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La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." Albert Libertad

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le blog du laboratoire anarchiste

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2 janvier 2008 3 02 /01 /janvier /2008 13:27
Libertà!


Rien ne va plus, faites le Grand Jeu

Zéno Bianu

 

 

1. Le train ne peut partir que les paupières fermées

1922-1923. Lycée de Reims. Quatre adolescents fous de Rimbaud et fascinés par les spiritualités orientales, quatre garnements rejetant tous les dogmes inventent en classe de troisième une sorte de communauté, une fratrie initiatique : ils s’appellent Roger Gilbert-Lecomte (“Rog-Jarl”), René Daumal (“Nathaniel”), Roger Vailland (“François”) et Robert Meyrat (“La Stryge”).
1924. Ils ont dix-sept ans et se baptisent les Simplistes. C’est le premier noyau du Grand Jeu. “Simplistes. Nul sens à chercher à ce mot, dit Daumal - pourtant, il y a peut-être là quelque analogie avec cet état d’enfance que nous recherchons - un état où tout est simple et facile.” Les quatre lycéens se nomment “phrères simplistes” - “des Anges Frères ou peut-être un seul ange en quatre corps”. Rituels, transgressions, expériences diverses : éther, opium, roulette russe et “voyages chamaniques”
1928. Ces jeunes gens qui ont le goût de l’absolu et du vertige sont peu à peu rejoints par d’autres alliés : André Rolland de Renéville, Georges Ribemont-Dessaignes Maurice Henry, Joseph Sima, Artür Harfaux, André Delons, Monny de Boully, Pierre Minet, Hendrik Cramer, Pierre Audard. Ils créent une revue - et un groupe - dont le titre évoque les voyantes, les séducteurs et les espions d’Orient : Le Grand Jeu.
Le Grand Jeu - ou peut-être le refus de jouer tous les petits jeux qui fondent d’ordinaire notre existence. Car ceux-là ont en tête des défis risqués - ceux dont on ne revient pas, ou alors souverainement calciné : “Le Grand Jeu est irrémédiable; il ne se joue qu’une fois, annonce Roger Gilbert-Lecomte dans l’avant-propos du premier numéro du Grand Jeu. Nous voulons le jouer à tous les instants de notre vie.”
Aventure éphémère, parole cristallisée dans un raccourci foudroyant (1928-1932: trois numéros parus, un quatrième non publié), le Grand Jeu est, dans le siècle, l’une de ces expériences décisives qui s’éveillent à la lumière de soleils noirs, et ne se soucient que d’expéditions vers des Monts inconnus, inaccessibles au-dehors et sans pitié au-dedans :
“Pas de libre arbitre, dit rené Daumal -
Pas de caprice, pas de fantaisie
Pas de jolies choses
Le Grand Jeu est primitif, sauvage, antique, réaliste”
Ici, aucun projet de carrière, mais une exigence inouïe. Pas le temps, vraiment pas, de faire des concessions. Les textes du Grand Jeu résonnent toujours d’une adolescence irrémédiable. Quelque chose comme la jeunesse éternelle de l’insoumission. Ce sont des textes-gisements, des textes insurgés, résolus, rétifs, émancipateurs, marqués par le refus de toute contrainte idéologique ou esthétique, attachés à dégonfler sans relâche tous les mythes, toutes les impostures, soucieux de maintenir au plus haut la fusion entre pensée et sensibilité. Des textes en quête d’un état de l’être à hauteur de risque (et je songe ici à Yves Klein qui parlait de “la vie, la vie elle-même qui est l’art absolu”). Un ton unique, inimitable. Une écriture d’in-ten-si-té. Une couleur absolument singulière - un bleu, mais un bleu fauve, pour dire du même coup le plus extrême de l’art et le plus vif de la vie.

[Roger-Gilbert Lecomte
Avant-propos au premier numéro du Grand Jeu pp. 31-33]

 

