Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : le blog lelaboratoire
  • : Le blog du laboratoire anarchiste est un blog actif a propos de l'actualité sociale
  • Contact

Pour nous contacter

Le laboratoire Anarchiste
8 Place st Jean
26000 Valence

envoyer vos suggestion

sur:

new:c.l-v@hotmail.fr

rappel envoie aucun message à

le laboratoire@no-log.org


 


Bibliothéque  de prêt

infokiosques
le mercredi de  16h30 - 19h

Accueil/infos SIAD-AIT
vendredi toutes les deux semaines

de  17h30à19h

Emission radio Labo
sur radio Mega
99.2FM
lundi en direct
18h15 - 19h
rediffusion:
jeudi de 9h à  9h 45
http://radio-mega.com
04 75 44 16 15

Recherche

Texte Libre

La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." Albert Libertad

Archives

le blog du laboratoire anarchiste

File:Wooden Shoe.svg
6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 08:51
FIN DE LA GREVE CHEZ RENAULT A VILLEROY

Les salariés du site Renault de Villeroy (magasin de pièces de rechange), qui demandaient une prime exceptionnelle de 1 000 euros pour compenser un surcroît d’activité, ont mis un terme à leur grève le 21 novembre, après cinq jours de débrayages (voir la revue de presse du 19/11/09).Les salariés n’ont pas obtenu la prime réclamée, « mais des réunions vont être organisées pour améliorer les conditions de travail et réorganiser les effectifs, c’est positif », soulignent les syndicats. (L’YONNE REPUBLICAINE 24/11/09)

Florence et Peillon - Vaulx-en-Velin (Rhône) : la grève débloque une prime de 30 000 euros pour les licenciés


Après 24 heures de grève totale, les travailleurs de la fonderie Florence et Peillon de Vaulx-en-Velin ont obtenu la promesse d'une indemnité extra-légale de 30 000 euros pour la centaine de salariés qui vont perdre leur emploi.

C'est au mois de septembre que le groupe Zen a annoncé son intention de se débarrasser de l'usine de Vaulx-en-Velin. Depuis un an les menaces planaient sur l'avenir des 360 travailleurs de cette fonderie. La centaine d'intérimaires avaient été renvoyés au cours du premier semestre, tandis que les jours de chômage partiel se multipliaient.

La direction invoquait une baisse de l'activité de plus de 30 % en renvoyant la responsabilité aux donneurs d'ordres. Renault en particulier a quasiment supprimé toute commande et a décidé de faire fondre ses pièces en Roumanie. Seul PSA semble avoir encore besoin actuellement des pièces fabriquées à Vaulx-en-Velin.

Début novembre, un plan de redressement judiciaire était annoncé, avec 120 postes sur la sellette. Sans vraiment d'espoir de pouvoir sauver les emplois menacés, les travailleurs de Florence et Peillon estimaient par contre que Renault et PSA devaient payer 30 000 euros d'indemnités extra-légales, comme à Rencast dont ils avaient suivi attentivement la lutte.

Après avoir été bercés de promesses plusieurs jours sur l'obtention de cette prime, y compris par le directeur de l'usine qui se faisait passer pour l'avocat des salariés auprès de PSA et Renault, la colère a brutalement éclaté le 17 novembre. Les salariés ont appris ce jour-là que, comme Renault refusait finalement de payer sa part de la prime, PSA, qui s'était pourtant engagé, se retirait aussi.

Après un rassemblement décidé par les syndicats, l'immense majorité des travailleurs ont voté la grève qui a été quasiment totale. Des employés de bureau, des techniciens et même des cadres se sont spontanément joints au piquet de grève. Certains ingénieurs se sont fait gentiment chambrer par les ouvriers.

L'usine a ainsi été occupée pendant 24 heures, les salariés restant sur le site autour d'un feu. Des moules pour fabriquer des pièces de Renault avaient été entreposés à l'entrée de l'usine pour bloquer la circulation d'éventuels camions. Les grévistes étaient déterminés à obtenir ce que tous considéraient comme un dû.

Le lendemain, l'administrateur annonçait que la prime était finalement accordée, chaque constructeur payant la moitié. Les heures de grève seront payées et les départs ne se feront qu'au volontariat. Il semble que les besoins urgents en pièces de PSA aient contribué à emporter la décision.

La grève a continué encore quelques heures car nombre de grévistes restaient méfiants devant cette promesse. Beaucoup se doutent aussi qu'il y aura d'autres licenciements dans peu de temps et ils voulaient la garantie que les prochains licenciés toucheront la même somme. Certains grévistes estimaient en outre que le groupe Zen, leur employeur, devrait ajouter lui aussi 15 000 euros à la prime payée par les constructeurs.La grève s'est arrêtée avant d'obtenir cette revendication légitime. Mais le moral a clairement changé dans l'usine, car tous sont convaincus d'avoir obtenu une première victoire, et beaucoup parlent de la suite.

Correspondant LO

Saint-Claude (39) : Grève chez Manzoni

Le conflit de Manzoni-Bouchot à Saint-Claude

Depuis mardi, 80% des salariés de Manzoni-Bouchot sont en grève pour améliorer leurs conditions de travail 300 des 450 salariés de ce sous-traitant automobile ont cessé le travail dans leur usine de Saint-Claude. Ils reprochent à leur direction, le groupe Arche de les "abandonner" et de ne procéder à aucun investissement sur le site. Les grévistes dénoncent également le mauvais état sanitaire de leurs locaux. Ce fondeur avait été choisi par le tribunal de commerce de Lons le saulnier il y a trois ans pour reprendre le sous-traitant automobile.


MBF Technologies - Saint-Claude (Jura) : la grève qu'il fallait

Saint-Claude, petite ville du Jura, vit en grande partie du travail d'une usine installée depuis longtemps et produisant des pièces en aluminium pour l'industrie automobile, notamment des carters. MBF Technologies emploie au total 450 salariés répartis sur deux sites, et c'est là qu'une grève a démarré mardi 17 novembre.

Alors que des salariés réclamaient pour la énième fois des conditions de travail décentes, le directeur leur a déclaré qu'ils n'avaient qu'à « prendre le portail ». Les présents lui ont répondu que c'était à lui de le faire et que, puisque c'était comme ça, ils se mettaient en grève. Le mouvement a été immédiatement suivi par la quasi-totalité des ouvriers, soit 300 personnes qui, depuis, occupent l'usine par roulement.


Il y a effectivement de quoi être en colère : depuis deux ans et demi que l'équipementier automobile Arche a repris l'usine, après que la vieille famille Manzoni-Bouchot qui la détenait depuis longtemps l'a vendue, tout est laissé à l'abandon, aucun entretien, aucun investissement n'est fait. Ainsi il pleut dans les ateliers et l'eau peut même tomber sur un four, ce qui représente un danger mortel, l'équivalent d'une bombe. Tout est dans un état déplorable : il faut amener de chez soi son papier toilette, son savon, ses outils parfois, laver ses bleus chez soi, et tout est à l'avenant...


D'autre part, cette année a été une des plus dures que le patron ait fait vivre au personnel. Outre un plan de 166 suppressions d'emplois en juillet dernier, le patron a aussi imposé du chômage partiel payé seulement à 60 % du salaire brut, ce qui a représenté une perte de salaire de plusieurs centaines d'euros. Cela alors que les salaires sont déjà bas : 73 personnes par exemple gagnent moins de 9 euros de l'heure.


Pas étonnant que le groupe Arche soit devenu le numéro un français de la fonderie aluminium pour l'automobile et même « un champion européen » comme il aime se définir, car c'est avec la peau de ses salariés qu'il y réussit.

Les travailleurs demandent un euro de l'heure d'augmentation et l'amélioration des conditions de travail. La direction a proposé une prime de 200 euros, et seulement pour ceux qui ont eu du chômage technique, ce que les grévistes ont refusé. Elle les menace maintenant d'un plan de cent suppressions d'emplois. Guère impressionnés, ils ont décidé de continuer. « La marche arrière est cassée », disent-ils. Pour eux, c'est le bon moment pour exiger leur dû, car PSA et Renault n'ont que quelques jours de stock et, sans leurs pièces, ils devront rapidement arrêter des chaînes. De plus, la direction prévoit de remettre du chômage en janvier.


Mais surtout il y a de quoi être décidé à rendre coup pour coup à cette direction si arrogante. Comme l'a dit un gréviste : « Il y a le monde entier ici, depuis l'Asie jusqu'à la Méditerranée, mais il n'y a pas de différence entre nous et on restera tous unis. »


Correspondant LO

Un protocole de fin de grève signé chez MBF Technologies

Le Progrès 28.11.2009

La Préfète a annoncé à la direction et aux représentants des syndicats la mise en place d'un comité de pilotage / Photo Philippe Trias

Après dix jours de grève, un accord a finalement été trouvé entre la direction et les salariés qui réclamaient une amélioration des conditions de travail et une hausse des salaires

Après dix jours de grève et avec la médiation de la Direction du travail, un accord a fini par être trouvé dans la nuit entre la direction et les représentants des quatre syndicats de MBF-Technologies, ex-Manzoni-Bouchot, le groupe de sous-traitance automobile sanclaudien. L'accord a été trouvé peu après minuit et un protocole de fin de grève officiellement signé hier matin à 10 heures à la Préfecture.

