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  • : Le blog du laboratoire anarchiste est un blog actif a propos de l'actualité sociale
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Le laboratoire Anarchiste
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La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." Albert Libertad

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le blog du laboratoire anarchiste

File:Wooden Shoe.svg
25 avril 2006 2 25 /04 /avril /2006 11:55

    Ce soir assemblée ouverte
               du Laboratoire


à partir de 17 h 30

        Quel avenir pour nous ?

        venez nombreux!!!!!!!
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25 avril 2006 2 25 /04 /avril /2006 08:15
SOLIDARITE INTERNATIONALE : Point rapide sur la grève à Mercadona
http://www2.autistici.org/anarkids/images/imag/kids.jpg

La CNT de Barcelone lance un appel urgent à tout le mouvement libertaire,


appel à la solidarité économique pour les compagnons et les travailleurs de
Mercadona en grève indéfinie depuis un mois.

La grève fait suite au renvoi de 3 travailleurs d'un centre logistique de
Barcelone, trois compagnons de la Section Syndicale de la CNT, dont un
délégué syndical(1). L'entreprise faisait déjà travailler son personnel dans
des conditions difficiles ; en notifiant à Mercadona la création de la
Section Syndicale, elle est devenue menaçante, harcelant tous les
travailleurs et spécialement les délégués de la CNT. Mercadona a même
introduit des jaunes dans le Centre Logistique et la répression patronale a
été en recrudescence.

Devant cette situation, les travailleurs avaient initialement lancé une
grève de 10 jours, qui est ensuite devenue indéfinie : un mois de grève, une
grève longue et très dure.


- Réadmission des 3 licenciés
- Remboursement de la demie-heure de repos (grâce à la convention avec
l'UGT, la pause n'est actuellement pas compté comme travail effectif ; de
cette manière, la journée de travail hebdomadaire est augmentée).
- Mise aux normes de sécurité et d'hygiène au travail.
- Fin des pratiques de harcèlement.
- Reconnaissance de la CNT, ainsi que de ses délégués.
- Clause de garantie de travail (en cas de renvoi inadéquat, c'est le
travailleur qui décide s'il quitte son travail ou s'il préfère la
réadmission).

SOUTENONS LA GRÈVE A MERCADONA !
NE PERMETTONS PAS QUE CETTE LUTTE SOIT PERDUE !

Mercadona est une très grande compagnie, très répressive, puissante et qui
n'hésite pas à écraser nos compagnons et en particulier ceux de la CNT.
Mercadona sait qu'elle peut les écraser par les moyens économiques.

Nos compagnons ont besoin d'argent pour faire vivre leurs familles de
manière TRÈS URGENTE et pour maintenir cette grève qui sera longue et très
dure. Cas particulier de Barcelone : les loyers y sont asphyxiants, ce qui
rend la grève encore plus difficile ; il y a pas ailleurs des travailleurs
étrangers sans nationalité espagnole.

CAISSE DE RÉSISTANCE :

2100 (la Caixa) - 1183 - 35 - 0100505773
Pour l'Europe, IBAN : ES08 2100.1183.3501.0050.5773
Reste du monde : BIC (Swift) : CAIXESBBXXX 2100.1183.3501.0050.5773

Pour suivre la lutte au jour le jour :

http://barcelona.cnt.es/
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24 avril 2006 1 24 /04 /avril /2006 22:35
un extrait du livre "Le Crime de Tchernobyl - Le goulag nucléaire" de Wladimir Tchertkoff, avril 2006 :

Les enfants de l’hôpital de Gomel* (juin 2001)

Les enfants cardiaques

Hôpital de Gomel. Nous suivons Galina Bandajevskaya, qui nous accompagne dans une salle où sa collègue travaille avec un groupe d’une vingtaine d’enfants malades. Ils acceptent de nous répondre pendant la pause de la conversation collective avec le médecin. La doctoresse s’adresse à une fillette de 7-8 ans en apparence.

- Oletchka, raconte-nous, comment te sens-tu ?

La petite sourit, heureuse de parler avec des visiteurs étrangers. Elle est assise, les pieds joints, les mains jointes sur ses genoux, un ruban blanc dans les cheveux. Elle a de grands yeux.

