nantes] Manif spontanée 6
-[Millau] : la permanence PS à la machette en solidarité avec la ZAD 6
-[Toulouse] VINCI visé en soutien à la lutte contre l’aéroport de
Notre-Dame-Des-Landes 6
Vendredi 19 octobre 6
-[Dijon] huile de vidange 6
Samedi 20 octobre 6
-[Rennes] Manifestation décorative 6
-[Nantes] Manifestation 6
-[Couëron/Rezé] vengeance contre les expulsions à Notre Dames des Landes 6
-[Paris] Rassemblement de solidarité devant l’assemblée nationale 7
Dimanche 21 octobre 7
-[Paris] Tags et vitres de la permanence PS rue de la Cour des Noues 7
-[Limoges] : la façade de la fédération du PS dégradée dans la nuit de
dimanche à lundi 7
Lundi 22 octobre 7
-[Grenoble] Banderoles 7
-[Metz] Parking gratuit 7
Mardi 23 octobre 7
-[Paris] Quelques gestes solidaires 8
-[Arles]Dégradation de la permanence PS 8
Mercredi 24 octobre 8
-[Paris] Perturbation d’une émission de radio 8
-[Carcassonne] : Rassemblement de soutien à la ZAD devant le tribunal, en
parallèle de l’audience de Nantes. 8
-[Saint-Nazaire] Manifestation de soutien aux habitants de la ZAD et
contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (70 personnes…). 8
-[Poitiers] Rassemblement de solidarité avec les habitant-e-s de la ZAD et
contre le nouvel aéroport, devant le parvis de Notre-Dame. 8
Jeudi 25 octobre 8
-[Nantes] Klaxon et banderole 8
Vendredi 26 octobre 8
-[Mayenne]Sabotage de grue et de pylône en solidarité avec la ZAD. 8
-[Rennes] Manif d’une centaine de personnes, avec quelques traces laissées
en ville… 8
-[Châteaubriant] Rassemblement devant la mairie. 9
-[Strasbourg] Manif contre l’aéroport. 9
Samedi 27 octobre 9
-[Tours]Une banderole sur la mairie de Tours 9
-[Nantes]Deux manifs convergent et réunissent plus d’un millier de
personnes. 9
-[Vannes] Rassemblement devant la Poste, en soutien aux anti-aéroports de
Notre-Dame-des-Landes et contre les expulsions. 9
-[Paris]Rassemblement en solidarité avec la ZAD, à la station de métro
Notre-Dame-des-Champs. 9
Mardi 30 octobre 9
-[Besançon] La permanence du PS attaquée en solidarité avec la ZAD 9
-[Brest]Banderoles et tags 9
-[Lyon] A chaque flic son boulon 9
-[Paris] Fédération du PS du XIème « vandalisée » 10
-[Redon] Rassemblement devant la Communauté de communes du pays de Redon. 10
-[Lille]Rassemblement, place de la République 10
Mercredi 31 octobre 10
-[Bruxelles] Tags solidaires 10
-[Paris] Rassemblement en solidarité avec la ZAD, au siège du PS. 10
Vendredi 2 Novembre 10
-[Tulle] : des tags sur la fédération du PS 10
-[Paris]Tractage au salon Marjolaine 10
-[St-Brieuc] Rassemblement de solidarité avec la ZAD 10
-[Rennes] Rassemblement de solidarité contre les expulsions sur la ZAD et
contre l’aéroport et son monde 10
Samedi 3 novembre 10
-[Chateaubriand]Banderoles 10
-[Saint-Brieuc] Présence au marché (tracts et banderoles..) et
déambulation au centre-ville via le siège du PS 10
-[Nîmes/Nancy/Evreux/Rouen/Sarzeau/Saint-Nicolas-de-Redon] Rassemblements
de solidarité 10
Dimanche 4 Novembre 10
-[Nantes/châteaubriant] Chantier attaqué au feu 10
-[Paris] Tags sur le local du PS du Vème 11
-[Nancy] Collage de serrures 11
Lundi 5 Novembre 11
-[Bordeaux] Tags sur la fédération du parti socialiste de la Gironde 11
-[Douarnenez] La permanence du Parti socialiste vandalisée 11
-[La rochelle] Tags sur la fédération du parti socialiste de la
