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La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." Albert Libertad

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le blog du laboratoire anarchiste

File:Wooden Shoe.svg
20 mai 2011 5 20 /05 /mai /2011 14:32

 

[État espagnol] Le mouvement se renforce, l’État interdit les rassemblements

 

L’occupation de la place de la Puerta del Sol à Madrid est en passe de devenir le “centre”, au moins symbolique, du mouvement de contestation qui traverse l’État espagnol. Mais c’est aussi le lieu où le mouvement est le plus massif.

 

De leur côté, les médias, qui il y a encore 48 heures, traitaient par le silence ces manifestions et rassemblements, ont fait un spectaculaire virage à 180 degrés et en font maintenant des tonnes : c’est un assaut permanent sur la “spanish revolution”, la révolte des “indignés”, son expansion à travers tout le pays et même au-delà, multipliant les interviews, les reportages, les commentaires, accordant une place centrale – et même démesurée – à ce mouvement, tout cela en se polarisant essentiellement sur ce qui se passe au “kilomètre zéro” de l’État espagnol que les occupants ont rebaptisé depuis la veille “Place de la Solution”. Même les journaux télévisés ouvrent maintenant sur ce sujet, mettant la campagne électorale en second plan : il faut dire qu’il ne peuvent pas faire moins, la veille, le Washington Post en avait fait son titre principal de première page.

 

La décision prise dans la soirée par une instance juridique de l’État espagnol d’interdire tous les rassemblements samedi et dimanche prochain fait monter les enjeux d’un cran supplémentaire.

 

Appel à des manifestations interdites samedi

 

La journée du jeudi a été en grande partie concentrée sur l’attente de la décision de la Commission électorale centrale concernant la légalité et l’autorisation ou non des rassemblements en période électorale. A 23 heures, soit après 6 heures de réunion, par un vote de 5 voix contre 4, cette commission a déclaré illégale tout rassemblement samedi et dimance (entre le samedi 00 h et dimanche soir 24 h). Lorsque que la décision a été connue, des milliers de personnes ont repris le slogan « Nous ne bougerons pas ! » tandis que des centaines de nouvelles personnes arrivaient sur la place déjà pleine, faisant de cette soirée du 19 mai, le plus important rassemblement à jour.

 

Pendant ce temps, les occupants ont fait savoir qu’ils voulaient rester de manière permanente, et pas seulement jusqu’au 22 mai, jour des élections municipales et provinciales, comme ils l’avaient annoncé au début. Autre annonce : un appel à des manifestations pour la veille, jour dit de “réflexion” dans la tradition électorale espagnole et cela sans tenir compte de la décision de la Commission électorale et du caractère légal ou non des rassemblements.

 

Extension des protestations dans l’État espagnol et au delà

   

molotov

 

Si Madrid reste le lieu de la plus grande effervescence, la traînée de poudre se confirme dans le reste du pays. Dans la soirée du jeudi 19 mai, ce sont pas moins de 70 villes du pays qui connaissent des occupations de places publiques et des installations de campements permanents.

 

A Barcelone, toute la journée, des centaines de personnes sont passées, curieuses et souvent favorables au mouvement. Débats thématiques, réunions de commissions, prises de paroles… Le rassemblement de la fin de journée sur la Plaça de Catalunya a été trois à quatre fois plus massif que la veille et, maintenant, la partie centrale de la place est totalement occupée. Beaucoup de bruit, un concert de casseroles assourdissant et un slogan : « Si vous nous empêchez de rêver, nous vous empêcherons de dormir ».

 

A Valence, des journalistes locaux ont compté jusqu’à 7 à 8 000 personnes, contre 2000 la veille. La Place de la Mairie où ils se trouvent est rebaptisée “Place du 15 Mai”. A Grenade, les 400 du premier jour sont maintenant 3000. Un peu partout, les mêmes proportions dans la croissance de la participation aux rassemblements semblent se vérifier.

 

Des rassemblements ont été organisés dans une quinzaine de villes d’Europe, ainsi qu’aux Etats-Unis et à Buenos Aires… souvent à l’initiative d’étudiants en erasmus ou de citoyens espagnols résidents de ces pays. Rien qu’en Italie, une douzaine de rassemblements sont annoncés, mais là, c’est surtout à l’initiative de ceux et celles qui sont tentés par une « italian revolution ».

 

Et demain ? Passer outre aux interdictions de manifester

 

En fin de soirée, des informations contradictoires circulent. D’après certains médias du système, les “portes-parole” du mouvement ne confirment pas l’appel à manifester pour la journée du samedi, alors qu’ailleurs, sur l’Internet notamment, l’information est abondamment reprise depuis le milieu de l’après-midi.

 

Le maintien des occupations permanentes – c’est-à-dire la forme même qu’a prise la lutte – va être un enjeu central, à tous les niveaux. Dans le rapport de force avec les diverses institutions politiques du pouvoir d’État mais aussi dans ce qui se joue sur un autre terrain, tout aussi important, tout aussi politique. Les acampadas sont en train de devenir peu à peu des espaces de vie, où des milliers de personnes qui ont le temps, car elles ne travaillent pas ou si peu (officiellement, il y a dans ce pays 21% de chômeurs et 43,5% chez les moins de 30 ans), y passent une partie de la journée et de la nuit et sont en train de s’inventer une expérience vécue nouvelle et distincte : rencontres, jeux, prises de paroles, rires, actions théâtrales, rédactions de manifestes, de proclamations et d’affichettes, musique et chansons, début de mise en place d’activités collectives (cuisines/repas)… On sait que dans tous les mouvements, les rapports de force avec le capital et l’État se construisent aussi ici, dans les manières d’être, de se mélanger et de ne plus occuper les places assignées, dans les relations nouvelles qui se créent, et qui donnent des raisons supplémentaires de se battre.

 

L’interdiction des rassemblements à partir de minuit vendredi soir et cela jusqu’à dimanche minuit, va sans doute être l’enjeu majeur de la journée de vendredi. Déjà, des consignes circulent d’appeler encore plus de monde à descendre dans les rues, d’élargir et de renforcer les campements particulièrement pour la nuit prochaine afin de mettre en pratique une désobéissance civile collective et de rendre impossible l’application des interdictions. Dans le même temps, et puisque c’est à cause des élections que les rassemblements ont été interdits, les thématiques anti-électoralistes semblent devenir encore plus populaires : les pancartes du genre “Nos rêves ne tiennent pas dans vos urnes” et autres “Que se vayan todos” commencent à se multiplier.

 

A travers la décision d’interdire tous les rassemblements, se dessine un des cadres cruciaux du conflit à venir : celui entre la légalité (des décisions prises par l’État dit de droit) et la légitimité des droits du peuple et des citoyens (à se réunir et protester), avec à la clé cette double question qui n’est pas uniquement spéculative : le peuple peut, en manifestant, en se soulevant, parvenir à délégitimer l’État, mais jusqu’où l’État peut-il prétendre illégaliser le peuple sans tomber dans le comble de l’absurde ou le saut dans autre chose que l’alibi démocratique ? C’est autour de ce classique et irréductible conflit de pouvoir entre les deux instances contraires de la légitimité politique – qui est une caractéristique de la démocratie “représentative” et oligarchique d’État –, que l’on peut deviner sur quoi vont se nouer la confrontation et les enjeux de fond, en terme de contenus politiques et de stratégie, au cours des jours à venir.

 

A suivre…

Le 19 mai 2011 (vers 23 h)

 

= = = = =

 

Documents

 

Des assemblées de quartiers le jour du vote ?

 

La commission d’action [des occupants de la Puerta del Sol] propose que soient organisées des assemblées dans tous les quartiers de la ville le dimanche à 17 h.

