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  • : Le blog du laboratoire anarchiste est un blog actif a propos de l'actualité sociale
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La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." Albert Libertad

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le blog du laboratoire anarchiste

File:Wooden Shoe.svg
25 décembre 2008 4 25 /12 /décembre /2008 11:32
 Prenant prétexte de la  dernière manif lycéenne un inconnu à commencer a glisser dans  le blog du Laboratoire:
 un commentaire  afin de diviser les différentes personnes , les anti fa et des révolutionnaires.
Bien que les anarchistes Valentinois  ne  soit pas concernés nous anarchistes  dans la notion révolutionnaires , mais je passe ce message trouvé sur le blog du Jura libertaire, afin d'intensifier la crise actuelle entre les diverses tendances pour qu'un débat commence localement.



Bienvenue sur le blog du Scalp Besak


Ce blog est un outil d’information et de communication tant au niveau local, national ou international. Ce blog souhaite également prendre part à la lutte contre la désinformation des mass medias et le tout spectacle de la télé.
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25 décembre 2008 4 25 /12 /décembre /2008 10:12


Ces émeutes, à distance, ont déjà fait reculer le pouvoir français sur ses minables réformes lycéennes, et peut-être d’autres encore. Les émeutiers grecs nous montrent ainsi une voie qui avait été cherchée lors de la contestation du CPE et ces dernières semaines (occupations de lycées et d’autres bâtiments, blocage de voies de communication et quelques bagnoles cramées), ils font mieux et refusent le dialogue truqué avec l’Etat et ses sbires. Ce n’est que lorsqu’il parle tout seul qu’un ministre peut évoquer « un dialogue serein » (les mots du ministre de l’éducation nationale il y a quelques jours). Ici, comme en Grèce, la discussion ne peut commencer que par la contestation en actes des forces répressives. Leur existence est déjà une insulte.
La liberté fait ses premiers pas quand on n’a plus à trembler devant des flics, des vidéo-surveillants et le fichage généralisé. Les lois sont faites pour nous apeurer, nous décourager et plus généralement nous interdire de faire quoi que ce soit. En Grèce la peur et la résignation changent de camp
(« Aujourd’hui, le peuple est en colère contre tout, contre la mort d’Alexis, contre la police, contre le gouvernement, contre les réformes… et nous, nous sommes le bouclier. (…) Je me demande si je ne serais pas mieux dans mon village, où je pourrais reprendre l’élevage des moutons et vivre tranquille. Surtout, je n’aurais plus ce sentiment de honte qui me ronge », un policier grec dans le Figaro du lundi 22 décembre 2008) :

L’INSURRECTION CONTINUE. Si elle prend partout, on ne l’arrêtera jamais. C’est pourquoi nos médias maintiennent ces évènements historiques à l’arrière-plan ou inventent des spécificités grecques (jeunesse mal payée, corruption, réformes qui ne promettent que le pire mais c’est partout que les ordures nous gouvernent). Insistons sur quelques points : il ne s’agit pas d’une révolte d’une partie de la jeunesse mais bien de toute une population, de gens sans revendications ni représentants, mais dont nous partageons certainement les intentions (disparitions de tous ceux qui parlent pour nous : partis, syndicats, experts, journalistes, associations…) et les dégoûts (le salariat et le monde misérable qu’il produit, ses congés forcés, l’éducation obligatoire pour s’y insérer, et autres « aides » de l’Etat quand on s’en éloigne).
En cette période de crise, comme d’habitude, nos dirigeants nous présentent de nombreuses solutions parmi lesquelles ne figure pas celle de se passer d’eux. Ce sont les mêmes qui nous volent nos meilleures années et celles qui suivent ; ils continuent.
Saisissons chaque occasion de rappeler la lutte exemplaire qui se déroule en Grèce. Diffusez ce texte, trouvez-en d’autres (récits de première main, vidéos sur internet, etc.), écrivez-en de meilleurs, partout, sur les murs, les affiches. Rassemblons-nous dans toutes les manifestations possibles, restons mobilisés. Répandons cette étrange épidémie dont nous n’avons rien à craindre, nous qui devons toujours travailler pour un monde qui nous empoisonne.

Des parisiens mardi 23 décembre

 

A Valence où ailleurs

Dès aujourd’hui, distribuons des tracts (par exemple des textes issus de http://emeutes.wordpress.com/) et collons des affiches.

Dès aujourd’hui, taggons PARTOUT : “SOUTIEN AUX EMEUTIERS GRECS”.

