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  • : Le blog du laboratoire anarchiste est un blog actif a propos de l'actualité sociale
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La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." Albert Libertad

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le blog du laboratoire anarchiste

File:Wooden Shoe.svg
5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 10:15
Solidarité avec les inculpé(e)s no TAV  Nous pouvons pas rester sans voix  de ce côté
des Alpes et laisser faire , sans réagir cette machine de répression qui veut engloutir les luttes
contre le TGV Lyon- Turin
Trivella di Venaria. Processo ai No Tav

LDSC_0304

lundi 4 février a commencé un procés contre 28 inculpé(e)sd'avoir participé à la lutte

contre le sondage pendant l'hiver 2010.Dans le viseur c'est le

présidio permanent de Veneria, il doit son succés,d'une large solidarité populaire, les No TAV

ont réussiront de rallentir les travaux ceux ci ont été démonté

en toute hâte.  Ceux et celles qui veulent lire la suite de l'article ici

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5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 10:07

lu sur contra- info les luttes autonomes  des immigré(e)s ici où ailleurs est essentielle pour nous

chase

Le 1er février 2013 à environ 20h30, des vendeurs de rue immigrés dans le quartier de Thissio ont été pourchassés par la police municipale d’Athènes, qui a attrapé un des immigrant à l’angle juste au-dessus de la station de métro Thissio.
Quand les flics ont tenté de voler la marchandise du travailleur en le poussant, Babakar Ndiaye (un sénégalais de 38 ans) est tombé sur les rails du métro d’une hauteur de 7 mètres, où il est mort instantanément.

Après la poursuite meurtrière de la police, plusieurs passants, d’autres vendeurs et des personnes en solidarité se sont rassemblés à l’endroit portant le deuil de la perte de Babakar. Peu après, des escadrons anti-émeutes se sont déployés dans la zone, où ils ont attaqués et dispersés la foule avec des gazs lacrymos, etc.. Pendant les heures suivantes, dans le centre-ville, des dizaines d’immigrés ont été arrêtés par la police. Tous les détenus ont été relâchés, sauf 2 immigrants qui restent détenus aux postes de police. Néanmoins, d’après des témoins oculaires, les tueurs en uniformes municipaux qui ont causé la mort de Babakar à Thissio auraient disparu juste après le meurtre, sans qu’on en ait retrouvé la trace jusqu’à maintenant.

Le jour suivant, l’Assemblée des immigrés et des personnes solidaires de ASOEE a initié à une discussion à laquelle plus de 80 immigrants ont participé, et où les gens ont pu partager plus d’informations sur ce qui s’était passé.

Il a ainsi été décidé de mettre en place un rassemblement de protestation avec système audio devant la station de métro de Thissio le dimanche 3 février à 13h, afin d’informer plus de gens sur ce nouveau meurtre fasciste. De plus, le lundi 4 février à 17h, une discussion ouverte aura lieu dans le bâtiment d’ASOEE (faculté d’économie), sur l’avenue Patission, afin d’échanger des idées, de joindre des forces et d’organiser les actions à venir contre la violence policière et le racisme, en solidarité avec tous les opprimés d’Athènes et d’ailleurs.

Rien ne doit rester sans réponses face aux meurtres étatiques et para-étatiques.
Luttes communes des locaux et des immigrés.

Assemblée d’immigrés et solidaires d’ASOEE

stegastro“Shehzad Luqman, 27 ans, massacrés par des partisans de l’Aube Dorée. Le silence face aux attaques fasciste c’est la complicité”

- Banderole du lieu social autogéré Stegastro (“Refuge”) dans le quartier de Galatsi-Lambrini, en relation avec le meurtre d’un travailleur immigré pakistanais (le 17/01) à Ano Petralona, un quartier adjacent à Thissio

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4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 12:05
message destiné à toute celles et ceux qui pactisent, sans aucune envie d'être informé(e)s, avec le festival est ouest qui a lieu chaque année dans la Drôme.
[Russie - Détruire toutes les prisons]

En Russie, une personne sur quatre a déjà vu une prison de l’intérieur.
Il ne s’agit pas d’une question de mentalité pas plus que d’un penchant
maniaque à commettre des crimes. Nous rejetons la glorification de la
figure du prisonnier – en dehors du cadre de ses qualités individuelles -
seulement du fait de son emprisonnement. Se lamenter sur l’aspect
accusatoire du système judiciaire ou la brutalité policière ne nous
convient pas non plus.

La solution ne peut résider que dans l’abolition de cette institution
répressive, rabougrie et obsolète sur laquelle s’appuie largement le
système, y envoyant, de siècle en siècle, ses indésirables.

