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le blog du laboratoire anarchiste

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6 février 2008 3 06 /02 /février /2008 12:00

13 Cette Semaine /novembre 2007 PAS DE PRISONS POUR MINEURS

NI À Meyzieux , NI AILLEURS

EN FÉVRIER 2006, UN CHANTIER DE CONSTRUCTION D’UNE PRISON POUR MINEURS, un EPM (Établissement Pénitentiaire pour Mineurs) est occupé par des opposants à ce projet pendant une semaine à Orvault, dans la banlieue de Nantes. Fin mars 2006, un carnaval anti-carcéral à Lavaur, près de Toulouse, se termine par un sabotage partiel d’un autre chantier de prison pour mineurs. Voici quelques actes d’opposition rendus visibles qui s’ajoutent aux résistances quotidiennes de celles et ceux qui subissent l’enfermement dans les institutions carcérales : fugues, sabotages, incendies, affrontements avec les surveillants, etc. Souvent étouffées, plus généralement utilisées afin de justifier des mesures de plus en plus coercitives; ces actes d’insoumission répondent à la logique étatique d’enfermement de ceux qui dérangent.

L’ENFERMEMENT PEUT SIGNIFIER QU’ON ARRACHE UN ENFANT à sa famille, à ses proches et à son quartier, « pour son bien » en le plaçant dans un foyer. L’enfermement est aussi la solution imposée à ceux qu’on qualifie de « délinquants », ceux qui représentent un danger pour la société. Dans les deux cas, la logique est la même: le contrôle.

APRÈS L’INAUGURATION DE CELUI DE MEYZIEU (près de Lyon) en mars 2007, plusieurs inaugurations d’autres EPM vont suivre à Porcheville (région parisienne), Orvault et Lavaur. Le projet de construction des EPM est lancé en 2002, à l’époque où Pierre Bédier, ex-maire de Mantes-la-Jolie, est chargé des programmes de construction des prisons pour le ministère de la Justice. Rappelons que l’EPM de Porcheville en construction est situé dans la - zone industrielle, classée SEVESO, c’est-à-dire entourée d’usines polluantes et dangereuses où toute construction d’habitation est interdite.

Les sept EPM représentent à terme 400 nouvelles places de prison pour les mineurs qui viennent s’ajouter aux quartiers pour mineurs déjà existant. Lors de l’inauguration du premier EPM le 9 mars dernier, l’actuel ministre de la justice Pascal clément déclarait : « Ce n’est vrai­ment pas une prison répressive mais une prison de réinsertion ». Pierre Bédier, lui, affirmait dans un journal local en octobre 2004: « Dans une prison classique, il y a un encadrant pour trois détenus. Dans ces centres, il y aura trois encadrants (maton, éducateur) pour un détenu ». Derrière ces discours; gardons à l’esprit la réalité carcérale : rupture affective avec ses proches, isolement, conditions de vie insalubres, souffrance légitimée par la vengeance d’État, bannissement de la société.

Les prisons se distinguent des autres établissements disciplinaires fermés comme les CEF (centres éducatifs fermés) : dans les prisons, les détenus ne sont pas seulement considérés comme des individus à remettre « dans le droit chemin » par des méthodes disciplinaires mais comme des personnes dangereuses qu’il convient d’isoler du reste de la société. La mise en place de ces EPM constitue un nouveau seuil dans le traitement que l’État réserve à celles et ceux qui ne se soumettent pas en étendant les possibilités d’enfermer dès 13 ans. Les aménagements humanitaires ou l’introduction de « droits » dans les prisons ne changent rien au fait que les détenus restent enfermés entre quatre murs.

LA LOI DE PRÉVENTION DE LA DÉLINQUANCE RÉ­CEMMENT VOTÉE entérine et intensifie le contrôle et l’enferme­ment. Cette loi complexe systématise des. dispositifs déjà existants. L’idée est de concentrer dans un même texte, axé autour du pénal, un ensemble de mesures qui permette de punir plus rapidement et plus sûrement : toujours plus de comportements deviennent des délits,: des délits deviennent des crimes et les peines s’allongent. Les mineurs sont de plus en plus jugés et condamnés comme des adultes. Elle permet également d’optimiser le contrôle et le fichage en tissant un maillage au plus près des populations jugées dangereuses et en fabri­quant des « profils à risque »,

Le discours critique le plus répandu contre cette loi est porté par les travailleurs sociaux (éducateurs spécialisés, assistants sociaux, etc.). Sous le mot d’ordre « anti-délation », il s’agit pour eux de conserver leur fonction sociale sans remettre en cause la notion même de pré­vention. En effet, ils posent comme nouveauté la délation, c’est-à-dire la collaboration directe avec la police et les maires, alors que ces pratiques existent depuis longtemps. Les travailleurs sociaux tentent de défendre leur statut de « grand frère », de « garants d’un accès aux droits sociaux », de « couverture humanitaire ». En pratique, ils ont le pouvoir de maintenir ou non les allocations familiales, proposent des boulots pourris, occupent les jeunes par des formations profes­sionnelles abrutissantes ou ennuyeuses, apprennent la soumission à l’exploitation économique. Leur fonction dépend de l’Etat et parti­cipe plus ou moins directement au même maillage de contrôle qui s’étend de l’école à parfois la prison. Des harcèlements disciplinaires aux psychologues scolaires, en passant par les assistants sociaux, les dossiers scolaires deviennent rapidement des casiers judiciaires. Pour l’État, il s’agit de contrôler, mater, dresser les « éléments potentielle­ment dangereux » et dans- cette logique, les travailleurs sociaux sont l’un des chaînons de l’intégration à ce monde.

REFUSER CETTE INTÉGRATION, AVOIR LA RAGE ET L’EXPRIMER, c’est souvent « tomber dans la délinquance ». Des actes de survie face à un monde d’exploitation, de la débrouille pour sortir de galères matérielles et affectives quotidiennes aux formes de révolte collective comme les émeutes de novembre 2005, la délin­quance est avant tout une catégorie créée par l’État lui permettant de renforcer ses organes répressifs et légitimer son pouvoir. A travers la lutte contre la délinquance et particulièrement celle des mineurs, c’est le mythe du « sauvageon de banlieue » impossible à civiliser qui est réactivé, l’ennemi intérieur qu’il faut mater.

S’OPPOSER À TOUTES LES FORMES D’ENFERME­MENT, de la prison à l’hôpital psychiatrique sans oublier l’usine, né­cessite de remettre en cause les raisons pour lesquels on enferme des gens et sur qui décide qui doit être enfermé. Il ne peut pas exister de « prison à visage humain » : nous nous opposons à ces constructions de prisons comme nous souhaitons la destruction de toutes celles qui existent déjà. PARCE QU’APRÈS LEUR INAUGURATION IL SERA DÉJÀ TARD POUR EXPRIMER SON DÉSACCORD, AGISSONS DÈS À PRÉSENT POUR QU’AUCUN MINEUR NE SOIT INCARCÉRÉ NI À PORCHEVILLE NI AILLEURS.

contact: PASDEPM@NO-LOG.ORG


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