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La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." Albert Libertad

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le blog du laboratoire anarchiste

File:Wooden Shoe.svg
24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 12:47

Ce vendredi sur le site de Notre-Dame-des-Landes

Des affrontements très vifs se déroulent ce samedi, notamment autour d’une barricade, sur le site de l’aéroport en projet à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes.

Cocktails Molotov, tirs tendus de fusée de détresse, pierres ou bouteilles en verre d’un côté, grenades lacrymogènes et assourdissantes de l’autre, les opposants très déterminés défendent par cette barricade l’accès à des chalets de bois érigés collectivement samedi dernier lors d’une importante manifestation anti-aéroport.

 

Dans cette véritable guerre de position sur un chemin en pleine nature donnant accès à la Châtaigneraie, les quelques dizaines d’opposants cagoulés qui tenaient la barricade lançaient en fin de matinée des assauts successifs vers les forces de l’ordre qu’ils parvenaient par moment à repousser de quelques mètres, aux cris notamment de «poulets rôtis, poulets grillés» lors de lancers de bouteilles incendiaires.

A quelques centaines de mètres, d’autres forces de l’ordre dans les bois protégeaient des engins de chantier qui doivent détruire les cabanes érigées dans les arbres par des opposants. Dans plusieurs cabanes en haut des arbres, à près de dix mètres du sol, il y avait encore des opposants, dont certains accrochés dans les branches, qui criaient «Assassins!»

Cinq opposants y ont été interpellés, a constaté l’AFP, et, de la même manière, des échanges lacrymogènes contre projectiles pouvaient être observés. Les forces de l’ordre ont lancé vendredi matin une importante opération d’expulsion et de destruction de squats d’opposants, qui a repris samedi matin sur le site prévu pour le futur aéroport.

(AFP)

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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 10:47

lu sur le blog: http://sanspapiersnifrontières.noblogs.org. A disposition au laboratoirelea feuille sans papirers ni frontièresinfokiosque : le samedi 24à  15h- 17h

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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 10:43

Nous publions ce texte

Parfois, on en vient à penser qu’il est vraiment dommage que la révolution de “référence” pour les anarchistes soit celle survenue en Espagne en 1936. Une révolution née comme réaction rageuse, déterminée et consciente à un coup d’Etat. Une révolution qui pouvait compter sur une grande organisation anarchiste spécifique, qui a son tour influençait le plus grand syndicat du pays. Une révolution qui a vu des anarchistes entrer au gouvernement et accepter la militarisation au nom de l’urgence des choses, des nécessités tactiques du moment. Trois éléments, contenus dans une seule expérience qui, à force de passer pour un modèle historique, ont enraciné dans l’esprit de nombreux anarchistes l’idée que la révolution a besoin : a) d’une soi-disant motivation idéale d’ordre supérieur ; b) d’un appui populaire quantitativement significatif ; c) d’un opportunisme agile et attentif, prêt à se débarrasser de n’importe quel principe jugé trop encombrant. Un vrai malheur, car là où ces trois éléments sont absents, ou même si on n’en refuse un seul, il ne reste pour beaucoup que la résignation ou la lutte entendue comme duel privé. Et pourtant...

