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La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." Albert Libertad

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le blog du laboratoire anarchiste

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14 octobre 2007 7 14 /10 /octobre /2007 22:14
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retour de baton pour les nostalgiques d’un ordre puant

qu’ils aillent ailleurs mais pas dans nos quartiers

12 octobre. Jour de l’Hispanité. Sainte Pilar, également, patronne de la Garde civile. Cette année, la Phalange espagnole avait décidé de venir manifester au cœur de Donostia (Saint Sébastien), sur le Boulevard, l’une des principales avenues du centre ville qui borde la Vieille Ville. Le groupe fasciste expliquait encore hier sur son site Internet que le ministère de l’Intérieur basque avait refusé que la manifestation se tienne au centre-ville et lui proposait de manifester devant le stade d’Anoeta, dans un quartier plus excentré. La Phalange a donc porté l’affaire devant les tribunaux en référé et a eu gain de cause.

Bien que toutes les manifestations que la Phalange a organisées en Euskal Herria aient été très peu suivies (les participants sont toujours venus en autobus du reste de l’Etat espagnol), le groupe indique que "notre droit à porter le message en faveur de l’unité nationale serait extraordinairement limité si on ne pouvait pas le faire dans un lieu ayant un maximum de répercussion publique". Aujourd’hui, l’appel de la manifestation était "Espagne, unique nation".

Mais c’était sans compter sur les antifascistes de Donostia (abertzales, anarchistes, communistes, autonomes... toutes les tendances se retrouvant sur la nécessité de répondre aux fascistes et de ne pas les laisser parader dans la ville), qui avaient pour leur part appelé à un festival antifasciste sur ce même Boulevard à partir de 15 heures. L’appel lancé pour convoquer à ce festival était clair : "¡No pasaréis !" ("Vous ne passerez pas !"). 2 000 personnes y ont répondu, et des concerts ont succédé à un hommage aux victimes du fascisme. Le troisième groupe a été interrompu à 16h15 par une charge de la Ertzaintza (la police basque) qui souhaitait visiblement faire place nette pour le défilé phalangiste.

Dès lors, une partie de la foule s’est repliée dans la Vieille Ville qui a été encerclée par la Ertzaintza, pendant qu’une autre partie est partie à l’opposé, prenant d’assaut le centre-ville : voitures et containers de poubelles incendiés, vitrines de banques démolies, matériel urbain et stocks de chantiers utilisés pour faire des barricades... La police a été vite débordée, ne pouvant que constater les dégâts alors que d’autres feux partaient plus loin. De nombreuses arrestations ont eu lieu (pas encore de chiffres précis...).

Quant aux phalangistes, quatre de leurs bus ont été momentanément arrêtés au péage de Zarautz (dernier péage avant d’arriver à Donostia), et finalement ils n’ont pu manifester qu’à Garbera (zone commerciale en périphérie de Donostia, en face de la caserne de la Garde civile).

La bourgeoise Donostia a ainsi été aujourd’hui le théâtre d’une guérilla urbaine fort plaisante et qui plus est victorieuse puisque les phalangistes n’ont pas pu approcher le centre-ville. Des scènes que l’on aimerait voir se généraliser en d’autres lieux !

A Donostia comme a Berne ils ne sont pas passés

Berne

Communiqué Action Autonome : Berne brûle-t-il ? Mussolini a marché sur Rome, Blocher n’a pas réussi à Berne(suisse). Nous ne laisserons pas le national-libéralisme se propager plus longtemps. Ils voudraient nous résumer à de l’incivilité mais nous sommes beaucoup plus. L’UDC est devenue le modèle de l’extrême droite en Europe, elle a réussi l’impensable en instaurant des lois criminelles dans une société silencieuse. Communiqué Action Autonome : Berne brûle-t-il ?

Mussolini a marché sur Rome, Blocher n’a pas réussi à Berne. Nous ne laisserons pas le national-libéralisme se propager plus longtemps. Ils voudraient nous résumer à de l’incivilité mais nous sommes beaucoup plus.

Nous souhaitons défendre la liberté et la paix, nous sommes des fédéralistes et nous nous battons pour une démocratie directe et autogestionnaire où le mot justice ne sonnerait pas creux.

L’UDC est devenue le modèle de l’extrême droite en Europe, elle a réussi l’impensable en instaurant des lois criminelles dans une société silencieuse. Les attentats à la bombe se sont succédé à un rythme effréné cet été sur ceux qui tentent de résister.

On nous accuse d’avoir mis à mal des droits démocratiques qui ne nous ont jamais été reconnus. Quelle hypocrisie ! Au cours de l’histoire nous avons été massacrés par les pouvoirs de toutes les couleurs politiques, en Espagne nous avons été livrés aux fascistes par les démocrates européens et avons résisté au fascisme en France. Nous avons choisi le noir, portant le deuil de nos morts et de nos illusions. Samedi nous avons gagné une manche mais pas la guerre.

¡No Pasarán ! Action Autonome

http://action.entremonde.net

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14 octobre 2007 7 14 /10 /octobre /2007 21:39

Marina est une mère de famille, son enfant a dix ans . Il est incarcéré depuis deux mois déjà et ces finances s'épuisent dans la prison. Mercredi 17 au cours du rassemblement de L'Asti nous passerons parmi le rassemblement pour vous demandez une participation financière.Vendredi 12, nous, le collectif Persichetti  avons envoyé  un mail à L'Astiv pour demander  qu'il se joigne au combat pour la libération Marina   Petrella assistante sociale, réfugiée des années de plomb qui a un statut de carte de travail de 10 ans,  travaillant dans les quartiers de la courone parisienne. Marina doit avoir le même soutien que Florimond guimard ,le professeur des écoles de Marseille que Catherine l'assistante sociale de Belfort. Sans ambiguité nous soutenons le combat des sans papiers et luttons contre la répression qui frappe  leur soutien.  Pas de division dans notre camp anti fasciste. Ce mail malgré la parole des diviseurs ne comporte aucune agressivité  et méfions nous de ceux qui sèment la

suspicion parmi nous.Personne n'est illégal.





SOUTIEN FINANCIER A MARINA

Marina est « entre les mains de la Justice », qu'on dit. La procédure sera longue et coûteuse, la situation peut encore empirer, d’autres personnes peuvent être aspirées par cette machine à broyer des vies. Il y a besoin d’argent. Nous sommes déjà 4000 à avoir signé une pétition ou l'autre;  donnons chacun quelques euros...

Chèques à libeller et adresser à Janie Lacoste, 67 Rue de la Mare 75020 Paris ; ou versement au compte chèques postaux  2113776N020  Janie Lacoste.

(CODE IBAN : FR74-2004-1000-0121-1377-6N02-054
CODE BIC : PSSTSRPPPAR)


POUR ÉCRIRE A MARINA
Marina PETRELLA
Maison d'arrêt de Fresnes
pour femmes
n° d'écrou 932940

Allée de Thuyas
94261 Fresnes

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12 octobre 2007 5 12 /10 /octobre /2007 04:10

Alors que les pitres d'attac  et de la Cen qui n'ont rien fait dans la Drôme sauf le spectacle de marionettes de Chabeuil1, il faut aller rechercher vers le sud ouest  un peu d'honnêteté ( denrée rare de nos jours). Le spectacle de la contestation s'apparente aux fascismes, considérant qu'il est basée  sur  la manipulation. Le collectif  du Laboratoire serait  témoin d'une manipulation des anti fascistes locaux aurait  la même colère. On ne construit pas impunément son image.

1- ainsi font font les petites marionettes  ( contine enfantine)

·Une cinquantaine de personnes a procédé au broyage des deux hectares de maïs de Bernard Poey à Saint-Dos

C’était bien du fauchage volontaire, mais cette fois il s’agissait de maïs bio. Une cinquantaine de personnes a procédé hier matin à la première destruction de maïs bio contaminé par du maïs OGM sur la commune de Saint-Dos en Béarn. Bernard Pouey, l’agriculteur propriétaire des deux hectares de maïs pollué a broyé les parcelles concernées, entouré de voisins et de paysans de la fédération Bio d’Aquitaine.

"Je suis éc¦uré de devoir détruire mon maïs", a commenté l’agriculteur avec amertume. Une expérimentation menée sous contrôle d’huissier par Bio d’Aquitaine a mis en évidence un taux de contamination de 0,14% d’OGM dans ses parcelles bio. Ce résultat issu d’analyses menées par le laboratoire Atlangène de Nantes a conduit Qualité France, l’organisme certificateur de l’agriculteur, à lui ôter le label bio en lui demandant la destruction du maïs.

