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Le laboratoire Anarchiste
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La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." Albert Libertad

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le blog du laboratoire anarchiste

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30 mai 2010 7 30 /05 /mai /2010 10:44

Retour vers le passé pour éclairer l'avenir:

 

Céline Beaudet, Milieux libres, éditions libertairesLaboratoires de l’utopie

Lundi 31 mai  2010 à 19h45 a Laboratoire ( 8 place St jean), Ce que je voudrais  partager , on a décidé , il ya bien longtemps de recevoir Céline Beaudet

auteur-e de "Les milieux libre " vivre en anarchiste à la Belle époque en France.  On a rencontré dans nos recherches pour cette soirée une réflexion de Bruno Ghirardi " lettre aux survivants" et on a commencé à réfléchir  ensemble à la rencontre du vendredi 28 mai, malheureusement écourtée par un neo Punk. En discutant il y a fort longtemps avec des profs de l'école d'art  de Valence . Ceux ci lorsqu'on a évoqué l'esprit communautaire à ce que je me rappelle ils ont parlé de la revue Acéphale entre autre. Voilà ce qu'on a trouvé à ce propos:

 

 

En 1936, Georges Bataille, en compagnie de Pierre Klossowski et André Masson lance la revue ACEPHALE, et appelle à une conjuration sacrée.
Acéphale est à la fois mouvement, queste, "société secrète", c.a.d. qui se ferme au monde extérieur
et public pour s'ouvrir à l'expérience intérieure. Acéphale n'est pas très éloigné du Grand Jeu, on retrouve le thème de l'identité des contraires, mais Bataille va plus loin, il a l'intuition géniale de "l'homme sans tête", qui fait de sa religion de la mort, un saut immédiat dans le vide.
"Ce que nous avons entrepris ne doit être confondu avec rien d'autre, ne peut pas être limité à l'expression d'une pensée et encore moins à ce qui est justement considéré comme art.
Il est nécessaire de produire et de manger : beaucoup de choses sont nécessaires qui ne sont encore rien et il en est également ainsi de l'agitation politique.
Qui songe avant d'avoir lutté jusqu'au bout à laisser la place à des hommes qu'il est impossible de regarder sans éprouver le besoin de les détruire ? Mais si rien ne pouvait être trouvé au-delà de l'activité politique, l'avidité humaine ne rencontrerait que le vide.
NOUS SOMMES FAROUCHEMENT RELIGIEUX et, dans la mesure où notre existence est la condamnation de tout ce qui est reconnu aujourd'hui, une exigence intérieure veut que nous soyons également impérieux.
Ce que nous entreprenons est une guerre."
Le ton est donné. Guerre sainte contre les dogmes. Vouloir absolu d'une absolue volonté. Georges Bataille invite, incite à ne pas se laisser embarquer par le visible.
L'acéphalité est un mythe que seule l'expérience peut permettre d'approcher. Dans la forêt de Saint-Nom-la-Bretèche, les initiés se réunissent pour... une plongée dans "l'extase du non-savoir inséparable du non-savoir de l'extase". A ce jour nous ignorons tout du déroulement de ces rencontres si ce ne sont les fantasmes et rumeurs qu'elles ont suscités.
Bataille encore : "Il est temps d'abandonner le monde des civilisés et sa lumière. Il est trop tard pour tenir à être raisonnable et instruit - ce qui a mené à une vie sans attrait. Secrètement ou non, il est nécessaire de devenir tout autres ou de cesser d'être.
Le monde auquel nous avons appartenu ne propose rien à aimer en dehors de chaque insuffisance individuelle : son existence se borne à sa commodité. Un monde qui ne peut pas être aimé à en mourir - de la même façon qu'un homme aime une femme - représente seulement l'intérêt et l'obligation du travail. S'il est comparé avec les mondes disparus, il est hideux et apparaît comme le plus manqué de tous.
Dans les mondes disparus, il a été possible de se perdre dans l'extase, ce qui est impossible dans le monde de la vulgarité instruite."
Propos étrangement actuels n'est-ce-pas ?

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18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 08:55

*Les marcheurs Sans Papiers qui vont de Paris à Nice arrivent à Valence !*

Venez nombreux les accueillir *mardi 18 mai* au rond point de la sortie
« Valence Nord » de l’autoroute (Bourg lès Valence)
Rendez-vous à 16h30 bien que l’heure de leur arrivée ne soit pas certaine.
Nous marcherons avec eux jusqu’à la MPT du Plan en passant par le
quartier du Polygone.
Rassemblement au pied des châteaux d’eau du parc Jean Perdrix à
18h-18h30 pour arriver à la MPT du Plan à 19h où ils seront accueillis
par le directeur de la MPT et le collectif de soutien.
Ensuite un couscous sera partagé. (une participation financière sera
demandée aux participants non marcheurs).

*Mercredi 19 mai*,


*à 12h30 place Saint Jean *(Belat) conférence de presse des marcheurs et
du collectif de soutien , puis pique nique : apportez vos sandwichs.
à 16h45 rassemblement place Porte Neuve
à 17h départ de la marche pour la Maison des Syndicats par l’avenue de
Romans
à 18h arrivée à la Maison des Syndicats à Fonbarlette 17 rue Georges Bizet.
De 18h à 20h : Meeting « La parole aux marcheurs et aux Sans Papiers
présents »
A partir de 20h repas partagé : chacun amène un plat.
à 21h30 retour des marcheurs au camping de l’Epervière en covoiturage.

*Jeudi 20 mai*
à 9h - 9h30 départ du camping de l'Epervière (marche et cortège de
voitures)
à 11h accueil devant l'hôtel de ville par le maire de Portes apéro
casse-croute offert par la mairie.
puis départ vers Cliousclat pour une arrivée prévue vers 16h30 - 17h


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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 10:59
Torino, 1 maggio 2010

opposizione (in)credibile

le premier mai à Turin , les manifestantes et  les manifestants  ont défilé syndicalement , le cortège défilait normalement 10000 personnes .