On peut prendre acte autant qu’on veut de l’actuelle absence, au sein de la société, d’une aspiration qui aille au-delà d’une survie pacifique au milieu des marchandises, alors qu’il suffirait de regarder avec attention l’histoire des révolutions (ou celle des émeutes) pour remarquer que celle d’Espagne, avec sa noble cause, constitue plutôt une exception. Dans les autres cas, on était presque toujours en présence d’une situation de mécontentement généralisé, de fortes tensions sociales, qui ont éclaté à l’improviste pour une raison futile. En 1871 en France, la Commune naît après un litige sur le déplacement des canons disposés pour défendre la capitale, dans une nation en guerre et déjà défaite. En 1913 en Italie, la Semaine Rouge commence lorsqu’un carabinier un peu trop nerveux confond des pétards avec des coups de feu, et appuie à son tour sur la gâchette. En 1918 en Allemagne, le prétexte fut la ration périmée donnée aux marins sur les navires de guerre. Il s’agissait de périodes où la question sociale était de toute façon à l’ordre du jour ? C’est vrai. Mais à Los Angeles en 1992, ce fut à cause de l’absence de condamnation de policiers violents filmés par hasard pendant qu’ils faisaient ce que tous les policiers font quotidiennement dans n’importe quel pays. En Albanie en 1997, ce fut à cause de l’énième spéculation financière. Et ainsi de suite, jusqu’à aujourd’hui, jusqu’aux récents soulèvements arabes déclenchés par le suicide ardent d’un vendeur à la sauvette tunisien. Tous ces événements ne constituent bien sûr pas les raisons qui ont déchaîné révolutions ou soulèvements, parce que leurs racines plus profondes sont et seront toujours résumables à l’absence d’une vie digne d’être vécue. Il s’agit de prétextes. Et les prétextes sont, justement, presque toujours banals.
En réalité, la généralisation de la conscience qu’on appelait dans le temps “conscience de classe”, n’influence pas tant que cela la genèse des soulèvements et des révolutions, parce qu’ils n’en ont pas besoin pour exploser. Los Angeles en 1992, l’Albanie en 1997 ou la Tunisie en 2010 étaient-elles remplies de groupes subversifs avec une assise populaire puissante ? Non, elles étaient seulement pleines de rage, de frustration et de désespoir. Et cela suffit. Lorsqu’elle existe, la présence de subversifs joue, ou peut jouer, sur le cours des événements, sur l’effet de la déflagration sociale, sur les possibilités et les perspectives qui s’ouvrent. Une révolution privée de voix anarchiste aura certainement plus de difficulté à se rapprocher de l’anarchie, à expérimenter des formes d’auto-organisation et d’auto-gestion à l’intérieur de rapports sociaux sans ordre hiérarchique, laissant le champ libre aux solutions autoritaires qui en constituent tout l’horizon. Voilà pourquoi il est important de se préparer, théoriquement et pratiquement, à ce qui pourra surgir. Voilà pourquoi il est fondamental de tenter de diffuser dès maintenant l’aversion contre tous les partis, la haine de toute autorité, la nécessité de l’autonomie. Mais le manque de diffusion préventive du virus subversif n’est de fait pas synonyme en soi d’absence de possibilités insurrectionnelles. Cela reviendrait à tomber dans l’erreur selon laquelle il ne peut y avoir de révolution sans théorie révolutionnaire. Si on ne voit pas autour de soi les masses descendre dans la rue au son de l’anarchie ou du communisme, faut-il en déduire qu’il vaut peut-être mieux rester chez soi ? Evidemment pas. Au fond, ce qui est arrivé à Bakounine, qui a quitté la France quelques mois avant le début de la Commune en décrétant la fin de toute possibilité révolutionnaire dans ce pays, aurait du nous apprendre quelque chose. Par exemple, qu’il n’existe pas de science révolutionnaire mesurable et programmable, avec ses règles d’airain à appliquer. Qu’une des forces qui détermine la révolution, comme le rappelait le bon Galleani, est l’imprévu. Que seule la paix sociale la plus absolue en creuse la tombe. Et donc qu’aujourd’hui, nous nous trouvons en permanence face à des occasions, souvent dues au hasard, qu’il s’agit de savoir prendre au vol et de bouleverser, pour en faire l’usage qui nous convient. Berceuse consolatrice ? Pas tant que ça, parce que ce faisant, on déplace l’attention en allant d’un mécanisme extérieur objectif qui nous console, vers une détermination individuelle aujourd’hui bien démodée.

S’il est une chose qui devrait caractériser les anarchistes, c’est bien le refus de la tyrannie du nombre, le refus de la politique. L’individu avant tout. Quel sens cela a-t-il de rechercher un soutien de masses dont on sait bien qu’elles sont changeantes, produites non par un choix, mais par une humeur qui peut se retourner en son contraire d’un moment à l’autre ? Veut-on réellement entrer en compétition en matière de démagogie avec les différents rackets politiques, en pensant être les plus rusés sur ce terrain absurde ? On l’a déjà dit, les révolutions explosent aussi sans les subversifs. Ce n’est pas la croissance quantitative du mouvement révolutionnaire spécifique ou le pourcentage de sympathies populaires qu’il recueille qui les provoque. De plus, il n’est pas dit que le soutien populaire soit synonyme de victoire, comme les anarchistes espagnols s’en sont rendus compte. Les deux millions de personnes qui ont suivi le cercueil de Durruti n’ont pas empêché quarante années de dictature franquiste. Ce soutien peut plus ou moins exister, et qui plus est en étant momentané ; alors pourquoi devrait-il être le souci permanent et le point de référence de toute action ? Uniquement parce que si les exploités n’ont pas besoin des anarchistes pour se révolter, les anarchistes ont besoin des exploités pour se rapprocher de l’anarchie ? Comme on dit, ce ne sont pas trois chiens pelés anarchistes qui font la révolution.
C’est vrai, la force de choc du nombre est nécessaire, sans aucun doute, mais qui a dit que ce nombre n’existe qu’en allant courtiser chacune de ses unités singulières ? Là encore, le hasard et l’imprévu jouent un rôle fondamental. La perspective d’une force numérique obtenue parce qu’on a réussi à fasciner d’autres individus avec ses propres idées et pratiques -et qui pour cela ont besoin d’être uniques et de se détacher du marasme revendicationiste de gauche- est bien plus enthousiasmante, par rapport à celle d’une force numérique obtenue en allant mendier des consentements ça et là, en se présentant partout sous un beau jour, le chapeau à la main et les rêves cachés au fond des poches. Un soutien populaire a priori ne peut faire saliver que ceux qui ont des envies de pouvoir, ceux qui brûlent d’envie d’ “organiser les masses” parce qu’ils se considèrent évidemment plus compétents que l’Etat et les intéressés eux-mêmes (c’est-à-dire les êtres humains qui le composent). Quant à ce qui pourrait se créer au cours d’une révolution, c’est-à-dire dans le feu de la mêlée, comment pourrait-on le prévoir ? Il est arrivé de nombreuses fois que des idées et des pratiques complètement inconnues soient découvertes ou réévaluées d’un coup, sans qu’il y ait eu besoin d’un processus promotionnel ou pédagogique antérieur. Puis qu’elles soient reprises, diffusées et perfectionnées sans aucun contact entre leurs différents protagonistes. Comme si la révolte s’étendait non pas par contagion directe, mais par réverbération indirecte. Plutôt que de serrer des mains à droite à gauche, mieux vaut donc tenter de vibrer intensément.
Au fond, tout est une question de comprendre ce que nous voulons. La généralisation d’une perspective qui nous tient à coeur, ou la reconnaissance personnelle ? Que toujours plus d’individus soient hostiles à l’autorité et décident pour leur propre compte comment vivre en dehors et contre les institutions, ou que toujours plus de personnes pendent à nos lèvres et viennent applaudir nos projets d’organisation sociale libertaire ?