« C'est un événement important, explique François Foucquart, directeur départemental du travail qui a assuré la médiation des négociations. On s'inquiétait vraiment pour la pérennité du site. Après dix jours de grève, l'équilibre commençait à être en danger. » D'autant que des dissensions internes étaient aussi en train d'émerger. La CGT, qui avait d'abord refusé de signer, a fini par accepter après que les trois autres syndicats (FO, CFDT et CGC) se sont rétractés au nom du « tous ensemble ou pas ».

Ce n'est pas la première fois qu'un mouvement social secoue le premier employeur privé du bassin sanclaudien. Que ce soit du temps de l'actionnariat familial, des fonds de pension, ou même depuis que l'entreprise a été reprise par le Groupe Arche en juin 2007. Le mouvement lancé mercredi 18 novembre avait ceci de particulier, qu'il a été dans un premier temps initié par des salariés hors organisations syndicales. Un ras-le-bol suscité par des conditions de travail dégradées. Auquel se sont greffées des revendications salariales, une augmentation d'un euro par heure, que la direction jugeait surréaliste.

Il a fallu la médiation des services de l'État, pour assurer une médiation entre les deux parties. François Fouquart, le directeur départemental du travail s'est rendu une première fois sur les lieux jeudi 19 novembre, jusqu'à minuit, il y est retourné avant-hier toute la journée. Le maire, Francis Lahaut, s'est également chargé de faire le lien entre les différentes parties. Durant dix jours, des piquets de grève se sont tenus à l'entrée des deux sites de l'entreprise, sur la zone industrielle, et à Etables. La production était quasiment à l'arrêt complet.

Les ouvriers ont donc repris le travail à 5 heures du matin. Le protocole garantit qu'il n'y aura pas de chômage partiel en 2010 (mais un plan de formation), des avancées sur les revendications d'amélioration des conditions de travail (remise en état de chariots élévateurs, stock de chaussures dans les pointures courantes, réparation des fuites du toit de l'usine, remplacement de l'éclairage, réparation des portes et progrès dans le nettoyage des locaux).

Sur le plan des salaires, les salariés n'ont pas pu obtenir les un euro par heure d'augmentation qu'ils réclamaient ; mais 15 centimes (20 euros par mois) semblent gagnés, en attendant les négociations de février prochain. Chaque salarié ayant chômé se verra attribué une compensation financière de 200 euros net par personne. « On n'a quand même pas eu ce qu'on voulait complètement, mais on est satisfaits à 80 % » commentent les représentants des quatre organisations syndicales.

« Je suis très heureuse de vous retrouver tous pour signer ce protocole de fin de grève, a déclaré la Préfète Joëlle Le Mouël. Merci à tous les acteurs de ce partenariat. L'État sera présent à la fois au côté de la direction et des salariés pour que cette convention arrive à son terme ; il sera le garant de son bon déroulement. L'État continuera à être au cœur de la médiation. » La Préfète a également annoncé la mise en place (et c'est une mesure assez exceptionnelle) la mise en place d'un comité de pilotage au sein de l'entreprise. Assuré par le directeur et l'inspectrice du travail, ce comité sera officiellement installé, sur place, par la Préfète le 15 janvier prochain.



Strasbourg : grève «spontanée» chez Delphi


Le Pays.fr 24.11.09

Les salariés de l'équipementier automobile américain Delphi Strasbourg, inquiets pour leur avenir alors que le site doit être prochainement cédé, ont entamé mardi une grève «spontanée», a-t-on appris de source syndicale et auprès de la direction.Ce mouvement «illimité» concerne «l'ensemble des personnels d'ateliers», soit environ 250 personnes sur les 330 que compte le site. Elles ont décidé mardi à 08H30 de cesser le travail et la production serait arrêtée, a indiqué Alexandre Krauffel, secrétaire CFTC (majoritaire) du comité d'établissement.

Une chargée de communication de Delphi France a confirmé ce mouvement sans toutefois communiquer le nombre de grévistes. Selon elle, les clients continueraient à être approvisionnés. Selon M. Krauffel, les salariés sont inquiets pour leur avenir alors que Delphi a confirmé début octobre son intention de se séparer de son site strasbourgeois et des 70 salariés de la division «équipements de direction» au siège français de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis).

Les deux entités seraient regroupées «d'ici le 1er février 2010 au sein de la société Steering France SAS» en vue de retrouver un repreneur, selon le syndicaliste.

Les grévistes redoutent que les garanties négociées en 2005 avec Delphi en cas de plan social (prime supra légale de 55.000 euros en cas de licenciements, reclassement...) ne soient plus respectées lorsqu'ils en seront séparés, a expliqué M. Krauffel.

Selon la chargée de communication de Delphi France, des «garanties écrites» sur ces points ont été apportées lundi aux organisations syndicales lors d'un comité central d'entreprise (CCE).

La tentative de céder les deux sites à General Motors a échoué fin septembre, le constructeur américain ayant refusé de les inclure dans sa reprise de la branche mondiale «équipements de direction» de Delphi.

Delphi était sorti début octobre du régime de protection sur les faillites (chapitre 11 de la loi américaine), entraînant la reprise du reste de la division «équipements de direction» par General Motors.

Le périmètre du «nouveau Delphi», détenu par ses créanciers, englobe tous les autres sites français employant 3.500 salariés, dont les usines de Blois (Loir-et-Cher), La Rochelle (Charente-Maritime), Donchery (Ardennes) et Saint-Aubin (Ille-et-Vilaine).

Deuxième jour de grève chez Delphi à Strasbourg

L’Usine nouvelle 25 novembre 2009

Les salariés de l'usine Delphi de Strasbourg étaient en grève mercredi, pour le deuxième jour consécutif. Le mouvement serait suivi par 90 % des 330 salariés du site spécialisé dans les pompes de direction hydrauliques pour l'automobile, selon Alexandre Krauffel, secrétaire CFDT du comité d'entreprise. Une porte-parole de Delphi France a confirmé la poursuite de ce mouvement, sans donner de précisions sur le nombre de grévistes.

Cette grève fait suite aux décisions de General Motors, qui a repris les activités d'équipements de direction de Delphi en laissant de côté l'usine de Strasbourg et 70 salariés du siège de Delphi France, à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis). « En février 2010, nous allons être transférés dans une entité juridique indépendante de Delphi, Steering France SAS, qui sera rattachée à DPH, la holding regroupant les anciens actifs à vendre de Delphi. Pour nous, DPH est un centre de soins palliatifs pour usines en fin de vie », détaille Alexandre Krauffel.

Les grévistes redoutent que « Delphi se désengage d'un éventuel plan social, alors qu'un accord de méthode valable jusqu'à fin 2011 prévoit les conditions de reclassement et les indemnités extra-légales » des salariés. « On revendique que GM, DPH et Delphi garantissent leur soutien financier quoi qu'il arrive », poursuit le syndicaliste.

La porte-parole de la direction indique que « des garanties écrites ont été données sur les craintes qui font l'objet de la grève ». « C'est pour le moment une simple lettre que n'importe qui aurait pu écrire, sans aucune valeur juridique », rétorque Alexandre Krauffel.

L'usine Delphi de Strasbourg, dont les pompes de direction hydrauliques sont en fin de vie, cherche un repreneur. Les syndicats redoutent une fermeture fin 2010 si l'opération échoue, et ils n'excluent pas l'éventualité d'un plan social à plus court terme.

De notre correspondant en Alsace, Thomas Calinon

Continental : grève illimitée à Sarreguemines

AFP 27.11.09

Les salariés de l'usine Continental de Sarreguemines ont entamé une grève illimitée pour protester contre un projet de la direction qui voudrait les faire travailler plus pour le même salaire, ont indiqué les syndicats dimanche.
Le mouvement a débuté vendredi et samedi avec des débrayages des équipes du week-end. L'usine s'est retrouvée entièrement bloquée samedi soir à 18H00.

"Notre action s'est poursuivie toute la journée dimanche et un préavis de grève illimitée a été déposé", a déclaré Didier Rausch, délégué syndical CFDT.

"L'usine est bloquée et personne de la direction ne s'est déplacé", a-t-il ajouté. "Il y a un piquet de grève devant l'usine avec un sacré foyer. Des gens des équipes de semaine, comme moi, sont venus soutenir ceux du week-end et on est à peu près 300 personnes devant l'usine".

Les salariés protestent contre un projet de changement d'organisation que souhaite instaurer la direction. "Il faudrait qu'on travaille 314 heures de plus par an pour le même salaire pour les équipes de week-end, et 135 heures de plus pour les équipes de semaine", avait expliqué samedi Jean-Luc Niederlender, du syndicat CFDT.
Environ 1.300 personnes travaillent dans cette unité de production de Sarreguemines, dont 250 pour les équipes de week-end, selon M. Niederlender.

