Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : le blog lelaboratoire
  • : Le blog du laboratoire anarchiste est un blog actif a propos de l'actualité sociale
  • Contact

Pour nous contacter

Le laboratoire Anarchiste
8 Place st Jean
26000 Valence

envoyer vos suggestion

sur:

new:c.l-v@hotmail.fr

rappel envoie aucun message à

le laboratoire@no-log.org


 


Bibliothéque  de prêt

infokiosques
le mercredi de  16h30 - 19h

Accueil/infos SIAD-AIT
vendredi toutes les deux semaines

de  17h30à19h

Emission radio Labo
sur radio Mega
99.2FM
lundi en direct
18h15 - 19h
rediffusion:
jeudi de 9h à  9h 45
http://radio-mega.com
04 75 44 16 15

Recherche

Texte Libre

La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." Albert Libertad

Archives

le blog du laboratoire anarchiste

File:Wooden Shoe.svg
9 mars 2007 5 09 /03 /mars /2007 14:28
note : appel  d'une journée de soutien internationale

camenisch : ton engagement c'est notre lutte !!!


Cher/es compagnes et compagnons e ami/es,

De nouveau -le 12 et 13 mars 2007- la Cours d'assise de Zurich va juger le
prisonnier anarchiste marco Camenisch , parce que le tribunal fédéral suisse
a rejeté la sentence de 17 années de prison énoncée en été 2004.
Le procureur Ulrich Weder saisit l'occasion pour demander une analyse
psychiatrique en vue de la disposition de la peine de sûreté (la peine de
sûrté ici signifie qu'il n' y a pas beaucoup de possibilités de sortir
vivant de la prison).
Nous ne pouvons pas laisser passer cette attaque de l'Etat qui se venge de
Marco parce que jusqu'à présent il ne s'est pas laissé détruire par la
prison e qu'il continue de lutter. Face à cette attaque, il est clair que ce
sont aussi les mouvements d'extrême gauche qui sont attaquées: ils veulent
psychiatriser la résistance!

En ce moment, les lobbys du nucléaire et le gouvernement suisse parlent de
leur projet de construction de nouvelles centrales nucléaires. Alors, il
faut arrêter de se souvenir du mouvement anti-nucléaire pour ne pas faire
venir de mauvaises idées à quelqu'un...
Une journée d'action est lancée par différents groupes de soutien européens
pour attirer l'attention sur la répression croissante exercée contre les
mouvements révolutionnaires, et pour soutenir les prisonniers. Le dernier
exemple en date de cette répression est l'arrestation en Italie le 12
février de 15 personnes du milieu communiste.
Nous vous invitons à faire partie du jour d'action international contre la
peine de sûreté et pour la libération de Marco Camenisch!

Jour d'action le 9 mars 2007
Procès contre Marco le 12 et 13 mars 2007
inote  information à faire circuler sur les listes de diffusion
Partager cet article
Repost0
9 mars 2007 5 09 /03 /mars /2007 13:00

Appel à témognage publié dans Piece et main d'oeuvre et reproduit ici car l'éthique personnelle de certains chercheur et chercheuse sur la méthode fichage des RFID et c'est l'industrie importante du bassin  d'emploi valentinois et les atteintes aux libertés produite par cette technique, il est clair de se servirait à l'humanité de rentrer en dissidence avec le discours dominant pro scientiste






Quand ils ne font pas de communication, à la Fête de la Science ou aux conférences du CCSTI, les chercheurs aussi peuvent faire preuve de franchise. Parmi le courrier que nous recevons, voici trois témoignages pas forcément représentatifs de la mentalité moyenne des scientifiques, mais qui nous éclairent sur l'esprit et les conditions de la recherche dans les labos grenoblois :

Le premier a choisi le pseudonyme significatif de Bill Patrick, et nous met en garde contre ses collègues et lui-même.
Le deuxième enseigne à l'INPG et nous informe avec une naïveté confondante de la banalité du lien recherche-armée.
Nous avons interrogé le troisième, un déserteur, pour recueillir ses souvenirs désabusés de son passage au CEA-Léti.

Si d'autres chercheurs souhaitent apporter leur témoignage critique, cette adresse leur est ouverte. Nous publierons les meilleures lettres.

(version prête à circuler:Paroles_de_scientifiques.pdf

Partager cet article
Repost0
9 mars 2007 5 09 /03 /mars /2007 12:50




PROGRAMME CONTRE-FORUM BIOVISION/BIOSQUARE 200

VENDREDI 9 MARS :

- RASSEMBLEMENT à 7h00 précises : « Rassemblement contre le fichage ADN »
- RDV à l’église d’Ecully (bus 3, 19, 55)

- ACTION dès 10h00 : « Cyber manif » - mass mailing – lieu : un peu partout dans le monde...

SAMEDI 10 MARS :

- REPAS/MANIF à 12h00 : « Bio-manifestive » repas de quartier suivie d’une déambulation festive à14h (batukadas du réseau ROR, chars, plantations...) - Fosse aux Ours place Raspail Lyon 7e (métro D Guillotière, T1 Guillotère).

- THÉATRE à 20h30 : « Nanovent » pièce satyrique sur les acteurs des nanotechnologies - De l’autre côté du Pont, 25 cours Gambetta (métro B, D Saxe).