Charente-Maritime 11
Mardi 6 Novembre 12
-[Rochefort] Action Tag/antipub 12
-[Paris] Banderoles et tract sur la seine au-dessus des actionnaires Vinci 12
Mercredi 7 Novembre 12
-[Paris]Banderole au siège national du PS 12
-[Lille/Troyes/Saint-Nazaire] Rassemblement et ou soirée de solidarité 12
Jeudi 8 novembre 12
-[Saint-Malo]: Rassemblement de soutien à la ZAD. [Paris] action tag et
pochoirs 12
Vendredi 9 novembre 12
-[Châteaubriant] Rassemblement contre le projet d’aéroport à
Notre-Dame-des-Landes. 12
Samedi 10 novembre 12
-[Marseille] Action péage gratuit 12
-[Fontenay le conte] Ponts tagués 12
-[Caen/Chateauroux/Guingamp/Lannion/Nîmes/Saint-Brieuc/Saint-florent-des-bois/La
Rochelle/Saint-Affrique/Marcillac/ Rennes/Paris …] 12
Dimanche 11 novembre 12
-[Grenoble] Pelleteuse hors d’état de nuire 12
-[ZAD] Incendies des engins de chantier 12
-[Périgueux] Fédération du Parti socialiste de la Dordogne taguée 13
Lundi 12 novembre 13
-[la Pointe]Incendie d’un véhicule de la police privée d’AGO 13
Mardi 13 novembre 13
-[ZAD] Molotovs sur un camion benne 13
Mercredi 14 novembre 13
-[Rennes] Occupation d’un chantier Vinci 13
-[Nantes] la permanence du député Vert taguée et couverte d’excréments 14
-[Lyon] Action clown au siège départemental de Vinci construction 14
-[Hautes-Alpes] Attaque de la permanence de la député durant une manif 14
Jeudi 15 novembre 14
-[Carhaix] pelleteuse Vinci incendiée 14
-[Paris] Banderole 14
Vendredi 16 novembre 14
-[Lons-le-Saunier] Manif et Murage du local PS 15
-[Lyon] le local PS tagué en solidarité 15
-[Bordeaux] Sabotage de parking 15
Samedi 17 Novembre 15
Rassemblements et manif un peu partout en France, 40000 sur la ZAD 15
Dimanche 18 Novembre 15
-[Reims] tags solidaires sur un local du PS 15
-[Vierzon] Tags 15
-[Les Lilas] Nik tous les pouvoirs : vitres local PS explosées 15
Mardi 20 Novembre 15
-[Epinal] Manifestation 15
Vendredi 23 Novembre 15
-[Clermont-ferrand] Vandalisme au PS 15
-[Niort] Façade du PS tagguée 16
-[Lille] Sortie tag 16
-[Toulouse]Rassemblement 16
-[Niort] Rassemblement et occupation 16
-[Nantes] Manif sauvage, Vinci dégage 16
-[Brest] Manif et occupation 17
-[Bordeaux] manif sauvage 17
-[Cherbourg] Tags sur le PS 17
-[Eymoutiers]Des tags dans le centre ville ! 17
-[Poitiers] tags dans le centre 17
-[Angoulême/Angers…] Rassemblements 17
Samedi 24 Novembre 17
-[Nantes]Manifestation solidaire et révoltée contre l’ayraultporc et son
monde 17
-[Niort] Siège du PS tagué 18
-[Perpignan/Privas/Pontivy/Pontarlier/Quimper/Crest/Grenoble/Guingamp/Laval/Marseille/Bordeaux/Paris/Bayonne/Audierne/auch…]
Manifestations, Rassemblements 18
-[Morlaix] Rassemblement devant le PS et parking Vinci gratuit 18
-[Saint affrique] occupation de la mairie 18
-[Lons le Saunier] 2ème murage de la permanence PS 18
Dimanche 25 Novembre 18
-[La Gravelle] Péage Gratuit 18
-[Toulouse] Vinci reçoit de nos nouvelles, le Ps aussi 18
Lundi 26 Novembre 18
-[Montreuil] collage 18
Mardi 27 Novembre 19
-[Belgique] Parcmètres sabotés 19
-[Suisse] Tags 19
-[Millau/Rodez] Occupation de la mairie 19
Mercredi 28 novembre 19
-[Marseille] manifestation jusque devant le siège du PS 19
Jeudi 29 Novembre 19
-[Toulouse] Sabotage d’un buffet 19
Vendredi 30 Novembre 19
-[Saint-Étienne] Des tags au siège du PS 19