"On veut essayer d'être entendus pour faire abandonner ce projet : ce n'est pas acceptable pour les salariés de travailler plus pour gagner autant", avait-il ajouté.

"On nous met en concurrence avec nos collègues allemands et si on refuse leurs propositions ils menacent de ne plus faire aucun investissement dans notre usine", avait encore déclaré M. Niederlender.
Mardi avait été entériné le principe de la fermeture de l'usine Continental de Clairoix, dans l'Oise (1.120 salariés), qui clôturera ses portes début 2010.

Restructuration et lutte de classe dans l' industrie automobile mondiale.

Préface

1)-Analyse à l' échelle mondiale de la lutte de classe dans l' industrie automobile depuis 1870 (Traduction et extraits du livre de Beverly J. Silver)

Les mouvements ouvriers et la mobilité du capital

 

2)- Articles d' Echanges sur le mouvement ouvrier du secteur.

Volkswagen baisse les salaires à Sao Paulo 100/2002

Après la grève de la métallurgie dans l’ex-Allemagne de l’est 106/2003 p22

Grève sauvage chez OPEL (Echanges n° 112 (printemps 2005).


République tchèque : l’industrie automobile moteur de l’accumulation du capital et des luttes de classes ?

(Echanges n°119 (hiver 2006-2007) La faillite de Delphi, une attaque en règle

(Echanges n° 119 hiver 2006-2007) Automobile : huit constructeurs chinois prêts à exporter

Exacerbation de la concurrence dans le secteur automobile mondial (Echanges n°119, 2005-2006)


120/2007 Chez PSA à Aulnay : des questions pour une grève

120/2007 Corée : Sur la grève de 2006-2007 de Hyundai Motor Company (HMC) à Ulsan


124/2008 Chez Peugeot, en juin 1968, une insurrection ouvrière peu connue

Plus audible, plus consciente, plus audacieuse, la grève chez Dacia-Renault marque un tournant ( Echange N°125/2008)


125/2008 Quatre-vingt-sept jours de grève chez American Axle Manufacturing


Corée du sud-La défaite de la grève de Ssangyong Motors


Partager cet article
Repost0
6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 08:07

  Le 5 décembre 2009.



Samedi 5 décembre les manifestations ont parcouru des rues de l'hexagone, Besançon , Bordeaux  Lyon, Marseille, Paris ,  Rennes,Toulon . Ce mouvement commence va prendre  de l'ampleur  face aux mépris des fonctionnaires du capital ( patrons d'industrie).

 



Le mouvement des chômeurs et précaires en luttes de Rennes appelle à manifester ce 16 décembre dès 9h30 devant l’ANPE Gayeulles

Voici leur appel





C’est « la Crise ». On nous dit que les banques font faillite, les cours de la Bourse dégringolent, les investisseurs n’investissent plus, le moral des ménages est au plus bas. Les dirigeants économiques, feignant d’oublier les bénéfices record, se plaignent de la récession et s’excusent d’être contraint de virer les « petites gens ». Les dirigeants politiques tentent un grossier volte face, appelant à « moraliser » le capitalisme tout en redistribuant desdes voyous de la finance. milliards aux banques qu’ils accusent être

Le capitalisme, tant vanté il y a quelques mois encore, serait soudainement devenu malade. Chaque jour, nous constatons que l’être humain est au service d’une croissance dont on ne saisit pas l’intérêt : on nous dit qu’il faut de la croissance pour créer des emplois… et qu’il faut des emplois pour avoir de la croissance ! Devant cette manière d’évacuer constamment le pourquoi, voila ce qu’il faut bien s’avouer : chacun est devenu un « agent économique », variable d’ajustement sur le marché du travail. Il se pourrait bien que ce soit le capitalisme qui soit la maladie même…

Bien que la crise d’aujourd’hui fragilise le système capitaliste, les classes dominantes cherchent encore et toujours à en tirer avantage : la crise étend le champ de la précarité et permet ainsi d’avoir une main d’œuvre plus soumise aux employeurs. Tous les beaux discours sur « l’insertion sociale » et « l’aide aux plus démunis » de la classe politique ne font pas avaler l’amère pilule de la dure loi du marché qu’ils ont eux même mis en place. La duplicité de cette politique capitaliste se concentre dans la figure du chômeur : elle est en même temps celle dont le système capitaliste a besoin et celle qu’il vomit. Le chômeur est l’archétype de l’agent économique qui doit s’adapter aux variations de l’économie de marché : prendre un boulot pourri et mal payé, s’il a la « chance » d’en trouver un…

On nous promet une arrivée massive de chômeurs à l’ANPE (les ex-Rmistes dorénavant tous obligés de s’inscrire dans le cadre du RSA, les salariés âgés qui ne seront plus dispensés de recherche d’emploi, les actuels travailleurs précaires futurs « bénéficiaires » du RSA, sans parler de tous les licenciements…) et on prétend ramener le chômage à 5 %... Préféreront-ils échouer lamentablement, ou ne reculeront-ils pas devant des mesures « audacieuses » : sous-traiter aux cabinets privés pour faire baisser les chiffres, étendre de force le sous-emploi précaire à des millions de personnes, radier massivement, trafiquer une nouvelle fois les statistiques ?

D’un côté, avec le RSA, on dit vouloir aider les pauvres en leur permettant l’accès à l’emploi, on dit vouloir faire un suivi personnalisé pour tous : mais nos dirigeants savent bien qu’il y a de moins en moins d’emplois stables en France (70 % des offres à l’ANPE sont des emplois précaires). Ils savent également que chaque conseiller a à sa charge 120 chômeurs : ils prévoient tranquillement de ramener ce nombre à 60, mais il n’y a pas de postes supplémentaires prévus... En permettant aux « bénéficiaires » de combiner de manière permanente petits boulots et RMI, on encourage les entreprises à multiplier les emplois précaires, on crée une catégorie de travailleurs de seconde zone, mise sous tutelle, disponible et docile. De plus, les bénéficiaires du RSA seront soumis au Projet Personnalisé d’Accès à l’Emploi (PPAE) qui prévoit la radiation après deux refus d’offres jugées raisonnables, et la dégressivité progressive du salaire auquel le chômeur peut prétendre pour accepter ou refuser une offre.

De la même manière, avec la fusion ANPE-Unedic, on dit vouloir rendre les choses plus simples pour le demandeur d’emploi (un seul interlocuteur, un meilleur suivi), alors que les conseillers n’ont matériellement plus le temps d’aider les chômeurs, situation incitant l’agence à recourir de plus en plus à la sous-traitance. L’ANPE cherche également à mettre en place des plates-formes téléphoniques qui sont sensées diminuer le nombre d’entretiens, et vont avoir pour effet d’automatiser et de déshumaniser l’activité des conseillers. Par ailleurs, on prétend vouloir faire travailler agents de l’ANPE et Assedic ensemble, sans augmenter les salaires des premiers (qui gagnent jusqu’à 1000 euros de moins que leurs alter-ego). Enfin, la création de Pôle emploi (passage au droit privé) signifie le démantèlement du service public de l’emploi, régi par certains principes, comme le droit à un travail stable et librement choisi, et facilitera les licenciements des conseillers récalcitrants à accepter la transformation de l’ANPE en agence d’intérim d’Etat.

Nous exigeons le retrait du projet personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE) parce que :
- il n’y a eu aucune consultation des chômeurs dans la mise en oeuvre du PPAE ni aucune information diffusée auprès d’eux pour en expliquer les tenants et les aboutissants
- le PPAE n’est qu’un moyen de renforcer le contrôle des chômeurs : c’est une "négociation" entre un conseiller pas forcément bienveillant et un chômeur souvent pas ou peu informé
- en acceptant de s’engager sur certains "objectifs", le demandeur d’emploi reconnaît implicitement, en cas d’échec, être responsable de sa situation

Nous exigeons le retrait de l’offre raisonnable d’emploi (ORE) parce que :
- elle a pour seul but de faire accepter n’importe quel emploi aux chômeurs
- ce dispositif prévoit la réduction des prétentions salariales du chômeur
- le refus de deux offres "raisonnables" d’emploi entraîne la suspension de l’allocation pendant deux mois
- les modalités ont pour but de faire accepter n’importe quel emploi sous-qualifié, précaire et mal payé

Nous exigeons le retrait du RSA parce que :
- il généralise la précarité
- il crée une catégorie de travailleurs abonnés aux petits boulots, suivis en permanence par les services sociaux
- il engendre une perte d’argent (aides sociales déduites contrairement au RMI) quoi qu’en disent les discours officiels
- opacité totale du mode de calcul
- il entérine la fin du principe de solidarité envers ceux qui sont sans emploi

