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La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." Albert Libertad

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le blog du laboratoire anarchiste

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24 juillet 2008 4 24 /07 /juillet /2008 07:57
Après le grenelle de l'écologie d'octobre  le capital continue sa mutation avec un débat national demandé par le réseau sortir du nucléaire



" Une science est issue dupays où les mots techniques dont elle se sert ont pris naissance " Jean Sylvain Bailly - Atlantide [1]

Tout en étant jugée nécessaire et riche de promesses, la science serait responsable maintenant de dérives technologiques et éthiques. Processus en accélération, atteignant peut-être un point de non-retour. Mais quel est donc ce facteur d’irréversibilité ? Comment se concrétise-t-il ? Et pourquoi nous laisse-t-il ce sentiment d’impossible dépassement ? Ces allégations n’apparaissent-elles pas de façon récurrente depuis que le Capital est Capital ? Que ce soit au moment des bouleversements fondamentaux liés à la manufacture, pendant la "révolution" industrielle, que ce soit pendant la période du taylorisme et du Fordisme, en passant par les centrales nucléaires ou les bombes à neutron, elles annoncent à chaque fois l’intégration complète dans le Capital de toutes les sphères sociales voir même à en croire certains, bénéficiaires, la fin de l’histoire ! C’est que la science et la technologie sont, en fait, en prise avec la société dont elles dépendent étroitement.

Le capitalisme a démontré au cours de sa jeune histoire, ses capacités essentielles de réorganisation, et de perfectionnement. A chaque réforme du Capital, la société crée de nouvelles valeurs morales, se débarrassant des anciennes devenues trop encombrantes que le Capital avait pourtant utilisées et parfois même générées - afin de continuer à avancer vers ce qui fait son essence une plus grande exploitation.

Car le Capital n’est pas une valeur morale, un groupe d’individus, ou une entité pensante et agissante. Mais bien une réalité économique. Il n’y a pas de complot du Capital pour se réorganiser avec un objectif à long terme mais plutôt une logique de développement et de synchronisation de la société pour le Capital. On pense bien sûr à la décolonisation, au travail des femmes et à la migration de travailleurs au gré de la demande. La société capitaliste change, le Capital reste. C’est dans ce cadre, que le Capital en tant que réalité économique, influe et oriente la recherche scientifique. Le Capital s’approprie de la même manière toutes les sphères de la société nécessaire à sa reproduction. Or le savoir-faire est un des enjeux de son développement. Car il n’est pas immédiatement capitalisable. L’important pour le Capital, étant de réduire le savoir-faire individuel, tout autant que le sens critique développé par la connaissance et de les remplacer par une méthodologie analytique dont il est le ciment et la force motrice : le "savoir-faire-faire", à travers la technologie, technique des techniques. L’empire romain, par sa taille et par sa structure centralisée, uniformisa déjà en normalisant et en classant les savoir-faire, l’usage de la plupart des techniques disponibles. Mais il n’en était pas la force génératrice. La technologie devait prendre une tout autre dimension. Les besoins de productivité du Capital ont poussé à la réalisation d’ensembles complexes mettant en oeuvre d’innombrables techniques élémentaires qu’il devait maîtriser et reproduire, entraînant le développement des technologies. Le Capital devient le détenteur du savoir-faire tout autant que son centre de gravitation en remplaçant le savoir-faire (la compétence technique du travailleur) par le savoir-faire-faire (la maîtrise de l’outil capitaliste).

La technologie permet ainsi de transformer un savoir-faire en outil de production capitalisable.

La technologie n’est pas que transformation structurelle de la technique. Par elle, il y a une modification aussi de la nature de l’acte technique ou de ce qu’elle produit, pour n’en conserver que sa fonction :
-  Le travail de comptabilité autrefois réalisé par un comptable (c’est-à-dire par un travailleur possédant les compétences techniques de comptabilité), peut aujourd’hui être réalisé par un travailleur n’ayant pas de compétences en comptabilité, mais utilisant un logiciel, appartenant au Capital.
-  Avec l’utilisation de réseaux informatiques (télématique), le Capital s’est doté d’un moyen extraordinaire, il peut faire travailler des personnes interchangeables en même temps sur un même projet, sans pour autant que ces travailleurs se retrouvent une seule fois physiquement dans un même lieu.
-  Pour un voyage en avion on passe d’un tube (embarquement) à un autre tube (l’avion), puis un dernier tube (le débarquement) et on est ailleurs : le déplacement, élément pourtant fondamental du voyage, a été supprimé. On ne voyage plus, on se téléporte.

Scientisme et anti-scientisme sont en bateau...

Au XIXe puis au XXe siècle, la science est presque devenue une religion, promettant des jours meilleurs pour chacun. Des positivistes socialistes comme Pierre et Marie Curie espéraient grâce notamment au progrès de leurs travaux améliorer la condition des travailleurs du monde entier. Les robots et l’informatique devaient libérer l’humanité du travail. On voit bien qu’il n’en est rien. Des patrons peut-être plus pragmatiques, y ont vu quant à eux, une source intarissable de gain de productivité qu’ils n’entendaient, par essence, pas partager. Des promesses, pourtant jamais tenues de la science, découlait le mythe du scientisme.

Le scientisme n’accepte comme connaissance valable que les acquisitions de la science. Sous sa forme la plus aboutie, le scientisme s’étend à tous les domaines de la vie intellectuelle et morale. Le scientisme s’efforce de résoudre toutes les questions par la science et de ne laisser plus aucun autre espace. Bien que le scientisme pur ne soit plus fermement défendu aujourd’hui, il a durablement imprégné la société de ses valeurs.