Une des critiques les plus impitoyables contre les anarchistes espagnols fut celle d’un célèbre communiste anti-stalinien, lui aussi présent sur le champ de bataille de 1936. Dans les articles qu’il a par la suite consacré aux événements, il n’a pu se retenir de se moquer de ces anarchistes, fiers ennemis de l’Etat à la veille de la révolution, pour devenir ensuite ministres lorsqu’elle a éclaté. Et qui non seulement ont contredit leurs idées, en les reniant dans leur essence même, mais l’ont fait en plus pour voler au secours de la bourgeoisie ! Face à une telle misère, il vantait la franchise et la cohérence de ses pairs communistes qui disent ce qu’ils veulent faire, et tentent de faire ce qu’ils disent : prendre le pouvoir pour l’exercer contre tous leurs ennemis. Point barre. A ceux qui lui faisaient remarquer que les compromis des anarchistes espagnols étaient dus au caractère exceptionnel de la situation, c’est-à-dire une guerre qui menaçait la révolution, ce communiste répondait, sourire aux lèvres, qu’il n’existe pas de révolution qui se déroule dans des conditions normales. La révolution est l’exception. Si on met en pratique au moment des faits le contraire exact de ce qu’on a toujours théorisé, on devient pathétique et ridicule. Mieux vaut alors prendre acte de son erreur, être sincère et changer de pavillon, plutôt que de bredouiller des excuses.
Comment lui donner tort ? On ne peut pas s’en sortir. Ou bien on pense que les idées anarchistes sont non seulement théorisables lors de périodes calmes, mais également praticables aux moments de bourrasque, ou bien on s’abandonne au vieux bon sens, selon lequel une chose est ce qu’on dit, une autre ce qu’on fait. Dans le premier cas, l’anarchisme reste avant tout une tension éthique. Pensée et action vont d’un même pas, non par respect d’une identité idéologique empruntée à l’extérieur, mais pour affirmer son individualité intérieure. Et alors, aucun compromis, aucun opportunisme n’est possible. Parce qu’il est, littéralement, inimaginable. Dans le second cas en revanche, c’est la politique qui prend le pas sur l’éthique. Mais alors, quel sens cela a-t-il de défendre la nécessité de l’action directe, le courage de ses propres idées, le refus de toute forme d’intégration politique, si on se précipite ensuite -à la lumière du calcul stratégique- pour faire tout le contraire ? C’est comme se vanter de son intégrité en l’absence de tentations, pour s’en débarrasser à la première occasion.
Et laissons s’il vous plaît tomber les bonnes intentions, inutile d’en parler. Elles ne sont pas en cause. Personne ne pouvait et ne peut aujourd’hui avoir de doutes sur la générosité d’un Juan García Oliver, un des plus proches compagnons de Durruti. Mais qu’il est atroce de voir un anarchiste des Solidarios, ex-bagnard et expropriateur de banques, finir ministre de la Justice. Et à ce titre, ordonner le “cessez-le-feu” à la population de Barcelone insurgée contre le coup de main stalinien de mai 37.

Inutile de tourner autour du pot : si un certain anarchisme “extrémiste” n’a jamais mené à la révolution, comme aiment à le répéter les réalistes les plus réalistes, l’anarchisme “politique” a toujours mené au collaborationnisme avec les forces autoritaires, gage de trahison et de défaite. Il faut donc vraiment abandonner tout modèle et étudier nos potentialités, si on veut réussir dans ce qui a toujours failli. Mais alors, défi pour défi, pourquoi cela ne devrait-il pas se produire pour donner enfin de la force à ses propres aspirations, plutôt que pour faire fructifier pour la première fois une affaire politique ?

 

[Traduit par Cettesemaine]

 

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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 10:24

Lugano - Venerdì 23 novemmbre 2012
 soirée de soutien  Marco Camenisch


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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 19:12

on a reçu ce message,on le publie.

 

Et si ce soir (vendredi 23 à 18h nous étions en nombre devant la préfecture de Pau en soutien à la ZAD (Zone A Défendre) de NDDL (Notre-Dame-Des-Landes)
Et si ce soir, ce soir (vendredi 23), nous étions nombreux à faire du bruit (version Québec, donc avec des casseroles et autres ustensiles pour faire du bruit, nous simples citoyens.

, afin de dire notre soutien aux « zadistes » et notre opposition au projet et au monde que nous promet Ayrault .


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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 18:59

Le Libanais Georges Ibrahim Abdallah, incarcéré depuis vingt-huit ans en France pour complicité d'assassinat de deux diplomates à Paris en 1982, a obtenu mercredi 21 novembre sa libération conditionnelle, mais reste en prison en raison d'un appel du parquet sur cette décision, a-t-on appris de source judiciaire.

Le tribunal d'application des peines de Paris avait donné son accord à cette huitième réclamation de l'ancien chef de la FARL (Fraction armée révolutionnaire libanaise) en exigeant son expulsion du territoire français, au terme d'une audience qui s'est tenue à huis clos.