Nous exigeons l’abrogation du décret concernant l’attribution du RMI parce que : cette attribution dépend des éléments du train de vie : mobilier, voiture , compte bancaire, etc. Si, par exemple, vous avez travaillé 3 ans et économisé quelques milliers d’euros, 2,5 % sont déduits de l’allocation RMI

Parce que nous sommes solidaires des conseillers en grève aujourd’hui, nous exigeons avec eux
- l’augmentation des salaires et des effectifs
- le maintien de l’ANPE dans le service public de l’emploi
- l’abandon des plates-formes téléphoniques

Nous voulons que chacun puisse travailler librement, selon ses aspirations, en accord avec une collectivité qui s’affranchisse de l’économie et de ses crises

Mouvement des chômeurs et précaires en lutte de Rennes


 


Bien que la crise d’aujourd’hui fragilise le système capitaliste, les classes dominantes cherchent encore et toujours à en tirer avantage : la crise étend le champ de la précarité et permet ainsi d’avoir une main d’œuvre plus soumise aux employeurs. Tous les beaux discours sur « l’insertion sociale » et « l’aide aux plus démunis » de la classe politique ne font pas avaler l’amère pilule de la dure loi du marché qu’ils ont eux même mis en place. La duplicité de cette politique capitaliste se concentre dans la figure du chômeur : elle est en même temps celle dont le système capitaliste a besoin et celle qu’il vomit. Le chômeur est l’archétype de l’agent économique qui doit s’adapter aux variations de l’économie de marché : prendre un boulot pourri et mal payé, s’il a la « chance » d’en trouver un…

On nous promet une arrivée massive de chômeurs à l’ANPE (les ex-Rmistes dorénavant tous obligés de s’inscrire dans le cadre du RSA, les salariés âgés qui ne seront plus dispensés de recherche d’emploi, les actuels travailleurs précaires futurs « bénéficiaires » du RSA, sans parler de tous les licenciements…) et on prétend ramener le chômage à 5 %... Préféreront-ils échouer lamentablement, ou ne reculeront-ils pas devant des mesures « audacieuses » : sous-traiter aux cabinets privés pour faire baisser les chiffres, étendre de force le sous-emploi précaire à des millions de personnes, radier massivement, trafiquer une nouvelle fois les statistiques ?

D’un côté, avec le RSA, on dit vouloir aider les pauvres en leur permettant l’accès à l’emploi, on dit vouloir faire un suivi personnalisé pour tous : mais nos dirigeants savent bien qu’il y a de moins en moins d’emplois stables en France (70 % des offres à l’ANPE sont des emplois précaires). Ils savent également que chaque conseiller a à sa charge 120 chômeurs : ils prévoient tranquillement de ramener ce nombre à 60, mais il n’y a pas de postes supplémentaires prévus... En permettant aux « bénéficiaires » de combiner de manière permanente petits boulots et RMI, on encourage les entreprises à multiplier les emplois précaires, on crée une catégorie de travailleurs de seconde zone, mise sous tutelle, disponible et docile. De plus, les bénéficiaires du RSA seront soumis au Projet Personnalisé d’Accès à l’Emploi (PPAE) qui prévoit la radiation après deux refus d’offres jugées raisonnables, et la dégressivité progressive du salaire auquel le chômeur peut prétendre pour accepter ou refuser une offre.

De la même manière, avec la fusion ANPE-Unedic, on dit vouloir rendre les choses plus simples pour le demandeur d’emploi (un seul interlocuteur, un meilleur suivi), alors que les conseillers n’ont matériellement plus le temps d’aider les chômeurs, situation incitant l’agence à recourir de plus en plus à la sous-traitance. L’ANPE cherche également à mettre en place des plates-formes téléphoniques qui sont sensées diminuer le nombre d’entretiens, et vont avoir pour effet d’automatiser et de déshumaniser l’activité des conseillers. Par ailleurs, on prétend vouloir faire travailler agents de l’ANPE et Assedic ensemble, sans augmenter les salaires des premiers (qui gagnent jusqu’à 1000 euros de moins que leurs alter-ego). Enfin, la création de Pôle emploi (passage au droit privé) signifie le démantèlement du service public de l’emploi, régi par certains principes, comme le droit à un travail stable et librement choisi, et facilitera les licenciements des conseillers récalcitrants à accepter la transformation de l’ANPE en agence d’intérim d’Etat.

Nous exigeons le retrait du projet personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE) parce que :
- il n’y a eu aucune consultation des chômeurs dans la mise en oeuvre du PPAE ni aucune information diffusée auprès d’eux pour en expliquer les tenants et les aboutissants
- le PPAE n’est qu’un moyen de renforcer le contrôle des chômeurs : c’est une "négociation" entre un conseiller pas forcément bienveillant et un chômeur souvent pas ou peu informé
- en acceptant de s’engager sur certains "objectifs", le demandeur d’emploi reconnaît implicitement, en cas d’échec, être responsable de sa situation

Nous exigeons le retrait de l’offre raisonnable d’emploi (ORE) parce que :
- elle a pour seul but de faire accepter n’importe quel emploi aux chômeurs
- ce dispositif prévoit la réduction des prétentions salariales du chômeur
- le refus de deux offres "raisonnables" d’emploi entraîne la suspension de l’allocation pendant deux mois
- les modalités ont pour but de faire accepter n’importe quel emploi sous-qualifié, précaire et mal payé

Nous exigeons le retrait du RSA parce que :
- il généralise la précarité
- il crée une catégorie de travailleurs abonnés aux petits boulots, suivis en permanence par les services sociaux
- il engendre une perte d’argent (aides sociales déduites contrairement au RMI) quoi qu’en disent les discours officiels
- opacité totale du mode de calcul
- il entérine la fin du principe de solidarité envers ceux qui sont sans emploi

Nous exigeons l’abrogation du décret concernant l’attribution du RMI parce que : cette attribution dépend des éléments du train de vie : mobilier, voiture , compte bancaire, etc. Si, par exemple, vous avez travaillé 3 ans et économisé quelques milliers d’euros, 2,5 % sont déduits de l’allocation RMI

Parce que nous sommes solidaires des conseillers en grève aujourd’hui, nous exigeons avec eux
- l’augmentation des salaires et des effectifs
- le maintien de l’ANPE dans le service public de l’emploi
- l’abandon des plates-formes téléphoniques

Nous voulons que chacun puisse travailler librement, selon ses aspirations, en accord avec une collectivité qui s’affranchisse de l’économie et de ses crises

Mouvement des chômeurs et précaires en lutte de Rennes

Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte 22 rue de Bellevue, 35700 Rennes mcpl2008@gmail.com Permanence le lundi de 18 à 20 h

Si certains d’entre vous souhaite nous rejoindre, contacter nous à l’adresse mail mcpl2008@gmail.com
Partager cet article
Repost0
3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 21:04
Manifestation de Vaulx vers la Bourse par Villeurbanne (passage à 14h derrière la mairie de Villeurbanne)
JPEG - 630.5 ko
Ici sont physiquement réunis trois rouages de la machine à précariser : Pôle Emploi, une société de conseil aux entreprises et l’intérim. Cette machine à précariser sert les intérêts des employeurs, et en particulier des entreprises d’intérim. L’une d’elles, Adecco, détient le capital de Altédia (100 millions de chiffres d’affaires en 2008), fondée par le conseiller social de la présidence de la République, Raymond Soubie.

En 2005 le chiffre d’affaires de l’intérim en France a atteint 19 milliards d’euros. Les marchés qui viennent de leur être attribués par Pôle Emploi sont de l’ordre de 468'000'000 euros en 2009.

Des restructurations et de leurs licenciements, des mesures de conversion au coaching des chômeurs et RSAstes, cette entreprise prospère en organisant licenciements et mise au travail, et maintenant le suivi et le contrôle de chômeurs toujours menacés de radiations, culpabilisés et traçables. Nous ne voulons pas des prestations que l’on cherche à nous imposer sous peine de perdre une maigre allocation. Nous ne voulons pas de ces «trajectoires emploi» pour lesquelles sont financées ces «sous-traitants» de Pôle Emploi (mais qui sous-traite pour qui ?), car nous ne voulons ni rendre des comptes, ni mimer la motivation à chercher les rares emplois sous payés disponibles. Nous ne voulons ni du «contrôle du train de vie» des pauvres ni de l’assistance permanente aux entreprises. Nous ne voulons pas plus être gouvernés par l’argent et la concurrence de tous contre tous que par la bureaucratie kafkaïenne qui les maintient.

La majorité des chômeurs et précaires sont non indemnisés. Aujourd’hui, même le journal économique Les Échos admet que le RSA n’offre aucun gain aux travailleurs pauvres et autres précaires qui en dépendent.

Le budget alloués aux entreprises d’intérim et autres sous-traitants de Pôle emploi, tout comme celui des exonérations de cotisations sociales doit être attribué aux précaires, directement et sans attendre. L’explosion des inégalités, la stigmatisation des pauvres, la course au cachet, au CDD, nous n’en pouvons plus et nous allons le faire savoir. Le refus de cette situation est l’affaire de tous : nous invitons tous les concernés à rejoindre les collectifs existants et à en créer de nouveaux.

