Les prisonniers politiques basques continuent leur lutte. Comme ils l'avaient annoncé en début d'année, à partir du début du mois de mars ils ont entamé un cycle d'actions tournantes. Leurs revendications concernent la reconnaissance de leur nature de prisonniers politiques et le respect total de leurs droits individuels et collectifs, et plus particulièrement
-la libération immédiate des prisonniers atteints de maladies graves et incurables
-la libération immédiate des prisonniers ayant fini leur peine et de ceux correspondant aux critères de la conditionnelle
-la fin de la dispersion
-la fin de l'isolement
-la vérité sur Jon Anza.
Ainsi, ce mois-ci, les militants de certaines prisons ont mené différentes formes de mobilisations selon les endroits et les semaines: refus de sortir de la cellule (txapeo - interdit en
Espagne), grèves des visites,
grève du courrier, jeûnes, grèves de la faim, rassemblements, poses d'affiche, refus de cantine, etc. Il faut souligner que chaque acte de protestation ou de désobeissance en prison entraîne
des sanctions et représailles de la part de l'administration pénitentiaire.
LES PRISONS EN LUTTE EN CE MOIS DE MARS SONT LES SUIVANTES
Pour l'ETAT ESPAGNOL: Almeria, Brieva, Daroca, Leon, Monterroxo, Soria.
Les prisonniers de Soria ont mené une grève de la faim de 15 jours.
Pour l'ETAT FRANCAIS, sont concernées les prisons de Bois d'Arcy, Fleury, Fresnes, La Santé, Meaux-Chauconin, Nanterre, Osny, Villepinte, Versailles.
Les prisonniers de la division 5 de Fleury-Mérosgis ont entamé une grève de la faim illimitée. Il s'agit de Ibai Agirrebarrena, Joanes Larretxea, Gotzon Alkalde, Joseba Aranibar, Haimar
Arozena, Xabier Arruabarrena, Asier Bengoa, Eneko Bilbao, Zuhaitz Errasti, Jon Rubenach, Igor Suberbiola.
Haimar Arozena et Ibai Agirrebarrena ont du cesser cette grève de la faim pour des raisons médicales. Ibai Agirrebarrena a été transféré à l'hôpital durant deux jours. Ils sont depuis en
txapeo.
Une partie des prisonniers de la division 2 de Fleury a mené une grève de la faim de 15 jours. Les autres ont refusé de sortir de leur cellule pendant 15 jours. Les dernières semaines de mars,
ils inverseront les modes de lutte, les premiers en txapeo et les seconds en grève de la faim.
Les prisonniers de la 1ère division de Fleury ont mené une grève de la faim de 15 jours.
Les prisonniers de Meaux-Chauconin ont entamé une grève de la faim pour tout le mois, à raison de tours de 15 jours.
Par ailleurs, tous les prisonniers de l'Etat espagnol ont mené une grève des vis-à-vis (parloirs familiaux et parloirs intimes) durant tout le mois de février, pour dénoncer les lourdes
fouilles imposées depuis peu à leurs
proches à l'entrée de parloirs.
La violation des droits est quotidienne en prison, à tous les niveaux, et la lutte quelle que soit sa forme a toujours de graves conséquences. C'est pourquoi l'importance de la solidarité à
l'extérieur est cruciale et nous
appelons chacun, individus, partis, syndicats, associations, etc, à relayer ces revendications et à participer aux différentes mobilisations, parmi lesquelles les rassemblements des derniers
vendredis.