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La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." Albert Libertad

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le blog du laboratoire anarchiste

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 12:09

 

 

Les numéros de la revue échanges sont déposés à Valence aux librairies Notre temps et URUBU,situées grand rue

Ce texte est paru dans Echanges n° 138.

«  Si les démoc­rates exi­gent la régu­lation de la dette publi­que, les ouvriers doi­vent exiger la ban­que­route de l’Etat.  »

(Karl Marx, 1re Adresse du Comité de la Ligue des com­mu­nis­tes, 1850)

Les crises actuel­les, comme nous pou­vons l’obser­ver, sont prin­ci­pa­le­ment bour­sières et monét­aires et explo­sent comme la rés­ult­ante de spé­cu­lations exagérées. Cela tient à la dis­tinc­tion qu’il faut faire entre l’époque mar­chande et indus­trielle, où les crises se mani­fes­taient en général comme sur­pro­duc­tion de mar­chan­di­ses, et l’époque actuelle où, sous l’hégé­monie du capi­ta­lisme finan­cier, «  le pivot  » des crises est « le capi­tal-argent, et leur sphère imméd­iate est aussi celle de ce capi­tal, la Banque, la Bourse et la Finance (1)  ». Il en rés­ulte que, régul­ièrement, le capi­tal se trouve dans l’inca­pa­cité intrinsèque d’ache­ver son cir­cuit A-M-A’ (argent-mar­chan­duise-argent majoré). C’est la domi­na­tion gran­dis­sante de l’élément spé­cu­latif propre au système du crédit, qui engen­dre un capi­tal fictif, ou une «  bulle spé­cu­la­tive  » sans rap­port avec le capi­tal réel. Plus le système de crédit est pré­do­minant, plus les affres de la crise qu’il engen­dre vont se répéter sous la forme sym­bo­li­que d’une spi­rale. Ce n’est certes pas la pre­mière fois que le système monét­aire entre en crise, on pour­rait même aller jusqu’à dire que les pér­iodes calmes font excep­tion. Il suffit de relire les écrits de Rosa Luxemburg sur le crédit (2) pour s’en rendre compte, de même pour les ban­que­rou­tes d’Etats (3).

A la fin de la seconde guerre mon­diale, fut mis en place le système monét­aire dit de Bretton Woods, qui consa­crait l’hégé­monie mon­diale de la mon­naie amé­ric­aine. Les Etats-Unis détenaient alors les trois quarts des rés­erves d’or du monde, et étaient les seuls capa­bles d’assu­mer la conver­ti­bi­lité du dollar en or, pivot du système de Bretton Woods. Tant que les pays sor­tant de la guerre avaient besoin de dol­lars pour se recons­truire, la ques­tion de la conver­ti­bi­lité du dollar en or ne se posait pas. Cependant dès les années 1950, les deman­des de conver­ti­bi­lité de dol­lars en or mon­tent en puis­sance, pro­vo­quant la chute des rés­erves amé­ric­aines. Les ten­sions monét­aires des années 1960 met­tront en évid­ence la contra­dic­tion entre le dollar mon­naie uni­ver­selle et le dollar mon­naie natio­nale. Les Etats européens et le Japon ne veu­lent plus que le déficit amé­ricain soit comblé par de la création monét­aire (plan­che à billet)  ; dès 1971 le solde des éch­anges avec les Etats-Unis devient négatif. Le 15 août 1971, le pré­sident Richard Nixon sonne le glas du système de Bretton Woods  : il sus­pend la conver­ti­bi­lité du dollar en or et fait du dollar une mon­naie flot­tante. La boîte de Pandore du déficit abys­sal des Etats-Unis était ouverte.

C’est le retour­ne­ment moné­tar­iste de 1979 qui mar­quera le début de la longue des­cente aux enfers du système finan­cier inter­na­tio­nal, c’est-à-dire du capi­ta­lisme finan­cier. Ce retour­ne­ment fut motivé par une poussée conti­nuelle de l’infla­tion à plus de deux chif­fres, voire de l’hyper­in­fla­tion. Cette infla­tion entra­vait les visées d’un capi­ta­lisme finan­cier vivant de la dette et de l’intérêt de la dette. Il lui fal­lait pour son expan­sion inver­ser la donne et s’atta­quer sans répit à l’ensem­ble du salaire différé (« Etat pro­vi­dence ») des pays de l’OCDE, tout en procédant à des délo­ca­li­sations mas­si­ves de ses indus­tries vers les dits pays émergents (4). C’est-à-dire une mise en concur­rence sans fron­tière de la force de tra­vail par l’inves­tis­se­ment direct et la sous-trai­tance inter­na­tio­nale (exem­ple, les zones éco­no­miques spéc­iales en Chine). Tout cela sera for­mulé dans le fameux consen­sus de Washington.

Cette restruc­tu­ra­tion de l’éco­nomie mon­diale, via la mon­dia­li­sa­tion/glo­ba­li­sa­tion, allait entraîner des déva­lo­ri­sations en chaîne du capi­tal finan­cier. Dévalorisations qui indi­quaient que le système com­mençait à éto­uffer sous ses mon­ceaux de dettes spé­cu­la­tives. Mais ceci n’était que le haut de l’ice­berg  : les raci­nes de la crise se trou­vent au sein même du système éco­no­mique et de la contra­dic­tion entre la valeur d’usage et la valeur d’éch­ange, qui veut que le pro­duit soit méd­iatisé par l’argent pour deve­nir une mar­chan­dise cycle (M-A-M mar­chan­dise-argent-mar­chan­dise). Seulement le capi­tal finan­cier à son stade hégé­mo­nique a déjà rejeté ce cycle ; son cycle à lui, c’est que l’argent doit rap­por­ter de l’argent comme le poi­rier des poires . Il va donc évoluer dans le cycle A-M-A’ et pous­ser la folie jusqu’à considérer avec la Bourse et les mar­chés que la richesse c’est A-A’, sans tenir compte des réalités éco­no­miques qui le domi­nent en der­nier res­sort.

La spi­rale des déva­lo­ri­sations allait agir de manière des­truc­trice et envoyer en enfer régul­ièrement ce capi­tal para­site, spé­cu­latif et étendre au final, dès 2007-2008, son champ d’action vers une crise glo­bale de l’éco­nomie mon­diale, tou­jours opér­ante actuel­le­ment.

Retour sur la dette latino-amé­ric­aine

C’est à partir de 1982, date de la pre­mière «  crise mexi­caine  » (5), que les pays latino-amé­ricains gorgés d’emprunts inter­na­tio­naux entrent glo­ba­le­ment dans la réc­ession (6). Pendant des années les gou­ver­ne­ments de ces pays ont confondu «  accu­mu­la­tion de dettes avec accu­mu­la­tion de capi­tal  ». Rapidement ces gou­ver­ne­ments (dic­ta­to­riaux ou démoc­ra­tiques) vont buter sur le dilemme qu’il n’est plus pos­si­ble d’accroître le revenu dis­po­ni­ble au moyen de l’endet­te­ment, les ban­ques atten­dant l’arme au pied le rem­bour­se­ment des intérêts de la dette. Les Etats de ces pays sont donc sommés de procéder rapi­de­ment à des coupes clai­res dans les dép­enses natio­na­les, pour dégager les fonds néc­ess­aires au rem­bour­se­ment de la dette, selon la for­mule adoptée à l’époque, «  prêts forcés - rem­bour­se­ments contraints  ».

