Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : le blog lelaboratoire
  • : Le blog du laboratoire anarchiste est un blog actif a propos de l'actualité sociale
  • Contact

Pour nous contacter

Le laboratoire Anarchiste
8 Place st Jean
26000 Valence

envoyer vos suggestion

sur:

new:c.l-v@hotmail.fr

rappel envoie aucun message à

le laboratoire@no-log.org


 


Bibliothéque  de prêt

infokiosques
le mercredi de  16h30 - 19h

Accueil/infos SIAD-AIT
vendredi toutes les deux semaines

de  17h30à19h

Emission radio Labo
sur radio Mega
99.2FM
lundi en direct
18h15 - 19h
rediffusion:
jeudi de 9h à  9h 45
http://radio-mega.com
04 75 44 16 15

Recherche

Texte Libre

La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." Albert Libertad

Archives

le blog du laboratoire anarchiste

File:Wooden Shoe.svg
10 janvier 2012 2 10 /01 /janvier /2012 06:30
lu dans AGORAVOX
Le Pen à 30%, ou pourquoi le système en place fabrique ses épouvantails

C'est une manie étrange chez nos contemporains démocrates, NON veut dire OUI.

La Une du journal Libération du 9/01/2012 voudrait provoquer l'événement en faisant entrer dans les esprits qu'il y a du caca dans la culotte de la démocratie bien-pensante de gôôche. Marine Le Pen ferait 30%. Pour le P.S, c’est toujours la faute des autres, et il y a toujours un épouvantail.

"30% Sarkozy, 30% Hollande et 30% Le Pen, fichtre !"

Aussitôt se pose la question : quels sont donc les objectifs réels de cette "campagne" insidieusement orchestrée par ce canard à la solde des marchands d'armes et bienfaiteurs de l'humanité à la Rothschild ?
90% de l'électorat, ça veut dire : dehors le Front de Gauche, les Chevènementistes, les Villepinistes, les Chasseurs et tutti quanti, du balai ! Vous n'existez pas, ou vous ne pesez pas.

En clair ça signifie : Ralliez-vous au panache blanc de François Hollande. Honte à ceux qui se présenteraient à côté de Lui ! Les fiéffés seraient immédiatement assimilés contre Lui. Honte à ceux qui ne se sentiraient pas forcés de voter pour Lui. Honte à tout autre candidat ! Il ferait (paraît-il) accéder Le Pen au second tour... Ils promettent l’enfer, comme à Chevènement autrefois, car menace un péril où la République trépasserait et ne se relèverait pas (comme s’il s’en préoccupaient).


On n’est pas tout à fait abrutis, pas encore, et a bien compris le stratégème pour enfermer les gogos : 30% dévolus à Marine Le Pen réduirait l'élection majeure à un seul tour, comme en 2002, et ferait réelire Sarkozy. Tant qu'il y aura un ou une Le Pen, cette boîte à ressorts pourra toujours fonctionner par l’un ou l’autre candidat d’un sytème bien huilé.

Encore faudrait-il que cette candidate obtienne 500 signatures -nous dit-on- pour rester dans la course. Or, ce titre même de Libération nous indique qu'elle les obtiendra. Avoir Marine Le Pen comme adversaire au deuxième tour, Sarkozy comme Hollande en rêvent en secret. Leurs maires, ici ou là, seront bientôt priés de lui accorder leur grâce.

Et si j'étais eux, je remettrais la Légion d'honneur à Le Pen pour services rendus à la Patrie. Je la ferais subventionner par des Fonds spéciaux comme garde-fou d'une démocratie bien dirigée ; ça n'est pas encore le cas ? Mais que fait le Ministère...

8%, ça fait 30.

Dans les faits, ce vrai-faux sondage n'est en fait qu' une grossière manipulation. Il se voudrait marquer un tournant de la vie politique française, à l'heure où une droite extrême financière et anti-nationale gouverne en France, et une autre plus nationale en Hongrie. Le panel de 2000 français choisi a répondu à 8% que "Certainement" ils voteraient Marine Le Pen au premier tour et 10% "Peut-être". ça fait 8% sûrs, et 12% corrigés.

Pas 30%... ou alors il faut décridibiliser une fois pour toutes les sondages et les interdire 6 mois avant toute élection ; ça laissera ua moins un peu de suspens, puisqu'on veut du spectacle !


À 8%, un autre titre donnerait “L’insondable chute du camp Le Pen…” ; “Elle dévisse !...” ; “La fin du F.N...”

La suite. 12 % d'autres ont répondu "vraisemblablement pas", ils ne voteront pas Marine Le Pen. C’est-à-dire Non. Mais Libération compte ceux-là aussi ! C'est une manie chez les contempteurs de l'europe socio-libérale : Non, ça veut dire Oui. Ça rappelle quelque chose.  


C’est bien dans la marine qu’il y a le plus de cocus, les salariés devraient se rappeler cette phrase de Pagnol plus souvent.

Il y a donc un autre avantage - de taille - à jouer avec la boîte à ressorts Marine Le Pen :
Outre que ses propositions ne résistent pas à l'analyse d'une politique concrètement sociale et populaire. Avec elle, le capitalisme financier peut faire pression tranquille*, et les candidats les plus forts du premier tous se reposer au second en faisant mine de dire, Ouf !

L’avantage collatéral qui apparaît en creux est politicien : il entend disqualifier toute autre candidature de gauche en se préparant à rejeter l'anathème non sur le programme du Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, mais sur sa simple présence dans l'élection. On reste en place, on ne change surtout rien à ce qui crée les dégâts sur nos sociétés.

Tout est déjà ficelé, ce sera sa faute si Hollande n'est pas au 2nd tour. On l'ostracisera durablement, on moquera cet élan démocratique mais ce ne sera pas la première fois, et on fera monter les huées moutonnières d'une population effrayée par le diable de la boîte, Marine Le Pen. Démocratie ou manipulation ? N'en a-t-on pas assez ?

Au passage, cette tactique de l'épouvante présente un léger problème : elle revient à dire que Marine Le Pen aurait le droit de se présenter et que Jean-Luc Mélenchon ne l'aurait pas.

Paradoxe dites-vous ? Même pas ! De la part du P.S -qui n'a plus de socialiste que le nom- rien d’étonnant. En avançant ses masques de bonne conscience de gauche -Gérard Filoche, Arnaud Montebourg- il n'a jamais été capable de résoudre ses contradictions internes sur l'économie de marché, sur la façon d'orienter l'Europe, et bien plus, n'a jamais su traduire dans son offre politique les revendications des syndicats, prendre en compte les raisons légitimes du mécontentement général des moins de 1700 euros/mois, en clair tous les gens qui travaillent et rêvent de se loger.

Or, ces propositions du bon sens social prennent corps chez Mélenchon. Sinon, il n’aurait jamais réussi à faire converger autant de partis autour de lui en si peu de temps, 3 ans. Et c’est bien ce qu’il redoutent, que ce mouvement nouveau appelé Front de Gauche n’avance et n’avance encore : 5%, puis 7,5%, puis 11,3 % aux denières élections.

Honte à ceux qui utilisent de tels artifices. Ils ne nomment jamais J-L Mélenchon qui les met en question rationnellement et avance un programme de gouvernement, mais préfèrent avancer lâchement grâce à la peur irrationnelle nommée Le Pen. Qui sème le vent récolte la tempête. Le P.S, on le voit encore à l’occasion de la Une de sa Pravda, s’arc-boute aujourd’hui dans une position victimaire par avance ! On se croirait à la Knesset. Quel optimisme ! Se sentiraient-ils à ce point si peu confiants dans leur nouveau champion François Hollande ?

L’UMP et le P.S, joyeux lurons, se servent aujourd'hui de Marine Le Pen pour continuer à faire la sourde oreille à ces “salauds de pauvres”, c'est tellement plus confortable, mais tellement moins honnête.


* avec elle, pas de blocage des loyers, pas d'augmentation des salaires, pas de sauvetage des services publics, pas d’agriculture raisonnée, pas de réforme fiscale, pas de volonté de rattraper les évadés fiscaux, pas de décrets de fermeture de la bourse, pas d’assemblée constituante...-

Partager cet article
Repost0
9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 08:27

 

Mardi 17 janvier 2012 aura lieu le Mouvement d’occupation des agences pôle emploi par les chômeurs et précaires et tout le monde peut venir en aide !

.

A la veille du « sommet pour l’emploi » de Nicolas Sarkozy, les Indignés invi­tent tous les chô­meurs et pré­cai­res à par­ti­ci­per à un mou­ve­ment natio­nal d’occu­pa­tion de cer­tai­nes agen­ces le mardi 17 jan­vier.

Voici leur appel :
Le gou­ver­ne­ment se refuse à écouter les mou­ve­ments des chô­meurs et pré­cai­res qui deman­dent, en vertu des ali­néas 5 et 11 du Préambule de notre Constitution, qu’on les res­pecte : si « Chacun a le devoir de tra­vailler et le droit d’obte­nir un emploi », alors « Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état phy­si­que ou mental, de la situa­tion économique, se trouve dans l’inca­pa­cité de tra­vailler, a le droit d’obte­nir de la col­lec­ti­vité des moyens conve­na­bles d’exis­tence ».

STOP aux réduc­tions d’indem­ni­sa­tion (taux et durée).
STOP aux radia­tions injus­ti­fiées et intem­pes­ti­ves.
STOP et non aux 7 heures de tra­vail dues par un béné­fi­ciaire du RSA.
STOP à la stig­ma­ti­sa­tion des sans emploi.
STOP aux dis­cri­mi­na­tions socia­les, racia­les, sexis­tes, géné­ra­tion­nel­les...

Le 18 jan­vier, lors de son « sommet pour l’emploi », le gou­ver­ne­ment se pré­pare à mettre tout le monde à genoux en impo­sant aux tra­vailleurs une flexi­bi­lité à outrance : CDD de 30 mois ou CDI inté­ri­maire, chô­mage par­tiel faci­lité, modu­la­tion à la carte du temps de tra­vail avec baisse de salaire... Bref, une léga­li­sa­tion du chan­tage à l’emploi et du « Gagner moins pour conti­nuer à tra­vailler », sous pré­texte de résou­dre leur crise !

Chômeurs, pré­cai­res, sala­riés, nous sommes tous concer­nés : Voilà pour­quoi nous devons nous mobi­li­ser ! Gérer l’exclu­sion, ce n’est pas la com­bat­tre. Précariser le sala­riat, ce n’est pas lutter contre le chô­mage.

Le déve­lop­pe­ment du rap­port de force qui doit nous per­met­tre de rega­gner nos droits sociaux et à vivre digne­ment tous, dépend de chacun d’entre nous. LE 17 JANVIER 2012, OCCUPONS PÔLE EMPLOI !