Lorsque le cortège: Emeutes à Turin lors de la parade mai jour où un groupe d'anarchistes dans la zone euro a seulement essayé de se mettre en place Piazza Castello une drag queen habillé comme la papesse Jeanne dans un vagin énorme carton pour protester contre la visite du pape prévue pour  le 2 mai  . Dans les affrontements qui ont suivi un policier a été blessé  à la tête.

 

 
Primo maggio, papessa in corteo: scontri in piazza
plus de  détail  de la papesse Jeanne
 
Primo maggio, papessa in corteo: scontri in piazza
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8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 10:03
Sète a été le point d’orgue, hier, d’une journée d’action nationale contre cette société israélienne accusée d’exploiter les paysans palestiniens.

« Agrexco, casse-toi, le port de Sète n’est pas à toi ! ». C’était l’un des slogans les plus entendus hier après-midi dans les rues de Sète. L’Ile Singulière était le point d’orgue d’une journée d’action nationale (et même européenne) contre l’implantation de cette société israélienne sur le futur terminal fruitier à 45 M€. Une décision de Georges Frêche qui en a aussi pris pour son grade hier. Car cette entreprise d’Etat est accusée d’exporter 70 % de ses produits (fruits, légumes, fleurs) des colonies israéliennes, et donc «  italic ;">de voler l’eau et les terres des paysans palestiniens qui sont obligés d’y travailler ». Et ce en violant la 4e convention de Genève qui interdit l’exploitation économique des territoires occupés. Quant aux 150 à 200 emplois promis par le président de la Région, « c’est un mensonge ! ».

Il était 16 h lorsque les participants à la marche, partie dans la matinée de Montpellier, sont arrivés, via Frontignan, sur l’esplanade (la place Aristide-Briand) dont le kiosque était enrubanné de banderoles. Selon les organisateurs issus des 93 ( !) associations et mouvements divers regroupés dans la coalition anti-Agrexco, la mobilisation était trois fois supérieure à celle espérée puisqu’elle aurait rassemblé 1 500 personnes (1 100, selon la police) dont 700 marcheurs.

Après les interventions d’un paysan palestinien, d’un cinéaste israélien ou encore de Nicolas Duntze de la Confédération paysanne, un cortège s’est formé pour défiler jusqu’à l’entrée de la gare maritime, en passant devant la mairie, par le quai Lemaresquier et la rue Euzet. Le port, dont l’accès était barré, était placé sous haute surveillance, entre les gendarmes mobiles et maritimes, les policiers et même un hélicoptère. La manifestation s’est dispersée sans incident.

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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 02:11

Les régimes Nazis , fascistes, petainistes , franquistes a été servis par de parfaits petits fonctionnaires, sans conscience, se contentant d’obéir platement aux ordres.Ce qui explique assez bien d’ailleurs qu’Eichmann tout au long de son procès ait toujours clamé qu’il n’était pas antisémite la Shoah est aujourd’hui, indéniablement, une partie de l’identité européenne. Une identité noire qu’il faudra interroger encore longtemps pour comprendre vraiment ce qui a pu  se déchainer. J'ai choisi le témoignage d'une militante commmuniste de Marie claude Vaillant Couturier pour illustrer avec son témoignage, la machinerie technocratique . Ce sujet est très important a abordé actuellement avec les différents livres qui traitent de bio -pouvoir .



Marie claude vaillant couturier selon wikipedia

 



J'ai été arrêtée le 9 février 1942 par la Police française de Pétain, qui m'a remise aux autorités allemandes au bout de six semaines. 

Je suis arrivée le 20 mars à la prison de la Santé, au quartier allemand. J'ai été interrogée le 9 juin 1942. A la fin de mon interrogatoire, on a voulu me faire signer une déclaration qui n'était pas conforme à ce que j'avais dit. Comme j'ai refusé de la signer, l'officier qui m'interrogeait m'a menacée, et comme je lui ai dit que je ne craignais pas la mort ni d'être fusillée, il m'a dit : "Mais nous avons à notre disposition des moyens bien pires que de fusiller les gens pour les faire mourir", et l'interprète m'a dit : "Vous ne savez pas ce que vous venez de faire. Vous allez partir dans un camp de concentration allemand; on n'en revient jamais." 

Monsieur DUBOST : - Vous avez été conduite alors en prison ? 

Madame VAILLANT-COUTURIER : - J'ai été reconduite à la prison de la Santé, où j'ai été mise au secret. J'ai cependant pu communiquer avec mes voisins par les canalisations et par les fenêtres. je me trouvais dans la cellule à côté de celles du philosophe Georges Politzer et du physicien Jacques Salomon, le gendre du professeur Langevin, l'élève de Curie, l'un des premiers qui ait étudié la désintégration atomique. 

Georges Politzer m'a raconté par la canalisation que, pendant son interrogatoire, après l'avoir martyrisé, on lui a demandé s'il ne voulait pas écrire des brochures théoriques pour le national-socialisme. Comme il a refusé, on lui a dit qu'il ferait partie du premier train d'otages qui seraient fusillés. 

Quant à Jacques Salomon, il a été également horriblement torturé, puis jeté au cachot, d'où il n'est sorti que le jour de son exécution pour dire au revoir à sa femme, également arrêtée, et à la Santé. Hélène Salomon-Langevin m'a raconté à Romainville, où je l'ai retrouvée en quittant la Santé, que lorsqu'elle s'était approchée de son mari pour l'embrasser, il avait poussé un gémissement et lui avait dit : "Je ne peux pas te prendre dans mes bras car je ne peux plus bouger." 