Comme par exemple, la science-fiction, qui joue souvent avec le mythe technologique en affirmant son rôle indépassable et toujours dépassé. Elle garde un regard méprisant (voir attendri) sur ses prédictions passées, nécessairement erronées. En contrepartie, lorsque il s’agit des promesses technologiques contemporaines, la science-fiction est tantôt terrifiante, tantôt rassurante, souvent admirative, mais toujours crédule.

De plus, contrairement aux siècles passés, la rapidité des moyens de communication, et la domination totale du modèle capitaliste moderne, ne permettent plus d’expérimenter de façon isolée des techniques différentes. On a maintenant l’impression qu’il n’y a qu’une avancée technologique possible, puisqu’il ne reste qu’un modèle d’organisation sociale. C’est pourquoi, il semble que la technologie, puisque imprévisible et unique, avance toute seule, on ne sait dans quelle direction, ni même dans quel but !

La société du savoir est le mythe. La société des progrès technologiques est la réalité.

Il reste donc cette idée que la technologie serait sujet actif, l’humanité serait donc condamnée à suivre le rythme des bureaux d’étude. La question n’est plus de savoir si on va utiliser une nouvelle technique, mais simplement de savoir comment. Il n’y aurait donc qu’une seule Science, qu’un seul savoir indépendant de la marche sociale de l’humanité ou même de l’initiative d’un individu. Pour le scientiste, la science actuelle, n’est donc pas le produit de nos sociétés, mais bien l’inverse. C’est-à-dire, que la forme sociale de nos sociétés, s’adapterait perpétuellement à l’évolution autonome de la Science. Le Capital étant dès lors sa forme "naturelle", puisque actuelle.

Le scientisme voudrait faire de la science capitaliste, le modèle unique, comme si grâce aux développements technologiques provoqués par les besoins expansionnistes du Capital, l’humanité soulevait enfin le voile de l’ignorance, comme un livre qu’on ne pourrait ouvrir qu’une page après l’autre. En fait, cette croyance est profondément obscurantiste, car elle ne permet pas d’avancer dans des directions autres que celles prescrites par le Capital. Elle contribue donc à poser des limites au savoir, celles de convergence avec le Capital comme l’a fait en son temps la religion grâce à sa hiérarchie, celle-ci étant omnipotente et omniprésente. Toute autre approche étant considérée dès lors, comme anti-scientifique. La science du Capital se pose donc comme synchrone et moderne.

Scientisme tombe à l’eau...

Mais les limites du scientisme devaient être vite atteintes : Lombroso et sa théorie biologique et physiologique de la criminalité, et surtout l’eugénisme devaient éclipser pour longtemps les discours à trop grosses connotation scientistes... Aujourd’hui, ces approches apparaissent comme des approches radicalement anti-scientifiques, car intervenant a posteriori pour accréditer une thèse dont le champ d’application est situé en dehors de la science invoquée. Mais le scientisme éthique vient vaincre là ou le scientisme par nature jusqu’au-boutiste péchait par excès. L’éthique répondrait maintenant aux questions sur les limites du développement des techniques scientifiques que ce soit les manipulations génétiques, ou le nucléaire (en tant qu’arme et source d’énergie). La morale devient régulatrice de l’activité du scientifique, allant même jusqu’à constituer des "comités d’éthique" ou des "contrôles citoyens". Répondre aux besoins du Capital redevient-il éthique ?

Non ! Nous répond, coeur vaillant, l’anti-scientiste dont le rêve est de revenir à un mythique temps perdu où la technologie était au service de l’humanité Pourtant loin de reposer le problème fondamental, il s’englue trop souvent dans une dénonciation morale du scientisme fût-il éthique. L’anti-scientiste part à la charge contre les moulins de la science. Il fustige le nucléaire, défriche des champs d’OGM expérimentaux, rêve d’occire les connexions Internet ou arrête brutalement son abonnement de téléphone portable. Si ses luttes semblent justes, elles ne sont pourtant que fantasmes. Car en même temps qu’elles condamnent une recherche scientifique basée sur la réalité des besoins de productivité du Capital, elles laissent penser que c’est la science qui est sujet (en l’occurrence agissant dans le mauvais sens) et rentre donc dans la même logique de subjectivisation de la science, qui comme pour les scientistes, serait autonome. Or c’est justement la réalité contemporaine économique et sociale de notre société qui pousse au développement de techniques adaptées à ses besoins la reproduction du Capital.

La science n’est qu’un outil, elle ne peut donc en aucun cas être sujet.
La science n’est que toute actitité qui est l’objet d’une étude attentive, ou toute activité qui émerge du développement d’une méthode générée par l’analyse, afin de répondre aux besoins provoqués par la réalité économique. La technologie n’est donc ni bonne ni mauvaise, elle est objet, et dans le Capital, outil de production capitalisable.

Qui est-ce qui reste ?

L’anti-scientisme est donc la branche radicale du scientisme éthique. Elle répond à la nécessité d’une contradiction au scientisme qui continue d’affirmer le Capital.

Il n’y a pas marchandisation de la technologie le mouvement historique qui transformerait la technologie en marchandise n’existe pas. La technologie dans le capitalisme est, par essence, la capitabilîsation [2] du savoir-faire. Il n’y a donc pas détournement de ses buts par le Capital, mais synchronisation.