Tous les Etats et gou­ver­ne­ments vont donc procéder à la grande ponc­tion «  citoyenne  ». Cinq ans après la dite crise mexi­caine, le mon­tant des rem­bour­se­ments des pays latino-amé­ricains est impres­sion­nant, une frac­tion impor­tante des intérêts dus est rem­boursée. La réc­ession de 1982-1983 et la forte déval­uation (20 % en termes réels entre 1981 et 1985) en a été le prix à payer par les prolét­aires. Ces mesu­res furent dou­blées d’une hyper­in­fla­tion, notam­ment pour l’Argentine (2 000 %) et la Bolivie (30 000%) au milieu de l’année 1985.

A partir de 1987, les ban­ques se ren­dent à l’évid­ence  : il n’est plus pos­si­ble d’appli­quer la for­mule de 1982 «  prêts forcés - rem­bour­se­ments contraints  » sans décl­encher des ris­ques poli­ti­ques graves. Les pays latino-amé­ricains entrent dans une réc­ession longue et dura­ble. Il en rés­ul­tera que les ban­ques ne vont plus consen­tir aux pays d’Amérique latine que les crédits néc­ess­aires au main­tien des flux de rem­bour­se­ment des intérêts dus. La méfi­ance règne, et les mar­chés dès lors considé­reront que les pays endettés ne pour­ront plus rem­bour­ser la tota­lité de la dette.

Le krach his­to­ri­que de 1987 : 2 000 mil­liards de dol­lars par­tent en fumée La vague de déva­lo­ri­sation com­mence à poin­dre dès 1983, quand les cais­ses d’épargne amé­ric­aines com­mencèrent à s’effon­drer. Plus de 1 600 ins­ti­tu­tions vont faire faillite, à partir de 1985  ; les pertes sont évaluées à 500 mil­liards de dol­lars (pres­que la moitié de la dette du tiers-monde).Deux ans après c’est le krach his­to­ri­que de 1987 (2 000 mil­liards de dol­lars par­tent en fumée). Depuis, les déva­lo­ri­sations finan­cières se sont succédé comme jamais aupa­ra­vant dans l’his­toire du capi­ta­lisme. Les crises (bour­sières et monét­aires) ané­ant­issent régul­ièrement le capi­tal fictif. Cela tient, nous l’avons vu au début de ce texte, au fait que sous l’hégé­monie du capi­tal finan­cier, c’est la sphère de cir­cu­la­tion du capi­tal qui devient le pivot des crises.

En 1994, la crise mexi­caine dite «  Tequila  » éclate. Mais elle res­tera dans l’ensem­ble cir­cons­crite à la sphère finan­cière. Elle donc n’a que très peu touché l’éco­nomie réelle (7)  ; le peso dévaluait de 40 % et la hui­tième banque du Mexique entrait en insol­va­bi­lité tech­ni­que. La crise Tequila fut caractérisée par Michel Camdessus, direc­teur général du FMI de l’époque, comme étant «  la pre­mière crise d’enver­gure dans le nou­veau monde des mar­chés finan­ciers glo­ba­lisés  ».

1998 : LTCM, le plus impor­tant fonds spé­cu­latif amé­ricain, en quasi-faillite

Suite au mora­toire uni­latéral décidé par l’Etat russe sur sa dette intéri­eure, LTCM, le plus impor­tant fonds spé­cu­latif amé­ricain, se retrouve en quasi-faillite au mois de sep­tem­bre 1998. La Fed (Réserve fédé­rale des Etats-Unis) est contrainte d’inter­ve­nir afin d’éviter des failli­tes ban­cai­res en chaîne. 14 ban­ques sont inter­ve­nues pour la somme de 3,625 mil­liards de dol­lars. Conséquences  : vague de licen­cie­ments dans plu­sieurs ban­ques – 1 200 chez ING Barings, 4 300 chez Merrill Lynch, et demain d’autres.

Avec des ren­de­ments spé­cu­lat­ifs de 20 % en 1994, 43 % en 1995, 41 % en 1996 et 17 % en 1997, le fonds spé­cu­latif LTCM jouis­sait d’une telle répu­tation de « gagneur » que tout le gratin des ban­ques new-yor­kai­ses inves­tis­sait (même sur leur for­tune per­son­nelle) sur cette poule aux œufs d’or. A l’étr­anger la nou­velle se rép­andit pres­que en temps réel, et les ban­ques suis­ses comme Julius Baer, UBS, le Crédit suisse, rap­pli­quaient au plus vite, sui­vies de la Banque d’Italie, de la banque japo­naise Sumimoto (4e mon­diale), de la Banque de Chine, de la Dresdner Bank, de Paribas, du Crédit lyon­nais... Tous vont miser des sommes colos­sa­les sur le bour­rin LTCM, qui s’est pris les pattes dans les glaces de Russie. 75 ban­ques inter­na­tio­na­les étaient sur le point de capo­ter. L’inter­ven­tion de la Fed, saisie de l’affaire, demande un plan d’urgence aux ban­ques occi­den­ta­les pour sauver le hedge fund qui touche le fond. Les patrons de 14 ins­ti­tu­tions finan­cières vont devoir se sai­gner (un tout petit peu) pour éviter l’hém­or­ragie, ils injec­tent au bour­rin 3 625 mil­liards de dol­lars d’hémog­lo­bine.

La crise dite asia­ti­que

Cette même année (1997-1998), la crise asia­ti­que va se déployer sur l’ensem­ble de l’éco­nomie et notam­ment sur l’appa­reil pro­duc­tif. Le FMI entrera en action et exi­gera le déman­tèlement des conglomérats (chae­bols) de la Corée du Sud ; condi­tion­nera ses prêts au pays à la modi­fi­ca­tion du statut de la Banque cen­trale pour que celle-ci devienne indép­end­ante du pou­voir poli­ti­que. Dans les faits, les Etats-Unis et l’Union europé­enne venaient d’éli­miner un concur­rent redou­ta­ble, dont ils ont pillé l’indus­trie en repre­nant les entre­pri­ses à bas prix, d’autant plus faci­le­ment que la mon­naie natio­nale était dévaluée. Contrairement au Mexique qui, dès 1995, repre­nait ses expor­ta­tions, la crise asia­ti­que res­tera latente. A la fin de l’année 1998 on pou­vait faire le cons­tat sui­vant  : l’Amérique latine et la Russie (8) sont sur le fil du rasoir, le Japon plonge une nou­velle fois dans la réc­ession, les Etats-Unis navi­guent sur une bulle finan­cière de plus en plus impor­tante. L’Europe semble rés­ister avec un rythme de crois­sance de 3 % béné­ficiant du mal­heur des autres. L’euro va bientôt émerger comme mon­naie inter­na­tio­nale et entrer en concur­rence avec le dollar, le yen, et le yuan.

