Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : le blog lelaboratoire
  • : Le blog du laboratoire anarchiste est un blog actif a propos de l'actualité sociale
  • Contact

Pour nous contacter

Le laboratoire Anarchiste
8 Place st Jean
26000 Valence

envoyer vos suggestion

sur:

new:c.l-v@hotmail.fr

rappel envoie aucun message à

le laboratoire@no-log.org


 


Bibliothéque  de prêt

infokiosques
le mercredi de  16h30 - 19h

Accueil/infos SIAD-AIT
vendredi toutes les deux semaines

de  17h30à19h

Emission radio Labo
sur radio Mega
99.2FM
lundi en direct
18h15 - 19h
rediffusion:
jeudi de 9h à  9h 45
http://radio-mega.com
04 75 44 16 15

Recherche

Texte Libre

La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." Albert Libertad

Archives

le blog du laboratoire anarchiste

File:Wooden Shoe.svg
18 mars 2009 3 18 /03 /mars /2009 08:07
Motions de la 6ème coordination nationale des universités


Intervention CNT meeting intersyndical lyon
12 mars 2009

envoyé par targazh
Meeting
du 12 mars à la Bourse du travail de Lyon, organisé par
l’intersyndicale unitaire des unions départementales du Rhône, avec les
interventions de : Michel Coquillon, secrétaire confédéral CFTC ;
Michel Galeveray, secrétariat national UNSA ; Christian Mahieux (SUD
Rail), secrétariat national Solidaires ; Gérard Aschieri, secrétaire
général FSU ; Marie-Alice Medeuf-Andrieu, secrétaire confédérale FO ;
Frédérique Dupont, secrétaire confédérale CGT ; Hervé Garnier,
secrétaire confédéral CFDT ; David Rappe, militant de la CNT-FTE 69.


Communiqué du matin

Depuis six semaines, l’université et la recherche sont en grève. Cinq
coordinations
nationales des universités, quatre coordinations étudiantes, deux
coordinations de
la CNFDE se sont réunies à ce jour ; les laboratoires en lutte, les docteurs
non
titulaires et doctorants, ainsi que les salariés de l’Education Nationale et
les
parents se sont également constitués en coordinations ; les IUT,
les BIATOSS
s’organisent en coordinations dans la semaine qui vient.

En dépit d’un mouvement sans précédent, malgré des centaines de
motions, d’analyses
produites depuis des mois, malgré les dizaines de milliers de manifestants
rassemblés chaque semaine, les ministres de l’Enseignement Supérieur et
de la
Recherche et de l’Education Nationale persistent à ignorer l’ensemble des
revendications des enseignants, des étudiants, des chercheurs, des
personnels
administratifs et techniques, en particulier l’abrogation de la loi LRU et du pacte
pour la recherche. Une mascarade – l’annonce d’une année de «transition»
vers la
masterisation – en suit une autre – la « réécriture » du décret statutaire. La
plupart des dossiers sont tout bonnement absents des discours de V. Pécresse et de
X. Darcos. Comme si cette farce n'était pas suffisante, 92 députés de la majorité
viennent de déposer avec le plus grand cynisme au regard de la situation actuelle un
projet de loi, en continuité avec les préconisations de l’OCDE, qui entend faire
porter aux seuls étudiants et à leur famille le coût du désengagement sans précédent
de l'Etat de l’enseignement supérieur.

La 6e Coordination Nationale des Universités réunie à Dijon dénonce
l’irresponsabilité et le cynisme des ministres dans la gestion d’une crise majeure
de l’enseignement supérieur et la recherche. Ils portent seuls la responsabilité de
la radicalisation du mouvement. Ils ne représentent en rien l’esprit de notre
communauté. La Coordination Nationale des Universités refuse tout chantage qui
enfermerait les personnels et les étudiants dans le dilemme : sauver la promotion
actuelle ou sauver les promotions à venir. Elle ne peut être tenue pour responsable
d’une situation que nous subissons.
Elle exige du gouvernement le retrait des réformes contestées et la mise en place
urgente des conditions d’ouverture d’un véritable dialogue. Elle appelle au
renforcement d’une mobilisation unitaire et à la multiplication de ses actions. Elle
ouvre, aujourd’hui lundi 16 mars, à Dijon, le « printemps des universités et de la
recherche » dont le premier acte aura lieu le 19 mars 2009.

Motion concernant le porte parolat de la CNU

La CNU est formée par la réunion des personnels administratifs et techniques,
enseignants et chercheurs, étudiants, mandatés par les AG. Elle représente la
majeure partie des universités et institutions d’enseignement supérieur public et de
recherche français. La CNU est une organisation représentative du mouvement.

La CNU désigne pour la représenter une équipe de porte parole représentative,
renouvelable à la coordination suivante, et lui accorde mandat impératif de
communication sur la base de l’appel national constitué par l’ensemble des motions
adoptées par les coordinations ayant eu lieu à ce jour. Cette délégation n’a pas
mandat pour négocier. Elle réagit à l’actualité de la mobilisation, joue un rôle de
facilitateur organisationnel entre deux coordinations, elle fait le lien avec
l’intersyndicale. Sa mission est de porter la parole de la CNU entre les assemblées
générales de celle-ci, seule expression légitime du mouvement. Les porte parole sont
élus de manière paritaire parmi les mandatés de la CNU actuelle.

Motion stratégique : calendrier et actions

Nous, membres de la communauté universitaire et de recherche, assumons notre
responsabilité de défense de la transmission du savoir à travers une éducation
accessible à tous, une recherche menée avec passion et les tâches indispensables
nécessaires à son fonctionnement. Nous défendons avec force ces valeurs, niées par
les réformes que nous combattons. Nous observons en outre qu’aucune des
revendications formulées dans les précédentes motions adoptées par les AG n’a été
satisfaite.