Montrons que NOUS, nous n’oublions pas nos frères et nos soeurs grecs.

Voir aussi : http://www.non-fides.fr/spip.php?article132

 



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24 décembre 2008 3 24 /12 /décembre /2008 11:41

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Eglise catholique : le pape plaide contre la théorie du genre

 Le pape Benoît XVI a  plaidé lundi pour "une écologie 
de l'Homme" fondée
sur le respect de la distinction entre hommes et femmes, prenant avec
vigueur
le contre-pied de la théorie du "genre" qui risque selon lui de conduire le genre humain à "l'autodestruction". La théorie du genre, qui a pris naissance aux Etats-Unis avant de gagner les sciences sociales en Europe, établit une distinction entre l'appartenance sexuelle et le rôle
assigné par la société aux individus selon leur sexe, ainsi qu'entre
l'identité
biologique et la façon dont elle est vécue par chacun. Les mouvements LGBT et queer ont été le vecteur de diffusion de cette théorie vivement combattue par l'Eglise catholique. Le pape a dénoncé "ce que l'on désigne communément par le terme
'gender'
qui se traduit en définitive par l'émancipation de l'homme de la création
etde son créateur
Il a souligné que lorsque l'Eglise catholique prend la défense de la Création, oeuvre de Dieu, "elle ne doit pas seulement défendre la terre, l'eau et l'air (...) mais aussi protéger l'homme contre sa propre
destruction".
Benoît XVI a consacré à ce thème un large passage de son traditionnel discours de fin d'année devant la Curie, le gouvernement de l'Eglise catholique rassemblée au Vatican pour entendre le bilan qu'il a tiré de l'année 2008. Alors que la préoccupation écologique se généralise à travers le monde, le pape a souligné que "si les forêts tropicales méritent notre protection, l'homme (...) ne la mérite pas moins". "Une écologie de l'homme, justement comprise, est nécessaire", a-t-il estimé, ajoutant que "parler de la nature de l'être humain comme homme et femme et demander que cet ordre de la création soit respecté ne relève pas
d'une métaphysique dépassée".
"L'homme veut se faire seul et disposer seul de ce qui le concerne, mais en agissant ainsi il vit contre la vérité, il vit contre son créateur", a-t-il déclaré. voir _Différences (_ (http://caphi.over-blog.fr/)


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24 décembre 2008 3 24 /12 /décembre /2008 09:31
http://quotidiensanspapiers.free.fr/w/IMG/jpg/SUR_LA_GRUE_3.jpg



La bataille de la libération  (de ceux qui sont désigné par le vocable anarco - autonome)  passe par leur  luttes qui doivent rester vivantes.
Ce n'est pas vos incarcérations qui arrêterons nos luttes!!!!
Le qotidien des sans papier
Ce journal est libre de reproduction. Il est destiné à être imprimé par tous ceux qui le souhaitent – en particulier dans les collectifs de sans-papiers, afin d’être diffusé dans l’ensemble du territoire.
brochures qui peuvent être utile .

trouvé sur indymedia.grenoble
attention, document sidérant:

http://medias.lemonde.fr/mmpub/edt/doc/20081223/1134330_numerisation0001.pdf

... il s'agit d'une notice délivrée aux passagers d'avions transportant des personnes expulsées du territoire français.

Elle indique que le fait de s'opposer à telle action policière est (évidemment?) interdit, et passible de tout un tas de peines très précises.

Le fait que cette notice soit distribuée A L'EMBARQUEMENT prouve bien que les procédés utilisés sont de nature à choquer jusqu'aux bourgeois, pourtant ordinairement habitués à tout accepter... comme si on les prévenait: "Attention, vous allez être témoins d'une situation digne des années de Vichy, et être priés de faire comme si de rien n'était". C'est tout de même inquiétant (à plusieurs niveaux).

Enfin, le fait que Le Monde et autres fabriques du consentement s'en préoccupent ne signifie pas pour autant que la classe moyenne va tout à coup se mettre à abandonner ses acquis matériels et sociaux, non plus que ses déterminismes moraux, mais plutôt que de telles scènes auraient meilleur goût à ne pas se dérouler sous leurs yeux.

