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La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." Albert Libertad

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le blog du laboratoire anarchiste

File:Wooden Shoe.svg
1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 08:24

  Le collectif le laboratoire et la CNT-AIT_valence participent à cette table ronde à l'invitation du collectif  de soutien  aux sans papiers, en effet on soutient les nombreux et nombreuses squateurs valentinois.  le rendez vous c'est à 8h30 devant la maison des syndicats pour se coordoner avant la réunion.

Le collectif 26/07 de soutien aux sans papiers a le plaisir de vous inviter à sa prochaine:

Table ronde sur le thème « Logement et exclusion sociale: une

responsabilité collective »

Le mercredi 10 Novembre 2010, 9H à la maison des syndicats à Valence

2010 a été déclarée «Année Européenne de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale». Parce que

l'exclusion sociale est un fléau qui n'a pas de frontière et qui nous concerne tous, immigrés ou non, il

est de notre devoir de nous concerter et de trouver ensemble des solutions.

Le logement, droit constitutionnel pour tous, reste l'une des causes de l'exclusion des plus démunis et

un problème récurrent aux conséquences parfois dramatiques en période hivernale.

Cette table ronde a pour objectif d'instaurer un dialogue renforcé entre les acteurs de l'agglomération

valentinoise; acteurs étatiques, élus, associations et autres parties prenantes, afin d'anticiper le

problème avant le retour du froid. Elle a vocation à permettre d'échanger très concrètement sur les

difficultés passées et à venir afin de mutualiser les moyens de chacun pour répondre aux besoins de

tous et de trouver ensemble les meilleures solutions possibles.

« Parce que même lorsque l'on est démuni, on doit avoir accès à des conditions d'habitat dignes et

décentes, sans lesquelles aucun projet de vie ne peut s'envisager » Fondation Abbé Pierre.

Programme de la journée:

Introduction: Intervention de la Fondation Abbé Pierre Rhône-Alpes, invitée d'honneur

I- Le dispositif d'hébergement d'urgence

1) Présentation du dispositif par les Institutionnels (procédures-moyens-responsabilités)

2) Présentation des besoins et des difficultés rencontrées

a-les organismes hébergeants

b-les associations d'aide aux plus démunis

c-les intéressés

II- Le dispositif de logement social

1)Présentation du dispositif par les Institutionnels (procédures-moyens-responsabilités)

2)Présentation des besoins et des difficultés rencontrées

a-les organismes hébergeants

b-les associations d'aide aux plus démunis

c-les intéressés

III-Bilan et Perspectives

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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 14:52

 avril 2008 image prise lors de la visite de Rachida Dati , garde des sceaux lors du meutre de Jérémy en Mars 2008

 

Lu sur le dauphiné libéré un compte rendu surréaliste de la conférence de presse de l'avocat  de la famille  Bensamon:

 La responsabilité de la direction de la Maison d'arret  n'est jamais évoqué.  la\ responsabilitè du psychiatre qui cautionne l' enfermement  de personne en souffrance psychologique. Par deux fois la psychiatrie cautionne l'administration pénitentiaire. Pour Jeremy  et David, le message reste identique: "circulez, il n'y a  rien à voir".

Pour ma part c'est inacceptable de cautionner ce fonctionement de l'administration pénitentiaire.

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 13:19

Deux codétenus blessés dont un grièvement, le dauphiné libéré  donne une version succinte des faits survenus samedi soir,. Rapidement on a cherché dans  nos  archivessur cette MA qui doit être bientot  remplacé , ouverture prévu  du nouveau complexe  pénitentiaire en 2015.

Dans un autre post nous donnerons toutes les informations utiles aux militants anticarcéraux .don revenons aux archives.

"Un article fort édifiant de libé lyon du 23/03 /2010 nous permet de mieux comprendre les relations croisées de la magistrat et le personnel pénitentiaire et les associations  cogestionaires de l'enfermement carcéral. Dans cet article tout semble être prévu pour empêcher l'affaire Jeremy. Mais le bonimenteur Frank Rivière semble convaincre tout le monde  judiciaire et même les journalistes de Libé Lyon. Bonne lecture de nova langue/.

IL y a deux ans, un jeune homme trouvait la mort dans une prison de Valence, dans la Drôme. Massacré par un codétenu souffrant de troubles du comportement. Jérémy avait 18 ans. Sa famille avait alerté les surveillants en vain. Ses appels au secours et ceux de Jérémy s’étaient perdus dans cette prison surpeuplée. L’instruction qui s’achève a mis au jour des négligences. Mais au-delà de l’enquête, quelques leçons semblent, cette fois, avoir été retenues.

