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La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." Albert Libertad

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le blog du laboratoire anarchiste

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1 novembre 2007 4 01 /11 /novembre /2007 17:18
Nous  libertaires valentinois, nous soutenons et nous demandons aux anti fa d'être prêt pour aider les camarades  contre les fascistes turcs ( par 5 fois les fascistes turcs ont attaqué les manifestations en Allemagne dernièrement).
Manifestation contre l’attaque du Kurdistan irakien par la Turquie

 
Les Kurdes marxistes de Lyon se sentent un peu seuls ! Ils organisent une manif samedi mais ils sont peu nombreux et craignent des provocations fascistes qui ont déja eu lieu à Paris ou à Berlin ! Ils demandent donc un soutien de la population de Lyon ! L’attaque de l’armée turque en Irak montre que l’armée passe à la vitesse supérieure pour anéantir la guérilla kurde ! C’est important de venir et d’en parler autour de vous.

Enclavé entre la Turquie, l’Irak, la Syrie et l’Iran, le peuple kurde n’a jamais eu de pays légalement reconnu.

Constamment opprimés, les kurdes se battent pour survivre et luttent pour pouvoir exister.

Exaspérée par un peuple qui refuse toujours de se taire, l’armée turque attaque aujourd’hui la région kurde du nord de l’Irak.

Le nord de l’Irak est le seul endroit pacifié du pays, le seul endroit où une partie du peuple kurde commençait enfin à vivre en paix.

Contre une répression aveugle et sanglante, soutenons la résistance kurde face aux états et à leurs armées !

Manifestation contre l’agression turque en Irak
et solidarité avec le peuple kurde

Rendez vous Samedi 3 novembre
à 14h30 devant l’Espace Culturel de la Mésopotamie,
11 rue Mazagran Lyon 7e

A la mi-octobre 2007 le Parlement turc a accepté l’envoi de l’armée pour frapper des combattants séparatistes du PKK retranchés en Irak. Des renforts militaires ont récemment été acheminés vers la frontière du Kurdistan irakien et l’armée a annoncé avoir tué, le week-end dernier, une vingtaine de combattants du PKK au cours d’une opération ayant mobilisé plus de 8 000 soldats et  18 soldats turcs tués. C'est toujours les pauvres  qui meurent de la guerre
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1 novembre 2007 4 01 /11 /novembre /2007 16:54

Moly - Sabata - Le quai à Sablons


A Sablons, petite ville à 60 km au sud de Lyon, dans la vallée de la

chimie, les habitants s'inquiètent et dénoncent un nombre anormalement
élevé de cancers. Tous, sans exception, pointent du doigt la plate-forme
chimique de Roussillon, voisine de quelques kilomètres. Cent cinquante
hectares dédiés à la production de phosphates, de produits à base de
sulfure, de phénols, d'acide acétique ou de chlorosilanes...

Réunion publique à Sablons le vendredi 9 novembre à 18h

L'association “Sauvons notre futur”, basée à Sablons, organise une
grande réunion publique, vendredi 9 novembre, à 18h, à la salle des fêtes.
Habitants, associations, élus, représentants des usines de la plateforme
chimique du Roussillon et médias sont attendus pour ce grand débat
autour du thème “santé/environnement”.

Renseignements : Jean-Claude Girardin.
Association “Sauvons notre futur”. 17, rue du Stade. Sablons (38).
sauvons-notre-futur@wanadoo.fr
04 74 79 34 04.
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1 novembre 2007 4 01 /11 /novembre /2007 16:46

ce témoignage est très important pour nous, nous devons faire circuler l'infos, c'est à nous de construire la désinformation. Si jamais vous avez des témoignages envoyez les sur l'e.mail du laboratoire

Témoignage. Henri Vernay est pêcheur à Sablons. Atteint d'un cancer de la prostate, il a contacté Lyon Capitale suite à l'appel à témoins que nous avons passé, la semaine dernière, dans le cadre de notre enquête sur la pollution du Rhône aux PCB. Nous recherchions des personnes qui avaient consommé, en quantité et depuis longtemps, des poissons du Rhône. Henri Vernay est l'une de ces personnes, que l'on imagine très nombreuses.

Henri Vernay a 69 ans. Ancien tapissier-décorateur rue Tronchet, dans le 6e arrondissement de Lyon, il s'est installé  à Sablons, il y a quelques années, pour profiter de sa retraite et se consacrer à sa passion de toujours : la pêche. La petite commune iséroise, située à 60 kilomètres au sud de Lyon, à quelques encâblures des vignobles de Condrieu, est en effet réputée très poissonneuse.

Depuis qu'il habite sa maison au bord de l'eau, Henri Vernay hameçonne tous les jours. Et mange sa pêche. Perches, gardons, goujons, ablettes, brochets, sandres, anguilles, black-bass.. tout y passe. Du moins y passait. Depuis l'arrêté de la préfecture de l'Isère du 13 juin 2007, interdisant la consommation des poissons pêchés dans le Rhône, Henri Vernay a vendu sa barque et a rangé ses cannes. Il a même choisi de déménager. “Pour moi, le Rhône est fini, il est mort, c'est terminé!”.