Chaque fois que les détenus revenaient de l'interrogatoire, on entendait s'échapper par les fenêtres des gémissements et les détenus disaient qu'ils ne pouvaient plus se remuer. 

Durant le séjour de cinq mois que j'ai fait à la Santé, plusieurs fois on est venu chercher des otages pour les fusiller. 

En quittant la Santé le 20 Août 1942, j'ai été conduite au fort de Romainville, qui servait de camp d'otages. Là, j'ai assisté deux fois à des prises d'otages, le 21 Août et le 22 septembre. Parmi les otages emmenés, il y avait les maris des femmes qui se trouvaient avec moi et qui sont parties pour Auschwitz; la plupart y sont mortes. Ces femmes, pour la plupart, n'étaient arrêtées qu'à cause de l'activité de leur mari; elles n'en avaient aucunes elles-mêmes. 

Monsieur DUBOST : - Vous êtes partie à Auschwitz à quel moment ? 

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Je suis partie pour Auschwitz le 23 janvier et arrivée le 27. 

Monsieur DUBOST : - Vous faisiez partie d'un convoi ? 

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Je faisais partie d'un convoi de 230 françaises. Il y avait parmi nous Danielle Casanova qui est morte à Auschwitz, Maï Politzer, qui est morte à Auschwitz, Hélène Salomon. Il y avait de vieilles femmes... 

Monsieur DUBOST : - Quelle était leur condition sociale ? 

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Des intellectuelles, des institutrices, un peu de toutes les conditions sociales. Maï Politzer était médecin; elle était la femme du philosophe Georges Politzer. Hélène Salomon est la femme du physicien Salomon; c'est la fille du professeur Langevin. Danielle Casanova était chirurgien-dentiste et elle avait une grande activité parmi les femmes; c'est elle qui a monté un mouvement de résistance parmi les femmes de prisonniers. 

Monsieur DUBOST : - Combien êtes-vous revenues sur 230 ? 

Madame VAILLANT-COUTURIER : - 49. Il y avait dans le transport, de vieilles femmes; entre autres, je me souviens d'une de 67 ans, arrêtée pour avoir eu dans sa cuisine le fusil de chasse de son mari, qu'elle gardait en souvenir et qu'elle n'avait pas déclaré pour qu'on ne le lui prenne pas. Elle est morte au bout de 15 jours à Auschwitz. 

Le Président : - Vous avez dit que seulement 49 étaient revenues. Voulez-vous dire que seulement 49 sont arrivées à Auschwitz ? 

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Non, seulement 49 sont revenues en France. 

Il y avait également des infirmes, en particulier une chanteuse qui n'avait qu'une jambe. Elle a été sélectionnée et gazée à Auschwitz. 

Il y avait aussi une jeune fille de 16 ans, une élève de lycée, Claudine Guérin. Elle est morte également à Auschwitz. Il y avait aussi deux femmes qui avaient été acquittées par le Tribunal militaire allemand; elles s'appellent Marie Alonzo et Marie-Thérèse Fleuri; elles sont mortes à Auschwitz. 

Le voyage était extrêmement pénible, car nous étions 60 par wagon et l'on ne nous a pas distribué de nourriture ni de boissons pendant le trajet. Comme nous demandions aux arrêts aux soldats lorrains enrôlés dans la Wehrmacht qui nous gardaient si l'on arrivait bientôt, ils nous ont répondu : "Si vous saviez où vous allez, vous ne seriez pas pressées d'arriver". 

Nous sommes arrivées à Auschwitz au petit jour. On a déplombé nos wagons et on nous a fait sortir à coups de crosses pour nous conduire au camp de Birkenau, qui est une dépendance du camp d'Auschwitz, dans une immense plaine qui, au mois de janvier, était glacée. Nous avons fait le trajet en tirant nos bagages. Nous sentions tellement qu'il y avait peu de chance d'en ressortir - car nous avions déjà rencontré les colonnes squelettiques qui se dirigeaient au travail - qu'en passant le porche, nous avons chanté la Marseillaise pour nous donner du courage. 

On nous a conduites dans une grande barraque, puis à la désinfection. Là, on nous a rasé la tête et on nous a tatoué sur l'avant-bras gauche le numéro de matricule. Ensuite, on nous a mises dans une grande pièce pour prendre un bain de vapeur et une douche glacée. Tout celà se passait en présence des SS, hommes et femmes, bien que nous soyons nues. 

Après, on nous a remis des vêtements souillés et déchirés, une robe de coton et une jaquette pareille. Comme ces opérations avaient pris plusieurs heures, nous voyions, des fenêtres du bloc où nous nous trouvions, le camp des hommes, et vers le soir, un orchestre s'est installé. Comme il neigeait, nous nous demandions pourquoi on faisait de la musique. A ce moment-là, les commandos de travail d'hommes sont rentrés. Derrière chaque commando, il y avait des hommes qui portaient des morts. Comme ils pouvaient à peine se traîner eux-mêmes, ils étaient relevés à coups de crosses ou à coups de bottes, chaque fois qu'ils s'affaissaient. 

Après celà, nous avons été conduites dans le bloc où nous devions habiter. Il n'y avait pas de lits, mais des bat-flanc de 2 mètres sur 2 mètres, où nous étions couchées à 9, sans paillasse et sans couverture la première nuit. Nous sommes demeurées dans des blocs de ce genre pendant plusieurs mois. Pendant toute la nuit, on ne pouvait pas dormir, parce que chaque fois que l'une des 9 se dérangeait - et comme elles étaient toutes malades, c'était sans arrêt - elle dérangeait toute la rangée. 

