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La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." Albert Libertad

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le blog du laboratoire anarchiste

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9 novembre 2006 4 09 /11 /novembre /2006 21:24
MOBILISONS-NOUS FACE À LA RÉPRESSION DE LA COMMUNE D’OAXACA !

Lundi 20 novembre à 18 h 30 au Parvis Beaubourg


Alors qu’au Mexique, la répression s’abattait sur une grève de mineurs à
Sicartsa, dans l’État du Michoacán, en avril 2006, puis sur le village de
San Salvador Atenco, près de Mexico, en mai ; dans l’État d’Oaxaca, depuis
plusieurs mois, le peuple s’est soulevé contre le despote au pouvoir,
Ulises Ruiz. Une Assemblée populaire des peuples d’Oaxaca (APPO) s’est
formée suite à la répression d’une longue grève d’enseignants de la
région, et rassemble des centaines d’organisations de différents secteurs
de la société de cet État.

L’idée que le peuple puisse révoquer à tout instant celui qu’il a élu et
qui n’accomplit pas sa tâche pour le bien commun est l’idée centrale de ce
mouvement qui rassemble des centaines de milliers de personnes d’origines
et d’horizons les plus divers. C'est elle qui anime la résistance. Au-delà
des barricades, c'est une autre vision de la politique et des rapports que
les gens peuvent avoir entre eux qui se construit…

Alors que l’APPO contrôle une grande partie de la ville, le 27 octobre,
des paramilitaires au service du gouvernement local ont tiré sur des
barricades faisant 4 morts. Cela a été le prétexte rêvé du gouvernement
fédéral pour envoyer la PFP (police militarisée) à Oaxaca. Elle est entrée
dans la ville le 29 et a occupé le zócalo (la place centrale). Les membres
de l'APPO se sont alors retranchés sur la place Santo Domingo, près de
l’université. Le 2 novembre au matin, la PFP a tenté de les déloger et de
s’attaquer à Radio Universidad, l’une des voix du mouvement, mais ont été
repoussés et ont du battre en retraite.

Pour que cette Commune ne finisse pas dans un bain de sang, il est de
notre devoir de nous mobiliser et de faire pression sur le gouvernement
mexicain, ainsi que d’exprimer notre solidarité envers la lutte des
peuples d’Oaxaca. C’est pourquoi en réponse à l’appel à la mobilisation
nationale et internationale lancé par l’APPO et d’autres mouvements
sociaux d’Oaxaca pour le 20 novembre, nous appelons à manifester le :

Lundi 20 novembre à 18 h 30
Départ : Parvis Beaubourg.

Dehors Ulises !
Dehors la PFP !
Libération de touTEs les prisonnierEs !

Signataires : Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte,
MOBILISONS-NOUS FACE À LA RÉPRESSION DE LA COMMUNE D’OAXACA !

Lundi 20 novembre à 18 h 30 au Parvis Beaubourg

Alors qu’au Mexique, la répression s’abattait sur une grève de mineurs à
Sicartsa, dans l’État du Michoacán, en avril 2006, puis sur le village de
San Salvador Atenco, près de Mexico, en mai ; dans l’État d’Oaxaca, depuis
plusieurs mois, le peuple s’est soulevé contre le despote au pouvoir,
Ulises Ruiz. Une Assemblée populaire des peuples d’Oaxaca (APPO) s’est
formée suite à la répression d’une longue grève d’enseignants de la
région, et rassemble des centaines d’organisations de différents secteurs
de la société de cet État.

L’idée que le peuple puisse révoquer à tout instant celui qu’il a élu et
qui n’accomplit pas sa tâche pour le bien commun est l’idée centrale de ce
mouvement qui rassemble des centaines de milliers de personnes d’origines
et d’horizons les plus divers. C'est elle qui anime la résistance. Au-delà
des barricades, c'est une autre vision de la politique et des rapports que
les gens peuvent avoir entre eux qui se construit…

Alors que l’APPO contrôle une grande partie de la ville, le 27 octobre,
des paramilitaires au service du gouvernement local ont tiré sur des
barricades faisant 4 morts. Cela a été le prétexte rêvé du gouvernement
fédéral pour envoyer la PFP (police militarisée) à Oaxaca. Elle est entrée
dans la ville le 29 et a occupé le zócalo (la place centrale). Les membres
de l'APPO se sont alors retranchés sur la place Santo Domingo, près de
l’université. Le 2 novembre au matin, la PFP a tenté de les déloger et de
s’attaquer à Radio Universidad, l’une des voix du mouvement, mais ont été
repoussés et ont du battre en retraite.

Pour que cette Commune ne finisse pas dans un bain de sang, il est de
notre devoir de nous mobiliser et de faire pression sur le gouvernement
mexicain, ainsi que d’exprimer notre solidarité envers la lutte des
peuples d’Oaxaca. C’est pourquoi en réponse à l’appel à la mobilisation
nationale et internationale lancé par l’APPO et d’autres mouvements
sociaux d’Oaxaca pour le 20 novembre, nous appelons à manifester le :

Lundi 20 novembre à 18 h 30
Départ : Parvis Beaubourg.

Dehors Ulises !
Dehors la PFP !
Libération de touTEs les prisonnierEs !

Signataires : Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte,

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2 novembre 2006 4 02 /11 /novembre /2006 14:45
Bien le bonjour,

Je vais répondre à tes questions, cela m’a paru intéressant de faire un petit topo sur le fonctionnement interne de l’Assemblée populaire des peuples de Oaxaca (APPO), je ne vais pas rentrer dans les détails, du moins je vais essayer de trouver un juste équilibre.

A la suite de l’envoi des forces de police le matin du 14 juin contre les enseignants, qui manifestaient depuis le mois de mai, la population de la ville d'Oaxaca prit spontanément le parti des maîtres d’école. C’est en grande partie avec l’aide des habitants du centre que les enseignants purent se remettre de l’attaque surprise des flics et reprendre l’offensive, infligeant aux forces de l’ordre de l’Etat d'Oaxaca une défaite dont ils ne se remettent pas. A la suite de cet affrontement, eurent lieu deux manifestations, qui ont regroupé plusieurs centaines de milliers d’habitants. Peu à peu, les gens ont commencé à s’organiser.

Le 23 juin, les délégués des colonies (les colonies sont des quartiers créés à partir de la concession de terrains par les habitants eux-mêmes),des associations civiles (de développement, de communication, de culture, d’éducation, de santé, de droits humains, de protection de la nature… Il y
en a plus de 500 répertoriées dans tout l’Etat d'Oaxaca), des associations indiennes (UNOSJO, Service Mixe, CIPO Ricardo Flores Magon, Conseil des anciens de Yalalag, Service communautaire Ñuu Savi, Union des communautés et peuples indigènes Chontales, Union des femmes Yalatèques…), des
représentants des communes de l’Etat (plus de cent communes se sont libérées à cette occasion, de la tutelle du Parti révolutionnaire institutionnel – PRI), des artistes, des représentants du secteur académique (université autonome de Oaxaca - UABJO), des groupes politiques
de gauche et d’extrême gauche, des étudiants, des individus sans qualité particulière, des libertaires, des syndicats (de la santé, par exemple) et, bien entendu, la section 22 du syndicat de l’éducation (la section 22 est la section syndicale qui correspond à l’Etat d'Oaxaca) se sont réunis en assemblée pour désigner les membres d’une commission provisoire
négociatrice. Cette commission, comme son nom l’indique, est chargée d’entreprendre les négociations avec le gouvernement fédéral (pour l’assemblée, le gouvernement de l’Etat d’Oaxaca n’existe plus), elle doit continuellement rendre compte des négociations à l’assemblée populaire, qui, en retour, lui dicte ses volontés. Théoriquement, les décisions sont prises par l’APPO, par la majorité des présents quand le consensus ne peut
être atteint, jusqu’à présent la majorité a toujours été proche du consensus. J’écris "théoriquement" et "jusqu’à présent", car il se dessine une tendance, parmi les dirigeants syndicaux proches des partis, qui cherche à passer outre aux décisions de l’assemblée. La base ne se laisse pas faire mais ces manœuvres sont déplaisantes et à la longue accentuent le divorce entre deux courants (les modérés et les radicaux) et affaiblit
par des tensions internes l’assemblée. Le 10, le 11 et le 12 novembre aura lieu le congrès constituant de l’Assemblée populaire des peuples d'Oaxaca. Une dernière remarque, c’est une assemblée ouverte, tous les habitants peuvent y participer, cependant il existe comme une vigilance interne à travers une chaîne ou réseau de reconnaissances, dans le sens où il est
toujours possible de savoir qui est "ce nouveau venu".