 

Les Indignés — en col­la­bo­ra­tion avec des asso­cia­tions de chô­meurs (dont AC !), des syn­di­cats (dont la CNT  ou FO Intérim) et des partis poli­ti­ques (dont le Front de gauche) — sont en train de se mettre d’accord sur le choix d’une agence dans chaque ville de France concer­née par le mou­ve­ment, dont voici une pre­mière liste.

De quoi bien com­men­cer l’année !

Indignés ce n’est qu’une appellation médiatique. Mais cet appel a été lancé par des précaires en butte à Pôle empoi, puis repris par uncut France, avant de l’être par les « indignés » et d’autres. Le 17 janvier sera peut-être une critique en acte de ces « indignés » et de leur inconsistance, et plus fondamentalement une mise en cause explicite de l’idéologie du travail. Pourquoi ne pas tenter un tel pari ?

Dans cette optique, dans cette hypothèse, revenons en à l’obet visé !

C’est l’histoire d’un plein emploi qui ne reviendra pas et de l’action de son fantôme sur les vies aujourd’hui.
C’est l’histoire d’étranges institutions pour lesquelles ce plein emploi qui n’existe pas vaut à la fois boussole et centre de gravité ; l’histoire d’un Pôle emploi qui désigne les chômeurs comme des « candidats ». Candidats à quoi ? À l’emploi bien sûr. Et tout ce qui excède ce rôle assigné sera susceptible de sanction, de mépris, d’éviction, de correction, de procès.
C’est l’histoire de la participation obligée à un jeu délétère dont personne ne connait les règles et celle d’un Pôle emploi qui, pour mener ce jeu, inculquer les comportement concurrentiels que chacun devrait reproduire pour décrocher la timballe tant espérée, endosse les rôles nécessaires au déploiement d’un théâtre si quotidien que les tragédies qui s’y jouent passent d’ordinaire inaperçues ; l’histoire d’un juge des comportements des chômeurs qui est aussi l’un des bourreaux de leurs déviances, d’un arbitre des « droits » de ses sujets qui organise dans le même temps l’existence de ses candidats, de l’un des animateurs d’une disponibilité à l’exploitation que l’on voudrait sans bornes et incarnée en chacun...

suite de ce texte

Des critiques détaillées sur le fonctionnement du Pôle, recueillis pour témoigner lors d’un procès pour « outrage à Pôle emploi »

Partager cet article
Repost0
8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 09:23
Georges Ibrahim Abdallah arrivant au palais de justice de Tarbes, le 1er décembre 2009. Il lui était reproché d'avoir refusé un prélèvement ADN…

Ancien patron de la DST et ancien député UDF, le préfet Yves Bonnet réclame la libération de Georges Ibrahim Abdallah, le plus vieux prisonnier politique de France, détenu à Lannemezan. Il dénonce une « vengeance d'état ». Interview.
 
     
 



Vous étiez le patron de la DST au moment de l'arrestation de Georges Ibrahim Abdallah, en 1984. Que lui reproche-t-on, à l'époque ?

En fait, lorsque nous l'arrêtons, nous ne savons pas qui il est. Mais en garde à vue, il profère des menaces et met en avant son appartenance au service de sécurité de l'OLP. Manque de chance, j'entretiens des relations amicales avec Abou Iyad, n° 2 de l'OLP et je sollicite les Israéliens de l'autre côté. C'est alors que nous l'identifions comme chef des Fractions armées révolutionnaires libanaises, un groupe marxiste pro-palestinien, responsable d'attentats et ayant tué trois personnes en France. Mais nous n'avons rien de sérieux contre lui, juste une histoire de faux papiers, de détention d'armes et d'explosifs…

Que se passe-t-il alors ?

Au Liban, les FARL sont un groupe résolu, impossible à infiltrer, reposant sur une vingtaine de personnes issues de trois familles de Koubeyat, un village près de Tripoli. Georges Ibrahim Abdallah arrêté, en mars 1985, elles s'emparent de Gilles Sidney Peyroles, directeur du centre culturel français de Tripoli et le fils de l'écrivain Gilles Perrault. On se retrouve donc avec une sale histoire d'enlèvement sur les bras. J'étais au siège de la CIA, à Langley et Paris me demande de rentrer d'urgence. Il faut négocier un échange. Jusque-là, Georges Ibrahim Abdallah est accusé de délits, il n'a pas de crime sur le dos. Les Algériens s'engagent et servent d'intermédiaires, je donne mon accord pour l'échange sans que Pierre Joxe, ministre de l'Intérieur ne s'y oppose. Gilles Peyroles est libéré. Mais malheureusement pour Georges Ibrahim Abdallah, dans le même temps, on trouve dans une planque des FARL l'arme qui a servi à tuer MM. Charles Ray et Yacov Barsimentov et là, le dossier change de dimension, la justice ignorant les tractations et l'accord que j'avais passé avec l'Algérie. Pour Georges Ibrahim Abdallah, on me dit « son compte est bon. » Je me sens très mal parce que j'ai donné ma parole à mes amis algériens qui se sont énormément mouillés dans le dossier et je suis lâché par les politiques.

Condamné dans un premier temps à 4 ans de prison pour la détention d'armes et de faux papiers, Georges Ibrahim Abdallah est ensuite condamné à perpétuité. Cela fait 28 ans qu'il est prisonnier et à plusieurs reprises, vous avez réclamé sa libération. Officieusement, d'abord, officiellement désormais. Pourquoi ?

J'ai un problème de conscience avec cette affaire. La France a trahi la parole donnée et on a voulu faire croire qu'à l'époque, Bonnet avait négocié tout seul. Je trouve cela ignoble car cela revenait à me mettre directement dans le collimateur des FARL. Aujourd'hui, presque 30 ans après les faits, je trouve anormal et scandaleux de maintenir encore Georges Ibrahim Abdallah en prison. Je considère qu'il avait le droit de revendiquer les actes commis par les FARL comme des actes de résistance. Après on peut ne pas être d'accord, c'est un autre débat. Mais il faut se souvenir du contexte, aussi, des massacres de Sabra et Chatilah dont les coupables n'ont jamais été punis. Et aujourd'hui, la France garde cet homme derrière les barreaux alors qu'elle a libéré Maurice Papon ? J'aimerais rappeler aussi qu'on a remis en liberté l'assassin de Chapour Baktiar, qui lui, sur ordre de l'Iran, avait décapité l'ancien Premier ministre au couteau et lui avait coupé les mains. Ce type-là, qui a commis un crime atroce, a été libéré moins de 20 après les faits. Georges Ibrahim Abdallah, lui, est plus mal traité qu'un serial killer alors qu'il a commis des actes politiques.
S'agit-il alors d'une vengeance d'état, contre Georges Ibrahim Abdallah ?

Je pense que oui et c'est absolument lamentable, d'autant plus qu'il a déjà eu un avis favorable de libération localement. C'est Paris qui refuse par rapport à ses alliés. Je demande à ce que la justice m'entende dans ce dossier.
________________________________________
Prison à perpétuité

1982, la guerre du Liban fait rage. Le 18 janvier, l'attaché militaire adjoint des Etats-Unis en France, le lieutenant-colonel Ray, est tué à Paris par les Fractions armées révolutionnaires libanaises. Le 3 avril, Yacov Barsimentov, diplomate israélien en poste à Paris, est aussi victime d'un attentat des FARL. Puis le consul américain, à Strasbourg.

Pour les FARL, qui se revendiquent comme une organisation de résistance, Ray et Barsimentov sont deux officiers de renseignement d'armées d'occupation au Liban. Logique de guerre inacceptable pour la France pour qui il s'agit d'actes terroristes commis sur son territoire.
Le 26 janvier 1987, considéré comme le chef présumé des FARL, Georges Ibrahim Abdallah est condamné à perpétuité, mais sans peine de sûreté, pour « complicité d'assassinats ». En 2004, la Cour d'appel de Pau avait accepté la demande de libération conditionnelle de ce « prisonnier modèle ».


 http://www.ladepeche.fr/article/2012/01/07/1255561-yves-bonnet-raconte-les-dessous-de-l-affaire-abdallah.html
 
   
Partager cet article
Repost0
7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 09:35

La fantaisie historique se  sasie du président de la République, peut être conseillé par le GRECE . La petite histoire de jeanne D'arc, doit être replacé dans le contexte historique. C'est une partie de l'histoire des princes qui voulaient agrandir son territoire. La notion de la France n'a rien à voir la dedans.La croisade contre le comte de Toulouse sous prétexte de religion pour conquérir des territoires a  débuté en 1209. Donc pour nous militant libertaire , c'est insupportable que l'ensemble des médias réinventer l'histoire.  C'est pour nous le début de la croisade contre la langue de l' occitanie ( l'occitan). tous les renseignements ci dessous sont issus de Wikipedia

  Durant la guerre de Cent Ans, la plupart des régions du nord et sud-ouest du territoire français sont contrôlées depuis 1420 par les Anglais.

Le roi de France Charles VI, dit « Charles le Fol », ne dispose pas de toutes ses facultés mentales. La légitimité de son dernier fils survivant, le dauphin Charles, héritier de la couronne, est contestée, du fait des aventures qu'aurait eues sa mère Isabeau de Bavière (en particulier avecLouis d'Orléans).

Depuis l'assassinat de Louis d'Orléans en novembre 1407, le pays est déchiré par une guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons. Ceux-ci se disputent le pouvoir au sein du conseil de régence présidé par la reine Isabeau du fait de la folie de son époux. Profitant de ce conflit, Henri V, roi d'Angleterre relance les hostilités et débarque en Normandie en 1415. La chevalerie française subit un désastre à Azincourt, face auxarchers gallois. En effet, les Anglais, ayant une maîtrise parfaite du tir à l'arc long (longbow) et, bien abrités des charges par des pieux disposés à l'avance, déciment sous une pluie de flèches la chevalerie française dont les chevaux ne sont pas encore protégés. Ils vont ainsi devenir maîtres des batailles à terrain découvert malgré leur nette infériorité numérique, jusqu'à ce qu'apparaisse l'artillerie de campagne qui donnera l'avantage aux Français en fin de conflit.

À Domrémy, on apprend que le duc Edouard III, son frère, le seigneur de Puysaye et son petit-fils le comte de Marle, sont tombés au combat. Le duché échoit au frère survivant du duc défunt, Louis, évêque de Verdun, lequel est un temps contesté par le duc de Berg, gendre du feu duc.

Lors de l'entrevue de Montereau le 10 septembre 1419, le dauphin Charles et Jean sans Peur doivent se réconcilier, pour faire face à l'ennemi. Mais malheureusement, au cours de cette rencontre, Jean sans Peur est poignardé par un homme du dauphin, probablement Tanneguy du Chastel. En réaction à cet assassinat, le fils de Jean sans Peur, Philippe le Bon, se rallie aux Anglais imité en cela par la puissante Université de Paris.

