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le blog du laboratoire anarchiste

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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 09:13

le collectif le laboratoire participe aux activités au collectif  de soutien aux sans papier et  aux sans droit.En conséquenceon publie ce texte trouvé sur le blog mondialisme..org

Il me paraît important de publier cette critique d’une “gauche” et d’une presse qui se veut “alternative”, qui par son patriotisme et son militarisme, se dit combattre le fascisme et montre clairement ses limites à l’heure actuelle. Cet article contient des citations de communistes autoritaires avec lesquels je ne partage pas leur vision étatiste de la société post-révolutionnaire.

 

Sociaux-patriotes d’hier et d’aujourd’hui : permanence et récurrence des idées réactionnaires

Il est sou­vent mor­tel­le­ment ennuyeux et dog­ma­ti­que d’appuyer un rai­son­ne­ment actuel sur des cita­tions des Grands Penseurs du Mouvement Ouvrier, sur­tout s’il s’agit de MABOD (Mâles Blancs Occidentaux Décédés) Mais, une fois n’est pas cou­tume, cet arti­cle com­men­cera par trois cita­tions d’arti­cles de Lénine et Trotsky, écrits en 1914, 1915 et 1917, qui déc­rivent par­fai­te­ment les points fon­da­men­taux de l’idéo­logie social-patriote dif­fusée aujourd’hui par le PCF, le Parti de Gauche, le Front de Gauche, ATTAC, Le Monde diplo­ma­ti­que, Politis, et une plé­iade d’intel­lec­tuels de gauche : Emmanuel Todd, Jacques Généreux, Jacques Nikonoff, Paul Ariès, Pierre-André Taguieff etc.

« Les oppor­tu­nis­tes ont préparé de longue date cette faillite, en répudiant la révo­lution socia­liste pour lui sub­sti­tuer le réf­orm­isme bour­geois ; en répudiant la lutte des clas­ses et la néc­essité de la trans­for­mer, le cas échéant, en guerre civile, et en se fai­sant les apôtres de la col­la­bo­ra­tion des clas­ses ; en prêchant le chau­vi­nisme bour­geois sous le nom de patrio­tisme et de déf­ense de la patrie, et en méc­onna­issant ou en niant cette vérité fon­da­men­tale du socia­lisme, déjà exposée dans le Manifeste du Parti com­mu­niste, que les ouvriers n’ont pas de patrie ; en se bor­nant, dans la lutte contre le mili­ta­risme, à un point de vue sen­ti­men­tal petit bour­geois (…) ; en fai­sant un fétiche de la légalité et du par­le­men­ta­risme bour­geois (…), et en oubliant qu’aux époques de crise, les formes illé­gales d’orga­ni­sa­tion et d’agi­ta­tion devien­nent indis­pen­sa­bles. »

Lénine, « La guerre et la social-démoc­ratie russe », 28 sep­tem­bre 1914

Cette pre­mière cita­tion situe clai­re­ment les lignes de cli­vage entre réf­orm­istes et révo­luti­onn­aires au début du XXe siècle, mais elles sont tou­jours vala­bles, pour l’essen­tiel au début du XXIe siècle, même si évid­emment les sociétés occi­den­ta­les ont considé­rab­lement changé – et si les “révo­luti­onn­aires” sont une espèce en voie de dis­pa­ri­tion en Occident.

La deuxième cita­tion qui va suivre convient par­fai­te­ment pour cri­ti­quer les idées véhiculées par n’importe quelle affi­che du Front ou du Parti de Gauche, n’importe quel tract d’ATTAC ou n’importe quel arti­cle du Monde diplo­ma­ti­que. Elle montre que les sociaux-chau­vins français de toutes ten­dan­ces ont tou­jours présenté leur pays comme un exem­ple à suivre, dans l’igno­rance totale des mou­ve­ments ouvriers des autres pays européens (et bien sûr des ques­tions colo­nia­les).

« Jusqu’à la fin de ses jours, [Édouard] Vaillant considéra que la France était la terre pro­mise de la révo­lution sociale ; et c’est précisément pour cette raison qu’il vou­lait la déf­endre jusqu’au bout. (…) … Dans l’ensem­ble, il ne faut pas oublier qu’à côté du réf­orm­isme le plus vul­gaire, il y a aussi dans le social-patrio­tisme un mes­sia­nisme révo­luti­onn­aire qui chante les exploits de son Etat natio­nal, parce qu’il considère que sa situa­tion indus­trielle, sa forme ” démoc­ra­tique ” ou ses conquêtes révo­luti­onn­aires l’appel­lent précisément à conduire l’huma­nité au socia­lisme ou à la “démoc­ratie”. »

Léon Trotsky, « Sur le mot d’ordre des Etats-Unis socia­lis­tes d’Europe », 1915

La troi­sième cita­tion s’appli­que par­fai­te­ment à beau­coup d’alter­mon­dia­lis­tes et d’Indignés actuels, à leurs for­mu­les vagues qui se résument en fait à une bonne appli­ca­tion des prin­ci­pes de la Charte de l’ONU, à la vic­toire des 99% de gen­tils citoyens sur le 1% de méchants spé­cu­lateurs….