 
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24 décembre 2008 3 24 /12 /décembre /2008 09:06
Rappel des faits
Tout est parti très vite. Nous étions deux lorsque notre véhicule a été contrôlé par les
douanesà Vierzon. La fouille a abouti à trouver dans un sac des manuels de sabotage et de
fabrication
d’explosifs, le plan de nouveaux établissements pénitentiaires pour mineurs et une petite
quantitéde chlorate de sodium. Sans doute la réunion de ces éléments donnait au contenu un sens particulièrement subversif »
« Nos ADN ont été pris de force et celui d’Isa aurait été retrouvé le printemps dernier sur un

"dispositif incendaire" retrouvé devant le commissariat du 18e arrondissement de Paris. »

« Nous avons donc été écroués sous mandat de dépôt avec la mention "détenu
particulièrement
surveillé" (…) En un an  de détention provisoire nous avons eu le temps de sentir
quelle était
la logique de destruction, de vengeance et de punition de l’Etat vis-à-vis de ses sujets "insoumis" ;
de subir son autoritarisme notamment par des transferts entre maisons d’arrêt et des mesures d’éloignement »
« Nous ne voulons pas être les pantins des enjeux du
pouvoir d’institutions politiques et répressives : ne laissons
pas l’Etat écraser les espaces de lutte »

Mardi 22 décembre
:
  Isa, comme Juan et Damien en prison pour les mêmes accusations, est sous mandat de depot criminel dans le cadre d'une instruction anti-terroriste.Elle est aujourd'hui à la maison d'arrêt de Versailles et après bientôt une année de détention préventive (et 4 taules différentes!), elle est repassée devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris pour une nouvelle demande de mise en liberté ce mardi 23 décembre 2008 à 9h]
Ce matin, le rassemblement a reuni une quarantaine de personnes pour exiger la remise en liberté d'Isa. Les gendarmes en très grand nombre (avec déja la présence du panier à salade des flics dehors) ne nous ont pas permis l'accés à la galerie de la chambre d'instruction. Nous sommes donc restés le temps des débats devant l'entrée de l'escalier A. Après un bref compte-rendu de l'avocat, nous avons fait le choix de ne pas manifester à l' intérieur du palais de justice comme nous avions pu le faire précedemment mais plutot de se faire entendre dans la rue. Devant le palais de justice nous avons déployé une banderole sur laquelle était écrit "Liberté pour Isa, Juan, Damien et tous les prisonniers" et nous avons marché sur la chaussée, ralentissant ainsi la circulation jusqu'au siège de l'administration pénitentiaire rue du renard en criant des slogans : "Libérez Isa et tous les prisonniers", "Pouvoir assassin", "Flics, porcs, assassins", "Pierre par pierre, mur par mur, nous détruirons toutes les prisons"...Nous nous sommes dispersés sans arrestation (à notre connaissance) alors qu'arrivaient les gendarmes mobiles...

La demande de mise en liberté d'Isa a été rejetée par les juges. Au bout d'un an de détention, au cours du mois du janvier, le mandat de depot criminel d'Isa sera peut-etre renouvelé et elle repassera alors devant les juges. De nouvelles initiatives sont à prévoir pour exiger sa libération...


LA SOLIDARITE EST UNE ARME ! LA LUTTE CONTINUE !


Pour plus d'infos:: http://infokiosques.net/mauvaises_intentions

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23 décembre 2008 2 23 /12 /décembre /2008 09:20
"Ils ont vingt ans .  et se définissent comme les endehors. Ils refusent  de se soumettre  à l'ordre dominant , mais rejettent aussi tout embrigadement  dans les organisations syndicales  ou politiques".


Le climat du mépris de la Mairie de Romans cautionné par le tribunal de Valence.
En Effet le tribunal a condamné le jeune Khaled  Seddiki  a une peine très lourde  pour avoir frappé le 1er adjoint
"Après en avoir délibéré, le tribunal correctionnel de Valence condamne Khaled Seddiki à trois ans de prison dont 33 mois avec sursis mise à l'épreuve. Le jeune homme est maintenu en détention".
Le vice - procureur  donne le ton :
"Dans une démocratie, les choses ne fonctionnent que si on respecte la loi et les élus »
Le Tribunal de Valence a condamné l'idée anarchiste, l'action directe.
Nous vous reccomendons la lecture du livre d'Anne Steiner " les endehors".
anarchistes individualistes et illégalistes a la belle époque
.
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23 décembre 2008 2 23 /12 /décembre /2008 09:08
lien vers le jura libertaire

Un juge des libertés et de la détention (JLD) a signé une ordonnance de remise en liberté de Julien Coupat à la suite d’une demande déposée par son avocate, Me Irène Terrel, à l’issue d’un interrogatoire de Julien Coupat devant le juge d’instruction chargé de l’enquête le 12 décembre.

