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  • : Le blog du laboratoire anarchiste est un blog actif a propos de l'actualité sociale
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La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." Albert Libertad

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le blog du laboratoire anarchiste

File:Wooden Shoe.svg
14 décembre 2006 4 14 /12 /décembre /2006 22:14

Samedi dernier un rassemblement s’est tenu, comme prévu, devant la mairie de Levallois afin d’exiger le relogement des 17 personnes expulsées le 15 novembre, et plus généralement pour revendiquer le droit à un logement décent pour tous. Une délégation, reçue par la mairie (le maire, Monsieur Balkany, estime que "nous n’avons pas de misère en France" !...), n’a pu obtenir satisfaction concernant le devenir de ces 17 expulsés. Une élue communiste a alors annoncé qu’elle allait s’adresser au préfet pour proposer des "relogements tiroirs" pour les expulsés...

Pendant que des élus prétendent batailler à coup de courriers bureaucratiques (rappelons que, avec la gauche au pouvoir, les expulsions continuent de plus belle et qu’il n’y a donc aucune confiance à accorder aux belles paroles de ses élus...), des jeunes se battent pour construire le rapport de force nécessaire à la victoire de la lutte et tentent de conserver leur autonomie vis à vis de toutes les récupérations possibles compte tenu des enjeux électoralistes de certains. Ce combat admirable mérite tout notre soutien, c’est pourquoi nous appellons toutes les personnes sensibles à la question des inégalités et du mal-logement à soutenir les revendications des manifestants de Levallois, en se rassemblant devant la mairie (métro ligne 3, station : anatole france) tous les samedis à 15 heures.

NON AUX EXPULSIONS ! UN LOGEMENT DECENT POUR TOUS ! NON A LA RECUPERATION DE LA LUTTE !

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14 décembre 2006 4 14 /12 /décembre /2006 22:03
détenus.
Ce soir là, on pouvait voir de nombreux prisonniers aux fenêtres : certains s’affirmaient, sifflaient, et d’autres mettaient de la musique dans leurs cellules. Le rassemblement s’est achevé par des remerciements des prisonniers, en voyant des gens solidaires...

Plus d'infos :
- http://www.prison.eu.org/index.php3
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14 décembre 2006 4 14 /12 /décembre /2006 17:08
«La réforme de l'intermittence écarte les plus pauvres»
Street-band, défilés et revendications. Au départ de la manifestation, mercredi au Palais-Royal à Paris, des intermittents expliquent les raisons de leurs combats (lire notre article).
Si la vidéo ne se lance pas cliquez ici afin d'installer le plugin flash.
Antoine Daccord
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14 décembre 2006 4 14 /12 /décembre /2006 16:43
une histoire de disparition, ça remet au temps de la guerre d'algérie, du temps des colonies.( 19) siecle) cette histoire de disparition , on ne le passe dans le blog , car le blog ne recherche en aucun moment le scoop"machine capitalistede l'information", l'accumulation de nouvelles
cette histoire de faux témoignage , cette histoire il s'agit de mort d'un homme, aujourd'hui dans l'hexagonel'amérique latine escadron de la mort; ce climat c'est tout de même le nabot le petit napoleon qui  créé cette ambiance et cahin cahan , nou ne pouvons faire comme il ne se passe rien , la question du journaliste du monde , c'estle top"les mensonges des policiers pourraient leur côuter cher" on croit rverver, c'est non pas que je crois en la police republicaine, non !!!!!
q'ils puissent faire disparître ufaire disparître quelqu'un que cel soit posible aujourd'hui,
arrétons de faire des manifs festives face à ce crime
ce n'est pas surement les votes que cela changera rien , il faut mobiliser car la fl'hexagone ne doit ressembler le chili ou l'argentine des années 60 et 70, ;     La meilleure solution c'est l'attaque ou plutot la defense.

ntes, Taoufik el-Amri a pu «chuter dans l'eau et se noyer»
Par Nicolas de la CASINIERE, Patricia TOURANCHEAU
QUOTIDIEN : jeudi 14 décembre 2006
A Nantes
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14 décembre 2006 4 14 /12 /décembre /2006 12:37
¬ Paris : grève et manifestation des lycéens et étudiants pour la régularisation des sans papiers le 14 décembre
Lycéens, étudiants, tous mobilisés !