Il faut comprendre que la ville n’a pas été ébranlée dans ses fondements par l’absence et le non-fonctionnement des institutions gouvernementales.
La vie continue comme avant, elle est même plus passionnante et agréable, c’est une ville touristique et les touristes l’ont désertée, ce qui a entraîné une perte des profits de l’industrie touristique et de ses satellites, mais les marchés sont approvisionnés, les magasins sont ouverts, les transports publics fonctionnent, les restaurants et les cafés
sont ouverts, on y dépense son argent, seulement la ville est en alerte, des barricades aux entrées d’Oaxaca obligent à de longs détours et parfois, en alerte maximale, l’entrée de la ville est interdite, ou alors très difficile. Il y a aussi des barricades dans les colonies et dans les endroits stratégiques, elles sont en général ouvertes la journée, sauf celles qui se trouvent dans des endroits à protéger comme la radio communautaire, le zocalo, le siège de l’assemblée, ou des bâtiments publics désoccupés et interdits comme le siège du gouvernement, le
tribunal, etc. Ces barricades ont été dressées spontanément par les habitants des colonies pour se protéger des opérations commandos des escadrons de la mort (des policiers municipaux en civil qui tiraient sur les gens, la nuit, à partir de camionnettes). Ces opérations d’assassinat, commanditées par le gouverneur déchu, à partir de commandos et de francs-tireurs continuent à faire des blessés et des morts à proximité des
barricades ou dans des rues isolées. Des commissions ont été créées par l’assemblée pour le fonctionnement minimal de la ville, j’en cite quelques-unes de mémoire : commission de la santé, de l’hygiène, des finances, de la logistique, de la presse, de la cuisine et de l’approvisionnement (pour les campements et pour ceux qui viennent de l’extérieur), commissions des brigades mobiles et de la surveillance, de la sécurité.

La commission de sécurité a été constituée sur le modèle des topiles, ou plus précisément de la police communautaire telle qu’elle existe dans le Guerrero ou au Chiapas parmi les zapatistes, ils ont été désignés, ou plutôt acceptés (ce sont pour la plupart des volontaires) par l’assemblée.
Les délinquants sont remis à l’APPO, qui, en général, après leur avoir expliqué la situation, les condamnent à un travail d’intérêt collectif comme balayer les rues, actuellement la situation se durcit et les voleurs sont souvent frappés quand ils sont pris par les commerçants. Quand il s’agit d’un assassin, d’un paramilitaire ou d’un franc-tireur, l’assemblée le remet à la justice fédérale, la PGR (Procuraduría General de la
República) par l’intermédiaire du syndicat des enseignants.

Les revendications des enseignants et la destitution par l’Etat fédéral d’Ulises Ruiz restent au premier plan des négociations. Les enseignants ont obtenu satisfaction sur l’ensemble de leurs demandes, reste la destitution du gouverneur ou la reconnaissance de la disparition des pouvoirs dans l’Etat d'Oaxaca, qui est la revendication principale de l’Assemblée populaire. C’est là qu’apparaît la fracture entre les dirigeants syndicaux qui ont obtenu satisfaction sur tous les points et
l’Assemblée, qui comprend aussi les instits de base, qui ne veut plus d’Ulises Ruiz. C’est la partie qui se joue actuellement. Les dirigeants syndicaux ont l’appui de l’opposition dite de gauche et représentée par le premier parti de l’Etat, le PRD, et avec lui une grande partie de la société civile. L’APPO se trouve face à une union sacrée de l’ensemble des forces politiques capitalistes. Derrière ces objectifs du premier plan se
sont dessinés d’autres objectifs plus généraux et plus pratiques à travers une réflexion sur un nouveau pacte social, à laquelle a été conviée la société d’Oaxaca (par l’assemblée). Ce travail de réflexion et de proposition a commencé le 10 octobre et se prolongera par le moyen de tables de discussion et de dialogue, d’assemblées générales et de retour aux tables de discussion, jusqu’au congrès constituant de l’APPO. Environ 1500 personnes de tous horizons (dont les délégués des communes indiennes)
participent à ce travail de réflexion sur un nouveau contrat social. Les tables sont les suivantes : 1. Nouvelle démocratie et gouvernabilité à
Oaxaca ; 2. Economie sociale et solidaire ; 3. Vers une nouvelle éducation
à Oaxaca ; 4. Harmonie, justice et équité sociale ; 5. Patrimoine
historique, culturel et naturel d’Oaxaca ; 6. Moyens de communication au service des peuples.

La solidarité envers ce mouvement insurrectionnel s’exprime sur plusieurs plans, il y a d’abord une solidarité proche et quotidienne, des familles des quartiers qui, à 2 heures ou à 3 heures du matin, vont apporter du café chaud à ceux qui se trouvent derrière les barricades, qui apportent des provisions aux campements, des communes (souvent très pauvres) qui
font parvenir de l’argent à l’assemblée. La marche sur Mexico a donné l’occasion à cette solidarité populaire de s’exercer avec toute la générosité dont elle est capable ; le campement qui se trouve actuellement dans la capitale reçoit de l’aide, alimentaire ou autre, de la part de la population. Il y a ensuite une solidarité plus militante du fait de certaines organisations syndicales, politiques et sociales qui s’est exprimée au cours du forum national et international qui eut lieu à Oaxaca
le 14 octobre au cours duquel diverses propositions de soutiens ont été avancées : mobilisation nationale et internationale un jour déterminé (à préciser), bloquer la circulation en divers points de la capitale du Mexique, création d’une alliance nationale unitaire, manifestation devant la télévision pour exiger un droit de réponse, campements dans tous les
Etats de la république pour exiger la libération des prisonniers
politiques et de conscience… En fait, la solidarité s’est surtout
manifestée par l’intermédiaire de petits comités (étudiants, libertaires,
radios libres, associations civiles, groupes d’extrême gauche, l’autre campagne zapatiste) qui se sont constitués à cette fin et qui offrent un appui logistique (au cours de la marche et dans la capitale) et de communication, informer sur ce qui se passe à Oaxaca (face à la désinformation et la calomnie). Il faut savoir qu’au Mexique les principaux syndicats ouvriers et paysans sont aux mains du pouvoir par le biais du Parti révolutionnaire institutionnel, qui a contrôlé le mouvement
ouvrier, et plus tard paysan, à partir de 1920. Ce n’est
qu’exceptionnellement que certaines sections syndicales ont pu s’émanciper
de la tutelle de l’Etat, comme ce fut le cas de la section 22 du syndicat
de l’éducation nationale, le syndicat reste dans son ensemble entre les
mains de dirigeants "charros", c’est-à-dire des dirigeants qui sont dans
le cercle du pouvoir. Dans ce domaine d’une solidarité effective c’est
encore le monde indigène, et paysan (70% de la population d’Oaxaca est indienne) qui l’apporte par sa détermination à mettre fin à la domination des caciques, ceux qui, avec l’appui de tout l’appareil de l’Etat, cherchent à s’emparer à leur seul profit des biens collectifs.

Je ne pense pas avoir répondu à toutes les questions que vous vous posez et surtout y avoir répondu avec la clarté et la précision nécessaires à une bonne compréhension de la réalité. J’ajouterai qu’à mon sens le mouvement insurrectionnel d’Oaxaca est essentiellement empirique et pragmatique, les idéologies sont à sa traîne et elles ne cherchent même
pas à le contrôler. Il risque d’être marginalisé par la société civile, cette part indéfinissable, mais importante, de la société attachée aux  droits de l’homme contre le droit des peuples et des communautés villageoises (ou de quartiers). C’est un mouvement désarmé face à l’infanterie de la marine mexicaine à laquelle s’ajoutent des bataillons de l’armée de terre et les forces de la police préventive fédérale. Sa marge de manœuvre dans ces conditions est très étroite. L’Etat attend sa marginalisation dans la société pour intervenir au nom du rétablissement de l’Etat de droit. A la suite de cette intervention, les leaders dans les communes isolées, qui n’auront pas été emprisonnés sous divers prétextes, seront assassinés par des groupes de choc paramilitaires. D’un autre côté, la société mexicaine n’est pas disposée (du moins, il me semble) à accepter un retour aux bonnes vieilles traditions de la violence étatique, qui avait caractérisé les temps, désormais révolus, du parti unique, dans ces conditions, il appartient à l’assemblée populaire de surmonter les tentatives de division, de trahison et d’isolement instruites par l’Etat et ses partisans. Le prochain congrès, le 10 novembre, pour la mise en place d’une assemblée constituante sera déterminant pour l’avenir de ce mouvement social.

Oaxaca le 18 octobre 2006.

George Lapierre

ajout de la rédaction
Lors de la manif d'hier, un militant mexicain a été arrêté à Berlin. est il possible
que n'on se prononce sur cet arrestation et que de puis oxacalibre (voir de tous
ceux qui recoive ou des orga qui y participe) on envoie une lettre de soutien..
.
urgent??
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1 novembre 2006 3 01 /11 /novembre /2006 15:16
*Les assassins présumés du cameraman Brad Will ont été identifiés*

Le policier municipal Juan Carlos Soriano (en tee-shirt rouge et
mitraillette en main, à gauche sur la photo), Manuel Aguilar, chef du
personnel de la municipalité de Santa Lucia del Camino (au centre), Abel
Santiago Zárate, régisseur de la sécurité publique et militant du Parti
révolutionnaire institutionnel (PRI) (à droite), et Pedro Carmona, un
ancien paramilitaire, ont été identifiés comme les auteurs présumés des
coups de feu qui ont coûté la vie au cameraman Brad Will, 36 ans, le 27
octobre 2006. (JPEG) Les quatre hommes ont tiré sur une barricade
dressée par des instituteurs de l'Assemblée populaire des peuples de
Oaxaca (APPO), qui réclame depuis plusieurs mois la destitution du
gouverneur de l'Etat de Oaxaca, Ulises Ruiz Ortiz. Brad Will se trouvait
à proximité de la barricade lorsqu'il a été mortellement blessé à la
poitrine. Plusieurs habitants de Santa Lucia del Camino ont formellement
reconnu les trois fonctionnaires. La municipalité, de son côté, a
confirmé qu'ils étaient bien les auteurs des tirs. Un cinquième homme
serait impliqué dans la mort du journaliste. Manuel Aguilar, Abel
Santiago Zárate et Pedro Carmona ont été arrêtés, selon Indymedia.