Julien Coupat n’a cependant pas été remis en liberté, le procureur du parquet de Paris ayant utilisé la procédure inhabituelle dite de «référé-détention» pour suspendre la remise en liberté sous contrôle judiciaire de Julien Coupat contre la décision du JLD. Cet appel doit être examiné mardi par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris.

L’absence d’éléments matériels permettant de poursuivre les inculpés n’est pas niée, mais la nécessaire prévalence des faits est renversée au profit de la primauté de l’image construite par le pouvoir. La position de la ministre Mme Alliot-Marie est particulièrement intéressante : «Ils ont adopté la méthode de la clandestinité, assure la ministre. Ils n’utilisent jamais de téléphones portables et résident dans des endroits où il est très difficile à la police de mener des inquisitions sans se faire repérer. Ils se sont arrangés pour avoir, dans le village de Tarnac, des relations amicales avec les gens qui pouvaient les prévenir de la présence d’étrangers.» Mais la ministre en convient : «Il n’y a pas de trace d’attentats contre des personnes.»

Ces déclarations résument bien l’affaire. Ce qui fait de ces jeunes gens des terroristes, c’est leur mode de vie, le fait qu’ils tentent d’échapper à la machine économique et qu’ils n’adoptent pas un comportement de soumission «proactive» aux procédures de contrôle. Ne pas avoir de téléphone portable devient un indice établissant des intentions terroristes. Rétablir le lien social est également un comportement incriminé, puisque cette pratique permet de poser un cran d’arrêt au déploiement de la toute puissance de l’État.

Dans ces déclarations la référence aux faits, en l’absence de tout indice matériel probant, ne peut être intégrée rationnellement et engendre la phase du délire, une reconstruction du réel avec l’image du terrorisme comme support.



Imprimé par nos soins
no 25, décembre 2008
Journal d’information et de débat du plateau de Millevaches



Soutien aux inculpés du 11 novembre
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23 décembre 2008 2 23 /12 /décembre /2008 08:48
merci au blog du jura libertaire. Hier soir lors de la réunion la question posé concernant ceux de Tarnac:
" est ce qu'il ya un comité de soutien  à Valence"
Pour ce faire nous avons décidé de donner toutes les infos qu'on trouve.
Le syndicat CNT- AIT_ valence  peut mettre nos moyens pour celà. Réunion le samedi à la permanence du Laboratoire. Pourquoi :
"les syndicats de la CNT-AIT de la région Rhones-Alpes expriment leur entière solidarité avec les inculpés dans l'affaire du sabotage des caténaires" et exignt la libération immédiate  des deux personnes  qui restent otages de l'état Français .
Par ailleurs , nous dénonçons l'amalgame entretenu volontairement par la démocratie capitaliste entre le sabotage , que nous revendiquons comme moyen  de lutte traditionnel des travailleurs  organisés, et le terrorisme .
Le véritable terrorisme  c'est l'exploitation et la domination  de l'homme par l'homme
.
En conséquence   met en pratique cette déclaration le syndicat .


Depuis plusieurs mois, Mme Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur, renoue avec la vieille antienne de la menace anarchiste. Ah ! Gouvernements, flics, militaires, curés, nantis, si vous saviez combien nous aimerions vous faire trembler ! Mais vous savez bien que les temps ont changé. Jadis, votre certitude tranquille vous aurait valu une bombe dans les pattes, ou une balle dans le buffet. Aujourd’hui… Comme beaucoup d’autres, je n’oserais pas. Parce que je redoute vos commissariats et vos prisons, entreprises de dévastation réglementaire, autres unités d’horreur ordinaire et, hélas, banale. Parce que, surtout, l’expérience a montré que c’était inutile et finalement néfaste. Néfaste pour nous, d’abord. Et puis, le vieux Lecoin avait raison : on ne bâtit rien de beau sur les cadavres. La preuve autour de nous.

D’une certaine manière, vous avez eu cette chance qu’au cours de votre longue histoire, déclinaison de toutes les façons possibles de dépouiller et de malmener, quelques braves têtes brûlées se sont permis de venir éclaircir vos rangs. Vous avez compris vos faiblesses, et renforcé votre armure. Deux guerres mondiales plus tard, et un nombre incalculable de saloperies diverses dont nous nous efforçons — c’est bien le moins — de rendre compte, le pouvoir et l’argent, éternels et invincibles siamois, ont puisé dans les ruines de quoi atteindre des proportions vertigineuses.

