Un rêve d’une vie libre
Le rêve d’une vie libre, autogérée : jamais je ne renoncerai à cela, et jamais je ne renoncerai à lutter. Se résigner, c’est un suicide au quotidien. Je veux vivre ici et maintenant ; comme l’écrit un anonyme sur les murs «nous sommes trop jeunes pour attendre et attendre quoi ?».
Les obstacles ne se renversent pas tous seuls, on a besoin de les détruire, en ouvrant les yeux et en respirant l’air frais... En respirant à pleins poumons le vent subversif, celui qui n’a jamais empêché de crier vers le ciel silencieux ses raisons profondes d’être son amant passionné de liberté. Un amant, avec les mêmes ardeurs qu’au premier jour, exprime la passion avec sa plus grande force, comme la dynamite, grande comme les abysses de la mer.
Acceptez-nous comme nous sommes ! Cette force, cette richesse de sentiments que nous portons en nous, ce juste et noble idéal dans lequel nous puisons la révolte, la violence libératrice qui nous rançonne et nous émancipe socialement, seulement ainsi se détruira la pyramide anti-sociale qui nous opprime. Et nous saurons jouir et apprécier l’authentique paix, l’harmonie qui aujourd’hui ne trouve pas d’espace dans ce territoire de mort où tout ce qui vit est écrasé par des lâches armés, en fonction dans l’Etat capitaliste.
A quoi servent les meilleures paroles... la dialectique avec les ennemis de la vie et de la liberté, la propagande des idées, si elles ne se transforment pas en analyses et action directe ? Cette douleur et cette souffrance que nous entendons, nous ne devons pas les anesthésier, ni les masquer, ni les encadrer historiquement, qu’elles servent d’aliments à nos passions ! Qu’adviennent la liberté et le bonheur. C’est vraiment la force de l’action. Et que ce ne soit pas sous le mode du ressentiment ni du consensus social, mais que ce soit le plus possible le désir du coeur.
Dans les yeux la liberté, dans le coeur, l’anarchie ! Aujourd’hui comme hier, nous continuons de les menacer et de les viser avec les armes, les terroristes ! Amour révolté et anarchie pour tous les compagnons morts !
A Luigi, Soledad, Eduardo et tant d’autres
Nous sommes anarchistes et nous sommes complices de toutes ces personnes qui, de leur révolte, révolte individuelle et permanente, attaquent sans médiation et sans limite toutes les formes d’oppressions, autorité et commandement, en utilisant à chaque instant les moyens que nous jugerons les plus opportuns. Nous considérons, comme responsables de cette criminalisation des anarchistes, tous ceux qui utilisent leur propre pouvoir pour nous opprimer, de la police aux journaux en passant par les banques, l’Etat et ses complices. Nous espérons que la solidarité et le soutien mutuel entre les anarchistes ne sont pas de façade. Nous propagerons l’attaque diffuse contre toutes les formes de pouvoir.