Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : le blog lelaboratoire
  • : Le blog du laboratoire anarchiste est un blog actif a propos de l'actualité sociale
  • Contact

Pour nous contacter

Le laboratoire Anarchiste
8 Place st Jean
26000 Valence

envoyer vos suggestion

sur:

new:c.l-v@hotmail.fr

rappel envoie aucun message à

le laboratoire@no-log.org


 


Bibliothéque  de prêt

infokiosques
le mercredi de  16h30 - 19h

Accueil/infos SIAD-AIT
vendredi toutes les deux semaines

de  17h30à19h

Emission radio Labo
sur radio Mega
99.2FM
lundi en direct
18h15 - 19h
rediffusion:
jeudi de 9h à  9h 45
http://radio-mega.com
04 75 44 16 15

Recherche

Texte Libre

La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." Albert Libertad

Archives

le blog du laboratoire anarchiste

File:Wooden Shoe.svg
9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 07:48

lu sur informa -azione info cette  traduction du texte peut être améliorée.

 

Appel à des journées d'action internationales 17 au  20 Septembre 2010 à l'appui de Alexei et Maxim Gaskarov Solopov

28 juillet 2010 en face du bâtiment administratif de la ville de Khimki, près de Moscou plus de 200 jeunes anti-fascistes et anarchistes fait une manifestation spontanée de la protection des forêts de Khimki, qui est maintenant coupé pour les besoins des grandes entreprises. Cette action, , a reçu un large écho public. Le lendemain, ils ont arrêté deux militants bien connus du public - Alexey et Maxim Gaskarov Salopov. Risquent jusqu'à sept ans de prison pour actes de vandalisme, même si il existe des preuves de leur implication dans des activités illégales. La police a continué la chasse aux militants d'autres, notamment ceux impliqués dans le mouvement anti-fasciste.

Pour plus de trois ans doit continuer la lutte pour sauver la forêt de Khimki. Selon la conception des autorités russe  à travers cette  forêt doit passer la première autoroute à péage  du pays , qui reliera Moscou et Saint-Pétersbourg, ce qui conduira à la détérioration de la situation écologique et la disparition d'une zone de loisirs pour les habitants et pour ceux de Moscou. Malgré l'existence de voies alternatives qui ne nécessitent pas la destruction de la forêt, et des protestations des écologistes et les citoyens ordinaires contre la voie choisie, les autorités ont longtemps  ont fait  semblant d' entendre la voix du public. Au contraire, ils ont essayé plusieurs fois de supprimer les opposants.

L'administration de Khimki avec l'entrepreneur plus d'une fois ont utilisé la violence contre les défenseurs de la forêt de Khimki: ignorer l'opinion publique, ne permet pas aux actions de protestation, en utilisant les néo-nazis pour disperser des manifestations pacifiques par les écologistes et les résidents, qui occupent  illégalement et les  scoop de journalistes.

 Des inconnus  ont mutilé un critique de l'établissement, le rédacteur en chef du journal Khimskinskaya Pravda (Vérité de Khimki dt.) Mikhaïl Beketov, et tué un employé à l'imprimerie d'un autre journal d'opposition, Sergueï Protazanov. Après l'action de Juillet 28 2010, la police ainsi que les services secrets russes ont commencé une chasse sans précédent pour un anti-fascistes. Les personnes qui au moins une fois étaient soupçonnés par le Centre de lutte contre l'extrémisme et le FSB d'être anti-fascistes, sont interrogés sans aucun respect des règles de droit, leurs maisons sont fouillées illégalement et contre eux  souvent la violence  est utilisée pour obtenir des informations pour l'état.

Finalement, effrayé par la protestation contre la destruction  des autorités forestières Khimki ont reculé, en déclarant leur volonté de réévaluer la voie choisie. Ce n'est pas la victoire. Alexey et Maxim Gasparov Solopov continuent à être emprisonnés sans raison, comme des otages de l'État.

À la fin de Septembre, le tribunal décidera d'accorder ou non Alexey et Maxim ou de continuer à les maintenir en prison. Tous ceux qui ne sont pas indifférents à leur sort doit faire tous les efforts pour leur libération. La campagne pour libérer les otages de Khimki invite tous les jours de l'action internationale et la pression des autorités de Russie 17 to 20 Septembre 2010 à Alexei libre et Maxim.

S'il vous plaît la conduite des actions de protestation près des ambassades, des consulats, le commerce et les représentations culturelles de la Fédération de Russie, lors d'événements publics et concerts, ainsi que d'envoyer des fax et des lettres de protestation à la cour de Russie, la poursuite et le gouvernement de l'État (le de la campagne de l'envoi de télécopies à Septembre 20). Adresses et détails sur la répression de protestation en Russie sera envoyé à nous par la suite.
Seront bientôt mis en ligne sur le site web http://khimkibattle.org en anglais, allemand, russe et français.

 

les protestations peuvent être transmises à par exemple:

Consulat Général
de la Fédération de Russie à Marseille

3, avenue Ambroise Paré
13272 Marseille Cedex 08
Tél. : 04.91.76.26.79
          04.91.77.15.25
Fax : 04.91.77.34.54

SpyLOG

Rambler's Top100

Partager cet article
Repost0
8 septembre 2010 3 08 /09 /septembre /2010 05:35

2010-09-04_Grenoble_52 

j'ai reçu ce texte ci dessous à propos de la manif du  4/09,on le publie
S'offusquer et alors ? (sur la manif du 4 août 2010)
Texte d'abord trouvé sur le JuraLibertaire et ici complété par mes soins. ------------------:: Après s’être indignée tout l’été des saloperies racistes du Pouvoir en lisant Libé sur Paris Plage, la Gauche est aujourd’hui dans la rue pour fêter la République et se racheter une bonne conscience. Fêter la République ? Celle qui écrasa les Communards en 1871, celle qui s’enrichit sur le dos des colonies, celle qui vota les pleins pouvoirs à Pétain (quand nos républicains parlent de «retour à Vichy»), et en fin de compte cette même république dont les dirigeants élus démocratiquement ont tous développé des politiques racistes… ? Autant le dire je ne suis pas républicain notamment car je ne crois pas à ces fictions, ces parlements, sa justice, etc... Je n'y crois pas non par principe mais bien parce que j'envisage les principes Liberté, égalité, fraternité comme devant être vécu et non invoqué comme si nous étions dans un Eglise. Croire, voilà ce qui s'offrait à tous aujourd'hui comme résistance à la réalité. La xénophobie vient aussi de ceux avec qui aujourd'hui nous étions invités à défiler : à Lyon comme à Villeurbanne ce sont bien les mairies PS qui expulse les Rroms. C'est le grand lyon PS qui orchestre l'assaut contre la friche RVI dès que celle-ci se place en solidarité avec les rroms, en mettant des blocs de béton contre leur installation, en placant des vigiles tout autour, en soudant les portails susceptibles de les accueillir. C'est la mairie PS de villeurbanne qui emploie des rroms pour lui désigner les maisons vides afin de les murer avant qu'elles ne soient squattées et qui a organisé l'expulsion du Boulon au moment où ces habitant-e-s ce sont solidarisé avec la communauté rrom en accueillant des familles. Et puis bouquet final à Lyon c'est bien G.Collomb qui met en place les politiques sécuritaires du gouvernement par exemple avec avec une vidéosurveillance omniprésente. Plutôt crever Manifester «contre la xénophobie d’État» avec des partis visant à prendre le pouvoir, déjà c’est une blague. Alors quand en plus s’ajoutent au cortège la Cimade et France Terre d’Asile, qui gèrent des centres de rétention ; la CGT qui a expulsé en juin 2009 les sans-papiers qui occupaient la Bourse du Travail, ça devient carrément dégueulasse. Et oui plutôt crever que de jouer au citoyen, cette individu dépourvu de toute qualité, c'est à dire devant abandonner ces origines, sa culture, ces liens pour s'en remettre tout entier à l'Etat Républicain. Comment ne pas voir la contradiction entre d'une part faire parti de communauté avec une identité forte (je pense aux "gens du voyage") et l'action réel de la République qui conssite en la destruction des patois et autres particularités régionales où culturels pour "intégrer" (ne serait pas plutôt une désintégration) Contre l’indignation Tout ce que la Gauche a à proposer, c’est l’indignation et la manif soupape pour mendier et surtout ce faire mousser comme humaniste; là où pourrait organiser de la solidarité et des luttes. Expulsions de camps, de foyers ou d’individus, rafles quotidiennes, c’est arrivé près de chez toi et ça s’arrêtera pas en fêtant la République. Pour la Révolte Y a pas de secret, seules des luttes sans médiations et des solidarités concrètes viendront à bout de ce monde de frontières et de mort. Mais la réalité c'est que la plupart des manifestant-e-s sont absolument incapable de faire vivre des solidarité de base, comme accompagné un sans-papier à la pref, réaliser un "mariage blanc", aider à trouver un logement où simplement avoir une boite aux lettres, etc... Et puis pourquoi s'embêter il y a bien les assos pour s'occuper de ce travail ingrat... restons en à notre bonne conscience. Donc, À quand la fin de la Républiques ?

 

Partager cet article
Repost0
8 septembre 2010 3 08 /09 /septembre /2010 05:13

La pluie n'a pas découragé les manifestants qui sont venus en nombre défiler dans les rues de Valence. Ils étaient 8000 selon la police, 20000 selon les syndicats. les commentaires sur la manif suivra la  rencontre de mercredi au laboratoire à 19h pétantes.

Partager cet article
Repost0
8 septembre 2010 3 08 /09 /septembre /2010 05:05
Le 12 juillet 2010, 32 prisonniers politiques Mapuche ont entamé une grève de la faim au Chili. Tous sont détenus, « préventivement » dans le cadre de l'application de la loi anti-terroriste créée sous l'ère du général Pinochet. Ils veulent ainsi protester contre la campagne médiatique menée contre eux par les autorités afin de les condamner de façon anticipée aux yeux de l’opinion publique. Ils accusent les autorités de mener des procès politico-judiciaires qui contreviennent aux droits sans nul doute aux droits de l'homme et des minorités ethniques en particulier, et de criminaliser la juste lutte des communautés.