Dernier coup de force des intrépides soldats de l’ordre, la capture d’une dizaine d’individus, soupçonnés d’avoir fomenté et exécuté les sabotages que l’on sait sur le réseau ferré français mais seulement convaincus, pour l’heure, d’avoir des saines et subversives lectures et, pour plusieurs d’entre eux, d’avoir fait revivre un village à l’abandon — seule propagande par le fait dont on puisse être sûr. Le soutien ne s’est pas fait attendre, au départ de nos rangs et pas seulement. C’est bien.

Je voudrais profiter de l’événement pour parler de quelques autres, qui connaissent les mêmes déboires, sans doute pour les mêmes raisons et qui, me semble-t-il, ont été laissés de côté dans notre saine et légitime indignation. Il s’agit d’Ivan, de Bruno, Damien, d’Isa, de Farid, et Juan.

Les trois premiers ont été interpellés le 19 janvier 2008 aux abords du centre de rétention de Vincennes, alors qu’ils essayaient de rejoindre les manifestants qui protestaient contre le sort fait aux sans-papiers. À bord de leur véhicule, un fumigène artisanal composé de chlorate de soude, de sucre et de farine, ainsi que des pétards et des crève-pneus (clous tordus). Bref, du matériel peu important et relativement ordinaire, qui devait témoigner auprès des prisonniers de la réalité de la mobilisation et du soutien. La réponse judiciaire ne s’est pas faite attendre : «transport et détention, en bande organisée, de substance ou produit incendiaire ou explosif d’éléments composant un engin incendiaire ou explosif pour préparer une destruction, dégradation ou atteinte aux personnes ; association de malfaiteurs en vue de commettre un crime de destruction volontaire par l’effet d’un incendie, d’une substance explosive ou de tout autre moyen de nature à créer un danger pour les personnes, commis en bande organisée».

Placés en garde-à-vue, Ivan, Bruno et Damien ont refusé de se prêter aux prises d’empreintes digitales, aux photographies anthropométriques, et aux prélèvements ADN, ce qui leur a valu les chefs d’inculpation ad hoc, et n’a pas empêché les flics de se servir sans leur consentement. Ivan et Bruno ont été incarcérés, Damien laissé en liberté sous contrôle judiciaire.

Isa et Farid ont été arrêtés par les douanes à Vierzon, le 21 janvier 2008, en possession de chlorate de soude et de plans de la prison pour mineurs de Porcheville, ainsi que de manuels de sabotage. L’ADN d’Isa, prélevé contre son gré au cours de sa garde-à-vue, correspondrait à celui recueilli sur un engin incendiaire placé sous une voiture de police, à Paris, en mai 2007. On se souvient qu’à l’époque, la victoire de Nicolas Sarkozy avait été suivie, un peu partout en France, de manifestations spontanées plus ou moins importantes. La direction de la police nationale avait alors immédiatement évoqué «des actions provenant des mouvances anarchiste, autonome et d’extrême-gauche protestant contre le résultat du second tour de la présidentielle». Isa et Farid ont été écroués sous mandat de dépôt avec la mention «détenu particulièrement surveillé» ou «détenu à haut risque». En juin 2008, Juan, le frère d’Isa, était interpellé à son tour et directement incarcéré : son ADN aurait également été identifié dans l’affaire de la voiture piégée de mai 2007.

Les deux «affaires», restées distinctes, se rejoignirent grâce à l’entregent de la Section antiterroriste de Paris. Damien, qui avait été interpellé à Vincennes et laissé en liberté surveillée, était convoqué pour le 14 août 2008 par une juge antiterroriste, dans le cadre de l’instruction sur la supposée «mouvance anarcho-autonome francilienne». Les experts prétendaient avoir recoupé son ADN avec l’un de ceux relevés sur l’engin incendiaire en mai 2007. Le lien était établi.

Damien, qui savait le sort qui lui serait réservé, a choisi de répondre à la convocation. Il a depuis été écroué. Bruno, lui, n’a pas supporté la vie sous surveillance policière, et a préféré la cavale. Tous deux ont expliqué leur choix dans une lettre ouverte et, loin de s’opposer, chacun a bien marqué sa totale et entière solidarité avec son compagnon d’infortune. Voilà qui donne à réfléchir. Réfléchir, non pas aux faits qui ont conduit les autorités à capturer Ivan, Bruno, Damien, Isa, Farid, Juan et à instruire leur futur procès sous l’inculpation fourre-tout de menées terroristes. S’ils assument leur militantisme et leurs pratiques d’action directe non-violente, tous démentent cependant avoir tenté de faire exploser le véhicule policier en mai 2007. C’est à noter. N’oublions pas que la chronique judiciaire ne manque pas d’exemples où les forces répressives ont fabriqué les «preuves» d’une culpabilité, et que les éléments dégagés par l’analyse de l’ADN ne sauraient être qualifiés d’indiscutables, dès lors qu’il se trouve des êtres humains — faillibles par nature — pour les recueillir, les interpréter et éventuellement les manipuler.