DIMANCHE 11 MARS :

- MANIF à 11h00 : « Cloturons l’ouverture » marche sur Biovision. porte des enfants du Rhône du parc de la tête d’Or (bus 4, 41, 58, C1)

- CONFÉRENCE à 20h00 : « Présentation de la lutte contre les OGM en Belgique » avec Sébastien Denys de CAGE et « Les OGM en Europe : facettes industrielles, économiques et politiques » avec Helen Holder (Bruxelles) responsable de la campagne européenne contre les OGM de Friends of Earth - projection, conférence et débat - Maison des passages, 44 rue st Georges, Lyon 5° ( métro D Vieux Lyon).

LUNDI 12 MARS :

- CONFÉRENCE DEBAT à 17h00 : « Des OGM aux brevets ou l’industrialisation du vivant » avec Jean-Pierre Berlan et Dominique Gillet de l’association kokopelli – à l’ISARA, 16 rue de l’abbaye d’Ainay, Lyon 2° (métro A, D Bellecour)

MARDI 13 ET MERCREDI 14 MARS : SURPRISES !

+ d’infos sur http://rebellyon.info/spikini/biopognon

Partager cet article
Repost0
9 mars 2007 5 09 /03 /mars /2007 08:33

vendredi 16 Mars au Laboratoire 20h

- préparation de la manif anti-nucléaire

-discussion sur l'Epr, le nucléaire dans la drôme

préparation des bandreroles, (repas sorti du sac)

et documentaire

samedi17h Mars, à 12h à la gare de Valence

départ vers Lyon pour la grande manif anti nucléaire




Contrairement à la propagande faite par E.D.F dans la presse l'energie nucléaire n'est pas sans risque ! ! ! ! !Les centrales en viellisant deviennent de plus en plus dangereuses.Les déchets nucléaires dont on ne sait que faire vont être enterrés et vont polluer les nappes phréatiques.Les résidus provenant de l'enrichissement de l'uranium servent aussi à fabriquer des armes à l'uranium appauvri. Ces armes laissent chez les populations visées des séquelles marquantes longtemps après leur utilisation ! ! !

Suite aux pressions d'EDF ces problemes sont tabous dans la presse.

Partager cet article
Repost0
9 mars 2007 5 09 /03 /mars /2007 07:55




Bogota, Colombie - lles étudiants de Colombie fabriquent des barricades contre la présence du président des états unis georges bush
en visite dans ce pays. Tous les médias français nous font pleurer sur bettancourt, la député écolo
et les milliers de manifestants qui risquent la vie contre les para militaires, mais définitivement les médias soutiennent le systhème économique en place;
Partager cet article
Repost0
9 mars 2007 5 09 /03 /mars /2007 07:44
ce drapeau que les altermondialistes ne supportent pas, cette page , je ne l'ai pas faite ,elle vient de nos amis de Rebellyon, c'est une réponse à la campagne anti anarchie, c'est dans la construction des réalités, par le développement de l'autonomie face aux machines à détruire la pensée que représente tous les verticalistes 
Louise Michel et le drapeau noir
 

Voici la défense du drapeau noir qu’elle fit lors de son procès :

« Il y a quelque chose de plus important, dans ce procès, que l’enlèvement de quelques morceaux de pain. II s’agit d’une idée qu’on poursuit, il s’agit des théories anarchistes qu’on veut à tout prix condamner.

On insiste sur la fameuse brochure : « A l’armée ! » à laquelle le ministère public semble s’être appliqué à faire une publicité à laquelle on ne s’attendait guère.
On a agi autrement durement envers nous en 1871.
J’ai vu les généraux fusilleurs ; j’ai vu M. de Gallifet faire tuer, sans jugement, deux négociants de Montmartre qui n’avaient jamais été partisans de la Commune ; j’ai vu massacrer des prisonniers, parce qu’ils osaient se plaindre. On a tué les femmes et les enfants ; on a traqué les fédérés comme des bêtes fauves ; j’ai vu des coins de rue remplis de cadavres. Ne vous étonnez pas si vos poursuites nous émeuvent peu.

Ah, certes, monsieur l’avocat général, vous trouvez étrange qu’une femme ose prendre la défense du drapeau noir. Pourquoi avons-nous abrité la manifestation sous le drapeau noir ? Parce que ce drapeau est le drapeau des grèves et qu’il indique que l’ouvrier n’a pas de pain.

Si notre manifestation n’avait pas dû être pacifique, nous aurions pris le drapeau rouge ; il est maintenant cloué au Père-Lachaise, au-dessus de la tombe de nos morts. Quand nous l’arborerons nous saurons nous défendre.
Nous n’avons pas fait appel à l’Internationale morte parce qu’on n’a pu en réunir les tronçons et parce que l’Internationale est un pouvoir occulte et qu’il est temps que le peuple se montre au grand jour.

On parlait tout à l’heure de soldats tirant sur les chefs : Eh bien ! à Sedan, si les soldats avaient tiré sur les chefs, pensez-vous que c’eût été un crime ? L’honneur au moins eût été sauf. Tandis qu’on a observé cette vieille discipline militaire, et on a laissé passer M. Bonaparte, qui allait livrer la France à l’étranger.
Mais je ne poursuis pas Bonaparte ou les Orléans ; je ne poursuis que l’idée.
J’aime mieux voir Gautier, Kropotkine et Bernard dans les prisons qu’au ministère. Là ils servent l’idée socialiste, tandis que dans les grandeurs on est pris par le vertige et on oublie tout.

Quant à moi, ce qui me console, c’est que je vois au-dessus de vous, au-dessus des tribunaux se lever l’aurore de la liberté et de l’égalité humaine.

Nous sommes aujourd’hui en pleine misère et nous sommes en République. Mais ce n’est pas là la République. La République que nous voulons, c’est celle où tout le monde travaille, mais aussi où tout le monde peut consommer ce qui est nécessaire à ses besoins...

