Dans le prolongement de mon jeûne de lutte et de solidarité révolutionnaire de 14 jours (du 24/07/06 au 06/08/06) |
note: je prends la lettre de Camenisch, à ce qu'il me semble s'adapte à la situation des prisonniers basques qui subissent en
Espagne la répression ouverte de la part de l'état, et la collaboration de la gendarmerie atteint un stade parfait de ce qu'il nomme
la domination de classe globalisé, fasciste et impériale
La Gendarmerie fiche toute la rédaction d'Irulegiko Irratia
·10 journalistes et une stagiaire ont été contraints de fournir leurs
empreintes digitales sous peine de garde à vue
Le Club de la Presse réunissant plus de 100 journalistes professionnels
de Pay Basque nord se dit "indigné" par le fichage
Le Club de la Presse du Pays Basque, association réunissant une
centaine de journalistes professionnels radio, télévision et presse
écrite, soit la quasi totalité des journalistes travaillant en Pays
Basque nord, ainsi que les communicants des entreprises et institutions
les plus importantes du Pays Basque et de la région, a fait part de sa
"stupéfaction" et de son "indignation" face à la décision de la
gendarmerie de Saint-Jean-Pied-de-Port, agissant sur instruction de la
section de recherches de la gendarmerie de Pau, de faire procéder le
mois dernier sous convocation du parquet de Paris aux relevés
d’empreintes digitales des dix journalistes et d’une stagiaire de la
rédaction de la radio associative bas-navarraise en langue basque
Irulegiko Irratia.
"La raison invoquée par la gendarmerie était que tous ayant pu
manipuler un communiqué reçu par la poste fin octobre de l’an dernier
et revendiquant un attentat, relever leurs empreintes était le seul
moyen de les mettre hors de cause dans le cadre de l’enquête qui avait
été ouverte à cette occasion. En cas de refus les journalistes avaient
été menacés d’être placés en garde à vue avec prise d’empreintes
digitales et génétiques et de photos" informe le club de la presse.
Les journalistes d’Irulegiko Irratia qui au début de cette affaire
avaient remis, à sa demande, à la gendarmerie le communiqué de la
revendication ainsi que l’enveloppe dans lequel il leur avait été
adressé ont souligné dans une déclaration commune: "Nous tenons à
dénoncer fermement ces agissements... Nous estimons qu’éthiquement,
nous n’avons pas à subir un tel examen. Nous l’interprétons comme une
intimidation, une pression exercée contre nous par le pouvoir
judiciaire".
Une première
Le Club de la Presse se dit "entièrement solidaire" de ses collègues.
Il souligne que le fait que la gendarmerie ait choisi une radio
associative pour agir de la sorte alors même que les autres médias du
Pays Basque qui auraient reçu la même revendication "n’ont pas été
inquiétés, relève à l’évidence d’une tactique d’intimidation qu’il
n’est pas question de laisser passer".
En outre, l’association constate que, poussée jusqu’au bout de sa
logique, cette tactique de la gendarmerie "permettrait de ficher sous
le couvert d’enquêtes en cours tout journaliste qui aurait reçu
directement ou indirectement un communiqué ayant trait à un fait divers
ou à un fait de société quelconque concernant aussi bien la vie
politique que les activités associatives, culturelles voire sportives".
"C’est une dérive qu’il faut dénoncer au nom justement de la liberté
d’informer sans être sous la menace d’un fichage systématique",
souligne encore le club de la presse.
En outre, le Club de la Presse du Pays Basque appelle tous les
journalistes "et au-delà toutes les organisations de la profession à
l’échelle locale, nationale et européenne ainsi que toutes les
personnes attachées aux libertés individuelles, à rester vigilants et à
se mobiliser si de tels faits venaient à se reproduire".