La petite fille (fièrement). - Je suis malade depuis l’âge de 7 ans.
Q. - Quel âge as-tu maintenant ?
- Déjà 14 ans... (Son sourire disparaît. Je ne croyais pas avoir touché un point si sensible.)
- De quoi souffres-tu ?
- Collagénose systémique.

Un mal qui attaque la protéine fibreuse de la substance intercellulaire du tissu conjonctif et les cartilages. Le système de défense immunitaire, qui devrait défendre l’organisme contre les virus, les bactéries et les cellules cancéreuses, se "trompe" de cible et attaque les cellules ou les tissus de l’enfant. Ces maladies auto-immunes, y compris le diabète sucré grave de l’enfant, ont beaucoup augmenté dans les territoires contaminés.

 

- Qu’est-ce qui te fait mal ? (La petite regarde ailleurs. Elle a honte d’être si petite pour son âge.)
- J’avais mal... le coeur me faisait mal... (Elle pleure en silence. La doctoresse s’approche d’elle, lui caresse la tête.)
- Raconte calmement, ne sois pas triste.., tout est déjà fini, tu n’as plus mal... Ne sois pas triste. (Elle la caresse.) Oletchka, allons ! Essuie-toi les yeux, tes yeux sont beaux. Tu es une grande fille. Tu avais mal, mais maintenant tu te sens déjà mieux. Raconte. Qu’est-ce qui te faisait mal encore ?
- J’avais mal à la tête, puis aux genoux, alors je suis revenue ici... Maintenant, je vais bien... Voilà. (Elle soupire, et recommence à pleurer, en silence. Elle se cache le visage avec ses poings qu’elle presse sur ses yeux. Sa voisine, une fillette blonde, la regarde furtivement, au bord des larmes.)
- Et toi, pourquoi es-tu à l’hôpital ?
- C’est la deuxième fois que je viens ici, la première fois j’avais 8 ans.
- Et maintenant, quel âge as-tu ?
- 9 ans. Avant j’avais souvent mal à l’estomac... et puis je suis venue à l’hôpital. Ils m’ont dit que j’ai une gastrite.
- Tu sens quelque chose au coeur ?
- Oui. (Elle pleure aussi. La petite Oletchka** lève les yeux vers elle à la dérobée. Un petit garçon aux épaules fragiles est assis à côté.)
Le petit garçon. - Moi j’ai un défaut congénital du coeur.
- Comment le sens-tu ?
- Comment je me sens ? Normalement.
- Le coeur te fait mal ?
- Des élancements.
Un adolescent. - Quand je cours, j’ai des douleurs, je sens le coeur qui pique.
- Où exactement ?
- Ici. (Il met la main sur sa poitrine). Puis, la tête me fait mal...
Une adolescente. - Je ne peux pas jouer, courir...
- Pourquoi ?
- je m’essouffle, c’est difficile de courir... J’ai la tête qui tourne... Du noir devant les yeux...
Je me tourne vers la doctoresse, qui m’explique :
- Nous avons beaucoup d’enfants qui ont besoin d’interventions chirurgicales.
- D’un point de vue statistique, est-ce normal dès l’enfance ?
- Non, non. D’abord, il faut dire qu’il n’y a pas de normes pour les malformations congénitales, pour les anomalies. Cette maladie n’a pas une incidence ou une fréquence connue. Mais d’un point de vue quantitatif, il est vrai que le pourcentage augmente chez les enfants.
- Ça continue à augmenter ?
- Oui, ça augmente. Ces dernières années, des enfants naissent avec des malformations.
- On peut faire le lien avec le territoire où ils vivent ?
- Il y a beaucoup de facteurs, les causes sont multifactorielles - l’hérédité, la santé des parents -, mais l’écologie joue certainement un rôle.
- L’écologie c’est Tchernobyl ?
- Certainement.
- Avant et après Tchernobyl ce n’est pas la même chose ?
- Non, bien sûr.
- Ça s’est aggravé...
- Oui. Ça n’a pas amélioré la santé, ni chez les enfants ni dans le reste de la population. (Elle se tourne vers un garçon qui se tient sur le pas de la porte.) Viens ici petit, viens ! (Le garçon s’approche d’elle.) Voilà, cet enfant vit à Gomel. Tu as presque 9 ans, n’est-ce pas ?
- Je suis né en 1992.
- Assieds-toi, je t’en prie, n’aie pas peur. (Le garçon regarde d’un air préoccupé.) C’est un garçon émotif. A 9 ans il a eu une forte augmentation de la tension artérielle, accompagnée d’une apoplexie. D’un ictus, comme chez les adultes. Il a traversé un état très grave. Il est en train d’en sortir, mais malheureusement les prémices pour une augmentation de la tension artérielle restent.

