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La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." Albert Libertad

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le blog du laboratoire anarchiste

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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 15:25

 

luu  lu sur Fédération anarchiste : "Notre camarade israélien, Igor Bakal, connu par de nombreux militants comme Yegor Veseliy et comme Yigal Levin, est confronté à la prison pour avoir refusé de servir en tant qu’officier de l’armée dans la bande de Gaza.

Bakal est un officier de réserve de Tsahal qui a reçu un certain nombre d’honneurs militaires pour sa participation à la guerre de 2009 au Liban et dans la guerre de 2009 la bande de Gaza (l’Opération Plomb Durci). Après quatre années de service militaire, Bakal est devenu communiste anarchiste, adversaire déclaré convaincu de l’État sioniste. Ses essais anarchistes et ses commentaires ont influencé beaucoup de personnes en Israël et dans l’ex-URSS.

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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 07:29

Article de journal article XI.(ci dessous) C'est encore un regret, il n'ya pas eu de réflexion journalistique ( etnologique). a propos e cette période des années 1958  -1960 a valence. cette ville lisse sans passée raciste et toujours centriste. Pas d'histoire de tortures dans les trois lieux ( uncommissairiat officiel+deux lieux semi officiel). Cette histoire apprtient aux nombreux immigrés de d'Afrique du Nord . Les rafles quotidiennes au sortir de la gare de Valence dans ce années là.

journal article  XI ici

Une période vichiste Une expression qui correspond parfaitement à la place dans la mémoire officielle du massacre du 17 avril 1961 à Nanterre. Les légères commémorations du cinquantième anniversaire passées, l’événement peut retourner dans son ombre. Au niveau national comme à Nanterre.

Tu croyais qu’c’était le moteur,
l’engrenage, la roue
C’est juste le fouet et les bottes
pour forcer l’écrou
D’ici tu vois tout,
Mais d’hier tu oublies tout
Et même si,
t’oublies rien du tout,
On t’habitue… c’est tout !

Rocé, "On s’habitue".

.

13 octobre 2011, Nanterre, marché du centre. Mohammed B. a endossé le rôle de boucher pour donner un coup de main à un ami. Âgé de 12 ans au moment de la manifestation du 17 octobre, il raconte comme si c’était hier : « En 1961, j’habitais au bidonville des Pâquerettes au Petit Nanterre. Ce soir-là, après qu’ils ont tiré au Pont de Neuilly, ça s’est poursuivi toute la nuit. Impossible de rentrer au bidonville, on nous aurait pris immédiatement. Alors, sur le retour, avec plusieurs enfants, on s’est cachés dans les grands tuyaux de canalisation du chantier qu’il y avait à la Folie1 et on y a passé toute la nuit. »

À quelques jours du cinquantenaire macabre, les événements organisés autour du 17 octobre se multiplient dans la ville et les langues se délient vite sur le marché. Souvenir bien vivant du massacre d’État. Ainsi d’Aïcha M., née à Nanterre en 1935, l’année où le communiste Raymond Barbet a pris la ville. Celle qui habitait la Folie en 1961 fait montre d’une jolie verve : «  Ce soir-là, j’étais avec mes quatre enfants. On y croyait, nous, à cette manifestation qui devait être pacifique. On2 nous l’avait dit, alors on est venu avec nos enfants. Quand des coups de feu sont partis près du pont, les gens nous sont arrivés dessus... vous imaginez ? On a couru, on courait au milieu des baskets, des vêtements, des visages ensanglantés... C’était le « sauve qui peut ». On s’est réfugiés dans un immeuble mais alors qu’on montait, on a entendu une voix qui disait : « Ils sont là ! Ils sont là ! ». On a eu peur et on est reparti. C’est presque un miracle si on s’en est sorti [...]. Pendant très longtemps, je n’ai rien dit, je crois que je voulais oublier, et puis ne pas peser sur les enfants avec cette histoire. On avait eu l’indépendance, alors pourquoi remuer ? Et puis, à une conférence où j’étais venue avec mon plus jeune fils, j’ai commencé à parler, et là tout est remonté. Mon fils m’a dit qu’il n’avait pas compris pourquoi je n’avais rien dit tout ce temps. J’ai dit : « D’accord, maintenant tu vas avoir tous les détails. » »

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À quelques jours3 du cinquantenaire de la répression la plus meurtrière d’une manifestation sur le sol métropolitain au XXe siècle4, les quelques militants qui s’activent pour la tenue des commémorations sont déjà épuisés. Initiatives multiples dans de nombreuses communes de banlieue, particulièrement à Nanterre, défilé parisien rassemblant quelques milliers de personnes du Rex au Pont Saint-Michel, sur l’un des parcours de la manifestation au soir du 17 octobre...
On pourrait ainsi légitimement penser que l’oubli a désormais laissé place à une reconnaissance plus durable. Las, les avancées sont maigres, presque inexistantes. En 2001, la pose d’une plaque sur le pont Saint-Michel réunissait deux fois plus de monde que la manifestation, très routinière et sans objectif clairement identifié5, qui s’est tenue en 2011. Hormis un très institutionnel « colloque » entre chercheurs à l’Assemblée nationale, peu coûteux pour un État français officiellement rivé à ce bilan officiel de trois morts qu’il a établi lui-même au lendemain du massacre6, pas grand chose à se mettre sous la dent. Les archives, en grande partie ouvertes depuis le début du siècle, ont permis de faire la lumière de façon détaillée sur les innombrables « noyades par balle »7, ainsi que sur la responsabilité de l’État et de son préfet de police Maurice Papon8. Comme souvent, l’écart croît démesurément entre connaissance du massacre et reconnaissance publique et politique.

Au final, donc, un cinquantenaire macabre peu remuant. Et plutôt placé sous le signe des communes liées à cette histoire de l’immigration algérienne, des bidonvilles, du socialisme et du communisme municipal. Fin d’une certaine myopie ou replis locaux ? Pour la première fois, en tout cas, plusieurs municipalités9 de l’ancienne boucle nord-ouest de la Seine ont fédéré leurs actions autour d’une manifestation organisée aux abords du Pont de Neuilly, l’un des lieux les plus sanglants en 1961, avant de rallier le défilé parisien. Des centaines de manifestants, anciens moudjahidin, enfants et petits-enfants, soutiens, militants, élus et très officiels Algériens d’aujourd’hui, se sont retrouvés au milieu des tours glaciales de la Défense, finissant sur le pont de Neuilly où la cérémonie n’a pu se tenir en raison du refus du maire, Jean-Christophe Fromantin. Son opposition, assez largement diffusée, a d’ailleurs certainement contribué à la réussite du rassemblement puisqu’elle constitue le symbole d’un refus plus général à reconnaître ce passé.

Jean-Christophe Fromantin dans le texte : « Par votre démarche, vous faites resurgir le souvenir d’une période extrêmement troublée durant laquelle notre pays était en guerre, générant ainsi des tensions et violences qui ont fait de nombreuses victimes parmi les deux pays belligérants. Après avoir évoqué votre initiative avec les associations d’anciens combattants de la ville [sic], je regrette de devoir vous informer que je ne souhaite pas accueillir à Neuilly-sur-Seine la manifestation d’ampleur régionale que vous souhaitez y organiser, considérant par ailleurs que ma commune, au-delà du symbole que vous évoquez, n’a jamais été associée à ce terrible événement. »

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Des communiqués ont dénoncé cette « falsification historique  » du maire d’une ville où les policiers ont tiré à vue et au pistolet-mitrailleur sur des manifestants désarmés. Symbole d’un passé à vif qui visiblement ne passe pas, à Neuilly et ailleurs, et d’un passé colonial ou de l’immigration parfois plus conflictuel que les enjeux socio-économiques du présent. À Nanterre, cependant, ce passé revit de plus en plus fort. Après une trentaine d’années d’oubli, le cinquantenaire a été l’occasion de manifestations en tous genres, fortement appuyées voire initiées par la municipalité. Des plus solennelles, comme l’inauguration d’un boulevard 17 octobre 1961 au pied de la préfecture, aux plus festives et culturelles : concerts, pièces de théâtre, projections de documentaires. Le tout relayé par un dossier de quinze pages distribué à tous les habitants et par de grandes affiches rouge et noir placardées dans toute la ville - on y voit un Algérien, mains sur la tête, fouillé par un policier sur le tarmac du Bourget et prêt à être renvoyé « dans son douar d’origine ». Une intégration au patrimoine local si rapide qu’elle risque parfois de brouiller certains repères politiques et historiques.

Les conditions de l’oubli : le 17 octobre 1961 à Nanterre

Rapidement oublié après 1961 par des élus et une municipalité communiste s’étant détourné d’Algériens de plus en plus considérés comme des étrangers10, administrativement et politiquement, le 17 octobre est longtemps resté confiné à un espace militant restreint. D’autant que, comme le souligne clairement Aïcha M. en son témoignage, le silence et le non-dit prévalaient aussi dans de nombreuses familles algériennes. Le souvenir du massacre, même enfoui, reste quand même bien présent, permettant de comprendre un ensemble de craintes, de méfiance, en particulier envers une police passée du statut d’adversaire déjà déclaré durant l’indépendance à celui d’ennemi irréductible.

En 1961, plusieurs milliers d’Algériens vivaient à Nanterre, en grande majorité dans ses bidonvilles. Et de fait, la commune fut, le 17 octobre 1961, un point de rassemblement essentiel du cortège devant se rendre à l’Étoile ; nombreux étaient les « Nanterriens diminués » à y participer11.
Contre l’avis de la municipalité, le recensement de 1954 s’était refusé à les comptabiliser comme habitants de la commune. Et les administrations communales les catégorisaient de plus en plus comme étrangers, catégorisation facilitée par leur assimilation à un habitat étrange, les bidonvilles12. Puisqu’ils ne formaient plus un groupe susceptible de servir de clientèle stable à la municipalité, cette dernière s’en est progressivement détachée. L’intensité croissante de la guerre d’Algérie a encore, via l’importation locale du conflit, aggravé ce fossé. La violence s’est installée autour de ces bidonvilles : rondes permanentes de la police, détachement de supplétifs de l’armée à proximité, destructions de baraques et contrôles tous azimuts en pleine nuit, brimades quotidiennes et meurtres ponctuels dès le mois de septembre - ce que détaille Monique Hervo, l’une des rares militante présente quotidiennement à la Folie et manifestante le 17 octobre 1961.