Une heure avant minuit, devant la prison n°5 “Vodnik” une fusée de
détresse a fendu l’air tandis que quelques feux d’artifice illuminaient
une banderole avec l’inscription “détruire toutes les prisons”, visible
d’une partie des cellules.

PS: A Stepan Zimin, Yaroslav Belousov, Denis Lutskevich, Fedor Bahov, et
aux autres inculpés de l’affaire du Marais, aux prisonniers anarchistes
et anti-racistes nous souhaitons santé et endurance.
Soyez réalistes – demandez l’impossible!

Source : avtonom.org, Traduction du russe reçu par mail (merci).

image

image

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4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 11:27

lu sur le réveil et diffusons cette affiche entre autre au cours des Journées d'actions décentralisées pour la liberté de Marco Camenisch et contre toutes les prisons, 5 et 6 février 2013.

Une affiche vue dans la rue :

« Quoi d’étonnant si la prison rassemble aux usines, aux écoles, aux casernes, aux hôpitaux qui tous ressemblent aux prisons »

Michel Foucault

Actuellement Marco Camenisch purge une longue peine en Suisse pour sa participation active à la lutte antinucléaire des années 70 et pour ses délits liés à sa cavale pendant les années 80. En mai 2011, sa demande de remise ne liberté au 2/3 de sa peine (qui est généralement accordée) lui a été refusée. Les motivations portent sur le risque de récidive et annoncent la volonté de le soumettre à l’internement à durée indéterminée, dès la fin de sa peine, en 2018. En effet, il n’ a jamais regretté ses actes et participe depuis l’intérieur aux luttes écologistes et anti-carcérales.

L’épouvantail de la répression a pour rôle d’effrayer celles et ceux qui refusent de se résigner à leur condition sociale et qui voudraient satisfaire leurs besoins et désirs malgré les lois visant à maintenir les privilèges des riches et des bons citoyens.

Depuis une dizaine d’années, en occident, le discours dominant en matière d’ordre public est celui de la tolérance zéro. Pour n’importe quel crime le risque de récidive devient l’enjeu principal. Actuellement la prison se base ainsi sur l’idée de réinsertion sociale. « L’anormalité » de l’accusé a toujours été un facteur aggravant lors d’un jugement. La détention administrative (possibilité de garder quelqu’un en prison au delà de sa peine pour des raisons « psychiatriques ») existe en Suisse depuis longtemps. Mais l’entrée en vigueur du nouveau code pénal en 2007 a élargi son champ d’application. Maintenant n’importe quel détenu peut subir une expertise psychiatrique qui calcule arbitrairement s’il risque de récidiver ou simplement de ne pas se réinsérer socialement. Dans la pratique ceci se traduit par des « mesures thérapeutiques » (CP art. 59-61) pour ceux et celles qui sont jugés « soignables » et par l’internement (CP art. 64) pour celles et ceux qui sont jugées « irrécupérables ». Ces deux mesures s’appliquent à durée indéterminée et peuvent ainsi durer une vie entière.

C’est ainsi que Skander Vogt a passé plus de dix ans en prison alors qu’il était condamné à seulement 9 mois pour brigandage. En 2010 il met le feu à son matelas du quartier haute sécurité de Bochuz, les matons et le DARD (Détachement d’action rapide et de dissuasion) n’interviennent pas, délibérément, et le laissent crever.

En juin 2012 un homme subissant l’article 59 menace de s’immoler devant le siège pénitentiaire vaudois à Penthalaz. Il se met le feu lorsque le DARD intervient en lui tirant dessus au flash-ball.

Faut-il attendre ces gestes désespérés pour réagir? Soyons solidaires face aux matons, aux flics et aux commission psychiatriques!

Avec Marco Camenisch et toutes celles et ceux qui sont révoltés par ces mesures et qqui s’opposent aux prisons.

PETONS DES CABLES

A lire aussi, la brochure fraichement parue (FR-IT) :

Et à imprimer, une variante A3 de cette affiche.