Depuis les lois Sarkozy, les expulsions de sans-papiers se multiplient. Ceux-ci ont quitté leurs pays d’origine, menacés, vivant dans des conditions qui ne leur laissaient pas d’autre choix, souvent au péril de leurs vies. Ils se sont installés tant bien que mal dans « le pays des droits de l’homme » et sont aujourd’hui menacés d’en être renvoyés dans des conditions inacceptables : centres de détention, maltraitances, charters ... Il s’agit de vos camarades de classe, de vos voisins, de vos amis.

Ils n’ont commis aucun crime, mais sont victimes d’une politique qui joue sur la peur de l’étranger. Ils n’aspirent qu’à une chose : avoir des papiers, afin de sortir de l’illégalité et de la précarité.

C’est pour empêcher ces expulsions que nous, lycéens et étudiants franciliens, nous sommes réunis en coordination. Ensemble, nous demandons la régularisation de tous les sans-papiers scolarisés et de leurs familles.

NOUS APPELONS À UNE JOURNÉE DE GRÈVE ET À UNE MANIFESTATION LE JEUDI 14 DÉCEMBRE 2006 À 14H À BASTILLE.

note le texte de tract on a refusé de distribuer pour ne pas participer à la calvacade de noël, qui sont venu voir le mazrché de noêl, le tract personne n'est illégal peut distribuer à la fac où au lEp, c'est pas une action sponsorisé par les citoyenistes valentinois ou de crest

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14 décembre 2006 4 14 /12 /décembre /2006 12:23
  atous ceux qui sont enfermé qui ne     veut rien renier pour sortir de l'univers carcéral, à nos stylo pour leurs écrire
Paolo PERSICHETTI

De :      
A :      
Copie :          
       
 
          * A quanti sono interessati alla vicenda, al "caso-Paolo
Persichetti"
* A toute personne interessée à "l'Affaire-Persichetti"

TEXTE 1/ en italien ; TEXTE 2/ en français
(il est preferable les lire dans la piéce jointe // meglio leggere il
file
annesso):

--------

ANCORA UN RIFIUTO  PER PAOLO PERSICHETTI : STAVOLTA, CONFERMATO IN
APPELLO IL
RIFIUTO DI UN PERMESSO DI USCITA PER QUALCHE GIORNO

   Questo infimo abietto ‘teatro della crudeltà’  che magistrati e
magistrate,
funzionarî dell’Amminsitrazione penitenziaria, personaggi di governo e
sotto-governo, politicanti delle più diverse e cangianti, bandiere,
‘stagioni’,
morali e parole (comunque, per noi, in prima e ultima analisi
l’Ordinegiudiziario e la <società politica> nella sua quasi integralità
;
comunque, per noi, lo Stato, il <mostro freddo>, certo attraverso
consorterie,
fazioni, mafie, circoli, lobbys, ‘personaggi &d interpreti...) stanno
continuando a giocare, sul filo di una vera e propria delinquenza
giudiziaria,
e più in generale penale (poi che da tempoil sottoscritto lo va  
pubblicamente
dicendo, e “con beneficio d’inventario e facoltà di prova”, se non
fossero
anche vigliacchi, prenderebbero delle misure, farebbero cio che la loro
legge
gli farebbe obbligo di fare, cioé perseguirmi per queste affermazioni,
permettendomi cosi di provare la fondatezza di questi giudizî...)
...questo
circo osceno ha prodotto un’altra delle sue nequizie : a Paolo
Persichetti  è
stata per l’ennesima volta negata l’applicazione di un qualche straccio
di
misura fra quelle previste dalla “Gozzini” : stavolta, si è rifiutato un
<permesso d’uscita> di qualche giorno appena. Come purtroppo temevamo.

Domani metteremo in circolazione (e anche sul Black blog), un commento
preciso,
e una “scaletta” di argomenti, con qualche proposta d’iniziativa
offerta alla
discussione. Discussione su questa ‘posta in gioco’, e su altre
questioni sul
tappeto (valga come esempio quella riguardante la minaccia
d’estradizione che
pesa su un giovane militante -- Angelo D’Arcangeli -- e due suoi
compagni, e
sulla quale siamo stati avvertiti da una campagna iniziata dai suoi
compagni
studenti di Paris8 – Cfr. ...)

