On a vu les images à la télé des hotels vides et les campings se vidant des touristes . Est ce que les Romanais sont privés de
Neuronne?
Deux nouveaux forages privés bollénois viennent d'être classés à risques suite aux dernières analyses effectuées dans le cadre du plan
de surveillance mis en place par l'ASN depuis l'incident du 7 juillet à la Socatri.
Vendredi soir, les Bollénois Roger Eymard et Gilles Millon qui résident route de Lapalud ont en effet reçu la visite des gendarmes leur portant un courrier de la préfecture.
À l'instar de leur voisin Pascal Reynaud (notre édition du 5 août) qui avait reçu la même lettre quelques jours auparavant, ils sont vivement incités « à ne pas utiliser l'eau de leur forage pour
les usages alimentaires (boisson, préparation culinaire, brossage des dents). » Même raison : les teneurs en uranium de leur eau dépassent « depuis plus d'une semaine la valeur guide recommandée
par l'Organisation mondiale de la santé de 15 microgrammes par litre ». Elles oscilleraient entre 15 et 16 microgrammes d'uranium par litre d'eau.
Comme le rappelait Marc Champion de l'ASN de Lyon, interrogé sur le cas du forage de Pascal Reynaud : « à ces seuils là, l'eau est tout à fait potable et sans danger pour la sant黹 : il s'agit
d'une simple « mesure
de précaution prise par les pouvoirs publics » qui répond au plan de surveillance mis en place
par l'Autorité de sûreté nucléaire, mais qui ne remet pas en cause l'arrêté du 22 juillet portant levée des interdictions sur la consommation d'eau.
"Dommage seulement qu'il ait fallu attendre un mois"
Il reste que pour Roger Eymard et Gilles Millon, l'approvisionnement par citerne en eau de la ville continue. Une situation difficile à vivre au quotidien qui a fait réagir Areva. «Voyant qu'on en était réduit à vivre dans des conditions plutôt rudimentaires, Areva nous a fait installer hier des surpresseurs afin que nous puissions avoir l'eau dans la maison. Ça nous change la vie. Depuis un mois, on était obligés de se laver dans la douche de notre camping-car approvisionné avec l'eau de la citerne de la ville», raconte Roger Eymard. Et d'ajouter : «On ne peut pas dire qu'Areva ne prend pas ses responsabilités. Dommage seulement qu'il ait fallu attendre un mois !»
¹pour la Criirad, «la norme admise de 15 microgrammes par litre par l'OMS signifie qu'au-dessus le risque existe».