A3

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4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 10:51

nous publions ce texte car il important pour nous de faire connaître une réalité qui existe seulement à très peu de kilométres de ces deux villes Romans Valence. le texte d'introduction permet de continuer la discussion plus  loin

Nous voudrions ne pas être que des acteurs culturels souterrains,
tellement que souvent nous ne sortons pas de notre cocon. Non pas que ce
cocon nous confère une gloire de fait, il est aussi vecteur de jalousie et
de mauvaise fois, comme tout milieu. Il est aussi tellement mensonger de
dire que nous pouvons faire beaucoup mieux que ce que nous faisons déjà
avec les moyens que l'on a.
Nous voudrions  ne pas être que des intellectuels de salon poussiéreux,
parce qu'il n'est pas très confortable d'élaborer des théories qui ne
connaissent qu'une gloire éphémère et une portée relative.
Nous devrions aussi être des brutes de terrain,  des activistes forcenés
qui colmatent les brèches et enfoncent les interstices, avec sourire et
entrain.
Il n'est pas possible de laisser ce terrain là vaquant et de se contenter
du reste, de se centrer sur notre réalité et de laisser de côté tous les
abandonnés des possibles sociaux. L'autre, la marge, un peu plus loin,
encore plus loin.
Quelle est notre force, au delà de nos limites ?


- Mercredi 6 Février : soirée film et discussion "Notre dame des landes" à
Antigone

- Jeudi 7 Février à Antigone : ciné club "la ville gronde"

- Vendredi 8 Février à la BAF : Zosch! (disco punk allemand) + Like
Tostaky (pop punk, Grenoble) + Satan (grindcore, grenoble) : 19h00 : resto
vegan + 20h30 : concert

- Samedi 9 Février au lokal autogéré à 14h00 : atelier de cuisine végétalien

- Samedi 9 février au 102 : cabaret dalidark à 19h00 en non mixité meufs
gouine trans PD

- le week end du 9 et 10 février : atelier fais ton affiche féministe toi
même à la BAF !

- le mercredi 13 février, à partir de 14h00 à la BAF : après midi enfant

- le jeudi 14 février à Antigone : présentation du livre sur l'amérique
latine "émancipation et construction"

- le jeudi 14 février à la BAF : concert de soutien à l'atelier de
s&rigraphie : Atomic Tango + surprises

- le vendredi 15 février à antigone : fabrique du futur : utopies

- le dimanche 17 février à la BAF : projection discussion d'un film sur
els luttes indiennes

- le jeudi 21 février à Antigone : discussion "la vie marchande" avec
Bernard Floris

- le vendredi 22 février à Antigone : la fabrique du futur : stratégie

- le mardi 26 février : soirée jeux à la BAF à 18h00

- le mercredi 27 février : ciné club à la BAF "planête hurlante"

- le jeudi 28 février au 102 : IsbdQtclI et crconférence : concert noise
bruitiste

 - le samedi 2 mars à la BAF : ciné club : histoire des luttes : "film
algérien !"

- le dimanche 3 mars à la BAF : concert : Los Duos Hermanos (garage,
bordeaux)+ Malaise (post punk, Grenoble)+ Benoit Dettori (flamenco,
Marseille)

- mardi 5 mars au 102 : concert avec Circle A (anarchopunk, La Réunion) +
Contre Nature (punk, Grenoble) + Alarm (punk, Grenoble)

- le samedi 9 mars : ciné club au 102 : "regarde, elle a les yeux ouverts"

- mercredi 13 mars : après midi enfants à la BAF

- vendredi 15 mars à la BAF : Singes des Rues (hip hop, Ariège)

- jeudi 21 mars : au 102 : soirée XXX

- jeudi 21 mars à la BAF : Altercado (hardcore, Chili)

- lundi 25 mars : au 102 : eugène Chadbourne (country sous acide)

- Samedi 30 Mars : la BAF : Bernays Propoganda (disco punk, Macédoine)

l'actualité c'est grenoble.indymedia.org

le punk DIY c'est d'une part : taenia-solium.net

d'autre part : www.lustucrust.org

la BAF c'est au 2 chemin des alpins à Grenoble et labaf.org

Antigone c'est au 22 rue des violettes à Grenoble et bibliothequeantigone.org

le 102 c'est au 102 rue d'alembert à Grenoble et le102.net

le lokal autogéré c'est au 7 rue pierre dupont à Grenoble et au
www.lustucrust.org/localautogere_infos.html

______________________________

_________________
taenia-solium mailing list
taenia-solium@poivron.org
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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 16:24

lu sur indymedia.lombardi. Mais ce texte dans son introduction comporte des errements théoriques, il vaut mieux se reporter au livre de jacques Wen ,