DOMENICA 17, alle 17, riunione di messa a punto e discussione delle
iniziative
au Café <Le Djurdjura>, angle rue aux Ours/rue St.Martin (M° Rambuteau,
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14 décembre 2006 4 14 /12 /décembre /2006 12:09
* *
Dans le document précédent, nous indiquions toutes les manœuvres qui avaient été menée pour rendre impossible l’accession à la liberté pour le prisonnier basque Iñaki de Juana. Cette situation l’avait conduit à mener une grève de la fair de 63 jours. Ainsi, le 26 octobre dernier, le procès abatí lieu à l’Audience Nationale, procès au tours duquel le prisonnier basque faisait FACE à une demande de 96 ans pour un délit de menaces et d’appartenance à bande armée du fair de deux articles d’opinion envoyés au journal GARA. Pendant le procès, le procureur avait considéré qu’Iñaki avait déjà été condamné pour appartenance, rejetant ce chef d’accusation et réduisant la peine à quatre ans pour un « délit d’apologie » ou un « délit de menaces » pour lequel il pourrait être condamné à 13 ans de prison.

Pour sa part, la défense a sollicité l’absolution de De Juana car « les accusations n’ont pas pu être prouvée pendant le procès », ajoutant qu’il est appliqué à l’accusé « le droit pénal de l’ennemi », dans lequel « on ne juge pas les faits, mais la personne ». Iñaki de Juana a expliqué pendant le procès que le but des deux articles était « une pure critique politique » et « dénoncer et informer de la situation d’injustice » dont souffrent les prisonniers politiques basques auprès de l’opinion publique. Après avoir déclaré qu’il ne comprenait pas où pouvait se trouver une menace dans les textes, il avait appelé au droit d’exercer la liberté d’expression.

Quelques jours plus tard, la sentence était rendue publique, sentence par laquelle il était condamné à 12 ans et 7 mois de prison et à d’autres peines accessoires pour un délit de menaces terroristes, délit qui nécessite, pour être reconnu, que les preuves soient sérieuses, réelles, concrètes, dépendantes de la volonté de l’auteur, etc. et comme finalité de subvertir l’ordre constitutionnel ou altérer gravement la paix publique. Rien de tout cela ne peut être trouvé dans les textes. C’est pour quoi on peut dire qu’en Espagne comme à Guantánamo il y a des situations qui rappellent des temps d’inquisition et qui donne l’exemple de ce qu’est le droit pénal de l’ennemi, qui se base sur la haine et la vengeance.

Dans cette situation d’injustice absolue, Iñaki de Juana a commencé, le 7 novembre, une nouvelle grève de la faim, qu’il faut ajouter aux 63 jours effectués quelques semaines avant, conclus par la perte de 24 kilos.

Au début de la lutte, De Juana avait demandé par écrit à la direction du centre pénitentiaire de Aranjuez d’ «être soumis à un régime d’isolement et de ne pas recevoir de visites». Ces sources assurent que cette demande à pour but d’ «éviter que l’on spécule sur l’idée qu’il ne respecte pas la grève de la faim», comme l’avaient insinué des journaux espagnols.

Peu de temps après, les Institutions Pénitentiaires demandaient à l’Audience Nationale que l’état de santé du prisonnier basque soit contrôlé. Une décision permet de réaliser des contrôles médicaux contre sa volonté, y compris le transfert à l’hôpital, sur le prisonnier Iñaki de Juana, ainsi que «l’adoption de toute mesure considérée comme nécessaire pour le contrôle personnel». Les magistrats Manuela Fernández, Paloma Pastor et Ricardo Rodríguez reconnaissent dans la décision elle-même que, par cette mesure, sont imposées des limitations à l’exercice des droits fondamentaux de De Juana. Vendredi 24 novembre, Iñaki de Juana a été transféré au centre hospitalier /Doce de Octubre/ après diverses analyse réalisée, de nouveau, contre sa volonté.

De Juana a commencé cette seconde grève de la faim en faisant 70 kilos et, au cours des 20 premiers jours de grève de la faim, il a perdu de 8 à 9 kilos.

C’est le dernier recours du prisonnier basque pour protester contre l’agression évidente orquestrée à son encontre, pour dénoncer la fabrication frénétique d’accusation pour éviter par tous les moyens sa libération et, en définitive, pour revendiquer son droit à la liberté. Iñaki a besoin de solidarité. Nous devons veiller à son intégrité physique et réclamer sa mise en liberté.