La technologie est, de fait, dans nos sociétés capitalistes, l’expropriation par le Capital du savoir-faire, en tant qu’outil de production de la classe prolétarienne. Concrètement, un individu a de moins en moins de savoir-faire individuel c’est la déqualification. Ses compétences techniques ne sont valorisables qu’à travers et par le Capital. La connaissance au lieu d’être un champ à découvrir, devient un domaine à perfectionner, il ne s’agit plus de découvrir de nouvelles terres, mais de perfectionner le domaine connu. Ainsi la science capitaliste totalitaire est Omniscience elle est modernité.

La science, en tant qu’outil du Capital, sert à dévelop-per les outils de perfectionnement de la domination du Capital. C’est pourquoi, il semble urgent d’agir contre le développement de toutes technologies nous rendant chaque jour plus dépendants du Capital, et accentuant la domination du modèle capitaliste. Chaque nouveau "progrès" de cette science, nous pose le problème de devoir gérer cette situation hors du Capital, et nous enferme un peu plus dedans. En effet comment mettre un terme au nucléaire sans spécialistes, sans concentration de pouvoir ? Comment nous organiser pour nous alimenter, sans centraliser la production alimentaire, une fois les OGM présents un peu partout ?

Il faudra pourtant bien que l’on gère ce que l’on ne combat pas maintenant ! Il n’y aura pas de période transitoire, pour régler les problèmes laissés par le Capital.

C’est pourquoi nous ne répondrons au Capital que par la solidarité des forces productives contre les forces réactionnaires de l’exploitation. Il y a effectivement urgence pas simplement à détruire les champs OGM, pas non plus à arrêter les centrales nucléaires, mais urgence à tarir la source : le Capital

Dans ce contexte l’anarcho-syndicalisme se pose comme force de résistance. C’est à dire action directe contre le développement immédiat du Capital par la défense du savoir-faire (salaire et autonomie) et force révolutionnaire car il n’y a pas de solution sans un changement radical de société qui passe, entre autres, par une remise en cause de la  Science  toujours au service de l'état  .

Stéphane, Interco Marseille

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22 juillet 2008 2 22 /07 /juillet /2008 18:44

Sur son site de Romans-sur-Isère dans la Drôme
     
       
     
       
     

Chaque élément de confort nous tombe dessus avec l’allure d’une libération et le poids d’une soumission durable.

La nocivité du nucléaire ne devrait plus être à démontrer. Il suffit de regarder ce qui s’est passé à Tchernobyl, d’écouter le témoignage de ceux qui ont travaillé sur le réacteur ayant explosé comme de ceux qui survivent encore dans la zone contaminée par la radioactivité (140 000 Km² selon les officiels, mais l’on sait que le fameux "nuage" radioactif s’est étendu sur toute la planète).

Avec toutes les nuisances inhérentes à la société industrielle, les victimes sont toujours sommées de se justifier devant leurs agresseurs. Hier comme aujourd’hui, de l’amiante aux antennes relais pour téléphones mobiles, de la vache folle à la dioxine, de la catastrophe de Tchernobyl à celle de l’usine AZF de Toulouse, des tripatouillages génétiques aux nanotechnologies, c’est la même logique de domination et d’exploitation qui est à l’œuvre. Malgré l’évidence de ce constat, la connivence de l’écologisme avec les propriétaires de ce monde qui réinstalle toujours la dépossession et la soumission parmi ceux qui les contestent, associée aux mensonges permanents de tous les pro-nucléaires (Etats, scientifiques, médias, syndicalistes, etc.) prolongent l’apathie généralisée des populations.

Ce ne sont pas seulement les nuisances qu’il s’agit de combattre, mais plus généralement le cadre dans lequel elles peuvent se développer et progresser à leur aise. Et ce cadre est constitué tout à la fois des valeurs propres au système capitaliste qui a permis à l’économie de soumettre tout le monde à son règne en brisant la moindre parcelle d’autonomie et par la dictature techno-scientifique foncièrement ennemie de la liberté : même si nous arrêtons maintenant la production d’énergie nucléaire, nous sommes obligés de faire avec tous les déchets encore radioactifs pour des milliers d’années.

On comprendra alors que nous refusons de gérer le désastre.

Nous affirmons que nous ne pouvons combattre l’industrie nucléaire sans combattre ce système de domination qui ravage tout. Notre seule perspective est de ruiner les valeurs portées par un tel système : compétition de tous contre tous, hiérarchies et séparations, production incessante de faux besoins nécessaires à son maintien, pseudo-contestation. Comme pour les  batailles contre les ogm ,     celles- ci  "durablement refoulées par l'empire du progressisme, ce sont, avec les motifs qu'ils ont défendus de s'opposer à la poursuite de l'industrialisation du monde qui ont fini par resurgir dans ce qu'on n'ose appeler l'espace public du chaos comptemporain".  Il convient donc de dire clairement la vérité sur la nature même de ce monde et de faire désespérer les partisans de solutions d’aménagement de celui-ci. Les écolos nous proposent de remplacer le nucléaire par des éoliennes (ce qui de toute façon serait insuffisant) mais n’ont pas la volonté de mettre fin à la production d’énergie aussi nocive qu’inutile destinée à faire tourner ce monde. C'est  à ce monde qu'il faut s'attaquer.