 

Grève de la faim des...
brutal_represi_n_en_marcha_mapuche.jpg, image/jpeg, 455x356

La loi anti-terroriste permet, entre autres, aux tribunaux militaires de juger des civils, et d'auditionner des témoins "protégés" dont les dires sont entendus et enregistrés de manière anonyme. Largement appliquée au cours des 17 années de dictature de Pinochet contre les militants de gauche, les leaders Mapuche sont aujourd'hui les seuls à se voir appliquer cette justice à deux vitesses, illustration du caractère xénophobe de la gestion politique du conflit par les différents gouvernements successifs.

Ce 18 août dernier, la Commission Éthique Contre la Torture de Temuco et l’historien Gabriel Zalazar ont visité les grévistes de la faim : ils demeurent moralement optimistes, malgré la perte de poids et des visages émaciés. L'un des principaux défis à surmonter aujourd'hui est le manque d'avocats spécialisés et disponibles ainsi que le manque de moyens économiques pour venir en aide aux familles des grévistes.

Pour le gouvernement, les tribunaux et la presse, cette grève est malheureusement un « non événement ». C’est la loi du silence, et la situation des mineurs pris au piège dans une mine de cuivre au nord du pays ne fait que renforcer l'indifférence généralisée de la population et des médias à l'égard de cette grève de la faim, acte extrême et déterminé. Nous venons d’apprendre le « suicide » d’un jeune de 19 ans, dans la communauté en conflit de LLeu Lleu. Son père et lui sont accusés d’association criminelle. Les grévistes de la faim refusent aujourd'hui toute alimentation forcée malgré un arrêt de la Cour d'Appel de Temuco.

La lutte du peuple Mapuche dépasse les revendications d’un peuple, c’est une lutte pour une vie en harmonie avec la nature, contre un système de production destructeur, pour la défense de la vie.

Si les actions de grève de la faim des prisonniers politiques à Cuba, il y a quelques temps, ont unanimement généré réprobation auprès de la communauté internationale et, en particulier, de la Communauté Européenne, il semble judicieux de se demander pourquoi le Chili n'est pas aujourd'hui condamné pour sa scandaleuse gestion du « conflit Mapuche ».

Aidez-nous à faire entendre leur voix!

Leurs revendications sont les suivantes:

1. Abolition de la loi anti-terroriste, actuellement essentiellement appliquée aux Mapuche
2. Fin de l'existence d'une justice militaire à deux vitesses appliquée à une population civile militante ou sympathisante des revendications mapuche
3. Liberté pour tous les prisonniers politiques Mapuche détenus dans différentes prisons de l’État chilien.
4. Respect du droit à un procès équitable, fin des montages politico-judiciaires et des procédures viciées par l'usage de témoins « sans visage », et fin des pratiques qui violent les droits de l'homme les plus fondamentaux comme l’extorsion d’aveux, les menaces, les tortures physiques et psychologiques et l'application de conditions inhumaines et dégradantes dans les prisons.
5. Démilitarisation des zones Mapuche sur lesquelles les communautés revendiquent des droits ancestraux.

Le Comite de Solidarité Avec le Peuple Mapuche (COMABE), et les autres groupes solidaires des Familles et Amis des Prisonniers Politiques, font appel à renouveler et à renforcer notre solidarité avec un peuple qui lutte depuis des siècles pour la récupération de leur terre, identité et dignité.

Comité de Solidarité avec le Peuple Mapuche (COMABE),
les Solidaires, Familles et Amis des Prisonniers Politiques Mapuche.

Partager cet article
Repost0
7 septembre 2010 2 07 /09 /septembre /2010 08:18

laboratoire infos :.

Mobilisation en Drôme Ardèche, à Valence, 14H30, champ de Mars, à Montélimar, 14H30, théatre, à Privas, 10H30, prefecture, à Aubenas, 14H

on a reçu ce texte et on le publie pour la manifestation du 7/09A toutes celles et ceux qui luttent contre l'État et le capitalisme. Aux “anarchistes”, organisé-e-s ou autonomes. A toutes celles et ceux qui en ont marre que depuis des décennies, les syndicats, tout les syndicats, nous baladent de promenades en “journées d'actions”. A celles et ceux qui pensent que 60 ans, c'est déjà beaucoup trop; Qu'on ne peut réformer le système capitaliste, mais seulement l'abattre. A toutes celles et ceux là, nous appelons à quitter les cortèges institutionnels des partis de gôche (du PS au NPA) et de leurs syndicats (de la CFDT à Solidaires). Nous vous appelons pour vous joindre à nous. Pour la Résistance Populaire Autonome. Pour la lutte des classes. Pour la guerre sociale. Rejoignez-nous mardi 7 à partir de 14h face à l'ancienne   Poste:

 

Capitalisme : Vous vous en voulez encore?

Ils sont venus, ils sont tous là. Non pas tous, mais presque. Plusieurs m’ont
téléphoné pour s’excuser. Même Nicolas m’a contacté. Il m’a juste dit qu’il ne
pouvait pas venir, à cause de la date et qu’il avait prévu autre chose avec sa dame.La prochaine fois qu’il me le demande,
je ne lui prêterai pas mon hôtel privé. Non mais.Je l’ai fait exprès de choisir le 24 décembre pour fêter mon départ.
Pour voir sur qui je pouvais vraiment compter. En même temps, maintenant, je m’en fous. Je vais avoir d’autres chats
à fouetter et un autre milieu à m’occuper.Je m’aperçois que, dans la salle, il y a quelques-uns de mes concurrents directs,
certains auraient voulu me voir mordre la poussière. J’ai gagné, tant pis pour eux. J’ai maintenu l’entreprise lors des crises
successives, et j’ai réussi à conforter notre société dans le haut du panier du CAC 40, c’est quand même pas rien. FFI-ll©
est devenue une valeur de référence aujourd’hui. J’ai de quoi être fier. Bien sûr, cela s’est fait au prix de divers abandons
et de diverses restructurations, mais changerde méthodes de travail, investir dans des pays émergeants et se recentrer sur
des marchés porteurs, c’est le b-a ba. On est passé de 150 000 collaborateurs dans le monde à 80 000. C’est plutôt pas mal.
On ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs. Et puis, voir l’action grimper autant, tripler sa valeur en si peu d’années,
ça valait un petit sacrifice...Ah ! Voici enfin un plateau de coupes de champagne qui passe. Voyons voir ce qu’il donne
ce champagne. FFI-llon en a commandé des caisses, je veux voir où est passé notre argent. Le producteur est un ami,
mais j’ai parfois du mal avec sa piquette. Oups. Pas terrible encore cette année. Mais ça m’amuse d’autant plus que tous
ces zouaves rassemblés devront boire ça jusqu’à la lie.

