Salut à toutes et à tous,
Mardi 28 juin à partir de 20h aux Bas Côtés (59 rue Nicolas Chorier, arrêt de tram St Bruno) on accueille en cette fin d’année des messagers d’outre Pyrénées qui viennent de passer 3 semaines à Madrid au milieu des occupantes et des occupants de la Puerta del Sol, en Catalogne, en pays Basque. L’occasion de faire le point sur le mouvement espagnol.
L’occasion aussi pour nous de pouvoir en parler, échanger nos points de vue, discuter, et voir peut-être aussi ce qui se passe de ce côté ci de l’Isère.
Entrée libre et buffet à prix libre.
2)Intervention à la soirée sur les indignés, aux Bas-côtés
Les acteurs du mouvement des indignés d’Espagne considèrent leur mouvement comme étant une révolution pacifique.
Les révolutions politiques sont celles qui changent les régimes politiques Les révolutions sociales sont celles qui transforment les structures sociales.
Mais si nous analysons les revendications qui sont portées par le mouvement, elles se résument à demander une réforme électorale, le maintient des services publics, une pénalisation contre la corruption et un contrôle de l’escroquerie financière. Ces mesures impliquent plus de pouvoir étatique et un plus grand développement économique (plus de capitalisme).
Ce sont des propositions de réformes et non une révolution. Ce sont des propositions qui s’intègrent dans le Système et qui ne cherchent pas à subvertir l’ordre établi et ne désirent pas changer de système.
On cherche plutôt à ouvrir des voies à la collaboration institutionnalisée, à partager les conséquences de la crise économique avec la classe dominante d’une manière équilibré. On en appelle à un simple civisme.
On ne cherche pas à remettre en question la condition du salarié, celle d’électeur, d’automobiliste et d’endetté.
On ne cherche pas à remettre en question l’existence du capitalisme, de la banque du travail aliéné, de la société de consommation, de la logique de croissance, de l’État.
On ne cherche pas à décoloniser la vie quotidienne, à critiquer le modèle urbain ou élaborer un modèle alternatif en harmonie avec le territoire.
On ne cherche pas à remettre en question le Travail et la Marchandise.
On ne cherche pas à changer le monde, ni à abolir le système, mais seulement « réaliser la démocratie ». On veut dialoguer et participer.
Et très souvent sont considérés comme l’ennemie non pas le Système mais plutôt les « anti-système » qui pourraient s’infiltrer où avec lesquels on pourrait les confondre.
Ces revendications pourraient très bien être portées par un programme politique que des Montbourg, Royal, Mélanchon, Hulot ou Joly pourraient très bien défendre.
Henri Mora