Le nucléaire, comme aucun autre aspect de la domination, ne peut être considéré comme un problème séparé des autres, comme un terrain de lutte particulier. Quand au pouvoir des experts nucléaristes répond la spécialisation des écolocrates, c’est la continuation de ce même monde pourri qui est assurée. Nous avons à prendre l’initiative sans nous en laisser compter par les autoritaires et leurs experts en remettant au centre des débats les questionnements fondamentaux sur l’usage de la liberté et sur la construction de nos vies. Pour ce faire, l’emploi de moyens destinés à nous réapproprier notre autonomie est indispensable. C’est donc en passant à l’action directe, en constituant des espaces de réflexion critique et de construction d’outils utiles à notre émancipation, en sabotant le fonctionnement de la société industrielle et en désespérant tous ses partisans (ses vrais amis comme ses faux ennemis) que nous pourrons commencer à envisager la possibilité d’une sortie du monde qui a engendré le nucléaire.

STA Rouen

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21 juillet 2008 1 21 /07 /juillet /2008 19:54

La campagne de propagande des pronucléaires utilisent  les accidents et les décharges sauvages ( Tricastin , Chanbaran  ) pour jouer sur l'air monsieur propre: la tornade blanche  ( monsieur Borloo). C'est la  même  équipe qui a exclu  le nucléaire de la discussion lors du  Grenelle  de l'environnement avec l'aide de l'ONG  Greenpeace (entre autre) qui eux ont participé à ce grand raou autonomal   ( champignon oblige). Le travaux dans les centrales sont effectués par des entreprise extérieures avec du personnel  précaire ( voir le film  "ceci est une simulation" )


Comme le relate le Dauphiné,  15 ouvriers "d'une entreprise extérieure", qui effectuaient une maintenance, on été contaminés hier !
Il est assez classique pour EDF de mettre en danger les travailleurs qui ne sont pas sous sa responsabilité : les intérimaires et les ouvriers d'entreprises qui bossent en sous traitance pour les centrales sont toujours les premiers à bouffer du rayonnement.

  J'en profites mercredi 19h débat après une projection du film l'explosion  à la  librairie  La gryffe  (5rue Sébastien Gryffe  sortie  métro Saxe Gambetta)                 

Allez voir le site de l'OCL

Entretien avec Christian ancien travailleur du nucleaire

 

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20 juillet 2008 7 20 /07 /juillet /2008 18:29
Habiter près d'un site nucléaire influe-t-il sur votre vie quotidienne ?
Les récentes fuites d'uranium constatées au Tricastin ont relancé le débat  à propos du nucléaire   en France.S'agissant  aussi d'un  enfouissement de déchets durant des années (20 ans) illégalement (tumulus) et fuite d'une canalisation d'une usine de combustible situé à moins de 400 m d'un fleuve  (Isère)
Vous habitez à proximité d'une centrale, d'une usine de fabrication de combustible nucléaire ou d'un site de traitement de déchets nucléaires, quelles sont les conséquences sur votre quotidien ? 
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20 juillet 2008 7 20 /07 /juillet /2008 13:26

Une canalisation était détériorée depuis des années dans l'usine FBFC de Romans-sur-Isère. L'incident, sans gravité, renforce les soupçons sur la rigueur du groupe Areva.

« Apparemment, tant qu'on est au coeur du sujet - la centrale nucléaire elle-même -, on a l'impression qu'il y a une très, très grande rigueur. Mais quand on est sur le traitement des effluents, de l'eau..., on a le sentiment qu'il y en a moins [...], que la vigilance baisse. » C'est Jean-Louis Borloo qui l'a dit, hier, réagissant à une nouvelle annoncée le jour même par l'ASN, l'Autorité de sûreté nucléaire.

Le 7 juillet, 74kg d'uranium en solution s'échappaient de l'usine Socatri du Tricastin (Vaucluse), à cause d'une cuve de rétention qu'on avait négligé de réparer. Cette fois, c'est un problème de tuyauterie et une autre négligence que révèle le « gendarme du nucléaire ».

« Irresponsabilité »

Filiale, elle aussi, du groupe Areva, FBFC (Franco-belge de fabrication de combustible) fabrique, à Romans-sur-Isère (Drôme), du combustible pour les centrales. Dans cette usine de 800 personnes, une canalisation enterrée, entre un atelier de fabrication et une station de traitement, était défectueuse. « Elle n'avait pas été inspectée depuis longtemps », a reconnu Jean-Christophe Niel, le directeur général de l'ASN. L'entreprise a été épinglée plusieurs fois par l'ASN, ces dernières années, pour des incidents et négligences.

Le tuyau crevé a provoqué « un épanchement d'uranium d'une quantité comprise entre 120 et 750 grammes », affirme Jean-Charles Louet, chef de la division de l'ASN de Lyon. Selon sa collègue Evangelia Petit, « les premières analyses montrent qu'il n'y a pas d'impact sur l'environnement ».

En revanche, l'impact sur la réputation d'Areva est à craindre. Les attaques des écologistes redoublent. Sortir du nucléaire dénonce « l'irresponsabilité de l'industrie » et réclame la démission de la PDG d'Areva, Anne Lauvergeon. France nature environnement juge que « le politique a perdu le contrôle du nucléaire » et demande un « audit public et indépendant de l'ASN ».