J’ai bien fait de choisir la Verrière pour organiser mon pot de départ. Mon « pot de départ », ça me fait marrer.
Comme mes prolos lorsqu’ils partent en retraite… Je suis peut-être un peu comme eux. Va savoir.
A force de voir leurs représentants syndicaux, je les ai imités. Non, je rigole. N’empêche que je les ai bien eus aussi,
ceux-là. La Verrière vient juste d’ouvrir, au pied de la tour, et je ne pouvais pas faire moins que de les aider
à pendre leur crémaillère tout en fêtant mon départ. Je suis encore dans le coup, non ?! Jolies, les guirlandes lumineuses.
Ils font de ces trucs maintenant. Et les sapins décorés, c’est pas mal. Ça donne à la soirée un côté kitsch qui me va bien,
un côté hollywoodien, fin de film à gros budget....Bon, il faut que j’aille faire la tournée de mes ouailles avant les discours.
La faune des courtisans et des lèche-bottes. Ce sont eux qui viennent à moi lespremiers, évidemment. Ils croient vraiment
que c’est en étant à mes pieds qu’ils accéderont au vrai pouvoir ? Que des larves. Ils me sourient, se tortillent devant moi.
Ils veulent mon bien, croient être l’incarnation du pouvoir parce qu’ils sont déférents envers moi. On ne se rend pas
compte mais faire partie de l’élite, ça a des désavantages. Et même si j’ai peu de sympathie pour l’espèce humaine,
ce genre de comportement n’arrange pas ma perception. De toute façon, ils sont fichus : s’ils se rebellaient,
je les casserais. Leur alternative est quasi nulle. Mais où sont Bertrand et Charles, mes fidèles, mon équipe, mes hommes
de main, ceux sur lesquels je peux compter ?Ah ! Quelques membres du conseil d’administration. Là, on est en terrain
connu. On se côtoie depuis si longtemps. On a la même vision du monde et presque le même costume. On n’a pas besoin
qu’on nous raconte des histoires, c’est nous qui avons fait ce que FFI-llon est devenu. Il faudra que j’invite l’un d’eux
à nous rendre visite quelques jours. Dans tous les cas, je reste membre du CA, pas seulement pour les jetons de présence,
mais pour rester aux commandes et mettre la pression sur mon successeur. Ah, il a voulu ma place de PDG, va falloir bosser. C’est lui qui devra fermer les quelques boîtes qui restent implantées en Europe du Nord. Ça m’amuse d’avance de savoir qu’il commencera son règne en supprimant des emplois. Il faut pourtant que je me montre avec lui, comme si nous étions complices, comme si nous ne faisions qu’un. Pour l’avenir de FFI-llon . Et voilà La Fayette, le représentant des clients, des coopératives agricoles. Le type qui me fait bien sentir que sans lui, sans ses achats de mes phytosanitaires, je serais coulé. Tu parles. Maintenant que je fourgue la moitié des productions en Inde, il peut toujours se la jouer. Il est adipeux et veule, je ne le supporte pas. Il transpire, en plus, dans son costard de parvenu. Et sa rosette de la Légion d’honneur, qu’est-ce qu’il a fait pour l’avoir ? Il faudra d’ailleurs que j’en parle en haut lieu. C’est moi qui la mérite.Je me défais vite de ce type, mais c’est pour tomber sur pire : Petrovitch est là. Cette fois, j’ai un peu les boules, on a passé des accords et j’ai un peu dépassé les bornes. Ce sont les lois du marché. Il faudra bien que ces Ruskofs se mettent au goût du jour. Tout ne se règle pas à coup de flingue. Le marché africain, c’était pour moi. Je vois qu’il sourit d’une façon pas très agréable mais il est courtois...Je m’éloigne. Si Petrovitch est là, ça veut dire que Kristina est là aussi. Elle faisait partie du paquet cadeau. Hé oui, qu’est-ce que je disais ? La voici. Trop jolie. Sa robe noire moulante ne cache rien et son décolleté est trop plongeant, mais si elle me colle, comme d’habitude, tout le monde va se dire que je me suis levé une pute des pays de l’Est. Ce qu’elle est. C’est sûr que par rapport aux quelques femmes qui sont là, elle fait tâche. Marie n’est pas venue, heureusement. Elle a prétexté les préparatifs du repas de Noël après la messe de minuit, mais je sais qu’elle n’aime pas ce type de soirée. Kristina se colle à moi. Normalement, je succombe, mais ce n’est pas l’heure. Elle me dit des mots à l’oreille. Normalement aussi, ça me fait de l’effet, mais je me sens regardé. Voilà qu’elle me pelote les couilles. On est tous serrés et personne ne peut voir mais je n’ai pas envie de ça. « Arrête, lui dis-je. Dégage, c’est pas le moment. » Je vois Bertrand qui s’approche enfin pour m’aider. Il va pour la prendre par l’épaule. Kristina se dégage, elle est en colère. Elle fait un esclandre mais Bertrand l’a en main. Allez du balai. Dommage, quelque part. Je n’aurai sans doute plus le droit à ses petites gâteries sous le bureau maintenant que je vais changer de vie. Charles, enfin, m’apporte le feuillet de mon discours. Je me dirige vers la tribune, cela n’a que trop duré. Dès que je prends le micro, le silence s’installe. Allez, quelques vannes pour les mettre dans ma poche, un peu d’histoire de FFI-llon, mon engagement et l’état des lieux, et… J’espère que Charles ne m’a pas fait un discours à la Fidel Castro, je n’ai pas que ça à faire. Ah, ça se termine : « Bien sûr, ce que je garde comme souvenir de FFI-llon, c’est cette véritable aventure humaine au cours de laquelle j’ai croisé des collaborateurs dévoués, professionnels et dignes de confiance. Maintenant je me tourne vers de nouvelles aventures, plus près de ma famille, car cela reste la valeur la plus importante au monde. » Hop, emballé c’est pesé. Applaudissement et tout le tralala. Après c’est au tour de mon successeur, je n’ai même pas envie d’écouter les platitudes d’usages, quoi que je perçoive dans ses intonations le discours guerrier de mes débuts. Il ira peut-être loin, le petit. Ensuite c’est le ministre de l’Industrie, discours sobre et bien écrit par son nègre. Heureusement que l’autre ministre ne cause pas, il est déjà bourré. Je l’inviterai d’ailleurs bientôt chez moi, pour voir s’il ne tient pas l’alcool ou s’il boit vraiment beaucoup. Bon, c’est pas que je m’ennuie mais j’ai une messe sur le feu. Je préviens le personnel que dans un quart d’heure c’est basta. Les meilleures choses ont une fin.... Salutations d’usage. Kristina a vraiment disparu. C’est tout de suite que j’aurais eu besoin d’elle. J’ai toujours son numéro de portable, au cas où… Ça y est tout le monde est parti. A moi de quitter les lieux. J’ai un coup de blues, mais la vie n’est pas finie. J’ai des projets. Dehors, la nuit est glaciale. La Défense est le quartier des courants d’air. Je passe devant la tour FFI©. Elle a quand même de la gueule et c’est moi qui en étais le maître d’œuvre. Chapeau l’artiste. Désormais, en dehors des conseils d’administration, j’essaierai de ne pas trop venir. Je vais avoir mes terres et mes employés à gérer. Je vais aussi m’intéresser à la gestion communale. J’ai des idées là-dessus, pour moi et mes futurs administrés. Mon petit peuple. Mais avant, Marie et moi, nous partons nous ressourcer aux Seychelles, ça ne fera pas de mal.

Voilà l’escalier du parking....Il fait sombre et je n’aime pas. Je ne me suis pas penché sur le sujet des parkings, j’aurais dû.
Un peu flippant la nuit, quand on est seul. Et ce n’est pas les violons de Vivaldi en fond sonore qui vont arranger les
choses...J’atteins mon coupé Mercedes. Je vais m’en débarrasser bientôt. Ce n’est plus dans ma fonction. J’aurais dû
m’offrir ce 4X4 Q7 de chez Audi pour Noël. Ce véhicule collera mieux à mon aventure terrienne. Ça en jettera sur mes
ploucs...Clic. Les portières s’ouvrent
.... « Pelletier-Raillac, lève les mains. »


C’est quoi ça ? Je me retourne. Un mec, plutôt nerveux, me tient en joue. C’est quoi cette connerie ? Il n’a pas l’air à l’aise.
« Pan ! » Putain, ça fait mal. Il m’a tiré dessus. Je ne sais pas ce que c’est mais, aïe aïe aïe. J’ai l’épaule broyée.
Qu’est-ce qu’il me veut ce type. En plus, il n’a pas l’air très pro. Il est tombé par terre. C’est Petrovitch qui l’envoie,
c’est évident. Jamais je n’aurais dû pactiser avec les Russes. C’est mafia et compagnie. Je les ai eus sur le marché africain,
tant pis pour eux. Il faut qu’ils s’y fassent. Je touche ma blessure. Il y a plein de sang. J’espère qu’il n’a pas atteint le
poumon. Je ne pense pas. En plus mon costard est mort. Le type se lève et vient vers moi, il me tient toujours en joue.
C’est quoi ? Je n’y comprends rien. « Casse-toi, connard. »Il reste là. « C’est Petrovitch qui t’envoie ? Je pensais qu’il
s’entourait d’un meilleur personnel. » Le type à l’air bizarre. J’suis tombé sur un fou. C’est pas possible. Je suis dans
un mauvais rêve.Le type me dit qu’il est un de mes anciens salariés, viré lors du dernier plan. J’y crois pas. Le monde ne
s’arrange pas. Je pense que Petrovitch est allé chercher son tueur à l’HP. Ce n’est pas possible autrement.


« Je travaillais pour FF-ll©, mais vous m’avez licencié…
Depuis, ma vie est fichue, alors je veux que la vôtre le soit aussi. »
Des conneries. Mais si c’est le cas, c’est une de ces larves. Un de ces ouvriers serviles qui ne voulaient pas se prendre
en charge, qui attendaient sagement que leur salaire tombe tous les mois et qui pètent les plombs. Je lui crie
: « Moi, je me suis battu pour FF-llI©, toi tu n’as su qu’obéir. Tu n’es rien. » Si j’en réchappe, je le tue, c’est clair.
. Je l’enfermerai dans ma cave, je le ferai souffrir. Il verra qui c’est le boss. Je savais bien que certains prolos
disjoncteraient, il a fallu que ça me tombe dessus. Voilà qu’il essaie de me causer : « Sans des mecs comme moi,
qui font tourner les machines, tu n’existerais pas. »


J’ai chaud d’un seul coup. Il faut que ça se termine. Bertrand m’a toujours
recommandé de porter un flingue depuis que je « négocie » avec Petrovitch, cette fois ça va me servir. Il faut juste que
je le sorte de ma poche.

« Pan ! »Il a tiré de nouveau. Je ne sens rien.
Juste comme un coup de poing dans ma cuisse droite. Je ne sais pas ce que j’ai. J’ai l’impression de me vider.
Putain, la fémorale. Le type me regarde. Il a les yeux noirs. J’ai une vision du cochon qu’on avait saigné chez moi
l’an dernier. C’était jour de fête. Mon sang se répand partout. Je vais mourir. C’est pas possible :
c’est moi le boss.

Texte de Jean-Pierre Levaray, mai 2010 imprimerie spéciale du Laboratoire 8 place St jean Valence
publié lors de la manif du 07/09/2010

pour que notre lutte soit efficace:
résistance populaire autonome


 


Partager cet article
Repost0
7 septembre 2010 2 07 /09 /septembre /2010 07:31

Mercredi 8 septembre à 19 heures, c’est la rentrée de la revue de presse aux laboratoires (8 place ST jean vers la médiathéque avec fléchage ). ! Au programme : des articles ou des extraits d’articles issus de cette fameuse presse (CQFD, La décroissance, Revue Z, Le canard enchaîné, Fakir,  la brique, campagne solidaire et la calotte). C’est servi frais à l’heure de l’apéro, avec les commentaires et remarques de l’auditoire.

Partager cet article
Repost0
7 septembre 2010 2 07 /09 /septembre /2010 07:21

 Nous vous transmettons cette information  publié dans Rebellyon.infos, le seul regret c'est que le débat sur le viol très important  pour moi  ne se passe pas au Laboratoire  par contre  je suis contre la   récupération  à tout crin. J'espère que cette soirée permettra un débat une réflexion qui s'étendra largement sur la  communauté d'aggglo.

- Tables de presse.