Tiré de Paris20 infos et lutte de classe n°8 du 11 juillet 2012.]
Il est quatre heure du matin, la nuit pâlit lentement, dans les rues ne reste guère que quelques personnes qui zigzaguent leur chemin. C’est l’heure où se croise le dernier verre et le premier café. Turin, au nord de l’Italie, ancienne ville ouvrière marquée par la désindustrialisation. À Mirafiori, l’usine de la Fiat, on est passé de 100 000 ouvriers à 5 000 en quelques dizaines d’années. Ça laisse des traces dans la ville : des hangars désaffectés, des maisons vidées de leurs habitants, le travail devenu plus précaire, éclaté dans la ville.
Mais Turin ce n’est pas que cette histoire-là, avec le passé industriel vient une tradition de luttes. C’est une histoire bien trop dense pour être racontée en ces quelques pages. Disons simplement qu’il y a eu à partir de 1969 une période de révolte qui a duré une quinzaine d’années, ce qu’on appelle l’autonomie italienne pour faire vite, bien trop vite, tant ce terme recouvre des réalités théorico-pratiques différentes.
Pouvoir ouvrier, luttes étudiantes et puis, à force, des luttes qui dépassent leur simple définition sectorielle : la révolte partout, ça craque.
Certains prennent les armes.
Certes les années ont passé, de nombreuses années de silence qui rendent impossible toutes formes de filiation directe, mais on ne peut pas parler de cette ville sans évoquer à la fois l’organisation capitaliste du travail et les luttes qui en ont découlé. Et qui ont fait de Turin une ville plutôt populaire, une ville d’immigration aussi, tant pour l’attrait économique que comme lieu de passage vers la France. Et reste dans l’esprit de certains un rapport à la lutte, des formes d’organisation détachées des partis et des syndicats, un certain paysage révolutionnaire.
Alors, avec la crise et tout ça il y a beaucoup de gens dans la merde, mais presque autant d’énergie pour se battre contre ce(ux) qui met les gens dans la merde : capitalisme, spéculation, gentrification. Il y a autant de personnes à la rue que de maisons vides, laissées à la décrépitude le temps qu’il faut pour spéculer, le temps d’un soubresaut de l’économie. À Turin, dans les quartiers populaires, les maisons sont vides mais les murs parlent, ils parlent contre la police, les centres de rétention, les prisons, ils hurlent. Liberté pour les camarades, liberté pour tous. Une forte présence anarchiste. Il est quatre heures du matin et l’air de rien, c’est là que je me trouve.
Ce mardi 19 juin c’est une journée anti sfratti. Les sfratti ce sont les expulsions locatives, celles qui concernent les défauts de paiement, les fins de bails, et autres joyeusetés qui font que de nombreuses personnes se retrouvent dans la rue du jour au lendemain. À Turin il y a plusieurs dizaines de sfratti par jour. En général, ça se passe le matin, l’huissier passe pour dire à tout le monde de partir, en général les gens s’en vont, mais depuis quelque temps une vraie résistance s’organise. Contrairement à la France, la date des expulsions locatives est connue d’avance, ça laisse un peu de temps pour se prévenir et organiser des rendez-vous comme ce matin.
Pour les squats en revanche, il n’y a pas de législation précise, les maisons occupées sont expulsables d’un jour à l’autre, tous les jours. De fait, les différents squats de Turin ne sont que rarement expulsés et ils tiennent au moins un an ou deux, certains sont là depuis plusieurs dizaines d’années, parfois ils ont été expulsés puis occupés à nouveau. Il y a différents types de squats: des maisons pour habiter, des lieux de grande taille où il se passe différents types d’activités, et des centres sociaux. Chaque centre social, chaque maison occupée est soutenu par plusieurs centaines de personnes, ce qui représente un potentiel de bordélisation sur la ville qui effraierait plus d’un flic. Cette force-là, elle est due à une implantation de quartier qui ne date pas d’hier et aussi sûrement à la diversité des choses qui se passent dans ces grand lieux: cantines, fêtes, cours de sports, assemblées politiques, etc.
La lutte contre les expulsions, et plus largement sur les questions de logement à Turin, est partie de ces grands lieux, centres sociaux et maisons occupées. La différence qui existe entre ces deux types d’occupation est leur orientation politique. Les centres sociaux sont plus proches d’une forme de communisme – plus ou moins léniniste, avec une hiérarchie rigide ou plutôt libertaire, avec une organisation par assemblée. Les maisons occupées sont plutôt anarchistes. Ces distinctions affectent les pratiques, les façons de penser l’action, les façons de se rencontrer.
