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La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." Albert Libertad

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le blog du laboratoire anarchiste

File:Wooden Shoe.svg
22 mars 2007 4 22 /03 /mars /2007 21:21








essage à faire tourner autour de vous !

bonjour,
Je viens vous informer que je suis convoqué au tribunal correctionnel de Lyon avec deux autres personnes pour des actions de barbouillage de publicité réalisées avec le Collectif des Déboulonneurs.
(Les dates de ce procès ne sont pas encore déterminées, j'en saurai plus la semaine prochaine).
Ce mouvement agit par des actions de désobéissance civile non-violente afin de faire naître le débat public sur la place de la publicité dans l'espace public et de faire évoluer la législation pour une limitation de la taille et du nombre de panneaux publicitaires.
Je vous informe dans la lettre ci-jointe de ma situation.
Vous êtes également cordialement invité-e-s à nous soutenir par divers moyens.
Si notamment parmi vous il y a des personnes assumant des responsabilités particulières ou qui sont élu-e-s, ils sont cordialement invités à envoyer un message de soutien en mentionnnant s'ils le souhaitent ces fonctions ou responsabilités !
Je vous tiendrai également au courant des avancées de ce procès.
C'est dans la joie et la confiance que j'aborde ce procès totalement assumé !
bien cordialement,

Guillaume Gamblin
48 quai Pierre Scize, 69009 LYON,

04 78 28 31 01
ire accessoire de vente, ne devrait pas nuire davantage que les horaires de chemin de fer ou les panneaux de signalisation. Seulement je ne sache pas que les horaires de chemin de fer ou les panneaux de signalisation enva
"[La publicité], vulgahissent notre vie, pénètrent nos demeures, recouvrent nos vêtements, déforment jusqu'à la langue française...".

"on ne demanderait pas à un pompier de se justifier".

Yvan Gradis, jugé en correctionnelle le 12 janvier 2007 pour barbouillage de publicité avec le Collectif des Déboulonneurs et condamné à 1 euro d'amende.



Ci-dessous, la lettre de présentation que je vous recommande de lire en pièce-jointe, car ci-dessous elle n'est pas mise en forme :


En procès pour barbouillage de publicité
Qui dégrade qui ?
Par Guillaume Gamblin

Bonjour,
Permettez-moi tout d’abord de me présenter.
Je m’appelle Guillaume, j’ai 26 ans, je vis à Lyon.
Je suis engagé depuis plusieurs années dans des mouvements agissant en faveur de la non-violence, dans le but d’expérimenter des alternatives aux moyens de la violence pour construire un monde et des relations plus justes. Cette non-violence s’articule pour moi autour de la valeur du respect absolu de la dignité de chaque être humain. C’est ainsi que je suis parti durant six mois pour une mission d’accompagnement non-armé de communautés villageoises victimes du conflit armé et de défenseurs des droits humains menacés au Guatemala.
 Cet engagement va de pair pour moi avec le souci de laisser aux générations qui vont nous suivre une planète vivable et de refuser de détruire le vivant et la biodiversité. C’est ainsi que j’ai participé sur Lyon à la création d’une coopérative mettant en lien des paysans respectueux de la nature et plusieurs centaines de foyers qui s’engagent ensemble dans des liens commerciaux directs plus justes et écologiques.
Je travaille actuellement comme secrétaire dans une association qui a pour but de faire connaître les initiatives constructives et les combats autour de l’écologie, des alternatives et de la non-violence.

Le 26 Mai 2006, à 11h du matin environ, avec quelques personnes, j’ai participé à une action de barbouillage illégal de deux panneaux publicitaires de 12m² chacun, sur l’avenue Berthelot à Lyon. Deux slogans ont été inscrits sur ces panneaux : « publicité = matraquage », et « Vous êtes la cible ».
Cette action a été conduite dans le cadre de la grande campagne nationale lancée par le Collectif des Déboulonneurs, qui comporte des groupes actifs dans de nombreuses villes de France (Paris, Rouen, Lille, La Rochelle, Montpellier, Nîmes, Lyon, etc…). Cette campagne a pour but d’obtenir une réglementation de l’affichage publicitaire en limitant le nombre et la taille des panneaux installés dans l’espace public. L’objectif  phare de cette campagne politique est la limitation de la taille de l’affichage publicitaire à un format de 50x70 cm, taille légale et acceptée de l’affichage associatif actuellement, pour restituer la publicité à sa fonction d’information, par opposition au matraquage et à la manipulation mentale actuels.
Aujourd’hui environ un tiers des panneaux publicitaires en France sont illégaux. Malgré de nombreux procès et tentatives de sensibilisation, la délinquance publicitaire des intérêts privés n’a cessé de se développer. C’est pourquoi un certain nombre de personnes indignées par cette privatisation incontrôlée de l’espace public aux effets désastreux, ont décidé d’initier des actions plus directes afin de faire émerger un vrai débat public à ce sujet.