En plus du fait qu’il ne pourra pas vendre sa récolte, à un prix prévu de 400 euros/tonne, l’agriculteur bio perd la possibilité de faire des cultures pendant deux ans sur les champs en question. En effet, avant d’être contaminé par les champs de maïs transgénique avoisinants, Bernard Pouey avait déjà été victime de dégradations aux produits chimiques au début de l’été, acte pour lequel il a porté plainte contre X. Selon l’évaluation de l’agriculteur, seuls 30% des épis avaient fleuri, le reste des pieds de maïs étant restés rachitiques.

Parmi les agriculteurs venus en soutien à Bernard Poey, Jean-Michel Etchegaray a regardé la destruction avec plus de regrets que les autres. L’éleveur de Béguios devait en effet acheter la totalité de la récolte du paysan béarnais. "Ça va être problématique pour moi dorénavant", a déclaré le jeune agriculteur en conversion bio. "Je dois alimenter mes vaches avec de l’aliment bio mais si ça continue comme ça, je ne sais pas comment je vais faire. Ce n’est pas seulement pour les bios que ça va être embêtant mais aussi pour tous les agriculteurs en filière qualité et en AOC", estime-t-il.

Son exploitation de 25 hectares ne lui permet pas de pouvoir produire la totalité des fourrages dont il a besoin. Il doit donc avoir recours aux achats à d’autres producteurs. Mais l’agriculteur n’a pas non plus de garanties quant à sa propre production. "Je ne pense pas qu’il y ait d’OGM près de chez moi mais en réalité je n’en sais rien car on ne sait pas exactement où sont ces parcelles", poursuit-il.

Jean-Michel Etchegaray vend la totalité de la viande qu’il transforme directement à un réseau de particuliers. "Pour l’instant, ils n’ont pas encore pris conscience du problème. Ils connaissent le producteur et lui font confiance", constate-t-il.

Les parcelles de Bernard Poeuy comme celles d’un autre agriculteur du Lot-et-Garonne faisaient partie d’une expérimentation menée par Bio d’Aquitaine et financée par le Conseil régional afin de mettre en évidence la propagation du pollen de maïs OGM.


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12 octobre 2007 5 12 /10 /octobre /2007 03:41

Nous publions le texte de l'intervention de maitre verges, pour affirmer notre position anti impérialiste, le collectif le laboratoire ne céde devant aucune  sirène du spectacle de la contestation, on ne fait pas du recrutement comme n'importe quelle  officine. Notre but c'est de permettre l'acquisition de l'autonomie de pensée pour chacun.

Souveraineté de la France concernant sa justice
Prisonnier de l’Etat français, Georges Ibrahim ABDALLAH a déposé entre les mains d’un tribunal français une demande de liberté conditionnelle le 6 février 2007. Le State Department n’a pas mis longtemps à réagir et donner le la de ces débats. Le 9 mars, sous la forme brutale à quoi l’on reconnaît désormais la signature de sa diplomatie, il fait savoir : « Le gouvernement des Etats-Unis exprime sa ferme opposition quant à l’éventualité d’une mise en liberté conditionnelle de Georges Ibrahim ABDALLAH pouvant résulter de la procédure à venir devant le Tribunal de Grande Instance de Paris ».

Les autorités américaines oubliaient ce faisant que la sanction pénale et la privation de liberté relèvent des prérogatives des seuls Etats responsables et pas de leurs voisins ou alliés. Certes, rien n’interdit formellement un Etat étranger à souhaiter la sévérité de la justice d’un autre pays, si le Dieu vengeur dont il se réclame l’exige. Rien, excepté le savoir-vivre, les bonnes manières internationales, les vieux usages diplomatiques, dont on semble à Washington ignorer jusqu’à l’existence.

Mais après tout, la vulgarité n’est soumise qu’au seul tribunal du mauvais goût. Le gouvernement américain y a sa place réservée. Pour autant, rien ne l’autorise, et ce n’est plus ici une question de civilité, à notifier à la justice française, sur un ton impérieux « sa ferme opposition » à une mesure de liberté éventuelle qu’elle pourrait prononcer.

Il y a dans cette prétention des autorités américaines une ingérence inacceptable et un outrage à la justice française. Est-il besoin de le rappeler, ce n’est pas à un Etat étranger, se crût-il le maître du monde, de régenter la justice française ou d’exprimer sa ferme opposition à une décision souveraine qu’elle pourrait rendre en tapant du poing sur le bureau des juges.

Nous demandons que cette pièce obscène soit retirée du dossier.

On regrettera donc que 15 jours plus tard, la DST, dans un rapport scandaleux, ait cru devoir se faire le relais des exigences du State Department.

Extrait :
« Enfin, il est certain que la libération de Georges Ibrahim ABDALLAH, responsable de la mort de plusieurs personnes en France, dont des diplomates américains et israéliens, soulèvera de vives protestations de la part des parties civiles et des autorités de ces pays ». Là où nous vous demandons un acte de justice, le directeur de la DST vous demande un geste politique en faveur des autorités américaines.

Les autorités américaines n’ont pas besoin que les services français leur tiennent la main. Elles l’ont bien assez longue comme ça. D’autant qu’elles n’en sont pas, en ce qui concerne G.I. ABDALLAH, à leur coup d’essai. Déjà, William CASEY, alors patron de la CIA, était venu en France, avec l’arrogance que semble conférer ce type de fonction, exercer, en prévision des Assises, une pression sur le gouvernement français, en la personne de Monsieur Robert PANDRAUD, ministre de la Sécurité.

Messieurs de MERITENS et VILLENEUVE rapportent ainsi leur entrevue dans un livre intitulé Les Masques du terrorisme. Au cours du repas offert par Monsieur PANDRAUD : « William menace Robert de sa fourchette. Le message est clair : si ABDALLAH n’est pas condamné à perpétuité, les Etats-Unis considèreront que la France n’a pas respecté la plus élémentaire justice, qu’elle a manqué à ses devoirs envers eux, et ce sera la rupture diplomatique. Rien de moins. Scandale international, honte et crachat sur Paris, etc. Robert PANDRAUD déglutit la menace en même tant que sa bouchée. Il avale tout cela lentement, en silence. CASEY y est allé fort… C’est inacceptable… Mais réagir avec hauteur équivaudrait à entériner le principe du chantage…
« En quelques secondes la réplique va jaillir, typique du personnage, pince-sans-rire.
« — J’ai beaucoup mieux à vous proposer, dit froidement PANDRAUD. On libère ABDALLAH. Si vous voulez, on discute de la date. On l’envoie au Moyen-Orient, et puis on vous donne ses coordonnées. Vous, Etats-Unis, grande puissance, avec vos réseaux de cette région, ce ne sera pas difficile, vous le liquidez, et on n’en parle plus.
« — CASEY en reste médusé. Le chantage aux relations diplomatiques apparaît, dans sa nudité, dans son ridicule absolu ».

Dois-je enfin rappeler qu’au cours du procès de Georges Ibrahim ABDALLAH, l’avocat du gouvernement américain ayant audacieusement comparé la justice de la France aux sections spéciales de Vichy, au cas où la décision ne serait pas expressément conforme à la volonté du State Department, l’avocat général Monsieur Pierre BAECHLIN avait cru devoir lui répondre en ces termes bien choisis :
— Vous êtes ici la voix de l’Amérique. il n’appartient pas à la partie civile de s’ingérer dans les affaires de la France. Vous n’êtes en rien habilité à donner des leçons de comportement aux Français.

Le Liban traité comme la France en protectorat US
Apparemment, il importe assez peu à la partie civile que le gouvernement libanais ait fait savoir qu’il était disposé à accueillir G.I. ABDALLAH et à lui faire délivrer un sauf-conduit pour rejoindre son pays. Cela est nul et non avenu aux yeux du State Department ; le gouvernement libanais est pareil au gouvernement français : c’est un mineur qu’il faut guider et à qui on doit apprendre le B.A.BA de la doctrine américaine dans la région. Le retour de G.I. ABDALLAH déstabiliserait le Liban. Au contraire de la présence américaine qui, comme chacun sait, a très largement contribué à la pacifier.