Tous les ingrédients d’une crise majeure de l’éco­nomie mon­diale sont main­te­nant réunis, et Michel Camdessus, direc­teur du Fonds monét­aire inter­na­tio­nal (FMI), déc­larait  : « Je vais sonner le tocsin  : il faut se pré­parer, sans atten­dre, à la pro­chaine crise » (Les Echos du 14 sep­tem­bre 1998).

La crise argen­tine et les pré­mices du risque Etat

La pro­chaine crise va effec­ti­ve­ment poin­dre à un autre niveau  : elle va tou­cher de plein fouet l’Argentine en 2001-2002 et poser la ques­tion du risque sou­ve­rain, l’Argentine n’étant plus en mesure de rem­bour­ser ses cré­anciers. Si dès 1987, les ban­ques com­mençaient à dire qu’il fal­lait aban­don­ner l’idée que « les nations ne fai­sant pas faillite, les ban­ques n’ont pas à se protéger contre les pertes (9)  », la crise argen­tine allait poser ouver­te­ment la ques­tion du risque Etat, qui frappe actuel­le­ment l’Union europé­enne mais aussi cer­tains Etats des Etats-Unis, par exem­ple la Californie.

Les Etats, qui pour le plus grand bien du capi­tal finan­cier mon­dial ont mis en place des poli­ti­ques d’endet­te­ment expo­nen­tiel, pour­sui­vent sur la même piste. Ils com­men­cent depuis quel­ques mois, pour finan­cer les mesu­res anti­crise, à lever des emprunts sur les mar­chés finan­ciers. Des masses d’obli­ga­tions et de bons du Trésor se dév­ersent actuel­le­ment sur les places finan­cières. Ces mêmes places finan­cières exi­geant que l’argent rap­porte de l’argent, entrent dans l’angoisse dès qu’un Etat se trou­vera en dif­fi­culté sur sa dette.

En ce mois de sep­tem­bre 2011, il n’est plus pos­si­ble pour les gou­ver­ne­ments de passer sous silence le krach bour­sier de la mi-août (4 000 mil­liards de dol­lars évaporés). La crise grec­que appa­raît donc comme une crise dans la crise, comme le nœud gor­dien qui devrait faire éclater les contra­dic­tions inter­nes du capi­tal finan­cier inter­na­tio­nal. Les ban­ques franç­aises et europé­ennes sont par­ti­cu­liè­rement visées, au point que dans la presse Christine Lagarde, frai­che­ment élue à la tête du FMI, exige une reca­pi­ta­li­sa­tion des ban­ques europé­ennes, pour que celles-ci ins­cri­vent dans leurs comp­tes les cré­ances de la Grèce, de l’Irlande, du Portugal, de l’Italie, de l’Espagne, de la Belgique. Les titres des quatre prin­ci­pa­les ban­ques franç­aises (BNP Paribas, Crédit agri­cole, Natixis et Société géné­rale) ont perdu, en moyenne, 50 % depuis un an et Natixis vient de se faire sortir du CAC 40. La patronne du Medef, Laurence Parisot, est montée au créneau pour sou­te­nir les ban­ques franç­aises contre les exi­gen­ces du FMI qui se tra­dui­raient par une réd­uction de 10 % à 12 % des fonds pro­pres des ban­ques europé­ennes. La fin de partie est proche, les Etats et les ban­ques cen­tra­les ont épongé les pertes des ban­ques et ont de ce fait mis en exer­gue la dette sou­ve­raine, qui elle-même pose la ques­tion de sa restruc­tu­ra­tion ou de sa ban­que­route et avec elle le cha­pe­let des ban­ques cré­ancières  : les franç­aises, 331 mil­liards d’euros, les alle­man­des, 435 mil­liards, les anglai­ses, 341 mil­liards.

Après les Etats, les gou­ver­ne­ments vont mettre sur la table un der­nier joker, l’inter­ven­tion des fonds sou­ve­rains dans la crise. A cet effet les diri­geants des fonds sou­ve­rains de 25 pays devaient se réunir à Paris les 17 et 18 octo­bre.

Gérard Bad

20 sep­tem­bre 2011

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29 décembre 2011 4 29 /12 /décembre /2011 09:07

Un livre bientôt dans la bibliothéque du laboratoire ouverte tous les mercredis de 16h à 18h

L’incendie millénariste


# Points de diffusion au 27 décembre

Réédition de décembre 2011 - 320 pages

« La question de savoir si l’Âge d’Or a existé une fois, quelque part, est ici hors de propos. La question véritable étant plutôt que des hommes, depuis toujours, ont été fascinés par l’idée d’un temps et d’un monde où l’on vivrait en toute liberté, sans être assujetti au labeur et sans être séparé par le règne de l’argent et de la propriété privée. Ce rêve conserve aujourd’hui encore tout son sens. » [extraits]

Pour nous contacter quixarru@riseup.net

# L’incendie millénariste - PDF - 3.9 Mo
# Avant-propos à la réédition de L’incendie millénariste - PDF - 309.6 ko

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27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 09:21

nouveau livre à la bibliothéque du laboratoire ouverte le mercredi de 16h à 18h

Le polar est l’histoire de la criminalité et du gangstérisme, c’est-à-dire histoire de la violence obligée des pauvres après la victoire du capital. Vous croyez que j’exagère ? Lisez donc Dynamite, de Louis Adamic. On y voit lumineusement comment le syndicalisme américain s’est transformé en syndicalisme criminel quand la possibilité de la révolution a disparu et quand, par conséquent, la question n’a plus été que celle des fameuses ‘parts du gâteau’. On y voit comment des militants ouvriers radicaux ont pu devenir racketters et bootleggers puisqu’il n’y avait plus d’autre moyen de jouir.”
Jean-Patrick Manchette, octobre 1979
Citation tiré du site des éditions Sao Maï qui ont publié la traduction française du livre

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25 décembre 2011 7 25 /12 /décembre /2011 19:51

Portugal : l’armée intervient pour protéger... les péages autoroutiers du plan d’austérité

Madrid, 19 décembre (agence de presse) : Le gouvernement portugais a déployé l’armée sur l’autoroute A22 dans l’Algarve, pour mettre un terme aux actes de vandalisme permanents contre les péages d’autoroute, introduits le 8 décembre [dans le cadre du plan d’austérité]

Des agents de l’Unoté d’intervention de la Garde nationale républicaine surveillent 24h/24 une dizaine de postes de péages à paiement automatique, installés tout au long des 130 km de l’A22. La zone à plus grand risque se situe près de la commune de Boliqueime, à 70 km d’Ayamonte (Huelva, en Espagne), où, la semaine dernière, des caméras de surveillance pour lire les plaques d’immatriculation [des fraudeurs] ont été détruites à coups de fusil ou d’incendies.