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9 décembre 2012 7 09 /12 /décembre /2012 22:33

Dieci, nessun@, trecentomila

G8 Genova 2001, non è finita

Venerdì 13 Luglio 2012: a 10 manifestanti ancora sotto processo la
Corte di Cassazione ha confermato il reato di "devastazione e
saccheggio", tragica eredità del fascista Codice Rocco.

Per 2 di queste persone, ad 11 anni di distanza dai fatti
contestati, si sono aperte le porte del carcere.

Il reato di "devastazione e saccheggio" prevede una pena tra gli 8 e
i 15 anni.
Questo vuol dire che danneggiare degli immobili viene ritenuto di una
gravità quasi alla stregua di un omicidio preterintenzionale.
E' come se dare un calcio alla vetrina di una banca equivalesse ad
uccidere una persona.

Dal dopoguerra ad oggi, il reato di "devastazione e saccheggio" è
stato utilizzato in 20 occasioni, 11 delle quali dopo l'anno 2000.
Contro questa sproporzionata mostruosità giuridica è stata lanciata
la campagna http://www.10x100.it/, che in poco più di un mese ha
raccolto quasi 30 mila firme.

Uno dei condannati è Alberto, storico compagno della redazione di Radio Onda Rossa.
 
Per chi volesse scrivere ai due compagni che sono attualmente in carcere:
 
Marina Cugnaschi
c/o Seconda Casa Di Reclusione Di Milano - Bollate
120, Via Cristina Belgioioso - 20157 Milano (MI)

Alberto Funaro
Casa Circondariale Capanne
Via Pievaiola 252 - 06132 Perugia

traduction:


vendredi 10 juillet 2012: 10 manifestants encore en procés la cour de cassassion a confirméle délit de"dévastation et saccage"  tragique héritage du code fasciste Rocco.

pour 2 de ces  personnes, après 11 ans des faits contestés les portes de la prison se sont ouvertes.

le délit de " dévastation et saccage" prévoitune peine entre 8 et 15 ans de prison

cequi voudrait dire que endomageait des immeubles et aussi grave que d'avoir l'intention d'assassiner  une personne

contre cette énorme monstruosité judiciaireune campagne de solidarité a été lancé . c'est possible de signer la pétition en ligneil nous faudrait récolter 30000 signatures. ceux qui veulent écrire aux deux compagnons actuellement en prison:

Marina Cugnaschi
c/o Seconda Casa Di Reclusione Di Milano - Bollate
120, Via Cristina Belgioioso - 20157 Milano (MI)

Alberto Funaro
Casa Circondariale Capanne
Via Pievaiola 252 - 06132 Perugia
 

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9 décembre 2012 7 09 /12 /décembre /2012 21:44

anniversaire 25 ans d'occupation

El Paso dal 1987... 25 anni di occupazione!

MUCOPUS (hardcore da torino) + DUODENUM (da napoli) + VIA LUMINOSA (hardcore da torino) + PLASTINATION (nihil-core da torino)

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9 décembre 2012 7 09 /12 /décembre /2012 20:53

auxcompagnons no TAV 69 et no tav 38 et no tav 73 et toutes les autres.

Italie : Alessio et Maurizio sortent de prison !
(Le 4 décembre 2012)

Italie : Alessio et Maurizio sortent de prison !

Nous apprenons avec joie que Maurizio et Alessio sont sortis des geôles de l’Etat, où ils étaient enfermés depuis le 26 janvier dernier, suite à l’infame opération contre la résistance No tav, orchestrée par le ministre Caselli et le parti de la grande voracité [jeux de mot entre alta velocità/voracità, grande vitesse/voracdité].

Une grande accolade à ces deux compagnons, et une pensée complice et solidaire pour Juan, qui reste encore assigné à résidence.

Liberté pour tous !

Traduit de l’italien de informa-azione, Mar, 04/12/2012 - 20:29

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9 décembre 2012 7 09 /12 /décembre /2012 20:26

“Nous marchons dans les pas de décembre”, banderole de la manif de lycéens à Arta, Grèce (6 décembre 2012)de nombreuses manifestations ont eu lieu ce jour là en grèce. En grèce les habiantes et les habitants continuent la lutte en assemblées de quartier entre autre

 

texte écrit par une lycéenne durant les émeutes de décembre 2008

 Communiqué à mes parents

Je sais que je vous dois beaucoup. Vous m’avez donné naissance, vous m’avez nourrie et abreuvée, et vous m’avez élevée. Vous m’avez même aimée. Ou plutôt vous dites que vous m’avez aimée. Car la réalité est un peu différente.

Vous m’avez amenée dans un monde où vous étiez forcés de me laisser quelque part chaque jour, et de partir à vos occupations et votre travail. Vous m’avez mise au monde, puis vous avez toujours cherché un endroit où me jeter. Vous m’avez amenée à l’école et, comme si ce n’était pas suffisant, vous m’avez fait suivre toute une série de cours de soutien, et m’avez inculqué l’anxiété pour mon avenir incertain. Si mon futur est si incertain, si vous avez fait de cette planète un endroit si dangereux où vivre, pourquoi alors m’avoir amenée dans ce monde ? En quoi consiste ma vie ? Deux heures par jour de télé et de jeux vidéo ?

Je veux découvrir le monde, ouvrir mes ailes, m’envoler et tout observer en l’espace d’un instant. Je veux sortir et rencontrer des gens, jouer et m’amuser, me sentir heureuse et ne pas me soucier de si j’ai cours demain et que je n’ai pas fait mes devoirs. Je veux rêver d’un monde où ils ne chercheront pas de lieu où me stocker, où ils n’auront pas à travailler en permanence, où l’on ne craindrait pas de rencontrer de nouvelles personnes, où le futur ne m’effraiera pas, et où il n’y aura ni maîtres ni esclaves.