Forts de leurs innombrables échecs en politique étrangère, les Américains se croient autorisés à administrer aux Français leurs précieuses lumières géopolitiques, qui font l’admiration du monde entier, assorties de l’une des idées fixes du racisme américain : l’atavisme biologique. Georges Ibrahim ABDALLAH était donc il l’est encore.

State Department, 9 mars 2007 : «  Le contexte politique et sécuritaire du Liban joue un rôle important. Monsieur ABDALLAH était un personnage clé d’une organisation terroriste basée au Liban et bénéficiant du soutien de la Syrie, désireuse de commettre des assassinats politiques contre des officiels européens et américains. Avec les assassinats récents de Pierre GEMAYEL et de bien d’autres figures politiques qui croyaient en un Liban libre et débarrassé de toute domination syrienne, il est tout à fait possible qu’un ABDALLAH sans remords s’engage une nouvelle fois dans des activités terroristes pour défendre sa cause ».

Le 26 mars 2007, en bout de chaîne, la DST vient faire écho à la position du gouvernement américain, sans jamais se départir du ton oraculaire qu’il affecte : « Dans un contexte politique déjà très tendu, une telle libération serait un élément déstabilisateur supplémentaire sur la scène libanaise. »

Retirez le conditionnel à leurs supputations, leurs « si », leurs « peut-être », l’épouvantail terroriste se volatilise. C’est un fantôme. Probablement doit-on aussi lyncher les fantômes dans les mauvais westerns.

Soutenir que Monsieur Abdallah n’a aucune raison d’être de nouveau mêlé à une action violente, au motif que son pays ne serait plus occupé, reviendrait à oublier qu’il fut l’un des dirigeants des FARL et que celles-ci ont toujours été considérées comme sous obédience syrienne. Or, ce qui se joue actuellement au Liban, c’est bien la possibilité pour cet Etat souverain d’échapper réellement et complètement à la tutelle

Ainsi donc, les autorités de Beyrouth, Etat souverain, seraient moins informées de la situation dans leur pays que l’avocat de l’Amérique.

L’expiation, le remord, et l’autocritique
La partie civile en France, son nom l’indique, n’est pas là pour se prononcer sur la peine. Charge à elle de représenter un intérêt civil, qui peut prendre la forme d’un dédommagement. En un mot, il lui appartient de toucher le prix de la douleur. Il ne lui est pas interdit de tenter de faire la preuve de la culpabilité de l’accusé puisque c’est sur cette culpabilité que se fonde sa demande, mais elle n’a pas vocation à réclamer une peine. Cela revient au représentant de la société : le procureur.

Cette nécessaire division du travail judiciaire, la veuve d’une victime attribuée à G.I. ABDALLAH, Mme RAY ne la comprend pas, elle est Américaine. Dans une lettre au tribunal en date du 3 mars 2007, elle écrit: « Please remember all of us who have reason to wish that he spend more time in prison ». G.I. ABDALLAH doit rester « more time in prison » parce que la partie civile le souhaite si fort qu’elle se croit en droit de l’exiger. Pareille demande s’apparente fort à de l’autosuggestion. Elle est peut-être cliniquement valable, mais juridiquement irrecevable.

M. HOMME, qui fut blessé, concède quant à lui que le stress post-traumatique est passé, même s’il « a duré longtemps », cependant « la perspective que Monsieur ABDALLAH puisse être prochainement libéré de sa prison française a ranimé à juste titre ces craintes, cette anxiété et ce stress. »

En somme, monsieur ABDALLAH ne doit surtout pas quitter « sa prison française » parce qu’autrement rien ne garantirait à M. HOMME qu’il ne serait plus à l’abri d’un nouvel accès au stress. M. HOMME confond deux ordres, qui peuvent certes se croiser mais pas se recouper : le psychiatrique et le judiciaire, le temps du deuil et le temps de la condamnation. La psychiatrie nous apprend que pour guérir de l’un, on gagne beaucoup à le séparer de l’autre.

Occasion nous est donnée de rappeler à l’un comme à l’autre, ainsi qu’au tribunal sollicité par des demandes exorbitantes, outrepassant très largement les attributions de la partie civile, les propos du porte-parole de l’U.S.M. : « La Justice n’est pas là pour aider les gens à faire leur deuil ». Qu’ils soient ou non Américains importe peu en l’affaire, n’en déplaise à l’avocat de l’Amérique !

Il n’est pas non plus inutile de rappeler sur ce point ce qu’a dit la porte-parole du S.M. :
« Bien sûr que la Justice doit entendre ses victimes… mais est-ce son rôle de réparer leur traumatisme ? »

L’ancien garde des Sceaux, Robert BADINTER, ne dit pas autre chose quand il exhorte les justiciables à « ne pas confondre justice et thérapie ».

Madame Vve RAY, en bonne américaine, parle d’expiation, mais pas pour les crimes de ses compatriotes, comprenons-nous.

Qu’elle sache pour sa gouverne que Monsieur Georges Ibrahim ABDALLAH s’est livré à une autocritique. L’autocritique est une démarche qui n’est pas rare chez les communistes. Elle est dans son cas effective, étayée par des éléments probants et n’a pas de mal à être plus convaincante que le repentir sans effet dont les évangélistes américains semblent être devenus les champions.

Insinuations
La partie américaine comprend bien qu’un ordre tombé trop brutalement d’en haut  ne peut que blesser ceux qui, en France, seraient tout à fait disposés à lui obéir, mais sous condition que les formes soient respectées. Il lui faut habiller ses demandes d’insinuations, construites à partir d’extrapolations noyées sous des sous-entendus et des arrières-pensées. La mauvaise foi finira peut-être par éclater au grand jour, mais le mal aura bien et bien été fait. C’est « l’air de la calomnie » qu’on va jouer, mais avec des instruments si grossiers qu’on en éprouve quelque honte à évoquer les noms de Beaumarchais et de Rossini.

Décomposons les différentes phases du « message » :

1. En prison, Georges Ibrahim ABDALLAH serait en rapport avec « des détenus d’extrême gauche et des éléments radicaux maghrébins ».

Que ne l’a-t-on dit plus tôt à l’Administration pénitentiaire ? C’est elle en effet qui a regroupé ces prisonniers dans un même quartier. Soit elle est fautive, auquel cas il faut s’adresser directement à elle. Soit, plus vraisemblablement, l’administration estime qu’il n’y a là rien de condamnable. Dans ces conditions, on ne saurait reprocher à Georges Ibrahim ABDALLAH de parler à la promenade avec les codétenus. L’argument est stupide et médiocre. Il faudrait d’ailleurs savoir à la fin où la partie civile veut en venir. Si elle considère que G.I. ABDALLAH est dangereux en prison par ses mauvaises fréquentations, on ne peut que l’inviter à réexaminer sous un jour plus favorable la demande de liberté qu’il a déposée.

2. L’expert français, commis par un juge français, estime que Georges Ibrahim ABDALLAH est apte à se réinsérer dans la vie civile au Liban.

Comme de bien entendu, les Américains contestent l’expertise. On en attendait pas moins d’eux. Tant qu’à faire, autant recourir à des experts américains. Le State Department ne devrait pas être en peine de fournir au tribunal quelques bonnes adresses.

« L’évolution possible de Monsieur ABDALLAH, qu’a cru pouvoir déceler un expert psychiatre à l’occasion d’une précédente demande, est donc complètement illusoire. Monsieur ABDALLAH est trop intelligent pour n’avoir pas tenu à cet éminent expert le discours lénifiant que ce dernier souhaitait entendre, mais en continuant à n’exprimer ni désaveu, de son action passée, ni engagement pour l’avenir. »

Si G.I. ABDALLAH est trop intelligent, doit-on conclure que l’expert désigné, tout éminent soit-il, est par trop bête. Dans ce cas, pourquoi n’avoir pas demandé une contre-expertise ? Ne serait-ce pas plutôt, une fois pour toutes, les Américains qui seraient de mauvaise foi ?

3. Les Américains font le reproche à Georges Ibrahim ABDALLAH de ne pas verser d’argent aux parties civiles, sachant très bien qu’il n’est pas en  mesure de le faire, puisqu’il se trouve être là où ils veulent le maintenir à tout prix.

A quoi ils rétorquent : « Il aurait pu travailler ». Mais le travail en prison n’est pas soumis au Code du travail, c’est du travail au noir. Le refus de Georges Ibrahim ABDALLAH de travailler au noir pour des négriers est moral.