Georges Ibrahim Abdallah, 61 ans, et son avocat, Me Jacques Vergès, ont été entendus par visioconférence depuis la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées), où est détenu le Libanais. "La question est de savoir si la décision du parquet de faire appel est une décision politique. Le parquet a-t-il agi sur ordre d'un gouvernement de gauche ?", a réagi l'avocat.

Engagé auprès du mouvement palestinien radical FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), Georges Ibrahim Abdallah avait été arrêté le 24 octobre 1984 et condamné à perpétuité en 1987 pour complicité dans les assassinats en 1982 à Paris de deux diplomates, l'Américain Charles Robert Ray et l'Israélien Yacov Barsimantov. Libérable depuis 1999, il avait déjà obtenu une libération conditionnelle en 2003, mais celle-ci avait finalement été refusée en appel en janvier 2004.

source du journal le monde

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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 10:13

on a diffusé  en octobre sur radio Mega un court extrait d'un CD intitulé:" insoumission à l'école". on a trouvé un lien qui nous a permis de publier le texte ci dessous

La domination adulte, critique d'un pouvoir incontesté

  

Enoncer qu’il existe un rapport de domination des adultes sur les enfants peut sembler à la fois une évidence et une absurdité : une évidence, car on ne saurait nier que la position d’adulte confère globalement une position d’autorité sur celle d’enfant ; une absurdité, car cette position nous apparaît comme normale, naturelle et même positive. Elle s’appuie de plus sur des caractéristiques « objectives » : les enfants sont objectivement « dépendants », « fragiles », ce sont des « êtres en cours de formation » qu’il convient donc de « protéger », « d’éduquer », « d’encadrer », etc.   

Enoncer qu’il existe un rapport de domination des adultes sur les enfants peut sembler à la fois une évidence et une absurdité : une évidence, car on ne saurait nier que la position d’adulte confère globalement une position d’autorité sur celle d’enfant ; une absurdité, car cette position nous apparaît comme normale, naturelle et même positive. Elle s’appuie de plus sur des caractéristiques « objectives » : les enfants sont objectivement « dépendants », « fragiles », ce sont des « êtres en cours de formation » qu’il convient donc de « protéger », « d’éduquer », « d’encadrer », etc.   

Il existe pourtant des signes clairs qui permettent de montrer que ce rapport adulte/enfant est bien un rapport de domination, qui plus est particulièrement violent.   

Le statut inférieur accordé aux enfants est d’abord présent dans la manière de les nommer. L’enfant, étymologiquement, est celui « qui ne parle pas ». Il appartient au monde des « petits ». Jusqu’à l’âge de sa majorité, il est considéré comme un être « mineur ». Par ailleurs, la plupart des appellations utilisées pour le désigner sont de l’ordre du péjoratif : gosse, gamin, morveux, chiard... Et celles-ci sont souvent considérées comme des insultes quand elles sont appliquées à des adolescents ou des adultes (« bébé », « gamin », « ne fais pas l’enfant », etc.) [1].   

Objectivement, l’enfant est évidemment dans une situation de dépendance quasi totale vis-à-vis des adultes, et en particulier de ses parents : pas de ressources propres, pas d’indépendance possible, pas de droit de regard sur les décisions le concernant, y compris jusqu’à un âge avancé. Une fois scolarisé il est soumis à des horaires et à une charge de travail très importants, comparables à ceux endurés par beaucoup d’adultes dans leur vie professionnelle. En-dehors de l’école il n’est jamais totalement maître de son temps et de ses activités car c’est en général toujours l’organisation et la volonté des adultes qui l’emportent (« on doit partir, tu joueras plus tard »).   

Typique de nombre de relations de domination, cette dépendance est d’ailleurs totalement « renversée » dans certains discours : on parle ainsi « d’enfant-roi » ou « d’enfant-tyran », tout comme on insinue parfois que les chômeurs sont des privilégiés ou que les immigrés sont coupables de « racisme anti-français ».   

 

Une vision profondément négative de l’enfant

Les enfants bénéficient parfois d’une valorisation sur des aspects secondaires et limités, en général basée sur des attributs physiques ou des comportements conformes aux attentes : on les jugera « mignons », « adorables », « gentils », « polis », « bien élevés ». Mais ces valorisations temporaires masquent en réalité une vision extraordinairement négative de l’enfant, et ce dès sa naissance. Dans la plupart des discours (médicaux, éducatifs, psychologiques), l’enfant est considéré comme un être qui va « chercher la faille », « tester les limites », et qui, si on ne lui impose pas un cadre contraignant, va « en profiter », accumulera les bêtises et les comportements égoïstes. Héritage d’une tradition judéo-chrétienne et psychanalytique [2] cette vision fait croire à un enfant porteur de « vices » ou de « pulsions », qu’il va falloir redresser et corriger par le biais d’une éducation rigoureuse. Ainsi, dès les premiers instants, le bébé qui pleure sera accusé de « comédie » et de tentative de manipulation auxquelles il ne faut pas céder, sous peine d’être par la suite totalement débordé et, à la limite, transformé en esclave de son propre enfant.