Je vois votre misère mais je ne m’y suis pas habituée, et je ne veux pas m’y habituer. Vous ne me ferez pas baisser les bras juste parce que vous avez baissé les vôtres. Je ne veux être ni l’esclave ni le chef de personne. Je veux que vous me laissiez tranquille.

Je n’ai pas peur de ces chiens de garde en uniforme dont vous avez peur. Vous voyez de l’ordre et de la sécurité en eux. Cessez de vous moquer de moi, car je sais très bien que cet ordre n’est qu’hypocrisie ; quant à la sécurité publique, eux-mêmes sont le plus grand des dangers.

Ils sont des symboles du Pouvoir, de votre propre autorité, de l’autorité des profs, des politiciens, de tous les adultes qui vivent ainsi. Vous êtes ceux qui ont appris à vivre ainsi, pas moi. S’ils veulent me chercher des noises, ils vont voir. Ils n’ont aucune chance face à moi, qu’ils gardent bien ça en tête. Je suis en colère et dangereuse. Et nous sommes nombreux, nous somme partout, on peut même nous trouver dans les foyers des meurtriers. Partout où ils sont, ils ne peuvent pas se cacher de nous. D’une façon ou d’une autre nous sommes ceux qui resteront debout, pas eux.

Ne soyez pas fâchés contre moi, je fais seulement ce que vous m’avez appris. Vous dîtes que cette révolte n’est que désordre et destruction. Et maintenant que je grandis, désordre et destruction sont tout ce que vous obtiendrez de moi.

Je vous aime. À ma façon toute particulière, mais je vous aime vraiment.

Mais je dois construire mon propre monde afin de vivre une vie libre, et pour cela je dois détruire le votre. C’est la chose la plus importante à mes yeux. Pour le dire avec vos mots : c’est mon travail.

Décembre 2008


Repris de Contrainfo.

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8 décembre 2012 6 08 /12 /décembre /2012 10:47

on a lu on publie;ce t ce texte qui remet les pendules à l'heure.de l'éclaircissement

Après l’inter­ven­tion des Indigènes de la République et d’autres grou­pes par­ta­geant une idéo­logie réacti­onn­aire iden­ti­taire à la fête de l’Humanité en sep­tem­bre 2012, voilà que cer­tains liber­tai­res s’enga­gent dans une cam­pa­gne assi­mi­lant Caroline Fourest, démoc­rate bour­geoise et fémin­iste (les deux ne sont pas du tout contra­dic­toi­res, bien au contraire…) au fas­ciste Alain Soral (1).

Au-delà de cette accu­sa­tion calom­nieuse, Soral étant présenté comme un « isla­mo­phobe de droite » et la jour­na­liste/prof à Sciences Po Caroline Fourest comme une « isla­mo­phobe de gauche », il y a un calcul poli­ti­que mina­ble mais qui vaut le coup d’être dévoilé tant il en dit long sur la sté­rilité poli­ti­que et théo­rique des milieux gau­chis­tes, gau­chi­sants et liber­tai­res.

Il y a quel­ques années, Houria Bouteldja, porte-parole des Indigènes de la République (qui dés­ormais por­tent l’appel­la­tion bien choi­sie de… PIR), fai­sait (un peu) grim­per l’audi­mat à des heures de petite écoute, raison pour laquelle on l’invi­tait assez sou­vent sur des chaînes du ser­vice public après 22 heures, pour les mêmes rai­sons d’ailleurs qu’on invi­tait les fas­cis­tes Alain Soral ou Renaud Camus, et Michel Collon, déf­enseur à la fois du régime Chavez, de « l’Etat pro­vi­dence » syrien (sic) et de la liberté d’expres­sion du néo­nazi Vincent Raynouard. Les polé­miques creu­ses autour de per­son­na­ges contro­versés dans les médias atti­rent tou­jours les gogos.

Les Indigènes de la République n’ayant plus dés­ormais l’écoute des médias (les "émeutes" de 2005, les dis­cri­mi­na­tions racis­tes ins­ti­tu­tion­nel­les, etc, c’est du passé pour les jour­na­lis­tes), Mme Bouteldja s’est fendue d’un arti­cle au contenu très dou­teux inti­tulé « Mohamed Merah et moi », pro­vo­ca­tion qui lui a permis d’être publiée dans la « Revue inter­na­tio­nale des livres » (RILI), publi­ca­tion sur papier glacé dis­tri­buée dans les kios­ques....