Dernière vidéo de Brad Will (lien) :
http://video.google.com/videoplay ?docid=-3664350201077731285
<http://video.google.com/videoplay?docid=-3664350201077731285>

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*28.10.06 - Un cameraman d'Indymedia tué et un photographe blessé par
balles lors d'une fusillade à Oaxaca*

Reporters sans frontières est profondément choquée par la mort de Brad
Will, caméraman américain de l'agence Indymedia, lors de la répression
d'une manifestation d'instituteurs par la police municipale de Oaxaca
(Sud), le 27 octobre 2006. Osvaldo Ramírez, photographe du quotidien
Milenio, a été blessé lors de la fusillade mais il est heureusement hors
de danger.

"Le gouverneur de l'Etat de Oaxaca, Ulises Ruiz Ortiz, dont les
manifestants réclamaient la démission, s'était déjà fait remarquer l'an
dernier en envoyant ses sbires bloquer la rédaction du quotidien
Noticias de Oaxaca pendant près de six mois. Nous sommes horrifiés par
cette escalade de violence qui a cette fois coûté la vie à un jeune
journaliste. Nous demandons que la nouveau parquet spécialisé dans les
attaques contre la presse soit saisi de l'affaire et convoque le
gouverneur. Nous demandons également qu'une commission d'enquête
fédérale fasse la lumière sur les agissements d'Ulises Ruiz Ortiz et de
la police municipale de Oaxaca, reconvertie en véritable milice à la
solde des autorités locales. Le climat d'insurrection à Oaxaca doit
prendre fin", a déclaré Reporters sans frontières.

Caméraman de l'agence de presse Indymedia, originaire de l'Illinois,
Bradley Wheyler dit Brad Will a été tué dans la soirée du 27 octobre
2006 d'une balle en pleine poitrine alors qu'il couvrait une
manifestation de l'Assemblée populaire des peuples de Oaxaca (APPO), qui
regroupe 70 000 instituteurs et travailleurs sociaux, en guerre ouverte
contre le gouverneur de l'Etat Ulises Ruiz Ortiz.

Le jeune journaliste, qui a succombé lors de son transport à l'hôpital,
a été abattu devant le palais municipal de Santa Lucia del Camino (à 15
kilomètres de la ville de Oaxaca), lorsque la police municipale et les
hommes de main du gouverneur ont ouvert le feu contre une barricade
dressée par les manifestants. A douze reprises, des affrontements ont eu
lieu en ville et en périphérie, selon l'Agence France-Presse, au cours
desquels deux autres personnes ont été tuées. Le conflit entre l'APPO,
qui réclame des revalorisations de salaires, et les autorités de l'Etat,
s'était déjà soldé par cinq morts dans les rangs des manifestants les
jours précédents.

Au cours des affrontements du 27 octobre, un photographe du quotidien
national Milenio, Osvaldo Ramírez, a été blessé d'une balle à la jambe
gauche. Il a heureusement pu être soigné rapidement.

Etat pauvre du Mexique, Oaxaca est le théâtre d'une agitation sociale
depuis plus d'un an. Le mouvement des instituteurs, qui a débuté le 22
mai, s'est radicalisé le 14 juin avec la demande de destitution du
gouverneur Ulises Ruiz Ortiz.


http://www.rsf.org/article.php3?id_article=19484

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1 novembre 2006 3 01 /11 /novembre /2006 15:10
Appel urgent à des actions de soutien à la APPO les 1er et 2 Novembre.
ARMEE ZAPATISTE DE LIBERATION NATIONALE
MEXIQUE.

30 Octobre 2006.

Aux Peuples du Monde
Aux compañer@s adhérent(e)s de la Zezta Internationale.

De la Commission Intergalactique de l’EZLN.

Sœurs et frères.
Compañeras y compañeros.

Le Peuple d’Oaxaca nous appelle, et c’est pour cela que nous faisons aussi
un APPEL. Nous devons prouver par les actes la PAROLE - ils ne sont pas
seuls - comme le font les compañer@s de l’Assemblée Populaire du Peuple
d’Oaxaca, qui nous démontrent leur dignité dans la lutte.
L’appel consiste à mettre en place des actions de lutte pacifiques. Des
prises d’ambassades, des blocages, des manifestations, des sit-in, des
meetings, des actions de protestation dans le monde entier, la journée du
1er Novembre 2006 et celle du 20 Novembre de la même année. Organisons la
mobilisation dans toutes les parties du monde ensemble le même jour, le
1er Novembre et le 20 Novembre.
Parce qu’hier, l’abominable Fox et son gouvernement des riches du Mexique
sont entrés avec leurs Polices Fédérales Préventives et leurs hélicoptères
de soldats mexicains, pour faire une guerre injuste au peuple d’Oaxaca,
voilà ce que Fox appelle le dialogue.
Il y a des morts, des blessés, des prisonniers.
C’est ainsi que notre appel réclame :
1.Le départ immédiat de l’armée mexicaine et de la police fédérale préventive
2.La liberté immédiate des compañer@s détenu(e)s.
3.La justice pour les compañer@s assassiné(e)s et condamnation des assassins.
4.Le départ immédiat de l’assassin Ulises Ruiz.

Exiger la liberté de nos compañer@s prisonnier(ère)s politiques d’Atenco.
Notre force sœurs et frères, companer@s qui sommes les pauvres du monde,
est dans la lutte, tous ensemble.

Le peuple d’Oaxaca nous attend.

Commission Intergalactique de l’EZLN
Comisión Intergaláctica del EZLN.

Teniente Coronel Insurgente Moisés.
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1 novembre 2006 3 01 /11 /novembre /2006 15:05
RETRAIT DU PROJET DE LOI
‘’PREVENTION DE LA DELINQUANCE’’
Le projet de loi relatif à la prévention de la délinquance adopté et aggravé en première lecture au sénat le 21 septembre 2006 va être examiné fin novembre par les députés. Depuis plus de trois ans les professionnels concernés par ce projet, du social, du médico-social, de la santé, de la justice, de l’éducation, s’y opposent et se sont mobilisés pour son retrait. De toutes parts de sérieuses réserves se sont exprimées : CNIL, ordre des médecins, commission nationale consultative des droits de l’homme, union des centres communaux d’action sociale…
Ce texte met en cause l’accès aux droits fondamentaux et instaure une suspicion généralisée à l’égard de larges catégories de la population : l’amalgame réalisé désigne les familles précarisées, les mineurs, les malades mentaux, les usagers de stupéfiants, les gens du voyage comme source de danger pour la société, potentiellement délinquants. Le soupçon et le contrôle l’emportent sur la protection, l’accompagnement, le soin et les politiques de solidarité. Le sécuritaire et la répression prennent le pas sur la prévention et l’éducation.
Quelques exemples :
Les pouvoirs du maire : Le maire nommé responsable de la prévention aura des pouvoirs de police étendus. Avec l'instauration d'une procédure de "rappel à l'ordre" il se verrait attribuer des compétences quasi judiciaires.
Il interviendrait aussi dans les champs de l’action sociale de l’éducation et de la santé, notamment à travers l’instauration d’un ‘’conseil pour les droits et devoirs des familles’’. Il pourra demander la mise en oeuvre d’un contrat de responsabilité parentale, organiser la mise sous tutelle des allocations familiales, avoir accès aux fichiers des hospitalisés d’office, organiser le fichier de suivi de la scolarité des élèves de sa commune.
Les professionnels devront lui signaler les personnes ou familles en difficulté venant chercher de l’aide ou se soigner. Il s’agit là d’une atteinte grave aux droits des usagers. Le secret professionnel qui protège leur intimité serait dans les faits aboli.
Cette rupture de la relation de confiance entre travailleurs sociaux et usagers condamne la prévention. Un climat général de méfiance s’instaurera, le travail social et les actions de santé se trouvant instrumentalisés.
Cette confusion des pouvoirs pour un élu local aux prises avec l’environnement immédiat constitue un danger pour les libertés individuelles. C’est une sorte de ‘’shérif ’’ qui se mettrait en place.
Justice des mineurs : La répression se substitue à l’éducation sans tenir compte du contexte de vie du jeune. Les procédures seront alignées sur la justice des majeurs (comparution immédiate, extension du contrôle judiciaire)
Psychiatrie : Le projet mettrait en place un fichier national des hospitalisés d’office consultable ou accessible par de nombreuses autorités. Le maire pourrait décider des hospitalisations d'office, le préfet n'intervenant plus que 72 heures après l'hospitalisation, pour éventuelle confirmation.
L’association entre maladie mentale et délinquance est unanimement dénoncée par les associations de malades, syndicats de psychiatres et les professionnels.
Au travail : Sur les lieux de travail, le procureur de la république pourra faire effectuer, contrôle d’identité et prélèvements sanguins si: "il existe une raison plausible de soupçonner l’usage de stupéfiants’’ au mépris du rôle de la médecine du travail et des instances représentatives du personnel (comité hygiène sécurité et conditions de travail)
Personne n’est à l’abri d’une difficulté sociale, personnelle ou éducative avec ses enfants, nous sommes toutes et tous susceptibles de faire partie des populations visées par ce projet liberticide.
Ce projet constitue un choix de société rompant avec tous les principes de solidarité. En le refusant, défendons l’accès aux droits fondamentaux sur le plan social et sur celui des libertés.
JOURNEE NATIONALE D’ACTION
Samedi 18 novembre 2006
MANIFESTATION NATIONALE à PARIS
Départ 13h de Place d’Italie* en direction de l’Assemblée Nationale
COLLECTIF NATIONAL UNITAIRE de Résistance à la Délation –CNU- : CGT, FSU, Solidaires, CNT, Ligue des droits de l’homme, Syndicat National des Médecins de PMI, Syndicat de la Magistrature, Syndicat des Avocats de France, Union Syndicale de la Psychiatrie, Syndicat National des Psychologues, A.C. ! Collectif des Etudiants en Travail Social
*probableinfos complémentaires : www.abri.org/antidelation
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31 octobre 2006 2 31 /10 /octobre /2006 07:09

  « SOMMES - NOUS TOUS DEVENUS DELINQUANTS ? »

Le projet de loi de prévention de la délinquance est actuellement en discussion. Il doit être présenté à l’Assemblée Nationale fin novembre 2006 : Il ne doit pas passer !