L'homme garde toujours le sourire, malgré son cancer de la prostate qui le ronge depuis l'année 2 000.
Depuis l'affaire des PCB, l'homme avoue se poser des questions sur l'origine de son cancer.“J'ai toujours mangé du poisson pêché dans le Rhône, depuis tout petit. On a un fleuve, on s'en nourrit, non ? Dire que j'ai mangé du poisson contaminé depuis les années 70... ça me fout les j'tons.” L'homme poursuit, intarissable : “quand j'ai posé mes valises à Sablons, je ne vous dis pas les pêches que je faisais ! Vous regarderez les photos : des kilos et des kilos.  Je levais les filets et congelais ensuite les poissons. Mon congélateur en était plein à craquer. Je distribuais même la petite friture aux habitants, tellement j'en avais.”

Juste pendant ses quatre années à Sablons, Henri Vernay a calculé avoir consommé, grosso modo, plus de 200 kilos de poissons du Rhône, soit “facilement un kilo par semaine”. De quoi s'inquiéter sérieusement.

Et s'interroger sur les mesures prises par les pouvoirs publics. Pourquoi aucune étude épidémiologique n'a été lancée sur certaines populations susceptibles d'avoir consommé en grandes quantités des poissons du Rhône ?

Henri Vernay a mangé ses nombreuses pêches miraculeuses jusqu'à l'été 2007. Deux ans en arrière, la consommation des poissons était interdite dans le canal de Jonage. Comme pour Tchernobyl, la pollution s'était arrêtée, net. Le fleuve, lui était ultra contaminé.
Et Henri Vernay de regarder son Rhône, celui qui lui a tant apporté, qui l'a tant nourri.

Ce qu'ils en  pensent...

Jacques Poinard, médecin généraliste à Sablons
«Il m'est extrêmement difficile de faire un lien de cause à effet entre les usines près de Sablons et les cas de cancers. La seule chose que je note est la recrudescence des cancers de la thyroïde par rapport aux vingt dernières années. Je me pose beaucoup de questions par rapport à Tchernobyl. Pour le reste, je n'ai pas de données épidémiologiques, faute d'informatique.

Je crois qu'ils (ndlr : la population) sont alarmistes parce que ça touche aussi une population jeune. Une étude épidémiologique est indispensable»

Alain Andrieux, maire de Sablons
«Je reconnais qu'il y a une recrudescence de cancers à Sablons. Ceci dit, il y en a toujours eu. Tchernobyl est passé par là; et puis une partie des habitants malades ont également travaillé dans les usines chimiques du coin. Avant d'inquiéter l'opinion publique, il faudrait une étude épidémiologique. Mais ont peut effectivement s'interroger(...). J'ai déjà discuté de ces problèmes là avec le préfet de l'Isère, il y a quelques années. Il m'avait demandé : «avez-vous suffisamment de preuves?». “C'en est resté là”

“On ne dit rien pour ne pas affoler les populations”

Interview. Jean-Claude Girardin préside l'association “Sauvons notre futur”. Basée à Sablons, l'association de défense de l'environnement regroupe 140 habitants de la petite commune, qui en compte moins de 2 000.

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1 novembre 2007 4 01 /11 /novembre /2007 07:37
Nous avons assisté à la réu de l'Astiv mais le compagnon qui a assisté à la réu, désire que ce texte passe sur le blog pour aider l'ASTIV locale: le cytoyennisme triomphant. Les autonomes valentinois se proposent de coller une affiche pour attaquer la dictature molle (info du laboratoire)

P1020652SANS-PAPIERS -  Lundi après-midi, à l’initiative de Réseau d’éducation sans frontières, plusieurs élus lyonnais de gauche ont procédé à un parrainage républicain « délocalisé » pour soutenir une famille de sans-papiers albanais détenus au centre de rétention de l’aéroport de Lyon depuis quinze jours. En lieu et place d’une mairie, c’est devant ces algécos grillagés et gardés de CRS que les élus ont officié. Une table à tréteaux faisant office d’autel municipal, un buste de Marianne, des écharpes tricolores.
Après la cérémonie à laquelle ont assisté une centaine de personnes, les élus ont pu pénétrer dans le centre de rétention rencontrer la famille Ali. La sénatrice socialiste, marraine républicaine des enfants, Christiane Demontès raconte : « J’ai vu des gens choqués. Et je suis choquée. Il est tout simplement inadmissible d’enfermer des enfants. La petite Sara (3 ans) ne se nourrit plus. Léa, sa sœur de 21 mois n’accepte plus que le sein de sa mère. Où est le respect de la Charte des droits des enfants ? » La sénatrice s’est engagée à interpeller le préfet du Rhône pour demander la libération de cette famille. « On a le sentiment que les préfets doivent faire du chiffre, quitte à faire n’importe quoi. ». Nathalie Perrin-Gilbert, maire PS du 1er arrondissement de Lyon, très investie dans la défense des familles sans-papiers était également présente, aux côtés des très nombreux parents d'élèves et enseignants mobilisés depuis quinze jours pour la famille Ali. "Ce parrainage devant le centre de rétention est une manière de protester contre le fait que l'on mette en France en prison des enfants de 18 mois. c'est tout simplement inacceptable", explique Nathalie Perrin-Gilbert.