Comme quoi, dire et écrire n’importe quoi comme le fait Mme Bouteldja à propos de la tuerie antisé­mite de Toulouse permet d’avoir l’écoute de cer­tains intel­lec­tuels, ceux qu’on appelle en Grande-Bretagne la « Kitsch Left ».

Mais bon, il faut admet­tre que les lec­teurs de la RILI, c’est pas grand-chose à côté d’une chaîne du ser­vice public, même en fin de soirée. D’où la petite pro­vo­ca­tion à la fête de l’Humanité pour (soi-disant) remet­tre un prix à Caroline Fourest, en fait lui inter­dire d’expri­mer ses cri­ti­ques et d’expo­ser son ana­lyse du « nou­veau » Front natio­nal.

Le der­nier numéro d’Alternative liber­taire, grou­pus­cule qui n’a guère plus de mili­tants parmi les prolét­aires issus de l’immi­gra­tion que le PIR, en rajoute une couche en com­pa­rant Fourest à Soral, fas­ciste et antisé­mite notoire, en poin­tant cer­tai­nes absur­dités du livre de Fourest sur Tarik Ramadan (l’accu­sa­tion d’être un Frère musul­man infil­tré en Occident) tout en se gar­dant bien de nous livrer ses pro­pres réflexions sur les idées poli­ti­ques, reli­gieu­ses et phi­lo­so­phi­ques réacti­onn­aires du conseiller es-isla­mo­pho­bie… du gou­ver­ne­ment bri­tan­ni­que.

Bref, tout cela n’a guère d’intérêt, sinon de nous mon­trer à quel­les acro­ba­ties ridi­cu­les des gau­chis­tes et des liber­tai­res se livrent pour qu’on fasse parler d’eux.

La dén­onc­iation de « l’isla­mo­pho­bie ima­gi­naire » est le nou­veau dada de cer­tains intel­lec­tuels qui cher­chent sans doute à avoir des chai­res à l’uni­ver­sité, à publier des bou­quins, à définir de nou­veaux champs de recher­che financés par l’Etat. Ces plans de car­rière sont sou­te­nus par des liber­tai­res inca­pa­bles d’avoir une réflexion théo­rique radi­cale indép­end­ante des modes du milieu petit-bour­geois intel­lec­tuel, un jour althussérien, le len­de­main fou­cal­dien, le sur­len­de­main deleu­zien, puis bour­dieu­sien, négr­iste, puis zije­kien, etc. (2)

Après la fou­res­to­pho­bie, gageons qu’ils nous inven­te­ront un nou­veau gim­mick (3) !

Y.C.

1. Il est intér­essant de cons­ta­ter que le site d’Alain Soral (Egalité et Réconciliation) pro­pose une vidéo où Mme Bouteldja déc­lare que l’antisé­mit­isme et le sio­nisme sont "abso­lu­ment indis­so­cia­bles". Et une seconde vidéo de 8 minu­tes 43 qui donne la parole à Houria Bouteldja, vidéo inti­tulée “Le démon antisé­mite”, où elle enfile les perles sur l’his­toire des peu­ples juifs, notam­ment en expli­quant l’antisé­mit­isme en Algérie et dans l’immi­gra­tion actuelle par le ... décret Crémieux de 1870 (il fal­lait oser proférer une pareille inep­tie !), tout en fai­sant aux Juifs de chaque pays l’injonc­tion d’être avant tout des Français, des Anglais, des Italiens, bref de bons petits patrio­tes dans chaque Etat bour­geois...

En tout cas, pour reve­nir à l’amal­game entre Fourest et Soral, la fémin­iste, démoc­rate-bour­geoise Caroline Fourest ne pro­pose pas des vidéos ni des textes d’Alain Soral sur son blog ou dans sa revue… Evidemment cette confu­sion/col­lu­sion entre les argu­ments des fas­cis­tes et ceux des Indigènes de la République est passée ina­perçue de nos liber­tai­res “alter­na­tifs”.

2. A ce sujet on lira "L’Appel des liber­tai­res contre l’isla­mo­pho­bie" ici : http://bou­gnou­lo­so­phe.blog­spot.fr/2... appel dont l’argu­men­taire reprend intég­ra­lement celui de la Commission des droits de l’homme de l’ONU (qui assi­mile "l’isla­mo­pho­bie" à un racisme, confon­dant racisme contre des indi­vi­dus voire des peu­ples extra-européens et cri­ti­que d’une reli­gion comme l’islam), et des 57 Etats de l’Organisation de la Conférence Islamique sans y ajou­ter la moin­dre touche "liber­taire". Il aurait été plus honnête et plus clair, sur un plan théo­rique et poli­ti­que, qu’ils indi­quent leurs affi­nités avec l’orga­nisme inter­na­tio­nal et les Etats en ques­tion. On attend d’ailleurs tou­jours que ces gau­chis­tes ou liber­tai­res prét­en­dument anti-isla­mo­pho­bes lisent les livres de Tariq Ramadan et nous disent ce qu’ils pen­sent des écrits théo­lo­giques et poli­ti­ques de cet idéo­logue réacti­onn­aire, par­ti­san de la pro­priété privée capi­ta­liste, du patriar­cat, etc. Nous y revien­drons si nous en avons le temps et... la patience.

