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  • : Le blog du laboratoire anarchiste est un blog actif a propos de l'actualité sociale
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La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." Albert Libertad

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le blog du laboratoire anarchiste

File:Wooden Shoe.svg
7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 16:36

A l’heure où les suicides au travail s’affichent à la Une des journaux et
où se tient un comptage régulier et morbide des décès en détention,
toutes les réactions à ces événements ont en commun de nous mener sur
de fausses pistes. On nous rabat les oreilles à coups de «drames
personnels», «d’erreurs de management», de «surveillance préventive»,
de «nécessaire solution individuelle», de «formation sur la gestion du
stress», etc. Mais on ne parle jamais du cœur du problème :
l’exploitation salariale et l’enfermement, piliers du système
capitaliste.

Or,on ne peut s’attaquer à l’enfermement sans s’attaquer à la société qui
le produit. La prison n’est pas un monde à part, elle ne concerne pas
que les prisonniers et leurs proches. Elle assure une fonction de
contrôle et de gestion de la misère nécessaire au maintien de la paix
sociale. La prison fonctionne comme une épée de Damoclès au-dessus de
la tête de chaque exploité afin qu’il continue à jouer le jeu du
salariat et de la vie qui va avec. D’ailleurs, chacun sait bien que
l’incarcération joue le rôle d’un stigmate supplémentaire : en plus
d’être un exploité, on devient un ex-taulard. La prison marque les gens
bien au-delà de la période de leur enfermement (le casier judiciaire en
est le meilleur exemple) et a pour vocation de séparer les exploités
entre eux, entre ceux qui marchent droit et ceux qu’on étiquette comme
«déviants». Pourtant tous les pauvres sont des prisonniers potentiels
car la justice qui les condamne est une justice de classe. Le Droit
n’est pas neutre, il n’est pas la manifestation naturelle de l’intérêt
général mais l’expression d’un rapport de force à un moment donné de
l’histoire. Le Droit ne fait rien d’autre que garantir la propriété et
la sécurité de la classe dominante. D’ailleurs souvent, ce ne sont même
pas des actes qui sont pénalisés mais le fait d’appartenir à la «classe
dangereuse» (sans-papiers, membre d’une «bande», mineur d’un quartier
sous couvre-feu…).


TÉLÉCHARGER LE
TRACT

Se battre contre la prison, c’est se battre contre l’État et sa justice.
C’est pourquoi le discours humanitaire qui a comme seul horizon
l’amélioration des conditions de détention et un meilleur respect des
droits des prisonniers contribue de fait au perfectionnement de
l’enfermement et à la conservation de l’institution carcérale. Par
exemple, dans les nouvelles prisons, avoir des douches à l’intérieur
des cellules est une manière pour l’administration pénitentiaire de
réduire les mouvements, de séparer et d’isoler davantage les détenus.
L’architecture de ces nouveaux établissements (fonctionnement en
petites unités, vidéosurveillance, limitation des déplacements) permet
d’optimiser le contrôle et la surveillance des prisonniers dans le but
de prévenir et contenir les révoltes.



De même, ce qui nous est présenté comme des alternatives à la prison
(bracelets électroniques et autres contrôles judiciaires) ne sont en
réalité qu’un moyen de plus pour l’État d’étendre son contrôle sur
certaines populations. Ces dispositifs s’accompagnent d’un suivi social
qui ressemble bien souvent à une mise au travail forcé, selon des
logiques similaires au contrôle des chômeurs, où le moindre faux pas
peut être suivi d’une sanction. À l’instar de bien d’autres aspects de
notre société au premier rang desquels le travail salarié, ces
soi-disant alternatives participent de l’autodiscipline qui doit faire
accepter à chacun de rester à sa place. Ces mesures, présentées comme
une manière de «désengorger» les prisons, permettent au contraire
d’enfermer toujours plus : le nombre de prisonniers ne cesse
d’augmenter.



La prison étant à l’image de la société, la faiblesse actuelle des
luttes dans et autour des prisons est le reflet de l’affaiblissement de
la tension de classe qui traverse l’ensemble de notre société. Pourtant
il existe aujourd’hui en Europe des luttes contre l’enfermement, par
exemple contre les centres de rétention en Italie et en France ou
contre les prisons en Belgique, qui ont permis de faire le lien entre
l’intérieur et l’extérieur et ont tenté de replacer ces révoltes dans
une perspective plus large de lutte contre le système capitaliste.

plus large de lutte contre le système capitaliste.
Parce que la liberté n’est pas un état individuel mais un rapport social à
construire.

Pour retrouver ce texte et d’autres :
http://infokiosques.net/mauvaises_intentions

à lire également :

"Pourquoi sommes-nous contre toutes les prisons,
c

http://grenoble.indymedia.org/2009-10-05-Pourquoi-sommes-nous-contre-les

"Notre planète est une prison"
http://infokiosques.net/spip.php?article737
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