A trois heures et demie du matin, les hurlements des surveillantes nous réveillaient, et, à coups de gourdins, on était chassé de son grabat pour partir à l'appel. Rien au monde ne pouvait dispenser de l'appel, même les mourantes devaient y être traînées. Là, nous restions en rangs par cinq jusqu'à ce que le jour se lève, c'est-à-dire 7 à 8 heures du matin en hiver, et, lorsqu'il y avait du brouillard, quelquefois jusqu'à midi. Puis, les commandos s'ébranlaient pour partir au travail. 

Monsieur DUBOST : - Je vous demande pardon, pouvez-vous décrire les scènes de l'appel ? 

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Pour l'appel, on était mis en rangs, par cinq, puis nous attendions jusqu'au jour que les Aufseherinnen, c'est-à-dire les surveillantes allemandes en uniforme, viennent nous compter. Elles avaient des gourdins et elles distribuaient, au petit bonheur la chance, comme ça tombait, des coups. 

Nous avons une compagne, Germaine Renaud, institutrice à Azay-le-Rideau, qui a eu le crâne fendu devant mes yeux par un coup de gourdin, durant l'appel. 

Le travail à Auschwitz consistait en déblaiements de maisons démolies, constructions de routes et surtout assainissement des marais. C'était de beaucoup le travail le plus dur, puisqu'on était toute la journée les pieds dans l'eau et qu'il y avait danger d'enlisement. Il arrivait constamment qu'on soit obligé de retirer une camarade qui s'était enfoncée parfois jusqu'à la ceinture. Durant tout le travail, les SS hommes et femmes qui nous surveillaient nous battaient à coups de gourdins et lançaient sur nous leurs chiens. Nombreuses sont les camarades qui ont eu les jambes déchirées par les chiens. Il m'est même arrivée de voir une femme déchirée et mourir sous mes yeux, alors que le SS Tauber excitait son chien contre elle et ricanait à ce spectacle. 

Les causes de la mortalité étaient extrêmement nombreuses. Il y avait d'abord le manque d'hygiène total. Lorsque nous sommes arrivées à Auschwitz, pour 12.000 détenues, il y avait un seul robinet d'eau non potable, qui coulait par intermittence. Comme ce robinet était dans les lavabos allemands, on ne pouvait y accéder qu'en passant par une garde de détenues allemandes de droit commun, qui nous battaient effroyablement. Il était donc presque impossible de se laver ou de laver son linge. Nous sommes restées pendant plus de trois mois sans jamais changer de linge; quand il y avait de la neige, nous en faisions fondre pour pouvoir nous laver. plus tard, au printemps, quand nous allions au travail, dans la même flaque d'eau sur le bord de la route, nous buvions, nous lavions notre chemise ou notre culotte. Nous nous lavions à tour de rôle dans cette eau polluée. Les compagnes mouraient de soif, car on ne distribuait que deux fois par jour un demi-quart de tisane. 

Monsieur DUBOST : - Voulez-vous préciser en quoi consistait l'un des appels du début du mois de février ? 

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Il y a eu le 5 février ce que l'on appelait un appel général. 

Monsieur DUBOST : - Le 5 février de quelle année ? 

Madame VAILLANT-COUTURIER : - 1943. A 3 heures et demie, tout le camp... 

Monsieur DUBOST : - Le matin ? 

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Le matin. A 3 heures et demie tout le camp a été réveillé et envoyé dans la plaine, alors que d'habitude l'appel se faisait à 3 heures et demie, mais à l'intérieur du camp. Nous sommes restées, dans cette plaine, devant le camp, jusqu'à 5 heures du soir, sous la neige, sans recevoir de nourriture, puis, lorsque le signal a été donné, nous devions passer la porte une à une, et l'on donnait un coup de gourdin dans le dos, à chaque détenue, en passant, pour la faire courir. Celle qui ne pouvait pas courir, parce qu'elle était trop vieille ou trop malade, était happée par un crochet et conduite au bloc 25, le bloc d'attente pour les gaz. Ce jour-là, dix Françaises dans notre transport ont été happées ainsi et conduites au bloc 25. Lorsque toutes les détenues furent rentrées dans le camp, une colonne, dont je faisais partie, a été formée pour aller relever dans la plaine les mortes qui jonchaient le sol comme sur un champ de bataille. Nous avons transporté dans la cour du bloc 25 les mortes et les mourantes, sans faire de distinction; elles sont restées entassées ainsi. 

Ce bloc 25, qui était l'antichambre de la chambre à gaz - si l'on peut dire - je le connais bien, car, à cette époque, nous avions été transférées au bloc 26 et nos fenêtres donnaient sur la cour du 25. On voyait les tas de cadavres, empilés dans la cour, et, de temps en temps, une main ou une tête bougeait parmi ces cadavres, essayant de se dégager : c'était une mourante qui essayait de sortir de là pour vivre. 

La mortalité de ce bloc était encore plus effroyable qu'ailleurs, car, comme c'étaient des condamnées à mort, on ne leur donnait à manger et à boire que s'il restait des bidons à la cuisine, c'est-à-dire que souvent elles restaient plusieurs jours sans une goutte d'eau. 

Un jour, une de nos camarades, Annette Epaux, une belle jeune femme de trente ans, passant devant le bloc, eut pitié de ces femmes qui criaient du matin au soir, dans toutes les langues : "A boire, à boire, de l'eau". Elle est rentrée dans notre bloc chercher un peu de tisane mais, au moment où elle passait par le grillage de la fenêtre, la Aufseherin l'a vue, l'a prise par le collet et l'a jetée au bloc 25. 

Toute ma vie, je me souviendrai d'Annette Epaux. deux jours après, montée sur le camion qui se dirigeait vers la chambre à gaz, elle tenait contre elle une autre Française, la vieille Line Porcher, et au moment où le camion s'est ébranlé, elle nous a crié : "Pensez à mon petit garçon, si vous rentrez en France". Puis elles se sont mises à chanter la Marseillaise. Dans le bloc 25, dans la cour, on voyait les rats, gros comme des chats, courir et ronger les cadavres et même s'attaquer aux mourantes, qui n'avaient plus la force de s'en débarrasser. 