Partager cet article
Repost0
2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 09:50
Appel de l'ASTIV
vendredi 4 décembre : dépot des dossiers "régularisation par le
travail "avec un rassemblement de soutien devant la
préfecture à 14h15, venez nombreux-ses.



Communiqué du collectif Sans Papiers :

La préfecture de la Drôme a, lors d’une récente réunion, communiqué à
notre collectif de nouveaux critères assouplis pour la régularisation
des personnes étrangères sans papiers vivant et travaillant dans nos
départements depuis des années parfois. Leurs employeurs (secteur
agricole, BTP, restauration…)ayant manifesté leur désir de les garder
en leur délivrant une promesse d’embauche avec contrat de travail, nous
avons décidé un nouveau dépôt collectif de dossiers de demandes de
régularisation au bureau des étrangers de la préfecture de la Drôme.



Nous publions ce texte issus du blog
où va la CGT ?
Afin de donner un peu de réflexion militante opposée à la normalisation
préfectorale
, contre les réformistes silencieux,
la lutte continue !
http://www.france-info.com/IMG/jpg/8/8/9/Sans-papiers1.jpg





La circulaire Besson est parue mercredi, et on attend toujours une réaction deux jours plus tard... [Mise à jour 28 novembre : ouf, ça y est !]. Seule la CIMADE a réagit, en soulignant les "limites" de la circulaire (c'est bien le moins !) tout en jugeant nécessaire de parler des "avancées"...
Quoi donc ? La fameuse circulaire réclamée à corps et à cris depuis 2008 est enfin publiée par le ministère, après des semaines de négociations avec Besson, et pas un mot, pas une réaction ? Rien à dire, rien à signaler ?
Il faut dire que c'est l'impasse pour nos syndicalistes responsables, piégés par le ministre dans la logique des critères, du cas par cas, du respect de l'économie française. Donc bien embarrassés aujourd'hui... gageons que la réponse sera "le compte n'y est pas" (sans remettre en cause la logique de la circulaire pourrie), dès qu'ils auront pris le temps de s'y retrouver...
Hier, une manifestation a regroupé 400 sans-papiers devant le ministère du travail. Tout ce que trouve à dire R.Chauveau, c'est que le texte est "bâtard"...

Retour sur Chauveau à France-Inter mercredi soir, face à Laurent Wauquiez, le soir même donc où la publication est connue. Nous mettons ci-dessous la vidéo de Dailymotion pour que chacun(e) puisse la consulter.
Chacun pourra voir que R.Chauveau, au nom de la confédération :
  • argumente de manière médiocre sur le contenu strict de la circulaire en oubliant de préciser que les détails précis sont contenus dans un document attaché à la circulaire proprement dire (voir l'article précédent); [La déclaratation des Onze - en commentaire - reprend cet argument bidon...]
  • affirme et réaffirme qu'il ne s'agit que de régulariser les sans-papiers déjà au travail. Et tant pis pour tous les autres (jeunes majeurs, conjoints, déboutés du droit d'asile...);
  • se retrouve sur le même terrain de la régularisation par le travail que L.Wauquiez, qui ne manque d'ailleurs pas de le faire remarquer à plusieurs reprises dans le débat, sans aucun démenti;
  • affirme qu'il n'est pas question de sortir de ce débat, et en particulier de parler de la libre circulation ("l'ouverture des portes", comme ils disent...); on note en particulier que Wauquiez fait un long développement sur la crise, et que R.Chauveau ne parle pas de la libre circulation des capitaux dans le marché mondial, bien sur une des causes des restructurations (les délocalisations), un des arguments classiques pour avancer la libre circulation des travailleurs;
  • ne s'oppose jamais nettement à la circulaire Besson, seulement critiquée parce qu'elle "a encore un peu de chemin à faire", "ne va pas jusqu'au bout"... C'est donc qu'elle irait dans le bon sens ??? [De ce point de vue, la déclaration des Onze est plus radicale...]
On voit là la position de la confédération : imaginer forcer la main au gouvernement tout en restant sur son terrain...
Partager cet article
Repost0
1 décembre 2009 2 01 /12 /décembre /2009 04:39

Quand on a tout épuisé, le dernier recours

Grèce – 11/11/2009 – contre leur emprisonnement et leur condition de prisonnier, 3 000 prisonniers sont en grève de la faim.

France – 20/9/2009 – Les suicides causés directement ou indirectement par la pression au travail ne concernent pas seulement ceux dont les médias se sont emparés récemment (Centre de recherche Renault ou France Telecom). Se suicider dans ce cas, c’est l’ultime recours de l’impuissance à se libérer d’une situation devenue insupportable et dont on ne voit pas d’autre issue. Est-ce un effet de la gloire française d’avoir le taux de productivité par heure de travail le plus élevé du monde qui lui vaut d’avoir le taux de suicide le plus élevé d’Europe avec la Finlande (2,1 pour 10 000), le double de la Grèce ou du Royaume Uni). 23 suicides à France Telecom en 18 mois pour 104 000 travailleurs, ne dépasse pas cette moyenne (on peut se poser alors le pourquoi d’une telle médiatisation). Sur 10 400 suicides annuels en France en 2008, de 3 à 500 seraient dus au travail. La réalité serait plus complexe. Le problème devrait aussi être lié à l’ensemble des troubles de toutes sortes physiques et/ou psychiques conséquence directe ou indirecte de l’exploitation de la force de travail qui fait que les plus fragiles craquent d’une manière ou d’une autre, sans compter les ravages dans la vie sociale.

Partager cet article
Repost0
1 décembre 2009 2 01 /12 /décembre /2009 04:06


Le monde capitaliste serait en crise. La belle affaire ! Belle affaire pour un régime économique mortifère qui cherche un nouveau souffle. Mais ce régime qui nous fait miroiter ces mutations comme autant de promesses est immuable sur plus d’un point, notamment dans sa manière de « gérer » le chômage. Chômeurs, nous serions au mieux des victimes méritant charité au nom de la fatalité économique, au pire des parasites refusant leur part d’effort dans la construction du meilleur des mondes marchands.

D’interrogatoires humiliants en coaching infantilisant, de suivi mensuel suspicieux en travail obligatoire, de menaces en radiations, Police Emploi veille à renforcer notre employabilité.

Déclasser, reclasser, insérer, incarcérer, nous ne connaissons que trop le coût d’une vie perdue à la gagner.

Dans un contexte de recrudescence inédite du chômage et de la précarité, nous faisons le pari que c’est ensemble, en s’auto-organisant, que nous pourrons faire face aux politiques de contrôle social qu’on nous oppose et à l’injonction de participer inéluctablement au développement de l’économie.

C’est dans cet esprit que se lancent des marches régionales de chômeurs et précaires, du 20 novembre au 5 décembre 2009.

Quand on nous veut atomisés, craintifs, serviles et obéissants, nous opposons une force collective en devenir se donnant les moyens d’en finir avec les radiations et les humiliations en tout genre. Désarmons Policemploi !

Depuis un an, auto-réductions dans les supermarchés, séquestrations de patrons, occupations de Pôles Emploi et de CAF, mouvements de révoltes aux Antilles et dans les Universités, ont montré qu’il existe une volonté latente de prendre nos affaires en main. Reste à ne pas renoncer là où nous obtiendrons le peu qu’on nous laissera.

Faisons en sorte que ces marches soient l’amorce d’une communauté de luttes se retrouvant autour d’un refus de tout travail soumis au diktat de Pôle Emploi.

Engageons dès maintenant une grève des chômeurs contre notre subordination à l’ordre économique.

Mouvement des chômeurs et précaires en lutte de Rennes
mcpl2008@gmail.com

Chômeurs, intermittents, précaires, ni coupables, ni victimes, en lutte !

La désastreuse fusion des ASSEDICS et de l’ANPE a entraîné une surenchère de contrôles humiliants, de mépris (Ah, les joies du 39 49 !...) et de radiations. Le refus de l’accompagnement contraint des chômeurs vers l’emploi « raisonnable », c’est à dire sous-payé et non choisi, à coups de convocations mensuelles imposées et de menaces n’était d’ailleurs pas pour rien dans les grèves de salariés de Pôle Emploi eux aussi soumis aux contraintes du contrôle de gestion. L’instauration du RSA quant à elle, loin d’encourager les travailleurs pauvres à intégrer ce dispositif qui leur est destiné, s’est traduit par une réticence prononcée à entrer dans cet engrenage du flicage.

Ces deux mesures sociales sont accompagnées d’une inflation des discours sur la « mobilisation » des précaires : la glorification de la « valeur travail » aux relents pétainistes conjuguée aux techniques de management et de coaching seraient censées motiver tous ceux qui semblent dubitatifs face aux bienfaits de l’emploi. Des stages, des formations bidon, des « accompagnements » intensifs sous-traités à des boites privés se faisant du pognon sur le dos des précaires viennent rappeler au futur travailleur heureux qu’il faut être actif et impliqué même dans un boulot de merde et sous-payé. Et pour bien d’autres, c’est la course au cachet, sans cesse recommencée et le piège du statut d’auto-entrepreneur, l’auto-exploitation, la faillite et l’endettement pour perspectives.