On nous parle de liberté : il y a la liberté de la tribune avec cinq ans de bagne au bout. Pour la liberté de réunion c’est la même chose En Angleterre le meeting aurait eu lieu ; en France, on n’a même pas fait les sommations de la loi pour faire retirer la foule qui serait partie sans résistance Le peuple meurt de faim, et il n’a pas même le droit de dire qu’il meurt de faim. Eh bien, moi, j’ai pris le drapeau noir et j’ai été dire que le peuple était sans travail et sans pain. Voilà mon crime ; vous le jugerez comme vous voudrez.

Vous dites que nous voulons faire une révolution. Mais ce sont les choses qui font les révolutions : c’est le désastre de Sedan qui a fait tomber l’empire, et quelque crime de notre gouvernement amènera aussi une révolution.
Cela est certain. Et peut-être vous-mêmes, à votre tour, vous serez du côté des indignés si votre intérêt est d’y être. Songez-y bien.

S’il y a tant d’anarchistes c’est qu’il y a beaucoup de gens dégoûtés de la triste comédie que depuis tant d’années nous donnent les gouvernements. Je suis ambitieuse pour l’humanité moi je voudrais que tout le monde fût assez artiste, assez poète pour que la vanité humaine disparût. Pour moi, je n’ai plus d’illusion. Et tenez, quand M. l’avocat général parle de ma vanité. Et bien ! j’ai trop d’orgueil même pour être un chef : il faut qu’un chef à des moments donnés, s’abaisse devant ses soldats, et puis, tout chef devient un despote.

Je ne veux pas discuter l’accusation de pillage que l’on me reproche, cela est trop ridicule. Mais, si vous voulez me punir, je commets tous les jours des délits de presse, de parole, etc. Eh bien ! Poursuivez-moi pour ces délits.

En somme, le peuple n’a ni pain ni trarai1, et nous n’aurons en perspective que la guerre. Et nous, nous voulons In pais de l’humanité par l’union des peuples.
Voilà les crimes que nous avons commis.
Chacun cherche sa route ; nous cherchons la nôtre et nous pensons que le jour où le règne de la liberté et de l’égalité sera arrivé, le genre humnin sera heureux ».

Texte de la Défense de Louise Michel, prononcée le 22 juin 1883, devant la Cour d’Assise de la Seine ; in Ecrits sur l’Anarchisme - Ed Seghers, 1964.

Également :

Or, dès 1882, les anarchistes se prononcent pour l’abandon de celui-ci [le drapeau rouge], au profit du noir, celui de la révolte. Le numéro 1 du Drapeau noir du 12 août 1883 s’exprime, en effet, sur ce choix : " Les événements, les faits de tous les jours, nous ont montré clairement que le drapeau rouge, si glorieux vaincu, pourrait bien, vainqueur, couvrir de ses plis flamboyants, les rêves ambitieux de quelques intrigants de bas étages. Puisqu’il a déjà abrité un gouvernement et servi d’étendard à une autorité constituée. C’est alors que nous avons compris qu’il ne pouvait plus être pour nous, les indisciplinés de tous les jours et les révoltés de toutes les heures, qu’un embarras ou qu’un leurre.

Le 18 mars 1883, Louise Michel s’exclame salle Favié à Paris : « Plus de drapeau rouge, mouillé du sang de nos soldats. J’arborerai le drapeau noir, portant le deuil de nos morts et de nos illusions » [Cité par Maurice Dommanget dans L’Histoire du drapeau rouge, des origines à la guerre de 1939]. Louise Michel reprend le même discours à Lyon, devant une foule qui, lors de la révolte des Canuts, avait vu, pour la première fois l’apparition du drapeau noir. Elle était encore dans les mémoires.
- source.

- et ici même : Louise Michel, biographie pour le centenaire de sa disparition.

Partager cet article
Repost0
8 mars 2007 4 08 /03 /mars /2007 23:37


Jean Genet

Violence et brutalité  Joelle Aubron toujours vivante dans la lutte

2 Septembre 1977

 

 

Les journalistes jettent à la volée des mots qui en mettent plein la vue sans trop se préoccuper de la lente germination de ces mots dans les consciences.

Violence - et son complément indispensable: non-violence, sont un exemple. Si nous réfléchissons à n'importe quel phénomène vital, selon même sa plus étroite signification qui est: biologique, nous comprenons que violence et vie sont à peu près synonymes.

Le grain de blé qui germe et fend la terre gelée, le bec du poussin qui brise la coquille de l'oeuf, la fécondation de la femme, la naissance d'un enfant relèvent d'accusation de violence. Et personne ne met en cause l'enfant, la femme, le poussin, le bourgeon, le grain de blé ".

Le procès qui est fait à la " RAF " (Rote Armee Fraktion), le procès de sa violence est bien réel, mais l'Allemagne fédérale et, avec elle, toute l'Europe et l'Amérique veulent se duper. Plus ou moins obscurément, tout le monde sait que ces deux mots: procès et violence, en cachent un troisième: la brutalité.

La brutalité du système.

Et le procès fait à la violence c'est cela même qui est la brutalité. Et plus la brutalité sera grande, plus le procès infamant, plus la violence devient impérieuse et nécessaire. Plus la brutalité est cassante, plus la violence qui est vie sera exigeante jusqu'à l'héroïsme.

Voici une phrase d'Andreas: " La violence est un potentiel économique ".