Matelas au sol. La mort du jeune homme a provoqué un traumatisme tel que des professionnels ont décidé d’expérimenter d’autres façons de travailler. Ils ont notamment mis en place une sorte de numerus clausus informel permettant de limiter les incarcérations dès que le seuil du tolérable est atteint. Après la mort de Jérémy, les responsables de la prison se sont réunis avec le service pénitentiaire d’insertion et de probation et les syndicats de surveillants, mais aussi des avocats, des greffiers et des juges. «Les magistrats ont longtemps considéré que leur rôle était de juger depuis leur Olympe, pas de s’intéresser à l’intendance, à l’empilement en prison, dit sans fard Bruno Charve, vice-procureur chargé à Valence de l’exécution des peines. Il est de bon ton de s’acharner sur la seule pénitentiaire dès qu’un accident survient. Mais c’est d’une malhonnêteté rare. Ici, les circonstances ont fait se rencontrer ceux qui avaient un rôle à jouer.» Les magistrats ont découvert que détenus et surveillants avaient parfois subi des taux d’occupation dépassant les 300%. «Ces chiffres sont souvent abstraits pour l’extérieur, note Franck Rivière, directeur de la maison d’arrêt nommé deux semaines après la mort de Jérémy. Pour sensibiliser, il a fallu les rendre intelligibles.» Les magistrats ont ainsi appris à convertir la surpopulation en nombre de matelas au sol. Puis tous ces professionnels ont défini ensemble un «taux d’occupation humainement acceptable». Cette «côte d’alerte» a été fixée à 150%. «Mais l’objectif doit rester d’atteindre un jour le taux de 100%», précise le vice-procureur.

En pratique, le directeur de la maison d’arrêt tire le signal d’alarme lorsque la côte d’alerte est atteinte. Il envoie une note au procureur, qui la transmet aux magistrats. «J’ai l’honneur, écrivait-il ainsi hier, de porter à votre connaissance que nous dépassons actuellement le seuil d’alerte fixé en concertation. Au quartier des hommes, où la capacité théorique est de 104 places, le seuil humainement acceptable de 144 détenus est dépassé puisque 155 personnes sont détenues.» La note précise que 48 «lits supplémentaires» ont été installés pour «pallier cette surpopulation». Cette dernière devient ainsi visible de l’extérieur. Reste à la faire diminuer. Chacun agit à son niveau, pour faire sortir des détenus, ou éviter d’en faire entrer. «Attention, prévient le vice-procureur, cela ne signifie pas que nous sommes laxistes. Lorsqu’un récidiviste nous est présenté, il n’y a jamais de cadeau sous prétexte que nous sommes en surpopulation.» Pour les autres, plusieurs leviers existent, notamment sur les courtes peines (60% de celles qui sont prononcées à Valence sont inférieures à six mois). Pour les condamnations à moins de deux mois de prison ferme, les juges d’application des peines proposent systématiquement une conversion en jours-amendes qui permettent au condamné de verser une somme compensatoire pour chaque journée de prison évitée. En cette période de crise, le tarif peut descendre à 2 ou 3 euros par jour et le parquet se montre plus souple sur les retards de paiement. Il arrive qu’il renonce à l’incarcération lorsque la famille parvient hors délais à trouver l’argent. Pour les peines inférieures ou égales à trois mois, les magistrats ont recours à ce que l’on pourrait appeler la «prison à la maison». Un placement sous surveillance électronique, avec des plages de sortie réduites à trois ou quatre heures, soit l’équivalent aux heures d’activité, de parloirs et de promenades. D’autres leviers permettent d’accélérer les sorties de courtes peines. Lorsque la prison dépasse son seuil d’alerte, les aménagements de peines sont plus nombreux, tout comme les remises de peines supplémentaires (qui s’ajoutent, en fonction du comportement du détenu, aux remises automatiques). De 2007 à 2009, le taux d’aménagement des peines est passé à Valence de 25% à 37%. Bien au-dessus de la moyenne nationale. «Il ne faut cependant pas imaginer que nous aménageons les peines uniquement pour rester sous le seuil, précise Alain Montigny, directeur départemental du service d’insertion et de probation dans la Drôme. Une peine aménagée limite le risque de récidive. C’est une autre façon de lutter, sur le long terme, contre la surpopulation.»

Boutons d’alarme. Le vice-procureur Charve répète de son côté que «tout cela n’est pas la panacée», qu’il ne veut «pas perdre de vue que toutes ces mesures sont prises par défaut», pour faire face au manque de moyens. Elles semblent cependant avoir des effets très directs sur la détention. «Dès que le taux d’occupation baisse, observe Franck Rivière, le directeur de la prison, nous retrouvons une gestion plus sereine. Il y a moins de tensions entre détenus, et entre les détenus et les surveillants. Les changements de cellules sont plus simples, on repère mieux des détenus fragiles, il y a moins d’incidents.» Les comparutions devant la commission de discipline auraient presque baissé de moitié depuis 2007 (133 au lieu de 244). «Dès que vous descendez à 160 détenus, confirme un surveillant, vous avez moins d’accrochages. La relation devient différente, le métier change. En 2003, avec 300% d’occupation sous la canicule, c’était l’enfer. On pensait que ça se terminerait en émeute.»

