PROCES DU 15 NOVEMBRE A PARIS
Mobilisations de soutien
Lors de la conférence de presse de ce matin à Bayonne, les trois intervenantes ont souligné les différents aspects de cette procédure qui montrent, contrairement à ce que disent les autorités françaises, leur implication directe dans le conflit basque.
En résumé :
Muriel Lucantis, porte-parole d'Askatasuna, a cité différents exemples de mesures montrant la politique de vengeance et de haine directement appliquée aux personnes arrêtées dans ce cadre, loin d'un fonctionnement "normal" de l'appareil judiciaire.
- liés à la législation anti-terroriste, les délais de préventive (6 ans dans ce cas) et les contrôles judiciaires stricts
- la torture, utilisée dans ce dossier directement par l'Etat français, la police ayant attendu que Peio Alcantarrilla se rende à son travail dans l'Etat espagnol pour qu'il y soit arrêté. Horriblement torturé, il avait tenté de se suicider pendant sa mise au secret. Il avait été remis quelques mois plus tard à l'Etat français par le biais d'un mandat d'arrêt européen.
- l'isolement (dans le sens séparation d'avec les autres prisonniers basques), appliqué à la quasi-totalité de ces prisonniers lors de leur incarcération, et qui dure encore aujourd'hui, depuis 6 ans donc, pour Joxe-Ramon Arrano.
- l'attaque au mouvement de soutien des prisonniers: menaces et chantage lors des garde-à-vue, sur les arrêtés et leur famille, leur interdisant d'entrer en contact avec Askatasuna, arrestation quelques semaines après et en lien avec ce dossier du porte-parole de l'époque Lof Jean-François Lefort, perquisition des locaux d'Askatasuna et convocations d'une quinzaine de militans pour interrogatoire politique (volet de ce dossier qui a été dissocié pour passer en correctionnelle dans lequel Didier Arricau, Maryse Lavie, Robert Arricau, Peio Serbielle et Lof doivent être jugés).
Amaia Rekarte, avocate, a montré au niveau juridique comment ces procédures antiterroristes violent les lois et conventions protégeant les droits de l'Homme en parlant de différents points :
- la garde-à-vue (le France a déjà été condamnée au niveau européen pour l'absence d'un avocat dès la première heure)
- la durée des préventives
- la dispersion et l'isolement
- la torture
- les conditions de détention
- les mesures conservatoires permettant aux juges d'avoir la main mise sur les maisons et les biens des familles en cas d'amendes.
Anaiz Funosas a dénoncé l'attitude des Etats qui, à l'heure où des pas importants sont réalisés par la gauche abertzale, font la pari du prolongement du conflit politique et a souligné que l'implication notamment de l'Etat français est indispensable pour toute résolution politique.
Elle a demandé aux acteurs politiques et sociaux de peser le plus possible dans ce sens.
Elle a exigé la reconnaissance du conflit politique par l'Etat français, la desactivation immédiate des lois et tribunaux d'exception, le respect des droits individuels et collectifs de chacun, y compris des prisonniers politiques basques et a appelé à la mobilisation.
- Un autobus partira dimanche soir 14 novembre à 20 h de D.Lohitzune (sortie de l'autoroute Carrefour) et à 20h30 de Bayonne (sortie de l'autoroute Mousserolles). Tél: 06 11 36 21 53.
- Lundi 15 novembre rassemblements à 19h à Bayonne (Saint-Léon) et à Urrugne (Pausu)
- Vendredi 19 novembre rassemblement à Urrugne suivi d'une soirée débat sur les lois-antiterroristes (Berttoli)
- Vendredi 3 décembre rassemblement à Bayonne suivi d'une soirée débat sur les lois antiterroristes (Patxoki).
SOUTIEN A AURORE MARTIN
Des rassemblements de soutien à Aurore Martin auront lieu vendredi prochain 12 novembre à 18h à Mauléon et à 19h à D.Garazi sous les slogans :
LIBEREZ AUIRORE !
LA RÉPRESSION N'EST PAS LA SOLUTION !
ÇA SUFFIT, LAISSEZ LE PAYS BASQUE EN PAIX !