En attente du rééxamen de leur dossier

La semaine dernière, la préfecture du Rhône avait assuré que la famille Ali ne serait pas expulsée tant que l'OFPRA n'aurait pas statuer sur leur cas. La décision devait être rendue lundi, cela n'a pas été le cas. S'ils n'obtiennent pas le statut de réfugiés qu'ils demandent, rien nous pourra dès lors empêcher leur expulsion vers l'Albanie . Car, même s'ils peuvent déposer un recours, celui-ci n'est pas suspensif.
Les Ali ont déjà été déboutés d'une première demande déposée auprès de l'OFPRA. Ils ont cependant continué depuis à vivre dans le centre d’accueil pour demandeurs d’asiles de la commune de Fontaines-Saint-Martin (au nord de Lyon). Leur adresse était connue des autorités. Leur arrestation est intervenue alors qu'une date de réexamen de leur dossier à l'OFPRA venait d'être fixée.
A.Gd.
(1) OFPRA : office français de protection des réfugiés et apatrides


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31 octobre 2007 3 31 /10 /octobre /2007 07:10

Le pape, ancien membre des Jeunesses hitlériennes, a cru bon de procéder hier à une nouvelle béatification en masse de 498 religieux “martyrs” de la révolution espagnole. [cf. l’article de Libération du 27-10-07]

Images d’archives:



Une manifestation à Rome d’opposants à cette béatification :

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30 octobre 2007 2 30 /10 /octobre /2007 16:26
Fontaine (38 West side!): Expulsion d'un squatteur "forcené"... et de sa mère
écrit le 30/10/07 à 01:57:11 par z.
Cet article a été accepté par 2 modérateureuses.
Tandis que les médias relaient comme si de rien n'était les chiffres les plus marquants du dernier rapport de la fondation Abbé Pierre (extraits d'une brève parue sur le site de RMC: "D'après la Fondation Abbé Pierre, le nombre de "recours aux forces de l'ordre" pour déloger les locataires qui ne payent plus leurs loyers a augmenté de 20 à 30 % l'année dernière par rapport à 2005, soit plus de 30.000 expulsions manu militari au moins selon la Fondation"), des expulsions ont "bel et bien" lieu, en vrai. Dernier exemple en date du côté de Fontaine, une expulsion qui a fait du bruit (contrairement aux nombreuses autres) parce que l'un des expulsés ne s'est pas laissé faire.

Un récit gerbant de l'événement est paru dans le seul quotidien local, notre cher "Dauphiné Libéré".

L'article est lisible en entier ici:
https://squat.net/pipermail/squats-fr-diffusion/2007-October/001541.html

Quelques morceaux choisis:

"Après avoir menacé d'une arme de poing automatique un huissier et des policiers venus l'expulser, il s'est réfugié dans le logement et a été maîtrisé environ 1h30 plus tard sans effusion de sang par les services de police. Stéphane P, âgé de 45 ans, occupait illégalement avec sa mère depuis un peu plus d'un an une maison située 3 rue d'Alpignano, une rue tranquille qui relie la toute proche commune de Seyssinet-Pariset et l'avenue Aristide-Briand, à Fontaine. Les propriétaires, regroupés en SCI, avaient engagé une procédure d'expulsion, qui devait se concrétiser hier matin."

Bien entendu, le Daubé soutient d'emblée l'huissier et les policiers, qui ne font que leur boulot, après tout.

"Lorsque l'huissier de justice, escorté par des policiers, se présente vers 8h30 à la porte de la maison, l'homme et sa mère tentent de s'opposer au petit groupe. "La vieille dame est sortie sur le perron en criant et son fils a sorti un pistolet et l'a dirigé vers nous " racontera l'huissier de justice quelques minutes plus tard. Pour se dégager et faire reculer l'homme armé, l'un des policiers tire un coup de flash-ball et atteint le forcené au cou. L'homme porte la main à sa gorge, vacille, se redresse et disparaît derrière la porte du logement..."

Le flash-ball ne doit-il pas être utilisé en visant les jambes, surtout pas le visage, surtout pas à bout portant ?

En tout cas, face à la détresse et à la rage des expulsé-e-s, la réponse de la flicaille reste la même: flash-ball, défonçage de portes et coup de fil au GIPN en cas de souci. Tout ça sous le regard bienveillant de la Justice avec son grand J et ses huissiers puants.

"Quelques instants plus tard, les renforts de police arrivent sur place, dirigés par le commandant Josserand et le capitaine Natale, puis par le commissaire Celard. Dans le même temps, le quartier est bouclé par les forces de l'ordre, notamment la Section d'intervention et la Brigade anti-criminalité. Depuis le commissariat central, on demande l'assistance d'une équipe du GIPN basée à Lyon.
Mais le Groupe d'intervention de la police nationale n'aura pas à intervenir : après plus d'une heure de négociation à travers les persiennes, l'un des officiers de police va profiter d'un instant d'inattention de l'homme. Alors que sa mère s'avance dans le couloir de la maison pour parler avec lui, il sort une main à l'extérieur en tenant son arme à l'envers.
Quelques fractions de secondes plus tard, il est maîtrisé et menotté. Dans la rue, les sapeurs-pompiers lui prodiguent les premiers soins. Victime d'un important hématome au cou, il sera ensuite conduit à l'hôpital sous le régime de la garde à vue.
"

Et la mère dans tout ça ?
Où vont loger ces deux personnes désormais ? En prison ? Dehors ? Nulle part ? Encore deux pauvres à cacher en tout cas...