Christian (53 ans) a vu lui aussi la différence. Détenu à Valence depuis décembre 2008, il avait fait un précédent séjour, quelques années avant la mort de Jérémy. Toutes les cellules étaient alors occupées par au moins trois prisonniers. «Dans ces cas-là, dit-il, il y a toujours un duo qui se forme et un qui reste à part, c’est plus tendu.» Les surveillants lui semblent à présent plus attentifs. «Dès que quelqu’un veut changer de cellule, après une bagarre par exemple, ils réagissent vite.»

Il y a deux ans, Jérémy avait demandé à être séparé de son agresseur. On lui avait répondu qu’il fallait écrire. Aujourd’hui, la chef de détention s’occupe seule des rotations pour que les demandes ne se perdent plus, et des boutons d’alarme ont été installés dans toutes les cellules. Après la mort de Jérémy en 2008, Rachida Dati, alors garde des Sceaux, avait visité l’établissement et découvert une prison sinistre, mal entretenue. De nombreux travaux ont été réalisés, un cuisinier a été embauché alors que la tambouille était assurée jusque-là par un surveillant. Et la maison d’arrêt a gagné en souplesse. Un bénévole du local d’accueil des familles remarque ainsi que les gardiens laissent entrer les parents s’ils arrivent quelques minutes après l’horaire. Avant, même s’ils avaient traversé la France, ils étaient refusés pour deux minutes de retard. Cela reste d’ailleurs le cas dans de nombreuses prisons.

Psychiatre. La pénitentiaire surveille également de plus près les troubles du comportement. «C’est devenu un leitmotiv, explique Daniel Mouillat, surveillant aux ateliers, où Jérémy avait commencé à travailler quelques jours avant sa mort. Dès qu’un cas psy nous arrive, on repense au gamin. C’est l’obsession : observer, signaler.» Après le choc qu’il a vécu en apprenant ce qui était arrivé «au gamin», Daniel a participé à la création d’une commission pluridisciplinaire réunissant tous les professionnels de la prison. Ils y évoquent les détenus posant des problèmes, les plus fragiles, les suicidaires, les dangereux… Une psychiatre a été embauchée à temps plein, les surveillants sensibilisés. «Ce ne sont pas encore des "profilers", sourit Christian, le détenu, mais c’est vrai que les matons sont devenus plus attentifs.» Toutes ces expériences peuvent-elle être reproduites dans de plus grands établissements ? Le directeur reste prudent, remarque seulement que dans une maison d’arrêt de taille raisonnable, tous les acteurs se connaissent, se croisent et communiquent. Il ne le dit pas mais c’est plus difficile dans les prisons de 700 places que l’on construit aujourd’hui. Les mesures dérogatoires sont suivies de près et la chancellerie a reçu des rapports détaillés. Tout le monde n’est pas d’accord avec l’expérimentation. Certains magistrats, même à Valence, considèrent qu’elle introduit de l’arbitraire : pourquoi serait-on mieux traité ici qu’ailleurs, sous prétexte que la prison est surpeuplée ? «Cela fait débat, admet Bruno Charve, le vice-procureur. Mais la surpopulation carcérale aussi génère de l’arbitraire. Les détenus obtiennent par exemple des remises de peine supplémentaires lorsqu’ils assistent aux cours. Mais s’il y a trop de monde, ils ne peuvent pas y aller et n’ont donc pas de remise. L’injustice se niche partout.» Pour Jérémy, c’était dans une cellule partagée avec un fou, dans une prison surpeuplée."

libé lyon

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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 12:45
On en marre de vos salades ! 
Ce vendredi 1er octobre, peu avant 9 heures du matin, une poignée d’activistes s’en est pris au siège social de Sodexo Bruxelles en déversant dans le hall 40 litres d’huile de friture rance pour s’opposer à la collaboration active de cette entreprise pourrie avec la machine à expulser et le système d’exploitation capitaliste (restauration, entretien, «insertion professionnelle» des détenus…). 
Surpris et quelque peu ébahis, la sécurite et les «gardiens de la paix» qui se trouvaient là par hasard, n’ont pas su empêcher ce cirage cagoulé. Voici la lettre qui leur a été adressée par la livreuse qui les accompagnait :

 

Lettre à Sodexo

 

Voilà, cette fois c’est moi qui crache dans ta soupe.

 

Mais oui, tu me connais, tu m’as déjà vu !

 

Tu viens dans mon école, à la cantine, tous les midis, me forcer à manger tes purées infâmes, et ton choux-fleurs trop cuit.

 

Tu viens aussi à l’université, me faire croire que j’ai le choix entre des légumes insipides et du poulet transgénique.

 

Je te retrouve encore, sur la plateforme pétrolière, ou dans la caserne militaire. Tu trônes là, à la cafet’ derrière tes vitres réfrigérées et tes emballages lyophilisés.

 

Je t’ai même vu en Afghanistan, au moment de la guerre, tu y faisais recette avec tes haricots gluants et tes frites ramollies.