2. Je perds, tu perds, il perd,
nous gagnons, vous gagnez, ils gagnent

Le Grand Jeu, pour moi, est une sorte de moment de grâce et de “liberté libre” dans l’histoire de la poésie - comparable (toutes proportions gardées) à l’irruption de Mai 68 dans le champ du politique. Un Mai 68 qui accorderait autant d’importance à la révélation qu’à la révolution. Un moment qui a excédé de toutes parts la seule littérature en vue de créer un authentique courant mental. En vue de faire sauter toutes les étiquettes pour aller à l’essentiel. Mais qu’est-ce donc que cet essentiel ? “Rien de ce qu’on peut imaginer”, répond La circulaire du Grand Jeu, destinée à présenter le n° 1 de la revue.
Il y a chez ces poètes de l’impossible une volonté d’engager l’être tout entier. Une volonté “désintégriste”qui mise à la fois sur la raison et la folie, sur l’unisson et la rupture. “Désintégriste” - car le Grand Jeu, c’est précisément le contraire de l’intégrisme et de sa démonisation de l’autre. Les adeptes du Grand Jeu veulent restituer toute la palette humaine : toute l’étendue de notre spectre; entre l’infra-rouge des instincts et le bleu du pur esprit. Là où l’identité n’est plus qu’un précipité instable. Là où le mystère humain reste en suspension. Entre harmonie et disharmonie, entre aimantation et arrachement - entre nuit des sens et rire universel. Hybrides et authentiques. Authentiques parce qu’ils vivent sur plusieurs plans, tels des creusets où peut se déclencher à chaque instant une électrocution spirituelle.
Lorsque Roger Gilbert-Lecomte parle de “l’état lyrique”, il évoque précisément cette capacité à faire rayonner l’expérience poétique au-delà du poème - cette capacité à être l’artiste de sa vie. D’une vie vivante au-delà des réflexes moutonniers. Cette capacité à dynamiter son quotidien. En restant inlassablement fidèle à sa voix intérieure. A sa soif d’ultime.
Et lorsque Artaud commente à son tour les poèmes de Roger Gilbert-Lecomte, il y décèle justement ce”vrai lyrisme qui puise sa force à la force de la vie”
Les grands joueurs adolescents sont comme des praticiens du séisme intérieur, à la recherche de toutes les techniques capables de subvertir le principe d’identité ou, comme le dit fortement Gilbert-Lecomte, “la conscience claire, horrible concierge brandissant son balai poisseux”. Il s’agit bien de se vouer à toutes les commotions, d’aller traquer la métaphysique aux frontières du coma.
Rien ne semble assez redoutable pour ceux qui voulurent être des “techniciens du désespoir” et s’ouvrir à l’absolu par l’expérience, en rejetant toutes les béquilles : “La seule délivrance, dit Daumal, est de se donner soi-même tout entier dans chaque action au lieu de faire semblant de consentir à être homme.”

[Maurice Henry
Discours du révolté p. 38]

 

 

3. L’entrée du royaume souterrain est ici
Pour saisir le degré d’intensité d’un poème ou d’une vie, il nous faudrait autre chose qu’une échelle de Richter - quelque chose comme une échelle d’Artaud ou d’Hölderlin, qui puisse dire au plus juste les glissements de terrain intérieurs, révéler les vrais séismes.
Dire l’irréductibilité de la vie poétique face à toute emprise explicative ou englobante.
Dans la perspective dévoilante du Grand Jeu, l’art se vit et s’expérimente sans fin comme une mystique de la plongée, plus proche du sacrifice que de l’artifice. Du côté de ceux qui explorent - pas du côté de ceux qui décorent. Leurs oeuvres sont comme les signes d’une formidable irréductibilité, qui nous fait tout à coup mesurer a contrario l’invraisemblable absence de panache du monde contemporain.
Et je pense ici à la fameuse injonction rimbaldienne: «Départ dans l’affection et le bruit neufs!» que le Grand Jeu porte à son incandescence. Bruit neuf dans lequel toute la modernité n’aura cessé de se consumer - en oubliant parfois l’affection qui, elle aussi, se doit d’être neuve selon les propres termes de Rimbaud.
Rimbaud, ne l’oublions pas, est ici l’essentiel point commun, celui qui incarne au plus extrême ce “besoin imminent de changer de plan”, celui qui “montre la limite de tout individu parce qu’il vécut lui-même à la limite de l’individu”. Le Grand Jeu, qui s’inscrit - distinctement - dans le sillage du “cuivre [qui] s’éveille clairon” cher à Rimbaud, se manifeste précisément comme un retour de la voyance dans l’art du XXe siècle.
Gilbert-Lecomte, encore:
“Je ne reconnaîtrai jamais le droit d’écrire ou de peindre qu’à des voyants. C’est-à-dire à des hommes parfaitement et consciemment désespérés qui ont reçu le mot d’ordre ‘Révélation-Révolution’, des hommes qui n’acceptent pas, dressés contre tout, et qui, lorsqu’il cherchent l’issue, savent pertinemment qu’ils ne la trouveront pas dans les limites de l’humain”
Si la poésie excède ici le poème, si elle respire comme un double chant - où s’intensifient à la fois la langue et la vie -, elle entend également déborder de toutes parts le seul individu dans ses identifications, ses repères, ses plis et replis de pensée. “Vaincre l’aveugle esprit d’individu et les ténèbres du cachot séparé”, martèle le Grand Jeu, qui ne manque jamais de fustiger “l’imbécillité de l’individualisme”, et tout particulièrement celle de l’individu prétendument rationnel, maître de lui comme du monde - disons, l’idéal moderne de l’ego-baudruche - pour mettre l’accent, au contraire, sur une individualité collective, une sorte d’identité créatrice intersubjective. Au plus lumineux de sa trajectoire, le Grand Jeu s’est pensé, s’est rêvé comme un Rimbaud collectif.