"Selon le voisinage, cet homme et sa mère habitaient le secteur depuis plusieurs années et occupaient des logements désaffectés. Tous deux ont déjà été expulsés en juin 2006 de la maison voisine, au numéro 5 de la rue..."

Ha, des récidivistes. On peut dire qu'ils l'ont bien cherché, quand même. Salauds de pauvres.

"Depuis, ils survivaient dans le sinistre pavillon situé au numéro 3, logement insalubre, qu'ils partageaient avec une dizaine de chiens et des chats, entre désespoir et misère."

C'est votre article qui est sinistre.
C'est votre journal qui est insalubre.
Continuez de vous faire du blé en crachant sur le "désespoir" et la "misère" des gens, il se pourrait bien qu'un jour la peur change de camp...

Et gare ! à la revanche
Quand tous les pauvres s’y mettront.
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30 octobre 2007 2 30 /10 /octobre /2007 08:47


Samedi 20 octobre : plus d’un million de personnes manifestent à Rome contre la précarité, en dépit de l’interdit de manifester lancé par la direction de la plus puissante centrale syndicale, le CGIL, dont les dirigeants inféodés au nouveau « Parti Démocrate » font ce qu’ils peuvent pour faire avaler aux travailleurs la politique de Romano Prodi, une version à peine repeinte en rose pâle de la politique de Silvio Berlusconi, à qui, d’ailleurs, les ex-DS comme Veltroni, le maire de Rome, tendent la main. Les membres de l’ancienne direction du PCI qui viennent de tenter de dissoudre la gauche en liquidant leur propre parti dans une machine électorale démocrate-chrétienne au service de Prodi ont raté leur coup. Le peuple italien vient de se rappeler à leur bon souvenir. La « une » du Manifesto appelle ce qui vient de se passer à Rome « la secousse rouge ».

L’éditorialiste de Il Manifesto (édition du 23 octobre 2007), Loris Campetti, titre « Une journée à ne pas gâcher ».

« Si à quelqu’un venait l’idée de reconstruire une gauche en Italie, il saurait par où commencer. Samedi à Rome, une foule énorme a dit à tous qu’à force de se contenter du moins pire on peut finir de la pire des manières : ressembler toujours plus à celui qu’on combat. Si bien qu’à la fin de la course on pourrait arriver qu’on ait gaspillé les énergies et les espérances tout à l’avantage de l’adversaire.

Une étrange hétérogenèse des fins. Les centaines de milliers d’hommes et de femmes qui samedi on manifesté avaient un ennemi commun : la précarité au travail ; la précarité de la vie décuplée par le fait que la guerre est entrée dans la normalité des choses ; la précarité des derniers, les migrants, et de tous les avant-derniers qui les précèdent et qu’ici on voudrait en guerre contre les derniers afin de permettre à l’état des choses existant de perdurer. La précarité est un drame collectif encore plus dangereux que Berlusconi parce qu’on ne réussit pas à l’expulser du gouvernement du pays, qui que ce soit qui gouverne. Samedi nous avons poussé un soupir de soulagement et pas seulement nous du « manifesto » qui avec d’autres hommes et femmes de bonne volonté avons contribué au succès d’un rendez-vous décisif pour quiconque a à cœur l’avenir de la gauche et, avant tout encore, pour une société solidaire : les deux sont à reconstruire, en partant cependant de ce qui ne s’est pas plié à la pensée unique, sur le plan social comme sur le plan politique. Et sur la place à Rome, il n’y avait pas tous ceux qui se bougent à gauche, pas tous ceux qui sont convaincus de la possibilité de construire un autre monde. Il faudra retourner pour nous parler et nous écouter et reprendre un chemin commun. En Italie, il n’y a pas seulement la psot-démocratie plébiscitaire, il y a des personnes, des mouvements, des expériences politiques utiles, non résiduelles, non nécessairement sectaires et divisées. Ce peuple souffrant, mais peut-être plus puissant qu’on ne le croit doit être entendu, doit obtenir des réponses matérielles et politiques. Il n’y a pas beaucoup de temps à disposition.

Tout va bien, alors ? Dépassées à coups de slogans, de drapeaux et de banderoles les difficultés et les divisions d’hier ? Certainement non, cette date de samedi dans les rues était pour la gauche tout autre chose que le coup d’épaule final. C’était un commencement, très important et cependant seulement un commencement. Il y aura des résistances, des hostilités, jusque dans notre camp. Peut-être même à l’intérieur des forces politiques qui avec générosité ont contribué à la réussite du 20 octobre. Figurons-nous ensuite s’il n’y aura pas des défenses corporatives dans la classe politique qui vit chaque souffle de la société - cette société qui a consenti à renvoyer Berlusconi à la maison - comme un problème, comme un risque à conjurer, à critique à réduire au silence par tous les moyens. Alors, que le gouvernement tombe comme le veut la droite du pays et de la majorité ou qu’il réussisse à passer la nuit, la défense de la route ouverte samedi ne peut être déléguée à personne.