Les patrouilles de l’armée, selon les médias espagnols d’aujourd’hui, sont équipées de gilets pare-balles, après qu’un fonctionnaire de l’entreprise qui gère l’autoroute de l’Algarve ait été blessé les jours précédents par un coup de fusil, alors qu’il intervenait sur une des barrières électroniques qui était en train de brûler.

Traduit de l’italien par nos soins, Ven, 23/12/2011 - 12:03

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 13:09
c'est important de lui écrire et faire du soutien pour un ami en prison
"Arturo a été arrêté le 26 novembre 2011 à Cuneo (Italie), et doit purger deux mois de prison ferme restant d’une vieille condamnation (en partie effacée par l’amnistie de 2006). Accusé avec deux autres compagnons d’avoir tabassé le journaflic local Daniele Genco pendant l’enterrement de Baleno en mars 1998 (compagnon mort en prison suite à l’accusation de sabotages contre le TAV en Valsusa), il a passé 9 années en clandestinité. Après son retour fin 2006, il a continué d’être actif dans les luttes contre les nuisances, comme le projet du TAV, le nucléaire et pour l’autonomie des luttes dans les montagnes.

L’histoire d’Edoardo Massari, ou Baleno, assassiné dans une cellule de la prison de La Vallette à Turin alors qu’il était accusé de sabotages contre le chantier du TAV en Val Susa, est desormais tristement connue. Mais la trame judiciaire de cette histoire va en avant. J’étais de ceux qui ont chassé les journalistes du cortège funèbre à Brosso, en Val Chiusella. Un des pourrisseurs de Baleno et des anarchistes recevait ce jour-là une sonnante leçon de vie.

Dans les jours qui suivirent furent émis trois mandats de recherche, l’un d’entre d’eux contre moi. Après avoir participé à la manifestation de Turin contre les assassinats étatiques, je me mettais en cavale.

C’était le 4 avril 1998, et je ne savais pas encore que cette fuite durerait presque 9 ans, jusqu’à la fin d’octobre 2006, date à laquelle Clemente Mastella (ministre de la justice à l’époque NDT), noyé dans des histoires de pot de vin et dans des scandales de corruption, fit une faveur à ses amis du gouvernement et politicards, avec des remises de peines qui annulèrent toutes les condamnations pour faux bilans et détournement de fonds publics (le ministre élargit la liste des délits concernés par ces remises de peines, justement pour faire ce cadeau à ses amis du pouvoir, NDT).

Naturellement, j’en profitais moi aussi. Je retournais ainsi à ma vie de toujours. La remise de peine qui me permettait de retourner à la maison (à condition de ne commettre aucun délit pendant 5 ans), “annulait” 3 ans de prison ferme. Il me restait à purger 2 mois de prison. En juillet 2010, j’avais fait la requête de mesures alternatives à la prison, que j’ai présenté lors d’une audience du tribunal de surveillance de Turin. La juge Bonu, après avoir lu le rapport des carabiniers de Vico Canavese, rédigé du commandant Francesco Malloci, a décidé d’empêcher l’annulation de la peine alors que je travaillais, et aussi de transformer la peine en arrestation à domicile dans ma maison de montagne, où j’effectue des travaux de rénovation.

Le rapport des carabiniers de Vico, considéré “louable” par la juge, disait que je n’avais pas de travail fixe, que je continuais à participer aux manifestations de défense de la Val Susa, contre le racisme de la Ligue du Nord (parti politique nationaliste au pouvoir dans le Piemont, NDT) et contre les centres d’expulsions pour étrangers, que j’étais présent au rassemblement qui a chassé les fachos de Forza Nuova (autre organisation nationaliste, NDT) de la place San Carlo à Turin, toutes ces initiatives que je revendique à tête haute. Durant une autre audience, le 6 octobre dernier, le procureur général a exprimé un jugement contradictoire, permettant une arrestation à domicile, et la juge s’est réservée le droit de décider...

Il m’est difficile de tolérer l’arrogance avec laquelle ces personnes, desquelles il m’est difficile de croire qu’elles sont du même genre humain que moi, s’élèvent aux rangs de juges et de bourreaux, après m’avoir assassiné un ami et un compagnon, après m’avoir contraint à neuf ans de cavale (qui n’est pas une promenade, mais bel et bien une vraie peine).

Ils n’approuvent pas le fait que le geste de Brosso fut applaudi par tous et toutes, à l’exception des flics et des journalistes, ils n’approuvent pas le fait que tant de personnes m’ont été proches, dénonçant la vérité en écrivant “journalistes infâmes” et “État assassin”.

Pour cela ils se vengent. Je pense n’avoir aucune dette envers la “société civile”, j’ai déjà assez payé. Je n’irais pas de moi même en prison. Qu’ils viennent me chercher.

Avec toute ma haine, pour une société libérée des flics et des patrons.

Arturo Fazio

Traduit de l’italien, publié sur informa-azione, Mer, 30/11/2011 - 00:12

Pour lui écrire :

Arturo Fazio
C.C. Lorusso e Cotugno
via Pianezza 300
10151 Torino"

http://non-fides.fr/?La-Justice-et-la-Vengeance-une

 

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 12:43

"Cette gazette aborde différents aspects des luttes contre l’ordre adulte.

Une première analyse étend la critique de la domination adulte (adultarchie) à celle des catégories d’âge, de la notion d’éducation, de protection, de ce qui constitue le statut de mineur et de ses effets (l’affaiblissement, l’appropriation, l’inversion des causes et la justification naturelle d’incapacités pourtant juridiques)

Le tout émaillé de quelques définitions provisoires (adultocentrisme, transâge...), de certains textes de lois (autorité parentale , délaissement de mineur...) et de jolis dessins.

On y trouvera aussi des exemples de luttes de mineurs : une présentation de la grève des écoliers en 1911, des extraits de tracts du Front de libération de la jeunesse (1971) des lascars du L.E.P (1986) du collectif Mineurs en lutte(1979), de l’indianer Kommune (un collectif anarchiste pour l’égalité adulte/enfant de1976 à 1996 ) du Groupe d’Entraide des SurvivanTes de l’Enfance (2011)

La gazette buissonnière contient aussi des retours sur l’actualité des luttes contre l’âgisme : une rencontre enf-buis , une discussion autour de l’aliénation des rôles parents-enfants, Gamin ! un projet de zine réalisé par des mineures, deux brochures toutes fraîches ( Liberez les enfants ! et La mère sociale ) et d’autres infos réjouissantes (ou pas...)

Bref de bonnes lectures "pour toute la famille" avant, pendant et après les fêtes...