_______________________________________________
Lista-fr mailing list
Lista-fr@behatokia.info
http://lists.behatokia.info/mailman/listinfo/lista-fr
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13 décembre 2006 3 13 /12 /décembre /2006 15:26
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13 décembre 2006 3 13 /12 /décembre /2006 15:23
atriarcat est une oppression ancestrale qui structure notre société. Il s’agit d’un véritable système où le pouvoir politique, économique et social est organisé par et pour les hommes, au détriment des individuEs que ce système classe comme dominéEs : ceux et celles qui ne répondent pas aux canons du genre masculin. Le genre, ou sexe social, est le résultat de la construction sociale des individuEs et se traduit par une identité psychique et sociale. Dans les représentations patriarcales dominantes, l’Homme est fort, intelligent, aime le bricolage et les voitures puissantes, il est hétérosexuel et son vagabondage sexuel est une preuve de ses qualités viriles, même s’il est destiné à devenir chef de famille plein de sagesse. La Femme est à l’opposé douce et compréhensive, elle est l’assurance du repos de son homme, tient le foyer et assure les taches ménagères, l’une de ses principales fonctions sociales est d’enfanter et de s’occuper de ses enfants alors que, toujours belle et disponible sexuellement pour son Homme, elle doit se garder de séduire les autres hommes ou femmes sous peine d’être une salope. Les gays, les lesbiennes, les transgenre (ne se reconnaissant pas dans le sexe social qui leur est assigné) sont des déviantEs qui mettent en péril la survie de la société, des sous-hommes et des sous-femmes.

Les dominéEs du système patriarcal sont misES sous la tutelle et la dépendance des hommes hétérosexuels. Cette domination se traduit par des oppressions multiformes. Elle débute par une éducation différenciée en fonction du sexe biologique : les petits garçons jouent avec des symboles guerriers et leur agitation est vue comme un signe d’"éveil" alors que les filles doivent être sages et jouer avec des symboles de leur futur "rôle de femme" (poupées, objets de la cuisine), sous peine d’être des "garçons manqués". Ce sont là les premières violences psychologiques et symboliques qu’une société patriarcale fait subir aux enfants, par la médiation des parents et de la famille, de l’école, de la télévision.

Cette construction sociale genrée se poursuit tout au long de la vie et est supposée mener les individuEs à accepter “l’adéquation” entre leur sexe social et leur sexe biologique. Les individuEs refusant de se plier à cette norme sont amenéEs à subir des violences psychologiques et physiques qu’une grande partie de la société accepte tacitement. Les femmes battues par leur conjoint (toutes les enquêtes démontrent qu’une femme sur dix a été victime de violences conjugales dans les 12 derniers mois) ou violées (11% des femmes affirment avoir subi au moins une agression sexuelle dans leur vie) sont bien souvent accusées de l’avoir bien cherché et sommées de comprendre la détresse de leur agresseur. Les gays et lesbiennes sont aujourd’hui officiellement relativement toléréEs à condition de rester cachéEs, de correspondre aux clichés dans lesquels on les enferme (l’orientation sexuelle est alors le seul écart à la norme autorisé) et de supporter les plaisanteries et insultes homophobes, sous peine de subir tabassages et humiliations, comme l’actualité nous le rappelle toutes les semaines.

Les institutions qui régissent nos sociétés ont un rôle dans la domination patriarcale, dans la mesure où les systèmes de domination qu’elles mettent en place s’entrecroisent avec la domination patriarcale et s’en nourrissent.