« Les sociaux-patrio­tes ont beau­coup tra­vaillé à éla­borer des for­mu­les per­cu­tan­tes (…) en pro­po­sant aux masses des objec­tifs tels que « déf­ense de la patrie », ou l’ « établ­is­sement d’un arbi­trage inter­na­tio­nal » (…) le social-patrio­tisme (…) a inlas­sa­ble­ment mobi­lisé les slo­gans idéal­istes pour les intérêts du capi­ta­lisme. »

Léon Trotsky, « Le pro­gramme de la paix », mai 1917

Aujourd’hui, à part à l’extrême droite, on n’uti­lise plus du tout l’expres­sion de sociaux-patrio­tes. Seuls des grou­pes et des indi­vi­dus fas­ci­sants comme Egalité et Réconciliation ou Alain Social se disent avec fierté « sociaux-patrio­tes » ou « patrio­tes sociaux ».

À l’ori­gine, cette expres­sion désignait tous les sociaux-démoc­rates qui à la veille et pen­dant la Première Guerre mon­diale s’étaient rangés du côté de leur bour­geoi­sie natio­nale. Et cette étiqu­ette bran­die par les peti­tes mino­rités révo­luti­onn­aires pen­dant la Première Guerre mon­diale était considérée comme la marque de la tra­hi­son et de l’infâmie.

Un siècle plus tard, le social-patrio­tisme a de nou­veau le vent en poupe. Sous une forme relookée, bien sûr, mais tou­jours avec une rhé­to­rique de gauche, comme l’illus­trent les dis­cours citoyen­nis­tes de Jean-Luc Mélenchon et de ses amis.

Sous cou­vert de déf­endre « le peuple » voire même de vou­loir donner le « pou­voir au peuple » (donc à toutes les clas­ses socia­les y com­pris les patrons !!), sous prét­exte de lutter contre la « finance spé­cu­la­tive », les tenants de cette pensée sociale-natio­na­liste ne font que res­sor­tir les vieux concepts et les vieux slo­gans de leurs maîtres à penser d’hier, les Millerand, Sembat, Guesde, Cachin, et autres sociaux-chau­vins.

Avec l’accrois­se­ment du chômage et l’appro­fon­dis­se­ment de la crise éco­no­mique mon­diale, on voit se ren­for­cer cette rhé­to­rique chau­vine et patrio­tarde, non seu­le­ment à droite et à l’extrême droite, mais aussi à gauche.

Peut-on être un déf­enseur de la Nation, un patriote, et lutter effi­ca­ce­ment contre le Front natio­nal ? À mon humble avis, non.

Pas plus qu’on ne pou­vait inter­ve­nir effi­ca­ce­ment dans le débat lancé sur l’iden­tité natio­nale par l’UMP en avançant un patrio­tisme de gauche, ou en déf­endant l’idée que la nation serait un cadre civi­li­sa­tion­nel indis­pen­sa­ble, pour ne pas dire indép­as­sable, comme le font les cas­to­ria­diens de « Lieux com­muns » dans leur arti­cle« Post-scrip­tum sur l’iden­tité natio­nale », daté du 6 avril 2010.

Ils com­men­cent par affir­mer : « cette ques­tion de l’iden­tité est une vraie ques­tion que l’on aurait tort d’évacuer ». Ils expli­quent que les « sym­bo­les – folk­lore, hymne, dra­peau » ne sont plus « por­teurs de sens » (sans nous pré­ciser si c’est une maléd­iction ou un pro­grès), puis dén­oncent « l’immi­gra­tion “cultu­rel­le­ment offen­sive” » (une curieuse et inquiét­ante expres­sion sous la plume de « radi­caux »), mise sur le même plan (dépr­éciatif) que le « regain du pro­tec­tion­nisme, des natio­na­lis­mes, des intégr­ismes ». Ils embrayent alors sur la déf­ense d’une « iden­tité ouverte », « fondée sur un enra­ci­ne­ment libre dans une his­toire, indi­vi­duelle ou col­lec­tive, élaborée à tra­vers une accep­ta­tion des différ­ences ». Bref, une bouillie consen­suelle que ne renie­raient pas les scri­bouillards de l’ONU, de l’UNESCO, ou de n’importe quelle Ligue des droits de l’homme.

Et ils finis­sent par se dém­asquer en reve­nant, après bien des contor­sions, à la notion de l’iden­tité natio­nale qu’ils avaient semblé vili­pen­der au début de leur texte : « Nous sommes libres de choi­sir la “cer­taine idée” de notre iden­tité natio­nale que nous pri­vilégions (..). lors de la Révolution franç­aise, cette idée [de nation] était une idée révo­luti­onn­aire par laquelle le peuple pro­cla­mait son droit à décider lui-même de son sort ». Bref, ils pas­sent, dans le même texte, du mul­ti­cultu­ra­lisme le plus insi­pide aux cli­chés des sociaux-patrio­tes gau­lois Chevènement, Mélenchon et Montebourg (et avant eux une plét­hore de sociaux-démoc­rates et sta­li­niens français).

Les sociaux-patrio­tes du XXIe siècle, même s’ils font référ­ence à des auteurs bran­chés, répètent tou­jours le même dis­cours. Et sous toutes les lati­tu­des.

En ce sens-là, les cita­tions d’auteurs marxis­tes « rin­gards » et « anté­di­luviens » qui com­men­cent cet arti­cle n’ont pas pris une ride. Hélas !

Y.C., Ni patrie ni fron­tières, 15/05/2012

Source: Mondialisme.org

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