Parmi les millions d’inscrits à Pôle Emploi, plus de la moitié ne perçoivent pas d’allocations. Des millions de « découragés » se débrouillent avec des expédients divers et préfèrent éviter les sinistres locaux aseptisés de Pôle Emploi et leurs agents au bord de la crise de nerfs. On parle de plus de 8 millions de salariés pauvres, dont une très large majorité des femmes, vivant avec des revenus dérisoires et confrontés à des conditions de travail dégradantes. Dans ce contexte, les conditions de logement de millions de personnes continuent à être désastreuses. La pression sur les sans papiers condamnés à des boulots encore plus sous-payés que d’autres et à la peur s’accroît. Entre-temps les gouvernants gouvernent et les capitalistes capitalisent. Le vol de nourriture explose, nous dit-on, dans les supermarchés. Appelons ça auto-défense sociale.

 

Partager cet article
Repost0
30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 05:55

Les propos du type: «  si ça continue on va se suicider », l'offensive des fonctionnaires du capital,

comme disait Marx , s'intensifie pour faire payer aux travailleuses (travailleurs) les énormes sommes d'argent gaspillées pour renflouer les banques. En conséquence ceux ci sont pressuré par les patrons de boites ( soit petite ou d'un autre type[Scop]).

Il ya pas tellement de temps les exploités se retournaient vers le tribunal des prud'hommes pour contester leur condition d'exploitation et leur rapport au fonctionnaire du capital.

Des pdysfonctionement  démocratique existent dans les strutures syndicales ceci a été lu sur le blog.ouvalacgt.over-blog.com Ce texte est publié sur le  blog  du laboratoirecar de nombreux  visiteurs de notre local sont confrontés à l'exploitation salariale et  notre but ce n'est pas de vendre des cartes  ni  de vendre une pensée prêt à l'emploi,; ce blog est un blog d'information et de recherche contrairement à ce que pense le journaleux  du DL. qui a  agressé,  un des rédacteurs ,la semaine dernière.  Ce texte est paru suite à la question

 

Prud'hommes : à quoi joue la Confédération ?
Il semble y avoir (comme dans pas mal d'endroits en ce moment dans notre syndicat...) en parallèle de sombres histoires de personnes, sur la base de la restructuration d'un appareil bureaucratique désuet (c'est d'ailleurs un des enjeux - sans beaucoup d'intérêt - du 49ème Congrès). Ainsi, l'UL de Beaune est torpillée par la création d'une autre UL à Nuits Saint-Georges, sans plus d'explications... Serait-ce l'adaptation à la disparition programmée du Conseil des Prud'hommes de Beaune (parmi les 63) qui serait là en jeu ???
Voici ce qu'en disent les camarades écartés lors du Comité Général de l'Union Départementale de la Côte d'Or en octobre dernier :


L’organisation des salariés pour la défense et l’élargissement de leurs droits s’opère tout d’abord sur le lieu de travail, c’est une évidence pour la C.G.T.

Il existe cependant un champ particulièrement large inorganisé où la friche syndicale laisse béante l’emprise patronale, en particulier dans le secteur des services, du commerce et de la petite industrie.

Situation que connaît la Côte-d’Or, en particulier Dijon et son agglomération, ainsi que Beaune.

L’activité syndicale ne saurait se satisfaire du seul rôle des organisations là où elles existent. Un relais est nécessaire au niveau de la structure locale qu’est l’Union Départementale, voire l’Union Locale.

Les relais ont existé et d’expérience, on a démontré une efficacité certaine par :
-    les conseillers du salarié
-    les conseillers Prud’homaux.

Nous n’aborderons que le premier niveau que sont les conseillers du salarié.

En place depuis leur création en 1989, ceux-ci ont apporté à des centaines de salariés, sur le plan Côte-d’Or, une aide considérable dans leur défense face à l’arbitraire patronale. Pour faire court, nous pouvons affirmer avoir pu apporter un réconfort, des conseils pertinents afin de déjouer les pièges que les employeurs tendent souvent aux salariés en but à des harcèlements, menaces de sanctions, menaces de licenciement pour faute ou économique.

Les conseils et organisations ayant parfois débouchés devant le Conseil des Prud’hommes avec une issue positive à la clé.

Rappelons qu’en début d’année 2009 ont eu lieu le renouvellement des mandats des conseillers du salarié.

Soulignons qu’une quinzaine de camarades avaient alors assumés avec constance ce mandat depuis des années, que ceux-ci sont quasiment tous issus de leur syndicat d’entreprise et qu’ils disposent d’une large expérience de la pratique syndicale.

Qu’il convient de préciser que la grande majorité d’entre eux ont suivi régulièrement des stages de formation et de perfectionnement soit à la Bourse du Travail, soit auprès de la Confédération à Sceaux ou au Centre Benoît Frachon, voire à L’Institut de Travail à Strasbourg.

Ils ont pour un certain nombre assuré une permanence de conseil hebdomadaire. Ce qui ne manquait pas d’être au fait des problèmes règlementaires en vigueur.

Faut-il rappeler que plus de 1000 personnes passaient à ces permanences tous les ans ? (Beaune y compris).

Cependant, les responsables actuels de l’UD n’ont pas cru devoir reconduire les mandats pour 13 d’entre eux !

Cette décision inique s’est faite sans explication véritable, nous dirons en comité restreint !

Dans un courrier du 18 mai dernier, les camarades concernés avaient demandé une réunion avec les responsables de l’UD, à toute fin de clarifier la situation et de définir un projet de réorganisation des permanences juridiques.


Nous soulignions alors que le fait d’écarter tous les anciens militants avait comme conséquence la disparition du secteur Conseil et Actions Juridiques, ce qui est le cas aujourd’hui !

Nous avions convenu que la pérennité d’une organisation réside dans la continuité et le renouvellent nécessaire des camarades.

Aucune réponse à ce courrier contresigné par les 13 camarades concernés !

C’est donc dans ces conditions que je suis mandaté pour faire la présente déclaration.

Rappelons d’abord que tous les camarades concernés sont membres de la C.G.T. Ils militent dans leur syndicat respectif et certains sont titulaires de mandats représentatifs. Tous sont à jour de leur cotisation !

L’intégration des camarades au groupe de conseil et défense des salariés a nécessité un investissement important, pris sur leur temps de loisir et familial pour se former et acquérir les connaissances juridiques indispensables à toute fin de ne pas altérer les intérêts des salariés.

Si d’aucuns ont pu faire grief de ne pas avoir tenu une comptabilité des adhésions, nous pouvons affirmer qu’il y en a eu, mais que le suivi n’a sans doute pas été au rendez-vous (par la non remise des timbres prépayés par exemple).


Nous n’avons pas à rougir du travail ainsi réalisé. Car dès lors où des personnes parfois désespérées et au bord de la dérive repartaient plus confiantes avec un conseil, un brouillon de courrier, voire la mise en forme d’une saisine prud’homme.

Sur des questions comme :
-    le harcèlement professionnel ou autre,
-    le licenciement abusif,
-    la violation des contrats de travail et des textes conventionnels et législatifs,
-    l’absence de salaire sur plusieurs mois,
-    les lettres d’avertissement,
-    les heures supplémentaires, les congés payés…


Ainsi des camarades ont été écartés de leur mandat sans autre forme de procès, au mépris des règles élémentaires de démocratie syndicale.

Plusieurs d’entre nous, toujours membres de la C.G.T., ont opté, par une démarche volontaire, pour un mandat de conseiller du salarié directement sollicité auprès de la D.D.T.E.F.P. et validé par la Préfecture.

Etait-ce la bonne solution ? Etait-ce la meilleure solution ? Nous ne le pensons pas ! Mais QUI a créé cette situation ?

Une seule catégorie sociale peut se satisfaire de celle-ci : les patrons.

Aussi, considérant que tous les indicateurs montrent que l’arrogance du patronat n’a pas de limite
.

Quand croyant qu’un jour, nous avons touché le fond, le lendemain montre que cela est pire encore.

Considérant que le tissu économique dijonnais et beaunois est avant tout commercial, de service à la personne, administratif, gardiennage et petites entreprises.

Il conviendrait de disposer d’un espace où les salariés puissent consulter une équipe de camarades ayant requit expérience et compétence pour le conseil et l’action judicieuse des salariés souvent en errance dans le désert syndical qui entoure notre tissu économique.

Pour ce faire, une liaison étroite est nécessaire entre ces camarades et la structure syndicale.

L’implication de l’UD passe aussi par les moyens à disposition : outil informatique, fond de documentation juridique et conventionnelle (Code du Travail, de la Sécurité Sociale, Procédure Civile, Conventions collectives) et mise à jour, informatique qui nous a toujours été refusée.