Ce projet nommé « prévention de la délinquance » est en réalité uniquement répressif.

Sous couvert d'organiser la protection des familles, des enfants, ce texte organise le contrôle social généralisé par le fichage et la délation. Il organise la culpabilisation des familles et met en place un arsenal répressif. Il veut utiliser les travailleurs sociaux, de la santé et de l'éducation comme courroie de transmission de cette idéologie sécuritaire. Ce texte entraîne la confusion des pouvoirs clairement établis par la Constitution de 1958. Il remet par ailleurs en cause l'esprit de l'ordonnance de 1945 relative aux mineurs délinquants qui privilégie l’éducatif sur le répressif. 

Dans la continuité de la Loi de Sécurité Quotidienne, de la Loi de Sécurité Intérieure, des lois Perben 1 et 2, ce texte introduit le fichage organisé des citoyens :

  • extension au niveau national du fichier recensant les personnes hospitalisées d'office en psychiatrie consultable par le maire, la police et la justice.

  • Communication au Maire du fichier Base-élèves (sur tous les enfants scolarisés dans sa commune) et complété par un signalement des absences et des avertissements reçus.

  • mise en place d'un fichier municipal pour suivre les décisions des "conseils pour les droits et devoirs des familles" dans les communes de plus de 10 000 habitants.


Toutes les dispositions prévues ne visent qu’à établir une suspicion généralisée à l’égard de toute la population.

- Le maire exercerait un véritable contrôle social des habitants avec pouvoir de sanction : faire suspendre les allocations familiales, prononcer un internement d’office, sans avis médical, aux seuls motifs de “ trouble à l’ordre public ”.

- Les travailleurs sociaux seraient dans l’obligation de donner des informations pouvant être préjudiciables aux intéressés, rompant le secret professionnel et trahissant la confiance des gens qu’ils sont censés aider. Ils deviendraient des auxiliaires de justice.

- Le procureur de la République pourrait faire effectuer sur les lieux de travail des contrôles d’identité et des dépistages sanguins en cas de soupçons, au mépris du rôle de la médecine professionnelle et des instances du personnel.

Cette liste est loin d’être exhaustive. Des amendements peuvent aggraver le texte comme ce fut déjà le cas lors du passage au Sénat en septembre dernier.

La lutte et la résistance s'imposent : cette société là, on n’en veut pas !

Collectif Marnais contre les Dérives Sécuritaires

(contacts : 06 63 36 49 94 – 03 26 40 53 15)





CONFERENCE-DEBAT

«Sommes-nous tous devenus délinquants ?» 

VENDREDI 10 Novembre à 20H

à l’Institut Régional du Travail Social

8 rue Joliot Curie à Reims (Croix-Rouge)

Lignes de BUS H, K, M. Arrêt Mauriac 

Introduction par le Collectif Marnais contre les Dérives Sécuritaires

Intervenants :

Hélène FRANCO, Magistrate, Vice présidente du Syndicat de la Magistrature

Bruno PERCEBOIS, Président du Syndicat National des Médecins Protection Maternelle et Infantile

Yves DETRAIGNE, Sénateur-Maire, Président de l’association des Maires de la Marne

Eric WARGNY, Pédopsychiatre

Animation : Didier MARTZ

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31 octobre 2006 2 31 /10 /octobre /2006 07:07
DÉCLARATION COMMUNE DE LA CONFÉRENCE DES ORGANISATIONS POLITIQUES
ANTICAPITALISTES DE GAUCHE (COPAI-MEXIQUE), ADHÉRENTS À LA SEXTA ET À
L’AUTRE CAMPAGNE.
MEXIQUE.

30 Octobre 2006

A toute la Otra au Mexique et au Nord du Rio Bravo.
A toute la Sexta Internationale.
Compañeros et compañeras :

Connaissant les douloureux faits qui sont en train de se dérouler à
Oaxaca, où le peuple "d’en bas" et nos compañer@s de la Otra Oaxaca sont
attaqués par les forces fédérales, nos organisations se sont accordées
pour effectuer les actions suivantes en solidarité avec le peuple
d’Oaxaca.
PREMIÈREMENT. Le 1er Novembre 2006, bloquer les rues, chemins et
autoroutes, ponts, etc… dans les territoires dans lesquels nos
organisations ont une présence organisée.
DEUXIÈMEMENT. Appeler toute l’Autre Campagne au Mexique et au Nord du Rio
Bravo à se manifester dans tout le pays et dans l’Union Américaine,
initiant des journées de solidarité et de soutien au peuple d’Oaxaca.
TROISIÈMEMENT. Préparer une grève nationale en soutien au peuple d’Oaxaca
la prochaine journée du 20 novembre 2006.
QUATRIÈMEMENT. À travers nos contacts internationaux respectifs, appeler
les organisations politiques, sociales, groupes, collectifs et personnes
des cinq continents à se manifester dans les bureaux et représentations du
gouvernement fédéral mexicain à l’étranger, les journées du 1er et du 20
novembre 2006, en solidarité avec le peuple d’Oaxaca.

OAXACA N’EST PAS SEULE !
DEHORS ULISES RUIZ D’OAXACA !
RETRAIT IMMÉDIAT DES FORCES FÉDÉRALES D’OCCUPATION DU TERRITOIRE D’OAXACA !
LIBERTÉ IMMÉDIATE ET INCONDITIONNELLE DE TOU(TE)S LES DÉTENU(E)S !
ANNULATION DE TOUS LES MANDATS D’ARRÊT !
CONDAMNATION DES ASSASSINS !

Front Populaire Francisco Villa – Indépendant (Frente Popular Francisco
Villa – Independiente UNOPII).
PArti des COmmunistes (Partido de los Comunistas.)
Unité Ouvrière Socialista (Unidad Obrero Socialista, UNIOS).
Armée Zapatiste de Libération Nationale (Ejército Zapatista de Liberación
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31 octobre 2006 2 31 /10 /octobre /2006 07:05
COMMUNIQUÉ DU COMITÉ CLANDESTIN RÉVOLUTIONNAIRE INDIGÈNE – COMMANDEMENT
GÉNÉRAL DE L’ARMÉE ZAPATISTE DE LIBÉRATION NATIONALE.
MEXICO.

30 Octobre 2006

Au peuple du Mexique
Aux peuples du Monde
À toute la Otra au Mexique et au Nord du Rio Bravo
À toute la Sexta Internationale

COMPAÑEROS ET COMPAÑERAS :

FRÈRES ET SŒURS :

Comme tout le monde le sait, pendant la journée d’hier, 29 octobre 2006,
les forces fédérales du gouvernement de Vicente Fox ont attaqué le peuple
d’Oaxaca et sa plus digne représentante, l’Assemblée Populaire des Peuples
d’Oaxaca, la APPO.

Jusqu'à aujourd’hui, les fédéraux ont assassiné au moins trois personnes,
parmi elles un mineur ; ils ont laissé des dizaines de personnes blessées,
parmi elles plusieurs femmes d’Oaxaca, et des dizaines de détenus ont été
emmenés illégalement dans des prisons militaires. A tout cela s’ajoutent
les morts, détenus et disparus depuis le début de la mobilisation qui
demande le départ d’Ulises Ruiz du gouvernement d’Oaxaca.

L’attaque fédérale n’a pas d’autre objectif que de maintenir Ulises Ruiz
au pouvoir et de détruire l’organisation populaire de "ceux d’en bas" à
Oaxaca.

Le peuple d’Oaxaca résiste. Aucune personne honnête ne peut rester
silencieuse et immobile pendant que tout un peuple, en majorité indigène,
est assassiné, frappé et emprisonné.

Nous, les Zapatistes, ne nous tairons pas et nous nous mobiliserons en
soutien au peuple frère et compañero d’Oaxaca.

La Commission Sexta de l’EZLN a déjà consulté la direction zapatiste et ce
qui suit a été décidé :

PREMIÈREMENT. Pendant toute la journée du premier Novembre 2006, les
routes et chemins qui traversent les territoires dans lesquels l’EZLN est
présent dans le sud-est du Chiapas seront fermés.

Par conséquent, nous vous demandons à toutes et tous de s’abstenir de
transiter par les routes du Chiapas ce jour-là et de prendre les
précautions nécessaires pour cela.

DEUXIÈMEMENT. A travers sa Commission Sexta, l’EZLN a commencé à prendre
contact et à consulter d’autres organisations politiques et sociales,
ainsi que des groupes, des collectifs et des personnes de l’Autre
Campagne, pour initier des journées de solidarité avec Oaxaca et convoquer
ensemble tout le Mexique d’en bas afin d’effectuer une grève nationale le
20 novembre 2006.