Le garçon attaque sur les derniers mots de la doctoresse. Il s’adresse à nous, les visiteurs.
- J’ai une tension élevée. J’ai mal à la tête quand la tension est élevée. En 1998, j’ai eu un ictus, une hémiplégie et j’ai été hospitalisé pendant trois mois.
- Qu’as-tu eu, suite à cet ictus ?
- J’avais un kyste dans la partie frontale de la tête. Je l’ai encore. J’ai eu une paralysie de la jambe gauche, du bras gauche et ici, de la partie gauche du visage. Des crampes à la jambe gauche.
- Et toi, qu’est-ce que tu nous racontes ? (Elle s’adresse à son voisin, un garçon aux yeux cernés de noir.)
- Je suis arrivé à l’hôpital avec une polyarthrite de la main droite. Il y a trois semaines. Ma main était gonflée. Puis j’avais mal au pied, je ne pouvais plus appuyer le pied. Le coeur aussi me fait mal. J’ai déjà eu trois infarctus.., des crises cardiaques.
- Trois crises ?
- Oui, et en plus une gastrite.
- Quand as-tu eu ces crises ?
- J’étais petit, j’étais encore à l’école primaire.
- Quel âge as-tu ?
- 12 ans.
Un adolescent, l’air timide, assis près de la fenêtre. - A l’âge de 3 mois on m’a découvert un souffle au coeur. Je viens toujours ici. J’y viens régulièrement pour les examens. Le coeur me fait mal, mais je peux jouer au football.
- Tu t’essouffles ?
- Non, j’ai seulement mal au coeur quand je cours beaucoup.

Une petite fille, vêtue d’une jolie robe rouge s’assied parmi les autres.

- Et toi ?
La petite fille en rouge. - Moi aussi, ils m’ont trouvé un souffle au coeur. Avant je n’avais aucune douleur... (La doctoresse la regarde avec sympathie.)
- Cette petite souffre d’altérations du rythme cardiaque. Elle doit suivre des traitements.
- Ce n’est pas normal qu’ils aient ces maladies d’adultes ?
- Non, certainement. On peut dire que la notion d’âge d’apparition de ces maladies a beaucoup changé. Beaucoup de ce qui auparavant ne touchait que les adultes se retrouve maintenant chez les enfants. (Elle fait signe à un garçon d’avancer.) Ce garçon a une grave malformation cardiaque congénitale. C’est certain qu’un tel enfant aura besoin d’un traitement sérieux, d’une intervention chirurgicale. (Le garçon aux yeux bleus, le front plissé, la regarde sans comprendre la gravité de ce qu’elle vient de dire). D’où viens-tu ?
- J’habite à Stradubka, province de Loev.
- C’est loin de Gomel ? (Son frère qui est à ses côtés, lui aussi atteint d’une anomalie cardiaque, répond à sa place).
Le frère. - 50 km à peu près de Gomel.
- C’est un territoire partiellement contaminé. Là-bas aussi ils ont leurs problèmes...
- Mesurez-vous les enfants au moyen de spectromètres, pour vérifier si leur organisme est contaminé ?
- Notre hôpital n’a pas cette possibilité, alors que pour les enfants qui vivent dans les territoires sous contrôle sévère, il y a des laboratoires mobiles et les enfants sont mesurés. Mais toutes nos régions n’entrent pas dans cette catégorie.

Les enfants sortent. La doctoresse va vers un garçon assis tout seul dans un coin, le regarde avec tendresse, lui prend la main et l’accompagne dehors...

* Oletchka est morte quelque mois après cette rencontre.
** La province de Gomel est contaminée de 1 à 5 curies par km2 (soit de 37 000 à 185 000 Bq/m2), mais il y a des territoires proches qui se trouvent a plus de 15, voir plus de 40 curies.

Wladimir Tchertkoff,
"Le Crime de Tchernobyl - Le goulag nucléaire", avril 2006.