Les enfants bénéficient parfois d’une valorisation sur des aspects secondaires et limités, en général basée sur des attributs physiques ou des comportements conformes aux attentes : on les jugera « mignons », « adorables », « gentils », « polis », « bien élevés ». Mais ces valorisations temporaires masquent en réalité une vision extraordinairement négative de l’enfant, et ce dès sa naissance. Dans la plupart des discours (médicaux, éducatifs, psychologiques), l’enfant est considéré comme un être qui va « chercher la faille », « tester les limites », et qui, si on ne lui impose pas un cadre contraignant, va « en profiter », accumulera les bêtises et les comportements égoïstes. Héritage d’une tradition judéo-chrétienne et psychanalytique [2] cette vision fait croire à un enfant porteur de « vices » ou de « pulsions », qu’il va falloir redresser et corriger par le biais d’une éducation rigoureuse. Ainsi, dès les premiers instants, le bébé qui pleure sera accusé de « comédie » et de tentative de manipulation auxquelles il ne faut pas céder, sous peine d’être par la suite totalement débordé et, à la limite, transformé en esclave de son propre enfant.

On trouverait sans doute là de nombreux parallèles avec d’autres formes de domination : on pourra citer les femmes, souvent réduites à leurs attributs physiques, et dont l’image reste souvent très négative (historiquement comme sources de péchés ou de tentations, aujourd’hui encore comme susceptibles de séduction, de manipulation ou de « bêtises » comme des dépenses excessives et futiles, etc.) ou les classes populaires, parfois valorisées pour divers attributs secondaires (le franc-parler, la convivialité, la force de travail...) mais fondamentalement extrêmement stigmatisées et implicitement soupçonnées de propension à la violence ou au racisme [3]. Une domination a en effet toutes les chances de paraître légitime si elle fait passer le groupe dominé comme potentiellement « dangereux ».

La position dominée des enfants s’exprime aussi à travers la non prise en compte, voire la négation de leur parole et des besoins qu’ils peuvent exprimer. Bien souvent ces besoins ou envies sont considérés comme des « caprices », donc comme des demandes qui n’ont pas de valeurs en elles-mêmes. Un enfant qui a très envie d’une console de jeux se verra souvent accusé de « caprice ». Un adulte souhaitant acheter un iPhone, beaucoup moins (encore que cette probabilité augmentera fortement s’il s’agit d’une femme).

Cette notion centrale de « caprice » commence d’ailleurs très tôt, y compris pour l’expression de besoins extrêmement fondamentaux (la faim, le besoin de contact ou d’attention) par les nouveau-nés. Et elle concerne également la négation du chagrin ou de la douleur : la plupart du temps, lorsqu’un enfant tombe et se fait mal, les premiers mots prononcés sont « ce n’est rien, ne pleure pas ». On se souviendra d’ailleurs que jusqu’à récemment les bébés étaient opérés sans anesthésie.

Enfin, la domination adulte s’exprime le plus brutalement par la maltraitance dont les enfants sont souvent les objets. Au delà des cas extrêmes (les victimes de viols ou de meurtres « passionnels » liés à des séparations sont presque exclusivement des femmes ou des enfants), les enfants demeurent le seul groupe social qu’on a légalement le droit de frapper .[4] On accepte encore aujourd’hui que les enfants soient battus, pour leur bien, comme on acceptait hier que les femmes soient battues, pour les mêmes raisons. Et cela sans parler des violences psychologiques : insultes, cris, punitions, humiliations, qui sont monnaie courante à des degrés divers et le plus souvent parfaitement tolérées.

 

Une domination centrale

Tenter de faire apparaître la relation adulte/enfant comme un rapport de domination comporte une double difficulté : chaque argument peut apparaître soit comme une évidence, soit être immédiatement réfuté, y compris par soi-même, par l’idée que cet état de fait est peut-être regrettable ou excessif, mais qu’il est nécessaire, sous peine de conséquences négatives.

L’autre difficulté est qu’en tant qu’adulte, et encore plus en tant que parents, nous devons prendre conscience de cette domination en étant nous-mêmes dominants. Ceci passe alors par une remise en cause personnelle et un travail permanent pour ne pas se laisser aller à ce qu’on ferait souvent naturellement : se comporter avec ses enfants d’une manière qu’on n’accepterait pas de la part d’un homme envers une femme ou d’un patron envers ses employés.

Pourtant cette domination est une question particulièrement cruciale : nous l’avons tous vécue en tant que dominés étant enfants. Nous avons tous subis nombre de violences plus ou moins grandes, nous les avons acceptées et elles nous apparaissent bien souvent, en tant qu’adulte, comme nécessaires et positives. Or cette expérience et cette acceptation de la domination jouent certainement un rôle dans sa reproduction plus tard en tant qu’adulte, mais aussi dans son application à d’autres contextes et vis-à-vis d’autres groupes sociaux.

Sur le plan politique, enfin, tout ou presque reste à faire. En effet, à la différence d’autres types de dominations qui, à défaut d’être réellement combattues, ont au moins acquis une certaine visibilité (domination masculine, domination de classe, domination hétérosexuelle...), la domination adulte et la place des enfants sont des thématiques totalement absentes du champ politique. Les enfants ne sont présents, y compris dans les programmes de gauche, que par le prisme de l’école, de la santé ou des modes de garde. Avec une difficulté supplémentaire : si le plus souvent les dominés peuvent mener eux-mêmes le combat contre leur domination, dans le cas des enfants c’est presque impossible...