[Roger Gilbert-Lecomte
L’horrible révélation... la seule p. 127]

 

4. Seule importe la recherche de notre moi transcendantal

Tradition ? Modernité ? Parmi les mouvements d’avant-garde du XXe siècle, le Grand Jeu est le seul qui ait cherché à faire table rase tout en s’appuyant sur la tradition (particulièrement celle de l’Inde): “La vraie tradition n’est pas classique mais immémoriale”, rappelle l’un des aphorismes-slogans du premier numéro de la revue. Les métaphysiques orientales, notamment, sont perçues par les membres du groupe comme une voie de résistance majeure à la science occidentale, qualifiée de “colosse à tête de crétin” dans le Casse-dogme. Cet Orient-là désigne un art de voir et d’écouter, ou mieux, le souci de doter chaque instant d’une présence authentique.
Si le Grand Jeu revendique explicitement un ancrage spirituel, c’est toujours sous le signe du vivant. “Au diable le pittoresque de la magie”, rappelle Daumal dans sa lettre ouverte à André Breton.
Dans un seul et même mouvement, la part rebelle du casse-dogme accompagne le rejaillissement des traditions spirituelles. Des traditions qui se vivent comme une exploration radicale de notre désespoir, à des années-lumière de toute rêverie douillette ou de tout glacis intellectuel, Quant au Dieu dont parle le Grand Jeu, Daumal et Gilbert-Lecomte l’approchent comme “l’état-limite de toute conscience”: dieu sans visage, dieu inconnu, dieu intérieur. Dieu comme éternité de l’instant, comme accélération du vivant, comme expérience de l’énergie qui nous rend complets. Ce Dieu-là n’a rien à voir, bien sûr, avec une projection anthropomorphique de l’ego, projection dont on ne cesse de mesurer les dégâts à l’échelle de la planète. - ce que Daumal nomme DIEU - d i e u - ou le “Désir Imbécile d’Éclairage Universel”

[René Daumal
Poème à Dieu et à l’Homme p. 67]

5. Ce qui fut au commencement sera encore à la fin

Le Grand Jeu se veut immémorial et parfaitement moderne. Sans cesse renouvelé, mais à l’intérieur d’une mémoire, au sein d’une permanence. Le neuf s’épuise, la source ne tarit pas. Allez à la source, directement à la source, semble-t-il nous dire, et vous serez toujours modernes.
Et toujours révolutionnaires. En un siècle de génocide politiquement acceptable, en un siècle de pathologie collective du bouc émissaire, le Grand Jeu n’a cessé de penser ensemble la révélation et la révolution, en marquant l’impossibilité de tout progrès social réel sans transformation intérieure. En exigeant sans répit, comme le dit si lucidement Georges Ribemont-Dessaignes (en 1929 !), “l’opposition à l’acceptation de notre propre bureaucrate, celui que nous nourrissons dans notre coeur... Car il apparaît de plus en plus que la révolte contre l’oppression collective est celle qui renforce le plus les tendances instinctives de notre bureaucrate intérieur.”
Rien de grand, on le sait, ne se fait sans coïncidence des opposés. Diastole/systole ; deux moments nécessaires pour que le coeur batte et continue de battre. Assimiler plutôt qu’exorciser. Explorer les frontières non comme des clôtures, mais comme des zones de création partagée.
Orient-Occident, tradition-modernité, révélation-révolution - on touche ici à l’alchimie essentielle du Grand Jeu, à son empreinte particulière (que la spirale de Sima reproduite sur chaque numéro de la revue traduit au mieux), la spirale, qui renvoie à une authentique vision du monde - cette façon de faire jouer, de faire danser tous les contraires dans une luminosité éveillante, en quête d’un point toujours plus aigu, comme si la vie, toute la vie, consistait précisément à chercher un point, un seul - le juste point de vue, pour commencer à voir vraiment le monde, pour le ponctuer vraiment. Ce point où s’efface la distinction des mots et des significations, ce fameux point déterminé par Breton au début du Second manifeste du surréalisme : “Tout porte à croire qu’il existe un certain point de l’esprit d’où la vie et la mort, le réel et l’imaginaire, le passé et le futur, le communicable et l’incommunicable, le haut et le bas cessent d’être perçus contradictoirement”
Ce point-foyer, ce point porteur de tout, le Grand Jeu en est peut-être l’accomplisseur secret.