NDLC Une chose tout d'abord, la centrale de Tchernobyl n'était pas une vielle centrale dans un pays  complétement détruit comme nous le montre la propagande
Centrale récemment construite, une ville neuve autour, dans un cadre verdoyant dans un pays alors encore représentant d'un capitalisme d'Etat
Demain soir maison des sociétés un débat à ce sujet.
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24 avril 2006 1 24 /04 /avril /2006 22:22
Etablissement pénitentiaire pour mineurs à Lavaur
Visitez Lavaur, ses cachots, ses bagnes pour enfants
Retour sur le char anti-carcéral du carnaval

Le 25 mars 2006, jour du carnaval de Lavaur dans le Tarn, un char dénonçant le futur établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) participe au cortège. Il rappelle à chacun, que des enfants seront enfermés, dès 2007, derrière les hauts murs de la prison. Faussant compagnie au reste du carnaval, quelques 200 personnes se rendent devant les remparts de la honte. Relayant les paroles par des actes, certains occasionnent quelques dégâts materiels au chantier. Les manifestants rejoignent ensuite les carnavaliers. Une prison symbolique est brûlée en place publique dans le brasier de monsieur Carnaval, sous les applaudissements de la foule. Ces événements rendent un peu plus visible la prison de Lavaur.

Dès le lendemain, la presse se déchaîne, elle a trouvé ses casseurs, ceux désignés par le son de cloche du maire Carayon, ce Lavaurien. Mais de quelle casse parle-t-on, des quelques carreaux brisés ou des souffrances de ces mômes dont les vies sont broyées derrière les barreaux ?

Depuis plus de deux ans, des voix s'élèvent contre ces prisons pour enfants. A l'occasion du carnaval, la population s'interroge sur les EPM et sur leur bien fondé. Les médias locaux détournent l'attention sur la casse et occultent le débat de fond sur l'enfermement des enfants dont le principe est d'emprisonner pour éduquer. La rumeur publique reproche aux manifestants de venir de l'extérieur pour se mêler des affaires de la commune. Comme si cette prison était réservée aux seuls enfants de Lavaur et ne concernait pas tous ceux du grand Sud-Ouest à qui elle est effectivement destinée. Comme si cet EPM n'était pas inclus dans un programme national qui prévoit 13 200 places de prison supplémentaires dont 420 places pour mineurs dans 7 établissements de ce type. Comme si ce débat sur l'enfermement et l'opposition à ces nouvelles constructions ne concernait pas l'ensemble de la population.

L'Etat engraisse les entrepreneurs privés qu'il paye pour construire et gérer les nouveaux établissements pénitentiaires. Il remplit les cellules en abaissant l'âge d'emprisonnement, en alourdissant la longueur des peines et en criminalisant des actes de la vie courante : rassemblement dans les halls d'immeubles, bagarres dans les cours de récréation, incivilités... Les enfants feraient peur, surtout ceux des classes défavorisées. La solution du gouvernement est de les enfermer. Il nous paraît plus urgent de transformer cette société génératrice d'inégalités et de pauvreté. Construire des prisons pour enrayer la misère, c'est comme construire des cimetières pour arrêter une épidémie.

L'EPM de Lavaur, des murs intouchables ? La Bastille serait-elle la seule forteresse qui puisse être détruite avec l'assentiment des citoyens ?

Collectif régional contre les prisons pour enfants.

NDLC :Il est question ici de la région de Toulouse, nous dans la région on a de quoi à s'occuper.

N'est ce pas, CEF, CER,Prison pour mineurs et pour adultes. Sarko le dit et une parti d'hexagonaux le croit, "il suffit de licencier les emmerdeurs pour les foutre dehors de ce pays. S'ils sont pas content ils n'ont qu'à aller ailleurs. Voilà le mécanisme dans leurs cervelles de malades, et en plus il faudrait les respecter" La dernière campagne était sur la sécurité maintenant, c'est l'exclusion, bientôt on arrive aux camps pour tous. Réveillez vous et luttons pied à pied ensemble.

Il y en a qui en font leurs métiers et ils zosent s'appeler éducateurs et assistantes sociales

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24 avril 2006 1 24 /04 /avril /2006 16:11


                           "  Le sens de la viE "


          Film des Monthies Pythons

      projection au Laboratoire le 1 mai


Auberge espagnole amenez ce que vous pouvez, on se fera le reste. A partir de 13h, et si jamais après le matin , on était tous pour se la couler douce.
 

on était tous pour se la couler douce.