Les Américains doivent entrevoir les limites de leur argumentation puisqu’ils se rabattent sur une autre piste, mais d’une si grande imprécision qu’elle conduit nulle part : « tout permet de croire que Monsieur Abdallah dispose au Liban d’un certain patrimoine familial ».

Comme on ne dit pas en quoi consiste ce grand « tout » vague et confus, tout ou rien c’est du pareil au même. Si la réalité du patrimoine de G.I. ABDALLAH est établie, pourquoi ne pas engager au Liban une procédure de saisie ? Dans le cas contraire, nous sommes fondés à penser que cet argument repose lui aussi sur une insinuation. Dans l’insinuation, on sait que l’énoncé est partiel et équivoque, l’accusation qu’il contient étant en elle-même sujette à caution. On a là un parfait condensé des arguments avancés par la partie civile.

Car derrière ces arguments et ces approximations douteuses, on ne voit qu’une seule chose, la volonté américaine, tour à tour cauteleuse et menaçante, de toutes les façons illégitime, de faire maintenir coûte que coûte G.I. ABDALLAH en prison, l’empêchant ainsi d’exercer sa profession et de payer ce à quoi il a été condamné, pour pouvoir ensuite le lui reprocher, le condamnant ainsi à la prison perpétuelle pour dettes. Cette prison pour dettes disparue de notre droit mais que le State Department voudrait nous voir rétablir.

Le recours au mensonge
On a pu apprécier les nuances de l’argumentation de la partie civile. On peut la décrire, pour rester dans le registre d’agression continuelle cher à la rhétorique punitive des Américains, comme celle d’un fusil à deux coups. L’arme des maladroits. On a ainsi le droit de rater une fois sa cible.

Premier coup : l’insinuation.
Contester la crédibilité d’un expert français nommé par un juge français sans réclamer une contre-expertise, alléguer que le prisonnier a sans doute un patrimoine mais sans en préciser la nature, reprocher au prisonnier la compagnie de codétenus qu’on lui donne, sont autant d’arguments gratuits, arbitraires et sinistrement fantaisistes, qui ne peuvent raisonnablement pas emporter la conviction.

D’où le recours aux mensonges par les Américains. C’est le second coup de fusil. Le chasseur et les rabatteurs font le pari que « plus le mensonge est gros, plus les gens y croient ».

Un mensonge répugnant.
Georges Ibrahim ABDALLAH serait impliqué dans les attentats qui ont dévasté Paris en 1986 :
« Pour souligner l’importance de Monsieur Georges Ibrahim ABDALLAH dans la toile qui relie entre eux les différents réseaux terroristes, il suffit de rappeler que ceux qui perpétrèrent l’horrible attentat de la rue de Rennes à Paris le 17 septembre 1986 exigeaient sa libération. »

Mensonge d’autant plus infâme que les enquêtes du pôle antiterroriste du parquet de Paris ont démontré depuis que ni ABDALLAH, ni ses proches n’étaient impliqués dans ces attentats.

M. MARSAUD du pôle antiterroriste écrit dans un livre de souvenirs titré  Avant de tout oublier :

« ABDALLAH fut en partie condamné pour ce qu’il n’avait pas fait car, peu de temps après, nous allions partir sur une bonne piste et identifier les véritables responsables des attentats de 1986.

« L’établissement de la responsabilité de Fouad SALEH dans les attentats de 1986 faisait d’un coup retomber la pression, et, par ricochet, remettait Georges Ibrahim ABDALLAH à sa véritable place.

« Quelques heures après l’attentat de la rue de Rennes pourtant, la piste des frères ABDALLAH avait été retenue et de nombreux témoins avaient identifié sur les photos les frères de Georges Ibrahim. Nous avons eu assez rapidement l’explication de cette méprise : l’un des poseurs de bombe, qui avait notamment agi rue de Rennes, un nommé Habib HAIDAR, ressemblait quasiment trait pour trait à Emile ABDALLAH ».

Cela, les Américains le savent mais ils font semblant de l’ignorer pour accabler Georges Ibrahim ABDALLAH.

Procédé répugnant !

Un mensonge manifeste.
Georges Ibrahim ABDALLAH serait devenu musulman. C’est la DST, dont décidément il va falloir songer à transférer les services outre-atlantique, qui l’affirme, sans apporter la moindre preuve, et pour cause.

Toujours en verve, elle se risque à avancer une hypothèse qui ne passerait pas à l’épreuve d’un détecteur de mensonges :
« Ces relations avec la population carcérale d’origine maghrébine et/ou l’évolution et l’islamisation du combat anti-impérialiste et anti-sioniste sont probablement les raisons qui ont poussé le détenu, ancien chrétien marxiste, à se convertir à l’islam. »

On appréciera à sa juste valeur le « et/ou », censé introduire un semblant de pondération scientifique.

Si on n’avait pas déjà trop souvent ressenti dans ce dossier l’américano-centrisme effarant de la DST, on aurait de quoi être surpris de constater qu’un service de la police française en vienne à se mêler des opinions religieuses des gens et à fonder ses analyses sur les mensonges du State Department. Nous avons déjà accusé la DST de mensonge. Elle n’a pas tenté de se justifier en avançant des éléments à l’appui de ses affirmations.

On a peine à lui rappeler qu’à la différence des Etats-Unis, la France n’est pas une République confessionnelle, fondamentaliste ou créationniste, mais laïque.

A vrai dire, on n’est surpris qu’à moitié, tant est grande la tentation en Occident d’assimiler tout musulman à un criminel. L’imputation de terrorisme faite à l’islam est insultante. Elle est malheureusement courante. C’est cela que le rapport de la DST suggère, dans un racisme qui ne prend même plus la peine de se voiler. Par là, preuve serait faite de la « dangerosité » nouvelle de Georges Ibrahim ABDALLAH, mais prétendre qu’un communiste puisse renoncer à la religion de sa communauté pour en adopter une autre, ne peut convaincre que des gens que la soumission à la volonté américaine aveugle.

Que le gouvernement libanais, pourtant ami d’un Occident travaillé de toutes parts par des phobies racistes, en croisade récurrente contre l’Orient, continue du reste à considérer Georges Ibrahim ABDALLAH comme chrétien maronite, ne change rien à l’affaire. Le gouvernement libanais étant depuis le début considéré par la partie civile comme quantité négligeable et figurant de troisième ordre.

Georges Ibrahim Abdallah a droit à la liberté conditionnelle
Le 19 novembre 2003, la juridiction régionale de libération conditionnelle de la Cour d’Appel de Pau rendait la décision suivante concernant la demande de liberté conditionnelle déposée par Georges Ibrahim ABDALLAH :

« Attendu que Mr Georges, Ibrahim ABDALLAH a toujours montré durant son incarcération un excellent comportement notamment avec le personnel pénitentiaire, intervenant même, à une occasion pour protéger l’intégrité physique d’un surveillant menacé ;

Attendu qu’aux termes de l’expertise psychiatrique, acceptée par le condamné qui dans un premier temps s’y était refusé par principe, il apparaît que Mr Georges, Ibrahim ABDALLAH ne présente aucune pathologie mentale ni d’organisation perverse de sa personnalité ;

Attendu que cette expertise a mis en exergue une évolution des convictions de Mr Georges, Ibrahim ABDALLAH liée à sa maturation et à son analyse actuelle de la situation de son pays qui exclut « en tant qu’adulte tout comportement armé » ;

Attendu, en outre que Mr Georges, Ibrahim ABDALLAH qui, du fait de son incarcération mais aussi de son refus de principe, n’a indemnisé que de façon dérisoire par le biais du prélèvement obligatoire les parties civiles, admet actuellement devoir procéder à cette indemnisation et s’est engagé, à l’audience, à ne rien faire pour s’y opposer ;

Attendu que Mr Georges, Ibrahim ABDALLAH présente un projet cohérent comportant des garanties d’hébergement et un emploi d’enseignant dans son pays, le Liban, revenu à une situation politique stable ;

Attendu qu’il résulte de ce qui précède que nonobstant tout reniement par Mr Georges, Ibrahim ABDALLAH de ses convictions politiques, son comportement en détention mais surtout l’évolution de sa personnalité et son désir de retrouver la paix civile manifestent les efforts sérieux de réinsertion sociale requis par l’article 729 du Code de Procédure Pénale et excluent le risque d’une récidive ;

Qu’il y a donc lieu d’octroyer à Mr Georges, Ibrahim ABDALLAH le bénéfice de la libération conditionnelle sous réserves de mise à exécution de la décision d’interdiction du territoire français prononcée à son encontre par le Tribunal correctionnel de Lyon le 17 juillet 1986. »

Par rapport à la situation décrite par les magistrats de la Cour d’Appel de Pau, le seul changement intervenu depuis est la baisse de l’influence syrienne au Liban, cette influence qui irrite si fort la partie prétendument civile, et le gouvernement libanais estime que l’arrivée au Liban de Georges Ibrahim ABDALLAH ne peut y troubler l’ordre public.