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Après la manifestation du 17 octobre, de nombreux Nanterriens sont restés introuvables - abattus, cachés disparus, internés ou expulsés. Et les arrestations, les destructions de baraquements et les meurtres se sont poursuivis après la seconde manifestation du 18. Le 20 octobre 1961, les femmes ont manifesté pour appeler à l’indépendance et demander le retour des hommes, dont beaucoup sont retenus au « centre d’internement de Vincennes ». Le conseil municipal, dirigé par Raymond Barbet, a alors réagi vivement. Le maire de l’époque a longtemps défendu les populations étrangères et algériennes, et s’est déclaré à plusieurs reprises en faveur de l’indépendance en marge d’un Parti communiste où le mot d’ordre de paix prédomine ; cela lui vaudra d’ailleurs d’être victime, en février 1962 et à son domicile, d’un attentat de l’OAS13. Raymond Barbet a reçu le 23 octobre une trentaine de délégations d’entreprises et de représentants du quartier dénonçant la répression. Et le 27 octobre, le conseil municipal, réuni en session extraordinaire, a condamné la répression et a décidé le versement d’une «  aide d’urgence » aux «  familles algériennes nécessiteuses » via une subvention de «  20 000 nouveaux francs ». Un avocat, maître Pierre Kaldor, proche de la municipalité, a aussi participé à la défense de familles endeuillées.

Rapidement, pourtant, l’événement est tombé dans l’oubli. La répression et les 8 morts, liés à la CGT, de la manifestation du 8 février 1962 au métro Charonne a en partie déporté l’attention. L’indépendance a aussi joué : côté algérien, on n’abordera plus avant 1968 un événement trop lié à la fédération de France du FLN, l’une des perdantes de la réorganisation du pouvoir en Algérie ; en France, l’amnistie pour les crimes policiers et militaires a rendu impossible, ou presque, toute poursuite judiciaire. Mais la raison première reste qu’à Nanterre, comme ailleurs, on souhaitait en finir avec la guerre. Son importation avait durci terriblement la vie locale : présence militaire et policière quotidienne, coupure durable de la ville avec ses bidonvilles. Cette rupture s’est exprimée dès la déclaration du 27 octobre, où l’attention s’est focalisée autant sur l’éradication des bidonvilles et la question du logement que sur la répression. Le conseil municipal a ainsi mêlé aux morts et violences du 17 octobre l’idée d’une «  accentuation des conditions intolérables des bidonvilles ». Il appelait à l’approche de l’hiver à « des mesures urgentes  » pour «  le relogement et le dégagement des accès du groupe scolaire “Les Pâquerettes” et pour construire une crèche et une bibliothèque  ». «  La disparition des bidonvilles » devait ainsi permettre «  l’aménagement rationnel de l’ensemble des habitations dans ce quartier et l’installation d’un centre commercial ». Soit un mélange de dénonciation et d’enrôlement du massacre dans d’autres logiques, de plus longue haleine. C’est que depuis le milieu des années 1950, le soutien municipal aux Algériens et aux étrangers s’est progressivement estompé au profit d’une revendication centrale : la résorption des bidonvilles, en particulier au Petit Nanterre, où la mairie souhaitait récupérer des terrains et construire un quartier « ouvrier  » exemplaire. En 1961, donc, si la « répression contre les travailleurs  » est fermement dénoncée, l’ambivalence du soutien s’est renforcée.

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Si le 17 octobre 1961 a quand même entraîné un sursaut de solidarité, celle-ci s’inscrivait dans une conjoncture plus longue où elle baissait tendanciellement. Catégorisés comme « étrangers », assimilés à cet habitat gênant que constituaient les bidonvilles, devenus des symboles de la guerre, marqués par leur différence avec les autres Nanterriens, les Algériens se trouvaient dotés d’un statut hors-sol et négatif. Assimilés à un habitat occupant une grande partie du territoire communal, ils étaient vus comme empêchant la construction d’équipements et de logements, enrôlés malgré eux dans l’opposition municipale à l’État et à l’EPAD, l’aménageur de la Défense créé en 1958. Et le 17 octobre 1961 n’a pas effacé ce cadre où le regard sur les bidonvilles se dépolitisait et se dépréciait : ceux qui se mobilisaient n’affichaient plus leur soutien aux « patriotes algériens  » comme au début des années 1950, mais aux « familles nécessiteuses et aux pères de famille » ; quant à la revendication de résorption des bidonvilles, elle se substituait à celle réclamant un traitement égal entre travailleurs français, algériens et étrangers. Dès lors, les conditions de l’oubli étaient réunies, la rupture allait être durable, renforcée par des luttes immigrées de plus en plus éloignées des canons du communisme local.

Heurts et malheurs de la mémoire des immigrés : vers l’institutionalisation municipale du 17 octobre

L’effacement ne devait évidemment pas qu’à l’action municipale. On l’a vu, la France comme le FLN se passaient aisément de ce passé encombrant. Rapidement aussi, les luttes des travailleurs immigrés et enfants d’immigrés se sont déclinées au présent. Alors qu’une partie des cadres du FLN et de nombreux algériens rejoignaient l’Algérie indépendante, l’immigration algérienne s’est retrouvée pour un temps coupée de cadres politiques. Plusieurs années se sont ainsi écoulées avant que les luttes ne reprennent, souvent aux côtés de militants français marqués par la résistance et la guerre d’Algérie, généralement à l’extrême gauche ou au sein de la gauche chrétienne, dans le sillon de mai 68. Luttes sur les conditions de travail, sur le logement, sur le relogement des habitants des bidonvilles et des cités de transit, mais aussi contre les crimes racistes, contre les expulsions et pour le droit au séjour des étrangers. Un militantisme au présent, des grèves de l’usine Margoline en 1973 à celles réclamant la fin des cités de transit et des crimes racistes en 1983 à la cité Gutenberg.

Luttes plus associatives aussi, avec le droit d’association accordé aux étrangers en 1981 et la perte d’hégémonie d’une extrême gauche anti-impérialiste. Dans le journal municipal, cependant, toujours pas de traces du 17 octobre, ni de la marche pour l’égalité des droits et contre le racisme de 1983, qui a pourtant réuni cent mille personnes à Paris et dont les relais locaux étaient forts à Nanterre, autour des luttes sur la cité de transit Gutenberg. La tension avec le communisme local était encore palpable. Les mobilisations des uns et des autres restaient souvent séparées, les revendications d’un éparpillement et du relogement des immigrés en dehors de la ville sous la mandature d’Yves Saudmont ayant accentué un fossé politique déjà existant socialement. Il a fallu attendre 1991 pour qu’une page du journal municipal évoque le 17 octobre, à l’occasion du trentième anniversaire du massacre. Une initiative a alors été lancée par l’association de quartier Nahda pour rassembler les témoignages des habitants du bidonville des Pâquerettes, malheureusement restée sans suite. Progressivement, alors que le communisme et la gauche en général, de même que les grands mouvements d’immigrés suivant la Marche pour l’égalité, semblaient échouer à changer l’ordre des choses, le besoin d’entretenir le souvenir des luttes, de revenir sur le passé de l’immigration, s’est fait plus fort. En particulier chez ceux qui avaient grandi dans les bidonvilles, participaient de plus en plus aux associations de quartier ou voyaient dans les violences policières et les morts de descendants du 17 octobre une continuité macabre. En parallèle, à Bezons et dans d’autres villes, comme à Paris depuis 1991, d’anciens membres du FLN et des militants plus jeunes, peu nombreux mais tenaces, se sont mis à commémorer le 17 octobre.

Un vrai changement, donc. D’un enjeu à oublier, source de potentielles divisions et tensions, l’histoire des bidonvilles et du 17 octobre est devenue à la fin des années 1990 un pan du patrimoine ou de l’identité locale à valoriser. L’affaiblissement militant du Parti communiste, le renouvellement de l’équipe dirigeante et l’abandon de l’idée d’une immigration « provisoire » ont joué côté municipal ; de l’autre a pesé la part croissante des enfants d’Algériens dans les associations de quartier nées dans les années 1980 (les Acacias) et 1990 (Zy’va, Authenti-cité, la Traverse), ainsi qu’une présence politique plus affirmée, parfois sur des listes électorales dissidentes, avec l’ouverture locale à de nouveaux représentants depuis 1995. L’importance prise par le passé après les années 2000 se comprend aussi par cette arrivée d’immigrés et enfants d’immigrés au conseil municipal en 1995 et en 2001, avec dans le même temps l’importation locale d’une actualité nationale, celle du procès Papon, des révélations de Jean-Luc Einaudi sur le 17 octobre et du retour de la torture et de la guerre d’Algérie sur le devant de la scène médiatique.

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À Nanterre, un des temps forts de cette valorisation s’est produit en 1999 avec l’adaptation au cinéma de l’ouvrage de Brahim Benaïcha, Vivre au paradis, film focalisé sur le 17 octobre. Une projection en plein air a même été organisée, réunissant plusieurs centaines de personnes au Petit Nanterre. Un événement qui rouvrait publiquement le non-dit et le souvenir resté longtemps familial. Dans la foulée, en 2001, paraissait le livre de Monique Hervo, Chroniques du bidonville : Nanterre en guerre d’Algérie. En 2003, l’année de l’Algérie était réadaptée à Nanterre avec de nombreux événements dont un colloque en hommage à Abdelmalek Sayad sur les mémoires algériennes et la pose d’une plaque en novembre en souvenir du massacre du 17 octobre face à la préfecture. Quelques publications et documentaires suivaient, sur la mémoire des quartiers ou centrés sur le 17 octobre, comme le film de Cheikh Djemaï, Nanterre, une mémoire en miroir. Le collectif d’associations « Nanterre contre l’oubli », revendiquant une rue 17 octobre 1961, s’est également créé à cette période. Enfin, en 2004, une association, les Oranges, a fait de ce passé un enjeu central, à travers des conférences sur l’histoire et la mémoire des « héritiers de l’immigration coloniale ». S’associant aux commémorations, elle poussait à leur extension et militait pour un collège au nom du sociologue Abdelmalek Sayad entre 2006 et 2008. L’association a joué un rôle important dans l’ascension et l’affichage de plus en plus volontaire de cette histoire par la municipalité.
Une effervescence associative qui s’entrechoquait avec une autre effervescence, médiatique celle-à : émeutes de 2005, arrivée de Rachida Dati, Rama Yade et Fadela Amara dans les ministères Sarkozy en 2007. Cette conjoncture a également conduit la municipalité à réagir, comme d’autres, avec l’arrivée massive des enfants d’immigrés au Conseil municipal en 2008, dont une partie avait une histoire partagée avec les bidonvilles, le 17 octobre et l’histoire de l’immigration. Les commémorations se sont progressivement faites en présence d’élus plus nombreux et l’idée d’une rue 17 octobre 1961 a été entérinée, comme celle d’un bâtiment public municipal au nom d’Abdelmalek Sayad.