Ce million de personnes et aussi tous ceux qui ont choisi de regarder les images à la télévision, doivent se mettre dans la tête que le destin estains.

Les signaux négatifs ne manquent pas. Le premier est arrivé de la direction de la Cgil qui, au lieu de se plonger dans une mer plus navigable et d’apporter au processus de refondation de la gauche des idées, une culture et une organisation, a ouvert la voie aux dissensions, pour savoir qui a plus le maintenu un rapport avec les travailleurs en percevant leurs précarité, leurs désillusions, leur solitude. Avec la motivation qu’il est nécessaire de sauver le gouvernement et empêcher toute modification du protocole [1], toute amélioration étant impossible, sauf à déséquilibrer une majorité chancelante : mauvais signal qui risque d’accélérer la fracture entre travailleurs et syndiqués, que l’issue de la consultation a seulement masquée. Ce n’est pas seulement une attaque contre le Fiom et ceux qui se sont battus contre le protocole, mais contre nous tous. Mais depuis samedi nous sommes moins seuls et nous avons un devoir en plus : aider la Cgil à se sauver, même contre elle-même. »

On le voit, les travailleurs italiens sont bien confrontés aux mêmes problèmes que les travailleurs français (ou allemands). L’effondrement des vieux partis réformistes engagés dans la collaboration avec la droite ou le soi-disant « centre » laisse béante la tâche à accomplir : construire une nouvelle force politique à gauche.

En Allemagne, il y a eu la construction du Linkpartei. En Italie, il y a la « Cosa rossa ». La “Cosa Rossa” (la chose rouge) est le terme curieux inventé par certains organes de presse au lendemain du IVe (et dernier !) congrès des Democratici di Sinistra (DS) pour identifier le regroupement qui, dans les faits n’existe pas encore, même sous la forme d’une simple coordination des partis et mouvements politiques qui se positionnent à gauche du soi-disant « Partito Democratico ». En se limitant aux groupes représentés au Parlement, en théorie on y trouve les Comunisti Italiani (une des branches du vieux PCI), Rifondazione Comunista (le PRC du président de la chambre, Fausto Bertinotti), le courant gauche des ex-DS, les Socialisti Democratici Italiani (une tentative de reconstruire un parti socialiste) et les Verdi (écologistes) soit un total de 48 sénateurs et 97 députés. Autrement dit, en Italie, la liquidation de la gauche est plus avancée qu’en France, mais sa reconstruction aussi ! Un peu de dialectique, toujours nécessaire.



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30 octobre 2007 2 30 /10 /octobre /2007 08:29
 Un ami du Laboratoire me disait lundi 29 octobre, il faudrait changer de méthode, faire des attentats contre l'armée turque ça ne tue que des pauvres, et ceux qui déclenchent la guerre ne meurt jamais de celle ci.
Photo : Pogrome anti-alévi et anti-communiste de Kahramanmaras (Maras Katliami), 24 décembre 1978

Nuits de cristal à t...
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Ce devait être en juin 1993. Quelques jours après la mort atroce de cinq Turques dont une femme, une adolescente et trois fillettes dans un incendie raciste bouté par des Néo-Nazis à Solingen, une manifestation composée de membres de la communauté turque et d’antiracistes belges était organisée dans les rues de Schaerbeek.

Parmi les manifestants, tout le spectre politique de l’immigration turque était représenté : des marxistes du DHKP-C (qui à l’époque s’appelait encore Dev Sol), aux Loups Gris fascistes du MHP en passant par les Islamistes du Milli Görüs.

Naturellement, je me suis agglutiné au cortège des révolutionnaires turcs dont les mots d’ordre se rapprochaient de mes aspirations : louange à la fraternité entre les peuples, condamnation du racisme et du fascisme... Peu à peu, je m’aperçus que la tête de la manifestation changeait de caractère et de rythme, que de manifestation antiraciste paisible, elle était devenue virulemment raciste, les « Loups Gris » faisant étalage de leur fécondité masculine à l’endroit (et surtout à l’envers) du peuple allemand aux cris de « Un Turc b... mille Allemands ».

Pour des raisons que tout le monde pourra aisément comprendre, tout en ressentant une profonde compassion envers les familles des soldats turcs tués ces derniers jours (autant que pour les familles des maquisards kurdes qui ont connu le même sort), je me suis bien gardé de me rendre aux manifestations organisées en leur hommage. Je n’ai suivi les événements que via la Toile, la télé et les témoignages directs des familles kurdes et arméniennes victimes de la furie fasciste.

Comme tous les démocrates, ces événements m’ont profondément indigné et révolté mais sont loin de m’avoir surpris. Quand des stars du show-biz, des joueurs de football et l’ensemble de la classe politico-militaire turque se mettent au garde-à-vous pour honorer la mémoire des « soldats martyres » en criant vengeance et quand on connaît la place que la Turquie occupe dans le quotidien des jeunes délinquants bruxellois d’origine turque soumis de surcroît au fascisme de proximité véhiculé par les « foyers » des Loups Gris, on ne s’étonne vraiment pas de cette explosion de violence. D’autant que ce n’est pas la première fois que cela arrive en Belgique.