Alliés au puissant duc de Bourgogne, les Anglais peuvent imposer en 1420 le Traité de Troyes, qui est signé entre le roi Henri V d'Angleterre et Isabeau de Bavière, reine de France et régente. Selon les termes de ce traité, Henri V se marie à Catherine de Valois, fille de Charles VI ; à la mort de Charles VI, la couronne doit revenir à leur descendance, réunissant les deux royaumes.

Ce traité, qui spolie le dauphin de son droit de succession (car considéré être enfant illégitime et assassin présumé du duc de Bourgogne), est contesté par la noblesse française. À la mort de Charles VI en 1422, la France n'a donc plus de roi ayant été sacré. La couronne de France est alors revendiquée par le roi d'Angleterre encore mineur, Henri VI qui vient de succéder à son père.

Article détaillé

Le traité de Troyes est le traité marquant la suprématie anglaise au cours de la guerre de Cent Ans. Signé le 21 mai 1420 dans la cathédrale Saint-Pierre1,2 à Troyes, il prévoit que le roi Charles VI de France après sa mort aurait pour successeur le roi d'Angleterre, Henri V.

Dans ce traité, c'est Philippe III de Bourgogne dit le Bon qui représente la France car Charles VI, du fait de sa maladie, ne dirige plus directement le pays depuis 1392. Philippe III de Bourgogne et Henri V d'Angleterre forment une alliance contre le dauphin Charles, futur Charles VII.

La légitimité à succéder du « soi-disant dauphin » est niée, en raison de ses « crimes énormes ». On lui reproche d'avoir commandité l'assassinat du duc de Bourgogne Jean sans Peur, père de Philippe III de Bourgogne, le 19 septembre 1419. Les rumeurs concernant une illégitimité liée à une infidélité de la reine Isabeau de Bavière sont colportées par les Bourguignons, mais une telle affirmation ne peut être inscrite sans heurter le roi de France.

Charles, réfugié à Bourges, est nié dans tous ses titres mais conserve de fait le gouvernement du sud de la France. Les signataires du traité conviennent par ailleurs qu'Henri V épousera Catherine de Valois, la fille de Charles VI et d'Isabeau. Il aspire, à ce titre, à être le seul héritier de la couronne de France et exerce immédiatement une régence. Charles VI lèguerait donc sa couronne à son gendre puis éventuellement à un petit-fils à naître. Ce mariage est célébré le 2 juin 1420, jour de la Trinité, dans l'église Saint-Jean-au-Marché de Troyes3.

Le 1er décembre 1420, Henri V fait une entrée triomphale à Paris en compagnie du roi Charles VI et de Philippe III de Bourgogne. L'université de Paris, avec à sa tête le recteur Pierre Cauchon, et les États généraux de langue d'oïl lui apportent leur soutien en enregistrant le traité de Troyes. *Plus tard, les juristes, fidèles à Charles VII, casseront le traité de Troyes, arguant que la couronne de France n'appartient pas au roi de France qui ne peut donc en disposer*.

Le 31 août 1422, Henri V décède, peu avant Charles VI, le 21 octobre suivant. Le fils d'Henri V, âgé de dix mois, est proclamé « roi de France et d'Angleterre » sous le nom d'Henri VI. Leduc de Bedford assure la régence en France et met le siège devant Orléans, la dernière ville au nord de la Loire fidèle à Charles VII.

Par la suite, les victoires du roi de France, avec l'aide de Jeanne d'Arc, rendent caduc le traité de Troyes, mais les rois d'Angleterre garderont officiellement le titre de roi de France près de quatre siècles, avant de l'abandonner en 1802, suite à la Paix d'Amiens.

Bibliographie[modifier]

 

Partager cet article
Repost0
6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 12:51

 

Acouteaux tirés avec l'existant, ses défenseurs et ses faux critiques

« Les choses qu’il est nécessaire d’avoir appris pour les faire, c’est en les faisant qu’on les apprend »

Aristote

 Le secret est de vraiment commencer.

L’organisation sociale actuelle non seulement retarde, mais empêche et corromp toute pratique de liberté. Pour apprendre ce qu’est la liberté, il n’y a pas d’autres manières que de l’expérimenter. Et pour l’expérimenter, il faut avoir le temps et l’espace nécessaires.

La base fondamentale de la libre action est le dialogue. Or, un véritable discours en commun a besoin de réunir deux conditions : un réel intérêt des individus pour les questions ouvertes par la discussion (la question du contenu) et une libre recherche des réponses possibles (la question de la méthode). Ces deux conditions doivent être réalisées simultanément, puisque le contenu détermine la méthode, et vice versa. On ne peut parler de liberté qu’en liberté. Si l’on est pas libre dans la possibilité de répondre, à quoi servent les questions ? Si les questions sont fausses, à quoi sert-il de répondre ? Le dialogue n’existe que lorsque les individus peuvent se parler sans médiation, c’est-à-dire lorsqu’ils sont dans un rapport de réciprocité. Si le discours est à sens unique, il n’y a pas de communication possible. Si l’un a le pouvoir d’imposer les questions, le contenu de ces dernières lui sera directement fonctionnel (et les réponses porteront dans la méthode la marque de la soumission). A un sujet, on ne peut que poser des questions dont les réponses confirment son rôle de sujet. C’est à partir de ce rôle que la maître formulera les futures questions. L’esclavage réside alors dans le fait de continuer à répondre, car les questions du maître contiennent déjà en elles-mêmes la réponse.

Les enquêtes de marché sont ainsi identiques aux élections. La souveraineté de l’électeur correspond à la souveraineté du consommateur, et vice-versa. Lorsque la passivité télévisuelle a besoin de se justifier, elle se fait appeler audience ; lorsque l’Etat a besoin de légitimer son propre pouvoir, il se fait appeler peuple souverain. Dans un cas comme dans l’autre, les individus ne sont que les otages d’un mécanisme qui leur concède le droit de parler après les avoir privé de la faculté de le faire. Lorsqu’on ne peut choisir qu’entre un candidat et un autre, que reste-t-il du dialogue ? Lorsqu’on ne peut choisir qu’entre des marchandises ou des programmes télé différemment identiques, que reste-t-il de la communication ? Les contenus deviennent insignifiants parce que la méthode est fausse.

« Rien ne ressemble plus à un représentant de la bourgeoisie qu’un représentant du prolétariat », écrivait Sorel en 1907. Ce qui les rendaient semblables était le fait d’être, justement, des représentants. Dire la même chose aujourd’hui d’un candidat de droite et d’un candidat de gauche n’est ni plus ni moins qu’une banalité. Les politiciens n’ont cependant pas besoin d’être originaux (pour cela il y a les publicitaires), il suffit qu’ils sachent administrer de telles banalités. La terrible ironie est que les mass medias sont définis moyens de communication, tout comme la foire du vote se nomme élection (c’est à dire choix au sens fort du terme, décision libre et consciente).

Le fait est que le pouvoir n’admet aucune gestion différente. Même si on le voulait (ce qui nous mène déjà en pleine « utopie », pour imiter le langage des réalistes), rien d’important ne peut être demandé aux électeurs, car le seul acte libre qu’ils pourraient accomplir – la seule véritable élection – serait de cesser de voter. Celui qui vote pose des questions qui ne peuvent être qu’insignifiantes car les véritables questions excluent la passivité et la délégation. Expliquons-nous mieux.

Supposons qu’on demande l’abolition du capitalisme par référendum (dépassons le fait qu’une telle demande, vu les rapports sociaux actuels, est impossible). La majorité des électeurs voterait certainement en faveur du capitalisme, pour la simple raison qu’on ne peut imaginer un monde sans marchandises et sans argent en sortant tranquillement de chez soi, du bureau ou du supermarché. Mais quand bien même on voterait contre lui, rien ne changerait, car une telle demande doit, pour rester véritable, exclure les électeurs. Une société entière ne peut être changée par décret.

On peut tenir le même raisonnement sur des questions moins extrêmes. Prenons l’exemple d’un quartier. Si les habitant pouvaient (encore une fois, nous sommes en pleine « utopie ») s’exprimer sur l’organisation des espaces de leur vie (maisons, rues, places, etc.), qu’arriverait-il ? Disons tout de suite que les choix des habitants serait dès le départ inévitablement limité, les quartiers étant le résultat du déplacement et de la concentration de la population en fonction des nécessités de l’économie et du contrôle social. Tentons néanmoins d’imaginer une autre organisation de ces ghettos. Sans craindre d’être démentis, on peut affirmer que la majorité de la population aurait en la matière les mêmes idées que celles de la police. Et si ce n’était pas le cas (si une pratique du dialogue, même limitée, faisait surgir le désir de nouvelles ambiances), on assisterait à l’explosion du ghetto. Comment en effet concilier, tout en maintenant l’ordre social actuel, l’intérêt du constructeur automobile et la volonté des habitants de respirer ; la libre circulation des individus et la peur des propriétaires de commerces de luxe ; les espaces de jeu des enfants et le ciment des parkings, des banques et des centres commerciaux ? Et toutes les maisons vides abandonnées aux mains de la spéculation ? Et les immeubles qui ressemblent terriblement aux casernes qui ressemblent terriblement aux écoles qui ressemblent terriblement aux hôpitaux qui ressemblent terriblement aux asiles psychiatriques ? Déplacer un petit mur de ce labyrinthe des horreurs signifie remettre en cause l’ensemble du projet. Plus on s’éloigne d’un regard policier sur l’environnement, plus on s’approche de l’affrontement avec la police.

« Comment penser librement à l’ombre d’une chapelle ? » écrivait une main anonyme sur l’espace sacré de la Sorbonne au cours du Mai français. Cette demande impeccable contient une portée générale? Tout environnement pensé économiquement et religieusement ne peut qu’imposer des désirs économiques et religieux. Une église désaffectée continue de rester la maison de Dieu. Dans un centre commercial abandonné continuent de jacter les marchandises. La cour d’une caserne hors d’usage contient encore le pas militaire. En ce sens, celui qui disait que la destruction de la Bastille fut un acte de psychologie sociale appliquée avait raison. Aucune Bastille ne peut être gérée autrement, parce que ses murs continuerait de raconter une histoire de corps et de désirs captifs.

Le temps des performances, des obligations et de l’ennui épouse les espaces de consommation en d’incessantes et funèbres noces. Le travail reproduit l’environnement social qui reproduit la résignation au travail. On aime les soirées devant le téléviseur parce qu’on a passé la journée au bureau et dans le métro. Se taire à l’usine donne aux hurlements du stade comme une promesse de bonheur. Le sentiment de culpabilité à l’école revendique l’irresponsabilité idiote du samedi soir en discothèque. La publicité du Club Med ne fait rêver que les yeux sortis d’un McDonald’s. Et caetera.