[René Daumal
Le serment de fidélité p. 258 ]

6. Un chat n’est pas un chat
mais un morceau du grand félin primitif

Pas de démonstrations, surtout pas - mais une force d’énigme, sans quoi la poésie n’est que littérature. Une lumière qui s’affûte à la nuit. Une volonté de tout faire coïncider.
La poésie comme exercice d’aimantation, encore et toujours, loin de tous ceux que Daumal, dans La Grande Beuverie, appelle “les Logologues, c’est-à-dire les Explicateurs d’explications, qui s’ingénient à décortiquer les propos des autres pour en extraire une vérité inutile et sans corps.” La poésie comme mode de pensée autre, comme appréhension du monde dans sa totalité vibrante et paradoxale.
Orphée, sans doute, mais avec Faust. Les Védas, oui, mais relus par les poètes du Chat Noir. Dans un mélange de dérision et de sublime, de fatal et de burlesque, définitivement incompréhensible à toute pensée policée. C’est dans tous les sens que les membres du Grand Jeu sont spirituels. (“Je sais maintenant qu’à l’origine le Chaos fut illuminé d’un immense éclat de rire”, note Daumal dans La pataphysique et la révolution du rire.) Chez eux, métaphysique et pataphysique sont inséparables, jumelles en éveil.
Le rire - un rire de fond - surgit comme un exorcisme. “Gifle d’absolu”, il est l’outil premier de la négation. Négation, au sens où l’esprit ne s’enchaîne jamais à une forme particulière de croyance. Négation-renoncement, “destruction incessante de toutes les carapaces dont cherche à se vêtir l’individu”. Négation-source de toute création. En perdant, on acquiert. En désapprenant, on apprend.
Voici l’art - funambulesque, keatonien - de tirer le tapis sous les pieds de toutes les consciences assises (“Quel foin du diable dans les sarcophages moisis où nous achevons de nous civiliser..“), l’art de rejoindre en éclaireur le grand vide, d’aller au coeur de l’énergie - de sauter les frontières.

[Maurice Henry
Pendaison innocente p. 107
René Daumal
Qui s’étrangle p. 108
Roger Gilbert-Lecomte
Le noyé noyau P. 106

7. Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle est saoule

Et les drogues, direz-vous ? Le Grand Jeu, ne serait-ce pas tout simplement une aventure anti-académique, menée par de jeunes gens fougueux et potaches, drogués jusqu’aux yeux ?
Du sommet impérieux de sa toute jeunesse (vingt-quatre ans), Roger Gilbert-Lecomte répond dans Monsieur Morphée : “Enlevez-leur l’alcool, ils boiront du pétrole; l’éther, ils s’asphyxieront de benzène ou de tétrachlorure de carbone; leurs couteaux à mutiler, ils feront de leurs regards des lames”
Ce que le Grand Jeu cherche, au fond, c’est une réforme haletante de l’entendement. Plus la vie est inguérissable (Artaud parlait de “guérir la vie”), plus abrupte est l’interrogation de la mort. A quinze ans, Roger Gilbert-Lecomte apprend l’opium, à seize, il prophétise sa mort par le tétanos. Tout au long de son destin en apnée foudroyante, il se reconnaîtra dans “ceux qu’un fatal accrochage, un jour blanc de leur vie, a arraché aux tapis roulants d’un monde dont leurs mains soudain de feu ont incendié les celluloïds et les cartons-pâtes”.
Mais ce vertige douloureux ne va pas sans la plus vive conscience. Écoutons encore Monsieur Morphée : “Et maintenant admettez ce principe qui est la seule justification du goût des stupéfiants: ce que tous les drogués demandent consciemment ou inconsciemment aux drogues, ce ne sont jamais ces voluptés équivoques, ce foisonnement hallucinatoire d’images fantastiques, cette hyperacuité sensuelle, cette excitation et autres balivernes dont rêvent tous ceux qui ignorent les ‘paradis artificiels’. C’est uniquement et tout simplement un changement d’état, un nouveau climat où leur conscience d’être soit moins douloureuse.”
L’homme ne peut vivre sans feu, comme le soulignent les Upanishads, et l’on ne fait pas de feu sans brûler quelque chose. Certains êtres ne cessent de brûler ainsi, comme s’ils obéissaient à une loi d’effondrement inconcevable. Leurs réserves d’énergie épuisées, ils implosent et parfois se transfigurent, à la manière des trous noirs, dont la gravité croît jusqu’à retenir même la lumière.
Il y a, chez Roger Gilbert-Lecomte qui s’était promis “de n’écrire que l’essentiel”, les pages les plus aiguës qui soient sur l’expérience inconditionnelle de la souffrance - des pages qui nous concernent tous (“j’ai froid jusqu’aux os, froid jusqu’à la moelle, froid jusqu’aux yeux, froid jusqu’au bout du monde”). Des pages nerveuses, à la fois juvéniles et crépusculaires, sur cette sensation abyssale de la Mort-dans-la-Vie,. On peut se tenir ainsi, funambule, en exil de l’existence, congédier celle-ci, céder de toutes parts, chroniquement, basculer en soi-même devant un monde devenu soudain précaire - suicider l’existence pour faire de sa vie un passionnaire.