à lire et à télécharger"

http://grenoble.indymedia.org/2011-12-19-Parution-de-la-Gazette

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21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 22:08
conseils face aux visites domiciliaires de la CAF

http://www.cip-idf.org/article.php3 ?id_article=5808

21 décembre 2011

Dans la restructuration néolibérale du social, les droits collectifs prennent l’allure de dettes individuelles. Du chômage à la retraite, l’allocataire est un homme endetté [1]. Et, bien que située au plus bas de la hiérarchie sociale, cette position de débiteur vis-à-vis de la société doit être méritée. Ainsi, chaque année, les agents contrôleurs de la CAF vérifient la situation de 300 000 personnes lors d’autant de visites domiciliaires. Comment ça se passe ? Comment faire face à une telle intrusion ? Le texte qui suit fournit des éléments de réponse à ces questions pratiques.

Quelques conseils face aux visites domiciliaires de la CAF

C’est bien simple, il suffit de mettre le pied dans une CAF pour se sentir coupable. Dans chaque antenne, un panneau d’affichage dresse une liste de condamnations exemplaires en cas de fraude (amendes, peine de prison, etc.). Des campagnes de presse mettent en avant la figure du millionnaire RSAste, tandis que la CAF vante les mérites de sa politique de lutte contre la fraude. Au nom de la bonne gestion de l’argent public, tout allocataire est suspect.

Soyons clairs, il s’agit de nous faire culpabiliser, de nous humilier, d’instaurer un climat de peur [2]. De quoi nous décourager par avance en nous faisant oublier qu’il s’agit de droits et non de l’argent de poche donné par un père autoritaire, tant qu’on le mérite. Nous sommes des millions à devoir nous serrer la ceinture, à faire des pirouettes pour payer les factures, la bouffe et le bouquet de fleurs pour la grand-mère. Les loyers explosent et il est impossible de les payer même avec l’allocation logement. Tout le monde sait, y compris la CAF, qu’il est chimérique de survivre avec le montant du RSA.

Celui que la CAF appelle «  fraudeur », c’est le RSAste qui se fait aider régulièrement par sa famille pour arriver à la fin du mois, c’est la mère qui ne déclare pas son compagnon pour garder son indépendance et ses maigres revenus, c’est l’intermittent du travail au black qui veut éviter une chute de revenus catastrophique.

Pas de culpabilité qui tienne. On a du mal à se battre pour l’argent des allocs, même si l’on en dépend. Question de gêne, de honte, de peur, mais aussi de manque de prise, de manque de points d’attaque et d’éléments de défense. Nous voudrions, ici, essayer de comprendre les règles opaques qui régissent la CAF pour être plus résistants, plus forts, plus solides vis-à-vis de cette institution [3]. Et que cela puisse servir d’outil pour réagir collectivement.

Vous trouverez cette brochure téléchargeable et imprimable (en format pdf) en fin d’article ainsi que sur https://cafard93.wordpress.com/

Sommaire :

La fraude selon la CAF

LES CONTRÔLES

La traque aux allocataires
Est-ce que les allocations sont suspendues pendant un contrôle ?
Pourquoi cela tombe sur moi ?

LE CONTRÔLE DOMICILIAIRE

Qu’est-ce qu’un contrôle domiciliaire ?
Qu’est-ce qu’un agent de la CAF ?

Avant le rendez-vous avec le contrôleur
Dans le cas d’une visite surprise
Les avis de passage
Les motifs de la visite
Sur la violation de domicile
Témoignage : Contrôler les contrôleurs !

Le rdv est pris, le contrôleur vient au domicile
Quand le contrôleur demande a voir les relevés de compte
Témoignage : Comment faites-vous pour ne pas être mort de faim ?
Plutôt la carte d’identité que le passeport
De la fausse complicité à la menace
Témoignage : N’avoue jamais, jamais, jamais
Enquête de voisinage : On ne s’affole pas
L’entretien doit être contradictoire
Sur la notion de vie privée

Après le contrôle

Obtention du rapport de contrôle
L’accès aux documents administratifs
Les recours

Conclusion

Ces quelques conseils et informations sur le contrôle domiciliaire ont été rédigés par les CAFards, collectif de chômeuses et précaires qui se sont regroupés pour se défendre face aux institutions sociales : débloquer des dossiers en faisant irruption à plusieurs au Pôle Emploi ou à la CAF, contrôler collectivement les contrôleurs domiciliaires, s’organiser contre la mise au travail forcée, étudier précisément l’évolution des dispositifs de gestion des précaires... Pour rédiger cette brochure, nous sommes à la fois partis de notre expérience, de la lecture des documents et des textes officiels, mais aussi des récits et analyses d’autres collectifs de chômeurs et précaires.

Ce travail ne prétend ni être exhaustif, ni fournir des réponses clefs en main. D’abord parce que les décrets et les moyens de flicage des allocataires se multiplient et se modifient sans cesse. Ensuite, parce que la réglementation CAF reste largement floue et laisse de grandes marges à l’interprétation. C’est dans cet espace d’incertitude (et d’arbitraire) que les actions de collectifs de chômeurs s’inscrivent aussi, en créant partout où cela est possible un rapport de forces qui nous soit un tant soit peu favorable.

Plus que jamais, la question du rapport aux institutions sociales est politique. Aujourd’hui, comme un patron qui s’étonne qu’on ne le remercie pas d’avoir la chance de bosser quarante heures par semaine dans des conditions de merde tout en gagnant une misère, l’Etat voudrait nous voir reconnaissants en plus d’être pauvres. La propagande actuelle contre les «  fraudeurs » cherche à construire le modèle négatif d’un «  mauvais pauvre » qui serait individuellement responsable de la misère organisée de cette société. Elle ne vise rien d’autre qu’à culpabiliser les allocataires pour mieux les soumettre et empêcher toute forme de réflexion et d’action collectives autour de ces questions.

Connaître ses droits ne saurait suffire à contrebalancer ces effets de stigmatisation, mais nous sommes obligés d’être attentifs aux transformations en cours : toujours moins de droits sociaux et collectifs, pour toujours plus de décrets et d’applications discrétionnaires qui séparent et enferment toujours plus durement dans la gestion individuelle des galères.

C’est pourquoi ce guide, tout en donnant quelques billes à chacun pour se débrouiller là où il se trouve, est surtout une invitation à se rencontrer, à partager des informations, des pratiques, mais aussi des luttes. Pour moins subir la dépendance à l’argent, pour repousser l’intrusion toujours plus massive des institutions sociales dans nos vies, pour refuser le sale chantage au comportement qui se joue autour de ces maigres allocations de survie, mais aussi pour affirmer d’autres valeurs que celles du travail et du mérite, d’autres désirs que ceux que cette société voudrait nous faire intérioriser.

Ces conseils ont été rédigés à partir de l’expérience des CAFards de Montreuil et d’informations collectées sur différents sites internet de collectifs de chômeurs comme RTO (Résistance au Travail Obligatoire) et AC ! (Agir ensemble contre le Chômage !), de la Coordination des intermittents et précaires (idf), du Réseau Solidaire d’Allocataires Val d’Oise ainsi que le site Légifrance et celui de la CAF pour les textes légaux.

