on fait suivre le texte trouvé sur non fides avec un petit commentaire prisdans le livre " Angry brigade "ce livre édité en italie dans les années 1995.
extrait choisi :"Entendons nous bien . Je ne suis pas en train de dire que celui qui n'approuve pas l'usage de la violence dans les temps et les manières qui selon lui sont erronés doit s'abstenir de manifester publiquement de manifester publiquement son opinion . Mais une chose est d'exprimer les raisons de son désaccord de façon raisonnée et même polémique , une autre de se dissocier publiquement à travers des communiqués écrits avec l'air de celui qui semble avoir pris rendez -vous avec la révolution, desquels transparait la présomption de savoir quand il est juste de recourir à la violence"
Alfredo et Nicola sont toujours incarcérés à la prison turinoise des Vallette. Le 18 septembre, le GIP [juge équivalent du JLD en france], a confirmé l’incarcération du premier et repoussé celle du second, c’est dire à quel point ce dossier est de bric et de broc, comme d’habitude, c’est-à-dire monté à l’envers en partant des suspects pour les encastrer avec des faits. Le parquet a alors immédiatement émis un nouvel ordre de détention provisoire contre Nicola, pour "risque de fuite", qui a été accepté par le juge. Les journaux parlent d’un transfert à la prison d’Alessandria, avec les autres anarchistes, mais on ne sait pas quand, vu qu’Alfredo était convoqué à l’audience de l’opération Shadow à Pérouse, renvoyée finalement du 25 septembre au 30 octobre.
En attendant, est arrivé un autre petit fait malheureusement significatif. Malgré que le procureur-chef de Turin lui-même, Gian Carlo Caselli, ait explicitement précisé que les deux inculpés n’avaient aucun rapport avec le mouvement NoTav, un journaliste connu pour son acharnement contre les protestataires du Val Susa a sauté sur l’occasion pour publier un article où il évoque des liens fantomatiques entre les "très rares" qui tirent dans les jambes d’un manager d’Etat et les "très nombreux" qui lancent des pierres contre un chantier de l’Etat. Il n’en a pas fallu plus pour qu’un site, lié à l’autonomie turinoise et qui sert de référence "au mouvement" de cette lutte transversale, fasse sonner les cors de chasse. De quelle manière ? En rappelant au journaliste que dans cette histoire même les infos directes du parquet, qu’il recopie d’habitude très professionnellement avec un zèle servile, démentent ses mensonges ? Non, malheureusement, non. Le site Notav.info est allé beaucoup plus loin dans un article du 14 septembre titré "Tra sciacalli, provocatori e egoismi" [entre chacals, provocateurs et égoïsmes", NdT], en arrivant même à proclamer : "ce qui est certain, c’est que les mouvements de lutte n’ont rien à voir avec les gestes individuels, produits par la culture démente, nihiliste et égoïste de ceux qui pensent avoir toujours à enseigner quelque chose à toutes et tous et mènent des actions sans se préoccuper des effets qu’elles pourraient avoir sur les luttes et le besoin d’opposition qui commence à couver à travers tout le pays".
Ainsi, après s’être dissociés des sabotages survenus en Val Susa contre la grande vitesse, après s’être dissociés des sabotages survenus en Italie contre la grande vitesse, après s’être dissociés des sabotages survenus en Europe contre la grande vitesse, les administrateurs du site NoTav.info s’associent à présent à la meute réactionnaire qui se déchaîne dans la chasse à l’anarchiste. Tout cela, pour en finir avec les démons de la révolte individuelle, c’est-à-dire cette révolte qui ne demande la permission à aucun comité, à aucune assemblée, avant de faire ce qu’elle estime juste de faire. Comme l’ont fait en leur temps ces saboteurs anonymes vers la moitié des années 90, en attaquant les chantiers du Tav en Val Susa, sans savoir si leur action donnerait naissance à un mouvement de masse, mais en se fiant uniquement à leur rage. Le coeur rempli de rêves, pas de besoins ; d’espoirs, pas de garanties. C’est aussi grâce à ces gestes individuels -"démentiels, nihilistes et égoïstes- qu’on respire aujourd’hui en Val Susa un autre air que celui de la résignation silencieuse.
Pour écrire aux compagnons :
NICOLA GAI ALFREDO COSPITO
C.C.VIA PIANEZZA 300
10151 TORINO
Infos d’informa-azione (Mar, 18/09/2012 - 21:24) et finimondo, 18/9/12 Repris de Brèves du désordre .