[Roger Gilbert-Lecomte
Testament p. 281]

8. Mort aux rats vive l’amidon
[René Daumal
Quelques poètes français du XXVe siècle p. 96]

Il y a quelque soixante-dix ans, des jeunes gens se sont interrogés : comment faire entrer l’éternité dans la vie? Question de vie ou de mort, au fond, question inactuelle, et en cela même parfaitement contemporaine. Allez, prenons date. Consentons à l’éblouissement. Des multiples pantins qui amusent la galerie médiatique planétaire, il ne restera rien. Mais l’énergie du Grand Jeu ne pourra que perdurer. Le Grand Jeu ne cessera de se jouer - comme une utopie opérante. L’utopie, cet “ailleurs absolu” que nous portons tous et qui magnifie notre singularité, face à l’hégémonie du clonage, de la surface et de l’apparence
Entre extrême désenchantement et parfait réenchantement, entre fureur de vivre et fureur de mourir. Brèche sur un monde autre, qui tiendrait vraiment debout - un monde débarrassé de son inhumanité expansionnelle, un monde irrigué, repassionné.
Je vois là non pas un modèle, ce qui n’aurait aucun sens. Les vrais poètes, les vrais artistes, les vrais vivants, on ne le dira jamais assez, ne ressemblent à personne - pas un modèle, donc, mais une inspiration, une façon de placer la barre de la vie à une certaine hauteur.
Quitte à tomber, autant tomber de haut. Ce qui ne manque jamais d’élégance.
Rien ne va plus, faites le Grand Jeu.

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30 décembre 2007 7 30 /12 /décembre /2007 16:57
Jeudi après-midi, comme annoncé dans le blog, nous nous sommes rassemblé/es en soutien à Marina Petrella, italienne qui risque d'être extradée après  plusieurs années passées en France (cf articles précédents).

Contre une justice infinie, sans cesse en quête de coupable à emprisonner, pour une Marina libre, nous nous sommes groupé/es devant la Préfecture de Valence, puis avons traversé/es de long en large les rues piétonnes.

Beaucoup de personnes été interpelées par la banderole et se sont informé/es du sort de Marina, qui leur était inconnue.

Espérons que cela donne des idées à d'autres personnes en quête de liberté, pour eux et les autres.





Pour l'occasion, le Daubé s'est fendu d'un article.
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26 décembre 2007 3 26 /12 /décembre /2007 22:33

pris sur le blog

Les dernieres nouvelles: sur blackblog en italien

U R G E N T E

Grève de la faim tournante en soutien de Marina Petrella.

Nous Vous invition à vous rendre aux locaux de la FASTI (58 rue des Amandiers 75020 Paris -

métro Père-Lachaise), et, si possible, à vous joindre à cette initiative pour sauver

Marina
Petrella du risque (mortel) d'extradition.

Enfin, nous vous communiquons que Madame Borvo, sénatrice, a visité Marina à la prison de Fresnes.



Amicalement.

paroledonnee



   
Nous Vous invition à vous rendre aux locaux de la FASTI (58 rue des Amandiers 75020 Paris -métro Père-Lachaise), et, si possible, à vous joindre à cette initiative pour sauver MarinaPetrella du risque (mortel) d'extradition.
Enfin, nous vous communiquons que Madame Borvo, sénatrice, a visité Marina à la prison de Fresnes.
Amicalement.
paroledonnée
Sans-papiers: un collectif contre les "rafles" du métro

Dans les rames du métro parisien, des affiches ont fait leur apparition depuis quelques jours. Plaquées, anonymes, noir sur blanc, elles enjoignent les citoyens à se mobiliser contre les "rafles de sans-papiers". Pour fédérer une solidarité entre citoyens, un numéro de téléphone. Au bout du fil et sous couvert d’anonymat, on explique la démarche:

"On veut s’organiser de manière pratique et collective, sans faire l’objet d’aucune récupération par un parti ou une association. On veut que les gens de la base s’approprient ce mouvement."

"Aujourd’hui, les rafles sont moins visibles"

"La police se place dans des endroits stratégiques, au nord et au nord-est de Paris, dans les grosses stations de métro. Et à des moments précis, très tôt le matin quand les gens vont faire le ménage, ou très tard le soir, quand les gens rentrent des grandes entreprises où ils ont fait le ménage ou des cuisines de restaurants.

"Il y a deux jours ils étaient à Havre-Caumartin. Ils savent qu’il y a beaucoup de main d’oeuvre dans ce coin pendant les fêtes de Noël. Aujourd’hui, les rafles sont moins visibles et massives à cause des actions de genre RESF. Il y a davantage de rafles volantes.

"Les rafles massives ne concernent plus que la banlieue et les camps de Roms. En octobre par exemple, un campement vers la porte de Montreuil a été encerclé et 250 Roumains et Bulgares ont été embarqués."

