" c'est facile de faire du catastrophisme sur le nucléaire"
et il conclue en souriant dans notre équipe il ya des responsables de la Criirad
L’AIEA promoteur du nucléaire pacifique l’a dit et répété tout va bien après Tchernobyl. Juste quelques pompiers morts, quelques cancers bénins de la thyroïde, et finalement, presque rien sur les vingt ans à venir, même pas 4 000 morts de plus par cancer... tout va bien ! |
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Malheureusement, la réalité 21 ans après c’est déjà pour les « liquidateurs » de 25 000 à 100 000 morts et plus de 200 000 invalides, et pour les populations exposées à la contamination un bilan qui sera selon les estimations de 14 000 à plus de 560 000 morts par cancer, plus autant de cancers non mortels. Un message du Secrétaire Général de l’ONU, Kofi Annan, déclare que 9 millions d’adultes et plus de 2 millions d’enfants, souffrent des conséquences de Tchernobyl, et que la tragédie ne fait que commencer. "Un nombre qui ne fait qu’augmenter", selon Martin Griffiths, Directeur du département des affaires humanitaires des Nations Unies (Conférence OMS 1995). Ces victimes souffrent de maux liés aux radiations: : leucémies, cancers du côlon, du poumon, de la vessie, du rein, de la thyroïde, du sein... Et surtout, l’irradiation aggrave la morbidité (incidence des maladies) : maladies du coeur et des vaisseaux, maladies du foie, des reins, de la glande thyroïde, altérations du système immunitaire, arrêt du développement mental chez des enfants exposés in utero, cataractes, mutations génétiques, malformations congénitales, malformations du système nerveux, hydrocéphalies, etc. I) Les cancers : 1) - Estimation NRC (autorité de sûreté américaine) à 14 000 morts et DOE (département de l’énergie des Etats-Unis) à 27 000 morts (TChernobyl : A Crossroad in the Radiation Health Sciences http://www.ratical.org/radiation/CNR/RIC/chp24F. html#part4 ) Estimation de la NRC : EUROPEAN USSR : 10 000 cancers mortels + 10 000 cancers non-mortels. NON-USSR EUROPE : 4 000 cancers mortels + 4 000 cancers non-mortels. Estimation du DOE : EUROPEAN USSR : 11 410 cancers mortels. ASIAN USSR : 2 500 cancers mortels NON-USSR EUROPE : 13 000 cancers mortels NON-USSR ASIA : 620 cancers mortels USA + CANADA : 27 cancers mortels." 2) - Estimation soviétique (en août 1986) à 40 000 morts La délégation soviétique à la conférence organisée à Vienne en août 1986 par l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) présenta un rapport très détaillé sur l’accident. L’annexe 7 du document concerne les problèmes médico-biologiques. http://www.dissident-media.org/infonucleaire/ bilan_sanitaire_tcherno.html Les experts soviétiques ont estimé les doses reçues par la population. Voici quelques chiffres pour résumer : a) pour la population évacuée dans un rayon de 30 km, 135 000 personnes, la dose moyenne pour le rayonnement externe est de 11,9 rem ; 24 200 d’entre elles reçurent plus de 35 rem. Cette estimation néglige toute contamination interne. Celle-ci n’a certainement pas été négligeable ; par exemple il est indiqué qu’à Pripyat l’activité bêta totale dans l’air était de 15 000 Bq/m3, soit pour un homme standard inhalant 20 m3 d’air par jour une incorporation de 600 000 Bq en 48 heures. La nourriture consommée avant l’évacuation devait être très fortement contaminée. b) l’estimation porte sur 75 millions d’habitants de la partie européenne de l’URSS, essentiellement la population de l’Ukraine, Biélorussie et Russie. Les valeurs explicitées sont les suivantes pour cette population : Dose engagée pour 70 ans : - par rayonnement externe 29 millions personnes x rem - par contamination par les Césium 210 millions personnes x rem Mortalité par cancers de la thyroïde induits par l’Iode 131 : 1 500. Les experts soviétiques se réfèrent à la publication 26 de la CIPR (1977) qui recommande un modèle de risque cancérigène sans seuil, directement proportionnel à la dose de rayonnement reçu. Le bilan de l’excès de mortalité par cancers radioinduits pourrait être de 30 000 à 40 000 pour les 70 ans à venir. Le rapport mentionne qu’il n’a pas été tenu compte du Strontium 90 faute de données fiables sur ses coefficients de transfert, mais il est signalé qu’il pourrait être une des composantes importantes de la contamination radioactive avec le Césium. c) aucune estimation n’est faite pour le reste de l’URSS. Ceci devrait alourdir le bilan car, même si la contamination y a été plus faible: elle touche une population bien plus nombreuse (200 millions d’habitants environ). d) effets génétiques : aucune estimation n’est faite pour ces effets. 