Au-delà des luttes pour les « droits de l’enfant » ou la « protection de l’enfance », qui visent en général à s’attaquer aux violences les plus flagrantes, un véritable travail de mise à jour et de construction politique est donc nécessaire si on souhaite aboutir progressivement à la fin des violences et à une égalité de considération et de traitement entre adultes et enfants

Julien Barnier Juin 2010

Brochure disponible sur http://infokiosques.net.Texte paru initialement sur :lmsi.net/La-domination-adulte

Notes :

[1]Pour une analyse plus détaillée on pourra se reporter au texte L’enfance comme catégorie sociale dominée, http://enfance-buissonniere.poivron.org/L'enfance_comme_catégorie_sociale_dominée

[1]Pour une analyse plus détaillée on pourra se reporter au texte L’enfance comme catégorie sociale dominée, http://enfance-buissonniere.poivron.org/L'enfance_comme_catégorie_sociale_dominée

[2]Pour une analyse historique détaillée de la genèse de cette conception négative de l’enfant, voir l’ouvrage d’Olivier Maurel, Oui, la nature humaine est bonne !, Robert Laffont, 2009.

[3]Cf. la désormais célèbre citation de Nicolas Baverez : « Pour les couches les plus modestes, le temps libre, c est l alcoolisme, le développement de la violence, la délinquance »

[4]Sur la question de la violence physique sur les enfants et de son interdiction, voir le travail de l’Observatoire de la violence éducative ordinaire, http://www.oveo.org

 

Quelques films à voir

 

L’éducation à la désobéissance (Erziehung zum Ungehorsam)

L'éducation à la désobéissance est un court documentaire allemand de 1967 qui traite des crèches communautaires et anti-autoritaires de l'époque . Elles étaient appelées « boutiques d'enfants » parce que les lieux loués et aménagés pour y établir ces communautés d'enfants étaient principalement d'anciens magasins de quartier ruinés par la grosse distribution .

Motivés par le refus des pédagogies traditionnelles des jardins d'enfant (kindergarten) et inspirées par les théories de Wilhem Reich (La revolution sexuelle) ou Vera Schmidt (Modèle pour l'éducation anti-autoritaire). Ces lieux voulaient développer l'indépendance et l'émancipation vis à vis de la famille et des valeurs bourgeoises. La nudité, la sexualité infantile et les pulsions destructrices n' y sont pas brimées..

 

L'école est finie

L'école est finie est un court métrage de Jules Celma l'auteur du journal d'un éducastreur avec la voix de Philippe Noiret « A la naissance il y a l’enfant et il y a l’adulte. Comme vous le voyez, c’est l’adulte qui tient en main l’enfant et pas l’inverse. A quoi sert l’adulte ? A emmerder l’enfant en lui apprenant ce qu’il ne faut pas faire et ce qu’il ne faut pas dire. L’enfant pourtant était né pour vivre totalement et jouir sans limite. Seulement y’a les adultes, ces éducastreurs flétris qui flétrissent ceux qui vivent à leur portée.

Que se passe-t-il ? Quelques mois après la naissance l’enfant n’est plus qu’un tondu parmi des chauves, un bègue parmi des muets. Il ne fait plus areuh areuh, il devient « sociable », « discipliné », « travailleur », pro-chinois ou pro-xénète. Il ressemble à Papa qui lit Le Nouvel Observateur ou L’Humanité Dimanche. Enfant, attention, les grandes personnes sont là ! »

On peut voir ces films et d'autres sur http://www.youtube.com/user/enfancebuissonniere


petit lexique évolutif non exhaustif

 

Agisme :

'Discrimination arbitraire basée sur l’âge (discrimination dont est victime un individu en raison de son âge). Idéologie et système de discriminations qui découle de la catégorisation des personnes en fonction de l’âge, de la création d’identités sociales liées à l’âge, et qui aboutit à la constitution de classes d’âge hiérarchisées.'

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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 19:25
La revue Z N°6 est paru depuis deux mois déjà. il est temps de discuter autour de cette revue, le mercredi 28 novembre au cours de la discussionrevue de presseprévu ce jour là au laboratoire anarchique.La revue Z est disponible à la librairie notre temps à valence
Editodu N°6

« L’accident de Fukushima est un accident à zéro mort et zéro blessé dans la population (…). Il ne sera pas possible de montrer ultérieurement une quelconque influence de cet accident sur la santé du peuple japonais . » Tels sont les mots décomplexés tenus par un banal expert du nucléaire quelques semaines après l’accident de Fukushima. Les commenter est difficile, presque impossible en fait, tant ils provoquent la fureur, la consternation et donnent envie d’empoigner leur auteur par la cravate et de le traîner avec ses gosses dans la région de Fukushima ou de Tchernobyl. Mais dans un monde renversé comme le nôtre, son propos est « scientifique » et notre réaction « irrationnelle ».

Notre raison contre la sienne, donc, puisqu’en l’absence d’une solide conscience collective de ce qu’est, en réalité, l’industrie nucléaire et face au fanatisme qu’elle suppose chez ses partisans – la production assistée par la science appelle au sacrifice de tout le reste –, il faut en passer par une contre-argumentation et rappeler sans cesse des faits. En voici quelques-uns : à ce jour, plus d’un an après les premières explosions de Fukushima-Daïchi, la situation des réacteurs n’est toujours pas stabilisée et les installations continuent à fuir de toutes parts. Par mesure de prophylaxie, les écoliers des zones contaminées grandissent avec un dosimètre autour du cou. A Tokyo, nullement épargnée par les retombées radioactives, le gouvernement appelle les citadins à faire preuve de solidarité en consommant des denrées de Fukushima. Des dizaines de milliers d’hommes, pour une bonne part des pauvres bougres recrutés par la mafia, ont été envoyés dans la marmite du diable pour tenter d’enrayer la réaction en chaîne. Dans la préfecture de Fukushima, l’une des principales régions agricoles du Japon, où les taux de radioactivité sont comparables à ceux de la zone interdite de Tchernobyl, l’évacuation massive des habitants qui s’imposait a été écartée au profit d’une campagne de « décontamination » au terme de laquelle des milliers de tonnes de déchets radioactifs seront disséminés dans tout le pays.