Cette soirée est en sou­tien au projet du Collectif Libertaire Anti-Sexiste de publi­ca­tion d’un livre que nous sommes en train d’écrire à propos du viol. Nous en avons été vic­ti­mes, et à pré­sent que nous ne le sommes plus, nous vou­lons en témoi­gner et dif­fu­ser l’ana­lyse que nous en fai­sons pour par­ti­ci­per à la des­truc­tion du sys­tème qui le pro­duit et le cau­tionne. Le viol est une tor­ture phy­si­que et men­tale bana­li­sée et très fré­quente dans toutes les cultu­res patriar­ca­les ainsi que dans toutes les clas­ses socia­les. La majo­rité des viols ont lieu là où les repré­sen­ta­tions domi­nan­tes les situent le moins. Surtout au sein des famil­les. Alors s’impose la loi du silence et des non-dits au nom d’une illu­sion de cohé­sion. Mais l’hypo­crite unité de cel­leux qui se don­nent bonne cons­cience et se pré­ten­dent neu­tres, exige un sacri­fice. Les rôles sont inver­sés, le cou­pa­ble vic­ti­misé et la vic­time culpa­bi­li­sée. Le viol est l’un des outils les plus archaï­ques et les plus tena­ces de la domi­na­tion mas­cu­line, et il est aussi l’une de ses consé­quen­ces les plus graves.

JPEG - 125.1 ko
Partager cet article
Repost0
6 septembre 2010 1 06 /09 /septembre /2010 12:39
 Depuis samedi 4/9/10 nous nous mobilisons contre cette résurgence  des Nazi  autonome , alerté par la militante du laboratoire  qui a constaté l'énorme déploiement policier pour surveiller les contre manifestants antifasciste qui  se sont mobilisés  face à  au nazi autonome européen présent dans la ville de Dortmund . Voici ce q'elle nous a envoyé  suite à la manifestation
" Arrestations :156  personnes  dont 25 d'extreme-droite et 131 anti fa.
La Cour constitutionnelle n'aurait pas été impressionnée par la découverte d'engins explosifs, arguant que ce ne sont pas quelques élèments violents qui doivent amener à interdire une entière manifestation. Cette décision peut toutefois surprendre puisque, jusqu'à peu la Constitution défendait les "principes démocratiques" en interdisant les organisations anti-démocratiques.
De ce que j'ai compris, il y aurait par ailleurs une autre contre-manif, menée par les partis institutionnelles, qui se seraient déroulées sans problème."
Après des  recherches sur ces Nazi autonome Voici ce que dit le réseau réflex:
mise à jour le 7 mars 2010
par REFLExes

Dans l’extrême droite allemande, cohabitent deux tendances contraires qu’il importe de différencier. D’une part, une tendance forte avec une volonté de coopération qui gravite autour du NPD (Nationale Partei Deutschland). Dans cette mouvance, différents acteurs et groupes néonazis sont intégrés, et diverses actions parlementaires et extra-parlamentaires ont fusionné. D’autre part, un nombre considérable de néonazis qui se refusent à une politique considérée comme bourgeoise et persistent dans des formes d’organisation autonomes. Depuis quelques années, cette tendance connait une croissance importante du nombre de ses militants ; militants qui par ailleurs n’adoptent pas la panoplie du parfait facho.


Ils portent des vêtements noirs, leurs banderoles et leurs slogans sont très offensifs et pleins d’anglicismes, et ils cherchent volontiers la confrontation avec la police et les antifascistes. Par le look qu’ils arborent, ils cherchent à s’approprier un style généralement associé à l’extrême gauche, et par conséquent, il est difficile de les différencier, au premier coup d’œil, des autonomes et des antifascistes. Ils se désignent souvent eux-mêmes comme autonomes nationalistes. Dans la première moitié des années 1990, un certain nombre d’organisations néonazies ont été interdites en Allemagne, leurs militants ont alors été contraints de s’organiser en petits groupes informels sans statut officiel (dits « organisation sans organisation ») et à se connecter en réseaux. Si la notion d’autonomes nationalistes, apparue à cette période, a été remplacée par celle de « nationalistes libres » ou de « forces libres » dans un premier temps, elle est réapparue au début des années 2000, avec un sens modifié. Ces différents groupes et activistes néonazis propagent une politique strictement antiparlamentaire, choisissent des formes de lutte radicales et refusent et combattent les tentatives de récupération d’une « NPDVolksfront-Politik » (« politique de front populaire du NPD »). Les spécificités des autonomes nationalistes ne sont pas idéologiques, mais axées principalement sur les formes d’action et d’apparition qu‘ils adoptent ainsi que sur leur tenue, toutes empruntées à l‘extrême gauche. La tenue de rigueur se compose de vêtements noirs, de casquettes, de baskets, de lunettes de soleil et ainsi accoutrés, les militants se masquent également volontiers. Sur leurs banderoles comme sur leurs tracts, on peut voir des symboles de gauche, récupérés et parfois détournés, et pendant les manifestations, ils forment très souvent un black bloc. Ainsi, visuellement, ils se différencient fondamentalement de l’image « Biedermeier »(petite-bourgeoise) du NPD aussi bien que de l’image traditionnelle de la scène skinhead. Le but qu’ils poursuivent est clair : c’est une tentative visant à attirer et à mobiliser la nouvelle jeune génération et à créer le néonazi moderne.

« Peu importe quelle musique les gens écoutent, ou comment ils portent leurs cheveux ou quelles fringues ils mettent. Il s’agit plutôt de s’infiltrer et d’utiliser des franges de la jeunesse et de la société pour arriver à nos fins. »

Les modifications sémantiques ont le même but : s’adresser à un public qui n’était pas, jusqu’ici, réceptif à l’idéologie de l’extrême droite. La ressemblance avec l’extrême gauche et ses codes et en particulier avec les autonomes est loin d’être le fruit du hasard : elle est tout à fait voulue et recherchée. C’est une tendance qui attire la jeunesse et en même temps un mode de camouflage grâce auquel les néonazis échappent aux attaques et à la chasse qui leur est faite. Idéologiquement, les autonomes nationalistes restent très superficiels. Aucun document fondateur n’existe, qui pourrait représenter une base idéologique de cette mouvance. Même s’ils soulignent en permanence qu’ils s’inspirent du mouvement national-révolutionaire des années 1920, il est rare de trouver une vraie relation à cela dans leur argumentation. Les références à l’idéologie des gauchistes du NSDAP, aux frères Strasser, à Gottfried Feder et au jeune Goebbels restent tout aussi nébuleuses. Certes, les autonomes nationalistes reprennent la question sociale et s’autoproclament fers de lance d’un anticapitalisme populiste, mais il s’agit là d’une tendance globale qui se dessine dans l’extrême droite en Allemagne, et non d’une nouvelle tendance dont il serait les instigateurs.

« Le bloc national-révolutionaire et noir ne se différencie pas principalement par son apparence physique d’avec les autres participants de la manifestation, mais par les contenus et actions révolutionnaires (blocus, occupations et refus etc.) : nous ne croyons pas que le système capitaliste peut être réformé ou amélioré - le système prédominant est l’erreur et doit être remplacé par une nouvelle forme de société, libre, juste, nationale et sociale. »

Pour conclure, on peut noter que l’apparition des autonomes nationalistes marque surtout l’émergence d’une nouvelle génération de néonazis, relookés. Idéologiquement, on ne constate pas de changement radical de paradigme. En Allemagne, il existerait environ 30 à 40 groupuscules d’autonomes nationalistes plus ou moins actifs. Le premier a été fondé, en 2002, à Berlin, par des militants de la mouvance de la Kameradschaft Tor. Aujourd’hui, on trouve l’épicentre des autonomes nationalistes à Dortmund et dans la région de la Ruhr. Depuis 2004, chaque année, au 5 septembre, des militants proches de la Nationaler Widerstand Dortmund organisent une journée nationale contre la guerre avec une manifestation à Dortmund. Cette année, 700 néonazis, pour la plupart des autonomes nationalistes, ont pris part à cette manifestation. Les antifascistes étaient dix fois plus nombreux…

« Organisez le black bloc national ! Bientôt il n’y aura plus ni droite ni gauche ! Alors, il ne restera que les autonomes nationalistes. » « Pour en finir avec la justice d’opinion, liberté pour tous les nationalistes ! » « Ensemble contre le capitalisme ! Pour un socialisme national ! » « Celui qui n’est pas son propre maître, restera toujours valet ! Combattez la terreur de gauche ! »

No Pasaran n°76 octobre/novembre 2009

La réalité du phénomène en France

Longtemps le phénomène ne s’est répandu qu’en Allemagne. Il se développe à présent très largement dans certains pays d’Europe de l’Est et même en Russie, avec un réseau de boutiques sur internet pour acheter la tenue complète du parfait Nationaliste Autonome, développant de nouveaux codes vestimentaires et des marques propres à ce mouvement, un peu comme cela avait pu se faire avec Thor Steinar. Participent à ce succès aussi bien la fascination pour le nationalisme allemand de la part de jeunes générations à la mémoire courte que l’efficacité des VRP « autonomes » dans des pays d’Europe centrale considérés comme une terre d’influence allemande. En comparaison, le concept des nationalistes autonomes reste très marginal en France.

À titre d’exemple, il ne reste plus qu’un seul site internet accessible aujourd’hui - novembre 2009 - revendiquant cette appellation, au demeurant peu alimenté et au contenu politique très léger. D’une façon générale, on peut donc dire que le courant « nationaliste autonome » en France ne prend pas. Cela n’a pourtant pas été faute d’essayer de la part de certains. C’était en effet clairement l’axe de développement choisi par Pro Patria en 2006-2007. Le groupuscule parisien, composé très largement de « vieux » militants fit en effet quelques apparitions avec un look calqué sur les NA d’outre-Rhin et développa un style graphique qui en était directement inspiré, en particulier par le choix du drapeau noir.