Une assemblée est prévue sur la “acampada de Sol” à 22 h pour débattre de toutes les propositions qui seront sorties de ces assemblées.

 

= = = =

 

Les occupants et occupantes de la Puerta del Sol, après plusieurs heures de discussion, ont publié ce manifeste

 

Qui sommes-nous ?

Nous sommes des personnes qui sont venues de manière libre et volontaire, et après la manifestation avons décidé de nous réunir pour revendiquer la dignité et la conscience politique et sociale.

Nous ne représentons aucun parti ni aucune association.

Une vocation de changement nous unit.

Nous sommes ici par dignité et solidarité avec ceux qui ne peuvent pas l´être.

 

Pourquoi sommes-nous ici ?

Nous sommes ici car nous voulons une société nouvelle qui donne la priorité à la vie au-delà des intérêts économiques et politiques.

Nous plaidons pour un changement dans la société et la conscience sociale.

Démontrer que la société ne s´est pas endormie et que nous continuerons à lutter, pour ce que nous méritons, à travers la voie pacifique.

Nous soutenons nos compagnons arrêtés après la manifestation et nous demandons leur mise en liberté sans poursuite.

Nous voulons tout, nous le voulons maintenant, si tu es d´accord avec nous : UNIS-TOI A NOUS !

“Il vaut mieux prendre des risques et perdre que perdre sans avoir pris de risque”

 

= = = =

 

Du Grupo Salvaje (Madrid) :

 

De la politique sans politiciens

 

Tout le pouvoir aux assemblées !

 

Dimanche dernier, une constellation de personnes rebelles ont défilé derrière la banderole du Bloque Libertario y Autónomo qui disait : « Nous voulons tout. Nous le voulons maintenant. » Et là, défiant un Goliath qui se prétendait invincible, nous avons rencontré des gens de provenances diverses (communistes sans parti, anarchistes, personnes sans liens avec toutes lesparodies pourries du “faire de la politique” : les partis de gauche qui partout s’effondrent...), mais avec lesquels nous avons partagé la nécessité d’établir des espaces d’action et d’offensive communs contre l’ensemble du système politique et financier. Comme un virus, le slogan est rapidement apparu dans des manifestes et dans la presse et a même été attribué – bien sûr, à tort – à “Democracia Real Ya”. Nous avons vu aussi la banderole portée par des visages anonymes et inconnus de nous, quand à la hauteur de la Plaza de Callao une mise en application de l’habituel style policier était sur le point de commencer. Ces porteurs improvisés du slogan comprirent que le Bloque, c’est cela même, c’est quelque chose sans dirigeants ni service d’ordre. Le Bloque, c’est nous tous.

 

Il semble que ce qui s'est passé ce dimanche est arrivé il y a mille ans. Cet effet est toujours logique dans les moments de révolte, un saut du tigre, une colère passionnée qui en fin de compte se révèle.

 

Amis/ies, c’est vrai ... Nous voulons tout ! et plus encore.

 

Aujourd'hui, nous voyons le visage du Vieux Monde (partis, syndicats, flics, médias... tous terrifiés par les dimensions du Mouvement) et celui-ci est plus vieux que jamais. Après les événements de ces derniers jours et même de ces dernières heures, nous avons la certitude qu’il n'y a pas de retour en arrière possible. La présence des partis politiques a pratiquement disparu : réaliser que la liste des revendications initiales de “DemocraciaReal Ya” (par exemple la réduction des dépenses militaires ou le contrôle de l’absentéisme des politiciens...) a été dépassée par un mouvement qui, jusqu’ici, a démontré qu’il était un minimum ingouvernable, assembléiste et agile.

 

Nous jouons le tout pour le tout

 

Le Mouvement se débat entre le réformisme et l’anarchie. Nous n’avons pas peur de l’anarchie, ce qui nous terrifie, c'est que demain tout redevienne comme avant, la même vie sous contrôle, la même aliénation, le même Mafia. En ce sens, toute tentative de contrôler le Mouvement doit compter avec un refus frontal, parce que ce n’est que par leur propre dynamique et praxis, dans leur réalisation sur le terrain, que les rebelles peuvent gagner du terrain sur le Pouvoir. L’avenir de tout cela doit rester aussi ouvert que possible, comme une aventure imprévisible. Cette espèce de “chaos organisé” nous plait, mais nous avons maintenant la possibilité d’aller de l’avant ou de n’être rien, parce que “en arrière”, il ne nous reste que ce que nous connaissons déjà : le Vieux Monde.

 

A partir de maintenant, la seule chose qui puisse amplifier la protestation est de la généraliser. Pour y parvenir, nous avons établi des alliances avec d'autres groupes et secteurs sociaux. Le Mouvement doit chercher le conflit où il se trouve, en invitant à rejoindre la lutte les associations de victimes des expulsions de logements, les pompiers en lutte, les sans-papiers ou les collectifs de Cañada Real [immense bidonville au sud de Madrid], parmi beaucoup d’autres. Si la protestation se dresse contre tous domaines de la vie, la lutte doit s’ouvrir à tout le monde, parce que c’est dans ce métissage que se trouve la clé de sa survie et de son autodéfense.

 

Solidarité, tendresse et soutien aux détenus du 15M !

 

Tout le pouvoir aux assemblées !
 
Groupe Sauvage
(Madrid) 18/05/2011

 

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18 mai 2011 3 18 /05 /mai /2011 12:07

LE POLE EMPLOI DE CREST EN DANGER

 

 

 

Les agents de Pole emploi Crest sont en grève aujourd’hui :

 

-         pour alerter sur le manque criant d’effectifs de votre agence depuis 1 an  avec 1/3 du personnel non remplacé

 

470 demandeurs d’emploi par conseiller

 

Seulement 5 conseillers chargés du traitement des dossiers indemnisation

 

-         pour dénoncer la dégradation du service rendu aux demandeurs d’emploi et aux entreprises : travail dans l’urgence, des possibilités de rendez-vous trop restreintes pour répondre aux besoins des usagers …

 

-         pour déplorer le manque de moyens entrainant des retards excessifs sur le traitement des dossiers indemnisation et l’impossibilité pour les demandeurs d’emploi d’avoir une réponse sur place

 

Nous faisons grève pour défendre nos conditions de travail mais aussi le droit des usagers à disposer d’un service de qualité qui corresponde à leurs attentes.





--
Solidaires Sud Emploi Rhône-Alpes
6 avenue du Château de Gerland
69007 Lyon

Site web :
http://pole.sud.emploi.rhonealpes.over-blog.com/

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17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 12:48

Message publié sur  le blog  http://cnt-ait-rhone-alpes.eklablog.com voici :

Transmis par la section de Valence


 

Ça y est : après le ballon d’essai de Laurent Wauquiez, le « recadrage » de François Fillon. Les heures de Travail d’Intérêt Général en échange du droit au RSA ne sont pas (encore) d’actualité. A un an de la présidentielle, l’heure n’est plus a l’offensive, mais a la préparation des nouvelles campagnes. Alors après le fameux « travailler plus pour gagner plus » va-t-on avoir droit au « travailler plus pour toucher le RSA » ?

 

A priori, c’est moins vendeur. Il s’agit ni plus ni moins de convaincre les smicards, que c’est en faisant bosser gratuitement les personnes aux RSA qu’on leur rend justice… Laurent Wauquiez est allé jusqu’à qualifier « l’assistanat » de « cancer de la société française » ! C’est bien trouvé. Et puis ça justifie les radiations… Cette petite musique, sur les « assistés » les « étrangers --1» etc, on n’a pas fini de l’entendre. Dans l’éducation nationale, grâce au profilage des élèves permis avec la mise en place du fichage (fichiers Base-élève et Pronote) et du « livret de compétence »2, l'école permet également de faire le tri entre bons et mauvais éléments : entre ceux qui pourront commander, ceux qui seront commandés et ceux qu'il faudra surveiller. Partout en Europe se met en place le même système. 