Longtemps mémoire habitante, silencieuse et invisible politiquement, le 17 octobre occupe désormais une place dans le patrimoine local. Le risque de cette institutionnalisation est double : 1/ Sa visibilité, comme lors de certains événements plus culturels, peut conduire à une dépolitisation criante de l’événement et à une transformation qui empêche d’y voir son actualité. 2/ Son caractère dramatique, extrêmement spectaculaire, facilitant la reconnaissance du passé des immigrés, peut masquer en partie la longue durée des stigmatisations, la vie quotidienne dans les bidonvilles et cités de transit, et faire croire à un passé relativement révolu en gommant les continuités de ces rapports conflictuels de l’Etat et de la police avec les habitants de quartiers populaires souvent catégorisés comme des « immigrés » à vie. A trop gouverner par les morts et le symbolique, on peut finir par oublier les vivants, les luttes ou la situation de nouveaux étrangers moins visibles ou ancrés sur le territoire. S’agit-il pour autant d’un enjeu passéiste parce que passé ? D’une lutte secondaire voire de diversion (des enjeux économiques et politiques du présent) au profit de politiques d’identité minoritaires et des rancœurs du passé ? Pour les manifestants, ceux qui ont eu des parents tués, blessés, ceux qui, nombreux en banlieue, se confrontent toujours à un Etat français essentiellement à travers son bras armé, ses stigmatisations, ses enfermements, ses meurtres au faciès… pas si sûr. Reste que le pont entre passé et présent doit rester clairement avancé contre une fossilisation des commémorations.

« Celui qui ne connaît pas l’histoire est condamné à la revivre »

Pour l’historien Marc Bloch, chercher à saisir le présent sans se référer à l’histoire revenait à vouloir comprendre le sens des marées en restant les yeux rivés sur la mer. Ou à vouloir saisir les violences d’Etat et le présent de l’immigration sans se référer à cette histoire très mouvementée dont le 17 octobre constitue une page parmi d’autres. Plus que la somme de quelques militants et survivants du drame, il est une part de l’histoire collective des luttes contre l’Etat français et ses administrations, parfois locales, qui catégorisent, enferment, divisent et provoquent des humanités à plusieurs vitesses. Or, l’ascension mémorielle du 17 octobre ne doit rien au miracle, ni à une pure instrumentalisation politique par des élus en mal d’innovation politique et économique. Mais plutôt à l’action de quelques acharnés : Chérif C. à Colombes depuis les années 1990 (d’Action Citoyenne aux Motivé-e-s), M’hamed K. des Oranges, le collectif Nanterre contre l’oubli, des militants fatigués de n’entendre parler de leur passé que dans des réunions entre convaincus ; mais aussi quelques acteurs politiques plus réceptifs, dont la trajectoire les rapproche parfois de cette histoire, comme celle du maire de Nanterre et de plusieurs de ses adjoints. Une ascension faites de rapports de force. Aussi symbolique soit-il, le retour public du 17 octobre pose la question de ces luttes contre l’oubli, contre l’enfouissement d’une histoire par des dominants étatiques ou locaux, souvent bien mieux armés que les « vaincus de l’histoire ». C’est donc aussi l’histoire d’une possibilité, d’une reproductibilité. Et surtout, au-delà du décompte des morts, d’un processus : celui qu’il faut interroger pour comprendre comment ce massacre au cœur de la république gaullienne et en pleine rue n’avait rien d’exceptionnel dans son déroulement et surtout son effacement. Un massacre qui n’a pas provoqué sur le coup la protestation de milliers de personnes, juste celle de rares militants, syndicalistes, étudiants ou humanistes. De même qu’aujourd’hui l’enfermement généralisé et la stigmatisation des étrangers, ou les crimes persistants de la police française envers les héritiers de cette histoire et des classes populaires.

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Lutter pour la reconnaissance du massacre du 17 octobre 1961 implique une interrogation sur son sens. Or, celui-ci dépasse l’histoire algérienne. En 2011, en France, libre à chacun d’en faire un simple « devoir de mémoire », assez dépolitisé, envers un massacre qui ne reproduira jamais tel quel (ce qui est vrai) ; ou bien, au contraire, de réclamer une exigence de justice loin de s’arrêter en 1961, d’en faire un symbole fort des luttes contre la stigmatisation, l’exclusion de ceux qui sont catégorisés comme étrangers, immigrés, déviants et/ou délinquants. Voire un réflexe salutaire contre l’enfermement dans des différences entre nationalités, français mais sujets coloniaux hier, jeunes des cités à qui on dénie la citoyenneté aujourd’hui. D’une guerre coloniale l’autre, sociale et européenne, souvent à distance et mieux individualisée, contre les classes populaires et les migrants. Si les catégorisations et les nationalités changent, les dispositifs policiers et les bidonvilles, eux, fleurissent.

Le 17 octobre 1961, un jeune Boxeur de Nanterre était tué dans un café du bidonville de la Folie par des policiers, meurtre que la préfecture de police s’empressa d’attribuer à un règlement de compte entre militants algériens. Aujourd’hui encore, seuls les témoins présents invalident la version policière et judiciaire de l’histoire. En juin 2011, Mohammed, jeune boxeur du quartier du Chemin de l’île à Nanterre, mourait à 21 ans, percuté par une voiture de police qui le poursuivait sur sa moto alors qu’il se trouvait au mariage d’un ami. Hormis les témoins et amis présents au moment du drame, l’enquête de police et les journaux relayant l’information validèrent sans hésitation l’irresponsabilité de la conduite de l’un, enterrant pour longtemps celles des autres. Quasiment au moment où, cinquante après, on inaugure un boulevard du nom du massacre des uns, à la prison de Nanterre, Djamal G., jeune de Gennevilliers de 23 ans, mourait couvert d’ecchymoses à la suite d’altercations avec des matons ; la manifestation des proches et amis se déroula dans un silence assourdissant.

Lorsque les commémorations de la répression du 17 octobre se seront tues à Nanterre, la mort sociale programmée de certains habitants de Villiers-le-Bel aura connu son épilogue dans la même ville, au cours d’un procès en appel aux relents de tribunal d’exception. « Celui qui ne connaît pas l’histoire est condamné à la revivre  », disait Marx : l’histoire du 17 octobre est aussi celle de ses enfants, de la violence d’Etat et en premier lieu de sa police. A chacun de commémorer ces sombres pages de l’histoire, au passé et au présent.

 


1 À l’époque, La Folie désigne un « quartier » très étendu constitué aux alentours de la gare de la Folie (aujourd’hui Nanterre Université) et fait de plusieurs bidonvilles, de terrains vagues et de quelques commerces. Les baraques de la rue de la Garenne y formeront le plus grand et le plus peuplé des bidonvilles de Nanterre, un des plus durables aussi - et pour ces raisons, resté dans les mémoires, sa destruction finale n’ayant lieu qu’en 1971.

2 Ce « on » désigne cette fois vraisemblablement les cadres locaux du Front de libération national. Dans les luttes intestines pour le contrôle de la lutte de libération algérienne – entre MNA (Mouvement national algérien) de Messali Hadj et FLN (Front de libération national) -, ce dernier sort progressivement vainqueur, en particulier dans la région parisienne. En 1961, les bidonvilles de Nanterre sont, semble-t-il, exclusivement liés au FLN après avoir été longtemps dominés par le MNA. C’est à l’initiative de la fédération de France du FLN et de son représentant, Mohammedi M. Saddek, qu’est lancé l’appel à la manifestation du 17 octobre 1961 contre le couvre-feu racial instauré par Maurice Papon (le 5 octobre, à l’encontre des « travailleurs algériens » et des « nord-africains »).

3 Cet article a été rédigé en grande partie avant les commémorations du 17 octobre 2011.

4 La distinction entre territoire métropolitain, outre-mer et colonies, est ici de rigueur. Dans ces dernières, les répressions sanglantes ne se comptent plus, de même que les morts qu’elles ont suscités.

5 Lors de cette dernière, les discours de personnalités comme Stéphane Hessel et d’intellectuels y trouvant une visibilité publique et politique ont rivalisé de longueur et d’emphase, épuisant un certain nombre de manifestants.

6 Un bilan proclamé dès le 18 octobre par le préfet de police parisien, Maurice Papon, repris et entériné dans la foulée par le ministre de l’intérieur Roger Frey.

7 Mais le décompte précis de la répression de la manifestation des Algériens ne sera vraisemblablement jamais clos, compte tenu des maquillages d’assassinats (notamment en règlements de compte entre algériens), de la lenteur mise par certains corps jetés à la Seine à refaire surface, de blessés expulsés et morts par la suite en Algérie,…C’est l’une des conclusions de l’ouvrage de synthèse de Neil McMaster et Jim House, Paris 1961. Les Algériens, la terreur d’État et la mémoire (Tallandier, 2008). Quant à l’historien Jean-Luc Einaudi, qui s’exprima publiquement sur le 17 octobre en témoignant lors du procès Papon en 1997, il a toujours évoqué le chiffre de plusieurs centaines de morts, mais du mois d’août à la mi-novembre. Dans la dernière édition de son ouvrage, Octobre à Paris, publié en 2011, il dresse une liste des 316 morts et 73 disparus de l’automne. 156 de ces assassinats ont été commis après le 17 octobre et y sont presque tous liés.

8 Malgré tout, les archives de l’Élysée demeurent inaccessibles et les plus hautes instances de l’État, en particulier la figure du Général, restent largement épargnées.

9 On retrouve les maires de villes toutes apparentées à gauche, historiquement liées au communisme municipal (Argenteuil, Colombes, Nanterre, Gennevilliers) ou au parti socialiste (comme Clichy), avec l’exception d’Asnières récemment passé au PS pour la première fois de son histoire.

10 S’ils luttent pour la libération de leur pays, les Algériens restent des français musulmans d’Algérie censés disposés, en tant que sujets français, de droits équivalents aux métropolitains depuis 1945... La fiction juridique est ici broyée par les faits.

11 Il s’agit de ces Français musulmans d’Algériens, juridiquement citoyens de plein droit en métropole mais souffrant de lourdes inégalités sociales et politiques, liées à leur origine coloniale. Le terme de « citoyen diminué » apparaît à partir de 1944, certains l’utilisant pour défendre les concernés, la plupart pour valider les faits et s’en accommoder. Cf. Emmanuel Blanchard, Encadrer des « citoyens diminués, thèse d’histoire, Université de Bourgogne, 2008.

12 Françoise de Barros, L’État au prisme des municipalités – Une comparaison historique des catégorisations des étrangers en France (1919-1984), Thèse pour le doctorat de science politique sous la direction de Michel Offerlé, Paris I, 2004, p. 385-450

13 L’Organisation armée secrète est constituée en février 1961 par de nombreux militaires et partisans décidés à conserver l’Algérie française, refusant la progression du processus d’autodétermination et la « trahison » du général De Gaulle. Elle est responsable de plusieurs centaines d’attentats, en Algérie comme en métropole, et de milliers d’assassinats durant les quelques mois antérieurs et postérieurs aux accords d’Évian de mars1962

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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 09:59

Le Rwanda, la france -affrique ( france à fric) rejaillit dans la campagne électorale. L'armée française brouille les pistes pour échapper à une nouvellecampagne de dénociation selement limité sur les aspects financiers du pillage.