Sur appel du Parquet, la juridiction nationale de la libération conditionnelle a infirmé cette décision le 16 janvier 2004. La juridiction nationale s’est alignée sur les arguments du parquet qui reprochait aux juges de la juridiction régionale de n’avoir « voulu tenir aucun compte de l’impact susceptible d’être provoqué en France, aux Etats-Unis et en Israël par la libération de ce condamné et ce alors même que la situation au Proche-Orient est particulièrement tendue ».

On ne peut prétendre, sans les outrager, que les juges de Pau en possession de l’arrêt de la Cour d’Assises condamnant Georges Ibrahim Abdallah aient ignoré l’impact de ce procès.

Par ailleurs, le Parquet de la juridiction nationale évoque Israël alors que ni les parents de M. BARSIMENTOV dont la responsabilité de la mort incomberait à Georges Ibrahim ABDALLAH, ni l’Etat d’Israël n’étaient partie civile au procès, la famille désirant l’oubli.

Ne reste que le diktat américain mais comme il est dur à faire passer, le procureur le faisait suivre d’un raisonnement per absurdum, qui relèverait tout droit des tribunaux comiques si, en l’espèce, la liberté d’un homme n’était pas en jeu :

« Il convient enfin de noter qu’au moment de la tenue du débat contradictoire le 05 novembre 2003, les autorités libanaises n’avaient pu faire connaître leur avis favorable à un retour au Liban de Georges Ibrahim ABDALLAH.

« Cet accord par courrier n’a été reçu au cabinet du juge d’application des peines de Tarbes que le 13 novembre 2003 et n’a donc pas été soumis à un débat contradictoire ».

En d’autres termes, un argument nouveau en faveur de la liberté de Georges Ibrahim ABDALLAH, à savoir l’avis favorable des autorités libanaises étant arrivé trop tard, il convient d’annuler la décision favorable déjà rendue et que l’élément nouveau ne pouvait que conforter.

A trop écouter l’oncle Sam l’on devient décidément sourd à la raison.

C’est de cet insupportable protectorat américain que nous vous demandons de libérer la justice française en rendant à Georges Ibrahim ABDALLAH la liberté à laquelle les textes français lui donnent droit.

Amalgames et anachronismes
Le harcèlement judiciaire des Américains contre Georges Ibrahim ABDALLAH ne s’explique pas si l’on s’en tient aux seuls éléments que contient son dossier.

Vingt-cinq ans se sont écoulés depuis le commencement de cette affaire. Un quart de siècle, une génération, un changement d’époque, et même à certains égards un changement de cycle historique.

C’est donc ailleurs qu’il faut chercher les raisons cachées d’un acharnement qui, en toute objectivité, n’a plus lieu d’être. En réalité, il apparaît rapidement que G.I. ABDALLAH n’est qu’un prétexte. A travers lui, on veut faire un exemple pour des faits et des événements qui se sont déroulés longtemps après son incarcération, dans un contexte radicalement différent et avec d’autres acteurs.

Quoique derrière les barreaux et à vingt-cinq ans de distance, G.I. ABDALLAH court le risque de devenir une nouvelle victime collatérale de la guerre menée par l’administration américaine contre l’« islam radical ». L’accusation grossière de sa conversion à l’islam ne se comprend que sous cet angle-là. Elle montre bien la contamination du dossier par des éléments qui lui sont extérieurs et postérieurs. Il n’y a eu en effet aucune dimension religieuse notable dans le procès de G.I. ABDALLAH.

Les pressions américaines ne sont donc pas seulement injustifiables au regard de l’indépendance de la France et de sa justice, elles comportent encore une erreur volontaire de perspective qui repose sur une fausse symétrie et des confusions en tout genre. C’est l’Amérique d’après le 11 septembre qui parle ici, rétroactivement, par la voix de son avocat.

Il ne sert à rien de dire seulement que l’ingérence américaine est indue. Elle est encore, indépendamment de cela, anachronique. Aucune assertion ne la motive directement, sauf à supposer la concordance du passé et du présent. Car c’est uniquement à la lumière du 11 septembre que cette ingérence prend tout son sens.

En apparence seulement, on poursuit G.I. ABDALLAH pour des faits remontant à 1982 ; en réalité, il tombe sous le coup de la rigueur d’un monde qui croit dur comme fer au choc des civilisations. Ce n’est donc pas qu’on se refuse à refermer le dossier, même si par principe et par aveuglement on s’y refuse, c’est principalement qu’on espère le voir incorporer à d’autres affaires, toutes celles ouvertes après le 11 septembre.

La chute du Mur de Berlin a définitivement scellé le sort d’un monde, celle des Tours jumelles en a inauguré un autre, sans comparaison avec le précédent. Les faits reprochés à Georges Ibrahim ABDALLAH ne sauraient donc se confondre avec ceux reprochés à la nébuleuse Al-Qaida ou aux nouvelles formes de terrorisme qui émaillent les divers conflits en cours au Moyen-Orient.

Aussi absurde que cela puisse paraître, c’est pourtant la seule raison, en l’absence de toute autre, que l’on peut avancer une forme d’explication à l’intransigeance des Américains et aux exigences de la partie civile.

Le gouvernement américain n’a pas à s’instituer juge de G.I. ABDALLAH pas plus que ce dernier n’a à faire les frais de sa politique internationale. D’une part, Français et Américains pécheraient, les uns par déni de souveraineté, les autres par abus de privilège extraterritorial, en prêtant voix à des exigences excédant les droits formels de la partie civile ; d’autre part, on élargirait sans fin et surtout sans raison la notion de responsabilité collective en confondant les Arabes et les musulmans, les musulmans et les terroristes, ou en mélangeant hier et aujourd’hui, ici et là-bas.

C’est de Georges Ibrahim ABDALLAH dont il est question ici, pas des enjeux de la politique étrangère américaine ; pour des faits qui datent de 1982, et non de l’après 11 septembre 2001.

Il est urgent de tirer un trait sur les années de plomb
En Europe, les pays qui ont connu le même type de terrorisme que la France, ont su tirer un trait sur les années de plomb.

Exemple l’Allemagne :

Condamnée à la prison à vie pour neuf assassinats, Brigitte MOHNHAUPT, 57 ans, dirigeante de la « deuxième génération » du groupe terroriste d’extrême gauche allemand Fraction Armée Rouge (RAF), a été remise en liberté le 25 mars de cette année. Après 24 ans de détention, un tribunal de Stuttgart (Sud-Ouest) a jugé que Brigitte MOHNHAUPT « ne présentait plus de dangerosité ». Celle que la presse allemande avait appelée « la femme la plus dangereuse d’Allemagne » avait dirigé la RAF, en 1977, lors de l’enlèvement et du meurtre du patron des patrons allemands, Hans-Martin SCHLEYER. Quelques mois auparavant, elle avait préparé l’assassinat du procureur général fédéral Siegfried BUBACK, et avait elle-même tué par balles le banquier Jürgen PONTO. Elle n’a jamais publiquement regretté ses actes.

Mohammed Ali HAMMADI, condamné à la prison à vie il y a plus de seize ans pour le détournement d’un avion de la TWA et le meurtre d’un marine américain a été libéré en décembre de l’année dernière.

Un réexamen de la peine est habituel en cas de réclusion à perpétuité. Fédéralisme oblige, la décision relève exclusivement du parquet de Francfort, souligne le ministère de la Justice.