 

Depuis 2005 en Allemagne les « Jobs à 1 euros » ( obligation de travailler pour 1 euro symbolique de l’heure en échange du chômage)

 

 Fin 2010 au Royaume Uni, où c’est carrément 30 heures de travail hebdomadaire gratuites pendant au moins un mois qui sont réclamées, sous peine de se faire retirer les minimas sociaux !

 

Cette politique, baptisée « workfare », est non seulement une humiliation de plus pour bénéficier de droits élémentaires, mais c'est surtout une mine d’or pour le patronat, ou l’Etat : pourquoi embaucher quelqu’un et le payer au SMIC, là où on peut forcer un chômeur à travailler gratuitement ?

 

Tout ceci s’inscrit dans le prolongement de la rupture du compromis fordiste et se fonde essentiellement sur :

 

- l’allongement de la durée du travail,

 

- la réduction des allocations chômage par une politique autoritaire de mise au travail forcé, et maintenant gratuit comme en Angleterre,

 

- les suppressions massives d’emplois dans le secteur public; en réalité des plans sociaux couplés aux baisses de salaires,

 

- la remise en question du contrat de travail,

 

- la fin du contrat indéterminé au profit d’une employabilité fixée dans le temps par les besoins du patronat

 

- la remise en question du salaire par la réduction de la part fixe; extension de l’individualisation de la rémunération liée à la productivité,

 

- la remise en cause des conventions collectives,

 

- la baisse du montant des retraites;

 

NOUS, travailleurs, chômeurs, précaires sans honte, lycéens, étudiants qui régulièrement nous retrouvons dans la lutte ne doutons pas de l’existence d’une communauté d’intérêts que nous opposons à celle des patrons et de l’État réunis:

 

Les vrais assistés, les vrais parasites, ce n’est pas dans les rangs des bénéficiaires du RSA qu’il faut les chercher, mais chez les actionnaires, qui sans travailler ramassent non pas quelques centaines, mais quelques centaines de milliers d’euros par mois. De manière générale, ce sont des milliards qui sont volés par les capitalistes aux travailleurs et aux travailleuses. Et, depuis 30 ans, la situation n’a cessé d’évoluer en faveur du capital, qui alors qu’il recevait 30% de la valeur ajoutée en 1982, en réalité 40% en 2011.

 

 

 

Organisons-nous pour faire face à la pression des administrations et des patrons !
mail:collektifprekairechomeureuse@yahoo.fr

 

CNT-AIT C/o le laboratoire 8 place St jean 26000

 

1- Inutile de préciser que si un sans papier pointe le bout de son nez pour toucher son "chômdû", la préfecture en sera immédiatement avertie par les agents professionnels également chargés de vérifier l'authenticité des identités. L'interconnexion des fichiers renseignent sur les aides sociales en tout genre, ainsi que la levée du secret professionnel des agents du pôle emploi,et aussi les enquêtes délatrices selon la loi Loppsi 2

 

2. Ce nouvel outil informatique permettra aux patrons de suivre le parcours scolaire et votre adaptabilité aux diverses contraintes ( du domaine privé, sport, activité périscolaire).Les stages de formation continue seront dépendants de ce fichier .

 

 

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17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 05:56

Depuis janvier 2011, environ 1 000 personnes sont mortes en mer en essayant d’atteindre les côtes fortifiées des rives sud de l’Union européenne. Elles sont venues s’ajouter aux quelques 15 000 morts victimes d’une « guerre aux migrants » qui atteint actuellement des sommets d’inhumanité. Ainsi, selon des informations concordantes, depuis plusieurs jours un bateau transportant plus de 600 personnes est en perdition au large des côtes libyennes [1], dans l’indifférence générale.

Cette indifférence tue. Dans son édition du 8 mai, le journal britannique The Guardian rapporte qu’au début du mois d’avril une soixantaine de boat people sont morts de faim et de soif après avoir dérivé des journées entières. Sous la menace des patrouilles chargées d’empêcher l’approche des côtes italiennes et maltaises, ils étaient aussi sous le regard des bâtiments de la coalition internationale engagée en Libye.

Une enquête impartiale doit rapidement déterminer les responsabilités de l’ensemble des acteurs qui ont manqué à leur devoir d’assister les bâtiments et les personnes en détresse, violant les lois les plus élémentaires du droit maritime international.

Au-delà de ces événements, symptomatiques des contradictions d’une coalition garante de la « responsabilité de protéger » défendue par la communauté internationale, c’est l’ensemble de la politique européenne d’immigration et de contrôle des frontières qui est en cause. Depuis le début des années 2000, les pays d’Afrique du Nord jouent le rôle de garde-frontières de l’Europe, en pourchassant et en enfermant les personnes qui souhaitent mettre en œuvre leur droit à émigrer (art. 13 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme). La sous-traitance des contrôles migratoires aux régimes dictatoriaux est au cœur de la politique de voisinage de l’UE. Face aux événements historiques que connaît le monde arabe, la réaction des pays européens a été de faire pression sur les forces politiques issues des soulèvements populaires (gouvernement provisoire tunisien, conseil national de la transition libyen) pour qu’elles assument pleinement l’héritage répressif et liberticide des dictateurs-partenaires de l’UE.

Pour empêcher quelques milliers de personnes qui, se saisissant de l’opportunité offerte par l’affaiblissement des appareils policiers, tentaient de se rendre en Europe, l’agence Frontex a déployé ses moyens militaires (navires, avions, hélicoptères...) autour de l’île de Lampedusa et face aux côtes tunisiennes et libyennes. L’objectif de cette opération Hermes est de dissuader tout départ vers le nord, au mépris de la convention de Genève de 1951 et du principe de non-refoulement des demandeurs d’asile.

Les exilés partant d’Afrique du Nord et en recherche de protection en Europe sont aujourd’hui pris dans un étau mortel. D’un côté, le régime du colonel Kadhafi les pousse sur de véritables épaves des mers ; de l’autre des navires battant pavillon des pays de la coalition internationale refusent d’assister ces boat people en péril.

Les États européens et l’agence Frontex ne peuvent pas continuer de violer impunément les conventions internationales en matière de sauvetage en mer et de protection des réfugiés. Une intervention solidaire de l’UE en Méditerranée est possible [2] et doit mettre fin à l’attitude inhumaine des pays européens à l’encontre des migrants partis d’Afrique du Nord. Tant que ces hostilités n’auront pas cessé, la coalition engagée au nom de la « responsabilité de protéger » continuera de tuer au mépris du droit international qu’elle est supposée incarner.

CONTACT PRESSE

contact@migreurop.org

0033153278781

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10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 13:50


 

lu sur  le blog : les nouvelles du front

C’est désormais devenu une habitude. Comme chaque samedi, les pouvoirs publics (re)ssortent dans les rues d’Alger leur arsenal de la répression. La capitale du pays arborait dès les premières heures de ce samedi du 7 mai un visage d’une ville toujours sous état de siège.  Le décor est encore planté : Des dizaines de camions anti-émeutes occupent les places stratégiques de la protesta pour parer à toute éventualité. Ainsi, à proximité de la Maison de la presse Tahar Djaout, de la station de bus Tafourah, la Grande Poste, la Place du 1er Mai, la Présidence , plusieurs engins de la police ont pris place dès les premières heures de la matinée.