TROISIEMEMENT. L’EZLN fait un appel à l’Autre Campagne au Mexique et au
Nord du Rio Bravo pour que, ce Premier Novembre 2006, elle se mobilise, où
cela sera possible, en fermant totalement, partiellement ou de manière
intermittente, réelle ou symbolique, les rues, les chemins, les
autoroutes, les péages, les gares, les aéroports et tous les moyens de
communication.

QUATRIEMEMENT. Nous, les Zapatistes envoyons et enverrons au peuple
d’Oaxaca un seul et unique message : Vous n’êtes pas seuls, vous n’êtes
pas seules. [no están solos, no están solas]

DEHORS ULISES RUIZ D’OAXACA !

RETRAIT IMMÉDIAT DES FORCES FÉDÉRALES DE L’OCCUPATION DU TERRITOIRE
D’OAXACA !

LIBERTÉ IMMÉDIATE ET INCONDITIONNELLE DE TOU(TE)S LES DÉTENU(E)S !

ANNULATION DE TOUS LES MANDATS D’ARRÊT !

CONDAMNATION DES ASSASSINS !

JUSTICE !
LIBERTÉ!
DÉMOCRATIE!

Depuis le nord du Mexique

Pour le Comité Clandestin Révolutionnaire Indigène – Commandement Général
de l’Armée Zapatiste de Libération Nationale.

Pour la Commission Sexta de l’EZLN
Sous Commandant Insurgé Marcos

Mexique, Octobre 2006
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30 octobre 2006 1 30 /10 /octobre /2006 22:45

Note : tract anarco syndicalistes, il se place dans une réflexion qui sort du café du commerce local et des propos de tenancier de maison close. Il met en évidence la richesse de notre réflexion.  Notre combat contre cette loi doit être fort de cette richesse là; Pour collectif anti délation sur Valence.


Tract syndical diffusé à Montpellier aux états généraux de la psy, par des copains du secteur santé de Paris et ceux de Montpellier


De plus en plus de gens s’accordent à dire que la psychiatrie publique va mal, bien que l’on voit de plus en plus de "psys" à la télévision, pour expliquer, justifier, voire cautionner, tel ou tel aspect de l’actualité... Mais en ce qui concerne la dénonciation de la catastrophe sanitaire, la destruction de la qualité des outils de soins publics, point d’échos médiatiques. Cette critique de l’involution d’un système ne peut donc qu’être menée par les intéressés, patients, proches et familles, et aussi travailleurs des unités de soins avec leurs spécificités, mais de façon inter-professionnelle.

http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=721
Historique rompu

Nous sommes aujourd’hui confrontés à une augmentation considérable de la demande et des besoins de soins, alors que nos temps, moyens et outils de soins nous permettant d’agir professionnellement et en toute indépendance nous sont retirés les uns après les autres. Sans que nous ayons pu à ce jour, inverser cette tendance néfaste, sur une grande échelle et efficacement. Moins de personnels médicaux et paramédicaux formés, moins de lits (80 000 lits suprimés depuis 20 ans, dont 16 000 ces 6 dernières années, et sans remplacement d’équivalents-places), moins de formations adaptées, moins de temps de recul et de discussions possible autour d’une clinique pourtant en évolution, afin d’y faire face.

En quelques années nous auront vécu :

-  L’invalidation des savoirs spécifiques (suppression du diplôme infirmier psychiatrique et donc de sa formation sur 3 ans, suppression de certains modules universitaires en psychologie clinique, en particulier psychanalytiques - la psychologie d’entreprise, elle, se porte bien, suppression de nombreux séminaires validants en psychiatrie universitaire.)  ;

-  La destruction des temps cliniques d’élaboration pourtant si nécessaires pour cerner l’évolution historique, géographique, sociologique, des pathologies ;

-  La suppression du lien de filiation historique de la psychiatrie institutionnelle, avec la volonté très représentée dans les CHU, d’abolir toutes les anciennes références (psychanalytiques, phénoménologiques, corporelles, systémiques, institutionnelles), et de les remplacer par les découvertes neuro-scientifiques et moléculaires.

Il ne s’agit pourtant pas de contester l’apport de ces nouveautés, mais de se demander pourquoi et en quoi, devraient elles chasser les anciens savoirs, qui ont malgré tout fait leurs preuves. Tout clinicien, tout soignant, sait que la prise en charge d’un patient ne réussit que lorsqu’elle se construit sur mesure et nécessite pour cela une palette d’outils et de référentiels suffisamment large pour que l’on puisse y trouver les réponses adaptées.

D’ailleurs les nouveaux savoirs neuro-scientifiques et moléculaires développés à l’aide du progrès technologique, n’apportent pas de solutions révolutionnaires de remplacement des anciennes techniques. Bien qu’il y ait de nouvelles molécules au moins aussi efficaces - mais pas toujours - avec moins d’effets secondaires et de nouvelles techniques d’imagerie médicale nous permettant de localiser certains dysfonctionnements, elles ne sont qu’un plus.

Il aurait été plus intéressant de les confronter aux anciens savoirs pour les inscrire dans une continuité qui assume l’histoire contradictoire de la psychiatrie plutôt que de se livrer à une véritable oeuvre révisionniste, négationniste même, d’invalidation de la transmission des connaissances venues d’un passé encore si proche.

Tout cela est justifié au nom d’impératifs "économiques" de "rentabilité", par des décisions ministérielles d’ordre technocratique, au service d’intérêts toujours plus privés. Dans ces conditions, il faut insister sur l’aspect totalitaire de telles transformations lorsqu’en l’absence de toute critique non censurée, on assiste à la destruction du lien de filiation historique de la psychiatrie institutionnelle. Une destruction qui s’en prend avant tout, aux outils fondés sur l’affiliation sociale, et sur les thérapies de l’altérité.

Déni de filiation, déni d’affiliation, déni d’altérité : le totalitarisme.

Progrès neuro-scientifiques et moléculaires nous aident pourtant à mieux comprendre l’évolution de la souffrance psychique, et sont un plus dans la diversification possible et adaptée des prises en charge.

Les objectifs de profit des laboratoires pharmaceutiques ne peuvent d’ailleurs pas être séparés de l’ambiance économique générale qui régit toute production et distribution. Et il est possible de saluer les apports tout en critiquant les modes de production et de distribution, dans ce domaine comme dans d’autres.

Les CHU ne peuvent pourtant prétendre connaître toute la psychiatrie, l’essentiel du travail psychiatrique public de secteur impliquant des suivis nécessaires sur de longues durées, lui échappe. Les CHU peuvent connaître les pathologies aiguës, le modèle de l’état maniaque ou de la bouffée délirante, mais pas celui de ces nombreux patients dépressifs graves et psychotiques nécessitant des prises en charges longues, variées, adaptées et sur mesure, non fondées exclusivement sur l’enjeu moléculaire. Dans ces conditions, les CHU ne peuvent prétendre, en psychiatrie, avoir le monopole du savoir universitaire et par là chercher à influencer l’évolution de toute la psychiatrie publique. On assiste pourtant à une captation de plus en plus importante des internes en psychiatrie par les CHU, qui tendent pour les thèses et mémoires à exiger des travaux en conformité avec les enjeux des CHU et non des CHI publics de secteurs. Quant ils ne cherchent pas à dissuader leurs internes de faire des stages en CHI, élément supplémentaire d’une volonté d’invalidation de la psychiatrie historique.

Il est vrai que la pénurie d’internes ne facilite pas la donne, et qu’un des enjeux d’avenir serait d’augmenter le numérus clausus en médecine et de doubler à l’internat le nombre de postes d’internes en psychiatrie.

Tant qu’il reste des travaux universitaires "dirigés" par des gens travaillant en psychiatrie de secteur, le travail de secteur garde encore une place (modeste) dans le panthéon universitaire et lui donne encore une validation. C’est donc là aussi l’enjeu d’un combat.

En tout cas, orienter toute la discipline sur la crise aigüe reversible, c’est dans les faits et moyens alloués, pratiquer une selection entre les patients, c’est à dire tenter de soigner ceux dont les troubles peuvent - rapidement - disparaître et déclarer incurable tous les autres, alors que l’on sait le faire, avec du temps, mais que ce savoir est invalidé. Toute une catégorie de patients indésirables, n’interesse plus une psychiatrie qui se lave les mains de (ne pas) les voir errer et mourir dans les rues, comme la nouvelle caution d’une extermination des temps modernes.

Tout cela, alors que le fait de continuer à organiser la psychiatrie autour de la prise en charge des plus démunis (en moyens de défense psy), n’empêcherait en rien, au contraire, la prise en charge des cas aigüs rapidement réversibles.

De la démographie inégalitaire à la décentralisation ?

Dans un contexte d’inégalité démographique de la répartition des psychiatres publics, alors qu’il y a 1500 postes vacants dans l’hôpital (700) et dans le médico-social (800), et des moyens selon les secteurs, on assiste à une remise en cause de la politique sanitaire de secteur qui a pourtant fait ses preuves, elle aussi, restant plus à améliorer qu’à devoir disparaître.

Tout cela va pourtant servir à justifier la régionalisation de la psychiatrie, à comprendre plus comme une relocalisation décentralisée dont les budgets deviendront dépendants de la richesse ou de la pauvreté des régions.