 

Je te vois à travers les barreaux de la prison pour étrangers dans laquelle on m’a enfermé. Tu arrives avec ton bouillon stagnant aux effluves de dollars que tu accumules sur l’autel de ma liberté.

 

Ton beurre, tu le fais encore dans toutes sortes de geôles pour indésirables de la planète.

 

Et parce que tu as les dents longues, y déverser ta merde ne s’arrête pas au plateau-repas toxique que tu me sers. Tu t’engraisses aussi en m’exploitant sous couvert de ton alibi amer : «la réinsertion par le travail». En me pro/imposant des contrats précaires comme seule alternative au cachot, tu m’ingères malgré moi dans ta matrice immonde productrice de capital.

 

Il paraît que l’on est ce que l’on mange, et bien moi, le petit enfant, l’indésirable, le migrant, le syndiqué, l’anarchiste, je ne t’ai pas digéré !

 

Alors, aujourd’hui Sodexo, c’est à mon tour de déverser mon huile rance sur ton parquet ciré. Parce que ta raison d’être est conditionnée par mon enfermement,

 

Parce que tu te remplis la panse sur l’exploitation de la misère, l’existence des frontières, et le fantasme d’une société totalitaire,

 

Parce que tu collabores impunément avec la machine à expulser,

 

Parce que je ne te laisserai pas faire,

 

Prends cette huile, Sodexo, et va te faire cuire un œuf !

 

Indymedia Bruxelles, 1er octobre 2010.

 

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28 septembre 2010 2 28 /09 /septembre /2010 22:15

Le CAMP NO BORDER DE BRUSSEL s’inscrit dans la tradition des camps No Border organisés à travers le monde depuis les années 90. Ni cadre normatif ni organisation, NoBorder est avant tout une convergence de luttes et une rencontre, à un moment donné, dans un espace donné.

Comme à Calais ou à Lesbos en 2009, il s’agira de créer un espace de partage. Partage et échange d’informations, de compétences et d’expériences, voire d’expertise. Un espace de préparation et de mise en oeuvre de démarches visant à obtenir la fin du système de frontières qui nous divise tous et toutes. A l'occasion du No Border camp de Bruxelles voici ce qu'on peut trouver ici

Il fut un temps où l’anarchiste Albert Libertad, pressentant le développement d’une bureaucratie kafkaïenne et de la dictature paperassière, invitait les citoyens à brûler leurs papiers d’identité et à redevenir des êtres humains en refusant de se laisser réduire à des numéros, dûment répertoriés dans le dénombrement étatique et statistique des esclaves.

Nos existences sont aujourd’hui si imprégnées de ces chiffres qui contingentent indifféremment les paiements bancaires, les salaires, la sécurité sociale, les allocations de chômage et les retraites qu’exister sans papiers paraît aussi impossible et impraticable que la recommandation de Libertad d’en finir avec le marquage infamant et policier du bétail social.

Ainsi sommes-nous confrontés à une double et paradoxale exigence : d’une part, il faut que chacun, quels que soient son ethnie, son statut social, sa personne, bénéficie d’un droit d’accès à cette jungle bureaucratique qu’est devenue notre société ; d’autre part, il est intolérable que le sort des hommes soit ainsi contingenté par une gigantesque calculatrice dont le caractère inhumain est incompatible avec le droit à une vie librement épanouie.

Ajoutez à cela un processus de dégradation de l’Etat dû à l’emprise des puissances bancaires, elles-mêmes menacées par un effondrement monétaire mondial. Car les Etats ont perdu le privilège, qu’ils s’arrogeaient, de gérer le bien public. Hier encore, ils prélevaient leur tribut sur les citoyens avec force taxes et impôts mais, en contrepartie, ils assuraient le fonctionnement des services publics - enseignement, soins de santé, postes, transports, allocations de chômage, retraites…

Qu’en est-il aujourd’hui ? Les Etats sont devenus les valets des banques et des entreprises multinationales. Or, celles-ci sont confrontées à la débâcle d’un argent fou, à un tourbillon de milliards investis dans les spéculations boursières où ils tournent en rond, au lieu de travailler à l’essor des industries prioritaires et des secteurs socialement utiles. Des milliards qui forment une bulle vouée à imploser et à provoquer un formidable krach boursier.

Nous sommes la proie des gestionnaires de faillite, avides d’engranger leurs derniers profits à court terme en surexploitant des citoyens, qu’une politique démente d’austérité invite à se sacrifier pour combler le gouffre sans fond du déficit creusé par les malversations bancaires.

Non seulement l’Etat n’est plus en mesure de remplir ses obligations en vertu du vieux contrat social, mais il rogne sur les budgets des services publics, il envoie à la casse tout ce qui garantissait au moins la survie, à défaut de permettre à chacun de mener une vraie vie. Et cela au nom de cette gigantesque escroquerie baptisée du nom de dette publique.