Quand la violence est définie ou décrite comme plus haut, il faut dire ce qu'est la brutalité, il ne s'agit pas de remplacer un mot par un autre en laissant à la phrase sa fonction accusatrice à l'égard des hommes qui emploient la violence.

Il s'agit plutôt de rectifier un jugement quotidien et de ne pas permettre au pouvoir de disposer à leur gré, pour leur confort, du vocabulaire, comme ils l'ont fait, le font encore avec le mot brutalité qu'ils remplacent, ici, en France, par " bavures " ou " incidents de parcours ".

Comme les exemples de violence nécessaire sont incalculables, les faits de brutalité le sont aussi puisque la brutalité vient toujours s'opposer à la violence.

Je veux dire encore à une dynamique ininterrompue qui est la vie même.

La brutalité prend donc les formes les plus inattendues, pas décelables immédiatement comme brutalité: l'architecture des HLM, la bureaucratie, le remplacement du mot -propre ou connu- par le chiffre, la priorité, dans la circulation, donnée à la vitesse sur la lenteur des piétons, l'autorité de la machine sur l'homme qui la sert, la codification des lois prévalant sur la coutume, la progression numérique des peines, l'usage du secret empêchant une connaissance d'intérêt général, l'inutilité de la gifle dans les commissariats, le tutoiement policier envers qui a la peau brune, la courbette obséquieuse devant le pourboire et l'ironie ou la grossièreté s'il n'y a pas de pourboire, la marche au pas de l'oie, le bombardement d'Haïphong , la Rolls-Royce de quarante millions...

Bien sûr, aucune énumération ne saurait épuiser les faits, qui sont comme les avatars multiples par lesquels la brutalité s'impose.

Et toute la violence spontanée de la vie continuée par la violence des révolutionnaires sera tout juste suffisante pour faire échec à la brutalité organisée.

Nous devons à Andreas Baader, à Ulrike Meinhof, à Holger Meins, à Gudrun Ennslin et Jan-Carl Raspe, à la " RAF " en général de nous avoir fait comprendre, non seulement par des mots mais par leurs actions, hors de prison et dans les prisons, que la violence seule peut achever la brutalité des hommes.

Une remarque ici: la brutalité d'une irruption volcanique, celle d'une tempête, ou plus quotidienne celle d'un animal, n'appellent aucun jugement.

La violence d'un bourgeon qui éclate - contre toute attente et contre toute difficulté - nous émeut toujours.

Evidemment une chance est possible: que la brutalité, par son excès même, se détruise, ou plutôt, non qu'elle change de fin - par définition elle n'en a pas - mais en arrive à s'effacer, à s'anéantir à long terme, devant la violence. La colonisation du 1/3 monde ne fut qu'une série de brutalités, très nombreuses et très longues, sans autre but que celui, plutôt atrophié, de servir la stratégie des pays colonialistes et l'enrichissement des sociétés d'investissement aux colonies.

Il en résulta donc une misère, un désespoir qui ne pouvaient que nourrir une violence libératrice.

Mais jamais dans ce que nous connaissons d'eux, les membres de la " RAF " ne laissent leur violence devenir brutalité pure, car ils savent qu'ils seraient immédiatement métamorphosés en cet ennemi qu'ils combattent.

Dans cette correspondance, dans les dépositions, une préoccupation est particulièrement remarquable: sans se soucier des anecdotes sur le Kremlin, des vaticinations de De Gaulle sur certain dîner de Staline ou d'autres détails rapportés par les kremlinologues et qui ont autant de signification que les écarts sentimentaux de la reine d'Angleterre, la " RAF " s'attache à démontrer que, de Lénine jusqu'à maintenant, la politique soviétique ne s'est jamais écartée du soutien aux peuples du 1/3 monde.

Qu'on l'explique comme on voudra, cette politique n'est jamais en défaut.

Elle peut se trouver, et se trouve souvent, embarrassée par la complexité toujours vive des rapports féodaux, tribaux, à laquelle ajoutent les intérêts, les manoeuvres contradictoires des anciennes puissances coloniales et ceux de l'Amérique, mais depuis 1917 et malgré ce que nous disent les commentateurs occidentaux, malgré ce que serait sa politique intérieure, l'Union soviétique, soit par des accords de gouvernement à gouvernement, soit par ses votes à l'O.N.U. et dans les organismes internationaux, a pris toujours le parti du plus faible, du plus démuni.

Cela, beaucoup de personnes le savent, c'est certain.

En Europe - et par Europe il faut entendre aussi le monde européen d'Amérique - et surtout en Allemagne de l'Ouest, dans cet univers tellement anti-soviétique, la " RAF " rétablit une évidence politique, occultée en Europe.
Est-ce pour cela que la Fraction Armée Rouge est si peu - malgré le retentissement de ses arguments politiques, étouffés il est vrai par une action violente nommée ici "terrorisme " (parenthèse: un mot encore, celui de "terrorisme " qui devrait être appliqué autant et davantage aux brutalités d'une société bourgeoise) - est si peu, disons-nous, acceptée par certains gauchismes?

Il y a peut-être encore d'autres raisons: c'est que la Fraction Armée Rouge paraît être le contraire de ce que fut Mai 1968, et son prolongement. Surtout son prolongement.

Dès le début, la révolte étudiante - mais non les grèves dans les usines - se donne une allure frondeuse qui se traduit en escarmouches où les adversaires, polices et manifestants, cherchent, avec plus ou moins d'élégance, à éviter l'irréparable.

Les jeux nocturnes des rues relèvent plus de la dans que du combat. Les manifestations sont verbeuses, ouvertes même à la police et aux provocateurs de droite.