En Turquie, ce sont des scènes quasi familières depuis… avril 1915 ! Ce que l’on appelle « génocide arménien » ne fut hélas pas le seul fait d’hommes en uniformes. De simples citoyens ottomans turcs et kurdes aveuglés par une haine religieuse attisée par le régime jeune-turc des sinistres Enver et Talaat Pacha ont aussi participé aux massacres, aux viols et aux pillages des Arméniens et des autres minorités chrétiennes.

Mais le pogrome est un modus operandi des hordes nationalistes qui ne vise pas uniquement les minorités ethniques et religieuses. Ainsi, trente ans après le massacre des Arméniens, le 3 décembre 1945, les locaux de la gazette de gauche « Tan » dirigée par le couple Sabiha et Zekeriya Sertel ainsi qu’une imprimerie et de nombreux kiosques à journaux subissent l’ire de 20.000 manifestants armés de haches et de masses.

Galvanisée par des étudiants de droite hurlant « A bas le communisme, à bas les Sertel », les manifestants sèment la terreur sur tous les journalistes de gauche. Ces incidents ainsi que de multiples condamnations contraignent Zekeriya Sertel et son épouse Sabiha à s’exiler (2).

Les 6 et 7 septembre 1955, soit dix ans plus tard, Grecs, Arméniens et Juifs de Turquie subissent deux interminables nuits de cristal : au total 5.317 édifices appartenant aux communautés juive, arménienne et grecque dont 4.214 commerces, 1004 maisons, 73 églises, une synagogue, deux monastères et 26 écoles sont mis à sac et incendiés. L’élément déclencheur, un attentat contre le domicile d’Atatürk à Thessalonique imputé par le régime d’Ankara aux communistes turcs. De l’aveu même du général de corps d’armée Fatih Güllapoglu (3), c’est l’antenne de la CIA alias le « département de guerre spéciale » (Özel Harp Dairesi) qui planifia cet attentat impliquant par ailleurs deux attachés du consulat turc arrêtés en flagrant délit par la police grecque !

Sur la liste des indésirables, il y a les Arméniens, les Grecs, les Juifs, les socialistes mais aussi la communauté religieuse progressiste des Alevis.

Le 19 décembre 1978, un membre des jeunesses fascistes dénommé Ökkes Kenger (4) lance une bombe artisanale dans une salle de cinéma où l’on projetait un film anticommuniste (5). Les spectateurs, pour la plupart des militants fascistes et les forces de l’ordre font, eux aussi, partie du plan. Ces derniers s’enferment dans leurs casernes et leurs commissariats pour laisser faire les émeutiers. En l’espace de quelques heures, les spectateurs sont rejoints par une foule de Loups Gris venus des provinces avoisinantes.

Aux cris de « Abattez tous les alevi communistes » et de « Tuez un kizilbas (6) et vous irez au paradis », ils investissent les quartiers habités par la communauté alévie et les militants de gauche, dont les maisons ont été marquées de croix la veille. Le carnage est indescriptible : des femmes sont assassinées puis violées, celles qui sont enceintes sont éventrées. Des vieillards sont achevés à coups de hache. Des bébés sont cloués aux arbres. Les victimes ont les yeux crevés avec des tournevis. Certaines sont décapitées …

Au 24 décembre, les chiffres officiels avancent le bilan de 111 morts et de plus de mille blessés. Des pogromes similaires sont perpétrés dans d’autres villes à forte densité alévie et connus comme étant des bastions de gauche, notamment à Malatya (avril 1978) et à Corum (mai 1980). Le pogrome de Kahramanmaras marque un pas décisif vers la prise de pouvoir par la junte militaire.

La dictature du général Kenan Evren qui débute par un putsch le 12 septembre 1980, remplace la terreur des Loups Gris… jusqu’au 2 juillet 1993 où, à Sivas, plusieurs milliers d’entre eux et d’islamofascistes cernent un hôtel où sont retranchés des artistes et des intellectuels de gauche venus participer à un festival alévi. Les assaillants boutent le feu à l’hôtel sous le regard bienveillant des soldats et des policiers. Bilan : 37 personnes sont brûlées vives parmi lesquels des musiciens, des écrivains et des journalistes pris pour cibles en raison de leurs idées progressistes et laïques.

Depuis 2005, les actions armées de la guérilla du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans l’Est anatolien sont le nouveau prétexte à des actes de lynchages et des pogromes anti-kurdes. Jours et nuits, des patrouilles de « Loups Gris » décidés à exterminer les « bâtards », les « terroristes », les « séparatistes » et autres « traîtres à la patrie », sèment la terreur dans les rues d’Istanbul, d’Ankara, de Trabzon ou d’Izmir.

Ces mêmes loups guettent dans les rues de Bruxelles la moindre occasion pour terroriser les communautés anatoliennes non turques de Saint-Josse. Quatorze ans après la manifestation antiraciste de Bruxelles en hommage aux victimes de Solingen, nos Loups Gris n’ont rien perdu de leur libido : « Nous entrerons en Irak, nous b… vos mères » criaient-ils dimanche dernier durant leur procession militaire nocturne digne des chemises brunes sur le boulevard de la petite ceinture. La ceinture étant irrémédiablement la hauteur maximale que l’esprit de ces nazillons puisse atteindre.