Le tout était relayé par le blog Zentropa qui jouait ainsi le rôle de principal relais médiatique francophone de la scène nationaliste autonome européenne. Mais Pro Patria a fait long feu et il n’existe aucune perspective de développement pour ce courant en France. Depuis deux ans, seules deux actions ont été revendiquées par des militants se revendiquant « nationalistes autonomes », à savoir un rassemblement « anticapitaliste » en 2008 contre les traders à la Défense et une manifestation menée au pas de course dans les rues de Paris contre l’entrée de la Turquie en Europe. A chaque fois, il n’y avait pas plus d’une quinzaine d’individus présents. Par ailleurs, des militants nationalistes lorrains ont bien utilisé ce terme lors d’une apparition publique en 2009 mais sans pour autant donner le sentiment de revendiquer une filiation avec le modèle allemand. L’échec de la greffe peut recevoir une multitude d’explication. À l’évidence, la grande majorité des jeunes nationalistes français ne semblent pas prêts pour l’instant à abandonner le folklore et les références culturelles traditionnelles du milieu faf français. Bien que l’on puisse noter une certaine évolution dans la représentation et les symboles depuis une dizaine d’années, la rupture qu’implique ce courant politique est sans doute trop radicale pour être adoptée par le plus grand nombre. Par ailleurs, malgré les apparences, l’influence allemande est relativement marginale au regard d’autres influences étrangères au premier plan desquelles il faut citer l’influence italienne avec la scène « non conforme » autour de Zetazeroalfa et des centres occupés, en particulier à Rome. On retrouve cette influence aussi bien chez les Identitaires que dans d’autres milieux, en particulier ceux qui gravitaient autour de Pro Patria, et elle sous-tend très largement ce que diffuse la petite équipe italo-parisiano-quebecquoise qui anime Zentropa. Pas de quoi donc sonner le tocsin, surtout si l’on compare ce phénomène avec d’autres comme la montée en puissance de l’influence des stades de foot sur les milieux néo-fascistes européens.

REFLEXes

Partager cet article
Repost0
6 septembre 2010 1 06 /09 /septembre /2010 07:48

On a reçu sur la boite aux lettres du laboratoire ceci on vous le communique
Vous trouverez ci-joint un texte concernant l'époque à laquelle nous vivons qui a

rendu possible le projet de construction d'un Center Parcs à Roybon et insignifiante
son opposition. Ce texte a été distribué à l'entrée du Festival de l'Avenir au
Naturel à l'Albenc.

Merci de faire suivre.

L'arbre qui cache la forêt

« Ce 19 juillet 1936 [à Barcelone], j'ai vu des choses

merveilleuses, comme ces gens en guenilles qui

attaquaient une banque et en sortaient des caisses

pleines de billets. Ils firent un grand feu et y jetèrent les

billets, et personne n'en garda un. Et quand quelqu'un

disait : « mais pourquoi brûlez-vous l'argent ? », ils

répondaient : « parce que l'argent est notre malédiction.

Il nous a fait pauvre. Si nous supprimons l'argent, là

sera notre grande richesse ».

Diego Camacho alias Abel Paz in Diego, un film

documentaire de Frédéric Goldbronn


À quarante-cinq ans, George Bowling est représentant d’assurance. Il se sent abattu par une

vie familiale et professionnelle plutôt triste et morne durant une période qui laisse présager un

avenir assez sombre. Nous sommes en 1939, à la veille de la deuxième guerre mondiale.

Après avoir combattu en Espagne et nous en avoir livré son récit dans « Hommage à la

Catalogne », George Orwell, durant sa convalescence à Marrakech entre septembre 1938 et mars

1939, écrivit son roman « Un peu d’air frais » dans lequel il nous donne à considérer à quel point le

monde avait changé depuis son enfance. À travers son personnage George Bowling, il exprime

combien tout a été chamboulé depuis la Grande Guerre.

Cherchant à fuir son triste quotidien et à retrouver les endroits et les paysages qui

embellissent encore ses souvenirs les plus heureux, George Bowling décide de retourner sur les

lieux de son enfance. Là, il découvre et s’aperçoit combien les paysages, mais aussi la société ont

changé.

Orwell ne nous emmène pas dans un passé idyllique empreint de nostalgie, il dénonce

l'absurdité du présent et nous dépeint aussi son uniformisation, comme par exemple les

interminables rangées de maisons jumelées toutes identiques, « la façade en stuc, la barrière vernie,

la haie de troènes, la porte d'entrée peinte en vert. Les Lauriers, Les Myrtes, Les Aubépines, Mon

Abri, Mon Repos, Belle Vue ». Les milk-bars où tout luit, tout brille avec « des glaces et de l'émail

et du chromé partout où vous jetez les yeux » et l'ordinaire de leur nourriture industrielle sans aucun

goût « tiré d'un carton ou d'une boîte de conserve, puisé dans un frigidaire, giclant d'un robinet ou

sortant d'un tube d'aluminium », sont révélateurs de la nouvelle manière de vivre et de l'atmosphère

déprimante qui règne en ces lieux. Orwell nous dévoile combien et pourquoi les temps de son

enfance et la vie quotidienne ont été bouleversés par l'urbanisation et l'industrialisation. Il évoque

notamment les bois transformés en lotissements, le bourg qui avait « simplement été absorbé »

puisque l'usine de gramophone faisait travailler beaucoup de monde, mais aussi les nouveaux

cimetières situés à la périphérie des villes et non plus au centre des villes afin de ne « pas souffrir

qu'on leur rappelle la mort ». Il évoque aussi l'attitude devant le manque d'argent selon que l'on est

issu de la classe moyenne ou celle des petites gens.

1

Orwell nous dépeint sa société à travers les rencontres que fera George Bowling tout au long

de son voyage et à travers les souvenirs de rencontres passés. Il se remémore notamment l'important

homme d'affaire qu’il a connu durant la guerre et qui lui proposa plus tard de l’aider à trouver du

travail, mais il ne douta à aucun moment « que le même jour il ait mis une vingtaine d'employés à la

porte ». Bowling dénonce l'érudit imbibé d'histoire qui « ne voit pas que tout est en train de

chavirer ». Il dénonce aussi aussi l’idéologue dogmatique adepte du végétarisme, d’une vie simple,

de poésie et de culte de la nature, ayant une haute opinion de lui-même et qui pense que la plupart

des gens habitant comme lui la Cité Boisée1 sont exceptionnels et « bien décidés à enrichir la

campagne au lieu de l'avilir (ses propres termes) ».2

Notre époque ressemble beaucoup, par certains côtés, à celle décrite par Orwell dans son

roman. Nous vivons également une période assez sombre au lendemain dépourvu d’issue et de sens.

Cependant, même si l'artificiel continue de plaire, il n'en demeure pas moins, le temps s'étant

accéléré depuis, que nous n'avons plus aucun moyen de nous faire une idée de ce qu'une vie sans

artifices, sans aides et sans contrôles pourrait être. Les idéologues dogmatiques d'aujourd'hui, écolos

progressistes et décroissants à la vie exemplaire, ont ceci en plus : ils sont, contrairement à leurs

aïeux d'avant guerre, inondés de marchandises certifiées qui leur permettront d'accéder plus

facilement au Graal et de satisfaire, ce qui est bien entendu très paradoxal, une vie encore plus

simple, une vie encore plus naturelle. Et si les intellectuels d’aujourd'hui voient que tout est en train

de chavirer, c'est certainement qu'ils ont adopté un catastrophisme de bon aloi ; celui qui permettra

malgré tout à l'argent (la finance et la marchandise) et à la police (les administrations) de continuer

à montrer le chemin et à contrôler le monde. Quant aux petites gens, elles se satisfont aujourd’hui

de prêts à la consommation qui leur font penser, comme à la classe moyenne, que le bonheur se

trouve dans la marchandise. La consommation de masse et l’industrie du divertissement façonnent

la population qui s’identifie de plus en plus à la culture bourgeoise. Cette culture où personne ne

crache sur le fric se révèle être au bout du compte une culture dépouillée de substance et sans

épaisseur, essentiellement esthétisante et émotionnelle, modelée selon le goût du jour : une culture

de pacotille et de pacotilleur.

Les paysages et les lieux témoignent de leur époque et traduisent une réalité sociale. La forêt

fut un temps le repère des brigands. Louis Mandrin natif de Saint-Étienne de Saint-Geoirs, aux

portes des Chambarans, est un des brigands et des contrebandiers les plus célèbres du pays.

Personnage à la fois populaire et légendaire, Mandrin représente à nos yeux un bandit d'honneur

malgré tout fort sympathique puisqu’il s’en était pris à quelques magistrats, ces terribles malfaiteurs

que la révolution allait peu de temps après s'occuper de balayer. Il fut à la tête d'une bande armée

d'une cinquantaine d'hommes qui déclencha une véritable guerre contre les Fermes générales, avec

l’assentiment évident d'une population qui voyait dans ces Fermes générales l'injustice qui la

1 Bien avant d'écrire « 1984 » et « La Ferme des animaux », Orwell s'intéressait déjà à la manipulation par le langage. Il

avait déjà saisi, au-delà des leurres que constituent les euphémismes, cette manière de masquer ou de détourner la

réalité en nommant les choses par le contraire de ce qu'elles sont : la Cité Boisée se situe à l'emplacement même du bois

qui fut détruit pour sa construction. Cette vérité déguisée en son contraire est devenue aujourd'hui une pratique

habituelle, que la société « Pierre et Vacances » n'hésite pas à adopter.

2 George Orwell écrira en janvier 1946 un article « Les lieux de loisirs » pour le journal Tribune dans lequel il fait la

critique de ces lieux de loisirs de l'avenir qui ne sont pas sans ressembler à ce que proposent les Center Parcs sous leur

bulle aujourd'hui. Il disait ceci : « [ces futurs « complexes de loisi rs »] illustrent assez bien l'idée que l'homme civilisé

moderne se fait du plaisir. C'est cette même conception que l'on trouve déjà partiellement traduite dans certains

dancings, salles de cinéma, hôtels, restaurants et paquebots de luxe les plus somptueux. Au cours d'une croisière ou

dans une Lyons Corner House, on peut ainsi avoir un substantiel avant-goût de ce paradis futur. À l'analyse, ses

caractéristiques principales sont les suivantes : 1. On y est jamais seul. - 2. On n'y fait jamais rien par soi-même. - 3. On

n'y est jamais en présence de végétation sauvage ou d'objets naturels de quelque espèce que ce soit. - 4. La lumière et la

température y sont toujours réglées artificiellement. - 5. La musique y est omniprésente. » Si la musique dont le rôle

est, selon Orwell, « d'empêcher toute pensée ou conversation » n'est pas omniprésente sous la bulle des Center Parcs,

c'est tout simplement que leur « rivière sauvage » et leurs cris sont assez bruyants pour éviter et couvrir toutes formes

possibles de pensées et de conversations. Vous pouvez retrouver cet article dans le volume IV des « Essais, articles,

lettres » de George Orwell.

