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La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." Albert Libertad

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le blog du laboratoire anarchiste

File:Wooden Shoe.svg
14 avril 2007 6 14 /04 /avril /2007 07:17
 Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir jeté avec
l’eau du bain. », J. Séguéla

« Kuwabunga ! », Les Tortues Ninja


Comme dans les feuilletons à épisodes, il nous est donné de voir en
ce moment lors de la campagne présidentielle, un coup de théâtre
tous les deux jours... de peur que les gens s’intéressent à autre
chose. Dans cette lutte des places impitoyable, un casting

exceptionnel nous est proposé avec des acteurs de haute volée, au
rôle fort bien scénarisé, et le tout servi avec un suspense digne de
« Plus belle la vie ».

Il est étonnant d’y voir des personnages convaincants dans
l’interprétation de la Platitude : Ségolène Royal tel Steven Segall
bat tous les records d’expressivité et de profonditude dans ses
réflexions politiques et ses prises de position furieusement
enragées. On ne remerciera jamais assez les militants du PS d’avoir
poussé sous les feux de la rampe une protagoniste aussi brillante
par son absence d’idées que par sa réserve permanente sur tous les
sujets.

Autre personnage récemment porté en haut de l’affiche : un petit
jeune encore inconnu il y a peu, aux positions franchement
radicales, et qui n’a de cesse de clamer son opposition au système :
François Bayrou. Ce jeune rebelle est connu des services de police
pour avoir un programme purement de droite sous couvert de position
apartidaire et centriste. Cette forte tête s’oppose sans relâche aux
discriminations qu’il subit de la part de ses concurrents sans
pitié.

Sarkozy, acteur né, a réussi à s’imposer comme pièce centrale du
scénario. Véritable illusionniste, il parvient à nous faire croire
qu’il peut incarner la rupture alors qu’il est au gouvernement
depuis cinq ans : il s’inscrit en cela dans la plus parfaite
continuité des gouvernements précédents qui ont, chacun leur tour,
accru les inégalités et la violence étatique, Sarkozy s’étant
contenté d’accélérer le processus... bref que des claques dans la
gueule pour la plupart des spectateurs. Et ce n’est certainement pas
l’éternelle « victime » qui siège à sa droite, toujours blousée par
un complot:
judéo-médiatico-poule-au-pot-maçonico-clandestin-tchécoslovaque qui,
dans la course aux signatures, incarnera la rupture avec le système
à travers son sketch indigeste et sur joué maintenant. Comment
parler de rupture alors que ces deux derniers sombres comédiens ne
poussent qu’à l’extrême l’idéologie déjà en place, dans sa forme la
plus coercitive, xénophobe -voire totalitaire- ? Le jeu de Le Pen,
depuis le temps qu’il a ce rôle de composition, est clair : masquer
les différences de classe par des pseudo différences « nationales »,
stigmatiser le collègue « non français » afin de faire oublier
l’universalisme des exploiteurs, et ce pour le plus grand bien des
patrons.

Feuilleton dans le feuilleton : La gauche du PS. A côté d’Arlette,
seule actrice à jouer toujours le même rôle depuis trente ans,
s’ajoutent des seconds rôles plus ou moins issus de la profession
dont des génies de l’improvisation comme José Bové, et même dans le
rôle de l’homme invisible : Gérard Schivardi. Toujours prompts à
pointer les abstentionnistes comme responsables des maux de la
démocratie, et n’ayant pas réussi à proposer une unique candidature
« antilibérale », Bové, Buffet et Besancenot ont chacun entrepris
leur propre campagne unitaire (sic).

Ce feuilleton fleuve n’a rien à envier aux émissions électoralistes
comme Star académy et consorts : les votes hebdomadaires par textos
sont remplacés par les sondages et les guest-stars ne manquent pas
au tableau pour venir soutenir leur candidat (J. Hallyday, Doc
Gynéco, D. Debbouze, Diams, Trust...) Cette campagne se réduit à un
espace de divertissements où tout le monde -journalistes et
politiques- s’attache à mettre en avant les petites phrases et les
questions de forme des candidats au lieu de profiter d’une aussi
longue période pour développer les idées de fond que prétendent
porter chacun-e. Les médias s’évertuent à déclarer que la campagne
présidentielle est avant tout une rencontre entre des hommes/femmes
politiques et les « Français ». Les émissions télévisuelles
s’évertuent ainsi à présenter les protagonistes sous un registre
humain. Mieux placés que quiconque, les candidats connaissent
évidemment les « préoccupations-des-Français ». Mais lorsque
celles-ci se portent sur le trafic d’influence et autre ristourne
immobilière accordée à Mr Sarkozy [1], ou les fausses déclarations
au Fisc de Mme Royal [2], les journalistes et les politiciens
préfèrent soudainement se recentrer sur les « programmes »
politiques des candidats.