Sections d’assaut hitlériennes ou skinheads de Solingen, Loups Gris stambouliotes ou bruxellois, leurs victimes sont toujours les mêmes : les minorités, qu’elles soient ethniques, culturelles, religieuses ou politiques. Motif de leur haine : la différence de leurs victimes.

Quand aux semeurs de haine de « notre terroir à nous », ils n’ont pas tardé à montrer le bout de leur museau en lançant leurs nauséabond : « Belgique, tu l’aimes ou tu la quittes ». Cette surenchère raciste et xénophobe, toute aussi condamnable que celle des Loups Gris, ne fera que raviver les tensions et rendra celles-ci encore plus incontrôlables.

L’heure est résolument à la fraternisation entre les communautés. Ce projet ne sera possible que si les autorités fédérales et communales, l’ensemble des partis démocratiques et le réseau associatif engagent un combat résolu contre les fascismes d’ici et d’ailleurs.

Ni stigmatisation, ni répression de la communauté turque mais promotion de sa culture et de ses penseurs humanistes tels Cheikh Bedreddine, Mevlâna Djélaleddine Roumi, Yunus Emre ou Pir Sultan Abdal en lieu et place des éloges à la puissance et aux conquêtes militaires omniprésents dans les médias turcs et des discours des élus belgo-turcs, telle est peut-être la solution. Du moins, un moyen qui nous permettrait d’empêcher la tombée d’une nuit de cristal (à trois lunes) sur la grisaille (de loup) tennoodoise.


Bahar Kimyongür
28 octobre 2007
bahar_kimyongur@yahoo.fr
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30 octobre 2007 2 30 /10 /octobre /2007 08:15
Les prisons sont à détruire et pourtant on enferme à tour de bras

 
Les prisons sont à détruire,
mais la Balsan raconte  une sornette électorale, reprise par les pompiers de L'Arapej d'une construction hypothétique d'une centre de courte peine./ Les infos ci dessous sont récupés sur rebellyon, si jamais vous avez des infos d'enfermement postez sur lelaboratoire@no-log.org

Le droit à une cellule individuelle pour les détenus en attente d’un procès, inscrit de longue date dans la loi française (article 716 du Code de procédure pénale) sans jamais avoir été appliqué, refait surface parmi les 55 propositions avancées par la commission Viout sur les prisons, puisqu’il rend obligatoire l’encellulement individuel des prévenus et des accusés. La loi Guigou sur la présomption d’innocence en 2000 avait prévu qu’en 2003 chacun étant présumé innocent devrait être emprisonné seul. Mais Sarkozy depuis 2002 a tellement remplies les prisons qu’il a empêché la réalisation de cette loi. C’est vrai qu’à St Paul/St Jo, la prison masculine de Lyon, les cellules contiennent souvent quatre ou cinq personnes avec des matelas mis carrément par terre. Mais en attendant de détruire toutes les bastilles, ce qu’il faut avant tout c’est réduire d’une façon considérable le nombre de prisonniers plutôt que ces propositions d’aménagement de l’enfermement.

On parle d’un détenu par cellule,
or, on enferme à tour de bras

- 6 mois de prison ferme pour être accusé d’avoir lancé des cailloux sur un véhicule de gendarmerie
Un homme qui habite à Brignais a écopé de 12 mois de prison, dont 6 avec sursis, par le tribunal de Lyon. Il est accusé d’avoir jeté des cailloux contre une voiture de gendarmerie le week-end du 19 au 20 octobre, alors que les forces de l’ordre intervenaient pour un différend familial. Deux autres personnes ont aussi été interpellées et sont soupçonnées d’avoir participé à cette action. Ils devraient aussi être mis en examen.

Les adolescents aiment jouer avec le feu

- Cinq mineurs mis en examen pour l’incendie de sièges au stade de Gerland
Ces incendiaires présumés, âgés de 14 à 17 ans, auraient brulé 500 sièges de la tribune Jean Jaurès le 8 avril dernier, ce qui avait entraîné des dégradations de panneaux publicitaires et de téléviseurs. C’est une vidéo diffusée sur internet de l’incendie de trois sièges du stade qui a permis à la police de les identifier. Deux autres jeunes filles ont été remises en liberté.

- Un mineur écroué pour un incendie à Montbrison
Un adolescent de 16 ans est soupçonné d’avoir mis le feu à une école désaffectée de Montbrison. Cinq pompiers ont été blessés dans l’effondrement d’un escalier en tentant d’éteindre les flammes. Ce garçon a été incarcéré à la maison d’arrêt de La Talaudière.

- Quatre mineurs présentés au parquet pour avoir allumé un feu dans un bus TCL
Ces garçons âgés de 13 à 15 ans sont suspectés d’avoir brûlé les sièges du véhicule avec des fumigènes. Au moment des faits, une quarantaine de personnes se trouvaient à bord, mais il n’y a eu aucun blessé, le chauffeur ayant fait évacué le bus avant de maîtriser l’incendie. Les quatre mineurs ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire.

- Arrestation de trois mineurs pour du papier enflammé dans un bus
Trois mineurs qui habitent Givors ont été présentés au parquet pour être soupçonnés d’avoir allumé du papier dans un bus, et d’avoir ensuite brisé les vitres du véhicule pour éviter d’être intoxiqués par les fumées.