Le préfet de police peut faire fermer une station ou ses accès

Le collectif anonyme pointe la responsabilité des agents RATP dans la mise à exécution des "rafles":

"Il y a d’abord les GPSR (agents de sécurité, ndlr). Depuis la loi de prévention de la délinquance ils peuvent retenir les gens qui n’ont pas satisfait à un contrôle d’identité, en attendant que la police arrive.
Et puis il y a les agents de contrôle RATP qui facilitent les contrôles de police en fermant des portes d’accès au métro. Certains refusent de faire ça."

La direction de la RATP confirme la compétence des agents GPSR pour retenir les usagers en attendant l’arrivée de la police "en ce qui concerne les infractions constatées à la police des chemins de fer, au terme de la loi du 5 mars 2007 relative à la prévention de la délinquance (article 74)".

S’agissant d’une collaboration directe entre police et RATP, la direction évoque un travail des agents GPSR "en complémentarité avec la police" dans des actions de lutte contre la délinquance ou de répression des infractions.

A la direction CGT Métro RER, Stéphane Ferry précise:

"Le préfet de police est compétent pour donner l’ordre à l’entreprise de fermer des portes ou la station entière. Ça arrive le 14 juillet, lors du tour de France ou lors de manifestations.

"Il y a un an, lorsqu’on eu lieu les grosses rafles, comme celle de Stalingrad, toutes les portes de la station, sauf une, avaient été bloquées, de façon a créer une véritable souricière. Aujourd’hui, la police implique moins les agents et font davantage les contrôles à la sortie du métro, comme à Strasbourg-Saint-Denis."

 
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25 décembre 2007 2 25 /12 /décembre /2007 18:00

Rauchhaus
Depuis de nombreuses années les USA essaye de continuer leur politique impérialiste dans le continent sud américain. Au travers du "Plan Colombie" la communauté internationale, dés 1999, essaye d'anéantir les efforts révolutionnaires des FARC de sortir le pays du giron de la CIA.
Sarkosy, comme fidèle  vassal des multinationales , comme soutien  des conservateurs américains, veut faire croire aux peuples de l'hexagone que  le sort d'INGRID Bettencour l'inquiéte.
Les FARCS ménent un combat sans merci contre la volonté hégémonique des USA, que Chavez soutienne les Révolutionnaires de cette guérilla.
Bien que la politique menée par Chavez au Venezuela,   ne soit  pas notre tasse de thé, que les possibilités des  libertaires d'exister dans ce pays soient très limitées,  l'impérialisme US est une réalité.
Tant au niveau syndical, on aimerait bien entendre les mêmes larmes de tous ceux qui soutiennent INGRID Bettencourt.

Résumé de la situation:

Ci joint le 4 pages de la campagne menée sur cette question:
4 pages coca-cola


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23 décembre 2007 7 23 /12 /décembre /2007 22:02
http://www.globalproject.info/IMG/jpg/madrid_04.jpg
action de soutien àl'aide de bombe de peinture sur l'ambassade d'italie à Madrid


Le 14 décembre le Parquet de Gênes, présidée par les juges Devoto, Gatti et Realini, a condamné 24 des 25 personnes accusés de dévastation et pillage lors des événements de Juillet 2001.

Les peines, très lourdes, vont des 6 à 11 ans pour 10 des condamné-e-s pour dévastation et pillage ; pour les restant 14 autres prennent des 5 mois aux 2 ans et demi, vu les charges retenues étant d'une gravité moins importante : endommagement et lésions policier. L 'un des accusés, vu à place Alimonda, a été condamné à5 ans, sans tenir compte de la situation particulier de la rue Tolemaide. Une personne acquitté.
communiqué de presse du supporte légal it - en - es

http://supportolegale.org/

http://www.supportolegale.org/?q=node/1271

http://www.supportolegale.org/?q=node/1272

Tous les condamnés devront payer des frais de justice (environ 20.000 euro), ainsi que les frais de réparation des bien patrimoniaux et non patrimoniaux des diverses Parties Civiles (comme le Ministère de la Défense, la Banque Carige etc) dans un procès civil. Pour quatre des condamnés pour dévastation et pillage, le tribunal a également demandé trois ans de mesures de sécurité, traduite en liberté surveillé.