Quant aux prolongements de ce mois de mai, nous les apercevons comme une sorte de dentelle angélique, spiritualiste, humaniste.

La " RAF " s'est organisée avec à la fois une dureté de bouchon bien vissé, avec une étanchéité des structures, avec une action violente qui ne cesse ni en prison ni hors d'elle, et conduit, avec précision, chacun de ses membres aux limites de la mort, aux app-roches de la mort soufferte en s'opposant encore violemment aux brutalités judiciaires et carcérales, et jusqu'à la mort elle-même.

L'héroïsme n'est pas à la portée de n'importe quel militant. On peut donc penser que les gauchistes désinvoltes, épinglés par Ulrike... " le radicalisme seulement verbal "... sont apeurés devant une détermination aussi conséquente.
Dans cette longue correspondance et ces déclarations, on ne trouvera pas le mot de Goulag.

Ce que l'URSS a fait, ce qu'elle aurait fait de négatif - sans être escamoté - cède à ce qu'elle a fait, qu'elle fait de positif.

Chaque membre de la " RAF " accepte, revendique, exige d'être, et entièrement, jusqu'à la torture et jusqu'à la mort, l'une des îles de cet archipel du Goulag occidental.

Toute la " déclaration d'Ulrike pour la libération d'Andreas au procès de Berlin-Moabit " dit très bien, d'une façon explicité, que c'est la brutalité même de la société allemande qui a rendu nécessaire la violence de la " RAF ".

On le comprend à la lecture de cette déclaration, et particulièrement du passage commençant par: " La guérilla, et pas seulement ici, car il n'en pas été autrement au Brésil... on est un groupe de camarades qui a décidé d'agir, de quitter l'état léthargique, le radicalisme seulement verbal, les discussions de plus en plus vaines sur la stratégie, nous avons décidé de lutter... ".

L'Allemagne est devenue ce qu'en attendaient les gouvernements des Etats-Unis: leur extrême glacis à l'Est, et le plus offensif.

A cette brutalité se perpétuant elle-même selon sa logique devenue folle, interdisant ou laminant un parti communiste presque hors-la-loi , la " RAF " ne pouvait opposer que la violence héroïque.

Admettons un court instant que la correspondance d'Andreas, d'Ulrike et de ses camarades se nourrit, se fortifie d'exigences de plus en plus inaccessibles, de plus en plus "inhumaines ", il faut alors se demander qui est la cause: cette Allemagne inhumaine voulue par l'Amérique.

Et demandons-nous si l'aggravation n'est pas obtenue par la prison, l'isolement, les systèmes d'écoute - à les lire, on a l'impression que les prisonniers sont à l'intérieur d'une énorme oreille - , les systèmes d'observation, le silence, la lumière; et si l'aggravation n'était pas voulue - par Buback et le système - afin que les prisonniers nous apparaissent monstrueux, que leurs écrits nous éloignent d'eux, que leur mort, lente ou brutale, nous laisse indifférents; afin que nous ne sachions plus qu'il s'agit d'hommes que d'autres torturent mais d'un monstre qu'on a capturé.

Si c'était le but, de Buback et du système, ils ont perdu: Holger nous donne à voir le portrait terrifiant de celui qui s'oppose à la brute capitaliste, Ulrike, Andreas, Gudrun et Jan-Carl tout au long de leur correspondance ou de leurs débats, ont réussi à nous convaincre, et à nous émouvoir.

Voici une citation d'Ulrike: " Les flics essaient, par leur tactique de la guerre psychologique de retourner les faits que l'action de la guérilla avait remis sur leurs pieds.

A savoir que ce n'est pas le peuple qui dépend de l'Etat mais l'Etat qui dépend du peuple; que ce n'est pas le peuple qui a besoin des sociétés par actions des multinationales et de leurs usines, mais que ce sont ces salauds de capitalistes qui ont besoin du peuple; que la police n'a pas pour but de protéger le peuple des criminels, mais de protéger l'ordre des exploiteurs impérialistes du peuple; que le peuple n'a pas besoin de la justice, mais la justice du peuple; que nous n'avons pas besoin ici de la présence des troupes et des installations américaines, mais que c'est l'impérialisme US qui a besoin de nous.

Par la personnalisation et la psychologisation, ils projettent sur nous ce que eux sont: les cliches de l'anthropologie du capitalisme, la réalité de ses masques, de ses juges, de ses procureurs, de ses matons, de ses fascistes: un salaud qui se complaît dans son aliénation, qui ne vit qu'en torturant, opprimant, exploitant les autres, dont la base d'existence est la carrière, l'avancement, jouer des coudes, profiter des autres; qui se réjouit de l'exploitation, de la faim, de la misère, et du dénuement de quelques milliards d'êtres humains dans le 1/3 monde et ici ".

Je souligne cette phrase car elle révèle que la misère du 1/3 monde - misère physique, morale, intellectuelle - est constamment présente en eux, que cette misère la " RAF " la vit dans sont esprit et dans son corps.

Quand ils dénoncent les brutalités des Etats-Unis et de son agent privilégié, l'Allemagne fédérale, c'est de cette Allemagne asservie qu'ils se préoccupent mais c'est au même moment, dans le même mouvement qu'ils se préoccupent de toute la misère du monde.

Et quand ils écrivent cela, les membres de la " RAF " ne prouvent pas seulement la générosité et la tendresse voilée de tout révolutionnaire, ils disent encore une sensibilité très délicate à l'égard de ce qu'ici, en Europe, nous continuons à nommer le rebut.

