Kalimero.sous: lenucléaire@gmail.com nous a envoyé un message: .
"Des saboteurs méritent d'être soutenue, ils ne sont pas des terroristes mais des personnes qui pratiquent l'action directe. L'appelation "anarco autonome"
doit être laissé à la communication policière. Solidarité anarchiste.
extrait du journal le monde
Le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, a annoncé, vendredi 14 novembre, l'ouverture d'une information judiciaire sur les récents sabotages à la SNCF et le défèrement samedi au parquet des neuf personnes placées en garde à vue. Un "noyau dur" de cinq personnes, dont le dirigeant présumé du groupe, sera mis en examen pour "association de malfaiteurs à vocation terroriste", et les quatre autres pour des "dégradations sur les lignes ferroviaires", a souligné M. Marin.
"Des éléments nouveaux ont été réunis", a déclaré une source proche du dossier à l'agence Reuters. Les cinq femmes et quatre hommes, âgés de 22 à 34 ans sont soupçonnés d'avoir agi dans un but politique, l'idée étant de créer un désordre dans le pays pour favoriser l'émergence des mouvements sociaux. Une femme, mère d'un des suspects, a été libérée sans charges jeudi.
L'enquête porte sur quatre actes de malveillance constatés le 8 novembre sur des caténaires dans l'Oise, en Seine-et-Marne et dans l'Yonne et un autre commis le 26
octobre en Moselle. A chaque fois, un fer à béton tordu et muni d'un système de verrouillage avait été placé sur une caténaire (câble), entraînant la rupture de celle-ci au premier passage de
trains. Ces actions avaient causé d'importants retards de cent soixante TGV.
"La domination dans ses formes les plus avancées a incorporé à son discours la critique de la société de consommation, du spectacle et de leur misère. La "culture Canal+" et "l'esprit Inrockuptibles" en donnent, pour la France, des exemples passagers mais significatifs.
C'est plus généralement le language scintillant et sophistiqué du cynique moderne, qui a définitivement identifié tout usage de la liberté à la liberté abstraite de tout accepter, mais à sa manière."
En s'exprimant sur les ruines des théories révolutionnaires, ils s'inscrivent dans un sillage qui est loin d'être décérébré, note Jacques Guigou:
"Tiqqun arrive après la fin du cycle des révolutions prolétariennes. Ils ont lu le situationnisme, notamment en Italie où le mouvement autonome a duré plus de dix ans dans les années 60-70. Ils connaissent aussi Negri et son concept d'empire, mais encore Deleuze et Guattari et leur "individu-réseau". Inspirés par Castoriadis, ils critiquent même l'aliénation au sein des groupes révolutionnaires, comme la CNT, les syndicats."Ils esquissent quelque chose: ils créent bien un "Parti imaginaire" mais c'est justement un antiparti; ils rejettent l'être vivant mais il veulent quand même faire avec lui pour agir: ils lui parlent, ils lui font des serments, c'est leur côté mystique et messianique."
Au final c'est un autre individu qu'ils exhaltent, plus anonyme, plus invisible aussi:
"On a vu se répandre parmi les Bloom [les individus aliénés par le système, appelés à se révolter, ndlr], en même temps que la haine des choses, le goût de l'anonymat et une certaine défiance enfers la visibilité (...) Que son ennemi n'ait ni visage ni nom ni rien qui puisse lui tenir lieu d'identité est propre à déchainer la paranoïa du pouvoir."
Un dernier constat pour terminer: ces derniers mots, exhumés d'ecrits datant de 1999, résonnent comme un écho à de nombreux commentaires publiés sur Rue89, lorsqu'il s'agissait de brosser les contours de ce que le ministère de l'Intérieur appelle "la mouvance anarcho-autonome" depuis le printemps.