«Innocents» ou «coupables», devons-nous commencer par étudier l’alternative, peser le pour et le contre, instruire, voire trancher la question ? Ce serait alors raisonner en fonction de la loi, qui reste l’expression absolue de l’autorité et, par-là même, l’entrave élémentaire au libre épanouissement des êtres. On sait bien que ce qui est légal n’est pas forcément ce qui est juste, et c’est là l’une de ces notions fondamentales qu’il faut garder en tête et répéter, à notre époque où la propagande sécuritaire tanne les cœurs en tâchant d’y loger les réflexes du procureur et du juge, envers nous-mêmes, envers nous autres.

La violence, sujet avec lequel nous entretenons un rapport complexe (les bombes de Ravachol mais aussi le pacifisme de Lecoin), fait partie intégrante de notre mouvement, et il serait tout aussi imbécile de la rejeter vers de lointaines périphéries historiques que d’en tirer, après coup — et souvent en toute sécurité— une vaine gloriole. En revanche, on peut faire remarquer qu’à toute violence inégale, il y a celle du désespoir mué en rage farouche, et celle dictée par le cynisme des puissants.

Laquelle est jugée ? Laquelle est condamnée ?

À l’heure où l’on nous gave de chroniques judiciaires, où l’on prête aux victimes des revendications qui servent surtout les intérêts politiciens et les visées électoralistes, où ce populisme pénal menace de polluer notre esprit de solidarité… gardons l’esprit clair.

Quoiqu’Ivan, Bruno, Damien, Isa, Farid, Juan aient fait, leur place est parmi nous car ils sont des nôtres. Si nous avons à discuter et à débattre avec eux, même vivement, c’est entre êtres libres, sans entraves, ni barreaux ni portes de prison. Disons-le, et aidons-les.

Quant à la logique judiciaire et pénale, méprisons-la. Après tout, les magistrats et ceux qu’ils servent, restent nos obligés : les opprimés s’abstiennent, jusqu’à présent, de répondre coup
pour coup.

André Sulfide
Le Monde libertaire, 18 au 24 décembre 2008.


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22 décembre 2008 1 22 /12 /décembre /2008 11:47
Nous faisons suivre cette lettre que nous avons reçu, pour qu'enfin la responsabilité des collabos soit ouvertement dénoncée :
soutien à Françoise Estival. Le syndicat Cnt -ait_valence se mobilisera
Lundi 20h 30 discussion débat autour du livre "feu aux centres de rétention"

Lettre ouverte


Je suis une enseignante. Plus exactement je suis une « maîtresse CRI ».
J’ai reçu comme mission de l’Education Nationale d’accueillir les enfants
étrangers et de leur enseigner le français à l’école primaire. Il s’agit
d’une responsabilité que je considère comme très grande, et je tâche de
l’assumer au mieux de mes possibilités.

Ainsi, tout au long de l’année, depuis 6 ans, j’accueille des garçons et
des filles venus du monde entier. Ils arrivent avec leurs parents et
frappent à la porte de nos écoles. Tous sont chargés des inquiétudes de ce
qu’ils trouveront derrière le portail, mais tous sont chargés des espoirs
de ce que ce grand bouleversement va leur apporter.

Il y a 6 ans, Aynur, Hazan, Eddanur, Tomas, Cristina, étaient de ceux-là.
Timidement, ils atterrissaient dans des classes des écoles de Montélimar.
Chaque enfant regardait son enseignant avec les yeux avides d’apprendre,
mais désolé de ne rien comprendre. En cours de CRI, tout allait plus
lentement, tous captaient des mots, des phrases, ils les redisaient,
gênés au début, mais avec plus d’aplomb chaque jour, car ils se sentaient
de plus en plus en confiance. Et puis en classe, la gentille maîtresse ne
les grondait pas. Elle leur souriait, disait des mots qui, peu à peu
prenaient du sens. Et eux s’essayaient à redire les mots, à répondre aux
questions des copains. C’était parfois tout faux, un mot à la place de
l’autre, et les copains riaient ! C’était vexant au début, mais avec
l’amitié des autres qui donnaient le mot juste, ils finissaient par bien
le prendre et s’améliorer. Et ils se trompaient de moins en moins. Et ils
s’aventuraient à dire des mots nouveaux, des phrases nouvelles. Et les
copains disaient « bravo ! ». Et la maîtresse gentille félicitait. « Tu
apprends très vite ! ». C’était dur pourtant tous ces mots à retenir !