Avec le Collectif des Déboulonneurs, j’ai fait le choix de la désobéissance civile non-violente à travers des actions de barbouillage de panneaux publicitaires, accomplies publiquement, en plein jour, à visage découvert, et en assumant pleinement les conséquences juridiques de mes actes.
En accomplissant de tels actes je savais que j’encourais le risque d’être poursuivi, et je l���ai assumé. En participant au dépôt de quelques grammes de peinture sur la surface plastique d’un panneau publicitaire appartenant à un grand annonceur, j’ai conscience d’avoir violé la loi protégeant la propriété privée. Je suis donc convoqué avec deux autres personnes devant la cour correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Lyon, pour avoir « tracé des inscriptions sans autorisation préalable sur des mobiliers urbains, causant ainsi un dommage léger à la société J. C. Decaux SA ��. Dommage « léger » mais sans doute plus grave pour la justice que les dommages sociaux, environnementaux, sanitaires, humains, éducatifs occasionnés par la prolifération publicitaire : mal-être, sexisme, frustration, convoitise, surendettement, délinquance, pollutions, mauvaise alimentation, obésité, anorexie, alcoolisme, etc. En effet c’est moi
 qui me retrouve inculpé et non pas les publicitaires en question, qui implantent par ailleurs des milliers de panneaux illégaux en toute impunité.
J’ai transgressé la loi non par mépris du droit, mais au contraire par attachement au principe d’un droit juste qui protège les citoyens adultes et enfants dans leur intégrité physique, psychique, mentale et spirituelle. L’action de désob��issance civile que j’ai accomplie est en r��alité un hommage appuyé et responsable que je rends au principe d’une loi juste pour tou-te-s. Si je n’avais pas respecté celui-ci j’aurais agi de nuit, en me cachant et en tâchant de me soustraire aux poursuites judiciaires possibles.
Le but de cette action est donc de faire avancer le droit vers l’intérêt collectif, actuellement méprisé.

C’est une indignation profonde devant ce non-respect de l’être humain véhiculé par le monde publicitaire, qui m’a fait agir. Un sentiment de profanation de la dignité de la personne humaine. La prolifération monstrueuse de la publicité construit un monde dans lequel toute relation humaine devient faussée, toute valeur renversée, tout désir galvaudé, kidnappé pour être marchandis��. A travers ce formatage mental, qui dégrade au passage l’image de la femme et de l’homme dans leur dignité réciproque, c’est la possibilité même  d’entretenir des relations encore humaines et dignes qui disparaît. C’est une existence volée que l’on nous prend pour nous la revendre ensuite par petits tronçons.
Il est humain de refuser l’inhumanité et la barbarie, et c’est bien une barbarie souriante et un affaissement de la dignit�� humaine que la publicité nous impose sans que nous ayons la possibilité de nous défendre.
Les conséquences sur les enfants, qui sont perméables au monde qui les entoure pour construire leur système de valeurs et de représentations, sont particulièrement alarmantes. C’est un monde moins humain qui s’avance derrière le sourire caressant de l’affiche qui les dévore.
Les messages de la publicité entrent dans nos cerveaux par effraction, sans crier gare, et ils forment et informent nos structures mentales et psychiques d’une manière beaucoup plus puissante que tout autre source d’apprentissage, éducation comprise. Laisserons-nous nos enfants ingurgiter les valeurs rabaissantes et déshumanisantes de la pub sans même lever le petit doigt ?

Concrètement,
Deux déboulonneur/euse lyonnais seront jugés au tribunal de police de Lyon le 02 Mai 07 à 9h du matin.
Quant à moi, je serai jugé à une date encore ind��terminée mais sans doute prochaine avec deux autres déboulonneurs/euses en cour correctionnelle, après avoir refusé de payer des dommages et intérêts à la société J. C. Decaux en Maison de Justice en décembre dernier. Vous trouverez ci-dessous la copie de la lettre que nous avions alors adressé au substitut du Procureur pour expliquer notre acte.

Ces deux procès sont l’occasion de créer un vrai débat et une mobilisation accrue sur Lyon autour de la place de la publicité dans l’espace public et dans nos vies, et de remporter une victoire concrète concernant les objectifs de réduction du nombre et de la taille des panneaux publicitaires sur notre territoire communal. Nous souhaitons créer ensemble une mobilisation politique apte �� atteindre autant que possible ces objectifs.