« Tout remettre à plat »

Le doute gagne aussi les acteurs politiques. Plusieurs députés- François de Rugy (Verts, Loire-Atlantique), Thierry Mariani (UMP, Vaucluse) et Pascal Terrasse (PS, Ardèche) - demandent une commission d'enquête parlementaire. L'ancienne ministre de l'Environnement, Corinne Lepage (Modem), estime que « ces incidents mettent en lumière les défaillances de la filière, dues notamment à un sous-investissement dans la sécurité, la protection de la santé humaine et de l'environnement ». La présidente de Cap 21, exige « une évaluation globale en terme de coûts et d'avantages de la filière nucléaire ».

Jean-Louis Borloo avait pris les devants, en annonçant, jeudi, un état des lieux des nappes phréatiques auprès des dix-neuf centrales nucléaires. Hier, il est allé un peu plus loin. « Je veux tout remettre à plat », a-t-il annoncé, notamment dans « les dispositifs d'information, d'analyse et de sécurité ». Voulant rassurer, il souligne aussi que le nombre d'incidents de niveau 1, dont font partie ceux du Tricastin et de Romans, est en baisse: « 114 en 2006 et 86 en 2007 ».

Lors d'une conférence de presse près du site du Tricastin, vendredi, Anne Lauvergeon a insisté sur le fait qu'aucun des deux incidents n'a eu « d'impact sur la santé des personnels et des riverains ». « Nous allons tiré toutes les leçons opérationnelles de ces incidents, a-t-elle poursuivi. Nous sommes l'industrie la plus surveillée du monde. » Accueillie par les huées d'une dizaine de militants antinucléaires, la patronne d'Areva a regretté
« que certains en profitent pour tenter de se refaire une santé militante sur les inquiétudes légitimes de nos concitoyens ».
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17 juillet 2008 4 17 /07 /juillet /2008 08:54

Anne Lauvergeon, patronne d'Areva, se rendra vendredi sur le site de l'usine Socatri située à Tricastin pour débattre des causes de l'incident survenu le 8 juillet.

La PDG d'Areva rencontrera les salariés de Socatri, certains élus et représentants des pouvoirs publics afin de «faire un point sur les causes de l'incident survenu le 8 juillet dernier sur une station de traitement de l'usine».

Un audit interne et une inspection générale ont été mis en place afin de déterminer d'éventuelles sanctions dues à de possibles manquements de la part du groupe. Anne Lauvergeon a ajouté que «toutes les conséquences seront tirées par le groupe».

En parallèle, l'Autorité de sûreté nucléaire a demandé à Socatri de stopper l'activité de sa station de traitement de Tricastin, responsable d'un rejet accidentel d'uranium en début de semaine. En outre, l'ASN a exigé que des «mesures immédiates de sécurité» soient mises en œuvre dans cette station.

Toutefois, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, qui a enquêté sur l'affaire par la suite, a indiqué que quatre points de concentration en uranium ne pouvant pas être expliqués par le rejet accidentel de l'usine Socatri ont été décelés dans la nappe phréatique.

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15 juillet 2008 2 15 /07 /juillet /2008 20:09
Texte du trac d'appel du rassemblement devant la préfecture:

Suite aux fuites d'uranium dans les locaux de la Socatri sur le site nucléaire de Tricastin le lundi 07 juillet, il est plus qu'urgent de réagir collectivement. Un rassemblement aura lieu le vendredi 18 juillet à 08h30 devant la préfecture de Valence dans la Drôme., là où élus locaux, députés, sénateurs, dirigeants du CEA et d'AREVA, associations locales, etc se sont donnés RDV pour faire le point...TRICASTIN .Nous ferons ce qui est nécessaire

De ''l'anomalie'' au cauchemar nucléaire !

Il est nécessaire de réagir suite aux fuites « accidentelles » d'uranium qui se sont produites sur le site nucléaire de Tricastin à Bollène le lundi 08 juillet dans les installations de la Socatri, filiale d'AREVA.
Nous serions bien naïfs de considérer ces fuites comme « accidentelles ». Dans un communiqué adressé à l'AFP le mercredi 09 juillet, la CRIIRAD (Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité) dénonce « une répétition des fuites à Tricastin au niveau des canalisations de rejet (avril et août 2007), des cuves de rétention (octobre 2007) et de la station de traitement de rejet (novembre 2007) ».
Elle souligne aussi « des violations répétées et très importantes des limites de produits radioactifs dans l'atmosphère par la Socatri, les rejets de tritium dépassant la limite d'un facteur 5 et les rejets de carbone 14 d'un facteur 42 » !
Même l'ASN (Agence de sûreté nucléaire) s'en mêle tout en minimisant les chiffres et en niant les conséquences sur l'environnement et les personnes. Ainsi, on a pu lire dans le Midi Libre du vendredi 11 juillet : « du fait de son ancienneté, la canalisation qui évacue les effluents liquides de Socatri a fait l'objet de fuites répétées en 2007; les effluents liquides en sortant de la station de traitement présentent régulièrement des écarts aux seuils de rejets chimiques; la Socatri avait dépassé de 5 % sa limite annuelle de rejet en carbone 14 gazeux en 2007... ».