Les Eglises sont toujours là

Les Eglises de toutes obédiences (christianisme, islam, judaïsme, bouddhisme...) n’accordent dans leur conception de la société qu’une place subordonnée aux femmes, les enchaînant à un rôle de génitrice et les accusant d’être les tentatrices qui peuvent dévoyer les hommes. Les pays régis par la Charia interdisent aux femmes de laisser voir les parties considérées comme tentatrices de leur corps et lapident les femmes coupables d’adultère. La religion catholique marque les femmes du sceau de la culpabilité dès leur enfance, et le mariage n’est rien d’autre que le contrat de dépendance de l’épouse vis-à-vis de son mari, quel que soit son comportement. Les homosexuels sont accusés de répandre le sida, qui n’est qu’une punition divine pour leurs péchés, alors que le port du préservatif n’est toujours pas conseillé par l’Eglise, qui préfère laisser crever des millions de genTEs en prétendant que le seul remède serait l’abstinence et la fidélité. Bien sûr, certaines Eglises ont fait évoluer, sous la pression de leurs propres fidèles, leur interprétation de la religion en autorisant le divorce par exemple. Mais le système de pensée est toujours le même et le contenu de la Bible est inchangé : si le catholicisme tue directement moins de femmes, de gays et de lesbiennes que l’islam, cela n’est que le résultat de son adaptation à la société afin de ne pas perdre trop de brebis en route.

L’Etat est un patriarche

L’Etat est lui aussi un élément de la domination patriarcale. Il est évident que nos assemblées et cercles de pouvoir sont très majoritairement régis et occupés par des hommes, dans lesquels les insultes sexistes et homophobes sont toujours monnaie courante. Comme les Eglises, les Etats et les partis politiques en compétition pour le pouvoir adaptent leur offre à certaines exigences sociales en fonction de leurs objectifs électoraux et afin de garantir la paix sociale. Ainsi le divorce est régulièrement facilité, l’interruption volontaire de grossesse est un droit légal depuis 1992 (il n’était que dépénalisé depuis 1975), la parité hommes-femmes en politique a été votée récemment, et une Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité (HALDE) a été mise en place en 2005. Mais comment ne pas voir que des députés eux-mêmes s’autorisent à enfreindre cette loi (voir l’affaire Vanneste), que les crédits pour les plannings familiaux (sensibilisation à la contraception (lieux d’information, de soutien et de sensibilisation concernant la sexualité, la contraception, les violences patriarcales...) sont largement insuffisants, que l’Etat met en place des politiques natalistes qui fixent les mères au foyer sans mettre en place les structures de garde d’enfant nécessaires, que les affaires de viol conjugal sont bien trop souvent classées par la justice bourgeoise et patriarcale ? Si les gouvernements successifs ont pris ces diverses mesures, leur application difficile montre bien qu’il ne s’agissait pas là de l’action d’un père de famille bienveillant, mais du résultats de rapports de force.

Ce sont les mobilisations féministes, gays et lesbiennes qui ont obtenu ces lois, ces concessions, par la lutte. En ce sens ces acquis ne sont pas inutiles et il est hors de question de les rejeter sous prétexte qu’elles seraient une émanation de la puissance étatique. Comme tous les progrès sociaux, ils sont issus des luttes menées par les premierEs concernéEs et ont une réelle utilité sociale. Il est donc nécessaire de les défendre contre les attaques des ennemiEs de l’égalité, et notamment les associations familialistes, les groupes religieux qui sont sur-représentés dans les sphères du pouvoir. L’égalité du point de vue de la loi et de son application est bien loin d’être acquise et il est nécessaire non seulement d’être vigilantEs mais aussi offensif/ves pour briser les inégalités et privations de liberté.

Le capitalisme fait feu de tout bois

Le capitalisme véhicule également la domination patriarcale, malgré la capacité d’adaptation de sa forme libérale aujourd’hui en vigueur. Capable de faire feu de tout bois, le système capitaliste ne parvient pas, malgré les efforts de ses zélateurs, à passer pour un chantre de la libération des femmes, gays, lesbiennes et transgenres. La publicité est l’un des éléments les plus visibles de la perpétuation de cette domination et si l’image de la maman au foyer acheteuse de barils de lessive pour laver les habits de sa progéniture mâle tend à disparaître de nos écrans, elle est remplacée par la "femme active" dirigeante d’entreprise sexy aux mensurations "de rêve" qui fait quand même à manger, élève ses enfants et fait les courses : la double journée de travail des femmes existe toujours bel et bien, et ses fonctions sociales d’objet sexuel et reproducteur y sont même vantées.