3. Ceux qui s’intér­essent séri­eu­sement à la ques­tion de “l’isla­mo­pho­bie” et de la cri­ti­que de l’islam et des reli­gions pour­ront consul­ter notre deuxième compil parue en 2008 sur ce sujet, ainsi que les très nom­breux arti­cles parus dans la revue depuis 10 ans. http://www.mon­dia­lisme.org/spip.php...

notam­ment Mohamed Merah, Houria Bouteldja et la com­pas­sion à deux vites­ses http://www.mon­dia­lisme.org/spip.php...

Saïd Bouamama, un socio­lo­gue au ser­vice du hijab... http://www.mon­dia­lisme.org/spip.php...

L’« isla­mo­pho­bie » n’a rien à voir avec le racisme ! http://www.mon­dia­lisme.org/spip.php...

Islamophobie ? Mythes et réalités - A propos des argu­ments d’un obs­cu­ran­tiste « radi­cal » http://www.mon­dia­lisme.org/spip.php...

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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 11:41

On publie ce texte à la suite d'une discussionavec des militants qui ont marché un temps avec des mouvements locaux et pour la discussion de ce vendredi au laboratoire à 20h

 

 Non non non… »

Pour une analyse anticitoyenniste des questions d’immigration et de la machine à expulser

mercredi 5 décembre 2012

« Pour faire pleurer les gens, vous devez pleurer vous-mêmes. Si vous voulez les faire rire, vous devez garder un visage sérieux. »
Giovanni Casanova


Pour le militant citoyenniste et droit-de-l’hommiste, il pourrait s’avérer incommode d’analyser les rouages de la machine à expulser en les reliant au monde qui les produit plutôt qu’à une suite de rackets émotionnels et d’appels à la logique du scandale. Car il sera toujours plus confortable d’agiter le spectre du « fascisme à nos portes » pour pouvoir se poser en sauveurs, que de se donner les moyens d’une analyse radicale des politiques migratoires. D’abord parce qu’il est toujours plus agréable lorsque l’on se regarde dans le miroir social, d’y voir l’héroïsme résistant du combattant républicain. Aussi parce que convaincre l’opinion publique, ce mythe, c’est agiter des épouvantails dans un rapport émotionnel indépassable.

***

Il faut commencer par se souvenir que l’immigration ne désigne pas seulement le fait de séjourner dans un bout de terre à l’étranger. Si l’immigration est généralement un mouvement de déplacement de la force de travail d’une région à une autre, ou la fuite d’un pays par crainte de persécutions ou suite à des catastrophes écologiques, elle reste toujours une errance à la recherche de meilleures conditions de vie. Mais l’immigration reste la plupart du temps liée au travail, aussi vrai que l’économie est intrinsèquement liée à l’exploitation d’une main d’oeuvre, qu’elle soit importée ou locale.

Pour voyager ou vagabonder, il faut pouvoir fournir certaines garanties, c’est ce qui départage les migrants des touristes. C’est notamment pour cela que l’immigration n’est pas vécue, contrairement au tourisme, comme un plaisir. Il y a déjà beaucoup de la contrainte dans la nécessité de travailler, ici comme ailleurs, et il y en a d’autant plus dans celle de quitter ses proches pour s’avilir à la tâche, aller sacrifier ses désirs individuels pour une communauté ou poiroter des mois et des mois sous la coupe de structures humanitaires afin d’obtenir un (très) hypothétique titre de séjour.

Concrètement, l’exploitation des sans-papiers, que ce soit dans la restauration, le BTP, la confection, la culture saisonnière ou ailleurs, permet d’abaisser le coût global du travail, ainsi que la norme et les canons de sa pénibilité, si bizarrement flexibles pour ceux qui ne la subissent pas. Habituellement réservées aux pays plus pauvres ou à certains secteurs, les pires conditions d’exploitations s’élargissent peu à peu à d’autres catégories d’exploités, en participant à un mouvement plus général d’appauvrissement matériel des populations.