L’expérience a montré que les salariés font une telle démarche principalement le soir, après une journée de travail.

L’implication devrait pouvoir concerner nécessairement les conseillers prud’homaux, dans la limite de leurs moyens.

Ainsi, loin de régler la question par voie autoritaire, serait-il beaucoup plus sage et efficace de faire conjuguer toutes les forces dont peut disposer l’organisation syndicale !

Les conseillers non retenus.

 

Partager cet article
Repost0
29 novembre 2009 7 29 /11 /novembre /2009 22:03



La manifestation appelée par différentes organisations n’a pas pu terminer son chemin initialement prévu, coupé par les actions policières. Il y a eu 33 arrestations selon le bilan policier.

Le samedi 28 novembre 2009 a eu lieu le coup d’envoi des premières actions anti-OMC, dix ans après la bataille de Seattle, réunissant 4 à 5000 personnes dont 500 à 1000 autonomes et camarades des quartiers populaires. Si le Sommet commence officiellement le lundi 30 novembre, les réseaux anticapitalistes n’ont pas attendu et ont ouvert les hostilités face à ce nouveau Sommet de la domination, de l’exploitation et du capital.

A cette occasion, le Centre Autonome de la place des Volontaires (qui existe depuis 20ans) s’est aménagé en Centre Info Point ; et l’université Uni-Mail occupée depuis deux jours contre la privatisation de l’enseignement supérieur (dans le cadre du grand mouvement européen de résistance des facs) s’est ouverte aux militants et activistes internationaux.
          14h, place Neuve, un bon millier de personne sont déjà rassemblés et le cortège partira vers 15h avec 5000 personnes, notamment après l’arrivée de leaders paysans contestataires sud-coréens bloqués quelques temps à la frontière.

S’ensuivront plus de trois heures de guérilla, de saccage de sièges de boîtes d’assurance, de banques, de boutiques de luxe (Louis Vuitton, Rolex, etc.), de voitures de luxe (énormes BMW, Mercedes, porches, etc.) dont au moins trois ont brûlé, d’affrontements avec la police, etc.

Ce qui est intéressant à noter est la détermination des autonomes à tenir la rue, car malgré la première scission du cortège par de violentes attaques latérales de la police appuyées par des blindés canons à eau assez rapidement, un bon millier de personnes s’est regroupé dans un parc afin de se rendre directement au siège où se tiendra le Sommet de l’OMC. Malgré les violentes répliques des policiers anti-émeute, différents cortèges sont passés par les quartiers populaires à proximité où plusieurs centaines de jeunes habitants prolétaires ont rejoint l’action.
Malgré l’armement policier (emploi massif de grenades lacrymogènes, quatre blindés canons à eau, flashball, voltigeurs…), les révolutionnaires ont gardé l’initiative jusqu’à 18h.

La répression policière avait une tactique clairement affichée : laisser les plus offensifs aller de l’avant, attaquer latéralement, scinder au maximum les groupes pour diviser les cortèges et isoler les militants-activistes. Pour cela, plutôt que de se positionner en lignes fixes et lourdement armées, la police a utilisé les tactiques de petits groupes mobiles (30 flics maximum) intervenant rapidement latéralement ou à revers au corps à corps (pas de boucliers, justes matraques et flashball). A l’avant les flics repoussent les émeutiers à coups de gaz, et les petits groupes mobiles de flics d’intervention rapide surgissent lors du reflux.
Si ces tactiques policières se révélèrent redoutablement efficaces, il est intéressant de noter la détermination des autonomes à toujours tenter de se regrouper pour attaquer de nouveau en direction du siège de l’OMC, puis de tenir la rue (surtout dans le quartier de la gare), avant enfin d’adopter eux-mêmes les tactiques de petits groupes mobiles harcelant la police et s’attaquant aux cibles capitalistes dans tout le centre-ville.

Militairement parlant, il n’y a pas de réel vainqueur. Ce n’est que vers 18h30 que les flics contrôlent enfin le terrain en quadrillant systématiquement toute la ville, notamment à l’aide de brigades de voltigeurs.

Ainsi, la police suisse, à la différence des flics français lors de l’Otan notamment, ne cherchent pas l’intimidation spectaculaire et le contrôle tout azimut du moindre mouvement de la population, mais à intervenir strictement lors de l’action.

Les dits « pacifistes » qu’ON cherche à distinguer des partisans de l’action directe, contrairement aux dires de la gerbe médiatique, sont restés solidaires, dénonçant exclusivement le dispositif policier et sa violence d’intervention sans distinction (gaz dans les tramways, dans les boutiques, enfants blessés au niveau de la gare par flashball lors de la répression globale).

La Brigade des Clowns Activistes et de la Batucada ont aidé à dissoudre complètement cette division d’Etat entre « pacifistes » et « casseurs ». De même, la « population » n’a pas cherché à s’interposer contre les émeutiers.

Le plus notable est la réussite de la jonction avec les quartiers populaires.

Le temps d’une après-midi, la rage mêlée à la joie, nous avons détourné les flux du quotidien, nous avons donné un nouveau plan de consistance aux combats de rue des dits « banlieusards », nous avons brisé les fibres de ce faux réel ;
Nous avançons, et découvrons soudainement ces rues que nous croyions si bien connaître, ces avenues autrefois celles du quotidien castrateur et assassin de la Machine que nous huilions de nos pas résignés, et qu’à présent nous enrayons de notre force offensive.

Nous découvrons subitement l’importance d’une rue trop large ou trop étroite, celle des ruelles et des impasses, de l’importance stratégique et tactique de tel nœud de carrefour, de tel agencement, et nous savons tout autant l’importance de notre action à dérégler ces flux : nous voyons enfin en le créant l’urbanisme révolutionnaire.

 

G. -Un enragé.




Partager cet article
Repost0
28 novembre 2009 6 28 /11 /novembre /2009 09:20
trouvé sr indymedia..nantes
S'organiser pour ...

Licenciements, augmentation de la pauvreté, dislocation du service public. La situation sociale est sous tension mais la situation politique est amorphe : aucune journée de grève depuis des mois, peu de mouvements de contestation depuis la rentrée. Voilà plusieurs mois que nous avons commencé à nous organiser, nous, chômeurs, salariés et étudiants contre le mépris que nous subissons. Les diffusions de textes, les occupations et les décontaminations de Pôle Emploi se sont succédées en Bretagne et ailleurs. Et là, interviennent des marches régionales contre le chômage, la précarité et les licenciements au milieu de l'autonme, sous la pluie bretonne et dans la grisaille sociale. La marche bretonne ponctuée d'actions, s'étale sur 2 semaines : du 20 au 24 à Brest, du 25 au 26 à Morlaix, du 26 au 28 à Lannion, puis Quimper, Saint-Brieuc la deuxième semaine, pour finir le 5 décembre à Rennes par une manifestation régionale.

Appel à occupation ! A Brest, la manifestation du vendredi 20 novembre s'est conclue par l'occupation de la mairie. Cette occupation est intervenue le jour du départ des marches régionales. L'occupation a commencé par une intervention à un colloque organisé à la mairie autour des « questions d'habitat, les acteurs de l'immobilier dans l'agglomération brestoise ». Nous nous sommes rendus à plusieurs dizaines à la tribune pour arracher une prise de parole. Nous avons exprimé notre sentiment de révolte envers les décideurs politiques, les techniciens et les gestionnaires du logement. Ainsi, nous avons élu domicile à l'Hôtel de ville depuis déjà cinq jours. C'est dans ce contexte que nous lançons ce modeste appel à l'occupation des mairies et des bâtiments publics stratégiques.




Pourquoi occuper ? La précarité touche ou menace chacun d'entre nous, et se réunir pour s'y opposer est essentiel. S'organiser, c'est donc se prémunir de l'isolement, mais aussi combattre la culpabilisation que l'on nous fait endosser. Là où les salariés disposent de locaux syndicaux, nous, précaires, ne bénéficions d'aucune salle pour nous organiser. C'est une manière de préserver notre motivation, pour continuer la lutte et la vivre tous ensemble, 24h/24h. Occuper pour avoir un lieu, un lieu qui permet à chacun de se renseigner, de participer, de nous rejoindre. Occuper pour agir vers l'extérieur, la ville, ses Pôle Emploi, sa CAF et ses hauts lieux du contrôle social.

Pourquoi la mairie ? Parce que notre collectif n'est pas reconnu administrativement et ne peux pas réserver la salle municipale, telle que la maison du Peuple ou la maison des syndicats. Parce que quand bien même nous disposerions de l'autorisation de louer la salle des syndicats, nous ne sommes pas disposés à payer 100 euros afin de rendre public un débat évité par les dirigeants de la société. La mairie, c'est le lieu central par exellence, celui qui rend visible au plus grand nombre notre mobilisation. Comme dans ce monde, il n'y a pas de logement pour tous, nous occupons la maison commune, la maison de toutes et tous. Nous nous approprions un lieu mais surtout des moments de vie, arrachés au sinistre système marchand.