Une image qui résume ainsi l’atmosphère oppressante d’un pouvoir qui refuse encore de céder la rue à toute initiative revendicatrice ou qui s’oppose au régime en dépit de la levée de l’état d’urgence qui était alors instauré au début des années 1990 au début de l’insurrection islamiste.

Il faut dire que ce déploiement impressionnant de régiments suréquipés de CNS avilissait déjà Alger depuis plusieurs mois. Cependant, la répression des manifestants est montée d’un cran depuis la révolte des…étudiants.

Pas plus tard que mercredi dernier, des dizaines de médecins résidents ont été tabassés à El Mouradia, sur les hauteurs de la capitale, au moment où ils tentaient d’organiser un sit-in devant la présidence de la république.

Avant eux, des dizaines d’autres manifestants porteurs de revendications socioprofessionnelles pourtant légitimes avaient fait les même frais de la bastonnade des services de sécurité aux portes de la capitale du pays.

Plusieurs initiatives de marches dans la capitale de partis politiques se sont confrontées au même climat de guerre que les autorités algériennes ont planté depuis le début des révoltes arabes.

Cette campagne d’intimidation et de répression intervient alors que le président de la république a promis des réformes politiques.

Le président Abdelaziz Bouteflika a désigné lundi dernier le président du Sénat Abdelkader Bensalah pour mener des consultations avec les partis politiques et des personnalités en vue de réaliser les profondes réformes qu’il a promises. Le chef de l’Etat s’est engagé pour les révisions de la Constitution de 1996 (déjà amendée en 2008), de la loi électorale, de la loi sur les partis politiques et du code de l’information.

Pas de quoi calmer la fronde sociale qui ne cesse de s’amplifier depuis janvier 2011.

Il faut dire que nombreux sont parmi les Algériens qui ne croient plus aux promesses des pouvoirs publics qui, faute de réponse adéquate, sort à chaque fois son arsenal répressif.

En attendant, les rues d’Alger virent toujours au bleu…surtout le samedi.

Lire l’article original : Pour mater la constestation : Alger s’habille toujours en bleu chaque samedi | DNA – Dernières nouvelles d’Algérie

Samedi, 07 Mai 2011, 12:51 | Sophia Amirat

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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 18:08

lu sur des nouvelles du front

Le 15 Septembre 2010, le GEAB N°47 titrait « Printemps 2011 : Welcome to the United States of Austerity / Vers la très grande panne du système économique et financier mondial ». Pourtant, à la fin de l’été 2010, la plupart des experts estimait, d’une part, que le débat sur le déficit budgétaire US resterait un simple sujet de discussions théoriques au sein de la Beltway (1) ; d’autre part, qu’il était impensable d’imaginer les Etats-Unis se lancer dans une politique d’austérité puisqu’il suffisait à la Fed de continuer à imprimer des Dollars.  Or, comme chacun peut le constater depuis plusieurs semaines, le Printemps 2011 a bien apporté l’austérité aux Etats-Unis (2), une grande première depuis la Seconde Guerre Mondiale et la mise en place d’un système global fondé sur l’aptitude du moteur américain à générer toujours plus de richesse (réelle dans les années 1950-1970, puis de plus en plus virtuelle à partir de cette date).

A ce stade, LEAP/E2020 est donc en mesure de confirmer que la prochaine étape de la crise sera bien la « Très Grande Panne du système économique, financier et monétaire mondial » ; et que cette panne historique surviendra à l’Automne 2011 (3). Les conséquences monétaires, financières, économiques et géopolitiques de cette « Très Grande Panne » seront d’une ampleur historique et feront paraître la crise de l’Automne 2008 comme ce qu’elle était réellement : un simple détonateur.

La crise au Japon (4), les décisions chinoises et la crise des dettes en Europe joueront certainement un rôle dans cette panne historique. En revanche nous considérons que la question des dettes publiques des pays périphériques de l’Euroland n’est plus le facteur de risque européen dominant en la matière, mais que c’est le Royaume-Uni qui retrouve sa position d’ « homme malade de l’Europe » (5). La zone Euro a en effet mis en place et continue à améliorer tous les dispositifs nécessaires pour régler ces problèmes (6). La gestion des problèmes grec, portugais, irlandais, … se fera donc de manière organisée. Que des investisseurs privés doivent en partie en faire les frais (comme anticipé par LEAP/E2020 avant l’été 2010) (7) n’appartient pas à la catégorie des risques systémiques, n’en déplaisent au Financial Times, au Wall Street Journal et aux experts de Wall Street et de la City qui essayent tous les trois mois de refaire le « coup » de la crise de la zone Euro du début 2010 (8).

En revanche, le Royaume-Uni a complètement raté sa tentative d’ « amputation budgétaire préventive» (9). En effet, sous la pression de la rue et notamment des plus de 400.000 Britanniques qui arpentaient les rues de Londres le 26/03/2011 (10), David Cameron est obligé de revoir à la baisse son objectif de réduction des dépenses de santé (un point clé de ses réformes) (11). Parallèlement, l’aventure militaire libyenne l’oblige à revoir également ses objectifs de coupes budgétaires du ministère de la Défense. Nous avions déjà indiqué dans le dernier GEAB que les besoins de financement public britannique continuaient à augmenter, signe de l’inefficacité des mesures annoncées dont la mise en œuvre se révèle très décevante dans la réalité (12). Le seul résultat de la politique du tandem Cameron/Clegg (13) est pour l’instant la rechute de l’économie britannique en récession (14) et l’évident risque d’implosion de la coalition au pouvoir suite au prochain référendum sur la réforme électorale.

Dans ce GEAB N°54, notre équipe s’attache donc à décrire les trois facteurs-clés qui déterminent cette Très Grande Panne globale de l’Automne 2011 et ses conséquences. Parallèlement, nos chercheurs ont entrepris d’anticiper l’évolution de l’opération militaire franco-anglo-américaine en Libye dont nous estimons qu’elle est un puissant accélérateur de la dislocation géopolitique mondiale et qu’elle éclaire utilement certains des changements tectoniques en cours dans les rapports entre grandes puissances mondiales. Outre le GEAB $ Index, nous développons nos recommandations pour faire face aux dangereux trimestres à venir.

Fondamentalement, le processus qui se déroule sous nos yeux, et dont l’entrée des Etats-Unis dans une ère d’austérité (15) est une simple expression budgétaire, n’est que la poursuite de l’apurement des 30.000 milliards d’actifs-fantômes qui avaient envahi le système économique et financier mondial à la fin 2007 (16). Si environ la moitié d’entre eux avaient disparu courant 2009, ils ont été en partie ressuscité depuis cette date par la volonté des grandes banques centrales mondiales et en particulier par la Réserve fédérale US et ses « Quantitative Easings 1 et 2 ». Or, notre équipe estime donc que ce sont 20.000 Milliards de ces actifs-fantômes qui vont s’envoler en fumée à partir de l’Automne 2011, et ce d’une manière très brutale sous l’effet conjugué des trois méga-crises US en gestation accélérée :

. la crise budgétaire, ou comment les Etats-Unis plongent de gré ou de force dans cette austérité sans précédent et vont y entraîner des pans entiers de l’économie et de la finance mondiale
. la crise des Bons du Trésor US, ou comment la Réserve fédérale US atteint le « bout du chemin » entamé en 1913 et doit faire face à sa faillite quel que soit le camouflage comptable choisi
. la crise du Dollar américain, ou comment les soubresauts de la devise US qui vont caractériser l’arrêt du Quantative Easing 2 au second trimestre 2011 seront les prémisses d’une dévaluation massive (de l’ordre de 30% en quelques semaines).