Le MAN, Mouvement pour une Alternative Non-violente, organise le lundi 2 avril à 19h dans ses locaux une soirée-repas pour échanger autour de ce procès et réfléchir aux soutiens à apporter aux inculpé-e-s dont je suis.
Vous y êtes cordialement invité-e-s : CDRPC, 187 montée de Choulans, 5° arrdt, funiculaire St Just.

Le Collectif des Déboulonneurs de Lyon vous invite à une soirée de soutien où sera projetée une comédie tchèque sur le thème de l’hyper-consommation, le mardi 10 avril 2007 au cinéma le Cœmedia, avenue Berthelot. Pour plus d’infos, écrire à : deboulonneurslyon@no-log.org ou si nécessité appeler Guillaume au 04 78 28 31 01.

Dors et déjà il est possible d’apporter un soutien aux inculpé-e-s :
    -financièrement, en faisant un chèque à l’ordre de « Collectif des Déboulonneurs », en mentionnant bien au dos « Lyon », à l’adresse suivante : Collectif des Déboulonneurs, 24 rue Louis Blanc 75010 Paris.  Toute contribution est la bienvenue, et même des chèques de 5 euros peuvent nous être très utiles pour nous aider à couvrir les frais de défense. Nous avons fait le choix d’être défendus par maître François Roux, défenseur « historique » de nombreuses causes de la désobéissance civile (objecteurs, faucheurs…) depuis plusieurs décennies.
    -moralement en nous signifiant votre soutien par mail à : deboulonneurslyon@no-log.org .
    -politiquement en partageant les contacts privilégiés que vous pouvez avoir avec des élus ou des personnalités locales qui seraient susceptibles d’appuyer la démarche des prévenus par une déclaration écrite ou orale.
    -médiatiquement en partageant de même vos contacts journalistiques privilégiés.
    -logistiquement en nous faisant connaître vos disponibilités pour participer à l’organisation des évènements que les Déboulonneurs comptent organiser autour des procès pour se faire connaître et récolter des fonds : projection de films, conférence-débat, soirée de soutien festive, conférence de presse, etc.
    -et par tous autres moyens non-détaillés ici : donner des idées d’actions symboliques autour du procès, faire des photocopies, etc…

Enfin cette lettre est à faire circuler dans vos réseaux sans mod��ration !

Je vous remercie de l’attention que vous aurez bien voulu apporter à cette lettre, et me tiens à votre disposition dans la mesure du possible pour échanger avec vous.

                                Guillaume Gamblin


Lettre envoyée au substitut du procureur de la République en décembre 2006 :


Madame, Monsieur le substitut du procureur de la République,

Nous ne nous rendrons pas à la convocation en Maison de Justice du 8° arrondissement de Lyon prévue pour la date du 21décembre à 16h30 pour dégradation de bien privé.
En effet nous refusons la perspective de devoir payer des dommages et intérêts à l’entreprise JC Decaux à la suite de l’action de barbouillage de deux panneaux de publicité déroulants de 4x3 mètres en Mai 2006.
Nous estimons que cette action est légitime. Le but de ces actions de barbouillage illégales menées partout en France par les Collectifs de Déboulonneurs est à la fois de faire évoluer la législation sur l’affichage public pour un plus grand respect des personnes par une réduction de la taille et du nombre de panneaux affichés, mais surtout de créer un espace public de débat sur la place de la publicité dans la vie sociale.
Le système publicitaire est organisé autour du seul intér��t  des multinationales, il est un pilier de leur recherche du profit maximal. L’espace public en vient ainsi à être privatisé pour leur intérêt propre, nous soumettant constamment à un formatage de nos désirs et de nos imaginaires.
De plus vous connaissez comme nous les graves conséquences de cet environnement publicitaire sur le lien social (mal-être, sexisme, frustration, convoitise, surendettement, délinquance,…), l’environnement (pollutions,…) et la santé (mauvaise alimentation, obésité, anorexie, ���).

Au final, nous estimons que si dédommagement il doit y avoir, c’est à nous de le réclamer à la société J.C. Decaux, qui déverse chaque jour quantité de pollution visuelle et mentale dans nos esprits.
Nous espérons que cette lettre vous permettra d’apprécier la situation et de prendre une décision définitive en ce qui concerne d’éventuelles poursuites à notre encontre.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos plus respectueuses salutations.

                        Guillaume Gamblin,
                        Marion Gillier-Rebaud
                      




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