Il faut savoir expérimenter la liberté pour être libres. Il faut se libérer pour pouvoir expérimenter la liberté. A l’intérieur de l’ordre social actuel, le temps et l’espace empêchent d’expérimenter la liberté parce qu’ils étouffent la liberté d’expérimenter.

http://acouteauxtires.noblogs.org/

Partager cet article
Repost0
2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 09:05
Lettre ouverte d'une parasite sociale"

trouvé sur : http://coutoentrelesdents.over-blog.net/

Lettre ouverte et écorchée à tous ceux qui estiment qu’avec 456 euros par mois nous parasiterions la société française

 

Voilà encore une erreur de Pôle Emploi qui va me pénaliser à l’approche de Noël.

Ils ne m’ont jamais aidé à trouver un emploi, un remplacement, un stage, une formation et en bonne citoyenne bienveillante qui ne doit pas manifester trop d’acrimonie, être contente d’être dans un système qui a pensé la question sociale, je souris souvent même quand je réclame un droit, un dû.

Je suis même emplie de bienveillance parce que j’entends leur mal être depuis le remaniement et la fusion Assedic ANPE. Je lis les livres des conseillères qui dénoncent et du coup je ne peux pas leur en vouloir.

Voilà près de quatre ans, un grand employeur qui a signé la charte de la diversité dans le cadre de la promotion de l’égalité des chances m’a fait chuter socialement dans l’irrespect le plus total de mon intégrité morale et du droit du travail à géométrie variable visiblement. De professeur que j’étais, je me suis retrouvée au RMI à l’époque. Depuis ce moment-là, j’ai cherché, cherché, cherché du travail, me suis réorientée et reconvertie sans l’aide de Pôle Emploi.

J’ai fini par décrocher la possibilité de vivre un an d’un travail intelligent et épanouissant. J’accédais même au régime d’intermittence. Fin octobre approchait et je savais que j’arriverais en fin de droit, je n’ai pas su réalimenter l’accès à l’intermittence, je redoutais le retour aux minima sociaux mais me consolais en me disant c’est mieux que rien, au moins survivre, payer le loyer, ne pas tomber plus bas, ne pas se retrouver comme tant de naufragés du capital à la rue. Une femme à la rue comme tant d’autres qui s’abimerait sous les regards d’indifférence.

J’ai l’énergie de la joie et du désespoir. De ces fils et filles d’ouvriers qui savent ce que c’est la crise depuis l’enfance, qui savent qu’avec peu on fait parfois beaucoup, qui n’ont rien contre le travail qui peut rendre digne et enthousiaste. Il existe bien celui-là non ?

Avec cette énergie, j’ai cherché, cherché, cherché du travail, tantôt j’étais trop diplômée, tantôt pas assez dans le domaine ultra pointu requis alors qu’en quelques jours un salarié de la boîte en question aurait su sûrement utiliser mes neurones pour m’apprendre vite et au mieux les savoir-faire requis. C’est comme si on oubliait que l’apprentissage sur le tas, au vif du sujet valait aussi tous les diplômes et n’est souvent pas une perte de temps mais un atout pour une entreprise.

Fin octobre pointait le bout de son nez et je ne voyais rien venir et j’étais déjà fatiguée d’avoir envoyé partout aux quatre coins de la France et même en Allemagne et même jusqu’en Chine des candidatures pour enfin poser mon balluchon de précarité, m’ancrer mieux dans une vie sociale, citoyenne comme ils disent et économique. Rien. Des petits plans peut-être, des contrats aidés ? Non même pas ça, je n’y accédais pas. On est d’ailleurs nombreux à ne pas y accéder : pas assez ceci, pas assez cela.

Alors j’ai anticipé ma demande de dossier d’ASS pour percevoir les 456 euros de minima sociaux qui me permettraient au moins de faire patienter le propriétaire de mon appartement. J’ai écrit une fois, deux fois, trois fois à Pôle emploi pour avoir le dossier. On m’a dit pas maintenant, demandez-le plus tard, c’est trop tôt puis on m’a dit on vous a déjà envoyé un dossier, puis vous ne nous avez pas renvoyé le dossier de demande d’allocation retour à l’emploi qui nous permettrait d’obtenir un rejet qui serait la preuve que vous avez droit peut-être après examen aux 456 euros d’ASS. Mais je n’avais rien reçu de Pôle emploi aucun dossier. Ce matin, je téléphone, on me dit venez chercher le dossier, ce même dossier que je demande depuis fin octobre, ce même dossier qui est censé être parti le 10 novembre et nous sommes le 24 novembre.

Alors doucement je me suis laissée glisser au sol parce que je n’en peux plus, j’ai posé mon front contre le faux parquet froid de mon appartement et j’ai pleuré bruyamment comme une petite fille de bientôt quarante ans pourtant. Pleurer de ne pas avoir en même temps déposé un dossier de RSA, la même somme mais une autre administration la CAF parce que je sens que je vais me faire entourlouper par Pôle Emploi, que la CAF ne paiera que si Pôle Emploi refuse et que le temps que tout ceci se passe décembre sera là, Noël arrivera et à Noël c’est toujours plus terrible et humiliant de ne pas avoir un sou. J’ai pleuré aussi parce qu’avec tous mes jolis diplômes de 3e cycle, mes expériences multiples, mon énergie de vouloir bien faire, je reste dans mon jeu de l’oie de la précarité, celui dans lequel on est toujours le dindon de la farce. Ces oies qui se font traiter de noms d’oiseaux par des secrétaires d’état, des ministres, des Wauquiez, des clubs de pensée qui pensent réellement qu’on abuse le système social français quand on surnage à peine avec 456 euros par mois.

Il paraît que je suis belle, intelligente et drôle. Ça me fait une belle jambe. Que doivent vivre ceux qu’on trouve laids, bêtes et fades ?

Je n’ai plus l’énergie ce matin. Wauquiez qui nous traitait de parasite cet été, aimerait-il lire la pile de candidatures envoyées. Les espoirs et les projections fatigantes qu’on construit. On se dit : il faudra chercher un appartement à 1000 km de chez moi, je n’aurai plus d’amis, plus de toubib de confiance, plus mes épiciers du quartier mais j’aurai un vrai travail, on postule, on espère, on est parfois convoqué, on fait son grand numéro de charme. Et rien. On recommence à l’est, à l’ouest, au sud, au nord, à chaque fois on s’imagine la vie qui va avec et… rien. Pendant ce temps-là ce garçon que vous venez enfin de rencontrer avec qui vous êtes bien, se pose des questions. Pourquoi tu veux partir si loin si tu m’aimes ? On se sent infidèle alors qu’on voudrait juste un travail pour retrouver l’énergie, le capital suffisant pour l’inviter au restau de temps en temps, revenir vers lui moins abattue par la précarité. Je sais que certains copains la vivent mieux que moi, ils me traitent même d’aliénée, disent que le travail c’est l’aliénation, que mon féminisme c’est de l’aliénation que je souhaiterais troquer un mec, un mari contre un patron quand je leur explique que pour moi le travail c’est aussi un facteur d’émancipation. Je ne sais plus quoi dire, quoi penser, je pleure la tête contre le plancher, rassembler tous les papiers pour ce fichu dossier me paraît être l’ascension de l’Everest pour 456 euros. En fait, j’ai honte, je voudrais pouvoir leur dire : gardez-la votre aumône, expliquez-nous comment on peut vivre avec ça ? Expliquez-nous pourquoi tout l’été je n’ai pas pu être reçue comme il faut par une conseillère Pôle Emploi, que j’ai dû trouver auprès d’amis des conseils pour ma recherche d’emploi, ma stratégie. J’ai mal partout, j’appelle l’amoureux pour lui dire que j’ai besoin de lui, que je n’arriverai pas à aller à Pôle Emploi seule ce matin parce que je suis fatiguée, à bout, humiliée et que c’est injuste d’avoir appris au téléphone qu’ils mettront trois semaines à traiter un dossier qu’ils prétendaient avoir envoyé le 10 novembre et qui n’est jamais parti ou arrivé. On est le 23 novembre, si je dépose le dossier aujourd’hui, dans trois semaines ils me diront si je peux prétendre à la solution de précarité A dite ASS, si c’est rejeté il faudra donner ce refus à la CAF qui examinera la solution B dite RSA. On aura perdu un mois et Noël sera là. J’appelle l’amoureux, il est sur messagerie. J’envoie un SMS : tu pourrais m’accompagner à Pôle Emploi ce matin, je suis tellement fatiguée, j’ai besoin de toi.

On a mis sa fierté de côté mais l’amoureux est au travail, il finira son chantier en début d’après midi. On s’appelle, ça capte mal alors ça crée de la zizanie. On préfère lui renvoyer un texto qui dit : t’inquiète c’est pas grave.

Je me retrouve accroupie la tête contre le canapé, où est passée ma belle énergie qui amuse les copains et les amoureux au début ? celle qui fait bouger des montagnes parfois.

Alors je me relève, je rassemble les papiers. Je relance un employeur par mail que je suis allée voir sans être convoquée pour lui montrer à quel point j’aimerais bien travailler chez lui. J’en rappelle un autre en prenant une voix énergique. Je finis par retrouver les papiers qu’il faudra pour le dossier ASS et je m’aperçois que je n’ai travaillé que 4 ans et demi dans les 10 dernières années parce que j’avais pris deux ans de disponibilité à l’époque. Et il faut avoir travaillé au minimum 5 ans dans les 10 dernières années pour prétendre aux ASS la solution A. Alors je serai recalée de la solution A, ne vaut-il pas mieux que j’anticipe la solution B pour avoir un tampon daté de la CAF qui du coup prendra cette date comme début possible de mon retour à la précarité dans leur tunnel à eux, le tunnel B ? Oui ça mérite réflexion. Mais je suis si fatigué, le rimmel a coulé partout, j’ai le dos qui craque et j’ai la fatigue des jours de règle.

Germaniste, femme de communication, j’ai le goût du contact et du travail bien mené. Capable de prendre des initiatives, j’aime aussi le travail en équipe et mener à bien une pleurnicherie déclenchée par Pôle Emploi et ce manque de tendre.

Ne vous arrêtez pas aux diplômes, il y en a toujours trop ou pas assez, à 39 ans j’ai acquis une maturité et une autorité naturelle qui me permettront de rassembler mes esprits, mais à 39 ans il arrive encore qu’on me demande à la SNCF si j’ai la carte 12-25. Alors vous voyez !

Rassurer l’employeur on n’est ni trop vieille, ni trop jeune, ni trop mieux que lui. Et moi, là, qui me rassurerait un peu ? il faut cocher A et B, se relever, se remaquiller et recommencer le cirque de l’aliénation comme disent mes petits copains d’extrême gauche qui hériteront ou ont déjà hérité de la maison de papa-maman et ne pas parler de mon nom de famille qui ne rassure pas l’employeur. Et ne pas écrire ça ici parce que c’est de la victimisation rien que d’en parler, et rien que d’y penser !