Ce jour-là, un appartement est défendu par un des centres sociaux mais l’affaire tourne mal, la police expulse à coup de matraque. Pourtant, personne n’a envie d’en rester là, un immeuble est occupé dans la foulée, six étages pour loger plusieurs familles. Devant le lieu on tient une table, un texte raconte les aventures du matin. Ici le mot d’ordre est diritti alla casa, droit à la maison, droit aux logements. En parallèle à ces actions de défense, il y a d’autres activités qui portent ce mot d’ordre dans la rue et auprès de certaines institutions. Dans la pratique, ça donne des permanences où viennent les personnes pour parler de leur situation, demander un coup de main juridique ou matériel, des manifestations, des occupations, et ces rendez-vous matinaux pour s’opposer physiquement aux expulsions.
La casa è di chi l’ abita
Ailleurs, dans un autre quartier de Turin, même heure, même ambiance entre chien et loup, un autre collectif se réunit sur une place devant un immeuble pour s’opposer à une expulsion. Le rendez-vous est donné très tôt, pour éviter d’arriver après que le quartier ait été entièrement bouclé par la police. Même pratique : se réunir devant les lieux menacés avec un texte à l’intention des voisins, quelques banderoles pour être visible depuis la rue, et de quoi faire un petit déjeuner. Quand l’huissier arrive avec les flics, les rangs se resserrent devant la porte, on crie : La casa si prende, l’affito non si paga, ou encore, Vai via polizia [Les maisons on les prend, les loyers on les paie pas / Police dégage] . Cette fois encore ça marche, la seule présence de quelques dizaines de personnes a permis de retarder l’expulsion de cette famille jusqu’en septembre.
Ici le discours est assez différent, on ne parle pas de droit aux logements mais on défendrait plutôt l’idée d’une propriété d’usage : la maison est à celui qui l’habite. Ça n’a l’air de rien comme ça mais ça change pas mal de choses en ce qui concerne la manière d’aborder une lutte autour des questions du logement. De ce côté-là de la ville – ici la structure géographique joue beaucoup, on s’organise par quartier – pas question de parler avec ou aux pouvoirs publics, c’est plus la manière de faire les choses qui compte. Le collectif se structure autour d’une assemblée ouverte à tous, point de permanence, ici on résout plus facilement les problèmes de plomberie que les problèmes de tribunaux.
Par choix, évidemment. Disons que c’est l’organisation matérielle qui prime sur une défense juridique. Une fois de plus, c’est une question de rapport de force. C’est aussi un rapport avec les personnes qui sont rencontrées dans le cadre de ces luttes qui est exprimé dans cette forme d’organisation. Il ne s’agit pas de “faire du social”, d’être un prestataire de services spécialisés dans l’ouverture de maisons vides, mais bien de rendre possible des gestes collectifs, sortir du régime de la peur – peur de la police, peur de se retrouver à la rue. Reprendre un peu de pouvoir en somme, se sentir capables collectivement.
Le fait de préférer se pencher sur le processus, les rencontres qui s’y tissent, les choses qui s’y apprennent, influence aussi la manière de faire circuler les informations.
Dans ce collectif, la plupart des rendez-vous sont donnés par Sms, à travers les listes du numéro d’expulsion. Des invitations sont lancées, par affiches collées dans le quartier, pour des projections, pour filer un coup de main ou dîner dans les nouvelles maisons occupées. Les informations passent aussi par la radio camarade du coin, dont l’audience n’est pas négligeable. Au final, sont privilégiés les rapports soit par affinité, les amis, les camarades qui luttent déjà, soit les contacts dans le quartier, l’important étant de créer une forme de proximité des différentes personnes autour de ces pratiques, quitte à être moins nombreux.
Les deux collectifs dont il a été question sont issus de traditions politiques différentes, ils discutent un peu, se suivent de loin mais n’ont pas particulièrement l’intention de faire des choses ensemble.
Toujours est-il qu’en une semaine à Turin il y eut 3 jours de résistance aux expulsions, soit une dizaine d’appartements défendus, et 2 occupations, que dire de plus que: VIVA !