La sentence opère une véritable discrimination entre ceux qui se sont rendus coupables d'avoir attaqué délibérément des banques, magasins et forces de l'ordre et ceux qui se sont heurtés avec ces dernières lors des charges de la rue Tolemaide. La fiction, mise en avant depuis des années par les télévisions et dans les salles de tribunaux, des "bons" et de ceux "mauvais" manifestantes est à nouveau réaffirmé, répété, comme s'il existait une modalité légitime de lutter qui s' opposerait à une autre qui ne le serait pas.

http://napoli.indymedia.org/
 
Le collectif du Laboratoire appelons à soutien financier pour tous les condamnéEs citées  dans le texte
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21 décembre 2007 5 21 /12 /décembre /2007 07:46
Aujourd'hui à Valence. Les grands dignitaires révisionnistes vous donnent rendez vous. Décembre 1972: grève de la faim d'un collectif de demandeurs  de permis de travail  tunisiens  dans une salle de l'église Notre Dame  (ils n'ont pas trouvé d'autre lieu ). ils sont soutenus par le PSU, les maoïstes de la cause du peuple et le secours rouge et rapidement rejoints par le comité de lutte de Marion STNE, des lycéens de Camille  Vernet et de Loubet, et aussi par le comité de quartier de Fontbarlettes. Quelques Valentinois nous rejoignent qui deviennent aussi trés actifs. Cette grève de la faim fera l'objet d'une brochure  pour stopper la récupération (révisionniste) de la part de certains courants religieux.
Avec un chanoine à la tête de l'Etat, on s'attend à tout!

20.12.2007

Noël, une folle espérance ou Noël de Deuil ?
Lettre de soutien Mgr Lagleize, Evêque de Valence, de la Mission Ouvrière ( ACE, ACO, JOC), de l'Association de Solidarité avec Tous les Immigrés (ASTI- Valence)et du Collectif des sans-papiers

..."NOËL 1972 à VALENCE : 1ère grève de la faim collective de sans-papiers Tunisiens pour la carte de travail...NOËL 2007 : Aujourd'hui encore,  des femmes et des enfants ne trouvent pas de place chez nous...Le désespoir des travailleurs sans-papiers ne nous fait pas oublier celui des travailleurs licenciés par centaines, le dernier en date chez JOURDAN et notre appel à la solidarité en est d'autant plus fort aujourd'hui..."
 
Rassemblement devant l'église Notre - Dame, rue Berthelot  , vendredi 21 décembre 2007 à 17 heures.
Lire l'ensemble de la lettre Noël communiqué sans-papiers 2007.doc
 
Rassemblement à partir de 16h à la maison des sociétés pour aller à l'église
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20 décembre 2007 4 20 /12 /décembre /2007 11:30
  • Dimanche des chanteurs basques sont venus à Valence nous faire partager un moment fort d'émotivité!
  • Le collectif le laboratoire en lien avec d'autres collectifs donnent une infos pour toutes les personnes interressées au conflit entre l'état espagnol et la gauche basque.
  • Vooici deux liens concernant le dernier procés inique intenté par les juges antiterroristes espagnols de la bande à Garzon,il s'est conclu par un procés avec des condamnations qui affichent au compteur 520 années de prison et seulement 16 personnes relaxées.
  •  
  • Reacciones de partidos políticos y agentes sociales vascos

19/12/2007 8:57:00

AzkenEzkau.jpg
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20 décembre 2007 4 20 /12 /décembre /2007 09:06
Sigle des « Brigades Rouges », groupe de militants d'extrême-gauche italienne principalement actif dans les années 70.

Sigle des « Brigades Rouges », groupe de militants d'extrême-gauche italienne principalement actif dans les années 70.

Le président du Conseil italien Romano Prodi a salué l'arrestation de Marina Petrella




Appel et signatures en soutien à Marina Petrella


Dés 1981 le président de la République François Mitterrand affirme sa volonté d'accorder asile aux italiens engagés dans la lutte armée pour autant qu'ils renoncent à toute forme de violence;


Faisant foi à cette promesse quelques centaines de militants italiens traqués par les autorités de leur pays s'exilent dans l'hexagone; ce sont des gens ayant pratiqué ou côtoyé la lutte armée, il s'agit de personnes inculpées, puis lourdement condamnées, dans le cadre d'atteinte à la personne et sûreté de l'état; pour le code pénal italien les faits poursuivis sont donc politiquement qualifiés.

.

Le 20 avril 1985 en réponse aux insistantes pressions italiennes, le chef de l'état lors du 65eme congrès de la ligue des droits de l'homme prononce ces paroles: « j'ai dit au gouvernement italien que ces 300 Italiens ... qui ont participé à l'action terroriste en Italie ont rompu depuis des années avec la machine infernale dans laquelle ils s'étaient engagés... et sont donc à l'abri de toute sanction par voie d'extradition. »

On peut être d'accord ou pas, mais ces mots qui engagent la République Française sont sans équivoques. Ces faits graves sont bien de nature politique et il y a bien assurance d'asile en pleine connaissance de la gravité des faits couverts. Il ne peut y avoir d'extradition qu'en cas de reprise de la lutte armée.


Treize ans plus tard, la 4 mars 1998, le premier ministre Lionel Jospin reprend cette position dans une lettre adressée aux avocats des réfugiés: « mon gouvernement n'a pas l'intention de modifier l'attitude qui a été celle de la France jusqu'à présent, c'est pourquoi il n'a fait et ne fera droit à aucune demande d'extradition des ressortissants italiens venus chez nous dans les conditions que j'ai précédemment rappelées. »


Ces discours politiques comportent les effets que tout le monde connaît: régularisation administrative, formation de familles, naissance d'enfants, intégration au grand jour dans la société française.