De plus, le capitalisme s’accommode d’une part très bien de l’existence de métiers réservés aux femmes ou aux hommes (réclamant de la force), d’autre part d’une inégalité qui persiste dans les salaires et dans l’accès aux postes à responsabilité (généralement sous le prétexte qu’elles peuvent tomber enceintes, être à la merci de la mutation de leur mari, etc.). Pourtant le credo de l’égalité peut être repris, quand c’est à l’avantage des capitalistes. Il en a été ainsi de l’autorisation du travail de nuit des femmes : plus de précarité au prétexte de l’égalité ! Le capitalisme et la société de consommation ne se lassent pas de diffuser des modèles dominants allant dans le sens de la marchandisation des corps et des sexualités. Les femmes doivent toutes être des créatures aux mensurations stéréotypées et disponibles sexuellement, les hommes publicitaires sont de plus en plus virils et musclés.

Et les homosexuels sont aujourd’hui une cible marketing dont les représentations publicitaires stéréotypées sont supposées assigner des choix de consommation dus à leur orientation sexuelle. Le développement du commerce "gay friendly" ne s’adresse qu’à des homosexuels blancs et riches, renvoyant l’homosexualité dans un ghetto doré. Les homosexuels pauvres, maghrébins, d’extraction rurale... sont exclus de cette identité commerciale, comme les femmes ne répondant pas aux critères qui leur sont assignés. Cette injonction à suivre des modèles normés qui répondent avant tout aux exigences du développement capitaliste est la source de frustrations dont les conséquences peuvent être très graves dans une société où l’image est la reine des rapports sociaux : dépression, anorexie, suicide...

La marchandisation des corps bat son plein en société capitaliste et la prostitution se développe sans cesse. Le fantasme machiste voulant que beaucoup de personnes se prostituent par choix est éventé par les faits : l’énorme majorité des prostituéEs sont sous la coupe de mafias et de gangs qui traitent les femmes en objets, que l’on peut à loisir consommer, torturer et assassiner. Les Etats qui prétendent "adoucir" leur statut en leur faisant payer des impôts ( !) n’en sont que plus hypocrites lorsqu’il apparaît que le racolage est puni par la loi.

Nous sommes touTEs concernéEs

La lutte contre la domination patriarcale n’est cependant pas seulement une lutte contre des institutions co-responsables des oppressions. Elle est aussi une lutte contre des pratiques, préjugés qui sont fortement ancrés dans chacunE d’entre nous. C’est en ce sens que les féministes se battent pour faire reconnaître à touTEs que le privé est politique. Il appartient donc en particulier aux hommes de se défaire de leur construction sociale de genre. En effet, il est bien confortable de s’élever contre les positions de l’Eglise ou la publicité sexiste sans remettre en cause des comportements que l’on a soi-même acquis par le biais d’un conditionnement continu et qui place les hommes dans une position dominante, domination qui peut paraître naturelle ou involontaire. Pourtant cette domination persiste dans tous les milieux, y compris au sein des cercles militants, où l’on ne compte plus les cas de violence conjugale ou de viol, et où la domination patriarcale se traduit par une présence très majoritaire d’hommes, par une répartition de la parole très inégalitaire, par une répartition virile des tâches évidente.

Les femmes les gays, les lesbiennes, les transgenres doivent prendre leurs luttes en main et être autonomes, ce qui signifie qu’au titre de leur lutte contre cette forme spécifique de domination, les dominéEs doivent être à même de décider de leurs modes d’action, d’organisation (notamment en non-mixité), de leurs objectifs et de leurs revendications. Les hommes ne doivent pourtant pas rester inactifs, ils ont une forme de participation à apporter à cette lutte par leur présence et leur accord explicite sur les revendications portées, accepter la mise en place de mécanismes favorisant l’accès des dominéEs à la parole et à l’action, sans paternalisme. Ils doivent aussi et surtout travailler à leur déconstruction masculine afin de cesser de perpétuer des inégalités dont ils sont généralement, qu’ils le veuillent ou non, les principaux acteurs et bénéficiaires tant dans la sphère publique que dans la sphère privée. Les groupes non-mixte hommes sont des outils intéressants pour travailler sur cette domination, à condition de ne tomber ni dans la négation de la spécifité des oppressions qui s’exercent sur les femmes, gays, lesbiennes et transgenre ni dans la culpabilisation : il s’agit aussi pour les hommes de se libérer en mettant le doigt sur des pratiques et des comportements et en cherchant à les résoudre. De même les hommes doivent se défaire d’une forme de solidarité virile qui mène souvent à se taire devant des violences sexistes ou homophobes, au prétexte qu’elles seraient d’ordre privé ou qu’on ne connaîtrait pas tous les tenants et aboutissants de la relation entre l’agresseur et l’agresséE.