HAMMADI est à l’origine d’une des prises d’otages les plus retentissantes des années 80. Le 14 juin 1985, un boeing 727 de la TWA, qui relie Athènes à Rome, est détourné par HAMMADI et un autre libanais sur Beyrouth. Les pirates, qui détiennent 143 passagers et 8 membres de l’équipage, exigent la libération de « tous les Arabes détenus dans les prisons israéliennes ». Les otages, parmi lesquels le chanteur Demis ROUSSOS, seront libérés au compte-gouttes au gré des pérégrinations de l’avion, qui se pose à Alger avant de repartir sur Beyrouth, puis de revenir à Alger avant un ultime atterrissage dans la capitale libanaise. Les derniers otages, dont beaucoup d’Américains, ne seront libérés que le 30 juin. Mais l’un d’eux est tué, un plongeur de l’US Navy, Robert STETHEM.

L’affaire rebondit deux ans plus tard quand, lors d’un banal contrôle, HAMMADI est arrêté à l’aéroport de Francfort, en possession de matériel servant à la fabrication d’explosifs. Les Etats-Unis exigent alors l’extradition de HAMMADI, mais la RFA refuse et décide, en juin 1987, de le juger sur son territoire.

HAMMADI sera jugé devant une cour des mineurs de Francfort car à l’époque des faits, on ignore son âge. Il passe aux aveux durant son procès, reconnaît son implication dans le détournement du vol du TWA mais nie en revanche avoir tué le marine. Il est condamné à perpétuité.

Sa libération a suscité la colère de Washington. Le département d’Etat s’est déclaré « très déçu » par la décision allemande. Mais cette colère n’a pas fait reculer la justice allemande.

En France même :

Philippe BIDART, chef historique du mouvement indépendantiste Iparretarak, condamné deux fois à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre de 3 policiers, a bénéficié de la libération conditionnelle le 14 février dernier.

Toutes ces affaires démontrent clairement que la seule chose qui pourrait venir faire entrave à une libération de Georges Ibrahim ABDALLAH tient dans le veto intolérable des Américains. En guerre contre tous, au nom d’une civilisation qui leur fait tant défaut, ils se trouvent en complet décalage avec le climat de « résilience », pour reprendre le mot du psychiatre Boris CYRULNIK, qui règne désormais dans la « vieille Europe », seule manière pour elle de tirer un trait sur « les années de plomb ».

Le temps des procureurs est passé, c’est maintenant au tour des historiens de parler.

C’est pourquoi nous demandons à la justice française de suivre l’exemple de la justice allemande, et de signifier à nos condescendants amis américains que la France n’est pas une fille soumise, en un mot une putain.

Plaidoirie prononcée devant la justice française
à Lannemezan, le 17 septembre 2007

Article publié sur http://liberonsgeorges.over-blog.com le 23 septembre 2007


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11 octobre 2007 4 11 /10 /octobre /2007 14:05
Marina Petrella doit passer en procés le 18 octobre à Versaille. Un cour texte qui rappelle c’est sa vie actuelle qui est jugé. Sous prétexte de la police de l’inquisition ( de la bonne conduite), l’état français se congratule ave l’état italienaux travers les corps des réfugiés italiens. Quelques réflexion actuelles.

Marina Petrella, c’est une assistante sociale des banlieues parisiennes, elle travaillait sur trois mairies. Elle était dans les manifestations contre la loi cdsea http://www.univ-nancy2.fr/VIDEOSCOP/DL7/lecon3/lecon3a.htm. elle était en février et en mars dans les manifs parisiennes contre la loi sur la prévention de la délinquance. Dans sa pratique éducative, elle refusait le fichage et la chasse aux pauvres ; En conformité avec ses engagements passés, elle était au côté de la classe ouvrière ( parfois sans travail, souvent précaire par la volonté des exploiteurs ). http://www.ffsu.org/ffsu/secucite_list.aspx ?id_sec=64&titre=S%C3%A9cuCit %C3%A9s%20Pr%C3%A9vention Marina subit l’attaque des possédants qui ne supportent pas que ceux qu’ils ont désignés comme outil de la persécution et garant de la paix sociale ne jouent pas leur rôle. Marina pensait que son passé, alors qu’il date de 25 ans était derrière elle. Il lui semblait qu’elle donnait des gages suffisants de conformité, à 53 ans assistante sociale vivant maritalement avec un français, ayant eu un enfant il y a dix ans en France. Non l’ état français aime bien l’inquisition. ( Le roi de France qui a massacré les cathares est toujours porté au pinacle de la justice ). http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_IX_de_France sous l’arbre de justice ( image d’épinal) La chasse à l’hérétique revient à la mode. Travailleurs sociaux et exploitéEs, c’est une de vos soeurs qu’on veut extrader. Pour être complice de son combat, et pour qu’ils regrettent leur manie malsaine de persécution, luttons contre tout ceux qui nous enferment . Marina comme Catherine l’assistante sociale de Belfort /www.cnt-f.org/sante-social.rp/CNT-index.htm subissent la foudre du pouvoir

Samedi à 15h à la librairie la Gryffe ce n’est pas seulement un débat nostalgique mais une complicité entre les exploités en lutte pour leur émancipation. Hier soir à Valence,au cours de l’assemblée générale de l’Astiv, la question est posée. " On nous a donné une promesse et des papiers pour dix ans et en plus nous avons cherché à rentrer dans le moule par le travail, la vie familiale... et maintenant l’état renie sa parole... et vous sans papier et soutien que croyez vous que l’état puisse vous garantir en donnant la possibilité de rester sur le territoire ?" Cette question s’adresse à tous les soutiens et au Réseau Education Sans Frontière. Que faut’il offrir de plus que Nous.... ? Ces questions s’adressent à tous les soutiens et aux Réseau Education Sans Frontière. Venez nous expliquer Samedi à 15h à la Gryffe : La question de l’intégration, que veulent t’ils dire avec ce mot ?.



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11 octobre 2007 4 11 /10 /octobre /2007 13:54
Entre autres manœuvres gouvernementales, l'automne 2007 aura été marqué par l'organisation d'un médiatique « Grenelle de l'Environnement », opération ayant un but évident de pacification sociale sur le front environnemental. Au delà du vieux coup de l'union sacrée, cette opération pourrait bien n'être qu'une étape dans un plus vaste projet visant à créer une ONUE (Organisation des nations unies pour l'environnement) et instaurer une « gouvernance écologique mondiale ».

C'est que la crise écologique est aujourd'hui arrivée à un point où les tenants de l'État et du capital ne peuvent plus la nier comme ils pouvaient encore le faire il n'y a pas si longtemps. L'imposture de l'abondance capitaliste, qui s'édifie sur la dévastation de la planète et de ses ressources, et sur l'oppression d'une grande partie de l'humanité, pourrait bien se trouver démasquée aux yeux de ceux et celles qui y croient encore. Pour éviter une désillusion générale potentiellement déstabilisatrice pour le système, les discours écologistes sont donc repris et adaptés à ses besoins, ce qui explique la vogue actuelle du développement durable dans toutes ses variantes, qui passe d'autant plus facilement que les mouvements écologistes ont toujours eu un versant réformiste s'accommodant bien d'un capitalisme « écoresponsable ».

Diverses innovations technologiques sont présentées comme les solutions miracles aux problèmes écologiques présents. En réalité, des intérêts capitalistes ayant présidé à leur développement, elles constituent surtout des marchés promettant d'être juteux (agrocarburants, énergies « propres », dépollution, etc.), sur lesquels se ruent les entreprises converties à la « croissance verte » et à l'écoresponsabilité. Dans le même temps où les industriels sont présentés comme les acteurs modèles du sauvetage de la planète, en dépit du fait qu'ils restent les principaux pollueurs et dévoreurs de ressources, les consommateurs sont rendus individuellement responsables des problèmes écologiques, culpabilisés et sommés de « consommer éthique » et faire tous les « petits gestes qui vont sauver la planète ». Mais tout ceci ne pourra au mieux que ralentir l'inéluctable intensification d'une crise écologique déjà bien amorcée.

En l'absence d'un changement rapide et profond (c'est-à-dire révolutionnaire) de la société, on risque donc de voir émerger de plus en plus nettement un environnementalisme technocratique imposant ses solutions technologiques d'en haut tout entretenant une façade démocratique trompeuse. Comme toujours, ce sont surtout les classes dominées, ici et ailleurs, qui feront les frais de cette évolution et qui subiront le plus fort des conséquences écologiques (pollution, changements climatiques, etc.) tandis que les nantis pourront perpétuer un mode de vie hyper-consommateur et pseudo-hédoniste.