L’Etat s’est replié sur la seule fonction qui rappelle encore son existence : la répression policière. La seule sauvegarde de l’Etat, c’est de répandre la peur et le désespoir. Il y réussit assez efficacement en accréditant une manière de vision apocalyptique. Il répand la rumeur que demain sera pire qu’aujourd’hui. La sagesse consiste donc, selon lui, à consommer, à dépenser avant la banqueroute, à rentabiliser tout ce qui peut l’être, quitte à ruiner son existence et la planète entière pour que l’escroquerie généralisée se perpétue.

La lutte en faveur des sans-papiers devrait tenir compte d’un tel contexte. A plusieurs égards.

a) Pour dissimuler le gigantesque détournement du bien public, l’Etat en est réduit à faire diversion. Il mise sur la crainte et sur le découragement, qu’il entretient soigneusement, pour assumer son rôle de gendarme sécuritaire. Et comme toujours, en pareils cas, il recourt à la vieille tactique du bouc émissaire. Aux citoyens apeurés par la montée du chômage, la baisse du pouvoir d’achat, la précarité croissante, il désigne des groupes « dangereux » sur lesquels il tente de détourner une agressivité qui, sans ces palliatifs, se tournerait contre les corrompus et les profiteurs qui nous gouvernent.

Tout est bon entretenir le rideau de fumée qui masque les vrais problèmes. Alors qu’en Belgique Wallons et Flamands sont pareillement victimes des malversations d’un Etat à la botte des puissances financières, un nationalisme mafieux tente de les dresser les uns contre les autres. Une xénophobie sournoisement entretenue s’attache à identifier Arabes et terroristes islamistes, elle tourne en antisémitisme la juste opposition à la politique anti-palestinienne du gouvernement israélien, elle travaille à opposer les chômeurs et les sans-papiers, elle ne craint pas d’exhaler des relents nazis dans le mépris et les mauvais traitements réservés aux Tziganes.

Nous devons prendre conscience que l’Etat corrompu fait tout pour empêcher qu’une véritable solidarité s’établisse entre les défavorisé, frappés aujourd’hui par la précarité, et ceux qui, jouissant encore d’une certaine sécurité d’existence, la perdront demain s’ils continuent à se résigner au sort qui les attend.

C’est donc cette solidarité qu’il faut restaurer, c’est sur elle qu’il faut miser en prenant la défense conjointe des sans-papiers, des chômeurs mais aussi des salariés en lutte contre l’exploitation, des associations préparant l’autogestion et la suppression de l’argent, des mouvements collectifs refusant la dégradation des transports publics, de l’enseignement, des soins de santé, de la poste, des industries prioritaires, de l’agriculture… Nous parions sur la poésie de la vie contre les lois du profit, qui la dégradent.

b) Répondre à la politique répressive des gouvernements corrompus, ce n’est user contre elle de la même violence, c’est passer outre à leurs diktats humiliants, c’est propager la désobéissance civile.

Comment ? En intervenant pour restaurer une qualité d’existence que l’Etat délabre sous la pression des mafias bancaires. Nous sommes tous des laissés pour compte, sacrifiés aux intérêts sordides d’un système absurde. Nous n’avons pas d’autre choix que de miser sur nous-mêmes pour sortir de la gabegie. Il existe chez la plupart des femmes et des hommes une richesse poétique et une créativité capables d’instaurer dans tous les domaines des conditions plus humaines. Beaucoup, ensommeillés par la routine l’ignorent encore. En revanche, c’est la principale, sinon la seule ressource de ceux que la politique des démocraties corrompues marginalise et condamne au rôle de boucs émissaires.

Plutôt que de déprécier un homme, mieux vaut valoriser ce qu’il a d’humain et de créatif. N’est-il pas aberrant de craindre et de pourchasser les Tziganes alors que les aider à développer leurs ressources artisanales et musicales ferait de leur passage une opportunité bienvenue ? Au lieu de vouloir hypocritement réintégrer les chômeurs dans un marché du travail mis à mal par la multiplication des fermetures d’entreprises, pourquoi ne pas favoriser des structures où l’inventivité de chacun pourrait se donner libre cours ? Le combat pour les sans-papiers s’enlise trop souvent dans une défense désespérée, voire suicidaire. Or, l’offensive est la meilleure défense. Non une réponse agressive, du même type que l’intervention policière télécommandée par une bureaucratie affairiste, prônant cyniquement l’austérité à ceux qu’elle ruine. Mais une offensive qui instaure partout des territoires libérés de l’emprise de la marchandise et du profit, des zones où le droit à la vie, à la joie, à la création, à la beauté, à la jouissance révoque les droits du commerce, de la prédation, de la barbarie

Nous allons devoir suppléer aux carences d’un Etat, de plus en plus éloigné des revendications des citoyens. Il nous appartient de nous y préparer dès maintenant si nous voulons plus que les impôts servent à combler le gouffre des malversations bancaires et des spéculations boursières. Notre tâche prioritaire, c’est de restaurer la poésie dans une société où l’appât du gain et du pouvoir a tout dépoétisé. C’est, dans un monde d’aveuglement agressif, de désigner, de réinventer, de privilégier les valeurs humaines, celles de la générosité, de la solidarité, de la gratuité, de la créativité, de la jouissance, de la vie souveraine.