La CNU attire l’attention du gouvernement sur l’inquiétude croissante des étudiants
concernant l’issue de leur année universitaire. Elle les assure de sa solidarité et
invitera les universités à étudier en temps utile les mesures nécessaires à une
juste évaluation de leur année. Elle affirme que le gouvernement doit prendre ses
responsabilités face aux étudiants, aux personnels et à notre société.

La CNU se déclare particulièrement choquée par l’attitude de mépris voire de
provocation des deux ministres de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, et de
l’Education Nationale. Elle condamne avec force la répression violente de
manifestations pacifiques, les fermetures administratives.
La CNU soutient les enseignants du second degré qui défendent les commissions
paritaires et transparentes d’affectation et de mutation dans un cadre national et
solidaire. Elle apporte son soutien total aux enseignants des écoles qui luttent
contre la casse de celle-ci et plu particulièrement aux enseignants entrés en «
résistance ».

La CNU dénonce les manquements graves à l’éthique que constituent les mensonges
répétés de X. Darcos (par exemple sur l’allongement de la formation des enseignants)
et de V. Pécresse (par exemple sur les budgets). Elle demande leur démission.

Les attaques contre l'université et la recherche s'intègrent dans une politique
globale contre les services publics et les conditions de vie de la population en
général. Nos revendications sont les suivantes : aucun salaire en dessous de 1500€
net, un plan pluriannuel d'embauche, la fin de la précarité.
C'est pourquoi la CNU renouvelle son appel à participer massivement à la journée
d'action interprofessionnelle du jeudi 19 mars. Elle appelle les secteurs en lutte
et les organisations syndicales à donner une suite très rapide à cette journée.

Calendrier proposé

La CNU recommande :

1. la mise en place de deux manifestations et/ou actions « coup de poing » par
semaine, sans précision de lieu.

2. la mise en place dans les lieux publics d’actions (type « cours hors les murs »)
manifestant la spécificité de nos métiers, et de nos missions (enseignement,
recherche).

- 17 mars : nuit de l’université des facs franciliennes

- 18-19-20 mars : participation à la mobilisation européenne contre la stratégie de
Lisbonne à l’occasion du sommet européen des 19 et 20 mars.

- 19 mars : manifestation interprofessionnelle. Appel à la grève générale dans le
public et le privé.

- 20 mars : appel pour que les directeurs de composantes des Universités
démissionnent à cette date si les revendications ne sont pas entendues
par le ministère. Publication de ces démissions (à la façon des aixois, 120
lettres de démission apportées à la présidence et au rectorat).
* Voter la grève en convergence avec d’autres secteurs : appel à des
rassemblements dans les villes dans cette perspective.

- 23 mars : 7e CNU à Strasbourg.

- 24 mars :
* appel aux syndicats siégeant au CTPU de voter contre le projet de décret
statutaire dont nous exigeons le retrait ; appel à un rassemblement massif au lieu
de réunion de la CTPU. Ce même jour, blocage à la même minute de lieux
préalablement
définis partout en France. Si une coord. nationale a lieu ce jour-là, une
manif dans
la ville d’accueil.
* réunions publiques et manifestation nationale de la maternelle à
l’université ?
* blocage prévu du CA du CNRS.

- 25-26-27 : RPG.
* Rectorats : encerclement à l'ouverture pour interdire l'entrée des
personnels
* Péages : tracts, ouverture de barrières et passages gratuits
* Gares : blocages ponctuels des voies ou à défaut simple tentatives
d'intrusion
dans les gares

- 25 mars : prochaine CNU

- 26 mars : manifestation nationale avec des déclinaisons locales.

- 28 mars. suspension des activités de direction des labos
(voté le 14 mars)

- 31 mars, par ex manif nationale de chez Pecresse a chez Darcos, pour
ne pas
remonter les maquettes. (c'est la nouvelle date de remontée des
maquettes).