Une autre cause de mortalité et d'épidémie était le fait qu'on nous donnait à manger dans de grandes gamelles rouges qui étaient seulement passées à l'eau froide après chaque repas. Comme toutes les femmes étaient malades, et qu'elles n'avaient pas la force durant la nuit de se rendre à la tranchée qui servait de lieux d'aisance et dont l'abord était indescriptible, elles utilisaient ces gamelles pour un usage auquel elles n'étaient pas destinées. Le lendemain, on ramassait ces gamelles, on les portait sur un tas d'ordures et, dans la journée, une autre équipe venait les récupérer, les passait à l'eau froide, et les remettait en circulation. 

Une autre cause de mort était la question des chaussures. dans cette neige et cette boue de Pologne, les chaussures de cuir étaient complètement abîmées au bout de huit à quinze jours. On avait donc les pieds gelés et des plaies aux pieds. Il fallait coucher sur ses souliers boueux de peur qu'on ne les vole, et presque chaque nuit, au moment de se lever pour l'appel, on entendait des cris d'angoisse : " On m'a volé mes chaussures ". Il fallait alors attendre que tous les blocs soient vidés pour chercher sous les cadres les laissés-pour-compte. C'étaient parfois deux souliers d'un même pied ou un soulier et un sabot. Celà permettait de faire l'appel, mais pour le travail, c'était une torture supplémentaire puisque cela occasionnait des plaies aux jambes qui, à cause du manque de soins, s'envenimaient rapidement. Nombreuses sont les compagnes qui sont entrées au "Revier" pour des plaies aux jambes et qui n'en sont jamais ressorties. 

Monsieur DUBOST : - Que faisait-on aux internées qui se présentaient à l'appel sans chaussures ? 

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Les internées Juives qui allaient à l'appel sans chaussures étaient immédiatement conduites au bloc 25. 

Monsieur DUBOST : - On les gazait donc ? 

Madame VAILLANT-COUTURIER : - On les gazait pour n'importe quoi. Leur situation du reste était absolument effroyable. Alors que nous étions entassées à 800 dans des blocs et que nous pouvions à peine nous remuer, elles étaient dans des blocs de dimensions semblables, à 1.500, c'est-à-dire qu'un grand nombre ne pouvait pas dormir la nuit, ou même s'étendre. 

Monsieur DUBOST : - Pouvez-vous parler du Revier ? 

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Pour arriver au Revier, il fallait d'abord faire l'appel. Quel que soit l'état... 

Monsieur DUBOST : - Voulez-vous préciser ce qu'était le Revier dans le camp ? 

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Le Revier était les blocs où l'on mettait les malades. On ne peut pas donner à cet endroit le nom d'hôpital, car cela ne correspond pas du tout à l'idée qu'on se fait d'un hôpital. Pour y aller, il fallait d'abord obtenir l'autorisation du chef de bloc, qui la donnait très rarement. Quand enfin on l'avait obtenue, on était conduit en colonne devant l'infirmerie où, par tous les temps, qu'il neige, ou qu'il pleuve, même avec 40° de fièvre, on devait attendre devant la porte de l'infirmerie, avant d'avoir pu y pénétrer. Du reste, même de faire la queue devant l'infirmerie était dangereux car, lorsque cette queue était trop grande, le SS passait, ramassait toutes les femmes qui attendaient et les conduisait directement au bloc 25. 

Monsieur DUBOST : - C'est-à-dire à la chambre à gaz ? 

Madame VAILLANT-COUTURIER : - C'est-à-dire à la chambre à gaz. C'est pourquoi, très souvent les femmes préféraient ne pas se présenter au Revier, et elles mouraient au travail ou à l'appel. Après l'appel du soir, en hiver, quotidiennement on relevait des mortes qui avaient roulé dans les fossés. 

Le seul intérêt du Revier, c'est que, comme on était couché, on était dispensé de l'appel, mais on était couché dans des conditions effroyables, dans des lits de moins d'un mètre de large, à quatre, avec des maladies différentes, ce qui faisait que celles, qui étaient entrées pour des plaies aux jambes, attrapaient la dysenterie ou le typhus de leur voisine. Les paillasses étaient souillées, on ne les changeait que quand elles étaient complètement pourries. Les couvertures étaient si pleines de poux qu'on les voyait grouiller comme des fourmis. 

Une de mes compagnes, Marguerite Corringer, me racontait que, pendant son typhus, elle ne pouvait pas dormir toute la nuit à cause des poux; elle passait sa nuit à secouer sa couverture sur un papier, à vider les poux dans un récipient auprès de son lit, et ainsi pendant des heures. 

Il n'y avait pour ainsi dire pas de médicaments; on laissait donc les malades couchées, sans soins, sans hygiène, sans les laver. On laissait les mortes pendant plusieurs heures couchées avec les malades, puis quand enfin on s'apercevait de leur présence, on les balançait simplement hors du lit et on les conduisait devant le bloc. Là, la colonne des porteuses de mortes venait les chercher sur de petits brancards, d'où la tête et les jambes pendaient. Du matin au soir, les porteuses de mortes faisaient le trajet entre le Revier et la morgue. 

Pendant les grandes épidémies de typhus des hivers 1943 et 1944, les brancards ont été remplacés par des chariots, car il y avait trop de mortes. Il y a eu, pendant ces périodes d'épidémie, de 200 à 350 mortes par jour. 

Monsieur DUBOST : - Combien mourait-il de gens à ce moment-là ? 

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Pendant les grandes épidémies de typhus des hivers 1943-1944, de 200 à 350 suivant les jours. 