Le projet Hôpital 2007, pronant l’autonomie locale et la création de pôles d’activités substitués aux secteurs, va dans ce mauvais sens. Il y aura à la tête création de postes de directeurs de pôles qui seraient choisis localement par les conseils d’administration trasmettant les volontés de l’ARH (Agence régionale d’hospitalisation - plan Juppé) pour répondre à des objectifs de santé publique, loins parfois de la psychiatrie. Il faudra faire baisser telle ou telle statistique selon qu’elle sera une priorité médiatique et politique. Tous les budgets seront dirigés vers ces objectifs prioritaires, au détriment des besoins quotidiens de la psychiatrie, c’est à dire des soins pour les plus démunis. Ces directeurs de pôles, médecins très rénumérés relègueront doucement les chefs de services vers ces pôles d’activité. Une façon d’amener, en douce, la régionalisation.

L’indépendance professionnelle y laissera encore des plumes. En effet si les médecins, les professionnels de santé, sont actuellement nommés et payés au niveau national pour exercer au niveau local du secteur, ils gardent leur indépendance professionnelle quant à leur exercice quelque soient les moyens où les pressions locales. Si demain les professionnels de santé devaient dépendre pour leurs conditions d’exercice d’autorités locales, y compris médicales, ils devraient se plier aux exigences et priorités des différentes politiques sanitaires et budgétaires locales, même au dépend des besoins réels des populations. Se plier tout en mettant en jeu devant les tribunaux leurs responsabilité professionnelles que les pouvoirs locaux n’assumeront pas. Quelles seront dans ce cadre les priorités sanitaires et les moyens alloués à ces priorités ?

Si on organise la psychiatrie relocalisée autour de la crise aiguë, comme priorité, au dépend des aspects nécessitant les prises en charges en continu avec des moyens de secteur, seront alors exclus du champ des soins toute une population de patients fragiles, pour lesquels - contre lesquels - s’exercera une politique de contrôle, d’enfermement dans des structures non soignantes, d’anéantissement ou d’exclusion vers la rue.

Des missions de démissions ?

Que la psychiatrie publique veuille répondre à toutes les demandes pourquoi pas, mais elle doit donner ses réponses dans les limites de ses capacités réelles. Dans un contexte de pénurie des moyens, le risque est de faire des choix au dépend des plus démunis : les gens fragiles, ceux et celles pour qui les soins sont indispensables à une existence harmonieuse, mais qui n’ont jamais la parole. Il faut donc une certaine volonté de la part des équipes soignantes pour refuser d’abandonner la prise en charge prioritaire des patients les plus lourds, même si cette priorité relègue sur les listes d’attente, en dehors des situations urgentes, les patients non handicapés..

D’autre part il faut résister à la tentation d’accepter que la psychiatrie soit missionnée au delà du soin, vers une participation au contrôle social, à la "normalisation" des comportements. Ainsi, la juste colère, la revendication individuelle face à des injustices patentes peut dans notre société être interprétée comme des symptômes rendant nécessaire des internements ou d’autres mesures d’ordre médico-sociales.. Il faut donc être très vigilant, aujourd’hui, dans l’observation de la frontière redevenue floue entre ce qui relève du "normal" et du pathologique.

Seule l’écoute attentive de l’autre, de la personne et de sa souffrance permet au delà des comportements et des discours classifiants, de discerner la demande, le besoin de soin.

La modification des présentations cliniques, compte tenu des facultés d’adpatations apparentes, ne doit pas nous faire rater la prise en charge d’une personne en grande souffrance narcissique, mais ne doit pas faire psychiatriser abusivement une autre personne sur la base de critères de normalisation sociale.

Ainsi, le risque d’internement abusif est de retour. Mais dans quelle mesure ? C’est un constat, le nombre d’internements, par rapport aux hospitalisations libres, est en hausse, que ce soit les HO et les HDT. Ces internements sont-ils tous abusifs au moment où ils ont lieu ? Force est de constater que l’augmentation de la demande de soin et l’incapacité d’y répondre, par diminution des moyens de soin dans des délais décents, amène nombre de personnes pour lesquelles les hospitalisations auraient pu être évitées, ou être obtenues avec leurs consentements, sur leurs demandes, à se retrouver dans un état sufisamment aggravé pour qu’ils ne soient plus en mesure de décider quoique ce soit.

Ces internements sont abusifs dans le sens où c’est la non intervention à temps qui a précipité l’internement. Et plus un patient est vu tardivement, plus un drame irrémédiable aura pu se produire.

On remarque aussi que face à des services au nombre de lit trop réduit (80 000 en moins), s’il devient difficile d’obtenir une hospitalisation libre (HL), le caractère légal de l’HDT tend à utiliser cette pratique de façon plus fréquente, pour trouver une place ! D’autant qu’il ne faut pas oublier que nombre d’institutions de la société, des maison de retraites, des foyers sociaux, sont de moins en moins tolérantes vis à vis de certains "écarts de conduites" avec un recours à l’internement de plus en plus utilisé, et, en prime, refus de la part de ces institutions de reprendre leurs pensionnaires, même lorsqu’ils sont stabilisés. Diminutions des nombres de personnels, des formations, dans ces institutions sont-elles aussi à l’origine de ces manifestations d’intolérances ?

Bien sur, on remarquera que si ce nombre d’internements augmente, c’est de façon inégale selon les secteurs. Certains secteurs ont même vu leur nombre diminuer alors même que leur file active s’était intensifiée et qu’ils n’avaient pas abandonnés de projets pour leurs démunis.

Dans certains secteurs, notamment parisiens, il arrive que des personnes soient mises en HO (Hospitalisation d’Office) par la préfecture, mais que l’avis des cliniciens recommandant la levée du HO et la sortie, soit refusé par le préfet. Bien que les cliniciens estiment que ce n’est pas du ressort d’une solution hospitalière. Les cliniciens et les équipes sont donc, contre leur avis professionnels, contraintes par une autorité supérieure de garder hospitalisées des personnes qui ne relèvent pas de soins en service psychiatrique. Lorsqu’il s’agit de gens agressifs d’un point de vue non psychiatrique, il arrive qu’ils se comportent comme de vrais prédateurs vis à vis des patients hospitalisés les plus fragiles. Tout cela accroît la tension dans les services et n’arrange en rien la qualité des soins. Si cette tendance observée était en augmentation, c’est l’indépendance professionnelle des cliniciens qui serait remise en question et l’on voit, dés lors, que la psychiatrie serait utilisés au dépend de ceux et celles qui en ont vraiment besoin, comme auxiliaire du maintien de l’ordre, comme outil du contrôle social.

Il y a à craindre que la décentralisation évoquée plus haut soit le creuset de tels abus qui signerait la mort de la psychiatrie. Des associations de citoyens, voire d’anciens "patients malgré eux", militent à juste titre contre les internements abusifs, mais certains considèrent que tout internement est abusif.

Le problème, est qu’en rendant impossible toute hospitalisation sans consentement, on risque de se situer dans des situations de non assistance à personnes en danger dont l’issue pourrait s’avérér dramatique et irrémédiablement fatale. Ce qui serait dommage, puisque, selon les situations, quelques jours à quelques semaines, voire quelques mois, avec suivi, peuvent permettre à des gens très malades à un moment donné de se remettre sanitairement complètement, alors que l’absence de soin risque de leur être fatal, voir de retentir sur les autres. Le seul point de départ possible de l’amélioration aura été hospitalisation prise sans un consentement impossible à donner à ce moment là. Il y a donc dans le refus de toute pratique d’hospitalisation sans consentement, un vrai mépris des situations de ces personnes qui ont besoin de soins urgents et qui ne peuvent à ce moment donner leur avis du fait même de leur pathologie. Est-ce cela la liberté ?

Évidement, nous le savons, selon les qualités différentes des prises en charge et d’acceuil selon les services, certaines personnes auront eu, à juste titre, une impression fort négative de l’acceuil et de la dignité. Le risque étant alors d’extrapoler et de s’imaginer que c’est le cas de tous les services, sur tous les secteurs, ce qui est loin d’être vrai. L’étude de cette question mérite donc de tenir compte de la disparité des secteurs d’un point de vue institutionnelle.

Moyens et pouvoirs..

Il manque de nombreuses places adaptées et sur mesure pour quelques 45000 personnes souffrant de troubles psychiatriques invalidants (13000 enfants, et 32000 adultes). 40% des sans abris et 30% des prisonniers vivent aussi des troubles psychiatriques graves sans réponse soignante adaptée. Doit-on voire dans tout cela le fait que les 80 000 lits supprimés n’ont pas été transformés en équivalent-place, sur mesure ? Pour les sans abris, ce qu’il faut voir, c’est qu’il ne s’agit pas de personnes malades de par leur statut de SDF, bien que cela ne les aide pas, mais de personnes incapables de se défendre, exclues de tout processus de soins dont elles ont besoin, et qui finissent par errer à la rue et gonfler le chiffre des sans abris. Schizophrènes décompensés, dépressifs n’ayant plus envie de lutter.. c’est commode de les camoufler sous le titre fourre tout de sans abri ou de SDF, alors que chacun d’entre eux à une histoire et que nombre d’entre eux pourraient bénéficier de soins, d’AAH, d’APL et donc d’un logement. Pendant ce temps, et sur les mêmes secteurs où la rue voit fleurir ces patients non soignés, des statistiques triomphantes sur des hospitalisations courtes et des "guérisons" records avec de nouvelles molécules miraculeuses, voient le jour sur le dos de ces nombreux patients exclus de tout processus de soins. C’est la même chose en prison, où de nombreux patients décompensés qui auront eu des troubles du comportement sur la voie publique comme symptômes de leur pathologie, auront eu la malchance de voir ces symptômes interprétés par les juges comme des délits vrais, voire des attitudes aggravant le délit, sans qu’aucune souffrance n’ait été détecté par ces mêmes juges ou policiers, qui eux ne portent aucune responsabilité en cas d’errement sanitaire.