Tous ces efforts à faire pour rester attentif… Alors parfois un brouillard
de mots s’installait tout autour, et ils s’enfonçaient dans le brouillard,
pour se faire oublier, pour s’échapper et penser aux larmes que la
grand-mère n’avait pu cacher au moment du départ…C’était dur, oui, c’était
dur. Le soir, la tête allait exploser, et ils étaient contents de
retrouver leurs parents pour parler la langue facile, celle qu’on n’a «
même pas apprise, parce qu’on la connaît déjà ». Mais les parents ne leur
laissaient pas le temps de se reposer. Ils insistaient pour qu’ils aillent
au soutien FLE , qu’ils révisent les leçons de français, parce que les
parents savent bien que leurs enfants apprendront plus vite qu’eux, et
qu’il faut les encourager pour réussir à l’école. Parce que si on réussit
à l’école, on s’en sortira…

L’année d’après, hormis la manière de rouler les « r », ou de se tromper
d’auxiliaire, plus personne ne se souvenait de leur arrivée ; ils étaient
des meneurs de jeu, des bons en maths, des doués en arts plastiques, et
des excellents apprenants d’anglais, cette langue si difficile à
apprendre pour les autres.

Il y a 5 ans, Richard, Béa, Rachel, Joachim, Onurcan, sont arrivés, il y
a 4 ans d’autres encore. Tous apprenaient avec plus ou moins d’aisance la
langue française et finissaient par se fondre dans le groupe classe et
dans la vie de l’école. Pourtant un mot commençait à résonner comme un
coup de marteau sur l’enclume, le mot « papiers ». Un mot qui faisait mal
à dire, parce qu’il faisait mal dans la tête des parents. Et puis ce mot
s’oubliait, on finissait pas ne plus l’entendre. La vie continuait.

Il y a 3 ans , Gevorg, Alexandre, Kateryna, et d’autres encore, sont
arrivés et ont fait ressurgir ce mot avec plus d’acuité. Un mot qui
faisait de plus en plus de mal à dire. Un mot qui finissait par se coller
comme une marque indélébile sur la peau d’enfants innocents.

Il y a 2 ans, Elvis, Denis, Arbenit, Drilon et les autres, sont arrivés.
Ils portaient les mêmes espoirs et les mêmes inquiétudes que ceux d’il y a
six ans. Ils avaient quitté ce que pour rien au monde, ils ne souhaitaient
revoir. Chaque enfant a regardé son gentil maître, qui les a encouragé.
Ils se sont essayés aux mots. Parfois, cela a marché, parfois c’était
tout faux. Au début, ils étaient vexés de voir rire tous ces garçons et
ces filles, mais ils ont compris, et ils se sont lancés dans l’aventure.
Une incroyable aventure que celle de découvrir qu’on arrive enfin à
communiquer lorsqu’on apprend des mots, des phrases, et qu’on fait des
liens entre tous ces mots et ces phrases. Une alchimie époustouflante !

Et puis, l’éclair, le tonnerre, la foudre. Un énorme tremblement de terre.
Un mot qui tombe, implacable : « REJET »

Des parents qui pleurent, qui disent qu’ils ne peuvent pas rester en
France. Qu’il faudrait repartir là-bas où, pour rien au monde, on ne
voudrait retourner. Alors, qu’il faut se cacher, devenir « clandestins ».
Et retrouver ce mal au ventre terrible dont on vient de se débarrasser.
Entendre les bruits qui font peur et qui empêchent de dormir. Etre
réveillé par les cauchemars, appeler ses parents pour être consolé, mais
trouver des parents qui n’arrivent même plus à consoler. Continuer à aller
à l’école avec la peur. Continuer, continuer,… Les mots se brouillent, ils
se perdent, ils n’arrivent plus à s’accrocher pour faire du sens.

On perd pied, on lâche… trop d’inquiétudes, aller à l’école, pour quoi ?
Le maître se fatigue, les professeurs renoncent.

Que faire pour exister maintenant s’il n’est nulle part où trouver sa
place ? Tentation de faire du bruit, de répondre, d’affirmer qu’on peut
être violent…Et finir par l’être.