Il s’est immolé là-bas. Ce chômeur de Tunisie. Ici nous nous consumons dans une petite mort lente où tout ce qui fait notre beauté et notre grâce se dissout dans la solution A ou B.

Sommes-nous des parasites ?

.

Partager cet article
Repost0
1 janvier 2012 7 01 /01 /janvier /2012 08:47

 

 lu dans :Des livres importants

La lune et le doigt

À propos d’un livre et de sa couverture

Quand le sage montre la lune, selon le proverbe, l’imbécile regarde le doigt. Le même, quand on lui montre un doigt, semble regarder la lune. Avouons qu’il y a de quoi s’y perdre ! Si l’on cherche midi à quatorze heures, on risque fort d’arriver en retard...

Il y a 165 ans – comme le temps passe ! – un jeune penseur allemand avait écrit que les philosophes n’avaient fait qu’interpréter le monde, et qu’il fallait le transformer. Le point reste à l’ordre du jour. Un doigt c’est un geste. C’est encore mieux quand c’est un geste souriant. C’est encore mieux quand c’est cette jeune femme qui « leur » dit : « je vous emmerde ».

Certains sans doute la préfèreraient pleurnicharde, ou résignée. Mais elle affirme avec la force de son ironie qu’elle ne marche pas dans la combine. Bravo ! Et elle n’est pas la seule. Nique la France, ce sont des doigts d’honneur par dizaines, qui en représentent des milliers d’autres. Inutile de chercher la lune : ce n’est pas vers le ciel des idées pures que nos doigts sont tendus. Une franche rigolade, une marque d’irrespect, ce n’est peut-être pas la lutte finale, mais c’est la lutte en cours. À chaque jour suffit sa peine.

Mais c’est quoi, au juste, qu’il faudrait que l’on respecte ? Pour être respecté, il faut être respectable. Respecter cette France d’aujourd’hui ? Celle des contrôles au faciès, de l’identité blanche, du ghetto vertical ? Celle du chômage et des discriminations ? Celle du cynisme sarko-bessonien ? La politesse demanderait qu’on l’invite à aller se faire voir. Mais foin de la politesse. Tiens, un doigt !

On nous l’a bien appris à l’école : en 732, Charles Martel a arrêté les Arabes à Poitiers. Certains en ont oublié que cet arrêt était provisoire. On en trouve à présent jusqu’à Roubaix ! « Mais enfin, ils sont chez nous… » Possible ; mais ils sont aussi chez eux. Et pire, ils le savent. Et pire, ils le disent. Que ceux qui ne veulent pas voir le doigt continuent de regarder la lune, et qu’ils nous foutent la paix. Mais qu’ils n’aillent pas prétendre que s’ils regardent la lune, c’est parce qu’on la leur a montrée. Nous nous contenterons de cette bonne vieille Terre. Qui n’appartient à personne, qu’à ceux et celles qui y vivent, sans avoir l’intention de demander la permission à qui que ce soit.

P.-S.

Nique la France. Devoir d’insolence, publié par Darna Éditions et vendu 12 euros, est un livre-disque édité par la ZEP (Zone d’Expression Populaire). Il est composé de 8 titres de la ZEP, dont une nouvelle version du déjà fameux « Nique la France », 4 titres d’Alee, 12 textes de Saïd Bouamama et 95 photos de doigts. Nous le recommandons vivement.

Portfolio

 

Partager cet article
Repost0
31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 08:23

 

Feu sur le quartier général des indignés, une offensive de Clément Homs1


Les indignés seraient prisonniers du mirage de la politique bourgeoise

La politique que les indignés voudrait infléchir serait fondamentalement « bourgeoise » ce qui grèverait
immédiatement leur action. On a l'impression avec cette affirmation d'être renvoyé à des réflexes militants
très traditionnels du type de ceux utilisés quand on ne sait plus quoi dire pour dénigrer un adversaire
politique. Cela représenterait une régression théorique par rapport aux acquis anti-politiques des
mouvements révolutionnaires ! Mais le fil rouge des luttes de classes s'est rompu et les « indignés » ne sont
pas plus une avancée qu'une régression. Ils constituent un pas de côté qui pose une question de fond à
toute une série de marxistes actuels et à d'autres individus critiques comme nous entre autres parce que ce
n'est pas un mouvement classiste ni même un mouvement inter-classiste.
C. Homs ne saisit le mouvement des indignés que par ses limites, par exemple celle qui consiste à reporter
toute action à l'horizon de la démocratie et aux formes institutionnelles de la politique. Ce qu'on peut dire
déjà c'est que ce n'est pas exact. Ils interpellent éventuellement les partis comme en Espagne, mais on l'a vu
à travers les dernières élections, ils n'appellent pas à voter. Pourtant il y a dans la pratique des indignés
autre chose que l'appel à une démocratie représentative non seulement avec leur pratique d'occupation
des places et des assemblées souveraines et ouvertes, mais aussi avec les actions anti-expulsion dans les
quartiers ou les essais de grèves de loyers qui rappellent, plus modestement, l'Italie des années 70. Certes
on peut dire
2 que ce mouvement n'a pas un contenu révolutionnaire donné d'emblée, mais faut-il le
condamner pour autant ?
Là n'est pas le problème pour C.Homs car de façon répétée on trébuche sur son affirmation que rien
n'est faisable sans la remise en cause des « rapports sociaux fétichistes » et en fait sans une sortie de
l'économie. Il n'y aurait donc le choix qu'entre le tout ou rien, une position quasi insurrectionnaliste ou
alternativiste radicale, mais s'appuyant sur quelle pratique autre qu'individuelle ? Quel rôle donner aux
mouvements sociaux, aux résistances dans les institutions et au travail ? La question est déjà réglée à partir
du traitement de choc réservé à des « indignés » considérés comme un bloc car ce mouvement n'aurait
aucune possibilité de transcendance. On lui applique le même schéma que l'ultra-gauche applique
traditionnellement aux mouvements sociaux non prolétariens. Leur limite est de nature consubstantielle à
leur création.
En réalité les indignés seraient prisonniers de la « conscience bourgeoise3 » et
de leur appréciation de la société comme étant "une société auto-fondée consciemment et librement".
Tout le mouvement d'auto-institution commencée en Grèce antique puis le mouvement d'individualisation
à travers l'action théorique et pratique des Lumières n'est plus que du fétichisme (d'autres plus classiques
diraient, de l'aliénation). Tout cela aurait foiré en route (on se bat sur les dates!) et il ne resterait que
quelques individus élevés à la condition d'une « dignité » et « à une hauteur » (facilitée par l'exercice
« d'un travail bien fait ») permettant d'échapper à la « cage de fer (utilisation peu contextualisée de la
métaphore wéberienne) de la forme valeur.
Le piège de ce type d'affirmation étant que si on infirme cette proposition on est bien vite désigné
comme des prisonniers de cette même conscience bourgeoise... Passons, mais alors même qu'il remet
en cause l'idée d'un voile qui cacherait un complot capitaliste quelconque, C.Homs renvoie à la question
de la conscience (bourgeoise) justement comme rêve éveillé, comme une fausse conscience. Pour être
dans le vrai il faudrait reconnaître cette abstraction qui nous gouverne qu'est la valeur et quoi d'autres ?
La conscience dans cette approche doit être apportée de l'extérieur à travers une pensée critique de la
valeur qui ne se conçoit pas elle-même comme intervention pratique.
La révolution française n'a jamais existé La thèse présentée dans ce texte est qu'entre la Révolution française et « l'ordre politico-religieux »
de l'Ancien Régime il n'y aurait qu'un passage de pouvoir en faveur de la bourgeoisie. Homs ne paraît pas
comprendre que la maxime au fronton des mairies, Liberté-Égalité-Fraternité n'est pas la marque d'une
basse propagande de la bourgeoisie mais la sédimentation par l’État des tendances de fond imprimées
par les Lumières et la Révolution Française. L'auto-fondation de la société c'est quand on a cessé de croire
au divin roi et ces caprices, pour y mettre à la place une République certes de plus en plus bourgeoise
atteignant son apogée avec la IIIème République, mais avec des lois que des Hommes discutent même
si c'est à l'aune de l'institution étatique. Par ailleurs les principes issus de 1789 ont tous les jours des effets
sur le service public et au-delà lors de mouvements sociaux par exemple qui revendiquent parfois
des formes d’égalité entre tous comme en novembre 2010 ou aujourd'hui avec les « indignés ».
Il est étonnant de parler de la politique comme étant bourgeoise par nature (le citoyen athénien est donc
un bourgeois!). Il est encore plus étonnant de dénoncer comme bourgeoise la politique quand pourtant
il n'y a plus de classe bourgeoise (et même de classe tout court) au sens de Marx
(« classe en soi » et « classe pour soi ») et comme Adorno et d'autres l'ont analysé ; c'est un drôle de
retournement. Mais il est encore plus étonnant de voir C.Homs défendre ce point de vue quand par ailleurs
il se rattache à la théorie du capital automate et non à celle des luttes de classes.
Pur finir, C.Homs doit se tromper de cible lorsqu'il parle d'un contenu visant à « l’élimination physique
au travers d’une guerre sociale de la classe bourgeoise (et de sa flicaille) ». Il confond là les visées de
certains insurrectionnalistes ou marxistes en mal de luttes alors même que le mouvement des indignés
est parfaitement pacifiste, ad nauseam même.
L'inutilité du politique ? En lisant De quoi l’indignation est-elle le nom ? on comprend bien à quel point le fait politique en général
serait soumis à la forme-valeur. Faire de la politique semble inutile tant « l’économique domine finalement
le politique » alors que le rôle des États dans l'orientation des investissements est souvent crucial.
Il suffit pourtant de penser, comme cas paradigmatique, à l'industrie du nucléaire pour voir le croisement
des intérêts privés et publics dans le cadre d'un redéploiement stratégique de l’État français.
Le politique d'aujourd'hui ne peut rien faire « parce ce monde social fétichisé ne peut qu’échapper à la
forme moderne de la politique et de l’État. ». Ou comment évacuer en une ligne le rôle de l'Etat et de ses
dirigeants sans compter les organisations supranationales. Partir de ce genre de position c'est se retrouver
pieds et poings liés tout autant que le sont les indignés dans leur démocratisme.
Reconnaitre que l'oligarchie est elle même sous la coupe de la logique de la valeur qui est une « domination
abstraite, indirecte et impersonnelle
4 » est une thèse qui ne permet pas de comprendre comment nous
sommes tous liés dans une même société du capital. Il est intéressant de voir qu'à l'intérieur de l'oligarchie
il y a une guerre des places mais encore faut-il en saisir le sens. Pour Homs, il n'y aurait pas d'intérêt à faire
partie de cette oligarchie si la « lutte des places » valait aussi au sommet de la société du capital ?
Ce qu'il ne voit pas, c'est comment les choses sont liées à des jeux de la puissance. En effet on peut avoir
au manette quelqu'un comme Berlusconi qui allie son rôle de grand entrepreneur et celui d'homme d'État
(bon ou mauvais là n'est pas la question) comme un symbole d'un capitalisme à l'italienne qui a su surnager
correctement dans la course mondiale jusqu'à récemment.
Travail, Argent, Valeur La forme de vie capitaliste que nous menons serait « historiquement structurée par les médiations sociales
de l’argent, du travail et de la valeur qui se valorise
5". L'argent est « l’abstraction sociale principale6 »
auquel l'Homme aurait à faire. Il faudrait donc combattre cette abstraction et non des rapports sociaux
qui font le capitalisme au jour le jour. Mais comment ? Je préfère la seconde option du combat quotidien
qui laisse la porte ouverte aux indignés comme à toute une série de mouvements possibles sans chercher
à les juger avant qu'ils aient fini de montrer ce qu'ils avaient dans le ventre.
Alors même que l'histoire serait celle d'un fétichisme le lecteur est rabattu de façon un peu étonnante
sur « la production réelle insuffisante de survaleur
7». C.Homs nous renvoie en définitive sur la valeur-travail
et sa « crise » qui conduirait automatiquement le capitalisme à sa perte.
Par ailleurs, sans trop de précaution, on a le droit à une vision de l'histoire des plus improbables :
« L’histoire des sociétés humaines est donc d’abord une histoire de rapports sociaux fétichistes ».
On peut supposer que la formule veut faire autant recette que celle de Marx sur l'histoire des sociétés
comme histoire des luttes classes. Ou comment tout ramener à une conception a-historique du fétichisme
alors que la critique de la valeur se veut situer historiquement par l'existence d'un travail abstrait
qui n'existerait que sous le capitalisme. Ainsi il est certain que si le capitalisme n'est qu'un système
économique comme un autre il « suffit » de sortir de l'économie capitaliste pour avoir raison.
Pourtant comme nous le disons par ailleurs
8, le capitalisme n'est pas un système économique,
c'est, pour faire simple, l’organisation et la représentation d’une puissance que la recherche du profit
permet d’accroître.
Seulement Homs, en voulant caractériser le capitalisme par ce qu'il désigne comme
des "catégories capitalistes" que seraient "l’argent, des marchandises, des retraites et du travail
9", oublie que
ces catégories ne sont pas le propre du capitalisme comme J.Wajnsztejn l'évoque dans un échange
récent
10.C'est ainsi que la communisation est compris comme une séparation à réaliser entre les rapports
sociaux et l'économie. Il faudrait en quelque sorte sortir de « l'économisme du capital » pour passer aux
vrais rapport sociaux, ceux non reliés à l'économie.
La fin du document parle des initiatives des piqueteros au cours de la crise argentine auxquelles
elle oppose la lutte de Lip (qui la précède de près de 30 ans!) vu rétrospectivement comme
une simple expérience alternative à l'intérieur des rapports sociaux capitalistes. Il n'est pas vu
qu'au moment
de Lip, c'est une certaine phase de la contradiction entre capital et travail qui à poussé un nombre
important de personnes à soutenir cette lutte, une phase dans laquelle certains pensaient encore possible
l'affirmation du travail contre le capital.
Gzavier, décembre 201111.