http://fr.squat.net/2012/09/01/turin-anti-sfratti-resister-aux-expulsion...

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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 10:08
Une information à tous les compagnones et tous les compagnons de la région Rhones Alpes plus d'informations ici et aussi ici
Un consortium -composé de Spie Batignoles, Barclays Infrastructure Funds, Fidepp et Gepsa (groupe GDF Suez)- a conclu définitivement le financement portant sur la construction de quatre nouveaux établissements pénitentiaires : Valence (Drôme), Riom (Puy-de-Dôme), Lutterbach (Haut-Rhin) et Beauvais (Oise).

Dans le cadre du plan global de rénovation des prisons françaises, l'Etat, représenté par l'Agence Publique pour l'Immobilier de la Justice (APIJ), a signé, en effet, le 21 décembre 2012, deux contrats de partenariat public-privé avec respectivement Hélios A et Hélios B deux sociétés de projet dédiées détenues par le consortium.

Vers une mise en service en 2015?
D'une durée de 28 ans, les contrats de partenariat portent notamment sur le financement, la conception, la construction des établissements mais également sur l'entretien et la maintenance d'établissements basés à Valence, Riom et Lutterbach (Lot A) et d'un établissement à Beauvais (Lot B) ainsi que sur des prestations de services annexes qui seront fournies aux détenus et à leurs familles.

Le Lot A verra la construction de 3 prisons pouvant accueillir de 456 à 732 détenus pour des superficies comprises entre 30.000 et 40.000 m² alors que le lot B accueillera, de son côté, près de 600 détenus sur environ 35.000 m². Les établissements pénitentiaires devraient être mis en service fin 2015.

Par ailleurs, Barclays Infrastructure Funds détient 56,5 du lot A et 90 % du B, précise Les Echos, le lundi 21 janvier 2013.

Le PPP, adopté mais toujours controversé
Ainsi, cette signature du contrat de partenariat intervient après le rapport paru en décembre 2012 sur la prison des Baumettes à Marseille, qui avait suscité une vive colère des métiers de la pénitentiaire. Ainsi, au-delà de la rénovation de l'existant, la Chancellerie poursuit sa volonté de construire lorsque c'est nécessaire.

Quant au mode de financement prévu, Christiane Taubira a choisi le très controversé – au sein même de sa majorité – contrat de partenariat public-privé (PPP). Elle déclarait elle-même, en juin 2012, que ce mode de financement n'était pas "acceptable", étant donnée sa façon "d'engager l'Etat sur au moins deux générations". Et d'ajouter: "Mais l'urgence humaine est là, d'où le choix d'ouvrir ces nouveaux établissements pénitentiaires."
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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 09:49

Pendant combien de temps durera le silence des organisations qui accueillent les familles actuellement .

0n sait de source sure que cet acueil va être transféré aux privé. Ce n'est pas l'association OIP de lyon qui va faire quelque chose . Celle- ci a couvert un scandale une condamnation d'un prisonnier qui s'est élèvé à 15 ans de taule. Cet agence régionale de l'OIP c'est une injure aux prisonniers.Elle  va  recevoir  ce qui mérite son attitude de collabo.

 

L’Agence publique pour l’immobilier de la justice chargée de construire de nouveaux centres pénitentiaires pour le compte de l’État vient d’annoncer qu’elle avait sélectionné le groupe Spie-Batignolles pour la réalisation de la nouvelle prison de Valence dans le cadre d’un partenariat public-privé. Un projet que le maire de Valence Alain Maurice et le président du conseil général de la Drôme Didier Guillaume avaient évoqué auprès de la nouvelle ministre de la Justice, Christiane Taubira. Le groupe Spie-Battignoles devrait ainsi être chargé de financer, concevoir et construire cet équipement ainsi que de son entretien et sa maintenance pendant 25 ans.

Ce partenariat public-privé prévoit également une prestation de services à la personne, notamment la formation professionnelle et le travail des personnes détenues ou encore l’accueil des familles et la restauration des détenus et du personnel, sur une durée de 9 ans. La réalisation de ce nouvel établissement entraînera la fermeture de l’établissement actuel et permettra de mieux répondre aux obligations des règles européennes en ce qui concerne l’encellulement individuel, l’obligation d’activité et le maintien des relations familiales. Le contrat entre l’Apij et l’entreprise devrait être signé d’ici la fin de l’année, permettant un début des travaux en 2013. La nouvelle prison – un établissement de 33 000 m² pouvant accueillir 456 détenus – devrait ainsi être mise en service en 2015/2016.

Le maire de Valence Alain Maurice s’est félicité du choix du gouvernement de donner suite à la demande de la mairie valentinoise. Ce qui devrait ainsi permettre de poursuivre la réalisation de la Cité des sports et de la culture, qui était conditionnée par le déménagement de l’actuelle prison dont elle occuperait le site.

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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 09:10

Copié sur mondialisme.org. Nous reproduisons ce texte car cette intervention devrait succiter un débat et des réactions dans les villes française qui hébergent des casernes.

Introduction au débat

Dans le monde réel et dans un inter­valle de temps proche : inter­ven­tion approuvée par l’ONU ? Intervention uni­que­ment de la CEDEAO comme le demande Survie ? Intervention approuvée par le Parlement français comme le demande Mélenchon ? Toutes les solu­tions pra­ti­ques sont mau­vai­ses vu les rap­ports de forces actuels.

