Soutien aux prisonniers d'Action directe - JL Chalenset
En 2002, Jann-Marc Rouillan publiait un roman noir, Paul des Épinettes ou la Myxomatose panoptique, chez L’Insomniaque. En janvier, les éditions Agone vont rallonger le titre d’un « et moi ». La dure réalité médico-carcérale est venue bousculer la fiction. Rouillan parle à présent de sa propre lutte contre son « ami » Chester-Erdheim. Il revient aussi sur sa réincarcération « pour une poignée de mots ».
« En un certain sens, par la révocation de sa semi-liberté et son renvoi en prison début octobre 2008, l’administration pénitentiaire et le juge d’application des peines ont offert à Jann-Marc Rouillan les conditions nécessaires à la poursuite de son œuvre. » Avec une sombre ironie, les éditions Agone présentent ainsi le dernier livre de l’auteur de Je hais les matins, de La Part des loups, de Lettre à Jules, des Chroniques carcérales, des De Mémoire…
Pour ce onzième ouvrage, Jann-Marc Rouillan a noirci à la main quarante et une feuilles de cahier d’écolier à spirale entre fin août et début novembre 2009. Un fac-similé de la première page est reproduit dans ce très attendu Paul des Épinettes et moi. Privé arbitrairement de son ordinateur, l’auteur ne s’est pas mis au chômage technique. Loin de là. Il nous livre les moments chauds qui le conduisirent, le 6 mars 2009, à l’unité hospitalière sécurisée (UHSI) de l’hôpital nord de Marseille et l’agitation qui l’emporta, à la surprise générale, au centre de détention de Muret, près de Toulouse, le 27 octobre dernier. Jusqu’à la dernière seconde, habillé d’un blouson chaud, Rouillan pensait partir pour Fresnes d’où il pourrait aller se faire soigner à l’hôpital parisien de la Pitié Salpétrière. « Inutile de chercher une logique. »
Le collectif contre les lois et les pratiques antiterroristes préparent à Lyon une grande réunion pour les prochains mois. Pour les joindre: ( Librairie la Gryffe 5 rue Sébastien Gryffe Lyon 6907)