Partager cet article
Repost0
13 mars 2009 5 13 /03 /mars /2009 08:19
Reçu par courriel 
   Comité inter-lutte de Poitiers
    INTERLUTTE EN CHANTIER
        Pour intensifier les luttes: face à l'attaque générale du patronat
soutenu par le gouvernement imposons une réponse globale!
       Notre objectif est de créer un espace dans lequel nous puissions
fédérer nos colères, agir concrètement ensemble et trouver des mots
d'ordre communs.
       La journée d'action interprofessionnelle du 29 janvier a réuni 2 à 3
millions de personnes, démontrant qu'il existait un refus réel de
payer les effets des politiques d'exploitation capitalistes.
Néanmoins, les suites de cette journée ont une fois de plus fait la
preuve du manque de combativité des grandes structures syndicales. Un
nouvel appel des confédérations syndicales à une journée d'action est
lancé pour le jeudi 19 mars. Celle-ci sera sûrement un succès, à
l'image du 29 janvier. Et après ? La colère monte dans le pays face à
une politique de destruction des solidarités (licenciements,
assurance-chômage, retraites, éducation, santé, transports) et
d'exploitation toujours plus massives, qui s'accompagne d'une
répression policière et de persécutions judiciaires toujours plus
étendues, la chasse aux sans papiers, les flics dans les écoles, le
harcèlement des quartiers populaires, la criminalisation des actions
politiques. Contre cette politique et le système économique et social
qui la produit, il faut plus que quelques journées de manifestation
éparpillées.    C'est maintenant qu'il faut se rassembler, parler
ensemble de tout les problèmes qui nous touchent au quotidien
(licenciements, fermeture d'écoles...) pour tenter de sortir du
cloisonnement et de l'insatisfaction des manifestations plan-plan, des
grèves d'une journée. Ce que nous a montré le mouvement de l'outre mer
c'est que des formes d'actions concrètes, regroupant la population
quelles que soient les appartenances syndicales et politiques
permettent la construction d'un mouvement d'ampleur contre
l'exploitation et créent un réel rapport de force. Ne nous battons pas
uniquement pour le retrait d'une loi ou d'une réforme. Attaquons le
problème à la racine, dès à présent et, de là où nous sommes, tous et
toutes, dans les écoles et les usines, dans la rue et ailleurs
rassemblons-nous, pour durer dans la lutte et lutter dans la durée,
notamment à travers l'organisation des contingences matérielles (lieux
de réunion, de rencontre, caisse de solidarité, soutien
anti-répression). Nous voulons une société solidaire. L'Inter-lutte se
veut un outil local, souple et efficace, de coordination des luttes et
d'actions collectives concertées contre des cibles communes. Nous
pensons que c'est par la convergence que nos luttes seront
fructueuses. Que c'est la coordination et la solidarité qui nous
permettront d'enrayer ce système d'exploitation et de lui opposer un
mode de vie qu'il nous reste à construire ensemble.
       C'est dans cette optique que nous autres: étudiants, précaires,
chômeurs, salariés (du privé et du publique) et autres victimes de ce
système d'exploitation avons décidé de casser les murs qui nous
séparent les uns des autres afin de se rencontrer, de discuter et
lutter ensemble pour que naisse enfin un front de contestation faisant
enfin plier ces personnes qui au quotidien nous oppriment, nous
exploitent et profite de la situation actuelle, de l'isolement qui
nous touche tous, pour continuer à engraisser financièrement et
politiquement!!!
C'est pourquoi nous avons décidé de commencer ce rassemblement au
niveau local (poitou-charentes) comme cela ce fait dans de nombreux
autres endroits. Ainsi nous invitons l'ensemble des intéressés à venir
se rencontrer le
mardi 17 mars à 19h à la maison du peuple (salle timbaud)
       Cette inter-lutte n'est dirigée par personne, elle appartient à tous
ceux et celles qui veulent lutter et qui ont besoin de solidarité dans
leurs luttes! Elle n'est pas fixe, et sera toujours en évolution grâce
à l'apport de chacun-e de ses composants. Préparons le 19 et surtout
la suite... Nous sommes tous dans la même galère!!!
       Adresse mail du comité: interlutte86@gmail.com
Partager cet article
Repost0
10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 07:00
[manifestation.jpg]


Palaidromes
Depuis que le LKP met le zouk aux Antilles, on assiste en France à des scènes étranges.
Aux Cables de Lyon, par exemple, j'en connais qui, le matin à l'usine, saluent la compagnie par un retentissant : Martinique!
Et les camarades leur répondent poliment (car le Lyonnais est extrêmement poli) : Guadeloupe!

Il ne faut pas s'en étonner.
Le LKP est un collectif d'organisations diverses regroupées autour de l'UGTG (l'Union Générale des Travailleurs de Guadeloupe).
Sa revendication principale est salariale (200 euros de plus par mois pour les bas salaires).
Et le moyen qu'il a trouvé pour obtenir satisfaction est la grève générale.
Rien qui ne soit étranger aux prolétaires de tous pays, et particulièrement aux salariés de France.
Cela les intéresse donc au plus haut point.
Bien que le contraste avec la métropole soit saisissant.

Ce n'est pas que nous n'ayons, dans l'Héxagone, d'importants syndicats.
Au contraire.
Ils sont nombreux et variés.
Il y en a pour tous les goûts.
Pour ceux qui aiment les barbus, il y a la CFDT. 
Et la CGT pour ceux qui préfèrent les cheveux longs (blonds).
Ces deux syndicats (pour ne citer qu'eux) sont largement plus fameux que l'UGTG.
Ils sont aussi beaucoup plus riches.
Ils gèrent et cogèrent diverses montagnes de pognon dans une flopée d'organismes collectifs ou paritaires.
(Alors que l'UGTG n'a que les yeux pour pleurer, puisqu'elle n'est pas représentative au niveau  national).
Leur puissance est considérable.
Lorsque le Prézydent a un problème avec les meurt-de-faim, c'est toujours à eux qu'il s'adresse.
Jamais à l'UGTG.
Qui, en comparaison, n'existe pas (ou à peine).

On pouvait penser que chez nous, les travailleurs sont encore mieux défendus qu'en Guadeloupe.
Seulement voilà.
C'était compter sans un destin fatal.
Depuis plusieurs années, nos organisations syndicales sont en secret torturées par un mal mystérieux.
Elles sont en proie à de véritables hallucinations.
Elles entendent des voix, qui les convient à des négociations.
Elles ont des visions, d'accords signés à la satisfaction des salariés.
On les voit ressortir, hagardes, des palais de la République.
Elles ne semblent plus très bien savoir qui elles sont, ni ce qu'elles viennent de faire à l'instant.

Rien n'est plus pénible que de les voir ainsi s'offrir en spectacle.
Le 18 février dernier, par exemple, elles étaient sur le perron de l'Elysée.
Elles sortaient du sommet social convoqué par le Prézydent.
(A cause de la grève du 29 janvier, et des énormes manifestations de salariés qui avaient eu lieu ce jour là).
En apparence, tout semblait normal.
Elles déclarèrent que les mesures envisagées n'étaient pas suffisantes.
(Elles s'attendaient à plus, probablement).
Elles râlèrent qu'elles essaieraient de faire une deuxième journée de grève.
(Espérant ainsi doubler, sans doute, les avantages obtenus par cette action.
Ce qui ne devrait pas faire loin, au total, de la tête à Toto).
Mais en mars.
(Car il ne faut pas abuser des bonnes choses, un jour tous les deux mois, c'est déjà énorme).
Bref, elles avaient l'air de tenir correctement leur rôle.
On n'en attendait pas moins d'elles.
Et pas plus, non plus.