La logique de la machine à expulser relève d’une logique toute démocratique de banale gestion de l’économie. Abaisser le coût du travail en bas, c’est bien entendu élever les revenus du haut. Il est parfois préférable d’importer de la main d’oeuvre que de délocaliser les lieux de travail pour des raisons évidentes de rendement et de rentabilité. Et, si le business de l’immigration n’est pas prêt de s’arrêter de fleurir, c’est qu’associée à l’idéologie du progrès, la standardisation des conditions toujours plus minables de survie de tout un chacun ne peut que renforcer les bénéfices, le jus tiré de chaque citron humain. Au bonheur de l’Etat, lorsqu’il travaille, se loge ou consomme, l’immigré se voit taxé et imposé, comme tous. L’argent n’a pas de couleur tout autant que les politiques migratoires ne sont pas à proprement parler racistes, mais objectivement travaillistes et capitalistes. C’est aussi ce manque d’analyse qui pousse des pauvres à se jalouser dans ce véritable scénario de guerre civile qui gagne toujours plus de terrain.

Démonter ces raisonnements simplificateurs, sur les questions d’immigration comme ailleurs, c’est déjà démonter la politique qui s’insinue dans nos luttes par des rapports quantitatifs et artificiels de conscientisation qui ne peuvent que mener à un appauvrissement général de l’ analyse, c’est opérer un saut qualitatif de la politique à la révolte de perspective antiautoritaire. Les divers mouvements autour des questions d’immigration, qu’ils soient citoyennistes, droit-de-l’hommistes ou humanitaires, en faisant appel à la tactique du scandale sous prétexte de responsabiliser les citoyens, ne font que se déresponsabiliser de leur rôle dans la machine à expulser. Ceux qui nous exhortaient à voter Chirac en 2002 pour « faire barrage au fascisme » sont les mêmes aujourd’hui qui se plaignent des lois votées sous son mandat, ceux qui se plaignent de la gestion désastreuse des CRA et du système dans sa totalité sont les mêmes qui soutiennent la logique de leur cogestion, CIMADE en tête.

***

Dans un monde qui semble de plus en plus se transformer en une multitude de camps aux diverses fonctions mais de même nature -qu’ils servent à fixer la main d’oeuvre (comme les camps de réfugiés et les bidonvilles) ou à la déporter (comme les camps de rétention)- il faudrait aussi pouvoir, si la démarche est bien celle de l’analyse critique et radicale de la machine à expulser, rendre compte de quelques faits qui parlent.

Le processus dépouillé de l’expulsion peut être rapporté simplement : une rafle permet de ramasser une poignée de sans-papiers. Dans cette poignée, une partie sera relâchée qui pourra reprendre le traintrain quotidien de son exploitation avec toujours plus de peur au bide, sachant que la peur a toujours eu comme atout pour la domination d’être contagieuse, de se diffuser et de permettre au contrôle de s’intérioriser en chacun afin d’essayer de rendre la coercition superflue : le stade achevé de la domination démocratique. « Tiens toi à carreau, la prochaine sera la bonne » dit le keuf à la sortie d’une « vérification d’identité ». Une autre partie sera foutue en CRA et parmi ceux-là, certains seront relâchés sans suite en attendant la prochaine rafle, le prochain contrôle d’identité et le prochain internement forcé dont la banalité sera proportionnelle à sa fréquence. D’autres, environ la moitié, seront effectivement expulsés.

En arrêter beaucoup, en enfermer plusieurs et en expulser quelques-uns sert à distiller la peur en tous. La machine à expulser, au delà de la « simple » expulsion, vise à la domestication des travailleurs les plus pauvres, qu’ils soient immigrés ou non. C’est cette peur là qui est recherchée. D’un coté, elle renforce la paix sociale et l’incapacité de chacun à se réapproprier sa vie, de l’autre, elle procure aux patrons une main d’oeuvre docile. Conjuguée au chantage de la nécessité du travail, la peur est le terreau de l’esclavage, d’une nouvelle race de travail forcé qui gagne du terrain de jour en jour.

On est alors bien loin des analyses politiciennes et réformistes teintées de catastrophisme et de Grand-Guignol qui voudraient voir en tel ou tel pantin temporaire de l’Etat un « nouveau Pétain », ou dans telle ou telle nouvelle loi « une dérive raciste », comme si le droit démocratique et le système légal n’étaient pas intrinsèquement discriminatoires. Il y a dans tout cela une cohérence et un réalisme dont ne peuvent pas se vanter les analyses citoyennistes et droit-de-l’hommistes : Cette logique est celle du capitalisme et du droit, de la société de domination et des mécanismes d’oppression, tous complémentaires.

Il faudra bien plus que des « non non non… », des photographies géantes d’enfants pourtant si mignons, des éloges de la famille unie et autres tire-larmes hollywoodiens pour venir à bout de la machine à expulser, un premier grain de sable à mettre dans ses rouages pourrait être une analyse à la racine de ses mécanismes qui, en lieu et place de la complainte et du gémissement, permettrait de s’organiser pour retrouver des perspectives offensives contre tous les assauts de la domination, sans oublier en chemin de détruire la machine à expulser, ses centres de rétention et toutes les prisons.

Il y aura toujours mieux à brûler qu’un cierge…

Extrait de Guerre au Paradis N°1, journal anarchiste, mars 2010, Paris.