Devenir humain signifie se nier comme esclave du travail et du pouvoir pour affirmer son droit au bonheur en créant des conditions favorables au bonheur de tous.

Raoul Vaneigem

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27 septembre 2010 1 27 /09 /septembre /2010 06:01

première manifestation à Bruxelle, nouvelle trouvé sur jura libertaire

16h10] La police présente en masse à la manifestation devant le centre 127bis à Steenokkerzeel

 

La police et les services de sécurité sont présents en nombre à Steenokkerzeel, où une manifestation de protestation contre la politique d’asile de la Belgique a lieu dimanche après-midi devant le centre 127bis. Tous les manifestants ont été fouillés, a constaté sur place l’Agence Belga.

 

L’action a été organisée par la Coordination contre les Rafles, les Expulsions et pour la Régularisation (CRER) dans le cadre du No Border Camp, qui s’est installé à Tour et Taxis samedi. Ce rassemblement d’associations de gauche manifestera toute la semaine prochaine à Bruxelles contre la politique d’immigration européenne. La police n’a rien laissé au hasard dimanche après-midi. Tous les activistes ont été contrôlés à leur arrivée à la gare de Nossegem. Les manifestants, selon eux au nombre de 60 à 70, ont indiqué avoir été filmés par la police. Un hélicoptère survole le centre de la localité, a également constaté l’Agence Belga.

 

[19h31] Manifestation à Steenokkerzeel : 11 arrestations administratives 

 

La police a arrêté administrativement onze personnes dimanche pendant la manifestation qui sest déroulée devant le centre 127bis à Steenokkerzeel. Environ 140 personnes ont manifesté contre la politique belge et européenne en matière dimmigration. Lambiance entre les forces de lordre, présentes en nombre, et les manifestants a été par moments particulièrement tendue.

 

Les manifestants se sont réunis vers 14h30 à la gare de Nossegem. Ils scandaient des slogans tels que «Solidarité avec les sans-papiers» et «Police partout, justice nulle part». La tension était palpable. La police montée a maintenu les manifestants à lécart de lentrée du centre. Ces derniers ont lancé de la boue, des pommes de terre et des pierres en direction des forces de lordre. Plusieurs activistes ont emporté les képis des policiers, dautres ont craché, poussé ou insulté les agents. Onze manifestants ont été arrêtés administrativement pour navoir pas obtempéré aux injonctions, a fait savoir le commissaire Joeri Vanbelle. Ces personnes ont depuis déjà été relâchées et reconduites par la police à la gare de Nossegem, doù elles ont pu rejoindre Bruxelles avec leurs camarades. La manifestation était organisée à linitiative du No Border Camp, qui a planté ses tentes à Tour et Taxis à Bruxelles ce samedi 25 septembre et qui y restera jusquau 3 octobre. «No Border ne communique pas avec les autorités administratives. La police ne savait donc pas si elle devait sattendre à 100 ou à 3.000 manifestants», a précisé le commissaire à propos de la présence massive des policiers.

 

Leur presse (RTL Info), 26 septembre.
notre presse:
Nomade #5

no border campliberté_de_circulation

Nomade5fr

Le Nomade est de retour. Ce journal est sorti plusieurs fois lors du camp No Border à Calais. Pour le camp No Border de Bruxelles, nous l’avons sorti en trois langues. Il paraîtra de façon irrégulière jusqu’au camp.


télécharger en iciPDF

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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 10:54

 

Dans le dauphiné libérée du 15 septembre,le squat face à la Maison d'arrêt est objet de polémique,cette maison c'est une maison achétée il y a quelques années par la ville de Valence , sans doute en vue du grand projet futur de rénovation urbaine En effet la MA de Valence situé dans le périmètre doit céder les locaux d'ici 2015 date d'ouverture de la future prison de Valence. Le terrain pour la construction est déjà vendu à l'administration pénitentiaire. Le dossier est très délicat au point que toutes informations sont bloquées . Seule chose connu à l'heure actuelle il s'agira d'un Centre de détention et d'une maison d'arrêt. Mas il y a aussi dans les tiroirs un projet d'une prison des mineurs d'un nouveau type, en tirant les enseignements du bilan désastreux de la prison des mineurs de Meyzieux. Quel est notre étonnement de lire que les squateurs ont un projet d'association d'un centre d'hébergement et de réinsertion sociale( CHRS)., peut être une structure autogérée à voir...

Qu'en est il de ces structures sociales? Définition de Wikipédia:

un centre d'hébergement et de réinsertion sociale ou CHRS est une catégorie d'établissements sociaux intervenant dans le domaine de l'accueil, de l'hébergement et de la réinsertion sociale et professionnelle des personnes en situation d'exclusion.