Si l'analyse de Marx est juste: " Le progrès révolutionnaire se fraie son chemin quand il provoque une contre-révolu-tion puissante, qui se ferme sur elle-même, en engendrant son adversaire qui ne pourra ame-ner le parti de l'insurrection dans sa lutte contre lui qu'à évoluer vers un véritable parti révolutionnaire... ", alors nous devons recon-naître que la "RAF ", au prix de sacrifices cette fois surhumains, décide de "frayer " le chemin, avec tout ce que cela implique de solitude, d'incompréhension, de violence intérieure.

Ils sont dans cette situation dangereuse, attentifs à en refuser l'orgueil, sachant que leur pensée doit être débarrassée de toutes scories imbéciles afin d'être de plus en plus aiguë par une analyse toujours plus fine.

Et attentifs aux méthodes de lutte du système contre eux.

Au procès du 26 août 1975, Andreas déclare sèchement: "L'Etat se bat ici avec tous les moyens dont il dispose - c'est ce que [le chancelier] Schmidt a suffisamment répété, qu'il s'agissait de mettre en oeuvre tous les moyens - et ce sont justement tous les moyens organisés de la répression, du mensonge, de la manipulation, de la technique - il y va de l'image d'omnipotence impériale qu'il se donne de lui-même contre la tendance historique consciemment articulée de notre politique, dans l'insurrection, c'est là qu'elle apparaît en antagonisme avec la société et dont illégitime ".

En lisant certaines déclarations au tribunal, nous comprendrons ce qu'il leur faut de franchise et de finesse afin de laisser dans le gris les structures de l'Organisation, de dire, par le moyen de magnétophones installés par le tribunal, de dire clairement, expressément ce qu'ils ont voulu faire, de dire la situation de l'Allemagne (celle de[s chanceliers] Brandt et Schmidt), une Allemagne imposée par l'Amérique et dont la bourgeoisie, enorgueillie par les exploits du deutsche Mark, se croit tenue pour quitte du nazisme grâce à son anticommunisme.

Il est du reste évident que l'opposition de l'Allemagne fédérale à tout parti communiste ouvert est dans une grande part responsable de l'existence de la " RAF " qui prouve, de façon éclatante, que la social-démocratie est démocrate dans ses discours, inquisitoriale quand elle le veut.

Et inquisitoriale - avec tortures " propres ", " raffinées ", grâce aux techniques modernes - inquisitoriale sans remords, sans troubles.

L'Allemagne, qui a aboli la peine de mort, conduit à la mort par grèves de la faim et de la soif, isolement par la "dépréciation " du moindre bruit sauf le bruit du coeur de l'incarcéré qui, sous vide, est amené à découvrir dans son corps le bruit du sang qui bat, des poumons, enfin son bruit organique afin de savoir que sa pensée est produite par un corps.

Dire que la situation qui est faite aux membres emprisonnées de la " RAF " est criminelle, c'est ne rien dire.

Le jugement moral cesse, dans les consciences des magistrats et dans celles de la population que les moyens de presse, donc de pression, ont conduit à l'état passionné du répit absolu.

Il est à craindre que l'Allemagne ne se sente purifiée quand " tous seront morts, et morts par leur volonté de mourir ", donc " morts parce qu'ils se savent coupables ", puisque c'est la signification tranquillisante pour l'Allemagne des grèves de la faim et de la soif jusqu'à la mort.

En lisant ce livre d'Andreas et d'Ulrike, de Gudrun et de Jan-Carl, souvenons-nous que des journalistes allemands s'élèvent contre la nutrition par sonde et décrètent que le devoir du médecin est de placer la nourriture à portée des détenus: libre à eux de vivre ou de mourir.

Comme de la même façon les magistrats se tirent d'affaire en décrétant que ce sont les avocats, incapables de convaincre leurs clients, qui sont coupables du délit - ou crime? - de non-assistance à personne en danger.

Mais accuser le gouvernement allemand, l'administration allemande, la population allemande, qu'est-ce que cela signifie?

Si les USA n'étaient pas présents physiquement en Allemagne, si leur ambition n'avait pas atteint cette enflure, si l'Europe n'avait pas, clairement ou non, assigné à l'Allemagne de l'Ouest une fonction policière face à l'Est, cette aiguille qu'est la " Raf " dans la chair trop grasse de l'Allemagne serait peut-être moins aiguë et l'Allemagne moins inhumaine.

Si l'on veut, je crois voir ici un double phénomène de mépris. L'Allemagne cherche - et dans une certaine mesure réussit - à donner de la " RAF " une image terrifiante, monstrueuse. D'autre part, et par le même mouvement, le reste de l'Europe et l'Amérique, en encourageant l'intransigeance de l'Allemagne dans son activité tortionnaire contre la " RAF ", cherchent, et dans une certaine mesure réussissent, à donner de l'Allemagne " éternelle " une image terrifiante, monstrueuse.

 

Partager cet article
Repost0
8 mars 2007 4 08 /03 /mars /2007 14:49




Les anarchistes ne devraient pas oublier :

Salvatore Puig Antich



il y a 25 ans, salvatore Puig Antich , anarchiste et membre du Mil ( Mouvement Ibérique de Liberation) a été assassiné par l'état espagnol: il est l'un parmi tant d'autres.
Ci dessous un texte des groupes anarchistes ( Barcelone) distribué en 1974.