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6 décembre 2012 4 06 /12 /décembre /2012 21:24

reçu par mail:voilà les chiffres donnés par la presse. [A l'émission de radio Labo les chiffres donnés n'était pas assez "énorme"]

Notre-Dame-des-Landes. Un dispositif policier à plus d'1M€

Les forces de l'ordre peuvent-elles venir à bout des squatteurs de Notre-Dame- des-Landes ? Gendarmes et policiers nous affirment que c'est quasiment... impossible. La mission coûte, en tout cas, très cher: selon nos informations, déjà plus d'1M€ pour les frais des seuls policiers.

Construction-démolition, évacuation-réoccupation... Les forces de l'ordre peuvent-elles reprendre le contrôle de Notre-Dame-des-Landes ? Premier obstacle : la taille du site. Le terrain de construction du projet d'aéroport du Grand Ouest est aussi vaste que... l'île d'Ouessant. Son coeur, la «Zone d'aménagement différé», rebaptisée «Zone à défendre» par les opposants, représente l'équivalent de 1.147 terrains de football ou quatre îles de Bréhat, ou encore six principautés de Monaco! Cette zone boisée et boueuse est squattée en permanence par une centaine d'opposants très organisés. «Évacuer, c'est techniquement toujours possible, même sur une zone aussi importante et difficile. Il suffit juste d'y mettre les moyens», explique un officier supérieur de la gendarmerie, spécialiste du maintien de l'ordre.

Plus de 1.000 gendarmes et CRS

Question moyens, l'État fait les choses en grand. Actuellement, selon nos informations, quatre compagnies républicaines de sécurité (CRS), soit 320 hommes, sont déployées dans la seule région nantaise (Nantes ville et aéroport Nantes-Atlantique). «Plus de dix escadrons» de gendarmerie mobile, soit plus de 730 militaires, ont été engagés à et dans les environs de Notre-Dame-des-Landes. Mais pour les opérations coup de poing, comme lors des premières expulsions, en octobre dernier, le double de ces effectifs, soit au moins 2.200 hommes, sont déployés, affirme le principal syndicat de police, Unité SGP, majoritaire aussi chez les CRS. Selon ce syndicat, quatorze escadrons de gendarmes mobiles et quinze compagnies républicaines de sécurité ont été mobilisés à cette période-là sur la région nantaise. Le ministère de l'Intérieur, de son côté, reconnaît que «plus de 500 gendarmes mobiles et CRS ont pu participer simultanément aux opérations».

Hébergés à Vannes à Rennes et à Angers

Le gouvernement peut-il consentir un tel effort dans la durée? «La logistique a du mal à suivre, rapporte Thierry Boutier, délégué zonal Ouest du syndicat Unité SGP pour les CRS. Parfois mobilisées pour une ou deux journées, des compagnies ont dû être hébergées à Angers, à Vannes et à Rennes, faute de logement disponible dans la région nantaise. Cela fait des temps de déplacement supplémentaires et de la fatigue en plus. «Les relèves posent problème, surtout quand les renforts viennent de toute la France (Nice, Orléans, Pau et LaRochelle actuellement)».

«On n'en voit pas la fin»

Le syndicat déplore aussi «l'absence de visibilité et d'anticipation». «Nous sommes habitués à intervenir en urgence, mais ici, on n'est plus dans l'urgence. Cela fait déjà un mois et demi que ça dure et on n'en voit pas la fin. Et nous avons d'autres missions», explique le policier syndicaliste, évoquant, notamment, la mise en place des zones de sécurité prioritaire. «Il ne faudrait pas qu'il y ait d'autres gros événements de ce type en France ou des manifestations dans tout le pays, prévient un autre policier. Il n'est pas possible de tenir dans la durée et de fixer autant d'effectifs sur un seul site». C'est bien là le gros problème des forces de l'ordre. «Déloger, on peut faire. Mais tenir, c'est impossible. On ne peut pas empêcher les gens de revenir le lendemain ou la nuit», reconnaît un spécialiste du maintien de l'ordre. Le dispositif risque en tout cas de coûter une petite fortune à l'État et donc au contribuable. À titre indicatif, il y a trois ans, le député UMP Éric Ciotti estimait le coût de mobilisation d'une CRS (salaires, primes et heures supplémentaires) à 13.200€ par jour. Selon nos informations, depuis le 9 octobre dernier, «plus d'un million d'euros» a été versé pour régler les seuls frais (hébergement, restauration, transport, indemnités de déplacement et heures supplémentaires) des CRS affectés à la mission «Notre-Dame-des-Landes». Cette somme n'intègre pas les salaires de ces fonctionnaires et ne prend pas en compte les frais des gendarmes mobiles, qui représentent au moins la moitié des effectifs mobilisés.

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