Monsieur DUBOST : - Le Revier était-il ouvert à toutes les internées ? 

Madame VAILLANT-COUTURIER : - Non, quand nous sommes arrivées, les Juives n'avaient pas le droit d'y aller, elles étaient directement conduites à la chambre à gaz. 

 

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24 décembre 2009 4 24 /12 /décembre /2009 09:12

Rassemblement pour Gaza mardi 28 décembre à 17h30 devant la mairie de Valence



Coalition contre Agrexco

Une mission d’enquête et de solidarité

La vallée du Jourdain est une bande de terre à l’est de la Cisjordanie qui du nord au sud constitue environ un tiers de sa superficie. Occupée depuis 1967, puis classée Zone C, sous administration israélienne (sauf Jéricho et ses environs) depuis les accords d’Oslo en 1993, elle a toujours été soigneusement séparée du reste de la Cisjordanie. Bouclée par 11 checkpoints dont 5 partiels elle est totalement sous contrôle des colons et de l’armée d’occupation. 95% des terres sont sous contrôle israélien, confisquées par l’armée qui les a classées zones militaires ou confisquées par les colons qui contrôlent 98% de l’eau qu’il revendent fort cher aux palestiniens.

Des centaines de hameaux ou villages palestiniens ont disparu, rayés de la carte. Les quelques restants tentent de survivre dans un contexte de répression sauvage (cf. compte rendu sur les démolitions de tentes de Bédouins du village de Fayacil) et sous surveillance totale du fait du quadrillage mis en place par les colons et l’Etat israélien. Le résultat nous donne l’impression d’une population à la merci absolue et permanente de l’arbitraire de l’occupant. D’où la quasi impossibilité d’une résistance ouverte comme en certains lieux de Cisjordanie ou Jérusalem. Cette paralysie engendre souvent la résignation, parfois même l’abandon de toute perspective de changement à long terme et pour une minorité, aidée en cela par la politique de « paix sociale » ouvertement menée par l’Autorité Palestinienne : l’installation dans l’occupation, y compris pour une poignée dans la collaboration ouverte. Tels les « intermédiaires », véritables hommes de main des colons chargés de gérer la main-d’œuvre palestinienne qui travaille dans les colonies.

Les colonies agricoles s’étalent de part et d’autre de la route principale qui du nord au sud traverse la vallée du Jourdain. C’est la chasse gardée de la société d’état israélienne : Agrexco-carmel qui commercialise à l’exportation 70% des fruits et légumes de la vallée. […]

Voir l’article de Protection Palestine :

http://www.protection-palestine.org...

et la vidéo :

http://www.coalitioncontreagrexco.c...

Voir également l’article de CQFD n° 72 :

Agrobusiness colonial

Agrexco, exportateur israélien de fruits et légumes, devrait s’installer à Sète d’ici 2010, créant 200 emplois. Ce projet, intimement lié à la colonisation de la Palestine, contribuerait au passage à flinguer l’agriculture paysanne en Languedoc-Roussillon. Tout le monde n’est pas d’accord...

« Vous savez qu’ici nous sommes une zone libérée d’Eretz [Israël] depuis trente ans ! » C’est par ces mots que l’inénarrable Georges Frêche, président de la Région Languedoc-Roussillon, accueillait une délégation israélienne en 2007. Car Jojo est un chaud partisan de la politique de Tel-Aviv. À tel point qu’en janvier 2009, en pleine offensive contre Gaza, et en prévision des futures régionales, il annonce un plan d’investissement· de 200 millions d’euros pour le port de Sète, avec l’arrivée sur le terminal de la société israélienne Agrexco - un des plus gros exportateurs de fruits et légumes frais dans le monde. L’arrivée d’Agrexco sur Sète a pourtant du mal à passer. Car cette firme vend illégalement des fruits et légumes labellisés « produits d’Israël », mais cultivés dans des colonies implantées sur les territoires palestiniens, principalement dans la vallée du Jourdain.

Une vallée où 7 000 à 9000 colons contrôlent 95 % des terres et 98 % de l’eau. Agrexco est l’une des principales entreprises à exploiter les ressources agricoles de ces colonies, illégales au regard du droit international. Pire encore : Agrexco, gérée à 50 % par le ministère de l’griculture israélien, est le véritable bras armé de la politique de colonisation agricole en Palestine.

Georges Frêche, sous prétexte de créer 200 emplois, signe donc un contrat avec une boîte qui exproprie les paysans palestiniens, puis les embauche à moindre coût sur leurs propres terres. Le sujet rend le président de Région chatouilleux : à l’avant-veille d’une manif contre Agrexco, il déclare, tout en finesse : « Ils manifestent pour Ben Laden ! » À une lettre de France-Palestine Solidarité l’interpellant sur son non-respect du droit international, il répond : « Je n’ai pas l’habitude de mêler la politique et l’économie. » Dans la foulée, il accuse d’antisémitisme un élu Vert opposé au projet.

Si cette opposition était au début plutôt timide (qui va cracher sur 200 emplois ?!), une coordination de 93 partis politiques, syndicats et associations a vu le jour à l’appel d’une « coalition contre Agrexco ». Car l’arrivée à Sète de ce fleuron de la colonisation israélienne soulève de nombreuses questions politiques, mais aussi économiques et écologiques. Pour Nicolas Duntz, de la Confédération paysanne, l’implantation d’Agrexco est aussi une « aberration écologique et économique ». « Transporter un produit sur des milliers de kilomètres » coûte cher à la planète et à la paysannerie locale. « On ne peut pas avoir de politique de développement agricole régionale fiable si on ne met pas tout en œuvre pour créer de l’emploi paysan. »

La coalition contre Agrexco arrive donc à se mobiliser sur plusieurs fronts : solidarité avec la Palestine, boycott des produits israéliens, droit international, emploi paysan, autonomie alimentaire, écologie. En juillet, quatre membres de la coordination sont partis en Palestine pour rassembler des preuves, en vue d’une éventuelle action en justice. Si le combat a démarré dans l’Hérault, il doit à terme devenir européen, car, comme l’explique Vincent Mazureck (NPA), « si Agrexco est rejeté de Sète et s’installe à Barcelone, on sera bien avancés... ». Mais si, faisant l’unanimité contre eux, les truands d’Agrexco atterrissaient en prison, on leur apporterait des oranges palestiniennes.