C'est une lueur étrange dans les yeux bleus de Bernard Thibault qui a ouvert les miens.
On le sentait comme égaré.
Son regard se perdait vers d'indicibles horizons.
Déjà il n'était plus des nôtres.
Son esprit était ailleurs.
Dans d'autres négociations peut-être, traversant un espace infini de tables de conférence, de dossiers épars, et de feuilles d'éphémérides s'envolant à son passage.
Qui le saura jamais?
Il ne reviendra plus, probablement.
Il est trop loin, maintenant.

Inquiet, j'ai voulu vérifier ce qu'il s'était passé dans l'après-midi du 18.
Le Prézydent avait amené quelques petites choses pour donner aux pauvres.
Il y avait d'abord des cadeaux fiscaux (c'est sa spécialité) pour la première et la deuxième tranches (c'est déjà plus rare de sa part) de l'impôt sur le revenu.
Ce sont surtout les petits salariés et les smicards que ces tranches concernent.
Mais il n'y pas qu'eux.
On y trouve aussi pas mal de rentiers,
(Le revenu d'une petite location peut facilement atteindre la valeur d'un smic).
et souvent les patrons les plus misérables
(qui n'ont même pas une Mercedes à eux, elle appartient à l'entreprise),
sans compter tous les pauvres artisans, commerçants, paysans, libéraux, qui peuplent ce pays.
Le petit cadeau du Prézydent n'était donc pas spécifiquement destiné aux salariés.

Il avait aussi apporté une prime pour les chômeurs, un peu dans l'esprit de la prime de Noël pour les feignants du RMI.
Cela partait, à n'en pas douter, d'un excellent sentiment.
C'était particulièrement charitable de sa part.
Mais on ne peut pas dire que les chômeurs soient à proprement parler des salariés.
(Même s'ils l'ont été pendant longtemps).

Il avait aussi amené avec lui l'idée d'un fonds d'investissement social, abondé par l'Etat.
C'est probablement une idée géniale (d'ailleurs, elle est de Chérèque, à la base).
Mais qui concerne la banque.
Ce n'est pas exactement la même chose que le prolétariat.

Il y avait aussi une prime et des bons d'achat versés aux familles modestes pour la scolarisation de leurs enfants.
Le prolétaire est, par définition, doté d'une nombreuse progéniture.
Cette mesure le concerne, donc.
Mais pas seulement.
D'autres aussi font des enfants, et qui échappent, de ce fait, aux tranches hautes de l'impôt.
Là encore, cet avantage ne lui était pas spécialement réservé.

Et c'est alors que je m'en suis rendu compte.
Le 18 février, les syndicats, l'Etat et le patronat avaient discuté de diverses catégories sociales dans le besoin, les chômeurs, les familles nombreuses, les contribuables et les consommateurs.
Ils n'en avaient oublié qu'une, les salariés.
Alors que c'était leur grève du 29 janvier qui avait motivé cette réunion.
Bernard Thibault lui-même ne s'était rendu compte de rien.
(Et pourtant, il se trouvait là en qualité de représentant de ces mêmes salariés qu'on avait oubliés.)
Il avait bien senti qu'il manquait quelque chose (c'est insuffisant, avait-il déclaré).
Oui, mais quoi?
Il n'était pas arrivé à mettre un mot dessus.
Une véritable catastrophe cérébrale, qui explique sans doute la situation lamentable du syndicalisme dans notre pays.

Le 19 mars, il y aura une nouvelle journée de grève.
Et en avril, si tout va bien, une nouvelle invitation à l'Elysée.
Espérons que l'état physiologique de nos représentants syndicaux se sera amélioré.
Parce qu'après, c'est fini.
En mai, on sera en pleine campagne des européennes.
En juin, il faudra voter.
Et en juillet, partir en vacances.
L'année revendicatrice se termine bientôt.

A la Guadeloupe, le spectacle est totalement différent.
D'abord, ils n'ont pas choisi la grève d'un jour.
La leur, on sait quand elle a commencé, on ne sait pas au juste quand elle finira.
Ils sont un peu brouillon.
Ils se fatiguent pas non plus à réfléchir.
200 euros d'augmentation de salaire par mois.
On ne peut pas dire qu'ils se soient beaucoup foulés.
On est loin du degré de sophistication où sont parvenues les revendications syndicales de la métropole (terre de culture et de haute civilisation).

Le gouvernement avait bien essayé de leur parler intelligemment, comme il le fait avec nos syndicats.
De leur ouvrir des espaces intellectuels.
Nicolas Sarkozy leur avait concocté "des mesures politiques et sociales" dépassant le cadre étroit de leur revendication salariale.
Lesquelles leur avaient été vantées d'avance par François Chérèque en personne, au sortir de la réunion du 18.
(Oui, je sais, c'est un peu étonnant, mais il n'y avait pas que Bernard à montrer des signes inquiétants d'irréalisme jour-là. 
François, ivre du bonheur d'être reçu par Nicolas, se prenait alors pour un secrétaire d'Etat aux DOM-TOM. Il faisait les annonces.) 
On eut beau leur promettre une amélioration sensible du sort des Rmistes guadeloupéens, ainsi que diverses mesures dont le cumul pouvait parfois dépasser les 200 euros réclamés, ce fut peine perdue.

Sourds aux arguments de la raison caritative, ils en restèrent accrochés à leur revendication salariale.
Et ils sont bien près maintenant de la voir satisfaite.
Car ils ont sur nos syndicats un avantage indéniable.
Ils ont la santé.
Ils ne sont pas victimes d'hallucinations.
Ils ne se prennent pas pour des ministères d'Etat.
Ils s'occupent avant tout des salariés.
Et pas d'autre chose.
Puisque aussi bien, si ça va mieux pour les salariés, ça ira aussi nettement mieux pour tous les autres.
C'est ce que le patronat local a fini par comprendre.
Il est aujourd'hui d'accord pour payer sa part des 200 euros.