Mais pour l'ASN, « tous ces écarts n'ont pas de conséquences sur les personnes et l'environnement », même si, contradictoirement, elle « considère qu'ils ne sont pas acceptables et demande à la Socatri plus de rigueur dans le respect de ses autorisations de rejets chimiques et radiologiques »... Si ces écarts ne sont pas acceptables, en quoi n'auraient-ils aucune conséquence sur les personnes et l'environnement ?..
Ainsi l'ASN a gentillement recommandé à la Socatri « de remplacer la canalisation au plus vite et d'assurer d'ici là une surveillance renforcée ; de mettre en service en 2008 une nouvelle station de traitement;
d'améliorer le processus de surveillance du rejet de carbone 14 afin d'anticiper l'atteinte de la limite autorisée »...
Le lundi 07 juillet, rien de tout cela n'avait été effectué par la Socatri. Au lieu d'imposer la fermeture de Tricastin pour sécuriser réellement le lieu, l'ASN a laissé faire en se contentant de formuler des recommandations de politesse à l'adresse de la Socatri, bafouant le « principe de précaution » dont les services de l'Etat sont pourtant si friands, mettant gravement en danger l'environnement et la vie des gens, contrairement à ce qu'en disent l'ASN et la Socatri qui ne jurent, au mieux, que par « le respect des seuils autorisés », comme si nous pouvions tolérer une dose létale minimum de produits chimiques et radioactifs dans l'eau du bain !

Aujourd'hui, l'ASN a beau jeu d'imposer à la Socatri la suspension d'une de ses deux stations de traitement à Tricastin. Question de crédibilité certainement, surtout « qu'une cuve fuyait toujours dans un bassin de rétention non étanche » le jeudi 11 juillet selon une dépêche de l'AFP Lyon.
Mais « don't panic ! » scandaient en coeur les responsables de la ''sûreté nucléaire''. Selon la dépêche AFP du mardi 08 juillet, « cet ''incident'' a été déclaré niveau 1 par l'exploitant en liaison avec l'autorité de ''sûreté nucléaire'', c'est à dire au bas de l'échelle des incidents nucléaires qui va de 0 à 7 », osait déclarer Catherine Dalverny, directrice de communication pour le site nucléaire de Tricastin.
Toujours dans la même stratégie de minimisation des faits, dans le Midi Libre du 09 juillet, le responsable de communication de Socatri Gilles Salgas déclarait qu'il était « inutile de sortir les calculettes. L'uranium se dilue facilement, des mesures de précaution ont été prises, rien d'anormal n'a été relevé sur les nappes phréatiques ». Et la préfecture du Vaucluse d'enfoncer le clou : « D'autres analyses seront réalisées, afin de lever les interdictions au plus vite » !

Pourtant le premier adjoint au maire de Lapalud Guy Soulavie déclarait dans le Midi Libre du jeudi 10 juillet avoir « lui-même travaillé sur le site, et qu'on sait que la pénétration de l'uranium dans les nappes phréatiques est extrêment lente »... Soulavie aurait-il vécu des circonstances similaires demeurées cachées au temps où il travaillait sur le site de Tricastin ? Ou peut-être des essais grandeur nature, comme les essais nucléaires français dans l'océan Pacifique ou ailleurs ?
Mais bon, « inutile de sortir les calculettes » pour reprendre Salgas. Mercredi 09 juillet cependant, d'après un article de Christophe Israël paru dans le Journal Du Dimanche de la même date, « il était impossible de savoir quelle quantité précise d'effluents uranifères s'était réellement déversée dans les rivières voisines.
De 30 m3 mardi soir, le volume a été revu à la baisse mercredi matin, un porte-parole de Socatri parlant de 6,25 m3... un autre de 18 m3 en fin de matinée... Chaque litre de liquide répandu contenant 12 grammes d'uranium pur par litre, le ''seuil normal autorisé'' ne devant pas dépasser 1 mg par litre, le volume total atteindrait tout de même 224 kg d'uranium dans l'environnement (360 kg selon l'AFP...). Rassurante , la préfecture du Vaucluse précise que ''seulement'' 74 kg se seraient écoulées dans les rivières, 150 étant restés sur le site de la société »...
Tout en sachant « qu'une cuve fuyait toujours dans un bassin de rétention non étanche » le jeudi 10, soit
trois jours après le drame, d'après les déclarations de l'ASN communiquées à l'AFP Lyon.
« Comment cela est-ce possible se demande judicieusement le journaliste du JDD ? Une précision qu'il est difficile de ne pas questionner avoue-t-il, alors même que l'ASN déclare de son côté ne pas pouvoir répondre précisément à la question de la quantité »...
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14 juillet 2008 1 14 /07 /juillet /2008 09:33
Le site nucléaire du Tricastin est implanté à la limite des départements de la Drôme et du Vaucluse, sur le territoire des communes de Pierrelatte, St-Paul-3-Châteaux et Bollène. Il englobe 8 Installations Nucléaires de Base (INB(1)), plusieurs Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) ainsi que l’Installation Nucléaire de Base Secrète (INB-S) du CEA-Cogéma.



A diverses reprises dans le passé, le laboratoire de la CRIIRAD a mis en évidence des niveaux d’irradiation anormalement élevés en limite du site nucléaire du Tricastin. Ces contrôles révélaient des défauts d’application des règles de radioprotection et soulevaient d’importantes questions sur l’exposition des travailleurs intervenant à l’intérieur du site.

Les niveaux les plus irradiants étaient identifiés sur le côté Ouest, au niveau du parc à fûts et du portail d’entrée AREVA – SAUR : de l’ordre de 400 coups par seconde (c/s) relevés au DG5 pour un bruit de fond normal d’environ 60 c/s.

Une autre zone anormale, bien que moins marquée (130 à 140 c/s), était repérée sur le côté Est, au nord des installations EDF et COMURHEX, au droit d’une sorte de tumulus. Ce tumulus est situé dans le périmètre de l’INB-S dont le CEA est propriétaire et Cogéma (AREVA NC) l’exploitant.