2

frappait. Parmi les raisons qui poussèrent Mandrin à devenir un hors-la-loi, il y eut sans aucun

doute ce premier meurtre qu’il commit et pour lequel son effigie fut pendue sur ce qui deviendra

plus tard la place Grenette de Grenoble, quelques années avant qu’il soit rompu vif et étranglé sur

l'échafaud de Valence. Il n'est pas souvent rappelé dans les biographies de ce talentueux

contrebandier pour quelle raison ce meurtre fut commis et encore moins la situation qui entretenait

des haines aboutissant quelquefois au meurtre. En ce temps-là, il existait des milices destinées à

soutenir l'armée en temps de guerre. Son rôle consistait « surtout (quoique pas uniquement) à la

garde des places et des communications ». En temps de paix, « les milices n'étaient que rarement

rassemblées, à peine une semaine ou deux par an ». Ces milices étaient constituées d'hommes non

mariés ou veufs de seize à quarante ans qui avaient été tirés au sort. Il s'agissait donc, lorsque le

hasard vous désignait, d'un service obligatoire. Mais ce tirage au sort qui s'effectuait

périodiquement dans chaque regroupement d'une cinquantaine de paroisses ne logeait pas tout le

monde à la même enseigne. Une multitude d'exemptions étaient accordées selon des critères

variables de métiers et d'importances, et à l'appréciation de l'intendant qui organisait le tirage au

sort.

« Le 29 mars 1753, le subdélégué de l'intendant vint à Izeaux pour y procéder au tirage au

sort des hommes appelés à servir dans la milice. [...] Claude Brissaud, l'ancien associé de Louis

Mandrin, vint voir le subdélégué afin d'obtenir que son fils Benoît fût dispensé du tirage, mais cette

démarche fut accueillie par une fin de non recevoir. Brissaud favorisa la fuite de son fils qui fut

déclaré réfractaire. » Les pouvoirs ont toujours cherché à diviser pour mieux gouverner et à utiliser

les uns contre les autres pour faire régner l'ordre. « La terreur de la milice et l'horreur du tirage

étaient profondément implantées dans les âmes populaires », et les déserteurs étaient nombreux.

Pour empêcher ce flux de déserteurs qui gagnaient les forêts pour s’y cacher afin d’éviter de servir

la milice, l’administration ne trouva pas mieux que de proposer à ceux qui avaient été tirés au sort

de se libérer de leur service obligatoire en capturant et en ramenant les déserteurs. Ainsi « les

tirages donnaient lieu souvent à des scènes de désespoir, de sédition, de rixes. « Chacun d’eux, aux

dires de Turgot [qui, avant d’être nommé ministre de la Marine en 1774 puis contrôleur général des

finances, avait été lui-même intendant], était le signal… d’une espèce de guerre civile entre

paysans, les uns se réfugiaient dans les bois, où les autres allaient les poursuivre à main armée pour

enlever les fuyards et se soustraire au sort que les premiers avaient cherché à éviter. »3

Pierre Roux, un laboureur de Renage avait été tiré au sort le même jour à Izeau. Il décida

alors de capturer, avec l’aide d’amis et de frères, le fils Brissaud pour échapper au service

obligatoire. Ce dernier qui avait été informé de la menace, demanda de l’aide à Louis

Mandrin : « Le 30 mars, les deux groupes, celui de Roux composé de cinq hommes, et celui des

Brissaud qui en comptait quatre, dont Louis Mandrin, s’affrontèrent au mas des Serves, à proximité

du hameau des Layes, en présence de plusieurs habitants. On se battit au fusil : Joseph Roux fut tué

et son frère François, grièvement blessé, put revenir sur son cheval à Beaucroissant, où il mourut

quelques jours après. »4 C’est donc à la suite de ces deux meurtres que Mandrin partit se cacher,

qu’il devint chef de bande et qu'il organisa son périple contre les Fermes qui le mena à l’échafaud

en 1755.

3 « Dictionnaire des institutions de la France aux XVIIe et XVIIIe siècles », Marcel Marion, 1923. L’Ancien Régime n’a

pas l’exclusivité de ce genre de procédés. Dans les années 80 du siècle dernier, l’administration italienne

Le dérèglement climatique et la disparition grandissante d’espèces sont effectivement des

« problèmes majeurs » de notre temps,5 mais la forêt ne saurait être uniquement un ensemble

d'arbres et une simple ressource matérielle qualitative et quantifiable dont le tarissement inquiète les

technocrates. Elle ne saurait être non plus un simple puits de carbone utile contre le réchauffement

de la planète et un ensemble de « corridors biologiques » comme notre époque semble nous en

persuader. Elle nous inspire bien évidemment d'autres choses. « La forêt est toujours liée, en tout

cas dans notre inconscient, au passé, occupant dans notre mémoire une place importante, celle qui a

besoin d’ancienneté comme d’une dimension indispensable à la conscience. Elle est l’élément qui

conserve des morceaux de la vie de jadis, la nôtre ou celle de la société. »6 Un point d'intersection

entre l'histoire et la nature. La forêt nous émerveille et nous inquiète en même temps et c'est

pourquoi elle prend une place importante dans notre imaginaire. La mythologie, les contes

scandinaves et roumains et les histoires légendaires ont nourri l'enfance et certaines croyances à

travers les âges. La forêt semble impénétrable, sombre, inquiétante et dangereuse. Elle paraît aussi,

malgré les lois qui la gouvernent, être un refuge des êtres de la brume et de la nuit. Un lieu en

dehors de toute autorité7 : « la forêt joue le rôle d’un espace de liberté, excentré et peu ou mal

socialisé, face à un centre qui impose ses lois, ses normes, ses hiérarchies ».8 Elle est à nos yeux

l’endroit où l’on peut se cacher et transgresser les normes sociales, déchaîner les passions et les

amours illégitimes. Elle représente l’obstacle, mais aussi un univers qui n’appartient à personne.

Autrefois, elle abrita les esprits, les divinités, les faunes, les nymphes, mais aussi les proscrits, les

fous, les amants, les promeneurs, les égarés, les ermites et les mystiques, les saints, les lépreux, les

brigands, comme nous l’avons vu précédemment et les braconniers ; les haïdoucs, les maquisards et

les fugitifs, les inadaptés, les persécutés, les sauvages, les bannis. C’est aussi le monde des lutins et

de la femme des bois. Celui des trolls qui « ne supportent ni la vue de l’acier, ni les éclairs, ni la

religion, ni les églises ». C’est celui des elfes et des tomtar.9 Celui des fées et des sorcières ; des

monstres, des loups et des loups-garous et des griffons. Le monde de la fantaisie et de l’étrange qui

nous invitait au rêve et à l’imagination. La forêt imprégnée d'histoire naturelle et culturelle que

notre époque dévaste ne peut être seulement un décor, ni même un élément dont les gestionnaires

du « sauvetage de la planète » font valoir comme une ressource strictement technique et utilitariste

nécessaire à prendre en considération et à protéger en tant que telle ; car si on la considère ainsi,

alors elle perdra de sa poésie et de son histoire, la précipitant dans l'abîme nihiliste de la

domestication industrielle. Mais allez donc faire comprendre cela à nos contemporain. Robert

Harrison dans son ouvrage « Forêts – Essai sur l’imaginaire occidental » nous disait : « à moins que

la société des hommes ne perde la mémoire, la fin du XXe siècle apparaîtra un jour comme l'une

des périodes les plus critiques de l'histoire, où l'humanité tout entière fut projetée violemment dans

un nouveau millénaire totalement divergent. Nous assistons aujourd'hui à des bouleversements

d'une ampleur sans précédent dans l'histoire naturelle ou culturelle. Le déracinement général de la

nature comme de l'humanité fait de chacun d'entre nous une sorte de réfugié. Nul ne peut dire

combien de temps nous resterons des réfugiés sur terre, mais nous savons aujourd'hui, mêmes les

plus privilégiés, les mieux protégés d'entre nous, que nous sommes sans domiciles. » Et il continuait

ainsi : « ce que nous ignorons, en revanche, c'est notre potentiel de forces salvatrices qui pourraient

se dresser un jour contre la vague de nihilisme. Dans l'avenir, on se souviendra peut-être de cette fin

5 Franz Broswimmer nous dit dans son ouvrage « Une Brève histoire de l'extinction en masse des espèces » : « La

mondialisation de la dégradation de l'environnement et de l'extinction de masse exige une réflexion nouvelle sur les

t raditions hiérarchiques humaines et les pratiques sociales. Depuis l'apparition de l'agriculture et d'une société de

classes, la socialisation (l'humanisation) de la nature a été sujette à de nouvelles règles définies par des luttes pour le

surplus de production. Les sociétés industrielles modernes en particulier se distinguent par leurs capacités sans

précédent à transformer la nature, y compris celle, unique dans l'histoire, de détruire à l'échelle planétaire les habitats

des espèces. »

6 « La forêt dans tous ses états : de la préhistoire à nos jours – actes du colloque de l’Association interuniversitai re de

l ’Est, Dijon, 16-17 novembre 2001 », Jean-Pierre Chabin, Volume 24 des Actes du colloque de l’Association

interuniversitaire de l’Est, Presses Universitaires Franche-Comté, 2005.

7 L'origine du mot forêt est incertaine, mais il semblerait qu'elle vienne du latin foris, qui signifie : en dehors.

8 « La forêt dans tous ses états ».

9 Malheureusement les trolls et les tomtar ont été récupérés par l'industrie touristique. Plusieurs régions de Suède ont été

dessinées et remodelées afin d'utiliser le monde des contes à des fins mercantiles.