En cas de violences ou d’aggressivité, il faut tout de même prendre conscience que lorsqu’un patient schizophrène est agressif, c’est qu’il est dans une situation vécue par lui comme défensive face à un monde où sa perception amplifie les réactions les plus anodines des autres, car c’est ce qu’il ressent. Les autres le voient comme agressif, alors qu’il se défend. Cette agressivité là est le symptôme d’une fragilisation intérieure intense qui est dangereuse mais très accessible aux soins. Sans avoir à prendre de mesures nouvelles ou plus intenses, la psychiatrie de secteur est depuis longtemps capable, à condition que ses moyens n’aient pas été bradés, de soigner et d’aider ce patient à se sentir rassuré, et donc de ne plus avoir à se défendre d’une façon agressive et inadaptée.

Dans la même veine faut-il rapprocher, comme recours à l’internement abusif, des cas d’emprisonnements abusif cautionnés par des experts qui rendent de plus en plus à responsabiliser les individus même lorsque le caractère délirant voire paranoïaque est patent ?

Une manifestation a eu lieu à Paris le 15 Mars 2003, regroupant des handicapés, des parents, des psychiatres et des enseignants, (DSP Droit aux soins et à une place adaptée). Cependant, malgré la gravité du sujet, elle ne donna lieu à aucune couverture médiatique à la hauteur du problème. Comme lorsqu’il s’agit d’étouffer politiquement un cri. Ce n’est donc pas un sujet médiatiquement intéressant, lorsque le problème institutionnel est posé en terme de volonté politique manquante voire d’inconscient politique meurtrier...

M-T. B, secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, déclare le 7 octobre 2002 qu’elle "laisse la responsabilité des chiffres annoncés", aux professionnels qui les ont avancés, "d’autant que la réponse ne peut être uniquement quantitative", "Avant de créer de nouvelles places dans des établissements spécialisés, il faut être plus attentif au choix de vie de chacun et à ses facultés d’adaptation. Il faut mettre l’accent sur l’intégration scolaire, professionnelle et sociale." Comme si les professionnels ne le savaient pas et ne le mesuraient pas au quotidien de leurs pratiques. Une vraie langue de bois de la part de la secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, puisque c’est justement la carence de places adaptées pourvues de personnels qualifiés qui empêche le travail de soin pouvant aide certains de ces handicapés à évoluer vers une possible vie sociale. Le discours d’Etat est d’autant plus violent qu’il demande, sans moyens, aux professionnels de porter la responsabilité d’une intégration scolaire et professionnelle, alors que le chômage s’accroît, que les moyens scolaires sont diminués et que nombres d’exclus sont de plus en plus criminalisés dans leurs pratiques de survie (LSQ, LSI).

On nous demande, de tout faire, avec moins de personnels, moins de formation, plus de demandes, plus de responsabilités. Plus de responsabilités, mais du pouvoir en moins puisque nos avis, messages d’alertes, demandes correspondant à des besoins réels ne sont pas pris en compte et n’offrent aucun débouchés décisionnels et institutionnels.

Difficile de continuer à croire en l’incapacité des technocrates à comprendre les réalités de terrain, incapacité qui les conduiraient malgré une bonne volonté qui ne pourrait être remise en cause à faire de nombreuses erreurs depuis de nombreuses années politiques. Ah ! il faut tout leur expliquer ces technocrates ! En bien non ! Il ne faut pas les prendre pour des imbéciles ces technocrates, une telle accumulation d’erreurs et de non sens est suspecte et ne peut s’expliquer seulement par la complexité de l’organisation administrative dans les ministères, il y a une volonté fort bien agie de détruire l’outil de soin et de tourner ce qu’il en reste vers une soumission à des missions ordonnées qui ne sont pas les siennes.

Les pouvoirs dominants veulent faire rentrer la psychiatrie dans le dispositif du contrôle social et de la répression et non plus dans celui de sa capacité soignante. Les tutelles technocratiques au service de L’Etat et des intérêts grands patronaux, ont le pouvoir en ce domaine. Le pouvoir de supprimer, de bloquer, de compliquer, mais aucune responsabilité - légale - en ce qui concerne les conséquences.

Les responsabilités juridiques seront portées par des soignants dépossédés de tout pouvoir. Il semble difficile dés lors de cogérer le système sans que la situation ne s’aggrave encore plus et sans que cette fois à juste titre les soignants cogestionnaires n’en portent la co-responsabilité.

Si nous voulons rester dans une perspective de soins, une rupture est inévitable sinon souhaitable. Rupture au coeur de l’appareil de cogestion paritaire qui réunit ceux qui exécutent le pouvoir sans porter aucune responsabilité (et là est leur vraie culpabilité politique) et ceux qui portent toutes les responsabilités sans aucun autre pouvoir que de cogérer un système qui les engloutit d’années en années !

Inverser la tendance ?

Pour une rupture opérationnelle, la responsabilité professionnelle peut-elle être une arme ? La signature médicale engage une responsabilité, laquelle peut se situer dans le refus de cautionner l’application de mesures s’opposant à l’intérêt sanitaire. Elle peut aussi indiquer les mesures sanitaires qu’il conviendrait de prendre.

Faudrait-il encore savoir ce que nous voulons vraiment... et ce que nous pouvons et voulons faire ou ne pas faire du point de vue des soins en psychiatrie publique.

Ainsi, qu’une directive politique tente de nous faire porter la responsabilité du suivi des criminels sexuels, et de leurs récidives pendant le suivi, et nous devrons signaler les limites de la portée de nos actions sur chacun des écrits que nous aurons à fournir, puisque nous savons que nous ne pouvons modifier une personnalité perverse voire psychopathique.

Lorsque les médecins dépendront de pouvoirs locaux pour leurs places et émoluments, ils seront beaucoup plus dociles et prendrons les décisions qu’on leur demandera de prendre tout en assumant la responsabilité des risques. Il est donc important que les professionnels de santé sachent se retrouver collectivement afin d’élaborer autour des limites du possible de leurs interventions sanitaires, à la lumière des évolutions cliniques contemporaines. Ce qui est du ressort des soins et qui ne l’est pas, ce qui rend les soins nécessaires et indispensables.

Si les différentes professions de santé en psychiatrie ont pu subir durant ces dernières années tant de perte en matière de moyens, véritable gaspillage des acquis du passé, c’est aussi parce qu’elle n’ont pas su se regrouper d’un point de vue syndical autour de la nécessité de réfléchir sur l’outil de travail et donc, aussi, de l’évolution de la clinique. Et c’est pour cela aujourd’hui que tout semble nous échapper sans que l’on parvienne à opposer un discours fort sur nos missions définies comme nous l’entendons. Avec la décentralisation, et bientôt la réforme de la sécurité sociale, le risque est de permettre l’accés aux soins uniquement à ceux qui peuvent individuellement ou collectivement encore les payer et non plus d’avoir la volonté politique de pouvoir couvrir sanitairement tous ceux qui en ont besoin. Il est vrai que la banque mondiale veut donner le monopole de la protection sociale et des retraites aux assurances privées ! Éliminer doucement les inutiles par l’exclusion au nom d’une liberté fallacieuse, réprimer et neutraliser les nuisibles. Pour ces derniers il faut encore des lieux d’exclusion dans l’enfermement. La médecine n’a plus à réparer les travailleurs devenus inessentiels au processus productif et distributif, dés lors qu’ils ne sont même plus des consommateurs intéressants.

Nous ne somme plus dans un processus de plein emploi, mais dans un processus de suppressions d’emploi. La nécessité de couvrir sanitairement tout le monde disparaît, lorsque le profit accumulé est la seule mesure de la politique. Des gens en trop, certes existant dans un système de consommation à minima, mais trop coûteux vis à vis de ce qu’ils peuvent rapporter.

La tentation est grande de ne plus couvrir leurs besoins. Et si l’on maintient une CMU, de droit formel , elle deviendra bientôt un droit virtuel vu la déstructuration de la capacité soignante, car la réponse adaptée ne sera de toute façon plus matériellement possible. De facto, une façon d’éliminer hors des soins toute une catégorie de personnes. Plutôt que de partager les fruits du progrès, et ainsi risquer à terme une remise en question de leurs privilèges, les maîtres du jeu politique et économique préfèrent l’élimination de ceux et celles qui ne leur servent plus à rien d’autres que de constituer un réservoir d’insécurités et de peurs, ressource première la plus intéréssante pour celui qui vit confortablement des bénéfices du business sécuritaire...

Logique convergente de l’économie fondée sur l’unique mesure de la rentabilité, ou bien processus délibéré ? Difficile de le discerner dans ce chaos, mais de toute façon, le résultat, nuisible, est le même. Évidement la souffrance psychique non soignée peut faire apparaître des désordres graves sur la voie publique, et parfois médiatiquement spectaculaires, mais suffisamment minoritaires du point de vue statistique pour justifier la nécessité d’un investissement public à la hauteur. Sans doute le prix sacrificiel que le système préfère faire payer aux autres, car moins coûteux du point de vue de la logique marchande actuelle, même si il y a des victimes innocentes et étrangères au processus morbide d’un individu en souffrance exclu lui-même de la possibilité des soins.