1De quoi l'indignation est-elle le nom ? Au coeur de la société capitaliste, une nécessaire rupture. Disponible sur le blog : http://palim-psao.over-blog.fr/article-de-quoi-l-indignation-est-elle-le-nom-au-coeur-de-la-societe-capitaliste-une-necessaire-rupture-88270024.html

2Les indignés : écart ou sur-place ? Désobéissance, résistance et insubordination, http://tempscritiques.free.fr/spip.php?article283

3p.4 du pdf à disposition sur le blog.

4p. 3, op. cit.

5p.3, op. cit.

6p.6, op. cit.

7p.4, op. cit.

8Temps Critiques n°15, Jacques Wajnsztejn, Le cours chaotique de la révolution du capital.

9p.4, op. cit.

10Texte de réponse J.Wajnsztejn à D.Hoss disponible sur le site des « Journées critiques » : http://storage.canalblog.com/86/77/690505/69052052.doc

11Je signal avoir bénéficié pour ce texte des notes instructives de J. Wajnsztejn

Partager cet article
Repost0
28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 05:47

 

 

Nous retranscrivons ici une discussion enregistrée avec des camarades portugais proche du communisme de conseils. Suite à une rencontre à paris au mois d'octobre 2011.

Pour plus de facilité 

CP = camarades portugais
Voss= Vosstanie


CP. Tu peux nous faire une présentation rapide de Vosstanie et nous faire un petit historique ?

VOSS:  rapidement ...je sais pas si je vais y arriver c'est quelque chose qui a déjà presque 15 ans ! avec des apparitions éphémères et puis des disparitions tous ça en fonction de nos vies nos envies et puis des événements.
Pour être chronologique il faut dire que Vosstanie c'est la transformation d'une petite revue clandestine (le chien aboyant à la lune) en groupe d'édition ADEL devenue ADEL-SPARTACUS Ensuite.
ADEL est née en 1996 dans la rue dans une manif autour d'une discussion autour d'une brochure des éditions AB IRATO, brochure qui a pour titre AU-DELA DES PASSE-MONTAGNES DU SUD-EST MEXICAIN brochure écrite par Sylvie Deneuve, Marc Geoffroy et Charles Reeve. Il y a eu un débat sur MARCOS et le nationalisme en milieu libertaire et" l'exotisme" propre à cette lutte qui ne faisait aucune critique de l'éthnisme et de positions qu'on aurait qualifié d'identitaire maintenant. En fait il y a eu un accord sur notre rejet des luttes de libération nationale propre à certaines franges du milieu "anar" au sens large.

Pour certains ont venaient du milieu anars fédérés et de son anarchisme culturel et un peu folklo dit  "synthésiste" théorisé par Sébastien Faure et teinté de celui de Maurice Grincheux (Joyeux) d'autres venaient de milieux  pro-situ  ou de l'autonomie. C'était un truc en bouillonnement, Debord était mort ya deux ans, c'était 1 an après nov- décembre 1995...

En ce qui me concerne j'étais donc à la FA et je me suis pris Marx dans la tronche par le communisme de conseils (Gorter, Rühle, Pannekoek) et la lecture d'une compilation de la revue Bilan (Revue d'un courant de la gauche communiste Italienne) préfacée par Jean Barrot (Gilles Dauvé) plus précisément son analyse sur la" transition démocratique" au Portugal (la révolution des œillets).
C'est surtout grâce à des rencontres, je vais pas citer les noms des personnes parce c'est un truc perso et que ça n'a pas beaucoup d’intérêt, mais je pense que les rencontres d' individus sont importantes enfin jusqu'à un certain niveau mais on pourra en re-parler après.

CP. Tu as l'air ironique en parlant des anarchistes je me trompe ?


Non pas du tout. Enfin j'ai une expérience simplement mitigée et peut-être paradoxalement nostalgique d'une certaine naïveté. J'ai un profond respect pour les camarades anarchistes mais je connais aussi les limites du courant, ses apories. J'ai autant d'admiration pour la "pratique" anarchiste que de rejet. C'est sa force autant que sa faiblesse. Les anars sont surtout de bons historiens de leur mouvements, le reste, théoriquement je veux dire, est un peu faible mais cette faiblesse est compensée par une pratique forte, radicale, mais qui s'avère avec le temps qui passe plus radicalement réformiste. Peut-être que c'est un peu inévitable pour un groupe, une organisation politique qui ne change pas le monde ! c'est le monde qui te change !
Après paradoxalement les anars fonctionnent un peu comme des léninistes ils sont très avant-gardistes finalement, surtout avec cette ambiguïté de l'orga spécifique et du syndicat. C'est un fantasme FAI(iste) incroyable !


CP. Vous définissez vous comme communiste de conseils ? et quel rapport entretenez vous avec ce courant parce nous avons regardé vos positions et on a l'impression de lire le programme du CCI  (courant communiste international) .

 
En ce qui me concerne et je parle en mon nom, l'héritage est multiple mais la base de mon engagement me porte à me revendiquer de la tradition du communisme des conseils.
Ceci sans fétichiser une forme, ou la forme conseil qui ne garantie rien ! J'ai nourri mon engagement par la lecture de SoB (Socialisme ou Barbarie ) mais aussi de théoriciens de l'anarchisme (Malatesta, Berneri,) de l'IS jusqu'à l'école de Francfort ceci en évitant l’éclectisme et c'est pas facile d'être rigoureux avec ses références qui te tombent dessus quand tu es ado.

Pour faire un peu pédant je vais dire que méthodologiquement j'ai surtout été influencé par Rubel et Barrot c'est un drôle de pâté d’alouette on peut dire mais c'est comme ça que j'ai structuré ma pensée et mes analyses. Ethiquement si je peux dire c'est une autre affaire.
Si je fais ce préambule c'est pas pour éviter ta question sur le CCI c'est pour dire que le CCI bien sûr a été sur le chemin (j'ai du faire 2 ou 3 réunions publiques) et ça été très très rapide de zapper cette orga complètement léniniste, paranoïaque et quasi complotiste.Ce n'est pas propre à cette orga. C'est simplement le destin d'une orga qui n'est confrontée à rien si ce n'est, la construction du saint parti et qui sécrète ses propres méthodes, fantasmes, mode de survie pour exister. Je ne parle même pas ici de sociologie parce que là c'est encore plus gros ! ya pas d'ouvriers au sens sociologique chez eux et c'est même pas une critique ouvriériste que je fais, mais ya que des profs et des cadres de la fonction publiques comme dans toutes ses scissions du genre PI (1)!

Pour le programme, les positions n'appartiennent à personne ! On pourrait penser qu'on a nettoyé ce programme de son" scientisme" son "catastrophisme" son "léninisme" mais ce sont simplement les positions de la gauche Germano-Hollandaise systématisée et re-contextualisée. Dont le CCI a été l'héritier un moment au début de sa structuration, avant de basculer dans le lénino-débilisme. Nous pensons que le léninisme est une idéologie de la bourgeoisie c'est à dire élitiste, autoritaire qui ne change rien aux rapports de domination au sens large. Ya qu'a lire Jan WACLAV MAKHAÏSKI et son ouvrage Le socialisme des intellectuels qui le disait déjà...et dire qu'il nous faut encore le dire c'est désolant.

CP. Rubel et Barrot ? tu dis ! c'est presque inconciliable !
 