Tout comme il n’y a jamais eu de retour à la normale en Ukraine et en Biélorussie, il n’y aura pas de retour à la normale au Japon. Ce qui se dessine, en revanche, c’est une « banalisation » de la vie contaminée. C’est le sens à peine voilé des propos de cet expert du CEA assumant qu’« il ne sera pas possible de montrer ultérieurement une quelconque influence de cet accident sur la santé » des Japonais : l’impact de la catastrophe est déjà en passe de devenir invisible, dissous dans des controverses statistiques qui n’intéressent personne. A l’échelle d’une population, les cancers et autres maladies radio-induites se voient beaucoup moins bien que quand vous vivez sur place où, là, ils vous sautent à la figure.

Rien n’est plus éloigné de la versatilité instantanée des médias que l’éternité de la pollution radioactive. Une région du monde – encore une – perdue à tout jamais. Cette donnée submerge non seulement les cadres de l’information événementielle, mais aussi les capacités de notre imagination. Pourtant, si l’on prenait la mesure, ne serait-ce que partiellement, de ce qu’implique un tel événement, le monde en serait transformé. Il serait impossible, par exemple, de ne pas se retourner contre les coupables, les dirigeants de l’Etat et de Tepco, qui ont depuis des décennies vanté la sécurité du nucléaire et minimisé ses risques, avec le même argumentaire que celui d’Areva, du CEA, d’EDF et des gouvernements français depuis De Gaulle.

Le déni et l’oubli sont certes orchestrés au plus haut niveau par les dirigeants et les experts internationaux, mais ils sont aussi les conséquences directes de notre impuissance. C’est parce notre isolement politique et notre intégration à la machinerie industrielle nous rendent matériellement incapables de réagir à la hauteur d’un tel événement que nous acceptons de ne pas le voir dans toute sa crudité. C’est seulement en nous mettant en mouvement, en acceptant la nécessité impérieuse de lutter, que nous trouverons le courage de regarder la réalité en face. Tant que l’on n’a aucune prise sur lui, le monde de l’industrie nucléaire est invisible, parce qu’insupportable : des milliers de sous-traitants irradiés dans le turbin des centrales, des Nigériens ou des Aborigènes expropriés pour faire place à de nouvelles mines d’uranium, des contestations réprimées dans la violence, des pollutions lentes, diffuses et irrémédiables autour de chaque installation, et, à chaque décennie, une catastrophe qui dépasse l’entendement. Tout ça pour quoi ? Pour ne pas voir que l’électricité « moins cher » n’est qu’un mythe, tant son industrie est subventionnée par l’argent public. Pour entretenir un modèle économique qui joue à la roulette russe pour augmenter le PIB, attelle des hommes à des tâches qui les répugnent, appâte les entreprises avec des territoires qu’elles s’empressent de dévaster. Pour ne pas admettre que le fleuron de notre patrimoine industriel national, cette technologie virile et prométhéenne, est un monstre inepte.

 

Que faire alors pour ne pas céder à l’impuissance ? C’est de cette question que sont parties nos enquêtes, pendant que certains d’entre nous étaient à Valognes, non loin de l’usine Areva de la Hague, sous les lacrymos d’une police venue « sécuriser » le passage d’un convoi de déchets nucléaires un matin de novembre 2011. Ce Z a été projeté par cette joyeuse guérilla des bocages : par des courses dans les pâtures, des sauts au-dessus des haies au milieu des grenades assourdissantes et des troupeaux de vaches affolées, pour s’approcher des rails et retarder le passage du train. Quelques heures de blocage pour, au moins, rompre le silence.

Venus d’Inde, d’Australie, d’Allemagne ou de France, les récits rassemblés ici sont portés par un même élan. Face à un horizon nucléaire présenté comme indépassable s’affirme le désir d’une existence affranchie de la démesure industrielle, d’une production pensée à l’échelle de nos territoires, à partir de nos besoins et non de ceux de la croissance. Il s’agit de décider collectivement de ce que nous voulons produire, à quelles fins, et de trouver des manières de vivre qui se passent des sources d’énergie qu’une société libre ne pourra jamais maîtriser

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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 12:33

 

le 21 novembre à Turin, le procès est reporté le 21 janvier.La justice laisse le temps  aux travaux du TAVqui se poursuivent dans le  val de susa, malgré l'opposition très ferme des No TAV. Nous n'oublions pas que deux personnes restent toujours prisonnières écrivez des lettres de soutien(en faisant attention comme tous les prisonniers le courrier va être lu soigneusement.)les adresse actuelles ont été déjà publiées par non fides et le blog du laboratoire.