Le public est spectateur de sa propre dépossession, organisée par
une autre catégorie de professionnels : sociologues, politologues,
commentateurs en goguette, et en dernier recours, les politiciens
eux-mêmes. Ainsi le vote en soi n’exprime rien puisqu’il est besoin
d’un arsenal de spécialistes -ultime caution de cette mise en scène,
quelque soit le résultat-, pour tirer des interprétations des
différents votes exprimés, preuve s’il en était que les programmes
sont sans importance et que les médias et les hommes politiques ne
croient pas eux-mêmes en ce qu’ils disent. L’électeur sincère qui
votera pour une candidature d’extrême gauche se verra simplement «
entendu » et ce seront les analystes sur les plateaux-télé, qui à sa
place expliqueront son inquiétude sur les emplois etc., message que
les politiciens feindront d’avoir entendu, ce dont l’électeur se
fera une belle jambe.

Autre mythe perpétué par nos analystes : faire croire que le vote FN
est un vote ouvrier. 30% des ouvriers voteraient pour le
milliardaire du FN. Or les ouvriers ne votent pas plus pour
l’extrême droite que la moyenne nationale, nos analystes n’ayant pas
pris en compte le faible pourcentage de votants au sein de la classe
ouvrière [3]. Par contre les classes moyennes supérieures votent
plus pour l’extrême droite. On peut donc s’interroger sur les
motivations profondes des médias, dont on ne saurait imaginer
l’innocence, en colportant de tels mensonges. Que dire du fait que
les journalistes ne reprennent généralement pas Le Pen lorsque
celui-ci clame l’existence des races [4], ou autres manipulations et
mensonges sur les statistiques ?

On ne nous a jamais autant répété que le vote était quelque chose de
sérieux, alors que tout laisse à penser le contraire. Comment
saurait-il en être autrement, dans la mesure où ces vingt dernières
années d’alternance droite/gauche n’ont fait que démontrer
l’impuissance des électeurs à influer sur le cours des choses, et
l’absence de traductions concrètes de leurs aspirations (sauf dans
le domaine sécuritaire) ? Ce ne sont pas les électeurs qui font les
idées des élus, mais les élus qui fabriquent les aspirations de
leurs électeurs, ainsi réifiées dans les intérêts de leurs
représentants. L’absence d’illusions est la preuve patente
aujourd’hui de l’insignifiance du vote. Le comble de l’insignifiance
étant dorénavant que le vote pour Bayrou passe pour un vote
protestataire...

Le vote est un acte individuel puisque c’est chacun dans l’isoloir
qui va aller déposer un bulletin dans l’urne en pensant changer les
choses, alors que c’est précisément le contraire qu’il faut faire :
s’organiser collectivement. Ce n’est pas un acte politique au sens
de l’organisation de la cité puisque chacun va voter selon ses
propres intérêts immédiats, égoïstes et particuliers : le petit
commerçant va voter pour payer moins d’impôts, l’enseignant pour le
statut quo, au vu d’une situation matérielle satisfaisante dans
l’état etc. Accepter le jeu « démocratique », c’est enfin se
condamner à ne pas remettre en cause un système issu d’un vote
majoritaire dit « légitime ». Pour oeuvrer à de profonds
changements, la société doit pouvoir s’interroger sur elle-même. En
dehors de ce questionnement collectif, les individus se condamnent à
rester isolés et impuissants en terme de projet politique vers
l’émancipation. Pour nous, un début de changement, est dans la
désertion consciente des urnes
.
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commentaires

L
salutje pars demain pour voir des compagnons àGrenobleJe ne comprenais pas pourquoi les mous du cul de socialos et de la jeunesse dorée Valentinoise m'a fait la gueule ce matin. Dans la veille ville.Je suis fier du combat contre ces menteurs qui cherchent le pouvoir
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M
come tu as raison luc
Répondre
M
BON DEUX CHOSES la premiere cinq licenciements à l'étape apres le conseil d'asministration de hier soir. Cmatin j'ai tiré 300 nous n'irons pas voté escellente distribution au marché du centre ville en présence des socialis des verts et de LO; les gens lisent s'interessent  il y a de la discussion et ça dérange.
Répondre

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