Il n'y a guère que le Medef et le gouvernement qui ne soient pas de cet avis.
(Ils pensent au contraire que plus ça ira mal pour les travailleurs, et mieux la France se portera).
C'est pourquoi il arrive nuitamment de pleins avions de CRS dans les aéroports des Antilles.
On dépense, cette fois, sans compter.
Car c'est moins une question d'argent qu'une question de principe.
Le principe suivant lequel on veut bien aider les pauvres.
(On n'est pas insensible aux misères du monde)
Mais jamais rendre justice aux travailleurs.
(On n'est pas non plus complètement imbécile).
Partager cet article
Repost0
8 mars 2009 7 08 /03 /mars /2009 12:08
http://www.sauramps.com/imagettes/9782296077201.jpg

Vendredi 27 Mars 2009  signature du livre/ 18h librairie notre temps à Valence
"Crise financière et capital Fictif" et :
conférence d'un des auteurs Jacques Wajnsztein
 dans la soirée au Laboratoire 8 place St jean


« La tendance nécessaire du capital est : circulation sans temps de circulation ; cette tendance est la détermination fondamentale du crédit et des inventions de crédit du capital. D’un autre côté, le crédit est donc aussi la forme sous laquelle le capital cherche à se poser différent des capitaux particuliers ou que le capital particulier cherche à se poser en tant que capital à la différence de ses limites quantitatives (…) Le plus grand résultat que le crédit apporte dans cette voie c’est le capital fictif ; en outre le crédit apparaît en tant que nouvel élément de concentration, de destruction de capitaux en des capitaux particuliers centralisés. D’un certain côté, le temps de circulation de l’argent est objectivé (…) L’antagonisme du temps de travail et du temps de circulation contient toute la théorie du crédit, dans la mesure où l’histoire de la circulation intervient »
Karl Marx Fondements, tome II. Anthropos, p.171-172
 Partie I) le crédit comme forme nécessaire du capital.
 Partie II) l'analyse marxiste des crise aujourd'hui .
Partie III)une crise de reproduction
voir hors série novembre 2008.
Partager cet article
Repost0
6 mars 2009 5 06 /03 /mars /2009 11:30
Samedi 7 Mars au Laboratoire à 14h projection  et discussion à propos de L'OTAN,
avec la présence de quelqu'un du collectif"DISSENTS"


CONTRE-SOMMET DE L’OTAN
Du 1er au 5 AVRIL 2009
STRASBOURG

Le point culminant en sera la manifestation internationale du 4 Avril 2009 à Strasbourg. Elle rejoindra celle qui viendra de Kehl.


Programme provisoire :
- Une Conférence internationale du 1er au 5 avril 2009
- Un village alternatif
- Une manifestation internationale le 4 avril à Strasbourg
- Des actions directes non-violentes


L’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) fêtera son 60ème anniversaire du 1er au 5 avril 2009 à Strasbourg, sinistre anniversaire, s’il en est, à l’occasion duquel elle annoncera un « nouveau concept stratégique » par lequel elle entend se substituer progressivement à l’ONU dans l’organisation militaire du monde. C’est à cette occasion que Nicolas Sarkozy veut annoncer la réintégration de la France au sein du commandement militaire et ainsi s’aligner sur la vision américaine du « choc des civilisations ».


A l’heure où :
- dans le cadre de l’Union européenne, par le biais du Traité de Lisbonne, l’OTAN « reste pour les Etats qui en sont membres, le fondement de leur défense collective »
- il est question pour les Etats-Unis d’intensifier par ce biais la guerre en Afghanistan par l’envoi de troupes supplémentaires (rappelons qu’un tel envoi a déjà été effectué par la France, cela en dépit de l’opposition de 67% de la population, rappelons également le décès de 10 soldats français en août dernier)
- la crise financière, économique, environnementale et sociale prend une ampleur phénoménale dans le monde entier, ouvrant la voie à des tensions sociales toujours accrues


Que faire ?


Le Collectif anti-OTAN, qui regroupe de nombreuses associations, syndicats et partis politiques appelle tou-te-s celles et ceux qui refusent cette logique à se mobiliser pour montrer aux grands de ce monde que la société civile ne les suivra pas aveuglément dans cette logique.


Dans cette optique, le Collectif organise un contre-sommet du 1er au 5 avril 2009, à Strasbourg, Kehl et Baden-Baden. Nous voulons dénoncer l’idée selon laquelle l’OTAN se présente comme une structure oeuvrant pour la paix.


Le Collectif organisera une série de conférences, réunions de quartiers, projections de films, présence sur les marchés, etc.


Pour que Strasbourg ne soit pas en état de siège et qu’elle reste une ville ouverte, de débats, de paix, il est urgent de nous mobiliser pour marquer notre opposition à cette logique guerrière d’escalade de la violence et du surarmement portée par l’OTAN.

 


LE SITE DU CONTRE-SOMMET DE L’OTAN : http://www.otan-non.org/

otan

Partager cet article
Repost0
6 mars 2009 5 06 /03 /mars /2009 07:51

Santé: manifestation pour le retrait du projet de la loi Bachelot - IMGP7017 copie

Il est temps de nous mobiliser pour nous réapproprier une santé universelle et gratuite pour tous , basée sur la solidarité. ( un syndiqué cnt-ait_valence)

L'état organise la santé pour la faire entrer totalement dans le « marché »


La situation économique , le chômage , la diminution des cotisations sociales ( et les exonérations patronales non compensées par l'Etat !) entraient un déficit croissant des caisses d'assurances maladie . Dés les années 80 , il s'agira de stopper le mouvement de croissance du poids de la sécurité sociale dans la couverture des dépenses de santé qui était passé de 50% ( années 50) à 75%

(année 80).En 1989, c'est la « gauche  »qui ,avec la loi Evin , permet que s'affirme un marché de l'assurance maladie complémentaire . Le gel de la sécu , assurance maladie obligatoire , ouvre la porte à l'assurance maladie complémentaire et légitime la concurrence des mutuelles et assureurs . Face à l'insuffisance de la protection de base pour un certain nombre qui ne peuvent payer une complémentaire , on aurait pu augmenter les remboursements de la sécu ou généraliser l'aide médicale départementale ; il fut décidé de créer une couverture maladie complémentaire sous conditions de ressources.