« Ainsi vous les philosophes platoniciens, vous émanciperiez un peuple exploité; le congrès révolutionnaire déclare que la bourgeoisie devrait être considérée comme tous les autres êtres. La bourgeoisie ne fait pas partie du peuple. Ainsi l'humanité souffrante devrait se défendre contre de telles créature pernicieuses en écrasant l'hydre qui soulèverait leurs têtes pour mordre et ne montrer aucune compassion au bruit des pleurnicheries. Cela entraînera leur extinction. »

manifeste des deshérités ( Cadix 1848)



« Rien ne vous sauvera. Notre lutte dans les campagnes et dans les villes fera payer tous les bourgeois; Un feu d'épuration nettoiera la charogne séculaire qui a maîtrisé et brutalisé les peuples. »

Verbo Rojo ( David Antona) texte paru dans la CNT à Madrid le 7 janvier 1933



« Salvatore Puig Antich, étranglé par le vil garrot le matin du 2 mars 1974 dans la cour de la prison de Modelo à Barcelone était un bouc émissaire que les capitalistes ont expédié au bourreau pour l'assassiner, après un mois et demi de suspens où l'état a fait monter la pression à plusieurs reprises. A la fin , il a fait ce que logiquement il devait faire. Il a déclaré que les révolutionnaires n'ont pas le droit de survivre dans le processus du développement financier....évidemment , quand l'ennemi de l'état est populaire, l'état doit exterminer son ennemi. Ce n'est qu'un nouveau chapitre de la guerre de classe qui fait rage violemment depuis le 19 juillet 1936.

Et ainsi Puig Antich a été exécuté. Se rappeler tous les différentes formes de soutiens qui ont fait du mieux possible pour le sauver à l'heure de l'arrestation..et les milliers de libertaires qui ont perdu leurs vies pour les mêmes raisons depuis que cette guerre révolutionnaire de classe s'est répandue depuis 1936.

Après l'annihilation physique des ouvriers qui avaient combattu pour défendre leurs collectivités et leur essai communiste véritable, qui est devenu le calvaire des milliers d'exilés pour les camps de concentration de la France (démocratique et populaire) et, puis dans le tourbillon Nazi- fascistes des camps de la mort et les camps de travail où les masses révolutionnaires de la CNT ont perdu leurs vies; périssant sous un régime de l'esclavage le plus primitif; pendant que le combat internationaliste a été porté le plus haut dans la résistance européenne par les nombreux camarades qui sont morts avec leurs armes à la main. Après que les premiers maquis des ouvriers ibériques dans les années 40, avec les guérilleros libertaires et coordonnés par la CNT FAI et avec les sections les plus combatives de la jeunesse anarchiste étant condamnée à mourir, exécutée dans les rues, fauchée dans les collines dans les années 40, puis dans les années 50, le mouvement verra les phases interminables de prison . Une nouvelle récolte de vie commence en 1960 avec l'abattage du groupe libertaire entier de Sabate et de ses amis, et vient après un montage policier contre Delgados et Granados qui vont être assassinés en 1963 par le garrot ( de même que le camarade Puig). Ce crime lança dans la bataille et arma d' autres groupes:

le Ramon Vila Capdevilla et ses camarades...après qu'un silence prolongé ponctué par une avalanche d'arrestations parmi les étudiants de Madrid , l'Acratas, les groupes d'action (en 1968), l'équipe éditoriale du paronama-CNT (revue de Madrid), le groupe ( de Queremos de valencia du FIJL exeptionel parmi eux , à cause de la condamnation de 18 ans pour Francesc tubau Subira, le jeune d'Ampurda.



Dans les années 70, la répression contre l'anarchisme ibérien a atteint le niveau comparable des années 40 . Ainsi des douzaines de camarades ont été arrétéEs lors des manifestations et dans les affrontements avec la police: nous avons des arrestations et le harcèlement contre Terra Libra en Espagne et contre l'équipe d'autogestion ouvrière ( Madrid ) et après Andrés Ruiz (Barcelone) et Navarro ( l'hospitalet de liobregat), David Urbano encore ( Barcelone), les ex membres du Mil, environ 30 jeunes. La poursuite contre des groupes d'action directe et en une semaine la vague de répression dure s'est déclenchée contre divers organismes libertaires en Catalogne même parmi les individualistes et des sympathisants du Mil et d'autre réalité. Rien moins qu'une machination fraîche de la police espagnole similaire à la stratégie de la tension italienne( nous trouvons maintenant le sixième peloton social spécial de recherche de chasse à l'anarchiste,( c'est l'un d'entre eux que Salvatore Puig Antich a exécuté avec son pistolet) imitant en cela les méthodes de leurs collègues italiens, écoutes téléphoniques entre autres, et en coordination avec l'inspecteur de Londres, inventeur des méthodes d'anti-anarchiste en Angleterre). Nous demandons à tous les camarades d'intensifier la campagne au nom de Salvadore Puig Antich à la lumière des événements récents à Barcelone; faisons le lien avec les événements de la piazza Fontana (Pinelli et Valpreda et ses camarades), la prochaine cour martiale contre Oriol, qui risque lui aussi le garrot, et les montages juridiques contre Conde et Nuria Ballart d'Enrique.

Malgré les arrestations incessantes , malgré la persécution implacable sur nos cercles libertaires, allons de l'avant, parce que nous n'avons rien à perdre, tandis que les états espagnol et portugais sont en crise. La guerre continue; La révolution prolétaire de « 36 » est toujours suspendue, nous devons par nos luttes journalières obtenir une explosion révolutionnaire mondiale, à côté de la CNT , à côté de tous les révolutionnaires et pour le communisme libertaire. »



fédération locale du groupe anarchiste ( Barcelone) mars 1974



ce texte est proposé par la bibliothéque  du  Laboratoire anarchiste

































Partager cet article
Repost0
8 mars 2007 4 08 /03 /mars /2007 14:41
Il y a beaucoup trop à dire en un seul mail sur ce forum, tellement les
enjeux sont vastes, reportez vous à l'adresse:

http://rebellyon.info/spikini/biopognon/PagePrincipale pour en savoir plus..