Il reste malgré tout difficile de prédire exactement de quoi sera fait l'avenir. Dès lors l'imagination peut s'emballer. Le spectre d'un effondrement catastrophique du système plane et peut autant pousser à la révolte que paralyser d'angoisse. Si elle prédominait, la peur, qui est souvent mauvaise conseillère, pourrait jeter les citoyens inquiets dans les bras du premier « sauveur » venu. Et justement on voit déjà d'anciens chefs d'État des pays les plus industrialisés (Al Gore, Chirac...) se faire aujourd'hui les apôtres d'un nouveau capitalisme pseudo-écologique.

Ce « capitalisme vert » et techniciste est toutefois un dangereux leurre, car le principal souci de ceux qui le vantent reste la préservation du système capitaliste tout court. Ils ne se soucient du sort de la planète que parce qu'il faut la préserver un minimum pour que l'exploitation continue. Cela ne dérangera certainement pas les maîtres du monde si la conservation de leur place privilégiée doit se faire au prix du sacrifice d'une partie de ceux qu'ils dominent, qu'il s'agisse d'humains opprimés, d'autres espèces ou d'écosystèmes entiers. Voilà pour les révolté-e-s un motif supplémentaire de révolte, et pas des moindres, car ce qui est en jeu c'est aussi la possibilité pour notre espèce et beaucoup d'autres de se sortir saines et sauves de ce qui se trame, d'hériter d'un monde qui soit encore physiquement vivable et où une vie agréable reste possible pour tous et toutes, et pas seulement pour une élite.

À l'opposé d'un environnementalisme de plus en plus manifestement technicien et autoritaire, il est donc vital qu'émerge aujourd'hui un écologisme émancipateur qui s'oppose à ce système en pleine mue éco-capitaliste. Plutôt que de rester dans le sillage de divers réformismes capitalistes « verts », les écologistes qui se veulent radicaux devraient donc s'attacher à la construction d'un écologisme autonome, révolutionnaire dans ses visées, qui ne soit pas dupe des discours sur le développement durable et cherche à faire sortir le monde de l'âge du capital, de l'État et de l'industrie sans rien attendre de la politique électorale. La réappropriation de la société par tous et toutes devra se faire de façon sélective car tout n'est pas bon à garder dans le vieux monde. Pour un partage démocratique de la vie et des fruits du travail il sera nécessaire de rompre à la fois avec les logiques boulimiques de la société de consommation et les logiques destructrices de la société de production à tout prix. Pour cela il importe que les consommateurs réalisent qu'il sont aussi des producteurs exploités et qu'en favorisant l'exploitation des autres ils favorisent la leur. Et que les producteurs réalisent qu'ils perdent non seulement leur vie au travail mais qu'en plus leur production détruit la vie des autres.

Un courant éco-anarchiste devrait également se préoccuper d'étendre la volonté de libération à l'ensemble du vivant (humain-e-s, autres espèces, écosystèmes) sans pour autant négliger les dominations et antagonismes de classe présents au sein des sociétés humaines (exploitation des travailleurs, oppression de genre, ostracisation des « étrangers », etc.). On pourra pour cela s'inspirer de divers courants écologistes radicaux (écologie sociale, écologie profonde, etc.) en évitant toutefois de verser dans l'anthropocentrisme, le misanthropisme, la religiosité (traditionnelle ou new-age) et autres dérives que l'on a parfois pu reprocher, à tort ou à raison, à certains groupes. L'intégration des notions de libération animale et de libération de la terre dans une critique de la société capitaliste et industrielle pourrait nous permettre d'envisager à terme une humanité émancipée de toute hiérarchie sociale, et capable de laisser à la nature (cette partie du monde susceptible d'exister plus ou moins indépendamment de la sphère des activités humaines) un espace où elle puisse continuer d'exister de façon relativement autonome.


Abattons la capitalisme pour sauver la planète !



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10 octobre 2007 3 10 /10 /octobre /2007 20:51
Marina Petrella a été pourchassé pour son activité militante , Assistante sociale dans la banlieue parisienne, elle était de tous les combats pour les invisibles (extra communautaire).d'ne manif à l'autre le gouvernement a décidé de faire payer . Pour le gouvernement social faciste il faut atteindre le chiffre de 25000 expulsions . Il a décidé d'expulser ceux qui ont reconstruit leurs vies ici.
Comme l'assistance sociale de Belfort Marina dehors de la prison
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10 octobre 2007 3 10 /10 /octobre /2007 19:19
Tous les habitants et habitants du 26 peuvent déjà constater que la police s'y comporte comme une armée d'occupation coloniale. Le mépris et l'impunité policiers avaient mis le feu en novembre 2005.

Aujourd'hui, une nouvelle étape est franchie dans l'abjection policière, l'hystérie sécuritaire et la stigmatisation de la Fontbarlette: on nous envoie... des drones!

Ces engins militaires sont des sortes d'avion sans pilote. Ils servent à la surveillance des zones de combat mais aussi aux attaques ciblées. Les grands utilisateurs de drones sont les Etats-Unis (Irak, Afghanistan) et Israël (Palestine, Liban). Deux pays qui mènent ouvertement une politique coloniale et qui se torchent publiquement avec le droit international.

La police va être dotée de ces engins et ils vont d'abord être déployés... en Seine-Saint-Denis! Ben voyons. Pourtant, un peu de surveillance du conseil d'administration d'EADS ou des patrons du MEDEF genre Gauthier-Sauvagnac, ça ne serait pas du luxe! Pourquoi les utiliser contre les habitant-e-s de Seine-Saint-Denis et pas contre les patrons et actionnaires voyous? Poser la question, c'est déjà y répondre...

Pendant les émeutes de novembre 2005, nous avions déjà eu droit aux hélicoptères à basse altitude. Maintenant les drones. Et ensuite? Un mur "de sécurité"Des bracelets électroniques pour tous et toutes? Le marquage au fer rouge des "ressortissant-e-s" du 26?

A n'en pas douter, les parlementaires capables de voter le fichage ADN et ethnique des étrangers et étrangères sont tout à fait capable d'avoir ce genre d'idées et de les mettre en oeuvre! La population "civile" (tout le monde sauf les politiciens professionnels, les flics, les militaires, les patrons et les gros actionnaires) est considérée comme ennemie par nos dirigeant-e-s. Car eux sont conscients de mener une guerre de classes. L'utilisation des drones en est la plus récente et tangible illustration. Alors que les média aux ordres et les intellectuels-carpettes prétendent que la lutte des classes n'existe plus, la bourgeoisie, elle, sait qu'il n'en est rien et mène cette lutte avec une âpreté sans cesse renforcée. Il y a la classe des possédant-e-s, qui ont des drones, et la classe des exploité-e-s, que les drones surveillent. Des fois qu'il leur prenne l'envie de se révolter...
comme autour de la Palestine, pour transformer le 26 en prison à ciel ouvert?
Ni drone ni maître!
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8 octobre 2007 1 08 /10 /octobre /2007 18:46

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Aggressivi offendono e difendono il gazebo armati di armi convenzionali e non (sound system) decisi a reclutare piu' terroristi possibile
Squatté depuis 1995, domicile de plusieurs personnes et d'une famille, l'Asilo (ancienne garderie) est l'un des squats les plus connus  néo situationiste de Turin : rencontres sur  l'anti-psychiatrie, des nuisances, distro, espace internet, gymnase, auberges espagnoles  lieu de"bella vita", soirées de soutien pour la radio associative Radio Black Out, pour les victimes de la répression,...

En septembre 2007, une rumeur vient aux oreilles des occupant-e-s : l'association de "fraternité Italo-Roumaine" Fratia a demandé à la mairie l'autorisation de rénover le bâtiment à ses frais et de s'y installer. Une aubaine pour la mairie, qui avec ses "attributions-éclair", a déjà utilisé le prétexte de "fins citoyennes" pour évacuer des squats : la communauté immigrée roumaine est importante à Turin et les élections municipales approchent.

"Et cette guerre entre les pauvres nous dégoûte", écrivent les occupant-e-s de l'Asilo, "parce que les roumains, comme du reste des personnes de toutes les nationalités, sont passés par l'Asilo et nous sommes avec eux dans la rue et dans le quartier. Certains d'entre eux viennent de temps en temps aux dîners de soutien du mardi soir chez nous."