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11 décembre 2009 5 11 /12 /décembre /2009 16:13
Turin le climat social se réchauffe,  1500 étudiants dans la rue. Video

 
Grève générale  d'énorme défilés parcourent les grandes villes voir information en italien infoaut
Et dans le même temps la police  en bourgeois  essayent de  dégager les  deux squats  les plus récents  l'Ostile etCà Neira 2
A l'aube d'hier matin, Jeudi, Décembre 10, les forces de police est présenté dans Corso Vercelli 32, de quitter le Busy Hostile. Après des années de négligence, les hommes de la police de l'autorité ne propose désormais à ses "légitimes" propriétaire, Drainage SpA, une société spécialisée dans la spéculation immobilière. Ils aimeraient, mais pour l'instant ils ne peuvent pas, parce que les occupants ont grimpé sur le toit pour résister aux expulsions, solidement ancrées à leurs principes.

Le même principe il ya un mois qui a mené certains anarchistes de Turin de prendre l'hostilité, de le libérer de la logique mortelle de profit, la logique qui préfère une maison vide dans un squat, et plein d'initiative, pleine de rencontres, pleine de vie.

LOstile était employé parce qu'il a servi un endroit pour se rencontrer, discuter, vivre, partager et gérer eux-mêmes la lutte contre la militarisation des villes contre la violence policière contre le racisme de l'Etat, contre la dévastation de l'environnement . Pour tenter de résoudre tous ces problèmes que les politiciens et les patrons ont créé et ne peut pas résoudre, ne veulent pas à résoudre.

Pourtant, dans un Turin brisée par le spectre de la crise, il semble que le principal problème est la dette héritée de l'Jeux olympiques de 2006 ou la fin de l'argent pour les mises à pied, mais juste la présence de sièges occupés et libre comme l'Ostile.

En effet, du point de vue des propriétaires, il est. Parce que si les exploités est ouvertement et sans crainte à ce dont ils ont besoin, puis la crise serait de commencer à payer leurs propres, les propriétaires. Pour cette raison, les hostilités a été occupé. C'est pourquoi l'Ostile résiste.


Après plus de 15 heures de résistance, la police n'a que récemment (21.30-21.45) pour évacuer définitivement l'hostilité de Corso Vercelli, où ce matin, réalisant le raid de la police, six camarades grimpé sur le toit de l'immeuble occupés depuis plus d'un mois.

Les premières heures pour effacer la police avait déjà été nettoyé barrière Ca'Neira à Milan, la dernière activité, née il ya seulement quelques jours. Dans l'après-midi avait été tenté une nouvelle tâche appelée Ca'Neira 2 dans la zone située derrière statut p.za, mais immédiatement évacués.

En cours Vercelli résistance est forte. Depuis le matin, a été formé un rassemble ment  de solidarité qui s'est progressivement mis en place pour 100/150 personnes dans l'après-midi. A la nuit tombée, la police et les pompiers, sans doute avec impatience d'une situation qui ne renonce pas, j'ai parlé avec colère contre les manifestants, la réquisition  d'une prise d'eau sur le générateur qui a suivi chaque action et de la musique et commença une longue série d'accusations et la libération des larmes
Solidarité internationale aux squats de Turin


.

Charges, des gaz lacrymogènes, les coups et l'utilisation abondante de canons à eau ... Cette chronique de la soirée. La garnison a maintes fois réformée et transformée en itinérants Parade sauvage. Plusieurs poubelles sont renversés, et mis le feu. Corso Novara, Via Emilia Via Cecchi et continuent d'être complètement bloqué.

Il est difficile de savoir si une personne (ou plus) sont désormais placés en détention par la police. Il est certain qu'au moins une personne a été hospitalisée. Trois des occupants de l'Ostile ont été prises pour siège de la police.

Peut-être pour les métis s'il vous plaît le plus hargneux de l'opposition centre-droit, peut-être à voir "être là" pour un certain électorat démange sécuritaires, la Ville de Turin semble choisir encore - n'est pas sans rappeler ce qui a été fait ces dernières années - 's recours à des sanctions pénales contre toute hypothèse de nouveaux emplois. Il n'est pas immédiatement clair ce que les prochaines étapes.

Certes, la réponse aujourd'hui est déjà un signal important sur la température de la ville ...


Indymedia Lombardia, 11 décembre.

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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 09:09
Francisco Ferrer

http://increvablesanarchistes.org/album_photo/photavan1914/ferrer_lorenzo.jpg

Malgré l'absence de preuves, Francisco Ferrer fut condamné à mort le 12 octobre 1909 et fusillé le lendemain matin, dans les fossés de Montjuich.

Face à ses bourreaux, il s'écria: je suis innocent ! Vive L'Ecole moderne !

La nouvelle de son exécution provoqua une explosion de colère dans le monde entier. Le jour même, toutes les capitales furent secouées par de violentes manifestations. Paris connut l'une de ses plus chaudes soirées. Surpris par l'ampleur de la réprobation, le gouvernement espagnol démissionna une semaine plus tard.