3) Le bilan pour les 75 millions d’habitants d’Ukraine, de Biélorussie et de Russie est de 126 500 morts avec le nouveau facteur de risques officiellement admise par la C.I.P.R. (Commission Internationale de Protection Radiologique) depuis 1990 à partir de l’annexe 7 du rapport de l’A.I.E.A. de 1986. (Tchernobyl, une catastrophe, Bella et Roger Belbéoch http://www.dissident-media.org/infonucleaire/ tcherno_une_catastrophe.html Éd. Allia, Paris 1993) Pour estimer l’excès de cancers mortels qui seront dus à la catastrophe de Tchernobyl, il est nécessaire tout d’abord de fixer le facteur de risque cancérigène: Ensuite de connaître la dose engagée collective. En ce qui concerne le facteur de risque 1) considérons deux valeurs extrêmes:. La valeur minimale est celle officiellement admise par la C.I.P.R. (Commission Internationale de Protection Radiologique http://www.dissident-media.org/infonucleaire/ rosalie_bertell.html ) depuis 1990, 500 cancers mortels supplémentaires pour 1 million de rem x homme de dose engagée (ou 10 000 sievert x homme). Pour la valeur haute, nous prendrons la valeur brute (sans corrections), établie à partir du suivi de mortalité des survivants japonais : 1 740 cancers mortels supplémentaires pour une dose engagée de 1 million de rem x homme (intitulée ci-dessous R.E.R.F. 1987). Cette valeur n’est pas la plus élevée de toutes les estimations proposées pour le facteur de risque cancérigène. L’étude du suivi de mortalité de l’usine nucléaire de Hanford (U.S.A.) par Mancuso, Stewart et Kneale conduit à une valeur 2 à 3 fois plus élevée. http://www.dissident-media.org/infonucleaire/ faibles_doses_stewart.html Ainsi ce que nous donnons ici comme valeur haute du bilan pourrait être aussi assez sous-estimée La dose moyenne engagée sur 70 ans a été évaluée à 3,3 rem par les experts soviétiques en 1986, correspondant à une dose engagée collective d’environ 250 millions de rem x homme. Cela donne les valeurs suivantes pour le nombre possible de cancers mortels à venir : C.I.P.R. 1990 = 125 000 morts R.E.R.F. 1987 = 430 000 morts A ces bilans il faut ajouter les cancers radio-induits dans le reste de l’U.R.S.S. et sur l’ensemble de l’hémisphère Nord. Pour les régions très lointaines de Tchernobyl, la contamination radioactive ainsi que la dose engagée individuelle sont plus faibles, mais elles concernent par contre des populations beaucoup plus importantes: le bilan est loin d’etre négligeable même s’il est difficile à établir. Ces évaluations concernent l’excès de mortalité par des cancers radio-induits. On peut estimer que les cancers non fatals seront à peu près en nombre égal. 4) - Estimation J. W. Gofman à: 475 000 morts + 475 000 cancers non mortels Chernobyl’s 10th : Cancer and Nuclear-Age Peace Don’t Be Deceived http://www.ratical.org/radiation/CNR/ Chernys10th.html par John W. Gofman, M.D., Ph.D. Mon estimation en 1986, basée sur les dégagements de divers radionucléides non-iodés, était de 475 000 cancers mortels + autant de cas de cancers non-mortels, se produisant dans le temps à l’intérieur et en dehors de l’ex-Union Soviétique. De telles évaluations doivent être basées : sur les preuves matérielles d’études autres que sur Tchernobyl - parce que les études épidémiologiques habituelles (qui "comptent" les cas excédentaires de cancer) sont de mauvaisoutils pour évaluer Tchernobyl. Personne ne "peut voir" même un demi-million de cancer dû à Tchernobyl quand on doit les trier dans 500 millions sur plus d’un siècle. Il y a une grande "beauté" dans cette situation, du point de vue des défenseurs du rayonnement. Ils peuvent commanditer des études dont ils peuvent annoncer, "nous n’avons pas trouvé le demi-million de cancers supplémentaires, nous n’avons même trouvé aucun excès prouvable." Si 500 000 personnes étaient regroupées dans un stade et exécutées, les cadavres seraient là comme preuve. Le même nombre de personnes tuées par les cancers agressifs de Tchernobyl - dilué sur une longue durée et sur l’Europe, Grande-Bretagne, Scandinavie et ex-URSS - et nous ne saurons jamais ce qui les a tuées. Et assurément le lobby du nucléaire ne le dira pas. Alors comment pouvons-nous assurer que les cancers sont vrais? II) Le bilan pour les « liquidateurs » Pour les « liquidateurs », ces 600 000 à 800 000 soldats, civils et fonctionnaires qui ont été expédiés sur place juste après l’explosion pour neutraliser le réacteur et enterrer les déchets contaminés. |