Pour des luttes antipatriarcales radicales !

MilitantEs pour l’égalité totale entre touTEs les individuEs, les anarchistes doivent être solidaires et actif/ves dans les luttes antipatriarcales. Il est insupportable d’accepter l’idée d’une humanité divisée en genres en fonction de son sexe biologique : chacunE doit être libre de disposer de son corps comme ille l’entend. Cela ne signifie pas seulement défendre et étendre le droit à l’interruption volontaire de grossesse ou rejeter le mariage religieux. Il s’agit aussi de défendre l’amour libre, vieille revendication anarchiste, que l’on doit comprendre comme la liberté d’orientation sexuelle et le choix de ses modes de relation sexuelle et amoureuse par chacunE en fonction uniquement du libre consentement de touTEs les partenaires et sans usage de la contrainte.

Il ne s’agit pas d’imposer de nouvelles normes mais de lutter contre celles qui existent afin de favoriser l’épanouissement des individuEs dans leurs propres choix. Le mouvement queer apporte une contribution importante à ce mouvement de libération en regroupant celleux qui ne se reconnaissent pas dans les classifications du genre, de l’hétéronormativité et du communautarisme. En transgressant ces barrières sociales, le mouvement queer brouille les cartes pour mettre en avant la diversité infinie des sexualités, des rapports à son propre corps dans une perspective libératrice. La libération de touTEs ne se négocie pas ! Elle s’arrache par les luttes et se poursuivra tant qu’il y aura des patriarches, des curés et des collabos de toutes espèces pour dominer le monde ! Pas question d’excuse culturelle non plus : l’excision, le commerce des filles en vue d’obtenir une dot ne sont pas des coutumes folkloriques mais des pratiques barbares qui doivent disparaître. Ici comme ailleurs, le patriarcat doit être combattu sur tous les fronts.

Cette domination est présente dans la rue, au lit, dans les médias, dans nos familles, au taf... C’est aussi là que nous devons la combattre, en refusant de nous taire devant une agression (et en soutenant les agresséEs dans leurs démarches), en refusant de laisser passer de "gentilles plaisanteries", en dénonçant toutes les avancées des obscurantistes, en étant solidaires des luttes féministes, gays, lesbiennes, queer et en faisant tout pour que progressent le respect mutuel et l’égalité.

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13 décembre 2006 3 13 /12 /décembre /2006 15:20

Suppressions de postes, atteinte à la liberté p&édagogique, casse des ZEP, apprentissage à 14 ans, bourse au mérite, note de vie scolaire, université soumise aux intéréts du Capital, atteinte à la carte scolaire, décret sur les obligations de service...

Encore une attaque et pas des moindres contre le service public d'éducation !

Le ministre de l'Education nationale a choisi de passer en force en inscrivant le projet de décret à l'ordre du jour du Comité technique paritaire ministériel (CTPM) du 11 décembre.

Le systéme paritaire a fait la preuve que les intéréts des salarié-e-s et de l'Etat-patron sont incompatibles. Le ministàre distille ses attaques, il espére diviser pour freiner les mobilisation. Si nous ne réagissons pas rapidement et massivement sur ce coup de force (la question des décrets concerne directement plus de 400 000 personnes), il sera très difficile de mobiliser sur toutes les autres mesures rétrogrades.

"La saison est passé à les cailles tombaient du ciel, toutes rôties et enveloppées dans des feuilles de vigne" .

C'est par la grâve et dans la rue que la reconquête doit s'engager !

D'autant que sur ce point de la définition des services comme sur bien d'autres points, nous n'avons rien à attendre d'une hypothètique alternance de la gauche libérale.

Plus que jamais, la grâve générale reconductible est d'actualité. Commençons à la construire le lundi 18 décembre !

CNT-SSEC 59/62 education-lille@cnt-f.org

GREVE NATIONALE DES ENSEIGNANTS DU SECOND DEGRE :

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Articles RÉCents

Agenda

    dimanche 30 juin

15h à 16 h

accueil de familles de prionnier-e-s

discussion , infos et peites recettes

pour les proches de détenu(E)s...

- aides juridique

-participation à l'émission de radio Mega

du 22 juillet