Ces effets, tout en étant des droits formels, renvoient au concept des droits acquis du fait de leur source politique et de leur maintien dans le temps, toutes couleurs politiques confondues. C'est à dire qu'ils ne peuvent être piétinés sans faute vérifiés de la part des bénéficiaires.


Pourtant, c'est ce qui arrive en août 2002 avec l'extradition de PAOLO PERSICHETTI, puis en 2004 avec l'affaire BATTESTI quand le gouvernement utilise hypocritement l'émotion suscitée par l'attaque des twin towers, pour récuser la parole de la France.


Les arguments sécuritaires allégués sont faux ( depuis 25 ans les réfugiés italiens vivent paisiblement en France ) ou anachroniques ( on apprécie soudainement les arguments d'une époque révolue avec le regard et les craintes du contexte actuel ) ou affectifs ( légitime douleur des victimes instrumentalisées pour réclamer une punition sans fin ).


L'air du temps est ainsi fait, n'en déplaise à la raison et aux contraintes morales. Aujourd'hui, c'est au tour de MARINA PETRELLA d'en faire les frais. Cependant, nous ne voulons pas de cette logique perverse qui poursuit toute violence politique même vieille de 30 ans, traquant Marina Petrella, les autres réfugiés politiques ainsi que les '' sans papiers '' .


C'est pourquoi nous demandons aux autorités françaises de respecter la parole donnée par elle aux autorités italiennes de clore par une mesure politique adéquate les « années de plomb  », aux juges désormais chargés d'émettre un avis sur l'extradition de MARINA PETRELLA d'intégrer dans leur appréciation tous les éléments politiques et humains qui justifient incontestablement son maintien en France.


Nous avons rêvé les étoiles nous appartenant, les étoiles nous appartiennent, notre rêve est réalité!


COLLECTIF PAOLO PERSICHETTI – VALENCE – LYON – RHONE ALPES

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19 décembre 2007 3 19 /12 /décembre /2007 20:59
Qu’y a-t-il de plus moderne que le respect des êtres humains et de la nature ? Bachelet vante un Chili ’moderne’ mais elle est incapable de trouver la moindre solution aux problèmes des Mapuches... »

El fin a la militarización y represión a las comunidades mapuche en conflicto.                            Percutante contre le gouvernement de son pays, Juana Calfunao veut aussi profiter de son passage en Europe pour adresser un clair message aux détenteurs de capitaux étrangers au Chili : « Quand je vois ce continent, cette richesse, ici, en Europe, je vois le saccage de l’Amérique. Mais les Mapuches sommes décidés à défendre notre terre. Sachez donc que nous ne pouvons garantir vos investissements au sud du río Bio Bio                                                                                                                         

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18 décembre 2007 2 18 /12 /décembre /2007 22:55

Bonjour,

Ce pays s'enfonce lentement dans le fascisme mou,
nous pouvons le sortir de l'ornière putride
dans laquelle depuis de nombreux mois nous nous
sommes laissé enfermer . Par des guerres intestines
 de pouvoir sur nos egos, combien de temps on jouera
 à la résistance
 et on rentrera en résistance vraiment
!!!
fini les belles paroles!!!!


Communiqué de la Coordination nationale des collectifs unitaires anti-libéraux

Solidarité avec Marina Petrella

Marina Petrella, réfugiée italienne arrêtée le 21 août 2007, a entamé une grève de la faim le 6 décembre.

C’est un appel, un SOS d’humanité lancé à toutes et tous face à un emprisonnement totalement inique, face au risque de retrait de l’asile qui lui a été octroyé depuis 15 ans, face aux risques que cela engendre.

La Coordination nationale des collectifs unitaires anti-libéraux réaffirme son soutien à Marina Petrella, son compagnon, ses filles.

Nous serons présent-es à toutes les initiatives pour sa libération immédiate et appellons à la solidairité de tou-tes les citoyen-nes.

Réactions à la Chambre
 

Marina Petrella:

Je suis incarcérée depuis trois mois et demi, et je crie mon indignation contre ma détention.

 

Oreste Scalzone :

Messieurs les juges, vous avez eu la possibilité de faire obstacle à la mise en oeuvre d'une raison d'État cruelle, vindicative et profondément inique ; vous en aviez la possibilité en appliquant la clause humanitaire prévue dans la convention d'extradition qui régie cette procédure.

 

Vous avez eu aussi la possibilité de faire valoir le principe juridique qui exige un temps raisonnable  entre la condamnation et la exécution de la peine.

 

Vous avez eu cette chance, et vous l'avez perdue.

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