Ainsi fin septembre les squatteurs/euses sont allé-e-s rencontrer l'association Fratia. "La responsable a été peu disponible et vaguement méprisante (elle nous a conseillé de lui trouver un autre endroit si nous ne voulons pas qu'elle nous prenne notre maison)."

Le 4 octobre, les squatteurs/euses accompagné-e-s par une centaine de personnes, sont allé-e-s solliciter un entretien à la mairie de l'arrondissement concerné. "Nos interlocuteurs se sont bien gardés de déclarer explicitement leur intention d'expulser l'Asilo, mais celle-ci est malgré tout apparue immédiatement : ils ont déclaré considérer les squats comme l'Asilo comme des espaces disponibles et utilisables par la mairie à tout moment comme n'importe quel bâtiment vide et inutilisé dont elle est propriétaire. En gros, pour ces messieurs, 13 ans d'histoire et de vie n'existent pas parce que notre réalité n'est pas bureaucratiquement et légalement formalisée. En outre le maire de l'arrondissement justifie une éventuelle expulsion en disant que l'Asilo n'a aucune sorte de rapport avec le quartier, parce que dans les conseils municipaux aucune de nos activités n'est évoquée : monsieur le maire ne réalise pourtant pas que beaucoup d'habitants du quartier pourraient dire la même chose de lui et des assemblées de quartier auxquels il n'a jamais assisté. Pendant la réunion nous avons aussi mis en évidence qu'il y a bien un espace à accorder aux associations : les Officine Grandi Motori, 72000 m2 complètement inutilisés dans le même arrondissement, dommage qu'il soit trop coûteux de les réhabiliter, vu que les caisses municipales sont épouvantablement vides depuis les Jeux Olympiques, à tel point que la mairie mène une véritable campagne de privatisation du patrimoine public. La stratégie de ces messieurs est de nous intimider, en nous disant qu'il n'y a pas vraiment d'autres alternatives et qu'ils peuvent venir prendre notre maison quand ils veulent, à moins que nous n'acceptions la possibilité qu'eux, en gentils administrateurs de gauche, nous offrent : nous nous légalisons, nous devenons une belle association ou pourquoi pas un service social qui tente de combler les lacunes des mêmes institutions qui attendent le bon moment pour nous expulser. Evidemment nous avons dit non à ces "propositions indécentes", nous préférons lutter et risquer de perdre notre maison que dénaturer son essence même en cédant à ces compromis qui ont un goût de chantage."

"Ile heureuse dans une Turin transformée après une épidémie d'expulsions et de répression vouée à supprimer le dissensus et les lieux de socialisation, pour chercher de nous diriger tous vers des lieux marchandisés et contrôlés, souriant à tous les abus et réprimant la rage que nous avons à l'intérieur... Cette fois c'est notre tour et c'est celui de toute l'histoire de ces quatre murs. Naturellement ça ne nous va pas, nous resterons ici, et nous invitons tous les amis à passer chez nous."

Aujourd'hui lundi 8 octobre 2007 à 15h, une discussion ouverte se tient à l'Asilo sur les prochaines initiatives, avant une déambulation à travers la ville qui se terminera en "apéritif musical" devant la mairie.

Pour suivre en italien l'actualité de cette lutte :
- Le site des squatteureuses turinois-es, http://tutto.squat.net/
- Indymedia-Piémont, http://piemonte.indymedia.org

L'intervention au conseil municipal turinois en faveur de l'association Fratia : http://www.comune.torino.it/consiglio/INTERPELLANZE2007/05736.htm

Pour celles et ceux qui comprennent l'italien, l'enregistrement de l'entretien à la mairie d'arrondissement du 4 octobre 2007 rappellera que les arguments des autorités face aux squats et leurs techniques de "dialogue" sont fort semblables de part et d'autre de la frontière...
http://tutto.squat.net/download/file/viewfile.php?idfile=121
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8 octobre 2007 1 08 /10 /octobre /2007 08:19



Du collectif solidarité prisonnier qui organise le 17 Mars à 20h une projection , au laboratoire

Le film l'allemagne en automne , grand film qui cause des calomnies de la "Démocratie". Ce film passionant servira de point d'ancrage pour commencer l'année nouvelle contre cette  prison. Ci dessous on vous donne un texte sur la fouille. Vous avez des amis en taule on doit s'unir pour faire tomber les murs.Non à l’enfermement. Non à cette société d’enfermement Pour un autre futur !!!

L’œil du clairon à 7h00, comme chaque matin. Douche, café, clope, radio. Ma co-cellulaire et moi-même prenons notre temps. Encore une journée comme tant d’autres. Il y a bien du bruit dans le couloir, mais on s’en fout. De toutes manières, l’œilleton ne nous permet pas de voir au-delà de nos 9 m2, alors... alors voilà, finalement, cette matinée ne sera pas tout à fait comme les autres...

8h00 : la porte s’ouvre sur un uniforme et un visage inconnu (la plupart de nos gardiennes portent une blouse blanche en guise d’uniforme, peut-être pour se sentir moins flic, mais l’habit fait-il le moine ?) qui nous demande de sortir sur-le-champ pour une fouille par palpation. Le temps de prendre pull et cigarettes et nous voilà en train de descendre pour aller dans la cour. Les uniformes grouillent : deux gardiennes devant chaque cellule, puis partout... Là encore, une nouvelle surprise : un groupe de CRS, matraques et boucliers en mains, cagoulés et prêts à intervenir contre la quarantaine de femmes que nous sommes : des mères, des grands-mères, des jeunes filles tout juste sorties de leur lit et qui ne comprennent rien à ces bousculades. Mais deux mots retentissent : FOUILLE GENERALE. Qu’est-ce, concrètement, de plus que toutes ces fouilles que nous subissons à chaque occasion ? Les discussions vont bon train : “Moi, j’en ai déjà eu une à Fresnes”. Et il y a celles dont les nerfs à vif les font craquer et qui pleurent, il y a les malades qui réclament leurs pilules pour le cœur, celles qui ont oublié leurs clopes (ou à qui on n’a pas laissé le temps de les prendre), et l’attente s’installe. Trois heures durant, nous allons patienter dans la cour (enfin une promenade matinale plus longue, pourrait-on se dire !), trois heures passées à guetter les ombres et gestes des uniformes dans nos cellules, à écouter les aboiements des chiens et en imaginant déjà dans quel état nous allons retrouver nos quelques affaires. Puis la porte s’ouvre, nous allons subir une fouille corporelle. Le premier étage puis le rez-de-chaussée, par ordre... et nous attendons notre tour. Des cabines temporaires (une mince cloison nous séparant les unes des autres, mais pas de porte) ont été installées. Trois matones m’ont fouillée : bouche, oreilles, cheveux... -on m’a fait enlever mon tampon hygiénique- et de là où je suis, je peux voir les CRS qui attendent dans le couloir... A ce moment, je crois que je n’avais encore jamais ressenti un tel sentiment de rage et d’humiliation. On m’avait dévisagée de manière hautaine, inhumaine, dégueulasse, me traitant comme une moins que rien. Mais que dire face à un tel déploiement ? Bien évidemment, on m’a pris tout ce qu’on a pu : un petit bracelet bricolé, un piercing entré en douce. Enfin, je me suis rhabillée et j’ai rejoint mon amie. Je crois que mon regard se faisait encore pus méprisant que tous ceux rencontrés jusqu’à ma cellule... du moins à ce qu’il en restait ! Ma co-cellulaire s’écroula en pleurs dans mes bras, hoquetant qu’on lui avait pris le bracelet de sa fille, qu’elle ne méritait pas tout ça... Non, nous ne méritions pas tout ça. Aucun être humain, d’ailleurs, ne le mérite.

Et nous avons entrepris de ranger et nettoyer nos 9 m2 : les bassines d’eau avaient été jetées à terre et on aurait juré qu’on avait piétiné exprès dans l’eau... Toute photo, carte,... avait été arrachée du mur, l’armoire vidée, tous les papiers sortis, les matelas déhoussés, les postes “empruntés” (pour fouille plus poussée ?)...

Voilà comment s’est passée la fouille générale à Seysses, vaste plan lancé par M. Perben il y a deux ans. Mais cette fouille a aussi eu quelques conséquences non négligeables : par exemple, ce jour là, les parloirs intérieurs ont tout simplement été supprimés (ils ont lieu tous les 15 jours, je crois), les cantines reportées, les changements de draps et de linge de toilette supprimés, de même que la distribution de PQ et produits hygiéniques...


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