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21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 10:46
Nous avons reçu le communiqué  ci dessous des JCML 69, nous le publions, un individu du laboratoire  anarchique était présent dans cette manifestation.
communiqué:
A l'heure actuelle, la bataille autour du mariage homose on-n-est-pas-fini.jpg xuel à pris les devant de la scène, passant du simple fait d'acter et de formaliser les unions homosexuelles à une bataille rangée, faisant ressortir les pires idées réactionnaires, les superstitions, les conceptions arriérées.
Chose rare, les groupes politiques réactionnaires et religieux ont choisi la rue comme moyen d'expression de leurs idées, terrain habituellement déserté, fui, par eux. Ce choix s'est traduit par des manifestations massives, rassemblant tout le banc et l'arrière-banc de la droite, des réactionnaires, des obscurantistes.
Un très important dispositif policier à été mis en œuvre pour protéger ces défilés.
A Lyon, près de 20 000 personnes ont ainsi pu défiler, camouflant sous des prétextes divers et variés (respect du code civil, alors que les mêmes ont refusé le divorce) leurs conceptions fondamentalement homophobes.
A l'appel de plusieurs organisations, Fédération Syndicale Etudiante, Union Pour le Communisme, Collectif Libertaire Anti-Sexiste, et la Jeunesse Communiste Marxiste-Léniniste, un rassemblement, interdit par la préfecture, a été organisé.
Ce rassemblement à fédéré autour de lui touTEs ceux et celles qui, ou étaient partisans du mariage pour touTEs, ou étaient au minimum révoltéEs par la marée réactionnaire envahissant la ville.
Le rassemblement à très vite été scindé en deux par les forces de police, qui cherchaient à liquider la présence des membres des organisations appelant à cette manifestation. Cette manœuvre à été délibérément orchestrée pour tenter de décapiter le rassemblement.
Malgré la cinquantaine d'arrestations, le rassemblement progressiste a tout de même continué.
Après plusieurs tentatives de la police de chasser les manifestants, et des agressions sporadiques faites par des militants d'extrème-droite, le rassemblement s'est organisé en cortège et à quitté la place Bellecour pour se diriger vers la presqu'île.
Cette manœuvre était motivée par les risques grandissants d’interpellations et d'agression dans une presqu'île devenue grouillante de forces de police et de fascistes.
Après avoir fraternisé avec le rassemblement organisé par les organisations pro-palestiennes contre les massacres perpétrés par Israel contre les gazouis, les pro-égalité, au nombre de 500 environ, se sont dirigés vers Terreau, où finissait le parcours des réactionnaires.
Arrivés à l'entrée de la place de l'Opéra, les forces de l'ordre ont une nouvelle fois manœuvré pour scinder le cortège en deux et ont verrouillé tout accès à la place.
Malgré les tentatives brutales de la police, les menaces d'agression de la part d'homophobes, la JCML tient à saluer le courage exemplaire des participantEs au rassemblement pour la défense de droits égaux. Cette manifestation à été une démonstration de ténacité et de volonté de leur part.
Il est clair que la police à agit d'une manière et d'une vigueur qui cadre avec l'appartenance sociale de ceux qui manifestaient dans un esprit d'homophobie. Ces vieux bourgeois catholiques, ces vieilles classes sociales pourrissantes et décrépies, appartiennent au camp de la classe qui détient à l'heure actuelle la réalité du pouvoir, économique, politique, et de répression. Il n'y a pas de surprise dans le fait de voir la police les protéger de toutes leurs forces. Ce sont ces bourgeoisES réactionnaires qui tiennent, en dernière instance, les rènes de l'Etat, quelque soit la façade gouvernementale qui aie été élue. Il n'y a rien à attendre ni d'eux-elles, ni de ce dernier, si ce n'est la répression et le mépris. Aujourd'hui, la république de la bourgeoisie n'est plus en mesure d'apporter un quelconque progrès social et politique.
Nous considérons qu'il y a plusieurs manière de comprendre ce qui se passe à l'heure actuelle. Le jeu de la division, de la fragmentation, de l'instrumentalisation de conflits, se fait. Certes il y a un rejet viscéral de la part des réactionnaires de tout ce qui touche à l'homosexualité, mais derrière, c'est aussi la poursuite d'une politique visant à opposer religions, appartenances ethniques, orientations sexuelles, ou tout autre critère permettant d'instiller la division, la répulsion, le conflit au sein du peuple. Tout cela, encore plus en période de crise, sert les exploiteurs, les ennemis de classe.
En nous fragmentant, en nous montant les uns contre les autres, ils s'engraissent, ils nous pillent, ils nous tuent.
Mais à cela que répondent les communistes honnêtes ?
Jamais les divergences ethniques ou sexuelles ne doivent prendre le pas sur nos similarités sociales. Jamais la lutte des classes, la luttte politique ou la lutte pour des droits démocratiques ne doivent se laisser diriger contre nous frères et sœurs de classe.

Face à l’hostilité instillé, nous croyons à l'unité, la solidarité, et la lutte commune contre nos ennemis communs. Par la lutte, la classe ouvrière découvre son unité et est le creuset qui mettra fin au racisme, au sexisme et à l'homophobie.
Les bourgeois, les fascistes et les réactionnaires qui ont défilé ce samedi, voilà les vrais ennemis du peuple, voilà la vraie menace !
Les bourgeois, les fascistes et les réactionnaires qui ont défilé ce samedi, voilà les vrais ennemis du peuple, voilà la vraie menace !

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