Banques centrales, système bancaire mondial, fonds de pension, multinationales, matières premières, population américaine, économies de la zone Dollar et/ou dépendantes de leurs échanges avec les Etats-Unis (17), … c’est l’ensemble des opérateurs structurellement dépendants de l’économie US (dont le gouvernement, la Fed et le budget fédéral sont devenus les composantes centrales), des actifs libellés en Dollars ou des transactions commerciales en Dollars qui vont subir le choc frontal de 20.000 milliards d’actifs-fantômes disparaissant purement et simplement de leur bilan, de leurs placements ou générant une baisse majeure de leurs revenus réels.

Evolution des transferts d’argent de la part des travailleurs émigrés aux Etats-Unis vers leurs pays d’origine (2009-2011) (premier chiffre : valeur en monnaie nationale au taux du Dollar de fin 2008 / second chiffre : idem au taux du Dollar US fin 2010

Autour de ce choc historique de l’Automne 2011, qui marquera l’affirmation définitive des tendances lourdes anticipées par notre équipe dans les précédents GEAB, les grandes catégories d’actifs vont connaître des turbulences majeures exigeant une vigilance accrue de tous les opérateurs soucieux de leurs investissements et placements. En effet, cette triple crise US marquera la vraie sortie du « monde d’après 1945 » qui a vu les Etats-Unis jouer le rôle d’Atlas et sera donc marquée par des chocs et des répliques multiples au cours des trimestres qui suivront.

Par exemple, le Dollar peut connaître à court terme des effets renforçant sa valeur par rapport aux principales devises mondiales (notamment si les taux d’intérêts US s’élèvent très rapidement suite à la fin du Quantitative Easing 2), même si, au-delà de six mois, sa perte de valeur de 30% (par rapport à sa valeur actuelle) est inéluctable. Nous ne pouvons donc que répéter le conseil qui figure en tête de nos recommandations depuis le début de nos travaux sur la crise : dans le cadre d’une crise globale d’ampleur historique comme celle que nous traversons, le seul objectif rationnel pour les investisseurs et les épargnants n’est pas de gagner plus, mais d’essayer de perdre le moins possible.

Cela va être particulièrement vrai pour les trimestres à venir où l’environnement spéculatif va devenir hautement imprévisible sur le court terme. Cette imprévisibilité à court terme tient notamment au fait que les trois crises américaines qui déclencheront la Très Grande Panne mondiale de l’Automne ne sont pas synchrones. Elles sont très étroitement corrélées mais pas de manière linéaire. Et l’une d’entre elles, la crise budgétaire, est directement dépendante de facteurs humains très influents sur le calendrier de son déroulement ; alors que les deux autres (quoi qu’en pensent ceux qui voient dans les responsables de la Fed des dieux ou des diables (18)) sont pour l’essentiel désormais inscrites dans des tendances lourdes où l’action des dirigeants américains est devenue marginale (19).

La crise budgétaire, ou comment les Etats-Unis plongent de gré ou de force dans cette austérité sans précédent et vont y entraîner des pans entiers de l’économie et de la finance mondiale

Les chiffres peuvent donner le tournis : « 6.000 milliards de coupes budgétaires sur dix ans » (20), dit le Républicain Ryan, « 4.000 milliards en douze ans » réplique le déjà-candidat pour 2012 Barack Obama (21), « tout cela est loin de suffire » renchérit l’une des références des Tea Parties, Ron Paul (22). Et de toute façon, sanctionne le FMI, « les Etats-Unis ne sont pas crédibles quand ils parlent de réduire leurs déficits » (23). Cette remarque inhabituellement brutale du FMI, traditionnellement très prudent dans ses critiques concernant les Etats-Unis, est en tous cas particulièrement justifiée au regard du psychodrame qui, pour une poignée de dizaines de milliards de Dollars, a failli faire fermer l’état fédéral faute d’accord entre les deux grands partis. Un scénario qui va d’ailleurs se reproduire prochainement à propos du plafond d’endettement fédéral.

Le FMI ne fait donc qu’exprimer une opinion largement partagée par les créanciers des Etats-Unis : si pour quelques dizaines de milliards USD de réduction des déficits, le système politique américain atteint un tel degré de paralysie, que va-t-il se passer quand dans les mois à venir vont s’imposer des réductions de plusieurs centaines de milliards USD par an ? La guerre civile ? C’est l’opinion en tout cas du nouveau gouverneur de Californie, Jerry Brown (24), qui estime que les Etats-Unis font face une crise de régime identique à celle qui conduisit à la Guerre de Sécession (25).

Evolution comparée des besoins de financement du secteur public aux Etats-Unis (1979 – 2010) (en rouge : public / en bleu : privé) – Source : Agorafinancial, 04/2011

Le contexte n’est donc plus à la simple paralysie mais bien à une confrontation tous azimuts entre deux visions de l’avenir du pays. Plus la date des prochaines élections présidentielles va s’approcher (Novembre 2012), plus la confrontation entre les deux camps va s’intensifier et se dérouler au mépris de toute règle de bonne conduite, y compris pour sauvegarder l’intérêt général du pays : « Les dieux rendent fous ceux qu’ils veulent perdre » dit Ulysse dans l’Odyssée. La scène politique washingtonienne va de plus en plus ressembler à un hôpital psychiatrique (26) dans les mois à venir, rendant de plus en plus probable « la décision aberrante ».

Si, pour se rassurer à propos du Dollar et des Bons du Trésor, les experts occidentaux se répètent en boucle que les Chinois seraient fous de se débarrasser de ces actifs dont ils ne feraient ainsi que précipiter la chute de valeur, c’est qu’ils n’ont pas encore compris que c’est de Washington et de ses errements politiques que peut venir la décision qui précipite cette chute. Et Octobre 2012, avec son traditionnel vote du budget annuel, va offrir le moment idéal pour cette tragédie grecque qui, selon notre équipe, n’aura cependant pas de happy ending car ce n’est pas Hollywood mais bien le reste du monde qui va écrire la suite du scénario.

Quoiqu’il en soit, par décision politique choisie, par fermeture du gouvernement fédéral ou par pressions extérieures irrésistibles (27) (taux d’intérêts, FMI + Euroland + BRIC (28)), c’est bien à l’Automne 2011 que le budget fédéral US va se contracter massivement pour la première fois. La poursuite de la récession conjuguée à la fin du Quantative Easing 2 va faire monter les taux d’intérêts et donc accroître considérablement le service de la dette fédérale, sur fond de recettes fiscales en baisse (29) pour cause de rechute dans une forte récession. L’insolvabilité fédérale est désormais au coin de la rue d’après Richard Fisher, le président de la Réserve fédérale de Dallas (30).

La suite dans le GEAB :
. la crise des Bons du Trésor US, ou comment la Réserve fédérale US atteint le « bout du chemin » entamé en 1913 et doit faire face à sa faillite quel que soit le camouflage comptable choisi
. la crise du Dollar américain, ou comment les soubresauts de la devise US qui vont caractériser l’arrêt du Quantative Easing 2 au second trimestre 2011 seront les prémisses d’une dévaluation massive (de l’ordre de 30% en quelques semaines).

——–
Notes:

(1) Expression américaine désignant le cœur politico-administratif de Washington, situé au sein du périphérique local, la Beltway.

(2) Des coupes sombres dans les budgets de l’action internationale des Etats-Unis aux réductions des programmes sociaux, des organisations publiques et des catégories entières de la population américaine (latinos, pauvres, étudiants, retraités, …) vont être désormais durement affectées par ce qui n’est encore qu’une goutte d’eau dans les ajustements nécessaires. Les protestations populaires commencent avec les étudiants en-tête. Sources : House of Representatives, 13/04/2011 ; Devex, 11/04/2011 ; HuffingtonPost, 13/04/2011 ; Foxnews, 14/04/2011 ; Foxbusiness, 12/04/2011

(3) Le système bancaire mondial (Europe comprise), toujours sous-capitalisé et largement insolvable, est également l’un des éléments de cette Très Grande Panne de l’Automne 2011.