Je fais pas de synthèse rassures toi ...et puis j'ai pris de la distance, je parle d'un fond, d'une réflexion qui a été possible grâce à la lecture de ces auteurs.
Après tu fais les expériences que tu peux surtout grâce à des rencontres que tu provoques ou pas. Et puis c'est sans compter avec le temps que tu as pour te pencher sur la chose "théorique" ...c'est pas évident il faut avoir le temps.
Mais je pouvais aussi te dire que l'IS et Janover ça a été important même si j'étais pas d'accord avec ce dernier sur certains points c'était très stimulant... Mais, voila encore un truc inconciliable.
En fait je veux surtout dire que ya pas un auteur particulier Korsch, Mattick Pannekoek sont importants dans la mesure ou ils donnent des outils pour analyser et lutter.
Je suis pas plus Rubélien que Pannekoekiste !
C'est pareil pour Vosstanie la matrice est claire, après libre à toi d'avoir pour référence Rosa Luxemburg dans sa version Spartakiste ou autre chose si tu arrives sur nos positions.

CP. C'est très théorique comme approche il y a des auteurs, des références, mais c'est quoi votre rapport avec les luttes actuelles ? Comment vous situez vous ? N'avez vous pas l'impression de reproduire un discours un peu vaporeux, déconnecté qui fait que" l'ultra-gauche" au sens large est morte aussi de ça !
 
Je suis pas du genre à faire dans l'anti-intellectualisme à vrai dire on réfléchis jamais assez. Dire de quoi est morte l'ultra-gauche ? je peux pas répondre directement c'est tellement vaste, déjà c'est pas très grave ! 
 

L'anti-communisme global n'a pas aidé c'est sûr, à la continuité du courant mais ya pas mal de facteurs qui peuvent expliquer sa disparition. (Voir la révolution n'a pas eu lieu

La notion d'ultra-gauche c'est tellement galvaudée...entre les médias et l'absence de culture historique c'est presque le complot de la connerie, et c'est du lourd. (Voir le concept ultra-gauche)

 

Que l'approche soit aussi théorique c'est inévitable le donné, l'histoire, les faits faut bien les assimiler pour savoir d’où tu viens. Est-ce que ces éléments te donnent la possibilité de savoir ou tu vas c'est peut-être un pré-supposé philosophique, pas plus. C'est un guide pour l'action c'est plus certains. Je pense qu'il faut prendre un peu de recul et c'est grâce à l'analyse des faits sociaux que tu peux comprendre l'histoire, te positionner plus personnellement pour ne pas avoir la tête dans le guidon.

 

Analyser des choses dans leurs complexités pour éviter le « bon sens » et par exemple que le monde tourne autour de soi ..c'est déjà pas mal ! Bon je suis volontairement vague dans mon explication mais l'analyse en profondeur du réel permet de creuser, d'aller au delà de la surface des choses et de pénétrer la matière sociale. Maintenant c'est pas parce qu'on arrive à expliquer qu'on arrive à transformer le réel. 

 

Théoriquement c'est important de renouer avec l'analyse pour par nous laisser déborder par le pathos et les simplismes. 

 

Après, la réhabilitation théorique relève déjà une forme de résistance psychique aux catégories du monde capitaliste qu'il faut déconstruire, même si c'est dur au quotidien de résister à un rapport social total. C'est le premier truc que tu peux poser, face aux médias de masse, aux normes, à l'éducation, je pense que c'est déjà un premier pas et c'est quelque chose de pratique !

 

Mais comme un mouvement de balancier on est tenté de refaire un monde dans sa tête de manière tout aussi déconnectée, et fantasmée...dans tous les cas résister, c'est résister à la fragmentation de la pensée, et à ce que j' appel la pensée dictionnaire. 

 

Comme cette mode des éditeurs qui vendent depuis quelques années des dictionnaires ultra spécialisés sur tous les domaines. C'est le signe que la fragmentation de la pensée est devenue presque une règle ça joue contre une pensée totale et ça permet pas d'appréhender le réel dans sa complexité.*

 

C'est un préalable pour aborder les questions de la transformation du monde. Je ne crois pas en la spontanéité, ya toujours plus ou moins de l'organisation au sans large, ça va de l'organisation de sa propre pensée, au militantisme, de l'histoire des luttes, à mémoire qui circule ...c'est pas très spontané ! si certaines luttes peuvent l'être, ce que je pense, si ya pas de projet derrière, ça peut donner à peu prêt n'importe quoi ! la spontanéité ne garantie rien...mais les idées non plus ! 

 

Ya plein de petites orga bourrées d'idées avec des schémas qui font peur, sur une ou LA société future mais qui sont déjà mortes sans même avoir développées quelque chose sur le terrain des luttes ou dans l'histoire.

 

Le nœud du problème c'est toujours le même, une organisation arrive ou trop tôt ou trop tard.

Maintenant si elle est pas là est-ce que c'est la même chose ? Est-ce que ça peut être pire et jouer un frein ?

 

Bref, notre par rapport aux luttes actuelles parce que je fais des digressions...c'est un rapport d'organisation articulés difficilement avec des vies, d'individus dans le salariat ou pas...chômeurs certaines fois précaires le plus souvent.

Nous sommes très critiques d'un type de militantisme, déjà nous souhaitons pas créer une orga, tu comprends, une de plus ! Qui veux grossir. Tu c'est "L' orga" qui se nourrie de militants pour les dévorer...
On "recrute" pas, on vends pas de " cartes " et on invite personne à nous rejoindre ! Plutôt à nous imiter ! ou à s'interconnecter quitte à ce que nous formions quelque chose de plus vaste. Mais le moteur c'est pas un appel à nous rejoindre mais une invitation à l'organisation pour déjà arrêter de s'en prendre plein la tête et de pleurnicher en attendant le "super parti" ou de critiquer les autres structures pas assez ceci ou cela.
Maintenant faut pas se mentir il nous manque plein de choses et ya plein de barrages symboliques et des habitudes, des problèmes matériels liés aussi bien à notre extraction sociale qu'a notre classe.

Nous ne nous voyons pas tracter devant une usine (supermarchés, ou lieu de concentration de salariés) comme les gauchistes faisaient ou pire devant une fac...sauf si nous sommes dedans, de ça tu peux élargir sur pas mal de choses.
Dire que nous sommes solidaires avec les luttes dans le monde arabe, ouais on peut le faire, ça mange pas de pain, mais qu'est-ce que ça veux dire ? alors ok on peu faire un tract de soutien qui sera lu par la même faune militante pas plus. Il est possible de dénoncer les limites des mouvements c'est même trop facile... alors qu'ici on est pas foutu de s'organiser correctement et d'attaquer nos propres bourgeoisies !

Parler des luttes en France...c'est tellement inter-connecté, le niveau ou nous pouvons commencer à réfléchir et à agir, je dis bien commencer c'est l'Europe et encore. Paradoxalement le ciel a jamais été aussi bien dégagé pour une critique claire du capitalisme... Tu peux bien t'agiter dans ton coin pour lutter contre les" délocalisations" je connais des amis, pas dupes d'ailleurs, qui font ça indirectement parce la nécessité les oblige, ok, rien à dire ...parce qu'il faut bien prendre un peu d'argent, histoire de pas crever le lendemain, mais tu vois bien l'impasse de ce type de luttes. Le niveau du débat en ce moment c'est pour ou contre le protectionnisme c'est pas sérieux quand tu as une analyse précise du capitalisme.

Est-ce qu'il faut attendre que la chute tendancielle du taux de profit s'occupe de foutre les gens dehors ? je dis ça ironiquement ok.. Est-ce que c'est ça ce qui se passe dans le monde arabe ?

Dans nos sociétés certains sont paralysés par la précarité et la pauvreté, les autres ou bien ils sont encore plein d'illusions grâce au jeu subtil de la carotte et du bâton quand c'est pas la peur et les dispositifs qui structurent  la mise en condition, c'est une stratégie qui dissuade toutes les remises en cause, toutes critiques. Mais d'ailleurs pour mettre quoi à la place ?
Parce que même du coté des révolutionnaires ça navigue entre le mantra pro-étatique et néo-keynésien et des formules magiques type communisation par l'opération du saint esprit.

Alors quoi ? on garde la même chose et on recommence en plus sympa ?  On distribue les "richesses" tirées de l'exploitation salarié et du travail aliéné !

S'il y a bien quelque chose qu'il faut reprendre c'est une critique globale, totale unitaire du monde...et en finir avec ce bouffe énergies que sont les luttes parcellaires.

C'est donc une organisation unitaire de combat de classe qu'il faut arriver à émailler.

CP. Pratiquement ça donne quoi?  au quotidien ? je trouve que c'est assez vague ! Tu peux développer cette mort de l'ultra-gauche ? 


[A suivre]

[1] Perspective Internationaliste. Il faudra un jour questionner la sociologie des courants révolutionnaires ceci de manière sérieuse. Sans nous balancer systématiquement qu'Engels avait des usines ou que Kropotkine était un prince.

 

* Voir Joseph Gabel, La fausse conscience, essai sur la réification. ou plus proche de nous Axel Honneth La Réification : petit traité de théorie critique. 

Publié par ADEL-SPARTACUS à l'adresse 10:05

Libellés : Adel-spartacus, Sur le concept "ULTRA-GAUCHE"

 

Partager cet article
Repost0
26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 10:02

 

lu  sur le blog subsversive et on diffuse pour les lectrices et lecteurs du blog

Chacun de nous a une physionomie et des aptitudes spéciales qui le différencient de ses compagnons de lutte. Aussi, ne sommes-nous pas étonnés de voir les révolutionnaires très divisés quant à la direction de l’effort.

(…)

Mais nous ne reconnaissons à personne le droit de dire : “ Notre propagande seule est la bonne ; hors la notre pas de salut “. C’est un vieux reste d’autoritarisme né de la raison vraie ou fausse que les libertaires ne doivent pas supporter.

Émile Henry.

 

En regardant autour, on ne peut que ressentir un mouvement d’agitation de joie en voyant que plusieurs se rebellent contre le statu quo. Qui, fatigué d’avaler l’oppression quotidien d’habitude essaye de se soulever contre la domination, il ne peut que nous émouvoir viscéralement à ressentir quelque chose en commun avec nos désirs. Enfin, les tant attendus incendies de révolte sont éclatés, et nous ne devrions pas être pris au dépourvu. Nous devrions être capables de les analyser avec tout ce que ça implique, en prenant le courage et l’audace des insurgés ainsi que leurs limites, en insistant sur ce qui nous unit ainsi que sur chaque différence.