Roland Lewin,

Francisco Ferrer y Guardia (1859 1911), extrait de Sébastien Faure et La Ruche (Yvan Davy éditeur)

Une autre éducation

"Le 8 octobre 1901, à Barcelone, ouverture par le pédagogue libertaire Francisco Ferrer de "l'Escuela moderna" (l'Ecole moderne). Fortement influencé par Paul Robin, Francisco Ferrer surmontant de nombreux obstacles ouvre ce jour avec une trentaine d'élèves une école primaire mixte directement inspirée de l'éducation intégrale menée à Cempuis. Trois mois plus tard l'effectif était de 86 élèves. Cette audacieuse réalisation dans un royaume d'Espagne écrasé par la toute puissance de l'Eglise, où la seule coéducation des sexes passait pour une hérésie révolutionnaire, sera la cible des monarchistes cléricaux qui, cherchant un prétexte dans l'attentat de Mateo Morral contre le roi, emprisonneront Francisco Ferrer et fermeront "l'Ecole moderne" en 1906. Mais cette experience aura eu le temps de marquer les esprits en démontrant qu'une véritable éducation libérée des dogmes et des usages était, non seulement viable, mais essentielle pour le développement libre et harmonieux des individus."

L'éducation libertaire, une autre école prenait naissance

"Le 13 octobre 1909, au soir, dans de nombreuses capitales d'Europe, se déroulent des manifestations. Une foule immense proteste contre l'exécution de Francisco Ferrer. "La foule criait que Ferrer serait vengé, que son oeuvre serait continuée. Elle criait sa haine de l'obscurantisme". A Paris, de violents affrontements ont lieu avec la police, devant l'ambassade d'Espagne. En Argentine, un meeting improvisé par la F.O.R.A, réunis 20.000 ouvriers qui appellent à la grève générale, elle sera effective le lendemain et durera jusqu'au 17 octobre."

"Le 1er novembre 1910, à Lausanne (Suisse) ouverture par le pédiatre libertaire Jean Wintsh et l'instituteur révoqué Emile Durand de "l'Ecole Ferrer" école rationnaliste directement inspirée de "l'Escuela moderna" de Francisco Ferrer créée à Barcelone en 1901. La "Société de l'Ecole Ferrer", permettant dès son inauguration d'accueillir une trentaine d'élèves garçons et filles, sera soutenue par une quinzaine de syndicats ainsi que par des dons personnels (notamment de réfugiés russes). Elle aura le soutien de la presse libertaire et particulièrement du "Réveil". En 1911, Paul Robin léguera à l'école une grande partie du matériel pédagogique employé à Cempuis."

Sur l'éphéméride anarchiste

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17 septembre 2009 4 17 /09 /septembre /2009 09:38
http://www.varianfry.org/images/00000_ac_mrs_winter01.jpg
 Nous avons continué de chercher les éléments  afin de montrer notre histoire en dehors de l'histoire convenu l'armée du crime Réalisé par Robert Guédiguian
Scénario : Robert Guédiguian, Serge Le Péron, Gilles Taurand
Avec Simon Abkarian, Virginie Ledoyen, Robinson Stévenin, Jean-Pierre Darroussi, Ariane Ascaride, Grégoire Leprince-Ringuet, Lola Naymark, Yann Tregouet, Adrien Jolivet, Ivan Franek, Lucas Belvaux, Horatiu Malaele, Mirza Halilovic, Olga Legrand, Esteban Carvajal Alegria

"De 1941-42, certain militants , refusants la dissolution , reconstituent  la fraction italienne en France et reprennent  activités et contacts.
un groupe est basé à Marseille , de 1940 à 1941 , devient un lieu  de refuge pour de nombreux militants ou pour les surréalistes  qui sont basés à la villa  "espèce - visa". Afin de survivre , ils travaillent  dans une coopérative de pâtes de fruits, le croque fruit( où André Breton  est chargé  des slogans publicitaires!) L'expérience débute en novembre 1940 et s'achève en novembre 1942 ( lorsque le débarquement allié en Afique du Nord met fin à  l'approvisionement  en dattes). Les trois fondateurs instaurent des salaires supérieurss à ceux  des usines semblables et les cadences relativement libres;mais de nouveau dirigeants tentent d'introduire" la recherche  du rendement au dépens des conditions de travail "
 ce qui réveille  la lutte des  classe dans la fabrique.marc chirik et jean malaquais se mettent en grève  et sont licenciés." passage du livre  "histoire critique de l'ultra gauche "collection senonevero
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27 juin 2009 6 27 /06 /juin /2009 08:32
La préfecture de la Loire avait bien annoncé  que la contamination par le PCB suite à un incendie survenu le 22 Aout 2008 dans une entreprise de Saint-Cyprien, à une vingtaine de kilomètres à l'Ouest de Saint-Etienne, est finalement plus grave et étendue que prévu.

  Le feu avait pris le 22 aout 2008 dans un stock de bois de la société Vitale Recyclage, entreprise spécialisée dans le broyage de bois usagés (palettes, bois issus de démolitions...), vendus ensuite  pour alimenter les chaufferies au bois et les fabricants de panneaux de particules. Vitale Recyclage avait peutêtre suivi la réglementation  sur les ICPE.


Un millier de bovins de la Loire contaminés aux PCB doivent être abattus le 26 juin 2009
Un millier de bovins de la Loire contaminés aux PCB doivent être abattus
L’opération a débuté hier matin dans des abattoirs de l’Ain et sera répartie 4 semaines.
La vingtaine d'exploitations, dont une partie ou la totalité du troupeau va être abattue, seront indemnisées par l'Etat. Le coût du remplacement de ces animaux devrait s'élever à deux millions d'euros. Située principalement dans un rayon de cinq kilomètres autour de la commune de Saint-Cyprien dans la Loire, cette contamination aux PCB serait liée à l'incendie volontaire, en août 2008, d'un stock de 30 000 tonnes de déchets de bois d’une entreprise de recyclage.
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