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La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." Albert Libertad

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le blog du laboratoire anarchiste

File:Wooden Shoe.svg
6 août 2010 5 06 /08 /août /2010 06:50
Nous publions ce post car une personne m'a envoyé un lien vers un blog des femmes de Fleury... et d'ailleurs.  Le post se suffit à lui-même qui décrit amplement la résistance des détenues face à l'ordre pénitentiaire, aux matonnes.
Les femmes de Fleury font de la résistance

Mardi 27 avril vers 20 h20, les filles commencent à taper dans les portes. Je me dis que si toutes les filles tapent dans les portes, alors que habituellement la détention est calme, c'est qu'il y a quelque chose de grave. Au même moment, je commence à sentir de la fumée dans le couloir, devant ma cellule. Ma voisine me demande ce qui se passe. Elle a peur. Moi aussi. L'angoisse me prend, seule dans ma cellule, je me dis que je vais mourir ce soir. Seule comme un rat pris au piège.

Aucune surveillante à l'étage. Ca continue à frapper et crier dans le bâtiment T4. Dans notre aile la fumée s'est apaisée mais toujours personne pour nous rassurer ou nous expliquer, de toute manière la surveillante a déserté notre étage tandis que les filles continuent à crier et à frapper. En fait, comme le feu a pris en bas au rez de chaussée sous l'aile E4 où les pompiers et les surveillants se rendent logiquement dans la cellule du départ d'incendie. Une fille suicidaire qui a mis le feu. Mais la fumée est montée s'introduisant dans plusieurs cellules de la division E4, c'est pour cela que les filles continuent à taper dans les portes. Une fille à terre avec un chiffon mouillé sur le nez et la bouche. Sa cellule est encore noire de suif. Presque ¼ d'heure après une gradée rentre dans sa cellule et la repousse à l'intérieur en lui disant: " d'arrêter son cinéma ".Quelques temps après elle part à l'hôpital. Elle l'a échappé belle car elle a eu les bons réflexes. Moi à sa place j'aurai fait une crise d'angoisse et la fumée aurait mis peu de temps à m'achever.

Dans notre aile nous ne savons pas ce qui se passe. L'odeur de cramé, les cris, pas de renseignements nous continuons à angoisser. C'est lorsqu'il ramène une fille qui a cassé la vitre sous l'oeilleton prise de panique par la fumée qui montait. Elle est obligé aujourd'hui de payer la casse lié à la panique un comble. Plus de deux heures après on entend les surveillantes et une fille nous raconte ce qui s'est passé. Le lendemain tout le monde est encore sous le choc et hier encore, les filles ne sont pas encore remises. Donc, le lendemain, à la fin de la promenade nous bloquons et refusons de monter dans nos cellules. Les basques avaient quant à elles donné un préavis pour un blocage d'une demie heure. La fille qui a failli mourir est basque. Mais nous sommes toutes concernées donc d'autres filles participent au blocage. D'autres (presque toutes) qui la veille criaient et pleuraient à leur fenêtre veulent rester mais elles ont peur des représailles. Nous restons. Le lendemain, certaines qui ont participé au blocage reçoivent des menaces pour leur parloir, certaines ne sont pas appelées à leur travail. L'AP a décidé de faire du chantage. Ok, donc sans un mot pour prévenir nous refusons de regagner nos cellules. Monsieur Viraye le chef de détention sort dans la cour, (enfin sur le perron à côté de la porte). Sait on jamais si nous étions prise d'une crise de violence. Mais dés que nous lui disons que nous avons failli mourir et que nous avons eu peur, que chacune de nous aurait pu mourir à cause du feu ou de l'angoisse (crise cardiaque etc) et que les chantages et les pressions sont inadmissibles. Là, il se verrouille comme une porte de prison qu'il est. Une basque le traite de lâche. Tandis qu'il lui dit qu'elle sera demain dans son bureau, nous entonnons " lâche, lâche, lâche ". Il est dégoûté. Il nous a osé nous dire que le feu de l'autre soir était son problème et que les filles n'étaient pas là. On étaient juste bien rangées dans nos cellules.

Pour minimiser le fait que d'autres filles que les basques avaient participé au mouvement. Nous nous serions laissées entraîner. Bien sur on était pas là. Nous n'existons pas. C'est pour ça que je témoigne car cette histoire est grave et ne doit pas rester prisonnière des hauts murs et de mon esprit. J'ai eu très peur et du côté des prévenues nous avons toutes flippé. Le feu dans une cellule te le reste de la détention est oubliée.

La fille qui a mis le feu est suicidaire a retrouvé sa cellule quatre jours après dans la même aile sous la E4, sans prise en charge, alors que visiblement, cette jeune femme a besoin d'aide. En attendant son prochain passage à l'acte.


PS Femme de Fleury

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