Sera à partir de nos souhaits que nous préparons un “comment”, un “où” et “quand” nous voulons être là, tenant fermement à nos aspirations. Créer la possibilité de développer des perspectives révolutionnaires, discuter, prendre le temps et l’espace pour le faire, sans doute, conduit à une croissance et à un enrichissement. Savoir interpréter les événements, ainsi que savoir comment aller au-delà, pour faire face au problème de la façon dont tout ne se termine pas rapidement, ou comment une insurrection ne se transforme pas en guerre civile, tout ça peut nous ouvrir les portes de la conception du Notre intervention dans les luttes existantes qui sont en train de se propager. Il serait nécessaire être capable de perpétuer dans le temps et l’espace, ces moments intenses, mais éphémères, de fracture. Éviter, comme cela arrive souvent, que la lutte puisse rester piégés dans son caractère spécifique et il faut mettre en évidence comment une lutte partiel puisse devenir une occasion d’agir comme une tête de bélier pour renverser l’existant et seulement si nous arrêtons ​​dans les revendications, nous pourrons tendre vers notre fin.
Il nous semble donc opportun, s’attarder sur la manière dont certains anarchistes se sont rapportés à tout ça, pas pour se bloqués dans une critique mais comme une opportunité de réflexion et de dépassement.

Le débarquement en continu avec un plus grand nombre d’hommes et de femmes qui échappent à la pauvreté ou la répression brutale dans leur pays, s’intègre dans un équilibre déjà fragile. Les révolutions dont ils ont été les artisans, souvent nous emmènent à penser à un moyen pour les transporter avec leur “travail de rénovation”, ici en Europe, en leurs donnant le rôle de “sujet révolutionnaire” que probablement ils ne se sentent pas et ne ils ne veulent pas. Les inquiétudes frustrées, de faire cette révolution dont quelqu’un a toujours rêvé, donnent des théories complexes et abstrus de raisonnement sur la peau de ceux qui ont assez d’une vie qui n’est pas simple, il cherchent très probablement un paix qu’ils ne pourront pas trouver ici. Bien sûr, pas tous sont en quête de paix et cela pourrait ouvrir la perspective d’un conflit social plus aigu, mais il n’est pas sure que il se produira nécessairement comme nous l’espérons.
On a essayé par tous les moyens de trouver un canal de communication avec ces personnes. On a essayé par tous les moyens à agir comme interlocuteurs, en s’improvisant, dans la plupart des cas, comme promoteurs d’un assistanat stérile. On a estimé de faire propagande de la méthode de l’auto-organisation en devenant des «gestionnaires» de leurs besoins, créant ainsi l’illusion de relations qui les rapprochent à des instances anti-autoritaire. Ce qui est recherché en eux est une radicalité qui s’échappe dans cet étang d’immobilité causée par la richesse relative que nous, malgré nous, imprégnés.
Les enfants de la révolutions du Maghreb, se sont soulevés pour des raisons qu’ils se sentent appartenir,ils ont brisé les dictateurs qui les opprimaient depuis des décennies. Ils ont détruit les prisons et les tribunaux, les commissariats de police et les casernes. Ici ils ne se battrons pas pour le renversement du régime démocratique, n’ayant aucune connaissance, il sera facile, comme c’est déjà arrivé plusieurs fois, ils lutterons pour un minimum de reconnaissance et de droit. Ce qu’est entièrement compréhensible.

Au bord de la démocratie occidentale, dans la quelle une illusion de richesse relative maintienne comprimé millions de personnes entassées dans des ghettos périphériques, ces dernières années, il y a eu des émeutes de plus en plus fréquentes. Les jeunes des banlieues des grandes villes, ont décidé de donner libre cours à leur colère, le désordre se répand largement, les pillage des magasins, les affronter avec les flics, ils ont détruit, ils ont brûlé, ils se déplacent facilement en petits groupes, en mettant au fer et du feu, tout ce qui est sur leur chemin. Mais que veulent-ils? Certes, ne ils ne se battent pas pour une révolution qui bouleverse les rapports sociaux existants, avec des hiérarchies et de l’exclusion , des hiérarchies, et de rôles, en effet, il se nourrit leurs quotidien. Leur colère est une expression de possibilités niés, de la frustration de sentir inaccessibles tous les inclusions possibles. Leur colère vient du fait qu’ils avaient entrevu si étroitement au bien-être qui sont alors systématiquement enlevés.
Qui est né sous l’étoile de la mauvaise couleur, ceux qui n’ont pas d’une autorisation accordée, ceeux qui sont que des chiffres simplement anonymes, ceux qui ne comptent pas, ceux qui n’émergent pas depuis des générations, ils choisissent d’exprimer leur colère et devenir incontrôlables.
Nous les avons vus “jouer”, et le fait que nous ils ne plaisantent pas nous a fasciné. Nous avons voulu prendre part à leurs festivités et aller au-delà des incendiaires, mais nous savons que nous serions des étrangers, des intrus. Se conformer à quelqu’un qui est éloigné de nous, avec leurs contraintes culturelles et religieuses est au moins absurde, aussi absurde que cela leur attribuer des perspectives qui sont les nôtres.

Les luttes de ces derniers temps, se sont produits en réponse à un État-providence qui a des problèmes pour rester incontestée, ils ont un caractère partiel et ont tendance à garder. Vous pouvez voir les divers mouvements visant à préserver leur emploi, d’autres le droit d’étudier, dans de nombreux le droit à l’avenir, ceux qui veulent assurer leur retraite, ceux qui veulent préserver un air qui ne tue pas trop rapidement ou un territoire pas trop dévastée. Diverses catégories sociales des groupements de nature territoriale commencent à se faire sentir avec de plus en plus d’insistance. Travailleurs épuises occupent les usines et vont dans les rues, plus timides que les étudiants qui ont donné des jours de soulèvements qui semblait difficile de faire revenir à la normale, chaleureux habitants se sont passionnément opposés aux déchets et aux décharges, à la construction d’autres routes et voies ferrées.
Le régime démocratique ne fonctionne pas comme il devrait il est incapable d’assurer le bien-être minimum au quel il avait habitué, la peur de perdre quelque chose pousse tout le monde, même les citoyens les plus loyaux à prendre la route, et à grimper sur les toits pour se mettre en colère.

En ces temps de renouvellement continuel, tous doivent s’adapter, doit être rajeuni. L’état actuel de la société a conduit à un niveau d’aliénation si omniprésente que les individus ont été infectées profondément, dans les interstices de leur esprit. Nos aspirations à une vie autre sont devenus incompréhensibles et absurdes, afin de ne pas permettre une communication plus facile. Les anarchistes n’ont pas réussi à suivre le rythme avec le temps, certains pensent.
D’autres, cependant, commencent à penser que la critique anti-autoritaire était allée trop loin, et que en suivant leur propre chemin théorique et pratique, ils ont couru quand en fait il fallait marcher, permettant ainsi les masses de suivre. Simple, dynamique, abordable, gagnant ainsi la reconnaissance et la crédibilité, c’est ici que les anarchistes ont été complètement conquis par la logique de la quantité. Trop nombreux ont cru que l’intervention dans les mouvements sociaux devrait ressembler de plus une campagne enfermé dans une spécificité que la rapproche à la compréhension du massif et facilement à une victoire tangible. Trop nombreux ont été camouflée, en essayant d’être un peu plus humble, à partir du contenu anarchistes à quelque chose de plus limité et ciblé à l’occasion. Être un peu plus propice, seulement au détriment de certains détails un peu trop hardi, ils pourrons ri-proposer plus tard, quelqu’un a pensé être en mesure de diriger ou d’intégrer les luttes partielles revendicatives. Il nous arrive de rencontrer un nombre croissant de ceux qui nous disent que nous avons maintenant la possibilité de faire à nombreux ce que ne nous ne pourrions pas en quelques-uns. En estimant que ce qu’ils peuvent faire taire et ce qui différencie et les aspirations les plus profondes, ils se sont convaincus que la forme est suffisante pour exprimer le caractère radical de la lutte et le nombre pour la rendre plus forte, dans l’illusion d’un consensus. Il y a à faire, trop à faire – disent-ils – pas de temps à perdre dans des discussions inutiles, qui ne créent que des divisions. Il est temps d’être ensemble.
L’affinité, qui était autrefois considérée comme essentielle pour organiser l’action, elle est maintenant considérée comme un bibelot curieux, quelque chose comme un ornement fantasque, belle à voir, mais avec peu d’utilité. Enfin, quand les eaux commencent à s’agiter en annonçant une tempête possible, elle est mis de côté, reléguée au grenier avec tout ce qui peut être un obstacle à l’harmonie avec le sujet révolutionnaire du moment. Certainement elle peut pas trouvé d’endroit où l’assemblé general est à la recherche d’un langage commun et des intentions partagées. Là, où la majorité a toutes les raisons et l’individu n’est rien. Lorsque le consentement jure avec le désir.
L’individualisme est devenu synonyme de la solitude, d’autisme en raison de l’incapacité de comprendre ou même se faire entendre, notre critique est devenue un signe de fermeture, l’expression de l’intransigeance extrême contre ceux qui nous aurions du tolérer, ou apprendre à gagner .
Pour nous, se considérer uniques n’est pas inconciliable avec la possibilité de lutter ensemble, entraîné par le moteur de la liberté. Nous ne voulons pas attendre que les masses soient “conscientisées”, nous ne voulons pas avoir à attendre la permission et les temps pré-etablits pour critiquer et pour agir. Lorsque nous voulons nous associer à quelqu’un d’autre pour nous, ça ne doit pas être déterminé par l’opportunisme, ou par la solitude ou un sentiment d’impuissance, mais d’une harmonie réelle et réciproque de la méthode et du but. Sinon, nous préférons continuer sur notre chemin, peut-être plus long et solitaire, mais c’est vraiment pour notre révolution.
Nous ne voulons pas séparer le contenu de ces pratiques, parce que nous croyons que la méthode doit être une expression du monde que nous voulons, un monde sans autorité, ni délégation, sans aucune concessions
ou de compromis, mais un monde d’individus qui peuvent être et seront déterminés. Nous croyons que nous n’avons pas besoin de déplacer ou de guider personne, nous nous sentons des messagers de nos voix, promoteurs de nos tensions, qui sont difficiles à concilier avec les accords, quel que soit le nombre et l’autorisation, nous aimons penser que nôtres affins , qui voudront subvertir cela existent, nous allons les trouver le long du chemin, ne pas les chercher obsessionnelle ment, mais nous nous les retrouverons avec un mouvement réciproque pour arriver à toucher nos rêves. Nous aimerions être en mesure d’infliger des coups à l’actuel système de domination, désireux de découvrir l’ensemble de ses points focales, en profitant de toute la vulnérabilité et l’interruption de sa routine. Nous pourrons profiter des étincelles, nous allons également nous réchauffer autour du feu, mais nous voulons plus et cela ne se produira que si nous nous soucions de le faire.

Deux individus en-dehors

Partager cet article
Repost0

Articles RÉCents

Agenda

    dimanche 30 juin

15h à 16 h

accueil de familles de prionnier-e-s

discussion , infos et peites recettes

pour les proches de détenu(E)s...

- aides juridique

-participation à l'émission de radio Mega

du 22 juillet