En 1991 , le gouvernement Rocard crée la CSG- contribution sociale généralisée- censée appeler à égalité les revenus du capital , comme ceux du travail pour financer la solidarité , justifiant de « tournant  » du financement par le coût trop élevé du travail. Cette justification est fausse en réalité puisque la CSG est financée à 85% par les travailleurs , les retraités et chômeurs ! S'y est ajouté la Crds en 1996 ( planjuppé) appliqué e sur tous les revenus des ménages , puis en 1998 , Martine Aubry décide de basculer une très large part des cotisations des salariés à l'assurance maladie est passé de 5,5% du salaire brut à 0,75% dans le même temps , la CGS a été augmentée de 4,1%.

En 1998, le Medef (Seillière, secondé par Kessier, président de la fédération française des sociétés d'assurance) lance ses septs chantiers de la refondation sociale , dont «  Pour une nouvelle architecture de la Sécurité sociale » décrivant son démantèlement par la préconisation d'une protection minimale relevant de la solidarité nationale , financé par l'impôt , et une protection supplémentaire assurée par les assurances privés et mutuelles . La loi Aubry ( 1998 ) créant la CMU, RMI de la santé pour les pauvres et une couverture maladie complémentaire à souscrire

selon son choix auprès de la CPAM ou du secteur privé , élargit encore l'horizon au secteur privé.


On ne parle plus de la santé comme un droit mais comme un côut



Partager cet article
Repost0
4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 08:42



on a trouvé ceci dans rebellion sur internet qui reproduit notre prpos de quelque temps passé. Depuis quelque semaine nous  proposons de   publier le texte ci dessous,  sur la liste Base élève Drome .  On comprends mieux l'absence de mouvement de révolte dans les lycées  et les université valentinoise, après la viste de Sarkosy et les propos prononcé à cette occasion par les diverses personnalités actuellement au pouvoir dans la région et le département,
 
http://blogue.branchez-vous.com/archives/inx_121102c_kopelnitsky-thumb.jpg
Proverbe: il est rare que le chien morde la main de celui qui le nourrit.
 

Aujourd’hui le gouvernement et la principale concernée, V.Pécresse, tentent d’amoindrir les points de désaccord tout en restant inflexibles face au mouvement de protestation qui parcourt les universités.

En effet tandis que les médias ont tendance à réduire le mouvement à la seule réforme des statuts des enseignants chercheurs nous voyons la plateforme de revendications s’étendre pour demander clairement le retrait de la LRU. Mais qu’en est-il de la force à faire entendre ce message ? Et bien comme jamais existe un mouvement des enseignants-chercheurs qui peut compter sur l’appui des étudiants comme les manifestations massives (jusqu’à 7000 personnes) et les AG l’ont démontré. Nous sommes à un point où l’extension du mouvement doit se faire en interne mais peut aussi se saisir de l’opportunité de former un front uni de l’enseignement public.

En effet, depuis plusieurs mois s’organise dans les écoles primaires et les maternelles un mouvement de refus des réformes distillées par le gouvernement. Ce mouvement demande lui aussi le retrait de mesures qui mettent en danger le service public d’enseignement.

Face à la surdité du ministre, la coordination nationale des collectifs de salariés de l’éducation, parents et étudiants mobilisés autour d’ « Ecole en danger » appelle donc à une journée nationale de mobilisation et de grève le mardi 10 mars, pour continuer à exiger un véritable service public de l’éducation visant la réussite de tous les élèves. Cette journée aura lieu même sans le soutient de la FSU.

Dans le primaire cette journée sera un temps fort de la lutte actuelle et se déclinera sous diverses formes d’actions co-organisées par les parents et les enseignants : Service Maximal d’Accueil, Flash mobs, apéros contestataires, nuit des écoles, cortège funèbre, cours en extérieur …

Ainsi il est proposé à toutes et tous de faire front commun pour un enseignement public de qualité et adapté lors d’une journée de mobilisation le 10 mars 2009.

Contre le démantèlement de l’enseignement
Journée de mobilisation unitaire le 10 mars 2009 !

voir le site de l’ag nationale d’Ecole en danger : http://www.agnationale.org/


  • A utiliser sur vos tracts même pour les facs

  •   Affiche d’appel au 10 mars
Partager cet article
Repost0
3 mars 2009 2 03 /03 /mars /2009 07:36

LA FORMATION CONTINUE,

UN NOUVEL OPIUM RÉFORMISTE



Jacques Guigou



L'effervescence publique que le gouvernement a orchestrée lors de la préparation puis du vote des lois du 16 juillet 1971 sur la formation professionnelle, s'est très largement calmée, et pour cause. La montagne a accouché d'une souris! Seuls, aujourd'hui, les "milieux intéressés" attendent avec quelque impatience les décrets d'application, qui, dit-on dans les antichambres du pouvoir, seront nombreux et décisifs pour "l'avenir de l'Éducation Permanente".

Or, quel que soit le contenu des décrets, tout laisse prévoir que la légèreté politique et les mystères d'alcôves qui ont présidé à l'élaboration des quatre lois de juillet vont achever d'enliser définitivement l'éducation des adultes dans les sables de la "société bloquée" que bastonne le guignol Chaban.