Les pratiques évoluant, merci de partager précisions, récits et recettes afin de compléter et actualiser ce texte.

Ces conseils ont été rédigés à partir de l’expérience des CAFards de Montreuil et d’informations collectées sur différents sites internet de collectifs de chômeurs comme RTO (Résistance au Travail Obligatoire) et AC ! (Agir ensemble contre le Chômage !), de la Coordination des intermittents et précaires (idf), du Réseau Solidaire d’Allocataires Val d’Oise ainsi que le site Légifrance et celui de la CAF pour les textes légaux.

Les pratiques évoluant, merci de partager précisions, récits et recettes afin de compléter et actualiser ce texte.

Pour nous écrire :
• • • • •cafardsdemontreuil@riseup.net

• • • • • https://cafard93.wordpress.com/

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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 08:40

 On annonce une nouvelle acquisition de la bibliothéque de solidarité du laboratoire ouverte à toutes et tous  les mercredi à artir de  16h/ inventaire de la confusion "passerelles concept et thèmes propices; sites internet; idiots utiles " de gauche et manipulateurs  fascistes; convergences mépisables; quelques notions et expressions  de l'extrême droite ; médias , fdesouche et "fachospères " sans patrie ni frontières N°36/37 septembre 2011



SOLIDARITE AVEC LES ANARCHISTES ET ANTIFASCISTES DE CUNEO


Le 26 février 2001 l'organisation fasciste « Casa Pound » avait 
l'intention d'ouvrir un local à Cuneo (quartier de Turin), là même où 
naquirent tant de partisans qui luttèrent contre les fascistes et nazis 
de la 2° guerre mondiale. Face à cette provocation, les antifascistes 
organisèrent un rassemblement et des affrontements eurent lieu entre 
fafs et antifafs.



A la suite de ces événements, la police italienne essaya d'emprisonner 3 
anarchistes connus -- tous trois membres du groupe publiant la revue 
« Nunatak » et activistes connus contre le TGV Turin-Lyon -, et elle 
effectua de nombreuses perquisitions dans tout le quartier. Luca Ghezzi 
fut emprisonné ainsi que Fabio peu de temps après, puis tous deux 
passèrent sous le régime de détention à domicile (avec des mesures 
strictes de contrôle). Guido Mantelli réussit à nouveau à s'échapper. En 
même temps que les 3 anarchistes arrêtés, 18 antifascistes passèrent 
aussi en procès, alors que les fascistes ne furent pas inquiétés.


Le 26 novembre 2011, au tribunal de Cuneo, il y a eu un avant-goût de la 
préparation du procès sur ces événements qui débutera le 25 janvier 
2012. Ces jours-là, Guido s'est présenté devant le tribunal, après avoir 
passé 8 mois en clandestinité. Guido, jusqu'au début du procès, a été 
condamné à la détention à domicile. Par ailleurs les mouvements antifafs 
ont organisé un rassemblement devant le tribunal.



Après le procès, la police a arrêté Arturio Fazio (lui aussi anarchiste 
connu et membre de « Nunatak ») qui avait participé au rassemblement 
lors d'un procès en 1998 : il avait été condamné et emprisonné pour les 
troubles qui avaient eu lieu, le 4 avril 1998 dans le cimetière du 
village de Brosso, lors des funérailles du militant connu Edoardo 
Massari « Baleno » (anarchiste, squatteur et activiste contre le TGV 
Turin-Lyon) trouvé pendu à la prison de Turin. Bien que la famille de 
Baleno eût demandé de ne rien communiquer dans les médias sur 
l'enterrement, quand ils virent quelques journalistes au cimetière les 
compagnons de Baleno se heurtèrent à eux. A cause de ce procès, Arturo 
fut emprisonné quelques mois et quand il eut écopé d'une peine de 3 ans 
de taule il s'enfuit et il dut passer 9 ans en clandestinité jusqu'à ce 
qu'une amnistie en 2010 lui donne l'occasion de revenir chez lui. A 
présent, 13 années plus tard, les juges ont emprisonné à nouveau Arturo 
sous prétexte qu'il n'avait pas rempli 2 mois de cette peine.


  Adresses pour messages de solidarité aux inculpés :

Arturo Fazio

c/c via Pianezza

10151 Torino (Italia)
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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 21:35

 

 Depuis 1998 radio labo sur Radio Mega 99.2 F M fait régulièrement une émission une par semaine le lundi à 18h15 jusqu'à 19h. nous tenons à signaler que cette émission est la seule émission anarchiste libertaire sur la communauté d'aglomération même s’ils et elles souhaitent continuer à participer à l’aventure Radio Labo, faire partager leurs compétences, prendre le temps de passer le flambeau en transmettant leurs savoirs et savoir-faire...

Donc... Nous vous appellons à venir nombreuxnous voir le lundi et écrire à l'émission: Radio labo 35 rue prompsault valence et pour débattre du futur, proposer votre participation d’une manière ou d’une autre à la vie de la radio. Nous avons besoin de compétences diverses, d’énergies, et d’implications sérieuses, réelles, et à long terme.

Inutile de préciser que la survie d’une telle initiative radio en dépend... Nous l’avions déjà annoncé lors de la dernière Assemblée Générale en 2010... C'est avec une tristesse immense que nous annonçons ce communiqué

A bientôt !

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 21:07

 Par où pourrit le poisson ?


- Par où pourrit le poisson ? 

- Un peu de lumière sur nos morts

- [ L A P R I S O N T U E ]
90ème suicide ou mort suspecte connu(e) en détention en 2011. 

- [ C H R O N I Q U E D E L ’ A R B I T R A I R E ]
Des flics pris en flagrant délit de vol 
Que vaut la vie d’un étranger ?
1 an ferme pour 2 euros de bonbons 
No more brother or sister in jail !
À bas les prisons !
Tours, demandeurs d’asile sans hébergement… 
Indignés et répression

- [ R I P O S T E dans les quartiers populaires ]
Haro sur les caméras de surveillance

- [ A G I R ] Forum National Anti-répression de Poitiers (26 et 27 novembre 2011)




Par où pourrit le poisson ?