Un militaire français déclare le 24 décembre 1959( rappel historique rapide c'est une déclaration en temps de guerre), ce général adressait sa première directive à tous les responsables du service de formation  des jeunes en Algérie.

" l'éducation doit être entreprise  dés l'entrée des jeunes dans nos établissements. a ce titre , je précise  que toute éducation repose sur le développement  de quelque vertus cardinales:

le calme des élèves , il faut l'obtenir en un temps d'accélération  constante du mouvement  et..., en particulier , dans cette  algérie nerveuse, tendue , peuplée d'habitants sentimentaux, sujets à l'exaltation , puis la dépression.

La première est le calme.

enfin le calme s'obtient par l'introduction  de l'humour dans l'examen  de soi-même, heureuse  façon  d'échapper à l'introspection orgueilleuse ou amère , à la récrimination angoissée.

L a deuxième est l'imagination .

Cetes elle ne manque pas aux jeunes musulmans . mais chez eux elle est déformée par une appartenance à une soiociété archaÏquequi se réfère avec une insistance nostalgique au passé ou que son contactbrutal avec l'occident pénétre d'un romantisme désuet. Or la conquête du monde moderne suppose l'invention industrielle, donc une imagination positive s'appliquant au présent et à l'avenir.

La troisième est l'entousiasme .

Il est aisé de déterminer l'enthousiasme chez les jeunes musulmans particulièrement  sensibles à la puissance des mots d'ordre, des gestes , des discours ...Ne pas dire la vérité à des enfants est plus qu'une erreur ; c'est une faute sue l'on paie tôt ou tard .

La quatrième est l'esprit de coopération .

Il ne devrait pas être difficile  à faire naître . La tribu , la famille , ont en algérie une importance telle que la notion  de groupe , de communauté , est naturelle à l'Agérien . Le tout est de l'étendre, de la sublimer. On y parviendra en saisissant toutes les occasions  de faire participer  le groupe de jeunes à des oeuvres de solidarité, à l'amélioration  des conditions de vie du centre , puis au village , en la familiarisant avec l'idée de la coopérative , en tant que systhème d'économie sociale.

Le cinquième est le sens de l'effort.

le sixième est le sens de l'humain.

Il ya beaucoup à faire dans ce domaine vis à vis d'un être que plusieurs siècles de décadence ont humilié jusqu'au fond de l'âme .

La frustation dont il souffre provoque en lui autant de désespérance que d'orgueil  sans mesure. ...Ils se souviendront , en outre quele véritable sens de l'humain  coincide avec la culture."

Cette longue citation est extraite* d'un  discours d'un général qui a su imposer son point de vue après la guerre de 39 -40 et après la guerre d'indochine  et ce texte a été écrit en 1958. Ce général après avoir terminé sa carrière militaire en 1963à la tête du service d'action sociale des armées. il a opté ensuite pour l'union française des centres de vacances  et de loisirsUFCV.

on a publié ce long extrait afin de mettre en évidence du long travail éducatif entamé en direction  des populations à l'époque colonisées. a travers les diverses ONG sévissant en Afrique. ce message du général de Segonzac  se diffuse chez les africains. il est inconséquent de limiter la présence française aux seuls réseaux financiers, comme il disait il faut  faire passer ce message par le biais de la culture. 

Toute  les entreprises  qui veulent intervenir en frique doivent obligatoirement passer par le ministères des affaires étrangères, donc par les attachés culturels français des pays africains concernés par la mission culturelle française. On retrouve bien sur là quelques militaires ( SDEC, armée en mission culturel( éducative) dans le pays).

"la société post-industrielle, comportera des avantages considérable; disparition  de la misère , mise à disposition des hommes d'une gamme de moyens  de progressert , dans tous les sens du terme , d'une richesse inégalée"

* un livre qui permet de compredre comment l'armée française infiltre par son idéologie la jeunesse de l'hexagone et lazone d'influence de l'impérialisme français.Pierre Dunoyerde Segonzac le vieux chef  édition du seuil  1971

 

 

 

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22 août 2011 1 22 /08 /août /2011 09:32

http://www.france-palestine.org/article18077.html

Entre jeudi et vendredi l’armée israélienne a lancé une série de raids aériens particulièrement meurtriers contre la bande de Gaza et sa population, tuant en 24 heures 14 personnes et faisant 40 blessés.

La première frappe sur Rafah, à la frontière avec l’Egypte, a fait six morts palestiniens. De même, des Égyptiens ont été tués jeudi lorsqu’un hélicoptère de combat israélien a tiré une roquette près de la frontière faisant 3 morts. L’Egypte a rappelé son ambassadeur à Tel-Aviv tandis que le Hamas a estimé que la trêve avait été rompue. Des tirs de roquettes ont lieu en riposte. 

 Cette situation est très dangereuse et nous alertons vivement les autorités françaises pour qu’elles prennent toutes leurs responsabilités.

Ces raids aveugles et meurtriers israéliens sont présentés comme une riposte au triple attentat commis en Israël près d’Eilat qui a fait huit victimes - militaires et civils L’AFPS, tout en condamnant clairement les attentas d’Eilat dont on ne connaît pas les auteurs, tient à réaffirmer qu’ils ne constituent en rien une justification quelconque au meurtre des civils palestiniens sous occupation, qui de plus sont assiégés par Israël dans la bande de Gaza et maintenus sous un blocus illégal depuis plus de 6 ans.

La France ne dois pas se limiter à condamner le triple attentat perpétré à Eilat, loin de Gaza. Elle doit également condamner sans ambigüité les raids israéliens contre la population civile gazouie et contre des soldats égyptiens qui n’ont rien à voir avec la mort des Israéliens à Eilat. .

Alors que se développe un mouvement social sans précédent en Israël et tandis que les Palestiniens entendent demander en septembre la reconnaissance de leur état indépendant par l’ONU à l’occasion de son assemblée générale, le gouvernement israélien de Netanyahu, comme à son habitude, se lance dans une fuite en avant cherchant à l’évidence un dérivatif au double défi social et politique auquel il est confronté et auquel il se refuse de répondre sérieusement.

Tout au contraire de cette politique, c’est la paix qu’il faut aider à s’imposer, c’est à dire le droit, la fin de l’occupation et de la colonisation - occupation et colonisation que poursuivent aujourd’hui les dirigeants israéliens, notamment à Jérusalem, comme autant de provocations délibérées censées empêcher la solution de deux États indépendants - Israël et la Palestine - vivant côte à côte dans la sécurité chacun dans les frontières 1967. Voie de la paix et du droit, c’est celle de la raison. Dans l’intérêt des deux peuples. Celle que nous souhaitons d’entendre de la France, de l’Europe et des Nations Unies. Plus que jamais l’admission de la Palestine à l’ONU en septembre prochain s’impose. Rien ne doit nous faire dévier de cet objectif politique majeur.

nous mettons deux messages provenant de Gaza:

 

Subject:Informations Gaza 16/08/2011

 

Communique II : UN MARCHE CAPTIF 

Etant a Gaza depuis une semaine maintenant, j ai eu le temps de faire le tour des magasins et  des marchés.

Les magasins et marchés regorgent d’articles à vendre sauf pour des produits plus pointus comme  certaines cameras et pas de service après vente.

Posant la question à plusieurs personnes,  ils me dirent que ces marchandises ne proviennent que minoritairement des tunnels, mais des protocoles d’ achats obligatoires avec  Israel

La Palestine, que ce soit Gaza ou Cisjordanie  n’a  le droit d’acheter qu’en Israel.

Les frontières de Rafah ne sont conçues que pour le passage au compte goutte des personnes.

J ai pu observer  dans des supermarchés et boutiques de luxes des articles venant de France:

- lait en poudre France lait,

- corn flakes, ect,

- des robes , faites en Inde et vendues par la France au travers d’Israel au double prix.

Israel a voulu adhérer a la CEE pour vendre en France au travers d AGRESCO, des fruits et légumes volés aux Palestiniens .

les Gazaouis ont essayé de vendre leurs fraises par Agresco en France, n ayant aucun autre débouché

malgré cela, ils sont très contents  que nous boycottons  Agresco  en  chute  libre en ce moment.

Mais l’adhésion d’Israel à la CEE a pour but réciproquement , la vente des produits de la France et CEE au marche captif  Palestinien au travers d’Israel .

Les Palestiniens  sont un marche captif,  car ils n ont pas le droit d’acheter ailleurs,  notamment en Egypte et en Syrie, en Jordanie,  où  les produits arabes  sont plus adaptés a leur culture que les corn flakes et robes décoltées, et  à moitie prix.

La Syrie et l’Egypte produisent des médicaments génériques aussi valables, d après les médecins des hôpitaux que ceux venant d’Israel et a moitie prix.

Les pharmacies de ville ont a peu prés les mêmes  médicaments qu’en France , sauf certains plus récents et pointus.

Les pharmacies des hôpitaux sont vides et les familles des malades doivent sortir acheter le médicament prescrit  par le médecin à la pharmacie en  face de l’hôpital

C’est  d’ autant plus cruel qu’ Israel a déversé du phosphore blanc lors de l’opération plomb durci , véritable bombe a retardement , induisant de nombreux cancers.

Les médicaments de la chimiothérapie existent mais à un prix prohibitif .

Les refugiés du camp de Jabalia en première ligne, lors de la guerre, s ils sont atteints de cancers meurent faute de traitement gratuit  dans les hôpitaux ou de frontières ouvertes.

En Septembre , la Palestine va se déclarer  a l’ONU pays indépendant d’ Israel,

mais le problème  suivant  se pose :

 -  Israel et la CEE vont –ils  renoncer à  leur colonie Palestinienne , à leur marché captif où ils déversent tous leurs produits agricoles et industriels ?

-Vont ils accepter que l’ Etat Palestinien contrôle ses frontières et commerce avec  les pays

Arabes,  et qu’il soit un véritable état  indépendant ?