Les CHRS relèvent du champ de compétence de l'État. La tarification, le financement, le contrôle et le suivi de ces établissements sont assurés par la DGCS (Direction Générale de la Cohésion Sociale) à l'échelon départemental.

Avant 1998, l'intitulé était centre d'hébergement et de réadaptation sociale.

En 2008, la ville de Nice a installé dans un CHRS, à des fins de contrôle d'accès, un dispositif biométrique de reconnaissance d'empreintes digitales, stockées sur support individuel [1].

23 établissements et services, accompagne adultes et enfants en souffrance psychique à travers différents champs d’intervention voir : L'oeuvre Falret:

  • Insertion/ Réadaptation sociale, dont 2 CHRS

  • Emploi/ retour à l’emploi

  • Médico-social

  • Enfance

Les squateurs valentinois se lancent dans l'associatif, ceux de l'avenue de Provence la maison à coté du novotel) association déjà créé, et maintenant ceux de l'armée belge. Surtout pas un squat affiché politiquement avec info kiosque . Voilà on laisse la parole aux squateurs pour intervenir sur leur choix, dans le blog du laboratoire ou peut être sur radio Mega.

.

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7 juillet 2010 3 07 /07 /juillet /2010 07:08
Le blog du Laboratoire a annoncé la grève de la faim du prisonnier
Bilbo Arkaitz Agirregabiria dés le 18 juin. A tous les collectifs
associations qui luttent contre les conditions exécrables de
détention dans les prisons.Ne peux t'on pas envisager un
rassemblement devant la prison de Bourg en Bresse .
Comme cela a
été fait à Roanne pour
Lorentxa Guimon
.

CINQ PRISONNIERS POLITIQUES BASQUES EN GREVE DE LA FAIM
CONTRE L'ISOLEMENT DANS LES PRISONS FRANCAISES

Le prisonnier politique de Bilbo Arkaitz Agirregabiria, arrêté le 20 mai
dernier à Bayonne est en grève de la faim contre l'isolement qui lui est
imposé (il est séparé des autres prisonniers basques et à 1000 km de chez
lui) depuis 29 jours aujourd'hui à la prison de Bourg-en-Bresse.


Mikel Karrera et Maite Aranalde, arrêtés le même jour et qui se trouvent
dans la même situation, sont également entrés en grève de la faim, le
premier le 27 juin dernier à la prison de Rennes-Vezin et la seconde
depuis vendredi dernier 2 juillet à la prison de Poitiers-Vivonne.

Enfin, Joseba Fernandez Aspurz et Mattin Olzomendi, également incarcérés à
Poitiers-Vivonne, sont entrés en grève de la faim en solidarité avec Maite
et les autres prisonniers isolés samedi dernier 3 juillet.

Askatasuna exprime toute sa solidarité à ces prisonniers et à leurs
proches et dénonce avec force toutes les mesures de rétorsion appliquées
aux prisonniers basques parmi lesquelles l'isolement sous toutes ses
formes. Il est inacceptable que des droits aussi essentiels que ceux de ne
pas être isolé doivent faire l'objet de luttes aussi radicales. De même
que l'ensemble du Collectif des Prisonniers Politiques Basques
actuellement en lutte, nous exigeons la reconnaissance par l'Etat français
de sa participation directe dans le conflit politique basque (prouvée
chaque jour par ce genre de mesure) et le respect de tous les droits de
tous les prisonniers politiques basques MAINTENANT.

Euskal Herria le 6 juillet 2010

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 07:17

"Il n'est pas exagéré de dire que tout anarchiste qui accepte d'être exploité au compte d'un patron particulier ou du patron-État, commet un acte de traîtrise à l'égard des idées anarchistes. En effet, dans tous les cas, il renforce la domination et l'exploitation, il contribue à maintenir l'archisme en existence. Sans doute, prenant conscience de ses inconséquences, il s'efforce de racheter ou de réparer sa façon de se conduire en faisant de la propagande; mais quelle que soit la propagande que fasse un exploité, il demeure toujours  un complice de l'exploiteur, un coopérateur au système d'exploitation qui régit les conditions dans lesquelles a lieu la production." E.Armand

- ARME DE L'ENGAGEMENT -
La parlotte t'ennuie ?