Donc il faut condam­ner l’inter­ven­tion franç­aise au Mali, pour dire qu’elle aura des conséqu­ences sans doute aussi néf­astes que celles en Irak ou en Afghanistan, et même cer­tai­ne­ment aussi néf­astes.

Mais une fois qu’on a dit cela, on avoue seu­le­ment notre impuis­sance à aider le peuple malien avec nos forces inexis­tan­tes et nos rai­son­ne­ments déficients, fai­blards, etc. On reste à un niveau théo­rique, où l’on ne se com­pro­met pas avec le réel, mais on a aucune solu­tion à pro­po­ser aux Maliens sinon d’endu­rer les exac­tions des bandes isla­mis­tes, ou la cons­ti­tu­tion d’un Etat isla­miste à la tali­bane...

Je pense depuis long­temps que nos dis­cours auto­ma­ti­ques ne sont ni cohérents ni com­préh­en­sibles et qu’il nous faut tra­vailler à les affi­ner avec les pre­miers intéressés : les vic­ti­mes de l’impér­ial­isme et de l’isla­misme. Or ces vic­ti­mes ne par­lent guère....

De plus, si l’on est cohérent avec le “Laissons les Africains se débrouiller eux-mêmes imméd­ia­tement” il faut rapa­trier tous les Français et tous les Occidentaux de tous les pays d’Afrique, du Proche et du Moyen Orient où ils sont des cibles.

Pourquoi pas ? Mais ce monde où les fron­tières se refer­me­ront ne sera pas meilleur que le nôtre je le crains.

Y.C.

Nous repro­dui­sons ci-des­sous deux contri­bu­tions envoyées par une lec­trice et un lec­teur de la revue “Ni patrie ni fron­tières”. Le débat est ouvert.

***

S’ins­pi­rer en partie de la posi­tion d’Achcar ?

Oui, tu as raison, aucune des inter­ven­tions dites « huma­ni­tai­res » n’a été une solu­tion, et on a que trop vu où elles ont mené, que ce soit celles qui avaient pour dite-mis­sion de protéger les peu­ples koso­var, ira­kien, afghan, puis le peuple lybien. Au sujet de l’ inter­ven­tion de l’Otan à Benghazi, Gilbert Achcar avait énoncé le pro­blème et pris parti de façon lim­pide :

« On ne peut pas, au nom de prin­ci­pes anti-impér­ial­istes, s’oppo­ser à une action qui évi­terait un mas­sa­cre de la popu­la­tion civile Je suis resté en cohér­ence avec ma posi­tion ini­tiale, qui était que nous ne devions pas faire cam­pa­gne contre l’inter­ven­tion aussi long­temps qu’il y avait vrai­ment le besoin d’empêcher un mas­sa­cre, mais que nous devions néanmoins obser­ver de près la situa­tion et dén­oncer tout ce qui allait au-delà de ce but pre­mier. J’ai dit cela dès ma pre­mière inter­view publiée sur ZNet le 19 mars, celle qui a pro­vo­qué un déluge de dis­cus­sion. Et en effet, une fois ce but pre­mier atteint, j’ai pré­conisé une cam­pa­gne sur deux exi­gen­ces indis­so­cia­bles : « Arrêtez les bom­bar­de­ments ! Livrez des armes aux insurgés ! » Il n’était ni accep­ta­ble ni décent, à partir du confort de Londres ou de New York, de dire « Non à la zone d’exclu­sion aéri­enne ». Ceux qui à gauche l’ont fait ont réagi, à mon avis, par réflexe anti-impér­ial­iste irréfléchi, mon­trant peu de souci pour les per­son­nes concernées sur le ter­rain. Ce n’est pas ainsi que je com­prends le fait d’être de gauche Cela étant, je n’ai jamais dit qu’à gauche, moi-même com­pris, nous devions sou­te­nir l’inter­ven­tion de l’OTAN en Libye, ou même sou­te­nir la réso­lution de l’ONU. J’ai cri­ti­qué cette réso­lution et dénoncé, dès le pre­mier jour, le véri­table mobile de l’inter­ven­tion et le fait qu’elle avait un relent de pét­role. Mais j’ai dit en même temps que nous ne pou­vions pas nous y oppo­ser d’emblée pour les rai­sons que j’ai expli­qué. Une fois écartée la menace qui pesait sur Benghazi – et il n’a fallu que quel­ques jours, une semaine ou dix jours, pour que les forces aéri­ennes de Kadhafi soient défi­ni­ti­vement écrasées — il deve­nait pos­si­ble, voire néc­ess­aire de s’oppo­ser à la pour­suite des bom­bar­de­ments, qui allaient clai­re­ment au-delà de la mis­sion ini­tiale et offi­cielle de pro­tec­tion. Là encore, en confor­mité avec ma concep­tion de ce que signi­fie être de gauche — non pas un anti-impér­ial­isme réflexif et irréfléchi au pre­mier chef, mais le fait de se pré­oc­cuper d’abord et avant tout de la libé­ration des peu­ples de l’oppres­sion — j’ai appelé la gauche à faire cam­pa­gne contre la pour­suite des bom­bar­de­ments, à condi­tion tou­te­fois de faire cam­pa­gne en même temps pour la livrai­son d’armes aux rebel­les »