(4) Dans le GEAB N°55, notre équipe présentera ses anticipations sur la question du nucléaire dans le monde, incluant l’utilisation de la méthode d’anticipation politique comme outil d’aide à la décision en la matière.

(5) L’ampleur de la crise budgétaire du Royaume-Uni est infiniment plus grave que ce que racontent les actuels dirigeants britanniques qui se targuent pourtant d’avoir tenu un discours de vérité. Il y a en effet deux moyens de mentir à un peuple : nier l’existence d’un problème (la position du Labour de Gordon Brown) ou bien n’avouer qu’une partie de la vérité (visiblement le choix du tandem Cameron/Clegg). Dans les deux cas, le problème n’est pas résolu. Source : Telegraph, 26/03/2011

(6) Et, à partir de maintenant et de la mise en place définitive de l’Euroland comme principal moteur européen lors du sommet du 11 Mars dernier, les quatre pays qui ne participent pas au pacte « Euroland+ » de stabilisation financière, c’est-à-dire, le Royaume-Uni, la Suède, la Hongrie et la République tchèque seront invités à quitter la salle des sommets lors des discussions sur les questions financières et budgétaires liés au pacte. EUObserver du 29/03/2011 décrit la panique qui a alors saisi les délégations de ces quatre pays dont les dirigeants jouent les fiers à bras devant les médias et dans les discours destinés à leurs opinions publiques respectives, mais qui savent très bien qu’ils sont désormais cantonnés dans un rôle européen de seconde zone.

(7) Source : Irish Times, 22/03/2011

(8) Il faut lire à ce sujet l’article très pertinent et très amusant de Silvi Wadhwa, correspondante Europe de CNBC, qui se moque du discours anti-Euroland et anti-Allemand caricatural de ses collègues des autres médias anglo-saxons ; et qui rappelle fort justement que les différences de situations économiques sont encore plus importantes entre états américains qu’au sein de l’Euroland et que les problèmes d’endettement de la Grèce ou du Portugal ne sont rien comparés à ceux d’un état comme la Californie. Source : CNBC, 12/04/2011

(9) Nous reviendrons plus spécifiquement sur le cas britannique dans le GEAB N°55, tout juste un an après la victoire de la coalition Conservateur/LibDem.

(10) Cette protestation contre les coupes budgétaires constitue la plus importante manifestation à Londres depuis plus de vingt ans et elle a été accompagnée de graves violences « anti-riches » via des attaques contre HSBC, l’hôtel Ritz ou le magasin Fortnum & Mason par exemple. Comme nous l’avons souligné à plusieurs reprises dans le GEAB, il est tout-à-fait significatif de constater que cette manifestation historique au Royaume-Uni n’a pratiquement pas fait la une des médias où elle était devenue invisible 48 heures après son déroulement. Lorsque quelques milliers de citoyens grecs ou portugais manifestent à Athènes ou Lisbonne en revanche, nous avons droit à une avalanche d’images-chocs et de commentaires décrivant des pays au bord du chaos. Ce « deux poids et deux mesures » ne doivent pas tromper l’observateur lucide. D’un côté, il y a de graves difficultés qui sont désormais gérées au sein d’un ensemble puissant, l’Euroland ; de l’autre il y a des difficultés majeures qui ne parviennent plus à être gérées par un pays complètement isolé. Croyez les médias ou bien réfléchissez par vous-même pour deviner la suite ! Source : Guardian, 26/03/2011

(11) Source : Independent, 03/04/2011

(12) D’ailleurs les marchés financiers s’en rendent compte et ne croient plus vraiment au message martial d’austérité du gouvernement britannique, entraînant à nouveau la Livre sterling dans une spirale descendante. Source : CNBC, 12/04/2011

(13) Nick Clegg est devenu le politicien le plus haï du Royaume-Uni pour avoir trahi un à un presque tous ses engagements électoraux. Source : Independent, 10/04/2011

(14) Et de pousser les ménages britanniques dans une perte de pouvoir d’achat similaire uniquement à celle de la crise de l’après-première guerre mondiale en 1921. Source : Telegraph, 11/04/2011

(15) Comme l’ont fait les Européens dès 2010.

(16) Estimation moyenne faite par LEAP/E2020 en 2007/2008.

(17) Au-delà du commerce extérieur traditionnel, le graphique ci-dessous montre l’ampleur de la réduction des transferts dans leurs pays d’origine de la part des travailleurs émigrés aux Etats-Unis, du fait de la baisse du Dollar US. Cette réduction va encore s’amplifier à partir de l’Automne 2011.

(18) Aux Etats-Unis, c’est aujourd’hui la vision diabolique s’est largement imposée dans l’opinion publique, à la différence de 2008 où, au contraire, les responsables de la Fed semblaient être les derniers recours. Ce changement psychologique, comme nous l’avons souligné, n’est pas un détail et contribue fortement à limiter la marge de manœuvre des dirigeants de la Fed. Et ce n’est pas la défaite judiciaire historique de la Banque centrale US, qui a été obligée de dévoiler les destinataires des centaines de milliards de Dollars d’aide distribuées après la crise de Wall Street de 2008, qui va améliorer cette situation, bien au contraire. Une simple anecdote, révélée par le magazine Rollingstone, illustre l’aggravation des griefs du peuple américain contre ses banquiers centraux : au titre des bénéficiaires de ces aides de la Fed, on trouve les femmes de deux grandes figures de Wall Street qui ont créé un instrument sur mesure leur permettant de recevoir 200 millions USD de la Fed pour racheter des créances pourries… les bénéfices leur revenant et les pertes allant à la Fed ! C’est hélas un exemple parmi beaucoup d’autres qui circulent actuellement sur le Net et qui ont brisé, désormais définitivement, le respect du peuple américain pour son institution monétaire de référence. Une situation explosive dans le contexte de la crise actuelle. Source : Rollingstone, 12/04/2011

(19) Le destin du Dollar, comme celui des Bons du Trésor US, est désormais pour l’essentiel dans les mains des opérateurs du reste du monde qui examineront de manière très « clinique » la sortie du Quantitative Easing 2 qui s’impose à la Fed au cours du second trimestre 2011. C’est leur opinion collective (déjà très critique), et non pas la « communication » de la Fed, qui sera décisive.

(20) Source : Politico, 04/04/2011

(21) Source : Boston Herald, 13/04/2011

(22) Source : Huffington Post, 11/04/2011

(23) Et ce d’autant plus qu’ils continuent à battre des records de besoins de financement pour leurs déficits, et que le déficit prévu sur une décennie par les engagements d’Obama se monte à 9.500 milliards USD. D’un côté, il conçoit des politiques qui augmentent le déficit, de l’autre il annonce des objectifs de réduction. Peu crédible en effet. Sources : CNBC, 13/04/2011 ; Washington Post, 18/03/2011

(24) Brown est une personnalité américaine originale qui a une longue expérience politique puisqu’il a déjà été gouverneur de Californie de 1975 à 1983, et deux fois candidats à l’investiture démocrate pour le poste de président des Etats-Unis. Son opinion sur l’état de délabrement du système politique des Etats-Unis n’est donc pas à prendre à la légère. Source : CBS, 10/04/2010

(25) A ceux qui trouvent l’image osée, notre équipe rappelle que l’une des principales causes de la Guerre de Sécession fut la vision irréconciliable de ce que devait être l’état fédéral et son rôle. Aujourd’hui, autour des questions budgétaires, du rôle de la Fed, des dépenses militaires et des dépenses sociales, on voit à nouveau émerger deux visions diamétralement opposées de ce que doit être et faire l’état fédéral, avec son cortège de blocages institutionnels croissants et une ambiance de haine entre forces politiques. Nous en avons déjà donné de nombreuses illustrations dans les GEAB précédents. Source : Americanhistory

(26) Comment qualifier autrement des gens qui, parvenant à peine et à force de crises répétées à couper quelques dizaines de milliards d’un budget, se mettent à annoncer urbi et orbi qu’ils vont couper demain des milliers de milliards de Dollars de ces mêmes budgets ? Des fous ou des menteurs ? Dans tous les cas des inconscients car les contraintes s’accumulent qui exigent dans tous les cas ces réductions de déficits.