Ce mois-ci, personne n’a pu passer à côté de l’info : la police a des pratiques racistes. Les médias ont largement couvert trois initiatives qui les dénoncent : la démonstration scientifique d’Eric Fassin dans son livre sur la BAC ; l’apparition d’un site contre le contrôle au faciès (se réclamant d’une étude faite en 2009 par des chercheurs français financés par une ONG anglosaxonne ayant établi qu’il y avait 6 à 7,8 plus de possibilité d’être contrôlé lorsqu’on est noir ou arabe) ; les conclusions du dernier rapport d’Amnesty épinglant 4 cas concernant des arabes ou des noirs morts lors de leur interpellation par des policiers que la justice a choisi de laisser impunis.
Alors pourquoi n’entend-on aucune réaction du côté des politiques ? Pas l’ombre d’un candidat à la présidence qui entendrait faire le ménage dans la police ? Pourquoi ne pas chercher à punir et exclure du « corps sain » de la police d’État ces quelques « brebis galeuses » ? En voilà pourtant une campagne rêvée pour des républicains !
C’est que la tâche est insurmontable pour des hommes d’État qui participent eux même du problème. Le racisme anti-noir et anti-arabe qui transpire des pratiques policières quotidiennes, le racisme qu’incarnent ces barbouzes presque jamais inquiétées par la justice, c’est celui de l’État Français. Ce racisme d’État il s’est on ne peut plus clairement exprimé ce mois-ci. On l’a entendu dans les propos de Sarkozy parlant aux maires : « le droit de voter et le droit d’être élu dans nos territoires doit demeurer un droit attaché à la nationalité française », oubliant volontairement que les étrangers européens votent déjà aux élections locales, et Gérard Leymonie maire UMP de Mauriac (Cantal) de renchérir : « pour bien comprendre les problèmes politiques d’une commune ou d’un canton, il faut être français et bien français ». Comprenez par là un retraité anglais établi en Dordogne depuis 5 ans est « français et bien français » alors qu’un immigré sénégalais travaillant en France depuis 30 ans ne le sera jamais. À Montfermeil, Guéant a trouvé le mot juste : la naturalisation doit « viser l’assimilation. Ce mot, n’en n’ayons pas peur, il est inscrit dans notre loi, le Code civil depuis 1945 ». Et, sur ce sujet, la gauche n’a rien à envier à la droite. Son silence sur ces saillies nauséabondes en dit déjà long mais elle s’est aussi exprimée par la voix de François Rebsamen maire de Dijon seul habilité à parler au nom du candidat socialiste sur les questions de sécurité : le sujet de la délinquance des mineurs peut être « l’occasion de tendre la main à la droite » après une éventuelle arrivée au pouvoir car « l’unité républicaine est menacée par une frange de la jeunesse délinquante ». 
Nous ne sommes pas dupes : le poisson pourrit par la tête. 



Un peu de lumière sur nos morts
Ali Ziri, Mohamed Boukrourou, Lamine Dieng, Abou Bakari Tandia, Abdelhakim Ajimi… cinq morts parmi des dizaines et des dizaines étranglés, asphyxiés, taserisés par des « forces de l’ordre ». Le dernier rapport d’Amnesty International : « France “Notre vie en suspens” ; Les familles des personnes mortes aux mains de la police attendent que justice soit faite » projette la lumière sur ces cinq victimes (même si de notre côté nous ne croyons pas, contrairement à Amnesty, à l’existence de « bavures », rapport téléchargeable sur : http://www.amnesty.fr/sites/default...)
Des mots simples et mesurés des familles, des collectifs de soutiens, des avocats, pour décrire l’horreur, les souffrances, l’injustice. Leur meurtriers en uniforme sont toujours en service, leurs mains ensanglantées assurent toujours le « maintien de l’« ordre » de cet État raciste. Si la mémoire de nos morts est encore parmi nous c’est parce que des collectifs de soutiens, de solidarité agissent avec les familles, les amis face aux mensonges, aux calomnies, à l’oubli, à la justice complice. 
Dernières nouvelles : 
Ali Ziri : une marche à la sous-préfecture d’Argenteuil a eu lieu le mardi 29/11 pour protester contre un éventuel non-lieu pour les policiers qui l’ont assassiné. Suite à la mobilisation et son écho, la justice a repoussé pour début janvier sa décision. Un nouveau témoin s’est présenté, présent au commissariat, le lieu du crime.
Abdelhakim Ajimi : grâce à la mobilisation du collectif, les 7 policiers étrangleurs passeront en procès entre le 16 et 20 janvier au TGI de Grasse (06). Il faut être présents massivement, car comme d’habitude, le risque est que ça se termine avec du sursis pour les meurtriers et encore...
Umut : Le policier suisse qui l’a tué sur une autoroute, le 20 avril 2010, a été blanchi par le tribunal de Fribourg (Suisse). Son frère jumeau a décidé de le poursuive devant le Tribunal fédéral.
Mahamadou Marega : ce 3/12, on était une centaine à marcher à Colombes (92), de la cité où il a été tué par la police jusqu’au commissariat de Colombes, pour affirmer qu’on veut la vérité sur le massacre dont il a fait l’objet. Le rapport de l’IGS (la « police des polices ») révèle qu’il y a eu 16 tirs de taser pendant l’interpellation, sans parler des lacrymo, des coups de tonfa. La vidéo, enregistrée par la caméra intégrée à l’un des pistolets électrique, « le montrait au sol, hurlant avec en bruit de fond les crépitements caractéristiques de l’usage d’un taser. » écrit ce rapport. Alors qu’est ce qu’il faut de plus pour inculper les flics meurtriers ? Il est vrai que Mahamadou était immigré et pauvre. Cela ne se pardonne pas.
(Pour davantage d’info sur ces affaires le site : http://resistons.lautre.net/)



> [ L A P R I S O N T U E ]


90ème suicide ou mort suspecte connu(e) en détention en 2011. 
Le 4 décembre 2011 un homme de 61 ans est décédé à la maison d’arrêt de Lons-le-Saunier, suicide par pendaison. Nous exigeons, les familles et proches exigent la vérité de la part de l’administration pénitentiaire et des autorités judiciaires afin que toute la lumière soit faite sur ces nouveaux décès.
Extrait du communiqué de l’Observatoire des suicides et des morts suspectes, à lire sur prison.eu.org. Un suicide ou mort suspecte tous les trois jours en prison, 10 fois plus qu’en milieu libre.



> [ C H R O N I Q U E D E L ’ A R B I T R A I R E ]


Des flics pris en flagrant délit de vol 
La vidéo : deux flics en civil, arme à la ceinture, munis de brassards police en train de piquer de l’argent et des portables dans une boutique de téléphones à Paris. C’était en décembre 2009. Mis en examen pour « vol en réunion », ils viennent de bénéficier d’un non-lieu pour « charges insuffisantes ». Ça vous pose problème ? Mais vous vous croyez où ?
À voir : http://www.dailymotion.com/video/xb...