La plupart des actions directes ne requière pas d'effectifs importants, elles peuvent être mises en place sans trop de moyens et dans des délais assez brefs. L'action directe peut revêtir de multiples formes suivant la situation et en fonction de la créativité des participants. Elle peut être individuelle ou collective, légale ou non, offensive ou défensive, violente ou non violente. Son caractère légal importe peu, à mon sens, car la légalité n'est jamais qu'une limite arbitraire fixée par la bourgeoisie pour défendre ses intérêts, il faut juste en tenir compte pour évaluer les risques juridiques. La notion de violence, par contre, est à manipuler avec précaution. Ma philosophie personnelle est incompatible avec la violence physique envers les personnes, sauf en cas de défense, c'est pourquoi cet aspect ne sera pas abordé.    Les personnes, si puissantes soient-elles parfois, et quel que soit leur niveau hiérarchique, sont interchangeables, ce ne sont jamais que des pièces d'une énorme mécanique. Par contre, les actions "violentes" purement matérielles tels que les actes de sabotage entrepris par les FTP en plastiquant plusieurs locaux du Front National de nuit, m'apparaissent légitimes, mais là encore, c'est une question de point de vue. Sans aller jusque là, on peut présenter un répertoire, non exhaustif, d'actions possibles, qui dépassent parfois le cadre de l'action directe au sens syndical, car la frontière est mince entre techniques de lutte, communication, propagande par le fait, action directe.

 nous reçu ce communiqué:

                                        

Deux bombes  artisanales ont été lancées par quatre jeunes personnes à l'intérieur de mur pépériphérique de la  prison San Vittore: l'explosion n'a pas causé de dommages aux personnes . Pour communiquer sur cettte attaque  c'est Angelo Urso, secrétaire national des prisons Uil, notant qu'il est le deuxième épisode qui se produit sur de courtes distances..

Le groupe a lancé les  bombes  après qu'il soit s'approché du mur 's prisons. "La violence de l'explosion a déclenché l'arrivée de la patrouille de police

 elle Ils  étaient quatre: trois garçons et une fille. EP, 22 ans, résidant dans la province de Milan,  elle a été bloqué immédiatement après avoir tiré des pétards et de fumigéne  sur le mur de la prison, près de Piazzale Aquilée, directement après le passage   d'une patrouille de police penitenciaire .les trois autres, selon  leur déclaration à la police ils se sonte revenu sur les lieuxpour s'enquérir des conditions d'arrest de seur ami, et  Il y a trois adultes, M.L. et FB, respectivement 25 et 26 ans, et le garçon, IS, 26 ans, tous de Milan. Le jeune a été arrêté pour avoir résisté parce qu'il réagit quand il a été pris en flagrant délit .L'affaire doit être jugé le premier juillet

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30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 09:48

Témoignage sur le déroulement du charter Frontex du 10 mars vers le Nigéria

Récit d’une expulsion dans un charter Frontex le 10 mars 2010, vol Paris-Lagos (Nigeria) avec escale à Madrid (Espagne), organisé par la France, coordonné par Frontex.

Ont été embarqués dans un très vieil avion de la compagnie EgyptAir : - 8 Nigérians de Norvège, - 5 Nigérians du Danemark, - 8 à 10 Nigérians de France, - 1 Nigérian des Pays-Bas ;

En Espagne : 20 autres Nigérians.

Parmi lesquels, 10 à 15 femmes et 2 à 3 enfants d’un âge de 8-9 ans.

Chaque expulsé-e était « personnellement escorté-e » par trois policiers du pays qui les expulse, et du personnel médical des Pays-Bas et de France.

Tou-te-s les expulsé-e-s étaient menotté-e-s mains et pieds (avec une sangle qui attache les menottes des mains à celles des pieds) et entravé-e-s par un “bodycuff” (fixation de la taille et des mains). Ils ont juste été détaché-e-s avant d’arriver à Lagos.

Il y a eu du retard à Madrid, causé par la résistance des quelques 20 expulsé-e-s à l’embarquement.

Durant le vol, aucun repas chaud ne leur a été servi, juste du pain et du fromage, ce qui n’a pas du tout suffi. Pas de télévision, ni de radio sur ce vol.

Ils ont été “relâché-e-s” dans la partie réservée aux cargos de l’aéroport de Lagos.

Ce compte-rendu est celui de Ricky, qui fait partie des survivants très traumatisés de l’incendie qui avait eu lieu au centre de détention de Schipol (Amsterdam, PB) en 2005, où onze migrants sans papiers sont morts. Il a été mis à l’isolation au centre de détention le jour précédant son expulsion. Lors de son transfert à l’aéroport de Schipol, les policiers lui ont mis des menottes aux mains et l’ont entravé avec un « bodycuff » à la taille. A l’aéroport, ils lui ont aussi attaché les pieds et ensuite expulsé dans un avion privé pour Paris, avec une escorte de trois policiers et un médecin. Le voyage entre Amsterdam et Lagos a au total duré presque 24 heures.

A Lagos, on l’a sorti de l’avion sans lui remettre de certificat médical ni lui donner de médicaments comme cela avait été promis à son avocat par le « Service néerlandais des Rapatriements et des Départs » [Department of Repatriation and Departure]. Il a reçu 50 euros pour payer les transports et survivre les premiers jours. Certain-e-s expulsé-e-s n’ont pas reçu d’argent du tout. Un mois a passé depuis cette expulsion et Ricky a toujours mal à ses chevilles enflées à cause des menottes et du traitement agressif qu’il lui a été infligé. Il n’a pas d’argent pour payer les médicaments dont il a besoin.

http://quotidiensanspapiers.free.fr/

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