First Photo Previous Photo "  Le sens de la viE " Previous Photo Last Photo

... e le ragazze giovani....


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24 avril 2006 1 24 /04 /avril /2006 15:55

Slam
(  Scéne ouverte aux déclamations
impromptues)



Vendredi 28 avril 2006

20 heures   Aux Moutons  
20h06
   Alors tu peux venir avec un texte à lire ou à réciter  l(es textes) ils peuvent être de toi                                                                    
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24 avril 2006 1 24 /04 /avril /2006 09:24
Du caractère artistique des inscriptions murales des facs en lutte…

Avertissement : Ce texte est une pure provocation à l'adresse des artistes-auteurs et autres amateurs d'art étatique ! Il n'en est pas moins sérieux voire sincère… Il est volontairement pensé pour permettre une mise en danger de la vision de "spécialiste" de l'art contemporain.

Aux accusations hâtives de "tags hideux" et "scandaleux" concernant les inscriptions murales des facs en lutte, quelques-uns d'entre nous répondons qu'il faut enfin et définitivement outrepasser le caractère "esthétique" de la création pour saisir les enjeux essentiels d'une "démarche artistique" et qu'en bien des aspects, les créations de peinturlurage des facs de ces dernières semaines répondent aux enjeux de certaines pratiques contemporaines de l'art, tout en en détruisant les mécanismes institutionnels et élitistes les plus affligeant.

Il faut tout d'abord rappeler que la notion de "démarche artistique" (à distinguer de l'art sans doute en tant que l'expérience primerait pour une fois sur l'excellence du résultat) sous-entend nécessairement pour nous un engagement politique… Même plus que cela, il s'agit en fait de prendre conscience que le politique n'est séparé de rien… ni de l'art, ni surtout d'aucune démarche de création, et que toujours, ce politique doit transpirer des choses que nous produisons (objets, actes, textes, discours, vies…) jusqu'à même faire tomber les cadres disciplinaires, ceux de l'art notamment.

Dans cette optique, les inscriptions murales des facs en lutte relèvent d'une stratégie de réappropriation du lieu et d'occupation de l'espace public… probablement même de célébration d'un contexte. L'investissement de l'espace public par les "artistes" se pratiquent depuis longtemps et la nature des créations exposées/intégrées évolue considérablement. Ces productions tentent de révéler qu'aujourd'hui, l'espace public n'est plus considéré par les anonymes qui l'utilisent, que comme le moyen de se déplacer d'un point à un autre, d'un lieu de "vie" à un autre : les appartements, écoles, bureaux… lieux clos, lieux pleins… considérés comme les seuls lieux véritables. L'espace public est devenu un espace vide, une sous-catégorie, un non-lieu où l'on considère trop souvent et trop vite qu'il ne s'y passe rien, et que l'on traverse en suspens en attendant que la vie reprenne son cours… L'université aussi est devenue cela : un espace clos que l'on traverse avec des œillères en épongeant sagement les connaissances de nos professeurs, et dont on ressort imbibés et étourdis de théories, de règles et de principes, tout prêts et disposés à rejoindre le "seul vrai monde", celui du travail… mais aussi dénués d'esprit d'analyse critique, de capacité de contestation et d'engagement politique singulier. On y attend aussi, beaucoup… que la vie reprenne son cours… toujours… et notamment le fameux "retour à la normale" porté par les anti-grévistes et autres spectateurs de la grève, de l'art, de la vie…

Dans nos villes ghéttoïsées, les pratiques artistiques en espace public tentent de mettre en place de nouveaux repères en réhabilitant ces espaces en lieux d'actions, de vie, d'échanges, de transferts de connaissances et de débats en suscitant l'arrêt, la lecture, l'observation, la participation… en s'opposant aux lieux de transit et de flux, en s'opposant aussi aux lieux institutionnel de l'art. Dans la même logique, plus que des facs "bloquées", les universités en grève sont des facs "occupées" et les inscriptions murales, au delà du sens des messages inscrits et de leurs qualités visuelles (à améliorer peut-être, à apprécier aussi..) sont le signe de cette occupation, de cette réappropriation de l'espace public comme espace de vie, comme espace politique, pourquoi pas aussi comme espace d'expression artistique… et donc pour le coup, à accepter aussi comme tel !