Les recherches documentaires que nous avons effectuées conduisent à considérer que le rayonnement détectable sur le chemin des agriculteurs pourrait provenir du tumulus lui-même. En effet, il ne s’agit pas d’une simple butte de terre mais d’un amoncellement de déchets radioactifs et chimiques directement enfouis dans le sol !

ANALYSE DES INVENTAIRES ANDRA

L’Agence nationale des déchets radioactifs (ANDRA) publie depuis 1993 un inventaire national des déchets radioactifs. Le premier inventaire ne mentionne ni le tumulus, ni même l’existence des déchets. Les inventaires publiés de 1994 à 1999 consacrent une fiche aux déchets radioactifs de l’INB-S CEA-COGEMA de Pierrelatte (fiche référencée RHO 28, puis RHO 28B). Ils sont présentés comme des « déchets d’exploitation et d’assainissement issus des installations d’enrichissement de l’uranium par diffusion gazeuse et traitements chimiques ». Il s’agirait de « déchets de barrières de diffusion gazeuse, fluorures, boues chromiques » pour une activité totale de 42 GBq et de « déchets divers, gravats… » pour 8 GBq. La fiche indique qu’il s’agit d’un entreposage mais ne fait aucune allusion au fait que les déchets ne sont pas dans des modules bâtis mais ont été directement enfouis dans le sol.



Il faut attendre l’inventaire ANDRA de 2002(2) pour apprendre que les déchets des installations de production d’uranium enrichi à usage militaire ont été « enfouis entre 1969 et 1976 dans une butte de terre d’un volume d’environ 15 000 m3 ». La terre, qui recouvre les déchets, les dissimule à la vue mais pas à l’action délétère des eaux météorites. Il s’agit d’une violation caractérisée des règles de stockage qui doivent garantir que les déchets sont isolés de l’environnement et qu’il est possible de les contrôler et, si nécessaire de les reconditionner. Ces pratiques sont choquantes y compris pour le début des années 70.



On ne peut exclure que l’ANDRA ait souhaité occulter les conditions de stockage scandaleuses de ces déchets mais le plus probable est qu’elle ne fasse que répercuter les informations que l’exploitant veut bien communiquer. La CRIIRAD a pu constater sur plusieurs dossiers que l’Agence nationale n’effectue aucun contrôle sur le terrain et que l’analyse critique des données des exploitants est très insuffisante(3). Les informations contenues dans les inventaires doivent donc être considérées avec beaucoup de recul.



LE CONTENU DU TUMULUS



Si l’on se réfère à l’inventaire ANDRA plus récent (publié en 2006, avec une mise à jour à mai 2005 pour la fiche RHO-43), l’amoncellement de déchets radioactifs serait constitué de :

- déchets radioactifs provenant des 4 usines militaires de séparation isotopique (usines militaires basse, moyenne, haute et très haute correspondant respectivement à de l’uranium faiblement, moyennement, fortement et très fortement enrichi, soit plus de 90% d’uranium 235). Ces déchets seraient constitués de barrières de diffusion pour une masse totale de 760 tonnes. L’ANDRA ne donne aucune précision ni sur la composition des déchets, notamment sur leur teneur en uranium 235, ni sur les éventuels risques de criticité ;

- des déchets de catégorie TFA-VL - très faible activité mais vie longue (en l’occurrence, très, très longue) - constitués de filtres de conditionnement (46 m3) et de fluorines ((14 000 m3) ;

- de déchets toxiques sur le plan chimique (chrome trivalent notamment) présentés comme exempts de radioactivité (mais sans précision chiffrée, en particulier sur les protocoles de contrôle ni sur les seuils de détection). L’ANDRA indique qu’il s’agit de boues issues de la station de traitement des effluents, sans préciser le volume ou le tonnage déversés sur le tumulus.





LES DEMANDES DE LA CRIIRAD



Sur la base des investigations conduites par son laboratoire et des messages alarmants qui lui sont parvenus, la CRIIRAD demande :

1- la communication d’un état détaillé de la structure du tumulus et des déchets radioactifs et chimiques qu’il contient : descriptif de l’emplacement initial (présence d’une dalle de protection, d’un réseau de drainage… ou absence totale de protection de la nappe contre les infiltrations d’eau ? amoncellement à partir du niveau du sol ou en profondeur ? etc.) ; historique des déversements : dates, volumes, masses, nature des conditionnements (s’il existe), masses de terre utilisées pour le recouvrement, etc.

2- la reprise des déchets, leur caractérisation, leur reconditionnement éventuel (vérification de l’étanchéité des fûts, de leur absence de contamination externe) et leur transfert vers des installations d’entreposage ou de stockage ad hoc ;

3- le contrôle radiologique et chimique de la terre dans laquelle les fûts et autres déchets ont été enfouis et, si nécessaire, le conditionnement et le stockage des volumes contaminés ;

4- l’autorisation d’accéder au site afin d’effectuer des mesures radiamétriques et spectrométriques au niveau du tumulus et de procéder à des prélèvements d’eau au niveau des piézomètres afin de vérifier si les informations relatives à la contamination des eaux souterraines sont avérées ou relèvent de la rumeur.