4

de siècle pour l'existence improbable d'une poignée de poètes qui ont offert un asile aux vieux dieux

du foyer. Dans la perspective actuelle, rien ne semble plus superflu à la turbulente histoire

contemporaine qu'un poète, pourtant rien n'est peut-être plus superflu que notre perspective actuelle.

[...] Nous savons au moins une chose : à une époque où les dieux sont contraints de fuir la cité de

l'homme qui s'écroule, ils ne peuvent trouver refuge qu'auprès des poètes. »

À l'aube de notre opposition à la construction d'une ville de vacances à Roybon, nos

arguments paraissaient clairs. Les quelques opposants à Center Parcs s'étaient retrouvés sur certains

accords fondamentaux dont les intentions n'étaient pas moins de s'en prendre justement à cette

turbulente histoire contemporaine et à ses perspectives superflues. La plupart des opposants

officiels environnementalistes et associatifs évoquaient jusqu'ici seulement quelques inquiétudes

qu'ils prétendaient, par des mesures de prudence et de prévoyance à observer, pouvoir s'en

affranchir en intégrant parfaitement la construction du Center Parcs dans son environnement.10 Par

notre critique, nous réussissions à faire en sorte qu'ils se positionnent contre la construction de cette

villes de vacances. La FRAPNA Isère, par la plume de son président Francis Meneu, déclara même

que « les dossiers soumis à l'enquête publique ne répond[ai]ent pas à l'ensemble de [leurs]

interrogations en matière de prise en compte des enjeux environnementaux », et remit aussi en

question le principe même des mesures compensatoires : « il nous semble indispensable d'avoir en

tête que quelles que soient la nature et l'ambition des mesures compensatoires envisagées, la

destruction d'une zone humide présente un caractère irréversible. Il est impossible de reconstituer de

toutes pièces des écosystèmes qui ont mis des centaines voire des milliers d'années à se constituer

[...] ».11 Il est vrai que nous avions critiqué et signalé publiquement la position inadmissible que

monsieur Meneu défendait jusque-là, comme nous l'avions critiquée et signalée également aux

différentes associations adhérentes à la FRAPNA Isère et aux FRAPNA Drôme et FRAPNA Rhône.

Par ailleurs un article de Fabrice Nicolino dénonçait l'attitude de la FRAPNA se faisant payer 500

euros chaque fois qu'elle participait à une rencontre avec la société Autoroute du Sud de la France à

propos de « mesures compensatoires » concernant un projet autoroutier.12 Cet article enfonçait le

clou, si bien que la FRAPNA Isère se plaignit des « propos régulièrement outranciers de

journalistes mal informés (cf. l’article de Fabrice Nicolino dans un récent Charlie Hebdo) ou de

quelques opposants (cf. le blog d’un opposant au projet Center Parcs) qui mettent en cause

sciemment le travail de négociation ardu et ingrat [qu’elle mène] dans le cadre des mesures

compensatoires avec les services préfectoraux et les maîtres d’ouvrage, en [lui] reprochant

injustement d’abandonner [son] combat contre ces projets ».13 Les propos outranciers des quelques

opposants à Center Parcs auquel la FRAPNA fait allusion renvoient effectivement aux reproches

que nous pouvions faire à monsieur Meneu qui soutenait lors d’une réunion publique à Roybon, le

14 septembre 2009 : « nous, en tant que fédération d’associations de protection de la nature et de

l’environnement, nous n’avons jamais au départ voulu dire que nous sommes contre le projet de

Center Parcs. Par contre nous avons dit : c’est notre rôle, c’est notre responsabilité de souligner un

10 Cf. « Aux portes du Paradis » que le lecteur pourra ret rouver sur Internet ou le demander par correspondance à

l 'adresse que vous trouverez en dernière page de ce texte.

11 Réponse d'enquête publique concernant l'autorisation de défrichement et la demande de permis de construi re pour la

société SNC Roybon Cottage - Lettre du 4 juin 2010 de Francis Meneu, Président de la FRAPNA Isère, à Eugène

Bigotte, Commissai re Enquêteur, que l'on peut consulter à l'adresse : http://www.frapna.org/isere/content/view/189/47/

12 Dans son article « L’autoroute des présidents » paru le 10 mars 2010 dans Charlie Hebdo, Fabrice Nicolino disait :

« « la mesure compensatoire » est une petite merveille qui donne le droit de détruire, comme il existe désormais un droit

de polluer ». Et à partir de là, tout devient négociable : « on détruit un marais, une zone humide, un bout de forêt

unique ? Pas grave, car on remplace. On fout dehors des chauves-souris menacées partout, mai s ASF [Autoroutes du

Sud de la France] finance « deux galeries artificielles ». Et paie au passage un magni fique matériel endoscopique à une

association pour mieux les observer dans leurs gîtes. Mignon. Comme on bousille une rivière, on met aussitôt au point

« un protocole de prélèvement des écrevisses dans la partie du Boussuivre dérivé », bien sûr « élaboré avec des

experts ». Plus tard, on élèvera des larves qui seront « séparées des individus « parents » », avant d’être gentiment

déposées dans un autre « morceau » de rivière. Et n’oublions pas que « le marché de recréation de mares vient d’être

lancé ». Oui après avoir recouvert des mares naturelles sous le béton, ASF en creusera de nouvelles, ailleurs. »

13 « Center Parc et mesures compensatoires », http://www.frapna.org/isere/content/view/189/47/

5

certain nombre d’inquiétudes [...]. »14 Nous manifestions évidemment notre désaccord vis-à-vis de

cette opposition environnementaliste complaisante, puisque nous avions décidé de nous opposer,

contrairement à ce que défendait monsieur Meneu, à la construction de cette ville ; nous nous

trouvions sur des perspectives totalement différentes.

Une opposition à un projet qui cherchera seulement ses justifications dans la réglementation

en vigueur et dans les alternatives acceptables15 par l'administration, ne mettra jamais en question

l'organisation économique, et par conséquent sociale et politique qui pourtant mène le monde à sa

perte. Lorsque nous soutenions la création d'une association qui devait s'occuper essentiellement de

mener une bataille juridique contre le projet, il s'agissait de nous permettre de gagner du temps afin

de continuer le combat que nous menions depuis le début. Mais très vite les illusions gagnèrent les

esprits : les uns envisageaient de transformer les Chambarans en un parc naturel régional, d'autres

se mettaient à la recherche d'espèces protégées, tandis que d'autres encore misaient sur un bon

avocat ; tous dans l'espoir de pouvoir arrêter le projet en se référant à la réglementation en vigueur.

Il n'était plus question de critique sociale, ni d'agitation visant à remettre en question l'ordre établi,

mais plutôt de défense de l'environnement et de convaincre les décideurs. Le monde redevenait

comme par enchantement le meilleur des mondes possibles avec une législation et une

réglementation qu'il suffisait de suivre et des élus sur lesquels on devait compter. L'opposition

devenait présentable et optimiste, la nouvelle association arborant le sourire photogénique de

circonstance et de rigueur. Les experts retrouvaient une considération, les politiques des

interlocuteurs.16 Tout redevenait lisse. Les catastrophes, les crises, la misère et la morosité

contrôlables et par conséquent le capitalisme démocratique, le meilleur des systèmes possibles ;

droites, gauches et écologistes aux rênes de la machinerie politique qui les rend nécessaires.

L'altération de la vie en général, l'insatisfaction et la morosité ambiantes ne sauraient trouver

une sortie dans l'abondance de faux besoins et de divertissements ni dans le tourisme. Elles ne

sauraient non plus trouver de réponses dans une décision de justice ni dans la rationalisation des

comportements humains par l'amende et la répression. Bien au contraire !

Nous ne pouvons comprendre l'effondrement de nos relations et la fluidité de notre temps

qui nous échappe, ce qui fait de la consommation et du travail des nécessités, et du territoire un

espace divertissant idéalisé, sans faire une critique de la marchandise, du travail et de la société

industrielle, et sans remettre la question sociale (et non simplement environnementale ou syndicale)

et la poésie au centre de nos préoccupations.

Henri Mora, le 3 septembre 2010

14 Il m'a souvent été reproché de faire dire aux citations (hors contexte selon mes détracteurs) le contraire de ce qu'elles

étaient censées di re. Le lecteur se fera lui-même une opinion en écoutant l'intervention in extenso de Monsieur Meneu à

l 'adresse suivante : http://www.dailymotion.com/video/xajv5b_reunion-roybon-du-14-sept -2009-sur_news

15 Parmi les alternatives inacceptables pour l'administration, certaines ne sont pas moins critiquables. Stéphane Peron

actuellement président de l'association « Pour les Chambaran sans Center Parcs » ne proposait -il pas, à titre personnel,

lors de l'enquête publique pour la demande du permis de construire, de « récupérer des terres agricoles, fatiguées par

l ’intensité des cultures, que l’on pourrait reboiser dans le cas d’un tel projet ? (par exemple dans la plaine de

Beaurepaire) Cela éviterait une déforestation massive dans des lieux riches en biodiversité et apporterait de la nature,

des bois dans des plaines désertifiées par les céréaliers dont les champs occupent aujourd’hui des surfaces à perte de

vue ... » (http://pcscp.org/spip.php?article23) Lorsqu'on se déclare « Pour les Chambaran sans Center Parcs », on peut

facilement vouloir le projet ailleurs.

16 Les associations qui dans les conflits se présentent comme des interlocuteurs prêts à négocier avec les pouvoirs

publics sont, pour la plupart, totalement dépendantes des subventions qu'elles perçoivent de ces mêmes pouvoirs

publics. Il est difficile de mordre la main nourricière. À ce propos, lors d'une réunion de la nouvelle association « Pour

les Chambaran sans Center Parcs », il a été rapporté que l'association Espace Nature Isère organisatrice du Festival de

l 'Avenir au Naturel à L'Albenc avait refusé que cette nouvelle association contre Center Parcs soit présente à la tribune

du Festival parce qu'elle craignait ainsi de perdre les subventions que lui alloue le Conseil général . « Pour les

Chambaran sans Center Parcs » devait se contenter d'un simple stand.