(27) Les dettes publiques mondiales sont au plus haut depuis 1945 et, avec 10,8% du PNB, les Etats-Unis sont devenus le premier grand pays en termes de déficit public. Sources : Figaro, 12/04/2011 ; Bloomberg, 12/04/2011

(28) A propos des BRIC (désormais BRICS avec l’Afrique du Sud), il est très intéressant de noter que leur troisième sommet, réuni dans l’île tropicale chinoise de Hainan, bénéficie enfin d’une couverture médiatique significative de la part des médias occidentaux. Nous avons fait partie des premières et des rares publications occidentales à mentionner le premier sommet (à Ekaterinebourg) et à souligner l’importance de l’évènement il y a trois ans mais, jusqu’à présent, la grande presse internationale persistait à considérer les BRICS comme un simple acronyme sans portée géopolitique sérieuse. Visiblement les choses ont changé. D’ailleurs de la Libye au Dollar, le sommet de Hainan s’est clairement positionné en contre-poids aux Etats-Unis et à ses affidés (en l’occurrence de moins en moins nombreux au regard de ce qui se passe en Libye). Concernant le Dollar, les BRICS ont décidé d’accélérer le processus leur permettant d’utiliser leurs propres devises dans leurs échanges : un autre signe que nous nous approchons très rapidement d’un violent choc monétaire. Source : CNBC, 14/04/2011

(29) Ceux qui croient encore à une amélioration de la situation économique américaine, au-delà de l’effet « dopage » du Quantitative Easing 2, devraient s’attarder sur le moral des PME aux Etats-Unis qui recommence à se dégrader fortement et sur la fiction de l’embellie sur l’emploi qui sera brutalement corrigée (même dans les statistiques officielles) à partir de l’été 2011. Et nous renvoyons aux GEAB précédents pour ce qui est de la crise fiscale des états fédérés. Sources : MarketWatch, 12/04/2012 ; New York Post, 12/04/2011

(30) Source : CNBC, 22/03/2011

Vendredi 15 Avril 2011

GEAB N°54 est disponible! Crise systémique globale : Automne 2011 –

- Communiqué public GEAB N°54 (15 avril 2011) –

source

 

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 19:55

-1er Mai1886, aux Etats-Unis, 340.000 travailleurs entament une grève générale pour demander la journée de 8 heures (soit 48 heures par semaine!)

-3 Mai 1886, une manifestation sévèrement réprimée fait 3 morts parmi les manifestants et un parmi les policiers. 5 syndicalistes anarchistes sont arrêtés et condamnés à mort. 4 seront pendus, 1 se suicidera. (en 1893, la révision du procès innocentera les 5 inculpés et démontrera une machination pour criminaliser et casser le mouvement anarchiste!...)

- c'est en 1889 qu'en souvenir des ces évènements , l'internationnal socialiste décide que chaque 1er Mai auraient lieu partout dans le monde de grandes manifestations pour la réduction du temps de travail...

-le 1er Mai 1891, à Fourmies la police tire sur les manifestants faisant 9 morts!... Ce qui entraîna une période où se multiplièrent les actes de représailles sanglants envers le pouvoir et sa police, de la part de certains révolutionnaires!... 

 

 

Depuis longtemps déjà, l'esprit de lutte du 1er Mai semble s'être dissout dans le spectacle, la résignation et le fatalisme, comme d'ailleurs dans tous les autres mouvements de mécontentement. Les récentes manifestations d'environ 3 millions de personnes (dans les moments forts) contre le programme de restriction des retraites, l'ont bien démontré.

 

Nombreux étaient ceux qui auraient souhaité un affrontement actif avec le pouvoir par la grève générale illimitée et l'intensification des blocages, les occupations, les actions de réappropriation,...mais les grandes centrales syndicales, fidèles à leur rôle de chiens de garde et soucieuses de préserver le bon fonctionnement des entreprises capitalistes, ont organisé patiemment le démantèlement des quelques blocages et occupations, et la démobilisation en mettant en scène des défilés carnavalesques à grand renfort de sonos tonitruantes et assourdissantes dans le but évident d'abrutir et de décourager les participants à l'aide de slogans incantatoires et hypnotiques. Ces slogans (..."jusqu'au bout", "on lâche rien",etc...) ainsi que les discours syndicaux traditionnels qui les suivirent ("le combat continue sous d'autres formes", "il faut savoir arrêter une grève",etc..) n'étaient en fait que l'expression de tous les renoncements.

 Quel constat d'impuissance et de docilité, alors que quelques jours ont suffit à certaines insurrections au Magreb pour déstabiliser et renverser des régimes dictatoriaux!... Nous, nous n'avons su que produire le spectacle de notre mécontentement!...

 

Pourtant l'agressivité du système capitaliste se fait chaque jour plus forte.... Les capitalistes, avec la complicité des Etats, ont pour projet de nous faire payer très cher le fait que leurs folles spéculations financières dictées par leur voracité de profits, les mettent aujourd'hui en situation difficile... Pour l'instant, seulement une grogne passive et fataliste se fait sentir à chaque annonce d'une nouvelle augmentation de prix!...

 

.

SERIONS-NOUS RESIGNES A TOUT ACCEPTER SANS BRONCHER?

 

Les menaces sur nos vies, engendrées par ce système se font de plus en plus pressantes: précarisation, misère, pollutions, empoisonnements, irresponsabilité nucléaire meurtrière,... tandis que les bureaucrates, "showmen" professionnels de l'inaction syndicale, restent sans voix dans leurs bureaux feutrés et que les politiciens, stars "surbookées" de la démocratie représentative, passent leur temps sur les plateaux télés à anticiper le partage du pouvoir et des subsides supplémentaires qui leurs seront versées par les capitalistes après les élections présidentielles de 2012!....

 

LES URNES NE SONT QUE DES CERCUEILS OU L'ON ABANDONNE AVEC RESIGNATION LA POSSIBILITE D'ÊTRE MAITRE DE SA VIE!...

 

Nous ne devons donc compter que sur nous-mêmes pour redonner un sens au terme "luttes sociales", en imposant dans tous les mouvements qui vont se faire jour bientôt, des assemblées générales débarrassées des hypnotiseurs syndicaux où nous déciderons nous-mêmes de la nature de nos actions (occupations, blocages, réappropriations,...) pour se diriger rapidement vers une grève générale expropriatrice qui nous permettrait de sortir enfin de ce système immonde avant qu'il ne fasse de nous définitivement des zombies décervelés dont la survie ne sera plus qu'une succession de contraintes et de frustrations.