 Maya B. 16/08/2011


Date : 19 août 2011 22:18
Objet : [afps-gl] nouvelles de Gaza
À :
afps-gl@france-palestine.org


Bonjour a tous,


Ce matin, nous sommes partis en taxi voir les dégats d'une partie des  bombardements israéliens de la nuit.
à 500m de l'immeuble de l UNRWA ou nous habitons,nous avons vu:
une mosquée endommagée,
un immeuble en construction  cassé au milieu, tout à reconstruire,
le batiment en construction de la police, toutes les vitres soufflées,
les batiments aux alentours avaient toutes leur vitres brisées et les habitants sont en train de nettoyer.
Mais le plus dur que nous avons vu, c'est le quartier  de Soudiania.
la cible de l'armee israelienne est, là aussi, un immeuble gouvernemental en construction de facon a ce que l'administration de Gaza ne puisse pas fonctionner.
mais à chaque fois, le quartier d'habitation, fait de petites maisons et cour, est partiellement detruit.
cette fois-ci une dizaine de maisons ont ete totalement détruites, une centaines d'autres ont le toit, les citernes d'eau detruites.
c'est dans ce quartier qu'un garcon de 10 ans, très bon eleve, a ete tué. Ses camarades de classe sont choqués.
Des femmes ont été brulées au phosphore blanc , hospitalisées et ressorties aussitot.
Seule une fillette de 5 ans  est restée a l'hopital, qui a eu les jambes écrasées par un mur.
Je vais aller voir a l'hopital de Shiffa s'ils peuvent l'opérer ici ou s'il faut l'évacuer.
Ces familles demandent de l'aide urgente directe, car elles disent que l'aide donnée aux organisations ne les atteignent pas?
Nous nous preparons pour une nouvelle nuit de bombardement?
Je vais essayer de vous envoyer des photos que j'ai prises,

 

amicalement,

Maya.

 

Bureau national de l’AFPS Le 20 août, 16 heures

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11 août 2011 4 11 /08 /août /2011 08:00

Le Conseiller de la République Roland Désiré Aba’a, Ingénieur Expert en Recherche et Développement et membre de l’organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) est en grève de la faim depuis 17 jours, en vue d’exiger l’annulation de la dette extérieure du Gabon vis-à-vis de la France et la renégociation des accords de coopération entre les 2 pays. ‘’ Si la perte de ma vie peut permettre à démontrer à la communauté internationale que mon pays est confisqué, alors je descendrai dans ma tombe tout heureux’’, a-t-il affirmé dans l’interview que nous publions in extenso.

Afrik.com : Monsieur Roland Désiré Aba’a, qu’est-ce qui vous a poussé à entrer en grève illimitée de la faim ?
Roland Désiré Aba’a :
Il y a plusieurs choses qui m’ont poussé à opter pour la grève de la faim. D’abord la situation désespérée dans laquelle se trouvent la plupart de mes compatriotes, les contradictions politiques, économiques et sociales de notre pays. Sur le plan international, le Gabon est considéré comme un pays riche mais, sur le plan local, la réalité est assez triste. Notre niveau de développement est très faible et la majorité des Gabonais vivent dans la misère. Au regard de cette situation, nous avons mené une étude qui nous a permis de découvrir les facteurs responsables. Et parmi ces facteurs se trouvent notamment le contenu des accords de coopération signés entre la France et le Gabon. Les dispositions de ces accords ne sont pas favorables au développement du Gabon. La France est maîtresse de toutes les richesses du sol et du sous sol gabonais. Et notre pays est assujetti à la France sur tout programme et projet de développement et même dans l’achat des biens et services. Le 2e facteur touche la répartition des revenus de l’industrie extractive. A ce jour la patrie ne bénéficie que de 0,3% de la valeur internationale de tous les revenus de l’industrie extractive. Le 3e facteur de notre sous développement est lié au remboursement de la dette du pays auprès de la France, une dette qui dure depuis les indépendances. C’est pourquoi nous réclamons l’annulation de cette dette injuste pour permettre au pays d’avancer. Nous avons attiré l’attention des plus hautes autorités du pays sur ces 3 facteurs qui bloquent l’émergence du Gabon et entamé d’autres démarches sur le plan international mais, nous n’avons pas été compris. C’est pourquoi j’ai opté pour une solution non violente (la grève de la faim) pour défendre les intérêts de mon pays et une fois de plus attirer l’attention du gouvernement sur les questions évoquées.

Afrik.com : Pouvez-vous énumérer vos différentes revendications ?
Roland Désiré Aba’a :
Nous exigeons en termes de revendications le démantèlement des bases militaires françaises installées au Gabon. Ces bases militaires ne sont pas là pour la coopération militaire ni pour la sécurité des Gabonais. Elles sont uniquement là pour garantir et sécuriser les intérêts français en ce qui concerne l’exploitation des matières premières. Nous réclamons la renégociation du partage des revenus de l’industrie extractive entre la France et le Gabon, ainsi que l’annulation de la dette extérieure du Gabon vis-à-vis de la France.

Afrik.com : Quand les plus hautes autorités du pays clament haut et fort que le Gabon n’est plus la chasse gardée de la France, pensez-vous que ce sont des discours dans le vent ?
Roland Désiré Aba’a :
Plus de 60% des sociétés internationales qui travaillent au Gabon dans l’industrie extractive sont françaises. Toute l’industrie du bois est aux mains des entreprises françaises y compris celle des minerais. C’est dans le domaine pétrolier qu’on trouve quelques diversifications. Et puis si les arguments que j’avance depuis le début de ma grève de la faim le 14 juillet 2011 n’étaient pas solides, le gouvernement aurait apporté déjà la preuve du contraire.

Afrik.com : Depuis le début de votre mouvement de grève de la faim, avez-vous déjà reçu la visite de certains responsables de l’administration gabonaise ?
Roland Désiré Aba’a
 : Non. C’est par contre la France qui à travers ses autorités diplomatiques installées au Gabon a donné le signal fort en recevant une délégation du comité qui me suit pour explication. La France est prête à revoir ses accords de coopération avec le Gabon, à conditions que la demande soit formulée par les autorités gabonaises.

Afrik.com : Etes-vous prêt à aller jusqu’au sacrifice de votre vie si vos revendications ne sont prises en compte ?
Roland Désiré Aba’a :
Si la perte de ma vie peut permettre à démontrer à la communauté internationale que mon pays est confisqué, alors je descendrai heureux dans ma tombe. Faire une grève de la faim n’est pas un jeu d’enfant. Je suis prêt à mourir pour la cause que je défends.

information supplémentaire:

 

Gabon : 23 jours de grève de la faim dans l’indifférence

 

 

 

8 août 2011 par Survie

Communiqué, le 5 août 2011

Depuis le 14 juillet le gabonais Roland Désiré Aba’a, ingénieur, membre du conseil économique et social, fait une grève de la faim pour exiger notamment le démantèlement de toutes les bases militaires françaises installées au Gabon, l’annulation de la dette du Gabon vis à vis de la France et la renégociation des accords de coopération entre la France et le Gabon.

Installé d’abord place de l’Indépendance à Libreville il en a été enlevé de force au bout de douze jours et a été hospitalisé. Sorti 24 heures après, il poursuit depuis le 28 juillet sa grève de la faim à son domicile à Owendo. Son état est maintenant critique.

Cette protestation se déroule dans l’indifférence générale des médias et des politiques tant français que gabonais. Son issue peut être fatale. Roland Désiré Aba’a, en mettant en jeu sa vie, affronte seul une situation inacceptable, imposée à son pays. En dehors de tout calcul politicien il lance courageusement un défi aux forces qui réduisent l’Afrique à un statut perpétuel de vassalité. Quelle qu’en soit l’issue, son action, dans sa dramatique simplicité, rejoint les revendications non violentes jugées d’abord utopiques mais qui firent progresser de façon décisive la liberté des peuples.

L’association Survie tient à rompre le silence sur cette protestation désespérée, qui ne restera certainement pas isolée mais fera école, et à relayer son message qui exprime une exigence fondamentale des populations africaines impuissantes.

POURQUOI LA TRANSACTION D’ACQUISITION DE L’HÔTEL PARTICULIER POZZO DI BORGO POSE PROBLÈME ? EXPLICATIONS   (MERCI à GABON ENERVANT )

Chers lecteurs, depuis hier, date a laquelle nous avons commence a publier les documents d’acquisition de l’hôtel particulier Pozzo Di Borgo, par Ali Bongo et son homme de main Maixen Accrombessi avec le concours de l’obligé Blaise Louembet, de Ngoubili et de la sorcière qui ose prier Dieu, Mborantsuo, environ 10000 personnes ont consulte ces documents sur divers sites, selon nos comptes. Ce nombre nous invite à penser que partout dans le monde, il y a des gabonais et des non gabonais par milliers, que cette affaire intéresse. Nombreux sont ceux qui nous ont demandé par mèls de leur fournir des éclaircissements sur cette transaction. Nous le faisons ici dans ce billet, de manière à atteindre le plus grand nombre de personnes au lieu de leur répondre individuellement par mèl. Nous vous donnons aussi par ce lien (cliquez ici), le troisième document que vous pourrez télécharger à vos souhaits.

1
. Il n’est désir plus naturel que le désir de connaissance
Nous sommes heureux de constater encore une fois que grâce à d’intrépides « NATIONAUX », collectivement nous faisons reculer les frontières de l’opacité, et ce en dépit du régime qui fait tout pour nous maintenir dans l’obscurantisme. En effet, sur ce blog, nous avions souvent demandé au régime de publier les documents relatifs aux transactions Pozzo Di Borgo et Ted Kennedy. La réponse a toujours été « circulez y a rien à voir », ou encore « laissez nous avancer ». Mais comme nous le soupçonnions, ils veulent cacher ces transactions a nos regards, car ils savent que celles-ci sont empreintes de mécanismes peut orthodoxes et uniques à la république bananière qu’est le Gabon, qui assimilent le patrimoine public qui devrait être collectif à nous tous, au patrimoine privé des Bongo. Grace à cette nébuleuse, les Bongo peuvent sortir des sommes faramineuses du trésor public, sous prétexte d’achats publics, pour ensuite être les uniques bénéficiaires de ces édifices. En fait, chers lecteurs, les Bongo agissent EXACTEMENT comme ces fonctionnaires qu’on accuse au Gabon de convertir leurs voitures de service en bien privé, en changeant simplement les papiers et les plaques de ces véhicules. Ne dit on pas que l’exemple vient d’en haut ? Ce billet se propose de décrire pourquoi la transaction Pozzo Di Borgo ne s’est pas faite dans les règles.

