Celui de la reprise individuelle,
"Le 27 octobre dès 8h30, à Vienne (Isère), Jean-Émile Sanchez sera jugé, pour avoir mené une action de défense du droit au revenu des paysans. Le 18 octobre 2004 dans le cadre d’une campagne d’actions nationales, pour réagir à l’application de la réforme de la PAC de 2003, il avait avec 150 autres militants prélevé symboliquement des yaourts à l’usine Danone de Saint-Just-Chaleyssin. Tous entendaient dénoncer le choix politique de baisse du prix du lait à la production, en récupérant le fruit de leur travail qui ne leur avait pas été payé. Ces produits laitiers avaient ensuite été redistribués dans des quartiers défavorisés de Vénissieux : acte concret de solidarité entre le mouvement paysan et des habitants des quartiers populaires.
La répression des mouvements sociaux est un élément de la régression sociale
Pour les gouvernements successifs, les multinationales et le patronat, revendiquer pour faire respecter nos droits fondamentaux : économiques, sociaux, civiques, environnementaux, culturels est devenu une « activité dangereuse ». Ils n’hésitent plus à saisir les tribunaux, traîner devant la justice dès que collectivement des militant-e-s d’associations et de syndicats osent agir contre la remise en cause permanente de leurs droits et les lois liberticides. Contre cette situation :
Manifestons ensemble le 27 octobre à Vienne
pour le droit à un revenu pour toutes et tous, contre la précarité
et pour une autre répartition des richesses
Le Réseau de Convergences des Mouvements Sociaux (http://rcms.samizdat.net/) qui rassemble de nombreux associations, mouvements, syndicats et collectifs appelle à faire de cette journée un moment d’expression et d’action de solidarités communes dans la continuité de l’action de la Confédération Paysanne.
Programme de la journée
Note prise tout au long de la journée ( quelques verres de bierres et de vin après):
Nous au Labo on était à vienne, on a marre de l'isolement dans notre tour d'ivoire, à se dire qu'on est les seuls à avoir raison.
A notre arrivé peu de monde, puis la foule grossit, au repas, une file de dizaines de personnes qui se précipitent pour partager les tables. De nombreuses personnes venus de Paris, Sud très présent avec leurs drapeaux, confédération payasanne aussi très mobilisé, bonne organisation.
Manif à 15h, le cortège s'ébranle avec deux vaches en tête, un millier de manifestant quelques slogans, Barrucada et autres.
Sur une place meeting, discours militant assez revendicatif, dénonciation de la présence policière, de l'attaque globale aussi bien économique, que policière. L'accord idéologique de la justice et de la bourgeoisie est dénoncé. Que de portes ouvertes...On est au bar et on vibre à leur parole et au capacité de tribun de certains. Redépart en manif. Le micro est occupé par un meneur qui nous fait chanter et queulé des appels à l'insurrection. Un petit groupe de clowns (déguisement) lancent deux oeufs sur une banque, le sevice d'ordre de la conf intervient et dans un geste héroique tente de démaquiller l'un d'entre eux. Ils n'ont pas compris que les déguiséEs luttaient contre les multinationales qui, à Rungis font chuter artificiellement le cours des oeufs. Pas fort pour la conf.
Puis la manif se dirige vers la sous préfecture, avec quelques dizaines de gardes mobiles pour le décor et pour rendre la manif plus crédible. Je le pense car aucune personne ne crie sa solidarité avec les populations meurtries et humilliées, contre la présence policière dans les banlieux. Moi naif je n'avais pas vu que la BAC est omni présente dans le cortège avec ses appareils photos et cameras et lorsque je m'en étonne auprès de la conf on m'apprend qu'ils sont là depuis le matin et qu'ils ont mangé à table avec plusieurs des manifestants. He oui le mouvement fait le grand écart entre son discours et sa pratique. Mais enfin ils sont là, les manifestants qui ont crié leur radicalité toute la journée, avec des propos interressant (Anick la responsable de Sud appellant à manifester, tous dans la rue, le 18 novembre contre la loi sur la ""prévention"")
A la fin la BAC, avec Talki walki, matraques apparentes et caméras a envahi à une vintaine le lieu de convergence, cherchant visiblement les encapuchonéEs qui avaient osé lancé des oeufs, sans aucune réaction de la foule habituée que nous sommes devenuEs à la présence de la flicaille en bourgeois dans nos lieux de rassemblements. Alors que je faisais part de mon désarroi à une veille connaissance de la conf sur cette présence, il me fut conseillé "d'aller m'engager dans la légion".
Vive la convergence des Ruts
Note
Un individu louche a été vu servant à manger puis arpentant la manif, son téléphone collé à l'oreille, courbé sous le poids de ses saloperies ( Gérard leras, président des verts Rhones Alpes, fier à bras de la lutte pro TGV Lyon Turin)