Mardi 29 juin 2011les travailleursà l'inspection du travail en grève à 55% des travailleurs
pour dire stop
- face aux conditions de travail dégradées
-face aux mépris de la hiérarchie
-face aux externalisations des missions de service public;
-face à l'impossibilité pour les agents de maintenir le service rendu au public;
face à la perte même du sens du sens au travail;
- face à la destruction du collectif de travail;
-face à la souffrance et à la colère des agents, voire de la désespérance;
Face à ce rouleau compresseur : disons stop !!
Nous ne pouvons continuer comme celà!
Stop! au suppressions d'emplois et des postes entraînées par la RGPP, en particulier des emplois de cathégorie C:Dans les services emploi où les missions sont externaliséses , les agents sont ainsi balladés de service en service, comme des pions , sans garantie sur leur avenir; dans les services support la mutualistion entraîne en plus un appauvrissement des tâches et la fin d'un service de proximité pour les collégues; dans les secrétariats qui sont de plus en plus amenés à travailler dans des poools- pour tous et toutes il s'agit d'une véritable dégradation des conditions de travail, d'une dévalorisation du travail , qui rejaillit sur toutes les cathégories.
Tous ensemble nous exigeons :
l'arrêt de la RGPP et des suppressions de postes et le recrutement des agents par voie de concours , en priorité de la cathégorie C
Stop à l'externalisation des missions et à leur mutualisation ( renseignements - accueil du public- service emploi , etc...)
Tous ensemble nous exigeons :
abandon de toutes les opérations immobilières qui dégradent les conditions d'acccés du service publique
Toutes les nouvelles mesures de la RGPP2 qui seront mises en place dans les DirECCTE
Lors du conseil des ministres du 30 juin 2010, le gouvernement a dévoilé 150 nouvelles mesures de la révision générale des politiques publiques (RGPP). Elles s’ajoutent au 374 déjà en vigueur. Elles s‘insèrent dans le plan de rigueur et doivent rapporter 10 milliards d’euros au budget de l’Etat d’ici à 2013. Jamais concertées, jamais débattues, ni au Parlement, ni avec les élus locaux, ni avec les organisations syndicales, ces décisions ont été élaborées en catimini par quelques hauts fonctionnaires et des conseillers privés (dont certains sont directement intéressés par la privatisation de missions de l’État du fait de l’activité, passée et à venir, de leurs sociétés).
Après la casse des services réalisée par l’acte 1 de la RGPP, ces nouvelles mesures sont moins structurelles (sauf à tenter de regrouper encore un peu les quelques ruines issues des destructions orchestrées depuis décembre 2007) mais visent plus de nouvelles mutualisations, fusions, rationalisations et dématérialisations.
LES PRINCIPALES MESURES :
Secteurs communs finances et emploi
1. simplifier le recrutement des apprentis
2. mutualiser et rationaliser les fonctions supports des Direccte en ce qui concerne les achats, les ressources humaines, le budget et les finances
3. alléger et rationaliser les démarches administratives du champ emploi des Direccte (chômage partiel, gestion des indus, contrôle de la recherche d’emploi, contrats d’apprentissage
et de professionnalisation, travailleurs handicapés, agrément des services d’aide à la personne)
4. alléger les obligations déclaratives des entreprises et des salariés, notamment par la réutilisation de données, et rationaliser les processus métiers du champ travail des Direccte
(rupture conventionnelle de contrat, accords collectifs d’entreprise
Secteur travail
5. rationaliser les fonctions supports de l’inspection du travail et harmoniser les méthodes de travail
Secteur économie, industrie et emploi
6. optimiser le pilotage national en matière d’hygiène alimentaire,
7. optimiser le programme de contrôle de la DGCCRF,
8. rationaliser les fonctions support et le secrétariat général de la DGCIS.
A ce nouveau train de mesures s’ajoutent les prévisions budgétaires pour 2011, avec la poursuite du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et la baisse de 10% des crédits de fonctionnement. Dans tous les cas, l’objectif idéologique demeure : supprimer des emplois publics et rendre les services publics de l’Etat inopérants afin de mieux privatiser les missions ensuite.
Crédits et emplois pour 2011 : Une cure de rigueur sans précédent !
Le premier document budgétaire, pour l’exercice 2011, permet déjà d’évaluer les efforts qui seront demandés aux différents ministères tant sur le plan des crédits que de l’emploi.. Cette austérité se cumule avec les mesures de la RGPP1 et 2, détaillées par ailleurs.
1. L’emploi
Dans la suite de la logique gouvernementale du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, presque tous les ministères voient leurs emplois diminuer à l’exception de la justice, et des services du premier ministre ( !).
• Ministère du travail, de la solidarité et de la fonction publique :
272 pour 21 176 agents équivalents temps plein
• Ministère de l’économie, de l’industrie et de l’emploi :
273 pour 15 097 agents équivalents temps plein.
2. Les crédits
Le gouvernement va baisser les crédits de plus de la moitié des missions de l’Etat, pour le travail et l’emploi, cette baisse interviendra en 2012.