2. Qu’est-ce qu’un bien immobilier de l’état ?
Etant donné que nous sommes dans un pays qui base son fonctionnement sur ce qui se passe en France et ce sont eux sur lesquels nous avons calqué notre administration, le parc immobilier de l’état se défini dans le système français, comme tous les bâtiments et ouvrages, historiques, éducationnels, hospitaliers, militaires, administratifs ou encore domiciles, appartenant aux pouvoirs publics. Dans le système français, historiquement, c’est le ministère des Domaines qui a souvent été la centrale de gestion de ce patrimoine qui doit être identifié, catalogué, évalué (financièrement) et géré. Encore aujourd’hui en France, il y a un service appelé « France Domaine », qui est en fait le bras séculier de l'Etat dans la gestion immobilière et le Conseil de l'immobilier de l'Etat (CIE). Donc, chers lecteurs, ces organismes travaillent avec les différents ministères et organes de l’état pour « manager » le patrimoine immobilier national. Ce patrimoine est catalogué avec des numéros matricules et n’importe quel français peut examiner les registres du patrimoine d’état et découvrir que le château de Versailles appartient au patrimoine de l’état, par exemple. Dans ce contexte, un chef d’état Français, ou encore un ministre, ne peut aller apposer son nom sur un contrat de cession des biens, comme c’est le cas au Gabon, car il y a des organes affectés à ce rôle. La responsabilité d’un chef d’état n’est pas d’aller acheter des immeubles, il y a des services pour cela. Donc chers lecteurs, la première curiosité réside dans le fait que le Gabon ait bien un patrimoine immobilier. Par exemple, toutes les préfectures et gouvernorats devraient être répertoriés quelque part au ministère de l’intérieur. Nous croyons savoir qu’Ali Bongo n’est pas allé apposer son nom sur le titre de propriété d’une préfecture ou d’un gouvernorat de l’intérieur du pays ; mais il l’a fait pour un domaine très luxueux et couteux en France et certainement aussi aux USA. Si le rôle du chef de l’état gabonais est d’apposer personnellement son nom sur les documents d’acquisition immobiliers, alors on devrait retrouver le nom d’Ali Bongo partout. Mais la réalité est que seuls dans les cas précis où les biens intéressent particulièrement les Bongo, a cause, de leur prestige, voyons nous leur nom sur les documents, ce qui n’est pas la norme même au Gabon. Autre curiosité plus d’un an après l’acquisition, la propriété Pozzo Di Borgo n’est enregistrée au patrimoine d’aucun ministère gabonais. Nous avons discuté avec des gens en position de détenir l’information et il nous a été dit que cette propriété ne figurait ni sur les registres des Affaires Etrangères, ni sur ceux du ministère du Budget. Alors la grande question est de savoir pourquoi l’argent est sorti du trésor public gabonais, mais le bâtiment n’y est pas inscrit comme ayant été acquis ? On ne peut pas simplement dire à la bouche que la bâtisse appartient à l’état, il faut que cela soit reflété dans la documentation, ce qui aujourd’hui n’est pas le cas ; même s’il est désormais prouvé que l’argent a été sorti des comptes des finances publiques.

3. Le montage financier à proprement parlé
Chers lecteurs, nous persistons et signons que ce montage financier est une magouille destinée à attribuer ce bâtiment a Ali Bongo, tout en restant dans les limites de la loi française. De quoi s'agit-il? La première chose est l’étroitesse des acteurs gabonais ayant participé à cette supercherie. Un tel achat a été réglé avec le concours exclusif de 5 personnes, point. Aucune discussion à propos des besoins réels de l’état, tout a été fait en catimini et le pays a été mis devant le fait accompli grâce à la « Lette Du Continent ». Ce n’est qu’après l’article de La Lettre Du Continent que le pouvoir a publié un communiqué disant que l’achat avait pour objet d’en faire une case de passage pour fonctionnaires gabonais à Paris, un mensonge si gros que même un enfant le trouverait ridicule. Alors pourquoi le secret ? Pourquoi le mensonge ? Ensuite, ce montage financier a manifestement court-circuité la procédure normale au niveau du Gabon car l’ambassade du Gabon était en réfection, et aucune étude ne démontrait qu’acheter un domaine en France à des dizaines de millions d’euros, pour fonctionnaires gabonais de passage, feraient réaliser à l’état des économies à termes. On a fait une acquisition rapide, en cachette, sans études préalables. Ça cache quelque chose. C'est une situation ubuesque qui a voulu que Louembet autorise un transfert de fonds publics pour acquérir ce domaine, sans une mission d'évaluation et de contrôle des besoins. Puis il y a la tutelle de ce patrimoine immobilier, c'est-à-dire sa gérance. Comprenez, chers lecteurs, que cette propriété était gérée en 6000 parts par la famille Pozzo Di Borgo et que Ali Bongo est devenu le seul dépositaire de toute ces parts, et ce sous la gérance de son directeur de cabinet. Cette disposition est plus qu’inquietante car tout se passe comme si le contrôle de cette propriété ne devrait échapper à Ali Bongo sous aucun prétexte. Si la propriété appartient à la diplomatie gabonaise comme on a voulu nous le faire entendre, pourquoi la mise sous le contrôle d’Accrombessi qui ne relève nullement de ce département et ce par le biais d’une structure immobilière mise en place avec pour unique actionnaire Ali Bongo ? Cela n’a aucun sens si on prétend que ce bien soit un bien public de l’état gabonais qui servirait à recevoir les gabonais de passage à Paris. Le bouquet final est la caution juridique de la partie gabonaise qu’on a été chercher chez Mborantsuo. En circonstance normale, l’état gabonais aurait dûment mandaté un avocat d’affaires, familier de ce type de dossiers. Mais bon, Mborantsuo s’y connait dans l’immobilier car elle fait louer à l’état les immeubles abritant la cour constitutionnelle dont elle est elle-même la présidente. Le Gabon doit être l’unique pays qui utilise un président de cour constitutionnelle, pour faire valider une transaction d’affaire.

Chers lecteurs, vous avez dans ces documents la démonstration d’un mécanisme d’utilisation de fonds publics pour des bénéfices privés, avec la complicité de ceux qui devraient être les premiers protecteurs de l’état. Chers lecteurs, la transparence est l’ennemi de l’imposture. Nous nous battrons pour obtenir les documents de la propriété Kennedy à Washington et vous verrez que le scenario aurait été le même. Ainsi va le Gabon

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9 juillet 2011 6 09 /07 /juillet /2011 10:13
Depuis le début de la crise libyenne, au mois de février 2011, plusieurs
centaines de milliers de personnes ont fui. Au 14 juin, l’Organisation
Internationale pour les Migrations (OIM), dénombrait un million de
réfugié.es ayant quitté la Libye, dont plus de 500 000 en Tunisie, plus
de 300 000 en Egypte et 70 000 au Niger.

Chaque jour, des réfugié.es arrivent en Tunisie pour rejoindre des camps
déjà surpeuplés. En majorité originaires de pays d’Afrique subsaharienne
touchés par des conflits comme la Somalie, le Soudan, l’Erythrée ou la
Côte d’Ivoire, leurs occupant.es ne peuvent être rapatrié.es et vivent
dans des conditions de plus en plus difficiles, auxquelles s’ajoute le
risque croissant de déstabilisation du pays qui les accueille.

Ces réfugié.es sont pris en étau : le régime de Kadhafi instrumentalise
la question migratoire en forçant au départ des milliers de personnes
dans des embarcations de fortune tandis que, accusés d’être des
mercenaires à la solde de Tripoli, de nombreux Africains sont victimes
d’exactions de la part de partisans du CNT (Conseil National de
Transition). Les pays de la coalition, de leur côté, ne semblent établir
aucun lien entre leur intervention militaire et la fuite de ces
exilé.es. L’Union européenne n’a toujours pas pris d’initiative pour les
accueillir. ou sauver celles et ceux qui se perdent en mer. Au
contraire, elle renforce la surveillance de ses frontières en déployant
l’agence Frontex en Méditerranée et les navires de la coalition ne
portent aucune assistance aux boat-people.

Selon le HCR, plus de 2 000 personnes sont portées disparues en mer
depuis le mois de février.

De nombreuses organisations pressent les autorités européennes de
prendre des dispositions pour recevoir des réfugié.es, aider les pays
dans lesquels ils sont contraints de rester, et enrayer cette hécatombe
en Méditerranée. En vain. La politique d’inhospitalité des États
européens atteint un niveau tel qu’il est de notre devoir d’agir afin de
montrer qu’un espace euro-méditerranéen solidaire et respectueux des
droits humains est possible.

Réunies à Cecina (Italie), les organisations euroméditerranéennes de
défense des migrants ont pris la décision d’affréter une flottille ayant
pour mission d’effectuer une surveillance maritime afin que soit enfin
porté assistance aux personnes en danger. Elles veulent aussi
interpeller les instances de l’UE et les gouvernements des deux rives de
la Méditerranée, afin que des relations fondées sur l’échange et la
réciprocité soient instaurées au sein de cet espace commun. Cette
flottille embarquera des personnalités politiques, des journalistes, des
artistes et des responsables des organisations partenaires au projet.


Une telle opération, de grande ampleur, n’aurait un intérêt que si elle
mobilise très largement.

Les organisations, les syndicats, les responsables politiques, les
marins, les journalistes, les artistes et toutes les personnes
intéressées par cette initiative sont invitées à rejoindre la liste
d’information « appel intervention Méditerranée ».

(Pour s’inscrire à la liste, envoyer un mail à migreurop07@yahoo.it)


CONTACT PRESSE :

Belgique :
Caroline Intrand: 0032 (0) 2 629 77 27

Italie :
Filippo Miraglia : 0039 348 4410860

France :
Olivier Clochard : 0033(0)6 79 01 86 27
Claire Rodier : 0033(0)1 43 14 84 81
Alexandre Le Cleve: 0033(0)1 44 18 66 08 et 0033(0)6 85 222547



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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 08:41

Jeudi 30 juin à 11h, môssieur le maire et une cohorte de costumes-cravates viendront inaugurer une placette à Paris. Situé au carrefour de l’avenue Reille et de la rue Sibelle (14e), ce triangle de béton portera désormais le nom de Mohamed Bouazizi. Bouazizi est ce jeune vendeur à la sauvette harcelé par les flics qui s’est immolé le 17 décembre 2010 à Sidi Bouzid... déclenchant le soulèvement tunisien qui conduira à la chute de Ben Ali le 14 janvier.