Vous n'avez certainement jamais entendu parlé de Biovision/Biosquare, et
pourtant vous en connaissez les principaux acteurs:

Compagnies d’industries et de services:
bayer, monsanto, merck, total, IBM – Intel - L’Oreal - Novartis – Roche –
– sanofi-aventis - Syngenta – Veolia ....

Institutions Internationales:
l'oms, l'omc, le fmi, la banque mondiale, la fao, UNICEF – UNESCO – OECD
–ONU...........

Institutions scientifiques:

CNRS – Collège de France - Commissariat à l’Energie Atomique - Institut
Pasteur ............

au total près de 200 institions de haute volée, vont se rencontrer à Lyon
du 11 au 14 mars prochain, afin de trouver un concensus autour des
bio-nanotechnologies, le tout subventionné au hauteur de 2 500 000 Euros
par les collectivités locales...

Derrière un visage philanthropique, les "sauveteurs de l'humanité"
comptent bien nous faire passer la pilule de ces nouvelles techs dans les
prochaines années, c'est de notre avenir qu'il s'agit, c'est pour celà que
nous répondons par un contre forum (voir les dates en dessous).



Pour plus d'infos sur les coulisses de biovision:


http://rebellyon.info/spikini/biopognon/PagePrincipale

Pour nous contacter: nonabiovision@no-log.org

Les dates du contre forum:
Partager cet article
Repost0
8 mars 2007 4 08 /03 /mars /2007 14:32
La France prête à sacrifier le climat pour sauver son nucléaire !


Alors que s'ouvre demain le Conseil européen de printemps, le Réseau Action Climat
France (Rac-France) et ses associations membres dénoncent avec force la position
inacceptable de la France sur la « paquet énergie » européen, que vient de confirmer
Jérôme Bonnafont, porte-parole de l'Élysée. Le président de la République est prêt à
bloquer des objectifs essentiels et ambitieux de lutte contre les changements
climatiques si ses partenaires européens refusent d'avaler la pilule nucléaire
française.

« Cette situation est emblématique de la position française sur les enjeux
climatiques et énergétiques : de grands et beaux discours sur l'urgence climatique
d'une part, un soutien obsessionnel au nucléaire d'autre part, qui obère les
investissements dans l'efficacité énergétique et les renouvelables depuis des
décennies en France et maintenant en Europe », déclare Yannick Jadot, directeur des
campagnes de Greenpeace France. « Si le président de la République devait sacrifier
le climat pour préserver les intérêts bassement mercantiles de l'industrie nucléaire
française, il porterait une responsabilité très lourde dans le discrédit de la
France sur la scène internationale », poursuit Serge Orru, directeur général du WWF
France.

La position officielle française a fait l'objet de plusieurs volte-face. Lundi 5
mars, les conseillers de Jacques Chirac assuraient aux associations la fin de
l'ambiguïté française et annonçaient le soutien inconditionnel de la France à un
objectif contraignant de 20 % d'énergies renouvelables en 2020. C'était sans compter
sur le lobby nucléaire qui a réussi à faire évoluer la position française, en
intégrant l'objectif contraignant sur les énergies renouvelables dans un objectif
plus global d'énergies dites « non carbonées » que sont le nucléaire et le captage
et stockage de carbone.

Sorti par la porte, le nucléaire est revenu par la fenêtre ! La France tente encore
une fois d'imposer à ses partenaires européens un modèle dangereux et dépassé.
Isolée sur la scène européenne, elle va condamner l'espoir d'un objectif obligatoire
de développement des énergies renouvelables, seul outil efficace pour rassurer les
entrepreneurs prêts à investir dans les seules sources d'énergies propres, durables
et qui génèrent le plus d'emplois. « L'hypocrisie de la position française est
totalement à l'opposé de sa prétention à mobiliser la communauté internationale sur
le climat. Le président de la République doit poser des actes en accord avec ses
discours, sinon la France apparaîtra comme le mouton noir de l'Europe ! », ajoute
Anne Bringault, directrice des Amis de la terre.

Les enjeux climatiques du paquet énergie européen sont considérables. Ce dernier
fixera pour les dix prochaines années la politique énergétique européenne et
constituera l'étalon des négociations internationales sur la suite du protocole de
Kyoto. « Réduire les émissions de gaz à effet de serre de 30 % d'ici 2020, avec des
objectifs contraignants de 20 % en matière d'efficacité énergétique et d'énergies
renouvelables, voilà une mesure indispensable et à la hauteur de l'urgence
climatique, conclut Sandrine Mathy, présidente du Rac-France. La France doit la
soutenir sans condition. »

Pour rappel, l'opinion publique européenne soutient à 83 % un pourcentage minimum
pour la part des énergies renouvelables, et à 61 % une décroissance de la part du
nucléaire dans le mix énergétique (Eurobaromètre, 5 mars 2007).





#
Partager cet article
Repost0

Articles RÉCents

Agenda

    dimanche 30 juin

15h à 16 h

accueil de familles de prionnier-e-s

discussion , infos et peites recettes

pour les proches de détenu(E)s...

- aides juridique

-participation à l'émission de radio Mega

du 22 juillet