Conçus par une petite équipe de technocrates proches conseillers du Premier ministre, les objectifs et les modalités des lois sur la formation se situent politiquement déjà très en deçà des actions les plus «novatrices» du patronat et des syndicats. En effet, dans ce domaine, l'expérience historique des divers "partenaires sociaux", co-signataires des accords de juillet 1970, se trouve sérieusement limitée. Limitée et conservatrice, du moins lorsqu'on la compare aux pratiques des mouvements pédagogiques français et étrangers issus d'une critique des systèmes traditionnels de formation. Par exemple, les mouvements de Culture populaire qui ne versent pas dans l'idéologie des loisirs.

 

Une vaste escroquerie

Il est vrai que, indirectement complice des appareils éducatifs de l'État bourgeois, l'ouvriérisme des bureaucraties syndicales a longtemps interdit le développement de pratiques pédagogiques révolutionnaires dans l'entreprise comme dans d'autres lieux de reproduction des rapports sociaux : les quartiers urbains ou sub-urbains, l'École, les associations populaires, etc.

En 1971, pour la bourgeoisie française et ses valets, la formation continue c'est l'issue magique "aux inégalités sociales qu'entraînent les nécessaires mutations de notre temps" (sic). A lire de plus près les promoteurs et les propagandistes zélés de ces mesures, nous serions en présence d'une "véritable révolution sociale silencieuse", ou encore "de la plus grande réforme sociale depuis celle de 1936". Ces dispositions, nous dit-on, vont enfin permettre au patronat, à l'État et aux syndicats "de poursuivre en commun et l'intérêt de tous, ce noble objectif qu'est la Formation Permanente" clef de voûte de l'édifice croulant de la "Nouvelle Société".

Or, quand on voit et quand on vit la façon dont sont escamotés ou gaspillés les rares temps de formation consentis aux travailleurs dans les entreprises, Ies écoles du patronat et leurs annexes parapubliques (Instituts pseudo-universitaires, Centres de perfectionnement, etc.), on mesure la vaste escroquerie économique l'ampleur de l'action idéologique qui se camouflent sous ces termes ronflants.

 

Selon les degrés de la hiérarchie

Deux impératifs économiques et politiques régissent de fait les actions de formation des entreprises : plus on est haut placé la hiérarchie, plus on bénéficie de temps et d'argent pour se perfectionner : c'est la logique du commandement du capital confirmée l'avenant Cadres à l'accord formation signé le 29 avril 1971. Plus on est au bas de la hiérarchie et plus la formation qu'on vous propose est étroitement professionnelle ; liée aux strictes tâches du métier, elle aggrave donc le conditionnement technique et l'aliénation des travailleurs par le commandement du capital. Voilà les deux "réalités" que le prolétariat subit en matière de formation sous couvert de "développement personnel", de "perfectionnement technique", "d'actualisation des connaissances" et autres slogans à la mode lancés par les pédagogues patentés des patrons.

Mais depuis peu, un mouvement de résistance de classe prend corps parmi les plus lucides. Dans les séances de formation dite "générale" on n'accepte plus le cours justifiant la rationalité capitaliste de l'entreprise, l'approfondissement de la division du travail et l'augmentation des cadences. De même on critique et on combat la veulerie et la tyrannie des moniteurs et autres "animateurs" qui jouent aux petits chefs sous prétexte qu'ils possèdent un peu plus de savoir, c'est-à-dire parce que le patron les a choisis pour leurs "capacités pédagogiques" (traduisez : leur servilité et leur démagogie) puis leur a payé une formation, elle aussi conditionnante, à leur nouvelle tâche de flics-formateurs.

S'il est clair désormais que la formation n'échappe pas aux luttes de classe au sein de l'entreprise et que s'ouvre un nouveau front dans ces lieux-mêmes que la bourgeoisie disait réservée "à l'éducation et à la culture au-delà des luttes partisanes", il n'est pas étonnant de voir les syndicats réformistes et collaborateurs s'engager avec l'État de classe et le patronat pour canaliser les forces révolutionnaires sous la noble bannière de la formation continue.

 

Le début d'un combat

Aucun travailleur de ce pays ne s'y laissera tromper. Il faut que les camarades qui ont déjà entrepris le combat contre les ravages de la formation à la solde du capital soient encouragés et soutenus concrètement par tous ceux qui, dans l'entreprise et en dehors de l'entreprise (étudiants, militants qui ont de l'information sur les techniques pédagogiques aliénantes, sur les formes subtiles de pénétration de l'idéologie bourgeoise et de la fausse rationalité technique au travers des pratiques de formation, etc.) se rassemblent, mettent en commun leurs expériences de résistance aux séductions des directions et des bureaucrates syndicaux qui, sous couvert de formation "neutre et universelle", renforcent leur domination politique sur le prolétariat.

Il faut que, partout et tout de suite, soit dénoncée l'action des pseudo-pédagogues et autres théoriciens de la formation continue qui constituent la nouvelle force de frappe idéologique du patronat et de l'État bourgeois. Que tous les travailleurs qui sont envoyés en formation profitent de ce temps pour contester l'organisation hiérarchique de la formation à l'image de celle de la production, pour refuser l'intoxication des "professeurs" d'économie et de gestion capitaliste, pour mettre dehors les moniteurs qui sont pires que les contre-maîtres, pour prendre en main leur propre formation qui est en même temps technique, politique et culturelle.

Travailleurs en formation, exigeons le contrôle collectif des objectifs de notre formation et de la sélection des formateurs. Méfions-nous aussi du piège que constituent les "experts" que l'on fait venir de ces temples du savoir dominant que sont les universités nouvelles. Un universitaire n'est pas plus neutre ou plus "objectif" qu'un cadre supérieur d'entreprise ou de cabinets privés de conseil en formation. Boycottons les commissions paritaires où l'on veut nous entraîner sous prétexte que "tous les partenaires sociaux peuvent s'entendre sur les problèmes éducatifs". Là, comme ailleurs, la participation montrera alors son vrai visage : une technique d'action politique au service de la reproduction élargie du capital.