RENDEZ VOUS SUR LES LIEUX DE L’INAUGURATION A 11H, AU CROISEMENT DES RUES REILLE ET SIBELLE (14eme)

RENDEZ VOUS SUR LES LIEUX DE L’INAUGURATION A 11H, AU CROISEMENT DES RUES REILLE ET SIBELLE (14eme)

texte ci dessous et en pj

Les Tunisiens, Delanoë les préfère morts, riches ou expulsés Jeudi 30 juin à 11h, môssieur le maire et une cohorte de costumes-cravates viendront inaugurer une placette à Paris. Situé au carrefour de l’avenue Reille et de la rue Sibelle (14e), ce triangle de béton portera désormais le nom de Mohamed Bouazizi. Bouazizi est ce jeune vendeur à la sauvette harcelé par les flics qui s’est immolé le 17 décembre 2010 à Sidi Bouzid... déclenchant le soulèvement tunisien qui conduira à la chute de Ben Ali le 14 janvier. Les Tunisiens, Delanoë les préfère riches Un des arts de la domination réside dans le pouvoir de nommer les choses, afin de mieux les neutraliser. Ainsi, décider du nom des rues et des places où nous vivons, nous, est typiquement un apanage des puissants. Quel que soit leur bord, cette proposition de « place Bouazizi » a fait l’unanimité entre le PS et l’UMP au Conseil de Paris en mars 2011. Cette union sacrée sur le dos d’un mort qui n’en demandait pas tant, sonne d’ailleurs un peu faux, comme si tous avaient justement quelque chose à se faire pardonner. Sans vergogne, n’ont-ils pas tous fait pendant des décennies de bonnes affaires avec le désormais infréquentable Ben Ali ? Ce despote éclairé offrait des places de jet privé à Michèle Alliot-Marie et, en tant que membre de l’Internationale Socialiste, il festoyait avec Delanoë, Moubarak et Gbagbo... Et le banquet est loin d’avoir pris fin, vu qu’en Tunisie, la plupart des bons amis de Môssieur le maire sont restés en place. On a pu en croiser de biens cossus au « village du Jasmin » le 22 mai sur le parvis de l’Hôtel de Ville, puis au « Salon de l’immobilier tunisien » le 11 juin, deux vitrines opulentes sponsorisées par la mairie. Les Tunisiens, Delanoë les préfère expulsés Le maire de Paris, ce grrrand ami des Tunisiens, met lui-aussi en œuvre le savoir-faire français en matière de maintien de l’ordre : le 4 mai, il fait expulser 128 harragas tunisiens d’un immeuble vide de la ville, au 51 avenue Bolivar (19e), les livrant ainsi à la police et aux centres de rétention. Début juin, il fait couper l’eau au square de la porte de la Villette, où des centaines d’entre eux se sont réfugiés, puis les fait virer manu militari. Aux Buttes-Chaumont, il fait fermer les grilles du parc pour aider les flics à les traquer. Fin mai, il avait déjà repris de force le gymnase de la rue de la Fontaine-au-Roi, occupé depuis le 7, avec une trentaine de gros bras : 100 places dedans, et tous les autres dehors, à la rue. En réalité, la mairie a tout fait pour empêcher tout regroupement et toute auto-organisation des harragas en lutte. Ses propositions se sont résumées lors de rares négociations à quelques places provisoires dans un foyer carcéral géré par une annexe du constructeur de prisons Vinci (l’association « Aurore »). Pour ceux qui ont refusé, c’est l’expulsion directe des lieux occupés puis le centre de rétention. Pour tous, la chasse quotidienne dans les rues de la capitale continue. Môssieur le maire a trouvé des solutions de relogement : plus de la moitié des places du centre de Vincennes sont occupées par des Tunisiens. Les Tunisiens, Delanoë les préfère morts... Delanoë s’intéresse à d’autres vendeurs à la sauvette que Mohamed Bouazizi. Rénovant Paris pour réaliser son rêve d’une ville propre, vidéosurveillée et si possible sans pauvres, il aimerait bien virer tous les biffins qui survivent en vendant des bricoles à Couronnes, au pont de Bagnolet, à la porte de Montreuil ou à la porte de Clignancourt... Ces pauvres qui, comme les Bouazizi du monde entier, sont harcelés quotidiennement par la police à coups de matraques, de gaz lacrymogène et parfois de flash-ball. Les flics piétinent leur gagne-misère, parce qu’ils ne disposent pas d’une patente en bonne et due forme. Môssieur le maire supplie le préfet de faire « nettoyer » ces zones, ce qui a conduit fin janvier à la création d’une brigade spécialement musclée de quartier à Belleville, la BST.

Pour les charognards de la mairie, un vendeur à la sauvette tunisien n’a de valeur que mort, lorsqu’on peut le récupérer pour faire oublier qu’en haut, le grand business continue, et qu’en bas, les harragas d’ici, bien que pourchassés, sont bien vivants. Pour faire oublier que la « révolution », ce sont eux qui l’ont faite, et contre les amis de Delanoë et consorts de surcroît..

Des complices du soulèvement tunisien, avec ou sans papiers


J
Des complices du soulèvement tunisien, avec ou sans papiers



يفضل رئيس بلدية باريس برتران ديلانويي أن يكون التونسيون يا إما ميتين أوأغنياء أو
مرحلين ! يوم الخميس 30 يونيو سيدشن رئيس بلدية باريس برتران ديلانويي وطاقم من
الشخصيات المرموقة ساحة في مدينة باريس ستحمل اسم محمد بوعزيزي هذا البائع الذي أضرم
النار بنفسه وكان مشعل شرارة الثورة التونسية التي أدت إلى سقوط بن علي يتاريخ 14
جانفي. يفضل رئيس البلدية التونسيين الأغنياء أجمع كل الأطراف السياسية سواء كان الحزب
الاشتراكي أو التجمع من أجل الأغلبية الرئاسية على مشروع الساحة في مجلس لبلدية باريس
في مارس 2011. غير أن هؤلاء خلال عقود كانت لهم علاقات صداقة مثمرة مع بن علي وعصابته
الذين أصبحا بين ليلة وضحاها غير مرغوبين. ألم يستقبل أحد مقربي بن علي على متن طائرته
الخاصة الوزيرة "ميشال آليو ماري" ؟ ألم يشارك بصفته عضوا في المنظمة الاشتراكية
الدولية إلى احتفالاتها إلى جانب رئيس بلدية باريس ديلانوي ومبارك وكباكبو (رئيس ساحل
العاج السابق)؟ ولا تزال الوليمة مستمرة إذ أن معظم أصحاب رئيس بلدية باريس في تونس لا
يزالون في مناصبهم. قد رأينا البعض منهم في " قرية الياسمين" التي انعقدت أمام قصر
البلدية يوم 22 مايو أو خلال "صالون العقار التونسي" المنعقد في 11. يفضل رئيس البلدية
التونسيين المرحلين رئيس البلدية الذي أطلق على نفسه لقب " الصديق العزيز للتونسيين"
خبير في الشؤون الأمنية : على سبيل المثال أمر بتاريخ 4 مايو الماضي طرد 128 حراقة
تونسيين من مبنى غير مسكون عنوانه 51 شارع بوليفار( مقاطعة 19) وسلمهم إلى الشرطة
ومراكز الاحتجاز. كما أنه قطع الماء في مطلع شهر يونيو من حديقة "La Villette" حيث
التجأ إليها مئات الحراقة قبل أن يأمر بطردهم. أما في حديقة "Buttes Chaumont" ساعد
الشرطة على مطاردة التونسيين بإغلاق مداخل الحديقة. في نهاية شهر مايو تمكن رئيس
البلدية من الاستيلاء على" الجيمناز " الواقع في شارعLa Fontaine au Roi الذي احتله
التونسيون يوم 7 مايو باللجوء إلى قوات الأمن. حصيلة العملية المعادلة التالية : 100
مكان داخل " الجيمناز" والبقية خارج المبنى أي الشارع ! في الحقيقة بذلت البلدية قصارى
جهودها من أجل منع أي تجمع أو تنظيم للحراقة المناضلين. اقتصرت البلدية على اقتراحات
منح أماكن مؤقتة أشبه ما يكون إلى السجن خاصة وأن جمعية "Aurore" المسؤولة عنها ليست
إلا فرعا لشركة Vinci التي تقوم ببناء سجون. ولمن رفض هذا الاقتراح فمصيره الطرد
فالمطاردة حتى المكوث في مراكز الاحتجاز ! ها هي مبادرة بلدية باريس لإعادة إسكان
التونسيين : تخصيص أكثر من نصف مركز احتجاز Vincennes لهم.. يفضل رئيس بلدية باريس
التونسيين الميتين على الأحياء ! يودّ رئيس البلدية ـ الذي يسعى لتحقيق حلمه بمدينة
نظيفة وتحت رقابة ودون فقراء لو أمكن الأمرـ أن يطرد كل الباعة المتجولين الذين يأمنون
لقمة عيشهم في Couronnes أو Pont de Bagnolet أو أماكن أخرى. يتعرض هؤلاء الفقراء
لمطاردة الشرطة اليومية ومعاملتها الخاصة. قد حث رئيس بلدية باريس المحافظ على تنظيف
هذه الأحياء الأمر الذي أدى إلى إنشاء قوة خاصةBST في حي Belleville في نهاية شهر
جانفي. بالنسبة للبلدية البائع المتجول غير الشرعي لا قيمة له إلا ميّتا إذ أن الأحياء
مصيرهم اليومي المطاردة والملاحقة. غير أن هؤلاء هم صناع الثورة التونسية وأعداء رئيس
البلدية وأصحابه.. أصحاب الانتفاضة التونسية مع أو بدون أوراق

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18 mai 2011 3 18 /05 /mai /2011 07:20

a lire  attentivement

Ce texte vient de la volonté des quelques personnes de faire circuler par écrit une partie du débat qui traverse la lutte des “Tunisiens de Lampedusa”. Autant pour les Haragas que pour les individus qui les ont rejoints de manières informelles. Les questions, les écueils et les limites rencontrés toute la semaine et pendant l’occupation du gymnase, étaient déjà induites lors de l’occupation de Simon Bolivar.

Si la chute de Ben Ali n’a pas créé un vide au niveau du pouvoir, une de cesconséquences a été, de manière éphémère et partielle, de desserrer le filet qui contient l’immigration vers l’Europe.
Une fois arrivés, de Lampedusa au parc de la villette, c’est toujours la lutte pour la survie qui est en jeu. Le monde capitaliste ne connaît pas de répit. Ballottés entre les intérêts des État s français et italiens, surnuméraires sur le marché du travail des clandestins, les haragas se regroupent dans quelques squares et places, essentiellement dans le XIXe arrondissement de Paris. À la fin du mois d’avril, l’État en fait de la chair à flic, encerclant les distributions de bouffe caritative le soir, qui deviennent des guet appens, ou les précaires campements tôt le matin.

Certains prirent part à la manifestation du 1er mai en cortège avec les slogans du mois de janvier en Tunisie. Le soir même, ils occupèrent un bâtiment vide (propriété de la Mairie de Paris) au 51 avenue Simon Bolivar, avec comme affirmation «Ni police ni charité, un lieu pour s’organiser» et en se présentant comme *les Tunisiens de lampedusa*. L’occupation de Simon Bolivar a d’abord été une réaction, face à la violence et l’offensive de l’État et des rafles ciblant les Haragas. À savoir si cette occupation pouvait être plus, le passage à la lutte ouverte, le point de départ d’une lutte contre la gestion capitaliste de l’immigration par l’État.