Et voici qu’il y a 2 semaines, le papa de Buket et Dilara est arrêté.
Encadré par des policiers, il est enfermé dans un centre de rétention.
Puis renvoyé. Expulsé. Le papa de Buket et Dilara. Leur papa. Celui qui
leur a tant appris. Celui qui leur a tout expliqué de la France. Qui leur
a dit comment on devait respecter les autres, les copains, les adultes.
Celui que tout le monde prenait en exemple pour son honnêteté. Leur Papa.
Que s’est-il passé ? Est ce qu’il est devenu un voyou ? Leur Papa. C’est
impossible. Mais que s’est-il passé ? Qui peut expliquer ? Buket et Dilara
ne comprennent pas. Elles ne comprendront jamais. Demain, elles sortiront
de ce cauchemar, c’est sûr. Et elles retrouveront Leur papa.

L’expulsion est confirmée. L’avion a embarqué leur papa. Est ce que le
monde peut encore continuer de tourner ? Non, tout s’arrête. Tout se
brise. Leur maman pleure, le bébé dans les bras, la toute petite dernière
qu’on se disputait pour porter quand papa était là. Dilara colle Buket
comme un ruban tue-mouche. Il n’y a plus de mots pour dire, ni en
français, ni dans la langue facile qu’on n’a même pas apprise. Il faut
juste se cacher. Devenir invisible. Arrêter d’exister, pour ne pas se
faire attraper par la police.

Je suis une maîtresse CRI qui a la mission devenue impossible d’aider des
enfants à apprendre le français et à s’intégrer. Est ce que le monde peut
continuer de tourner, si cette mission est devenue impossible ? Est ce que
le monde peut continuer de tourner si des avenirs d’enfants et d’adultes
sont massacrés chez nous en France ? Si des familles sont brisées ? Si des
vies sont devenues impossibles à vivre ? Pour moi, comme pour Buket et
Dilara, quelque chose s’est arrêté, qui ne reprendra que lorsque chaque
enfant aura la possibilité d’apprendre le français en sécurité.
Je suis une maîtresse CRI qui lance un CRI pour que cessent les actes
d’inhumanité à l’égard d’enfants et d’adultes ici, aujourd’hui. Tout de
suite.

Je suis une maîtresse CRI qui lance un CRI pour que l’on ne s’habitue pas
à voir interner des enfants en centres de rétention.

Je suis une maîtresse CRI qui lance un CRI pour que nous nous réveillons
vite de ce qui s’installe comme barbarie dans notre pays, et que JAMAIS
nous ne l’acceptions.

N’oublions pas Jacques Prévert, ce poète qui est si cher dans nos écoles:

« Il est terrible
Le petit bruit de l’œuf cassé sur un comptoir d’étain
Il est terrible ce bruit
Quand il remue dans la mémoire de l’homme qui a faim »

Oui, Prévert

Il est terrible le bruit de la chaise vide devant un bureau vide.

Il est terrible ce bruit qui résonne dans la conscience des hommes qui
font la loi ou qui la font appliquer.

Il est terrible ce bruit dans la tête de ceux qui ne veulent pas mettre
leur tête dans le sable de la lâcheté.*(resf Privas)

Il est terrible ce bruit

Comme le tic-tac entêtant

De l’horloge qui vous dit :

« plus jamais ça »


Françoise Estival
enseignante CRI (Cours de Rattrapage Intégré) Montélimar
14-déc-08



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22 décembre 2008 1 22 /12 /décembre /2008 07:25
donné par jura libertaire.

Le samedi 20 décembre 2008, journée internationale de solidarité avec les émeutiers grecs, nous avons saboté les distributeurs de billets d’une trentaine de banques à la soude, les rendant inutilisables et irréparables.

En ce samedi d’achats de Noël, nous avons pu emmerder les bourgeois du Quartier latin et de saintGermain-des-Prés, les empêchant de retirer le fruit premier de l’exploitation ; l
argent. Et surtout, nous avons forcé les banques à remplacer leurs distributeurs, occasionnant des milliers d’euros de dégâts.

Ainsi, nous avons tenu à manifester notre solidarité active avec ceux et celles de Grèce, qui attaquent les mêmes banques à coups de cocktails Molotov et autres engins incendiaires, car les conditions de l’exploitation sont les mêmes, ici, là-bas, partout où se trouve le Capital.



C’est aussi pour montrer qu’avec un peu d’imagination, de soude et d’eau, on peut faire très mal à nos ennemis irréconciliables. La technique peut être facilement reproduite et diffusée à grande échelle. À bon entendeur…

 et barricades à Milan






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