4 mai 2013
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SAMEDI 11 MAI 2013 à GRASSE
> MOBILISATION EN MÉMOIRE D’ABDELHAKIM AJIMI MORT LE 9 MAI 2008
LORS D'UNE INTERPELLATION POLICIÈRE
*
*17h * *RASSEMBLEMENT* en haut du boulevard Victor Hugo (lieu de
l’interpellation mortelle)
*19h* *REPAS* au 11 rue Gazan (Bourse du Travail CGT) - prix de soutien
*21h* *PROJECTION DE SOUVENIR DE GRASSE* (première à Grasse) en
présence du réalisateur Jean-Jacques BÉRYL et de Mogniss H. ABDALLAH
(agence IM'média).
Documentaire tourné à Grasse en 1973 par Yann Le Masson, Antoine
Bonfanti et Jean-Jacques Béryl, suite à une manifestation de
sans-papiers réclamant « liberté, égalité, papiers » qui provoque une
chasse à l'homme raciste dans les rues de Grasse.
LA FAMILLE AJIMI ET LE COMITÉ VÉRITÉ ET JUSTICE POUR ABDELHAKIM AJIMI
RÉCLAMENT
*- LA RÉVOCATION IMMÉDIATE* des 3 policiers reconnus coupables de la
mort d’Abdelhakim Ajimi.
Cette sanction administrative est en effet indispensable, parallèlement
à la procédure judiciaire. Dans d’autres « affaires » similaires, des
policiers coupables de violences ont par le passé et encore récemment
été révoqués pour leurs agissements.
*- L'INTERDICTION DE LA CLÉ D'ÉTRANGLEMENT* comme pratique
d’interpellation policière.
En 2002, le comité européen pour la prévention de la torture a demandé à
l'État français que son utilisation soit évitée. Cette demande n'ayant
pas été suivie d'effets, la Cour Européenne des Droits de l’Homme a
condamné l'État français en octobre 2007.
*MERCREDI 22 MAI**2013**à 8h30 au tribunal de Grasse*
*> SUITE DE LA MOBILISATION*
Walid et Dorsaf, deux membres du comité, sont convoqués pour
« outrage », pour des paroles qu’ils auraient adressées à des policiers
lors du procès en février 2012. Soyons nombreux pour les soutenir !
En pièces jointes, l'affiche et le tract d'annonce pour la mobilisation
du 11 mai, ainsi qu'un texte du comité par rapport à la demande de la
famille de la révocation des policiers reconnus coupables de la mort de
leur fils.
Le lien pour télécharger l'affiche pour impression : http://we.tl/aOYyx8DM1A
Ci-dessous, un texte de Mogniss H. Abdallah par rapport au film Souvenir
de Grasse qui sera projeté lors de la commémoration du 11 mai :
*Souvenir de Grasse, un certain 12 juin 1973 - une autre "ratonnade"
oubliée*
Pentecôte 1973 à Grasse, capitale des fleurs et du parfum dans les
Alpes-maritimes. Lundi 11 juin, des travailleurs immigrés tunisiens
tiennent meeting en plein air dans la vieille ville, et décident en
assemblée générale d'une grève illimitée reconductible toutes les 24 h.
Ils travaillent dans le bâtiment, parfois dans l'horticulture ou des
exploitations agricoles, sont pour la plupart sans-papiers, et vivent
dans des logements délabrés voire dans des bidonvilles (la Plaine du
Var, la Bocca à Cannes...). Ils co-existent avec les pieds-noirs
contrôlant le petit commerce du vieux Grasse, mais qui ne veulent pas se
mélanger. Un « Sudisme » à la française. Ne supportant plus la «
surexploitation » - c'est leur expression –, ni un racisme latent à
peine contenu, ils ont décidé de le faire savoir sur la place publique.
Comme ailleurs en France, où des grèves de la faim, des occupations d'usine
ou des manifestations se multiplient pour réclamer des papiers et la «
carte de travail », des augmentations de salaire, un logement décent, le
droit à la santé, à la liberté d'expression et d'association.
Aujourd'hui, que reste-t-il de cette histoire? Le film «*Souvenir de
Grasse* » (26mn - 1973) de Jean-Jacques Béryl, Yann Le Masson et
Antoine Bonfanti n'a semble-t-il jamais été diffusé sur place. Cette
lacune sera comblée samedi 11 mai 2013, à l'occasion de la 5ème
commémoration d'AbdelHakim Ajimi, mort entre les mains de la police le 9
mai 2008 à Grasse. Un moment sans doute aussi pour rediscuter d'où on en
est du racisme individuel ou systémique dans cette « douce France ». Une
« vieille France », qui de génération en génération maintient à distance
les immigrés et leurs enfants, 40 ans après ces affrontements raciaux
entre « Européens » et « suppôts mahométans », pour reprendre la
terminologie fleurie des amis du maire d'antan. Et quelques semaines
après la condamnation par la justice de trois policiers, encore en fonction.
Une hagra qui s'ajoute à la hagra, et qui pose la question de la volonté ou
de l'absence de volonté politique de la révocation...
Pour la suite de l'article de Mogniss H. Abdallah :
http://www.med-in-marseille.info/spip.php?article2091