Après l’expulsion de Simon Bolivar, l’activité commune a tourné uniquement autour de la question de l’hébergement et son urgence. Sans déterminer, ni se préoccuper de l’objet de la lutte. Nous avons tenté, dans le but de poursuivre la lutte d’assumer l’hébergement et le regroupement des Tunisiens. Ce passage d’une occupation de lutte à un hébergement d’urgence a transformé les rapports entre les Tunisiens et le rassemblement informel qui s‘était assemblé, sentiment de dépendance pour les uns et de responsabilité pour les autres. Il a modifié, ou accentué, la vision que l’on pouvait avoir de la lutte. De fait, le rassemblement informel devenait plus préoccupé par la garantie de l’autonomie de la lutte des Haragas que par la nécessité de s’organiser ensemble.

Si l’exigence d’un hébergement et sa revendication correspond à un besoinincontestable, et qui n’est pas en mesure d’être discuté ; il n’est pas obligatoirement l’objet principal de la lutte qui se joue à ce moment. Et c’est encore moins au rassemblement informel qui s’est allié avec les Haragas d’avoir à proposer des ouvertures de squat ou autres solutions d’urgences. On passe d’une solidarité dans une lutte, à un simple rapport humanitaire. Avec toute la condescendance que cela implique. Laissons cela à ceux qui le font sincèrement et qui n’ont pas d’autres horizons, associations caritatives, distributeurs de soupe, regroupement de citoyens et autres joyeusetés de la société capitaliste.

La revendication d’un hébergement n’ouvre pas la lutte à qui voudrait la rejoindre, au moment même où elle a cruellement besoin de casser l’isolement, mais la restreint à la liste de ceux qui pourront finalement être hébergés. (on n’aborde pas ici le niveau totalement minable et scélérat des propositions de la Mairie, refusé à Simon Bolivar, mais finalement en passe d’être accepté au bout d’une semaine de lutte). On réclame un hébergement aux conditions optimales, en sachant qu’il ne pourra pas y avoir d’obtention d’HLM gratuit ou de don d’immeuble par la Mairie, mais qu’elle renverra simplement au circuit dévolu aux sans domicile fixe.

La question des papiers, même si elle est toute aussi sujette à divisions et à enfermer dans ses particularités chaque groupe ou individu concernés, pose d’emblée le rapport à l’État. C’est un enjeu concret pour la survie, avoir ou pas de papiers détermine d’emblée les conditions de vie. C’est aussi une forme des rapports à l’État, à sa gestion sociale pour l’économie, au travail et donc au rapport social capitaliste. Ce dans quoi nous sommes tous englués. Ce en quoi on peut être solidaire dans la lutte pour s’affronter à l’État et casser – en partie- une segmentation qui nous traverse.

En dernière analyse, ce n’est pas cynique d’affirmer ceci : l’État aujourd’hui ne se pose pas la question de ce qu’il doit faire de ces Haragas arrivés de Tunisie via l’Italie. L’État ne se demande pas s’il doit les expulser ou non, mais plutôt comment doit-il les expulser ? C’est dos au mur qu’il faut lutter, et la question des papiers est inévitable. Et le rapport de force à créer est tel que c’est d’emblée des papiers pour tous qu’il faut réclamer. C’est la seule revendication qui peut être partagée. Si cette revendication n’est pas posée, on reste dans une lutte de survie. Dans ce cas précis, il est très difficile de se sortir des problématiques d’urgence, mais c’est parce qu’on ne peut pas séparer la question de la survie du resteque nous nous sommes inscrits dans cette lutte au côté des Tunisiens.

Campement de fortune encerclé par les caritatifs et la police, rafles régulières, bataille de tous les instants pour se nourrir, s’habiller, dormir… C’’est bien une lutte pour la survie qui est en cours, qu’elle prenne le prétexte d’une occupation ou d’autres formes. Ni offensive, ni défensive, elle en dit long sur la violence du capitalisme. Si elle a rencontré d’autres formes de contestation, comme l’exigence de démocratie ou la fronde des petits entrepreneurs, c’est aussi cette lutte pour la survie, pour l’exigence de la satisfaction des besoins qui s’est transformée en révolte cet hiver en Tunisie comme en Égypte. Attaquant commissariat, commerces et propriétés des Trabelsi-Ben Ali, elle a pu entraîner une purge au plus haut rang de l’État, et refuser les conditions de vie. Sur ce point, la lutte est toujours en cours.

*quelques-uns, le 10/05/2011 *

*ni police ni charité des papiers pour tous ou plus d’Etat du tout*

télécharger ICI

* <http://internetdown.org/#retour> Des récits de cette lutte circule sur
internet, que se soir sur les indymedias, la CIP ou le site
cettesemaine<http://cettesemaine.free.fr/spip/>

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 21:25


Une attaque incendiaire a été réalisée la nuit dernière contre les bureaux commerciaux de l’ENI situés via San Donato, en périphérie de Bologne. Selon les enquêteurs de la Digos, il n’y aurait aucun doute sur la nature anarchiste du geste.

L’attaque était composée de trois engins artisanaux qui ont explosé, composés chacun d’un bidon de plastique de 5 litres contenant du liquide inflammable, deux gros pétards, et un tas d’alumettes auquel était lié la mèche. Un quatrième engin, en revanche, n’a pas pris, et a été pris par la police. En plus, ce sont deux cabines électriques derrière l’établissement qui ont été incendiées : les déflagrations ont touché trois vitrines.

Les voisins, réveillés par le bruit, ont appelé la police. Certains témoins ont déclaré avoir vu des personnes masquées s’enfuir. Pour le moment, aucun tract ou sigle de revendication n’ont été retrouvés sur place. Ce n’est pas la première fois que l’ENI [multinattionale du pétrole italienne présente en Libye] est ciblée par la galaxie anarchiste. Il y a une vingtaine de jours, un rassempblement s’était enflammé [sic] devant un magasin ENI, via Amendola, près de la gare de Bologne.

Traduit de l’italien de la presse locale, voir aussi informa-azione, Mar, 29/03/2011 - 20:10"

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4051

ce que nous avons trouvé sur l'ENI.

ROME/LONDRES (Reuters) 16/03/11 - L'Italien Eni a appelé mercredi l'Europe à lever les sanctions imposées à la Libye, alors que l'armée libyenne reprend le terrain conquis précédemment par l'opposition au régime de Mouammar Kadhafi.

Le groupe pétrolier italien, très implanté en Libye, est la première société occidentale à demander que les liens soient renoués avec Tripoli, qui pourrait prochainement rouvrir les vannes d'or noir.

Les sanctions internationales imposées à la Libye empêchent les entreprises étrangères d'y être actives, ce qui ouvre le champ aux trafics de petits opérateurs mal connus.

"Les installations sont en parfait état mais nous devons tout d'abord nous assurer que les opérations ne seront pas visées par des sanctions", a déclaré l'administrateur délégué d'Eni, Paolo Scaroni.

"Quoi qu'il arrive, nous nous tirons une balle dans le pied en imposant des sanctions, parce qu'en nous privant de ce pétrole, nous n'assurons pas notre sécurité énergétique."

Au début de l'insurrection libyenne, les forces rebelles se sont emparées de plusieurs sites pétroliers et semblaient en passe de prendre Tripoli, avec la bénédiction des puissances occidentales.

Mais l'armée libyenne a depuis inversé la tendance et repris la majeure partie des sites pétroliers du littoral.

"MISÉ SUR LE MAUVAIS CHEVAL"

Selon Paolo Scaroni, les relations d'Eni avec la Libye ne sont pas remises en cause.

"Je ne considère pas qu'elles aient été compromises. Nous avons maintenu des relations avec la National Oil Corporation (NOC), qui est notre principal interlocuteur" en Libye, a-t-il déclaré.

Mercredi, le directeur de la NOC, Shokri Ghanem, a assuré à Reuters que les contrats existants avec les groupes pétroliers occidentaux seraient honorés.

Eni a investi des milliards de dollars en Libye, et l'Italie importait avant le début des violences 500.000 barils de pétrole libyen par jour, soit 22% de sa consommation.

Le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, était considéré comme le plus proche partenaire de Mouammar Kadhafi en Europe, mais l'a récemment appelé à quitter le pouvoir.

Le guide libyen a depuis déclaré se sentir trahi par ses anciens alliés européens.

"Il me semble que l'on a trop vite misé sur le mauvais cheval et qu'il sera difficile d'en changer", a déclaré un des conseillers d'une firme d'analyse du risque travaillant sur la Libye.

"D'un point de vue pratique, je ne vois pas comment des grandes entreprises comme Eni peuvent revenir au milieu des sanctions, même si Kadhafi appelle Berlusconi pour lui envoyer sa bénédiction", a ajouté cette source, qui ne souhaitait pas être nommée.

Gregory Schwartz pour le service français, édité par Nicolas Delame

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 09:34

Trouvé sur le blog du syndicat sud éducation.
L’association bordelaise Cauri et troispersonnes sont assignées devant le Tribunal de Grande Instance de Bordeaux pour « atteinte à la présomption d’innocence » par Sosthène MUNYEMANA, qui leur réclame 20 000 euros au titre de dédommagement d’un « préjudice moral ».

Cauri est une association qui milite pour une politique africaine de la France transparente et débarrassée de ses travers impérialistes. Elle agit en particulier contre la banalisation des discours génocidaires.

Médecin, M. Munyemana réside et exerce dans la région bordelaise depuis fin 1994. Il a pourtant été condamné au Rwanda pour avoir pris part au génocide des Tutsi, est recherché par Interpol et la CNDA en France lui a refusé le droit d’asile en disant explicitement qu’il y avait des " raisons sérieuses de penser qu’il s’est rendu coupable du crime de génocide ». Par ailleurs, plusieurs témoignages concernant sa participation au génocide de 1994 ont été publiés depuis des années sans que M. Munyemana les remette en cause par une plainte en diffamation.

L’association Cauri n’a qu’une seule exigence, que justice soit rendue. La fédération des syndicats SUD éducation appuie cette démarche et demande aux autorités concernées que Sosthène Munyemana soit débouté de sa plainte pour atteinte à la présomption d’innocence. Il en va de l’indépendance de la justice. Le cas inverse, nous serions contraints de constater que la France-Afrique est toujours bien une réalité et que l’Etat continue à protéger les dictateurs et génocidaires de ses anciennes colonies.

Signez la pétition de soutien : http://www.mesopinions.com/Soutien-...

PDF - 24.3 ko
communique_Cauri
’oubliez pas que cela fut,

 

 

 

 

 

 

 

Non, ne l’oubliez pas :

Gravez ces mots dans votre cœur,

Pensez-y chez vous, dans la rue,

En vous couchant, en vous levant ;

Répétez-le à vos enfants.

Ou que votre maison s’écroule,

Que la maladie vous accable,

Que vos enfants se détournent de vous.

(Primo Levi)

  DSC02269.JPG

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Agenda

    dimanche 30 juin

15h à 16 h

accueil de familles de prionnier-e-s

discussion , infos et peites recettes

pour les proches de détenu(E)s...

- aides juridique

-participation à l'émission de radio Mega

du 22 juillet