Ces inscriptions sont surtout l'empreinte du changement de statut de cet espace et de sa réappropriation collective : démarche _ les "spécialistes" en conviendront _ tout à fait contemporaine de l'art et pour ne pas dire incontournable. La mise en œuvre de ces murs transformés-transcendés-célébrés de l'université a souvent pris les allures de "happening" que nous regrettons d'avoir dû réserver aux grévistes en ces quelques nuits particulières de lutte… L'avantage toutefois fût qu'il n'y eu pas _ contrairement aux dites pratiques artistiques performatives intégrées au système institutionnel de l'art _ de spectateurs passifs. Tout le monde a pu participer laissant enfin de côté les statuts réifiant de "spécialiste", d'"auteur", d'"artiste élu" s'adressant aux foules d'amateurs immobiles à qui l'on retire le contrôle des choses.

Ces inscriptions hors cadre relèvent donc d'une forme artistico-politique clandestine, action collective d'auteurs anonymes qui outrepasse par là les notions de "spécialiste", d'"artiste", de "légitimité d'action" qui n'interviendrait qu'en fonction du statut de l'auteur, et de frontières traditionnelles de l'art. Elle sont le signe de l'indiscipline qui traverse notre mouvement tout comme encore quelques formes de créations contemporaines ! C'est à dire qu'au delà de l'interdisciplinarité (non-spécialisation) qui se dégage des messages et des formes adoptées, elles sont aussi la trace inscrite d'un contexte de lutte, d'insoumission et de désobéissance… d'un engagement politique contre l'ensemble des cadres imposés et qui va se loger jusque dans la remise en question des lieux normés et aseptisés que l'on nous impose constamment et qui rejètent les "déchets" et la "merde" qu'il n'est pas pratique de prendre en compte à la périphérie ! Oui, nous avons ramené les zonards, les "casseurs", les taggers et autres "indésirés" de notre société dans vos villes, vos centres, vos universités… et c'est bien ainsi ! Ils y sont encore pour certains… ils y ont pris goût … ils y reviendront ! Nous nous sommes nous même fait pour l'occasion zonards, casseurs ou taggers… nous y sommes toujours… nous y avons pris goût… nous resterons !

A ceux qui s'indignent plus de ces inscriptions que de l'essentiel, à ceux qui parlent d'"altération", nous répondons "altérité"… nécessaire "altérité" !

Inscrire sa production dans l'espace public, c'est en effet s'inscrire soi-même dans un contexte géopolitique, social, culturel et humain déjà en place et prendre le risque d'y être étranger ou de le bouleverser. C'est aussi voir l'espoir de le transformer ! Dans le cas des inscriptions murales des facs en lutte, il s'agit d'une approche critique des conditions d'utilisation ou de pratique de l'espace, mais au-delà, réintroduire de l'altérité dans l'espace public, c'est participer à la lutte contre le pouvoir et sa volonté d'uniformisation des lieux et surtout des individus qui les composent !

A ce titre, nous proposons, plutôt que le "nettoyage" (méthode précipitamment adoptée après chaque "émeute" pour cacher aux absents une réalité dérangeante et mal assumée ; méthode adoptée pour oublier ; méthode adoptée pour un retour rapide à la normale comme si rien ne s'était passé et n'avait aucune conséquence…) nous proposons donc le "recouvrement" par ajouts ou collages… bref un art du détournement qui vous permettrez à votre tour de reprendre le contrôle de l'espace, de l'art et de vos vies.

Et si toutefois la stratégie de la "réparation" est préférée, sachez que nous militons évidemment activement pour la gratuité de l'art et de ses accès, et que par conséquent, savoir que, pour une fois, ce n'est pas sa commercialisation mais sa destruction, sa disparition, son renie qui va coûter des millions d'euros aux universités, et bien cela nous réjouit au moins autant que l'art convenu nous afflige