 

NI DIEU, NI MAITRE, NI BUREAUCRATES

vive la révolution sociale

 

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20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 09:11

 

Le syndicat CNT AIT_valence communique sur cette projection  car  ces travailleurs du nucléaire  sont souvent  des intérimaires

qui effectuent les petits boulots dangereux. ceux ci représentent 30000 personnes qui  vont de centrales à centrales.  Un des sobriquets employés pour les désigner :"viande à Rem dit leur réalité de travail


* Mercredi 20 avril : projection débat à VALENCE
25 ans après la catastrophe de Tchernobyl, 1 mois après le séisme au Japon...
Rassemblement à 19h devant la mairie de Valence

Projection-Débat Mercredi 20 avril 2011
Salle Haroun Tazieff - Maison des Sociétés 1, rue Saint Jean – Valence À partir
de 20h
En présence de Jean Pierre MORICHAUD, Sortir du Nucléaire 26-07 et Pierre
COULOMB
Projection de « RAS : nucléaire, rien à signaler »,  Film d'Alain de Halleux (58
min)
« Pour ou Contre le nucléaire ? Et si la question était ailleurs ? Un témoignage
essentiel manque au
débat, celui des travailleurs du nucléaire. Notre sécurité est entre leur mains.
Ce film leur donne la parole »

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19 avril 2011 2 19 /04 /avril /2011 20:04


nouvelles  du  7 avril 2011, a pris place la première journée d’action du nouveau mouvement d’étudiants et de précaires Juventud Sin futuro (“Jeunesse sans futur”). Plus de 3000 personnes( más de 3.000 jóvenes, según la Policía, y 10.000 según los organizadores.” selon : http://www.publico.es/370253/trece-
Tiens, ça nous rappelle quelque chose, ces trois mille selon la police et 10;OOO, selon les organisateurs. Trois mille, c’est quand même assez maigre pour un ville comme Madrid, dix-mille me paraît un peu exagéré, au vu des images, et de l’attitude des passants ( attitude moyennement sympathisante), regardez le lien ci-dessus).
ont défilé à Madrid contre les coupes antisociales et la situation précaire des jeunes en Espagne. D’autres actions et manifestations ont été faites dans le reste du pays pour un événement qui ressemble au début d’un large mouvement social. 

Les principaux mots d’ordre étaient : “Que se passe-t-il ? Nous n’avons pas de maison” “Nous ne paierons pas votre crise” “Voici la jeunesse précaire” “A, Anti, Anticapitalista” “Si nous sommes le futur, pourquoi est-ce que vous nous baisez ?”

Après la manifestation, des personnes ont érigé des barricades sur l’avenue Paseo del Prado. À ce moment, la police a décidé de couper court à ce “Reclaim the Streets” spontané et au moins 13 personnes ont été arrêtées et blessées.

Vous pouvez voir ci-dessous quelques vidéos et photos trouvés sur les sites des médias de masse ou alternatifs (en espagnol.)

Photos from alternative media : http://fotograccion.org/wp/2011/04/… Video and interviews during the demonstration : http://www.elpais.com/videos/espana… Video of the barricades and arrestations (great example of how the spanish police works) : http://www.publico.es/370253/trece-… Video, photo and information : http://www.elpais.com/articulo/espa…

À suivre…
le 11 avril 2011

(Le réveil)

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8 avril 2011 5 08 /04 /avril /2011 14:01

Le 12 mars, à Lisbonne, 200 à 300.000 personnes défilaient contre la précarité de la «Geracao rasca», la génération à la traîne, la génération fauchée. Contre les stages qui s’enchaînent, l’impossibilité d’acquérir une voiture ou un logement à soi, voire de nourrir ses enfants. Selon l’Institut portugais de la statistique cité par Courrier International, le pays comptait 68.500 chômeurs titulaires d’une maîtrise au dernier trimestre 2010. Ce chiffre n’inclut pas ce million de Portugais qui sont contraints de travailler indûment au régime des reçus verts. Il faut aussi ajouter ceux qui dépendent d’agences de travail temporaire, les boursiers et les éternels stagiaires… Avec eux, la précarité touche près de 2 millions de personnes.

Une deuxième manifestation est prévue pour le 25 avril, intitulée «25 avril en détresse». Plus de 30.000 internautes ont déjà répondu présents sur Facebook. Ils étaient 60.000 la première fois à s’être annoncés sur le net.

Quoi de neuf depuis Stop Précarité ?

En France, depuis la création du réseau Stop Précarité en 2001, pendant les grèves chez McDo, Pizza Hut, Maxilivres et la Fnac à Paris, les initiatives des précaires sont restées peu nombreuses et éparpillées.

«Parfois, nous parvenons à lancer une action médiatique qui fait du bruit, donne de la visibilité au problème et sensibilise le public, mais jamais nous n’avons réussi à faire masse et à largement dépasser des petits cercles de militants convaincus. Et ce alors même que la précarité et le chômage explose», témoigne Leila Chaibi du collectif de précaires L’Appel et la pioche.

De retour de Lisbonne, certains ont décidé de s’inspirer de la démarche portugaise. Des militants et des novices, encouragés par leurs homologues européens. Un appel à une Fête des précaires et du pissenlit, le samedi 30 avril 2011, a été posté sur Facebook.

Des symboles pour les précaires

Pourquoi le 30 avril ? «Parce que, comme chaque fin de mois, ça fera déjà dix jours que nous serons à découvert», répondent les organisateurs :
Carole, 28 ans, salariée depuis 10 ans, au SMIC, encore dépendante de ses parents;
Xavier, 36 ans, chômeur, auto-entrepreneur;
Lily, 25 ans, bac+5, en Service Civique prolongé à 540 euros par mois;
Dimitri, 24 ans, serveur, travaille 50 heures par semaine dont 30 heures non déclarées;
David, 26 ans, chômeur en reconversion professionnelle dans le secteur social;
Nikos, 27 ans, vacataire dans la fonction publique.

Ils sont soutenus par les collectifs de précaires existants, comme L’Appel et la Pioche ou Génération précaire. Le collectif Droits Nouveaux (AC!, L’Appel et la Pioche, Apnée-Actuchômage, CNT-PTT, Coordination des Intermittents et Précaires, Collectif National Droits des Femmes, Fondation Copernic, SNU-Pôle emploi, Solidaires, Stop Précarité) devrait également rédiger un communiqué de soutien. Mais le mouvement veut recruter plus large et faire descendre dans la rue des mécontents qui n’en ont pas l’habitude.

«Et si nous avons choisi le 30 avril et non le 1er mai, fête des travailleurs, c’est bien parce que nous serions noyés dans la masse, que les syndicats sont bien en peine de nous défendre, et que notre place dans le marché du travail est un strapontin», complète Xavier Duchaussoy Delcambre, l’un des organisateurs.

Et le pissenlit ? «Pour ne pas le manger par la racine».

Sans surprise, à Paris, ça se passe rue de Lisbonne. Mais les organisateurs escomptent une participation plus que symbolique.

Des cahiers de doléances

Côté revendications, «nous avons les mêmes que tous les précaires européens (des appels se lancent en Allemagne, en Italie en préparation… Des Fbkeurs en lancent aussi à Mexico…etc…) : la fin des stages sans fins, des CUI/CAE qui nous font sortir des statistiques du chômage, mais qui ne durent qu’un temps, nous faisant retourner à la case départ. Nous en avons marre de l’intérim, du flicage du Pôle emploi (très rude, j’en sais quelque chose), de ne pas pouvoir se projeter dans l’avenir : logement, voiture, enfants, soins», répond Xavier Duchaussoy Delcambre. «Et, comme au Portugal, nous voulons laisser aux précaires qui viendront le soin d’exprimer leurs revendications spécifiques et essayer de les centraliser pour créer des cahiers de doléances. Nous voulons être visibles et pris en compte dans les grands débats qui agitent la société, mais que l’on ne retrouve nulle part, surtout pas dans les médias ni dans les programmes politiques.»

http://voila-le-travail.fr/2011/04/07/l ... nt-encore/

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