Partager cet article
Repost0
3 mars 2009 2 03 /03 /mars /2009 07:27
Nouveau pique-nique de précaires à Paris

On rapportera les énoncés portés par cette action à ceux proposés lors d’un précédent pique-nique parisien.


Ce qui est étonnant c’est que les revendications mises en avant, cette fois encore, névoquent ni les minima, ni les allocations chômage, ni le RSA qui vient, mais seulement les salaires (300 euros en plus = ok). On croirait lire les mass media, lorsque, au sujet du mouvement en cours en Guadeloupe, ce type dexigences qui vont au-delà de lemploi en entreprise est systématiquement tu. La société entreprise ? Connaît pas.

La précarité ne serait-elle évoquée que pour s
adresser à un «monde salarial» imaginaire, celui «défendu» par des syndicats qui se contrefoutent de la réalité des alternances de période de chômage et demploi, font mine dignorer la discontinuité des salaires et considèrent comme honteuse la dépendance aux allocations et aux minima, faisant en cela docilement et parfaitement le jeu de tous les dénonciateurs de lassistance ?

C
est stupide au dernier degré de ne pas vouloir savoir comment vivent les salariés (bientôt 4,5 millions de personnes au RSA). Arrimés à lidéologie du travail ces gens de gauche, se foutent de la vérité.

Rien ne dit que cela puisse être gratuit. Cette crapule travailliste de Jospin avait perdu les élections pour avoir insulté («Nous voulons une société de travail, pas d
assistance») tous ceux qui ont vécu des périodes de chômage, tous ceux qui luttent ou soutiennent lexigence de nouveaux droits sociaux.

Anticapitalistes, encore un effort…
Partager cet article
Repost0
2 mars 2009 1 02 /03 /mars /2009 08:09

On se contentera de publier diverse infos succeptible de vous renseignez  , car le collectif le laboratoire est un collectif libertaire loin des divisions des partis politiques , car on est contre la délégation
.
htt://www.ledauphine.com/visite-nicolas-sarkozy-viendra-avec-laurent-wauquiez-@/index.jspz?chaine=22&article=104993
 dans france 24
www.france24.com/fr/20090301-sarkozy-sexprimera-formation-professionnelle-mardi-drome

Nous hurlons notre rage face à ce porte valise  du Medef  et son chef adoré '( Sarkozy)


NON A LA PRÉCARITÉ, NON AU RMA !

Dans un contexte déjà largement marqué par une montée inexorable du chômage et une multiplication des plans sociaux, la politique gouvernementale multipliant depuis des mois des mesures nocives pour l’emploi, destructrices pour les droits des chômeurs et des précaires, aggrave une réalité déjà brutale.

Des centaines de milliers de personnes sont, jour après jour, poussées plus loin dans l’exclusion et la misère par un gouvernement et un patronat qui n’hésitent pas à désigner les chômeurs, les précaires, les pauvres comme seuls responsables de leur situation et comme des profiteurs de la solidarité collective ! Le RMA, contrat précaire, travail forcé.

Le RMA (revenu minimum d’activité), choisi pour étrenner la nouvelle loi constitutionnelle sur la décentralisation (loi du 18 décembre 2003) modifie profondément la loi de 1988 sur le RMI et place les RMIstes sous la tutelle du Conseil Général.

Le RMIste, ainsi qu’une partie des bénéficiaires de l’Allocation Spécifique de Solidarité, seront tenus d’accepter un emploi de 20 h minimum (n’excédant pas 32 heures) avec un contrat de 6 mois renouvelable maximum 2 fois.

L’employeur (public ou privé) touchera du département l’équivalent RMI net (forfait - logement déduit) pour personne seule et lui reversera cette somme augmentée de 130 euros pour atteindre un demi-SMIC.

Le RMAste n’aura pas droit à des indemnités journalières en cas d’accident ou de maladie.

Le RMAste ne cotisera que sur la base de 130 euros. Pour ouvrir des droits à la retraite, il faudrait qu’il travaille plus d’un siècle à ce régime...

Le RMAste, son contrat terminé, retournera sans fin dans le dispositif RMI (qu’il n’aura d’ailleurs jamais quitté), géré par le Conseil Général... à moins que l’employeur ne l’embauche en Contrat à Durée Indéterminé ! ! !

Encore un cadeau royal au patronat ! ! ! Le RMI et la mise en place du RMAste dans l’entreprise sont financés par les impôts locaux et une part de la taxe sur les carburants. L’employeur est exonéré du paiement des cotisations dues au titre des assurances sociales, des accidents du travail et des maladies professionnelles, des allocations familiales (ils osent nous parler du déficit de nos caisses ! ! !)...

Encore une étape vers la mise à mort du SMIC ET LA CASSE DU CODE DU TRAVAIL ! ! ! Quand le patronat pourra se payer 5 RMAstes sans droits au lieu d’1 SMICard avec des droits, comment ne pas imaginer que le RMA va faire concurrence aux emplois à durée indéterminée ? ! Il faudrait être fou pour dépenser plus ! ! ! le secteur public aussi - à travers les collectivités térritoriales et les associations - sera profiter de cette main d’oeuvre ultra-précaire.

Le RMAste n’est pas considéré comme un travailleur ! ! ! Son employeur étant défini par la loi comme son " tuteur " lui ôte toute autonomie. De fait, le contrat RMA échappera aux dispositions qui régissent le droit du travail. Il maintiendra le " bénéficiaire " dans la précarité et dans la pauvreté, sans possibilité d’exercer son droit de grève...sans aucun droit. Un tel statut ne répond en rien à une perspective d’insertion.

Partager cet article
Repost0

Articles RÉCents

Agenda

    dimanche 30 juin

15h à 16 h

accueil de familles de prionnier-e-s

discussion , infos et peites recettes

pour les proches de détenu(E)s...

- aides juridique

-participation à l'émission de radio Mega

du 22 juillet