Correspondances : 45 Montée de la Rua, 38140 Renage - qocp@orange.fr

6

 

Partager cet article
Repost0
4 septembre 2010 6 04 /09 /septembre /2010 09:31

Communiqué fourni par les camarades de la revue Balance (Barcelone) dans une traduction approximative par mes soins. Je joins en bas l’original espagnol (et que les camarades m’excusent si j’ai commis des contre-sens).
Ce communiqué fait suite à un accident de mine au Chili et dénonce plus largement l’hypocrisie des « sauveurs » capitalistes qui espèrent se laver de leur culpabilité. Ces 33 mineurs sont ensevelis depuis 17 jours dans une mine de cuivre et d'or près de la ville de Copiapó au Chili. Ils ont confirmé être en vie. Leur message avait été écrit à l'encre rouge sur un bout de papier dans un sac en plastique fixé à l'extrémité d'un appareil de forage, utilisé pour atteindre un refuge dans les profondeurs de la mine, où les ingénieurs pensaient que se trouvaient les mineurs.Bien qu'un sauveteur eût informé les familles des mineurs du message en début de matinée, les autorités ne confirmèrent pas avant 16 h heure locale. Le président Sebastian Piñera annonça la nouvelle devant la mine, déclenchant des manifestations spontanées de joie dans les rues de plusieurs villes, et apportant un soulagement très attendu aux familles et à tous les Chiliens. Un forage est entrepris pour percer un trou de 66 centimètres pour extraire un à un les mineurs. Ce forage devrait durer en réalité de deux à trois. Les mineurs ont reçu le soutien « moral » du pape, mais on s’en fout et nous pensons très fort à eux. Tiendront-ils tous aussi longtemps au creux de leur enfer ?


33 mineurs pris au piège de 700 pieds de profondeur dans le nord. 15 inculpés dans l'affaire "Bombas". Solidarité aux 30 prisonniers politiques Mapuche en grève de la faim. Le système s’affiche tel qu’il est. Il ne devrait pas nous surprendre, mais nous ne pouvons pas nous habituer. Les travailleurs pris au piège sous terre ne constituent pas un cas exceptionnel, ni au Chili ni dans le monde. Ils illustrent une réalité quotidienne qui condamne la majorité à subir les conséquences du travail aliéné, une entreprise qui a pour objectif le maintien de l'accumulation continue de la richesse, la justification du Capital pour quelques-uns Évidemment, tout ce spectacle apparaîtra dans la poubelle du cirque de presse et de la caste politique, déversant des mots vides, lune hypocrite bonne volonté, en promettant de l'aide et des améliorations générales, en cherchant les «coupables» de cet «accident». Comme s’ils n’étaient pas responsables ceux qui s'efforcent de maintenir ce système, qui joue en permanence avec le sacrifice de nos vies. Et pour maintenir l'ordre, le système capitaliste, en s'appuyant sur son corps politique qui est la règle, les États vont contenir toute velléité de questionnement, de résistance et / ou le potentiel de les combattre. C'est pourquoi, quand ils n'ont aucun moyen de trouver le responsable de plusieurs attaques contre des propriétés privées (principalement ATM), qui ont conduit à galvauder ( ?), ils produisent un montage absurde qui pénalise les gens sur leur identité sociale politique (en tant qu’anarchistes et agitateurs sociaux), en donnant des arguments et des «preuves» des plus stupides et fiévreux "d'esprit" d’entre eux qu'un procureur peut imaginer. Mais était-il nécessaire que les hauts responsables aient eu besoin de s’afficher d’urgence publiquement, en utilisant la coterie de journalistes serviles qui composent la majeure partie de la presse chilienne (écrite, TV et radio) -comme les gardiens de l'ordre et de la citoyenneté démocratique (même ordre, nous insistons qui conserve nos 33 frères de classe ensevelis sous 700 mètres) ? Et comme si cela ne suffisait pas, en tant d'années, l'État chilien continue à agir (administré soit par voie d'accord ou par la coalition), par la répression brutale du peuple mapuche, qui refuse de faire partie de la machine capitaliste et de laisser leurs terres pour le pillage d'entreprise. Cette répression, l'État l’a exercée par le harcèlement judiciaire, la militarisation des communautés en conflit, le meurtre d'un membre de la communauté mapuche et, bien sûr, l'emprisonnement (en masse) de ceux qui luttent, en tirant pleinement parti de l'anti-terrorisme, hérité de la dictature de Pinochet, moulé en fonction de besoins de l'entreprise / État : punir le questionnement radical de ce système meurtrier. Précisément, le but principal de l'abrogation de cette mauvaise loi, rédigée dans la lutte générale du peuple mapuche qui lutte pour leur indépendance, plus de 30 prisonniers politiques dans des prisons différentes de l'État, ont commencé il ya plusieurs semaines une grève de la faim, qui a été pénalement cachée par la presse et ignorée par le gouvernement actuel.
Tel est le visage du capitalisme. L'État gardien politique fidèle des appareils de domination de classe, maintenant géré par le milliardaire Piñera, suit la voie tracée par la conclusion : trouver la plus plaintive "critique" du prétendu droit. Compte tenu de cette offensive capitaliste étonnamment claire, contre cette exploitation dévastatrice au quotidien avec l'impunité du travail aliénant, nous, en tant que classe exploitée, on ne peut pas encore articuler une réponse efficace. L'ensemble des exploités et opprimés de la terre est imprégné de l'idéologie dominante (égoïste, individualiste, compétitive avec leurs pairs, peur, etc.) Fragmentée et largement indifférente à tout, si ce n'est que parce que les médias officiels se répercutent partout. Principalement par l’utilisation de cette tragédie, ils cherchent à tirer profit, si possible, montrer quelque chose « d’humain», par exemple interrompre la programmation matin avec un flash des correspondants dans le nord, les conducteurs simulant leurs visages affligés sincères; apparaissant quelques secondes pour dire, avec le large sourire, les avantages du produit que les promoteurs veulent vendre ou de le faire "croiser" avec un organisme de bienfaisance qui réduit en morceaux la solidarité du peuple, comme dans l'hystérie soporifique des téléthons).
Sommes-nous donc obligés d’avaler notre impuissance? Faut-il succomber aux «faits»? De nous taire dans cette liberté pseudo-hédoniste individuelle que le système peut, dans certains cas peut offrir (le promettant pour toute la famille, avec habitation, automobile et ce vieux rêve d'un navire de croisière dans le monde). Misez sur le chœur plaintif du réformisme ou peut-être mettez notre confiance dans les leaders politiques, spirituels ou dans l'au-delà?
La critique en colère de celui qui est convaincu que rien ne peut être fait doit-elle rester en retrait ? «Devons-nous nous joindre au grand troupeau de l'aliénation de masse? » Nous ne le pensons pas. Nous ne savons pas quand cela va finir. Nous affirmons qu’il y a une limite. Cette limite est précisément la conscience / l'activité de ceux qui sont la pierre angulaire de ce système: le prolétariat. comme exploités et opprimés. Nous insistons sur l'aspect totalitaire de la domination capitaliste dans dans une aliénation globale dont nous voulons nous débarrasser. Mais, nous l'avons déjà dit, notre classe est baignée en surface dans l'idéologie du capital, mais elle n’y est pas noyée complètement. Les faits l’ont déjà démontré, après le tremblement de terre dans les villes de la huitième région: L'idéalisation des citoyens entièrement attaché à la législation s’est effondrée partout. Ce citoyen qui était venu quelques semaines avant voter pour Piñera, affichant un exemple "de comportement démocratique international» de temps en temps, a été briser les vitres de chaque grand centre commercial. Bien sûr, ce n'est pas un phénomène que l'on peut lire comme une révolte consciente prolétarienne. Même dans ces actes l'idéologie dominante est exprimée. Mais ce n'est pas entièrement habituel à la consommation des citoyens. On peut voir une vague de mobilisation populaire, le développement des luttes partielles de divers secteurs, à même d'effrayer la classe dirigeante.
Notre confiance dans un changement radical de ce système est dans le développement global de ces luttes Dans la transformation et la modernisation de ces démonstrations de classe et avec le mouvement révolutionnaire. Dans cette tâche, nous croyons que nous devons maintenant chercher, à élaborer des outils théoriques et pratiques dans la classe, l’absorption dans ce cas de la contribution des luttes historiques du peuple, ici et partout dans le monde. C'est dans ce développement révolutionnaire dans les relations sociales qui le système capitaliste pourra être affaibli et détruit. C'est dans ce processus qui se construit le communisme, l'anarchie. Mais cela ne veut pas dire que nous devrions ignorer les actions de solidarité avec les opprimés d'aujourd'hui, précisément parce qu'ils font partie des réponses radicales au capitalisme, ni à ceux qui en subissent les conséquences quotidiennes dans le travail aliénant. Au contraire, nécessairement processus de formation de l'objet classe révolutionnaire consciente intègre ces actions.
Contre la répression directe de nos frères de classe, nous devons exprimer notre claire solidarité révolutionnaire. Comprise comme lutte d’ensemble, cette action marquera le début de l'édification du communisme révolutionnaire, la confrontation directe contre le capital / Etat et ses serviteurs.
Pas d’accident. C'est le terrorisme d'affaires. Ils sont les terroristes qui font régner la terreur en permanence dans nos sociétés. Mais ces terroristes commencent à se faire peur. Donnez-leur plus de raisons pour avoir peur.

Autonomie prolétarienne réseaux – RAP

 

Partager cet article
Repost0

Articles RÉCents

Agenda

    dimanche 30 juin

15h à 16 h

accueil de familles de prionnier-e-s

discussion , infos et peites recettes

pour les proches de détenu(E)s...

- aides juridique

-participation à l'émission de radio Mega

du 22 juillet