Que vaut la vie d’un étranger ?
« La prise en compte des besoins de la famille se fait dans des conditions humaines auxquelles tout fonctionnaire de police est très attaché. […] nos véhicules sont équipés de lait maternisé, de couches-culottes… » Voilà comment s’expliquait la directrice départementale de la police après l’arrestation, le 17 août à Clermont-Ferrand, de la famille Bezjacu, Rrom originaire du Kosovo, avec trois enfants et une mère alors enceinte de 5 mois, et leur transfert dans la foulée au Centre de Rétention de Lille, après un voyage de 10 heures. Trop plein de cynisme face à une décision de libération prononcée par un juge des libertés et de la détention, qui soulignait le traitement inhumain et dégradant infligé à la famille. Les conséquences des basses œuvres policières seront finalement plus cruelles que les déclarations : de retour à Clermont-Ferrand madame Bezjacu était hospitalisée en urgence pour un décollement du placenta. Le bébé ne survivra pas au traumatisme. Un médecin déclarait a la presse que « sur un plan de logique médicale, c’est une évidence que ce décollement du placenta est la conséquence directe de ce trimbalement à Lille et du choc de l’arrestation. »

1 an ferme pour 2 euros de bonbons 
La justice n’a pas attendu la loi sur la récidive de 2007 (voir RE n°54) pour distribuer à grandes poignées ses peines de prison ferme. Il suffit de traîner dans les tribunaux, d’assister aux comparutions immédiates, pour s’en apercevoir. Mais on peut le constater, le système des peines plancher facilite grandement la logique punitive. Ainsi, le 16 juin 2010 dans une supérette à Périgueux, un homme de 39 ans a été pris la main dans le sac… de bonbons. Total du larcin 2 euros, plus le classique « outrage et rébellion ». Le 9 novembre dernier par le jeu des peines automatiques, il est condamné à 1 an de prison ferme. Tout un programme…

No more brother or sister in jail !
La justice renonce à l’exécution de Mumia Abu-Jamal. La peine de mort est commuée en prison a vie, conséquence de la décision du procureur de Philadelphie, le 7 décembre, de renoncer à saisir la justice de Pennsylvanie pour un nouveau procès. 
Cela fait 30 ans que Mumia résiste, emprisonné, dans le couloir de la mort, accusé d’avoir tué un flic dans la nuit du 9/12/1981 dans le Sud de Philadelphie, sur le lieu d’une fusillade où, taxi driver, il venait de déposer un client et dans laquelle il prit une balle. Ancien Black Panthers puis journaliste indépendant proche de la communauté révolutionnaire MOVE, Mumia dérangeait terriblement, portant une émancipation à la fois sociale et antiraciste. Son procès n’a été qu’expertises balistiques inexistantes, balles non identifiables, absence de relevé d’empreintes, zone des faits non sécurisée, témoins subornés, menacés, écartés ou intimidés, rapports de police contradictoires, jury sous pression à large majorité blanche, etc. En 1995 et 1998 son exécution a été évitée grâce à la mobilisation internationale. On ne compte plus les rebondissements et va-et-vient entre les différentes Cours se renvoyant la balle puante du racisme d’État. En 1989 il déclare devant un jury :« La police a tenté de m’exécuter dans la rue. Ce procès est la conséquence de leur échec ». Liberté pour Mumia ! We want freedom ! 
Infos sur mumiabujamal.com

À bas les prisons !
Le 15/11 au matin, quatre appartements et trois squats sont perquisitionnés par les gendarmes à Toulouse. Ordinateurs, téléphones, affiches, livres, papiers personnels, vêtements, etc. sont listés, filmés, embarqués. Une quinzaine de personnes sont arrêtées, dont 6 font 32h de garde-à-vue. Au bout, 4 d’entre elles sont placées en détention provisoire, une autre sous contrôle judiciaire, une autre sous le statut de « témoin assisté » à disposition du juge d’instruction. Pourquoi ? Une enquête a été ouverte sur l’action du 5/07 dernier où les locaux de la Protection Judiciaire de la Jeunesse de Labège ont été envahis, tagués et arrosés d’excréments, alors que les jeunes enfermés à l’Etablissement Pénitentiaire pour Mineurs de Lavaur (où comme dans tous les EPM les éducs de la PJJ travaillent main dans la main avec l’administration pénitentiaire) étaient violemment réprimés pour s’être révoltés. Plusieurs chefs d’inculpation sont retenus contre les 4 mis en examen. À suivre.

Tours, demandeurs d’asile sans hébergement… 
et personnes solidaires occupent successivement 4 bâtiments publics dont l’hôpital. Tous les établissement publics sont depuis quadrillés par les flics dès 18h00 quand le 115 ne répond plus. La faculté des Tanneurs est alors investie : réveil à 6H00 par les flics et les chiens : « je te réveille avec le pied parce que je touche pas à la merde », puis dans la soirée, contrôle d’identité massif, isolement et interpellation des demandeurs d’asile, relâchés peu après. La préfecture interdit maintenant à deux d’entre eux de demander l’asile en France. Préfets, flicaille, un éclat de rire vous tuera tous. 

Indignés et répression
La répression policière ne se tarit pas en direction du mouvement des indignés qui se manifeste dans plusieurs ville en France. Ainsi à Nantes le 30 novembre, deux voitures de la police nationale s’arrêtent près du camp des indignés afin de procéder à un contrôle d’identité. L’arrestation de deux personnes s’est accompagnée d’actes de violence et du gazage de nombreuses personnes dont des enfants. À la Défense le harcèlement policier est permanent. Le 27 novembre à plus de 3 heures du matin les CRS chargent avec violence, détruisant le camp, distribuant les coups. Un indigné a eu le bras cassé.



> [ R I P O S T E dans les quartiers populaires ]


Haro sur les caméras de surveillance
À Marseille, la municipalité a un programme chargé. 42 caméras de surveillance doivent être mises en service pour la fin décembre, une partie d’un dispositif de 340 unités réparties dans le centre-ville avec une finalisation du processus, via le centre de supervision urbain, prévue pour octobre 2012. Mais le casting géant n’est pas au goût de tout le monde. Fin novembre 5 mâts destinés à supporter les futures indiscrètes ont été descellés et jetés à terre. 



> [ A G I R ]


Forum National Anti-répression de Poitiers (26 et 27 novembre 2011)
Différents collectifs anti-répression venus de Poitiers, Bordeaux, Tours, Blois, Montpellier et Paris ont décidé de faire de consacrer les journées du 10 au 17 décembre 2011 à la solidarité envers les camarades de Toulouse, de Nice, des indignés de la Défense, plus généralement en soutien aux militants réprimés. Il s’agit aussi de dénoncer l’enfermement des mineurs comme solution aux problèmes rencontrés par une jeunesse de plus en plus stigmatisée par un pouvoir autoritaire, le recours quasi systématique à la prison, à la violence physique et/ou aux amendes exorbitantes pour les militant-e-s qui luttent contre le système carcéral et la société policière.
Le 17 mars 2012 a été retenu comme journée nationale contre la répression et les violences policières.
http://www.antirep86.fr/2011/12/04/... 








:

Par où pourrit le poisson ? 
-

bulletin numéro 103 
décembre 2011

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Agenda

    dimanche 30 juin

15h à 16 h

accueil de familles de prionnier-e-s

discussion , infos et peites recettes

pour les proches de détenu(E)s...

- aides juridique

-participation à l'émission de radio Mega

du 22 juillet