La CRIIRAD a en effet reçu récemment plusieurs courriers et appels téléphoniques de travailleurs intervenant sur le site du Tricastin l’alertant sur des dysfonctionnements graves, et notamment 1/ sur l’érosion que subit le tumulus de déchets (pluie, vent…), érosion qui a mis à jour récemment un certain nombre de fûts et qui a été traitée en déversant une nouvelle couche de terre sur les déchets ; 2/ sur la contamination (chimique et radiologique) de la nappe située au droit du site.



L’URGENCE

Les interventions doivent être conduites dans les meilleurs délais. En effet, plus le temps passe, plus le nombre de fûts corrodés et éventrés augmente, plus augmentent les risques de pollution du sol et des eaux souterraines, le nombre de personnes exposées aux rayonnements émis par le tumulus et les risques de contamination par inhalation de gaz et d’aérosols radioactifs.

Cela fait plus de 30 ans que ce dépôt illégal de polluants radioactifs et chimiques se maintient, en toute impunité, en violation des principes fondamentaux de gestion des déchets, principes censés garantir la préservation de l’environnement et la protection sanitaire des travailleurs et du public.

Il est choquant de constater que ni l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), ni les ministères concernés n’ont exigé de mise en conformité et qu’ils continuent au contraire d’accorder aux exploitants de nouvelles autorisations. Le traitement des pollutions passées et le confinement des déchets toxiques devraient constituer un préalable à tout nouveau projet de développement.


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12 juillet 2008 6 12 /07 /juillet /2008 22:34
La pensée unique économique  http://www.dissident-media.org/infonucleaire/pensee_unique.html règne en maîtresse et non l’aptitude de ces technologies à remplacer les gigawatts nucléaires. Même en escomptant un très grand gain d’efficacité de ces installations d’énergies renouvelables on serait encore très loin du bilan de l’électricité consommée en France et quelques économies d’énergie à faire d’urgence ne changent guère le bilan. C’est une réduction considérable de notre consommation d’électricité qui serait nécessaire.

Insistons sur le fait que bien sûr nous ne sommes pas opposés à l’utilisation des énergies renouvelables partout où c’est possible. Ce que nous contestons c’est l’affirmation qu’elles peuvent être une alternative à un remplacement rapide du nucléaire.


Les exportations d’électricité, en données de 1995  http://www.dissident-media.org/infonucleaire/index_sortir.html#anchor25963 (non actualisée) : 70 TWh exportés correspondent à la production annuelle d’environ : 12 réacteurs de 900 MWe ou 9 réacteurs de 1300 MWe


L'usine Georges Besse II est bientôt terminée , au regard de
l'attaque  terroriste de l''état perpétré mardi  8 juillet dans l'affaire Socatri  (usine du Tricastin ), nous tenons de publier ce petit complément d'infos . ( le  collectif le laboratoire fait après  la table de presse et collage)


** L’enrichissement de l’uranium, Eurodif utilise 3 réacteurs du Tricastin à pleine puissance.  http://www.dissident-media.org/infonucleaire/107_george_besse.html

Soit un total enrichissement + exportations qui donne un arrêt immédiat possible de 12 à 15 réacteurs nucléaires !!!!!

-----------------------------------------

Lire :

"Sortir de l’impasse nucléaire avant la catastrophe, c’est possible" de Roger et Bella Belbéoch (1997).
- en html sur :  http://www.dissident-media.org/infonucleaire/index_sortir.html
- en format PDF sur :  http://www.dissident-media.org/infonucleaire/sup_sort.pdf




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12 juillet 2008 6 12 /07 /juillet /2008 22:19
pris sur http://www.anartoka.com/cran/.


Cametours (Manche) - samedi 12 juillet 2008
Des militants du Groupe d'Actions Non-Violentes Antinucléaire (Ganva) occupent actuellement un pylône électrique de la ligne Très Haute Tension 400.000 volts Flamanville - Domloup sur la commune de Cametours. Le pylône occupé est situé le long de la D972

De façon parallèle, mais indépendante, à la manifestation de cette après-midi à Paris « Pour un monde sans nucléaire », cette action entend réaffirmer qu'une autre politique énergétique est possible, sans nucléaire
ni effet de serre.

Alors que commence ce week-end, où Nicolas Sarkozy va encore tenter de vendre des centrales nucléaires aux pays du pourtour méditerranéen,les anti-nucléaires se mobilisent.

Qu'ils manifestent à Paris , qu'ils agissent et désobéissent en Manche,qu'ils s'opposent partout en France à tous les projets nuisibles, coûteux et inutiles de l'industrie nucléaire (EPR à Flamanville et
peut-être ailleurs, ITER en Provence, enfouissement à Bure, usine d'enrichissement d'uranium à Tricastin...), les partisans de la sortie du nucléaire appellent la population à se mobiliser en faveur des économies
d'énergie et des énergies renouvelables, seules vraies solutions aux changements climatiques.

De plus, les militants du Ganva rappellent que la construction de l'EPR à Flamanville s'accompagnent d'un projet de ligne Très-Haute-Tension qui traverserait la Manche, la Mayenne et l'Ille-et-Vilaine.
Les impacts sanitaires des lignes THT sont de plus en plus avérés et il est choquant de sacrifier, une nouvelle fois, une population qui n'a pas réclamé cet EPR et cette ligne THT.

S'appuyant sur le principe de précaution, il est grand temps de légiférer sur les conditions d'implantation des lignes THT, pour définir des couloirs de ligne qui seraient inhabitables pour toutes les lignes
existantes et en projet..

En attendant, un moratoire suspensif sur ces projets (EPR et THT) est exigé.
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