Leur presse (Le Télégramme), 27 novembre 2009.


Qu'est ce qu'occuper ? Occuper c'est rompre la morosité ambiante. C'est assurer un point d'accueil à la journée pour les chômeurs et les précaires. Une permanence quotidienne où nous précaires, radiés de Pôle Emploi, aux allocataires du RSA obligés de payer la taxe d'habitation (dispensée précédement aux personnes recevant le RMI) pouvons venir exposer nos problèmes spécifiques, trouver une réponse collective et s'organiser en conséquent. Occuper c'est s'organiser collectivement : Assemblées Générales, préparations d'actions. Occuper c'est créer. Créer un lieu de convivialité avec ses joies, ses peines, ses tensions... bref des émotions partagées au cours des repas collectifs, des ateliers (projection, écriture...) et des éprouvantes nuits de sommeil. Ah ! quel bonheur lorsque la vie remplace la gestion !

Notre objectif. Nous cherchons à amplifier le mouvement des précaires, des humiliés et insoumis. Cette occupation de la mairie ne suffit pas. A Brest, elle ne sera que temporaire mais elle en appelle à d'autres occupations. Que se succèdent les occupations pour engager un rapport de force avec les pouvoirs publics. Le gouvernement doit prendre acte, des précaires s'organisent et entendent ne rien lâcher.

Mouvement des Chomeurs Précaires Rennes, 27 novembre 2009.


mail : reseaudesluttes.brest@gmail.com

PDF Document marcheappel.pdf
Partager cet article
Repost0
25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 11:24

donné par le site de l'OCL

Dans les attendus du procès AZF , le président du tribunal correctionnel de Toulouse a longuement exposé les fautes de l’industriel :

manquement à l’obligation d’évaluation des risques
manquement à l’obligation de maîtrise de la production
manquement à l’obligation de la gestion des déchets
manquement à l’obligation de collaboration avec la justice
....
Le président constate la défaillance organisationnelle, l’entrave à l’enquête, la dissimulation, la tromperie, la défense fallacieuse de l’industriel et pourtant, il prononce la relaxe du directeur de l’usine et de la personne morale de Grande Paroisse.

Ce jugement donne un blanc-seing aux industriels de la France entière, désormais ils peuvent tuer, blesser, détruire des villes en toute impunité.

Pour Plus Jamais Ça, Ni Ici, ni ailleurs, le droit et les pratiques judiciaires auraient du changer pour aller vers une plus grande responsabilité des industriels. Ce n’est pas en renonçant à une sanction justifiée à l’encontre d’entreprises non respectueuses de la sécurité de leurs salariés et des riverains que le Tribunal a rendu service à la société. C’est en réprimant les auteurs de ces délits que le droit aurait pu être socialement utile

AZF une catastrophe et un procès pour rien

Plus Jamais Ca Ni ici Ni ailleurs – Croix de Pierre Groupement ACE21

l’affaire AZF dans Courant alternatif :
Total ne produit pas des catastrophes par hasard, été 2009
AZF : une explosion légale ?, avril 2007

Voir en ligne : Plus jamais ça ni ici ni ailleurs


Nous publions ci-dessous un ancien article du journal "Partisan" (N°160) publié en octobre 2001, juste après la catastrophe et rédigé par nos camarades de Toulouse.

Explosion de l'usine AZF à Toulouse
Quand le terrorisme industriel ravage un tiers de la ville

L'insécurité, c'est eux

Tous les habitants de Toulouse le disaient depuis longtemps : cette usine va sauter un jour ou l'autre. Vendredi 21 septembre 2001, à 10h17, l'usine AZF qui produit des engrais chimiques, a effectivement explosé, tuant 30 personnes, principalement des ouvriers de l'usine ou des entreprises sous-traitantes, blessant des milliers de Toulousains, détruisant plus de 10 000 logements des quartiers populaires situés à proximité.
Malgré l'inquiétude et la mobilisation d'associations toulousaines depuis de nombreuses années, le groupe ATOFINA, propriétaire de cette usine, a toujours refusé de la déplacer, exerçant un chantage à la délocalisation.
Encore une fois, c'est le groupe TOTALFINA-ELF, le "fleuron de l'industrie française", qui est responsable. Comme d'habitude, les dirigeants prennent des mines attristées lorsqu'il y a un grand malheur, mais soyons sûrs que pour eux, le malheur, ce n'est  pas la vie des ouvriers qu'ils ont sacrifiés, mais plutôt la perte d'une usine !
Il faudra plusieurs mois pour reloger les familles, réparer les dizaines de milliers de fenêtres emportées par le souffle, reconstruire les logements et les écoles.
Alors que les Toulousains vivent désormais dans la peur et dans le souvenir des scènes de guerre de ce vendredi-là, les actions de TOTALFINA-ELF montent à la Bourse...

Ce n'est pas une catastrophe naturelle

A Toulouse, certains profitent de la méfiance légitime des habitants vis à vis des pouvoirs publics, pour entretenir les pires rumeurs (comme celle d'une roquette tirée depuis un immeuble du Mirail etc.) et faire peser les soupçons sur la population immigrée en la désignant comme bouc-émissaire. Le but c'est aussi de détourner l'attention des vrais coupables.
Car même s'il s'agissait d'un attentat ou d'un acte de malveillance, la responsabilité de TOTALFINA-ELF serait la même. Le site, à l'intérieur de la ville, était dangereux, et notoirement  mal entretenu. En témoignent ces dizaines d'intérimaires passés par AZF et qui au bout de quelques jours ne voulaient plus retourner dans la taule tellement les conditions de travail et de stockage des produits dangereux leur faisaient peur. En témoignent ces ouvriers de sous-traitance qui parlent de "dépotoir chimique".
La mairie et l'Etat ont bien sûr également leur part de responsabilité dans ce drame : les pouvoirs politiques ont toujours accepté la présence de cette usine, ils ont construit des logements sociaux à proximité, ils ont négligé le risque en préparant la population à un accident. Et la mairie qui aujourd'hui demande le déménagement du site, avait autorisé il y a dix ans l'extension de l'usine AZF.
Pourtant, ce site chimique était classé "Seveso II", ce qui signifie d'une part que le danger était connu, d'autre part que des plans de protection devaient être mis en place.
On le voit bien aujourd'hui, les soi-disant mesures de protection ne sont que du bluff : ce qui compte, c'est de faire des bénéfices et toujours plus de profits, pas de protéger les ouvriers et les habitants des quartiers populaires.


Mais combien y a-t-il d'usines, partout dans le monde, aussi, voire bien plus dangereuses que celle-ci ?
Si demain, suite à cette explosion, en France et en Europe les usines dangereuses sont soumises à une réglementation plus contraignante, si nombre d'entre elles ferment sûrement, il est certain qu'elles iront s'installer dans d'autres régions du monde, où les populations auront moins le choix de les refuser.
Tant que le monde sera régi par le besoin capitaliste d'accumuler les profits, nous n'échapperont pas à ces catastrophes. Tant que nous ne pourrons pas décider par nous-mêmes des produits dont nous avons besoin, et des moyens de les fabriquer, l'humanité sera toujours livrée à ces assassins.

Cette fois-ci, ELF et son patron Desmarets vont devoir payer. De nombreuses plaintes sont déjà déposées, demandant des indemnisations, mais aussi contre Desmarets personnellement.
Espérons qu'il soit condamné pour ce crime. Mais les prolétaires ne devront pas s'arrêter là. C'est le capitalisme qu'il faut condamner ! Et ces crimes continueront si nous ne prenons pas notre avenir en main pour faire qu'il en soit ainsi.

A Toulouse, un large mouvement se dessine pour demander la fermeture du site, qui compte en plus d'AZF, deux autres usines chimiques (qui appartiennent à l'Etat - dont la SNPE). Les bureaucraties syndicales CGT ou CFDT, gangrenées par le productivisme et l'esprit d'entreprise refusent, seules contre toute la population, cette fermeture. Elles jurent que le site est sûr, que l'activité peut reprendre, qu'il suffit de demander plus d'embauches pour assurer la sécurité. En fait, elles veulent continuer à faire confiance à ELF pour sauver des emplois. Voilà où mène la collaboration de classe ! Les prolétaires n'ont pas à choisir entre le chômage, les délocalisations et le risque de catastrophe : ils n'ont pas à chosir entre la peste et le choléra. Nous devons exiger la fermeture définitive de ce site et en même temps le reclassement de tous les ouvriers. Car la seule revendication qui soit juste aujourd'hui, qui marque les camps, c'est :


Fermeture immédiate et définitive du site, et
Zéro licenciement !
Partager cet article
Repost0

Articles RÉCents

Agenda

    dimanche 30 juin

15h à 16 h

accueil de familles de prionnier-e-s

discussion , infos et peites recettes

pour les proches de détenu(E)s...

- aides juridique

-participation à l'émission de radio Mega

du 22 juillet