De nos jours, c’est l’extérieur qui fait peur. L’extérieur n’est un espace libre qu’à partir du moment où une personne y est autorisée, car non recherchée, pourvue de papiers et diverses autorisations en règle, et surtout disposant d’un revenu accessible lui permettant d’acceder à minima à ses besoins fondamentaux. Des lors qu’une personne n’est plus pourvue de ces attributs, l’espace "libre" devient un enfer, un espace d’exclusion et d’anéantissement dont on ne peut s’échapper qu’à condition de retrouver les attributs minimaux permettant d’y circuler.

Nous ne somme plus comme autrefois, où il fallait enfermer pour anéantir, le dehorsrestant toujours le lieu de tous les libres possibles, y compris de prendre la "clef des champs", de traverser une frontière pour y refaire sa vie... Si autrefois, il fallait attraper et enfermer pour éliminer, c’est parce qu’en dehors des lieux de rétention et de relégation, il existait de vrai espaces de liberté. La lutte contre la liberté était affaire d’enfermement. Elle l’est encore lorsqu’il s’agit de gens non autorisés mais disposant d’argent, comme on le voit avec les centre de rétention des sans papiers, elle l’est encore quant ils s’agit de réprimer ceux et celles qui sont considérées comme nuisibles, d’une façon ou d’une autre.

Mais aujourd’hui presque tous les espaces dépendent de cette logique marchande capitaliste qui fait qu’une personne, sans argent, sans autorisation, sans papiers, n’est plus rien qu’une errance, contrastant douloureusement avec l’apparente liberté de ceux qui disposent encore de leurs papiers, de leurs autorisations d’être ici ou là, et d’un revenu financier. Seule libération possible d’un monde ou le dehors c’est l’exclusion et l’élimination. A moins que l’on envisage la question sous l’angle du Politique, c’est là encore un processus d’ordre totalitaire, sur lequel il semble difficile d’avoir prise... Rien d’étonnant qu’à part les luttes contre les licenciements, ce qui se développe depuis quelques années, ce sont les luttes contre la précarité, celles des sans papiers, des sans abris et des chômeurs demandant du " fric pour vivre" et de la gratuité, bref des droits à l’existence.

Question politique de la valeur à conventionner, plus que véritable question économique, dans un monde où "1800 milliards de dollars circulent chaque jour sur le marché des changes. Seuls quelques pour-cent de ces transactions servent au fonctionnement de l’économie "réelle", c’est à dire à celle qui crée des biens et des services, des investissements et des emplois : le volume annuel des échanges mondiaux de biens et de services s’élève à 6000 milliards de dollars, soit moins de quatre jours de spéculation !"

La psychiatrie va-t-elle se soumettre à l’ordre d’un contrôle social normatif qui sur-détermine l’exclusion de ceux dont le processus "économique" n’a plus besoin ou bien va-t-elle se positionner pour le maintien et le développement de ses outils essentiels afin de répondre comme processus de soin à la souffrance psychique ?

Comme nous l’avions - nous aussi - craint, l’application de la RTT dans les hôpitaux ne fut pas opportune. Dans la mesure du manque de moyens en terme de personnels formés, l’application de cette RTT fragilise l’institution du service public déjà bien à mal. Peut-être, d’ailleurs, était-ce le but recherché ? Avec ces RTT qui ne peuvent être prises dans les temps, pour raison de service, et le rallongement de la durée de travail avant la retraite, si l’on fait les comptes d’une réelle diminution globale du temps de travail, trouvez l’erreur !

Toujours est-t-il que le travail à rattraper lors des jours de présence rend plus difficile le fait de trouver des temps de réflexion destinés à faire face à ces nouvelles situations tant administratives que cliniques et c’est en cela que réside aussi le risque de perdre tout contrôle de notre outil de soin et de n’avoir plus qu’à subir une forme nouvelle de la psychiatrie et de la santé qui s’oppose en tout point à la pratique du service public. Il y a de toute façon avec l’AGCS, Accord général du commerce et des Services, dans lequel nous ont engagés les politiciens élus, une mise en place de la destruction programmée du service public, dans la santé, comme dans l’Education nationale - entre autres - et, les difficultés rencontrées dans le travail n’en sont pas moins opportunes pour accélérer ce démantèlement, qui avec la régionalisation et la réforme de la sécurité sociale, arrive à grand pas. La soumission au marché de tous les actes soignants du service public, ne doit-elle pas nous faire refuser le PMSI, comme outil rendant possible à terme le paiement à l’acte dans le service "public" ?

A moins qu’un grand mouvement de refus radical de cette orientation se développe et sache peser de tout son poids. Mais... sur quelles bases et par quelles modalités ?

Force est de constater depuis de nombreuses années, que les centrales syndicales dites représentatives qu’elles soient générales ou corporatistes médicales (psychiatres hospitaliers ici) n’ont rien pu faire pour enrayer un processus qu’ils ont d’ailleurs cogérés dans une culture faussement "débonnaire" du paritarisme. La cogestion paritaire porte donc aussi une responsabilité dans la destruction du service public.. L’administration a su, mettre en rivalité, médecins et autres catégories du personnel, d’une part, en soutenant démagogiquement une lutte contre un pouvoir médical qui n’existait déjà plus au delà de sa prise de risque (responsabilité médicale), alors que se développait le véritable pouvoir tentaculaire irresponsable, technocratique et administratif, lui même mis sous tutelle avec le plan Juppé et l’ARH.. Les syndicats de psychiatres, au delà de leurs rivalités internes, reflets d’intérêts divergents, n’ont pas été en mesure de soutenir concrètement le refus de la destruction de l’outil de soin, comme par exemple la fin du diplôme infirmier psychiatrique. Protestations de principes et très peu d’engagement sur le terrain. A part quelques individualités. Les syndicats médicaux, et les autres, n’ont pas pu voir que derrière leur désir légitime d’en finir avec les conditions asilaires, la destruction du nombre de lits annonçait la fin du droit d’asile pour les patients les plus nécessiteux. Les uns comme les autres, syndicats généraux et médicaux, n’ont pu enrayer le développement de l’emploi précaire dans le service public, en luttant plus pour l’embauche et la titularisation. Ce qui aurait renforcé, par la reconnaissance de la valeur des statuts et des personnels sans statuts (qu’ils ont pourtant su faire travailler), la capacité collective à penser l’outil public de soin, à le défendre, tout en défendant les conditions de travail. Au delà des coups de pouces individuels, c’est une position politique qu’il aurait fallu soutenir.

La flexibilité, dans maints endroits s’est développée, avec des sortes d’agences d’interim intérieures au système, mais mettant en péril la continuité possible des soins qui est le minimum pour ceux qui en ont besoin d’une façon vitale. Le résultat en est aujourd’hui la fragilité extrême de l’outil de service public, l’épuisement des personnels. L’aspect minimaliste du syndicalisme aura tout de même été respecté pour la défense des plans de carrière des personnels déjà titulaires, mais avec trop peu de réflexion sur l’évolution de la clinique et de l’outil de soin, avec trop peu de réflexion critique sur l’évolution de la société, de la politique. Un syndicalisme, en somme verticaliste, hiérarchique et corporatiste, cogestionnaire et paritaire, développant une culture élective entre la "classe" des hiérarques d’Etat et celle des travailleurs, qui n’aura, sans rupture, pu bloquer le processus d’anéantissement du sujet, en cogérant la destruction du tissus social et l’anomie. Le temps perdu ne se rattrape pas et la reconstruction, suite à ce gaspillage historique, sera longue et difficile. Il va être difficile d’enrayer la machine qui mène à la fin du secteur, à la régionalisation et à la fin de l’indépendance professionnelle. Que faire contre cette médecine à plusieurs vitesses qui excluera des soins, les plus démunis, plus encore qu’elle ne le fait déjà ?

Il faudra que des instances se créent, à la base, à l’intérieur des équipes, comme à l’extérieur, hors de toute cogestion, de tout paritarisme. des instances inter-corporatives ou plutôt inter-professionnelles, pour qu’elles encouragent la réflexion critique, clinique, sur l’outil de soin, l’élaboration d’une politique de service public, tout en défendant les droits de ceux qui travaillent au maintien de ce service dans le respects des droits des patients, (qu’ils soient para-médicaux, sanitaires, filière hôtelière, médicaux, assistants sociaux, psychologues, personnel technique et administratif de base.)

Il n’est plus possible aujourd’hui de séparer les réflexions sur la clinique et les soins, et, la défense de l’outil de soin au travers, par exemple de l’exigence de la titularisation des précaires.

Il y a de la place aujourd’hui pour développer de telles instances syndicales nouvelles, à la base, lesquels au travers d’un inter-corporatisme (vis à vis des autres secteurs de l’activité humaine), pourront construire aussi avec les associations de patients, d’usagers de la psychiatrie, de proches, mais aussi de par un internationalisme agir avec nos homologues étrangers.


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30 octobre 2006 1 30 /10 /octobre /2006 16:30
Lors de l'expulsion, un caméraman de Tv Bruits agressé par la police. la vidéo

La vidéo de dix minutes, tournée par TV Bruits, porte à la fois sur l'agression, sur l'expulsion, les manifs et la réoccupation qui ont suivi.

La vidéo est librement disponible sur ici, sur Zalea TV.

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