Tout y est :

-  ne pas faire cam­pa­gne contre l’inter­ven­tion demandée par la popu­la­tion et la rebel­lion

-  rap­pe­ler les limi­tes de cette inter­ven­tion

-  dén­oncer ses buts non avoués mais évidents

-  faire cam­pa­gne pour donner à rebel­lion / popu­la­tion les moyens en armes néc­ess­aires à leur déf­ense par elles-mêmes.

On est d’accord, la situa­tion n’est pas iden­ti­que. Ces prin­ci­pes exposés par Achcar sont forcément à mode­ler en fonc­tion de la situa­tion par­ti­cu­lière du Mali. Mais idéo­lo­giq­uement, le pro­blème est le même.

Les limi­tes de la posi­tion de G. Achcar rejoi­gnent pour­tant ce que tu expo­ses :

- « obser­ver de près la situa­tion et dén­oncer tout ce qui allait au-delà de ce but pre­mier ». Où et com­ment pour que ça ait un impact ? Si on n’a à dis­po­si­tion que les medias mili­tants, on res­tera encore une fois entre nous pour accord ou débat, et ça sera déjà un exploit au vu de nos divi­sions et notre esprit de cha­pelle.

— « une cam­pa­gne sur deux exi­gen­ces indis­so­cia­bles (« Arrêtez les bom­bar­de­ments ! Livrez des armes aux insurgés ! » ) » : encore une fois, une cam­pa­gne avec qui et com­ment ? Nos capa­cités de mobi­li­sa­tion sont fai­bles, et l’alié­nation qui altère notre réflexion ne porte pas la majo­rité des gens à s’occu­per de ce qui se passe au loin, sur­tout si c’est dans une ancienne colo­nie, ni à s’occu­per d’autre chose que de son propre uni­vers indi­vi­duel. Et en conséqu­ence, influence nulle sur les décisions du gou­ver­ne­ment.

- Et donc, non, ne « lais­sons (pas) les Africains se débrouiller eux-mêmes imméd­ia­tement”, ne nous oppo­sons pas à l’inter­ven­tion au Mali, mais comme le fait Survie, mon­trons quel­les en sont les limi­tes et les ris­ques, soyons vigi­lant/e/s et dénonçons tout ce qui ira au-delà des buts qui nous ont été exposés par le gou­ver­ne­ment.

- Et oui, comme il est mani­feste que nous sommes impuis­sant/e/s, accep­tons cette impuis­sance non comme une désesp­érante réalité mais comme une situa­tion qu’il nous faut saper, même si c’est long, même si nous savons que ni nous, ni même nos enfants ne ver­ront les conséqu­ences de cette entre­prise, on n’a pas vrai­ment d’autre choix. Ca n’aide pas les Malien/ne/s qui conti­nuent à se faire vio­len­ter ou assas­si­ner, mais ça nous permet au moins de conti­nuer à réfléchir, à nous remet­tre en cause, à nous insur­ger ( mais hélas, sim­ple­ment au sens de « s’indi­gner », ). Oui, ça leur fait une belle jambe, aux Malien/ne/s et aux autres peu­ples opprimés

Constat de notre fai­blesse, j’en arrive au même point que toi, et mon dével­op­pement n’était sans doute pas néc­ess­aire il reste « déficient, fai­blard, théo­rique ». « Travailler à affi­ner (nos dis­cours et réflexions) avec les pre­mier/e/s intéressé/e/s » néc­es­si­terait la cons­ti­tu­tion de réseaux ou l’entrée dans ceux qui, comme Survie, exis­tent déjà et sont en lien étroit avec les gens du ter­rain. Sachant que ceux/celles qui y met­tent leur liberté et par­fois leur vie en danger, ce n’est pas nous, mais ceux/celles qui sont sur place

Amitiés

Tamara

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2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 22:08

La brochure sur la lutte contre les sfratti (expulsions de locataires) à Turin est maintenant dispo en ligne.ici


Lutte contre les sfratti à Turin

Collectif (première parution : décembre 2012)

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