NDLC:
Ce texte fait suite à l'attaque contre les étudinats ( sur un commentaire du Blog) et  l'histoire qui est arrivé  aux étudiants de  l'école d'art de Valence sur un autre commentaire.
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24 avril 2006 1 24 /04 /avril /2006 09:14
Pour clôturer son cycle consacré à l?histoire du courant dit «
>> Ultra-Gauche », l?Infokiosk d?Avignon organise deux journées de
>> conférences, débats et discussions (plus apéros et petites bouffes)
>> autour
>> de trois groupes-revues qui ont politiquement marqué les années 50 et
>> 60.
>> Le samedi sera consacré à Socialisme ou Barbarie ainsi qu?à Noir et
>> Rouge.
>> Le dimanche débutera par un bilan de l?Ultra-Gauche, puis abordera
>> l?Internationale Situationniste, première véritable tentative de
>> dépassement de ce courant. Seront également évoqués les groupes
>> théoriques
>> de l?Ultra-Gauche de l?immédiat après-mai 68 (Mouvement communiste,
>> Négation, Invariance?).
>>
>>
>> Samedi 6 mai, 18 h : "Socialisme ou Barbarie" et "Noir et Rouge".
>> (présentation historique et théorique puis discussion-débat )
>>
>> Dimanche 7 mai, 14 h : "l?Internationale situationniste".
>> (présentation historique et théorique puis discussion-débat )
>>
>> Rendez-vous à la « Maison IV de Chiffres », 26 rue des Teinturiers,
>> AVIGNON
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23 avril 2006 7 23 /04 /avril /2006 23:02
Selon un rapport d'experts britaniques  indépendants mandaté par le groupe verts européens, la  catastrophe de tchernobyl aurrait fait 66000 morts de plus que les prévisions de l'ONU.
Ces chiffres sont 15 fois supérieurs à ceux que les experts européens  avaient avancé. La catastrophe aurait eu des conséquences très graves sur tout l'hémisphére nord et autait été ressenti dans le monde entier.

Alors que demain la messe de France Inter et la propagande vont encore nous intoxiquer, par leur bla bla, lundi étant une journée de propagande du Lobby nucléaire qui est en pleine campagne pour le relancement du nucléaire dans l'hexagone. ( voir manif de Cherbourg)

Une question que je me pose mais je n'ai pas la réponse/
Y a t'il beaucoup de journalistes, qui dans un premier temps, c'est à dire 4 ou 5 jours n'ont pas diffusé la propagande nucléaire, "le nuage s'est arrété à la frontière"
Merci de me répondre.
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23 avril 2006 7 23 /04 /avril /2006 19:44
TRACT VILLEPIN A LA SORBONNE MARDI
APPEL A TOUTES LES ASSEMBLEES GENERALES


Le gouvernement sera à la Sorbonne mardi. Nous aussi.


En compagnie de quatre ministres, Villepin lance, ce mardi 25 avril à
14h30, à la Sorbonne, la Commission Université / Emploi. Encore une
Commission, pour discuter des problèmes des étudiant-e-s et des
universités. Mais les problèmes sont connus, ils ont maintes fois été
répétés, ils dépassent la simple condition étudiante. Dès lors, nous
n'avons plus rien à discuter.


De toutes façons, Villepin ne vient pas pour nous : il vient pour les
appareils photos, les cameras, le spectacle.


Quel beau retour à la Sorbonne, le symbole des universités
françaises ! Le grand général pénètre fièrement en terrain reconquis,
entouré de ses quatre fidèles ministres. Les médias, en rang,
éjaculent de bonheur.


Mais celles-eux d'entre nous qui ne demandaient que le retrait du CPE
seront là. Car ce grand spectacle de clowns masque mal le mépris
affiché par le gouvernement durant ces deux mois. Le fard du Premier
ministre, auto-revendiqué différent de Sarkozy, a fondu : nous
n'avons pas oublié les coups de matraque, ni l'évacuation violente de
la Sorbonne. Encore moins qu'à 26 ans, avec le CNE, nous serons quand
même licencié-e-s sans motifs.


Celles-eux d'entre nous qui ne se contentaient pas du retrait du CPE
seront également là. Car nous avons toujours la rage. Pour beaucoup,
rien ne sera plus comme avant. Et nous n'oublions pas tou-te-s celles-
eux derrière les barreaux.


NOUS AVONS TOUT COMPRIS, ET NOUS SERONS LA. TOUTES LES AG. EN COMMUN.


A LA SORBONNE, MARDI 25 AVRIL A 13H.
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Articles RÉCents

Agenda

    dimanche 30 juin

15h à 16 h

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