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29 octobre 2007 1 29 /10 /octobre /2007 07:46

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Mitin afuera de USACH

34 años de injusticia, es hora de luchar


En relation avec les 515 ans de saccage et du génocide des peuples d'Amérique, les prisonniers-ères politiques mapuche du sud du chili (IX ème Région du Chili), Jaime Marileo, Patricia Troncoso, José Millalen, Héctor Llaitul, José Huenchunao et Ivan Llanquileo Antileo ont commencé une grève de la faim comportant trois revendications principales:
- la liberté de tous les prisionniers politiques mapuches:
- l'arrêt de l'harcèlement et de la militarisation la zone mapuche
- la dénonciation de tout le montage judiciaire réalisé pour condamner ou
inculper les activistes mapuches.
 
     
 
Cette grève ne se centre pas seulement sur la situation des prisonniers-ères mais cherche à mettre en évidence une lutte menée par les communautés mapuche pour acquérir leur pleine autonomie. Cette lutte a éTé théorisée puis appliquée par une des organisations les plus criminalisées du Chili, la Coordinatrice Arauco-malleco, dont les membres n'ont que deux choix: la prison ou la clandestinité. La CAM mène une lutte de libération nationale et soutient les communautés qui dévéloppent un combat allant dans ce sens! L'occupation physique et productive du territoire usurpé par les Entreprises Forestières en complicité avec l'Etat chilien (pouvoir exécutif, législatif et exécutif ensemble) constituent le premier pas marqué par la CAM et les communautés combattantes en vue d'acquérir leur entière autonomie. Aujourd'hui, nous retrouvons au sud du Chili plusieurs territoires libérés de l'empiètement étatique chilien et de leurs amies les multinationales. Les membres de ces communautés autonomes n'ont ainsi pas seulement détruit la préSence des multinationales forestières qui les privaient de leurs terres ancestrales en les détruisant et les saccageant, mais ont créé une organisation communautaire à travers laquelle la terre est de ceux et celles qui la cultivent et les entrées en argent acquis par la vente du bois restant après la libération du territoire sont partagées à parts égales entre les membres des communautés autonomes. Les protagonistes de cette expression de lutte pour l'autonomie ne se verront bien évidemment pas épargnés-ées de la répression et de la pérsécution appliquées par l'Etat Chilien et les multinationales à travers leurs propres paramilitaires. Actuellement toute cette zone de communautés libérées est déclarée comme étant une zone de conflit et se retrouve de ce fait complètement militarisée. Quiconque est alors considéré comme un potentiel terroriste et peut ainsi être soumis à des interrogatoires comportant des tortures (récemment le cas de Roberto Painemil Parra) et des menaces pour ses parents, à des procès irréguliers et viciés, et à des peines disproportionnées.

C'est aujourd'hui le cas de Jaime Marileo, Patricia Troncoso, José Millalen, Héctor Llaitul, José Huenchunao et Ivan Llanquileo Antileo, condamnés sous l'application de loi antiterroriste, de celle de Sécurité de l'Etat, lois héritées de Pinochet et renforcées par les Gouvernement de la Concertaciõn, ou gardés en prison à travers des manipulations procédurales. La nouvelle grève de la faim se déroule dans ce contexte.

Autour de cette action courageuse, qui mènera les prisonniers-ères sûremment à remettre leur vie et leur intégrité physique en extrême danger puisque il y a un an et demi ils-elles avaient déjà accompli une grève de 62 jours, se sont formés des mouvements de soutien principalement à Santiago et à Concepción, villes d'immigration indigène élevée. Ces actions ont été fortement réprimées se soldant toutes par un nombre élevé d'arrestations.

Nous constatons alors que l'Etat chilien, par son action terroriste, ne cherche qu'à contenir une lutte dont les demandes sont légitimes, mais en contradiction avec un système néolibérale qui ne comprend que le "droit" à s'endetter pour consommer toute la "merde" vendues par les multinationales (leader, falabella, homecenter,etc). L'exercice du droit à l'autodétermination des peuples se voit contesté par un appareil répressif énorme promu par ce système économique et politique. Face à cela, nous soutenons alors les communautés qui ont décidé de s'autodéfendre pour leur territoire libéré et pour continuer la lutte pour la libération nationale mapuche.

Même si ce dossier parle d'une lutte qui se trouve très loin des dynamiques que nous connaissons en Europe, il se situe dans une optique de globalisation des résistences dans le monde. Ils globalisent la répression, globalisons la lutte!
Cet article s'inscrit aussi dans un contexte d'urgence étant donné que la vie de nos compas se trouvent en danger. Nous tenons à faire un appel à la solidarité avec les prisonniers-ères politiques mapuche le vendredi 26 à 11h à Genève devant la mission permanente du Chili (arrêt du 3 Petit-Saconnex) afin de démontrer notre répudiation à ce système appelé par tous les médias officiels nationaux et internationaux "le miracle économique de l'Amérique latine". Nous tenons à mettre en évidence que cette action est ponctuelle et doit ainsi s'inscrire dans une lutte quotidienne sur nos lieux de vie. Cependant, nous sollicitons votre présence afin que la lutte et sa répression légale ne restent pas sous silence!


Il y a un article très intéressant envoyé sur A-infos: clic!
 http://risal.collectifs.net/spip.php?article2322



S



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