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La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." Albert Libertad

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le blog du laboratoire anarchiste

File:Wooden Shoe.svg
3 décembre 2008 3 03 /12 /décembre /2008 04:13

Le collectif solidarité prisonnier  fait suivre ce communiqué

L’A.R.P.P.I (association pour le respect des proches de personnes incarcérées) et la FLD (faites la lumière en détention) s’interrogent.

Pourquoi, début février la parole des parents de Jérémy, 19 ans, qui avaient interpellé l’institution pénitentiaire sur les dangers qu’encouraient leur fils à la prison de Valence, n’a t’elle pas été prise en compte ou entendue ?

En effet, 12 jours avant sa mort, la mère et la grand mère en visite au parloir, avaient constaté des traces des bleus sur le dos de Jérémy ainsi qu’une bosse à l’épaule, elles ont interpellé la surveillante du parloir qui leur a répondu que Jérémy devait écrire pour demander à voir un médecin, parce que c’était la procédure.
La grand mère a insisté et demandé à un autre surveillant, mais finalement, toutes deux ont été été mises à la porte.

L’ARPPI et la FLD dénoncent le manque de considération des familles par l’administration pénitentiaire alors qu’elles sont, qu’on le veuille ou non, les garantes de leur réinsertion et de leur bien être.
Il est clairement établi que la parole de la famille si elle avait été prise en compte, dans cette dramatique affaire, où les dysfonctionnements ont été légion, aujourd’hui, Jérémy serait probablement en vie.

Il est des évidences que l’on ne peut occulter.

Par ailleurs, pourquoi a t’on placé Jérémy Martinez en cellule avec un jeune homme dont la dangerosité était clairement établie ?
En effet, d’après ce que nous connaissons de l’affaire, son co cellulaire, jeune homme âgé de 19 également, au parcours social chaotique avait également de graves difficultés.

Dans une note du médecin il avait été précisé que ce jeune homme devait rester seul en cellule et que les agents devaient lui ouvrir la porte en binôme.

Pourquoi les deux surveillants auxquels s’était adressé Jérémy, la veille de son meurtre, pour changer de cellule, ne l’ont ils pas fait ou simplement signalé à leur hiérarchie?

Force est de constater que le torticolis nous gagne à force de détourner la tête lorsqu’un qu’un drame se prépare ou se déroule à côté de chez nous, dans nos prisons.
Pourtant, chacun d’entre nous pourrait agir à son petit niveau en refusant de cautionner l’alibi sécuritaire.

Allons nous continuer, par impôts interposés, entre deux discours citoyennistes, à nous faire les complices indirects mais bien réels, d’un système carcéral et judiciaire qui n’est plus acceptable ?

La véritable décroissance commence par le désengorgement carcéral.

Quel mépris pour la vie de nos enfants, et surtout quel immense gâchis au regard de ce que nous pouvions et pourrions éviter à tous ces jeunes qui dérivent entre prison et futur à construire.

Cessons de bourrer la cocotte minute carcérale, de frustrations en surpopulation, sans jamais permettre à la vapeur de s’échapper, car détenus, proches et surveillants, à force de pression, de mixage et de macération, finiront par exploser.

Un pays dans lequel ses jeunes se suicident ou se font tuer est un pays malade et, si nous continuons à détourner les yeux sur ce cancer social, ses métastases sécuritaires finiront par bouffer toute la société.

Que faire pour stopper la machine à broyer ?

Une réflexion et une action communes s’imposent devant l’urgence de la situation.

Pour commencer aidons les familles et les proches à être pris en compte et écoutons ce qu’ils nous disent et peut être qu’en les écoutant pourrons nous sauver des vies ?
Car comme le souligne le vieil adage :

Qui sauve une vie, sauve l’humanité entière…


Catherine Présidente de l’A.R.P.P.I




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3 décembre 2008 3 03 /12 /décembre /2008 03:37

3 jours en Cévennes autour de

Chris Marker et le cinéma militant

en présence de Patrick Leboutte, critique de cinéma, enseignant à l’INSAS, directeur de la collection “Le geste cinématographique“ aux Editions Montparnasse

Mercredi 3 décembre 2008 à St Jean du Gard
En partenariat avec l’association Abraham Mazel

Salle Stevenson - Entrée : 3 €

20H30 :“Les Gros Mots du Baron”, du Collectif Sans Canal Fixe (2003, 2’)
“Oser lutter, oser vaincre” un film de Jean-Pierre Thorn (1968, 88’).  
21H30 : Pause autour de l’exposition Chris Marker, écrite par Patrick Leboutte et Bamchade Pourvali. 
22H : “La sixième face du Pentagone”, de Chris Marker et François Reichenbach (1968, 27’)

Jeudi 4 décembre à Ganges
En partenariat avec la Médiathèque Lucie Aubrac et l’association Cinephil’

Médiathèque Lucie Aubrac - Entrée libre

18H : “Chats perchés”, de Chris Marker (2004, 59’)
19H30 : Pause conviviale autour de l’exposition Chris Marker - Cocktail offert par ARTE Actions Culturelles - Soupe à l’oignon préparée sur place, offerte aux participants.
20H30 : “Le Fond de l’Air est rouge”, de Chris Marker (1977, 2008, 180’)

Vendredi 5 décembre à Lasalle
En partenariat avec l’association ChampContrechamp (festival du film documentaire) et la Filature du Pont de Fer 

La Filature - Entrée : 3 €

18H : “Les Gros Mots du Baron”, du Collectif Sans Canal Fixe (2003, 2’)
“La parcelle”, de Jacques Loiseleux (1977, 29’)
Pause autour de l’exposition Chris Marker, écrite par Patrick Leboutte et Bamchade Pourvali - Restauration sur place - 
“Puisqu’on vous dit que c’est possible”, de Chris Marker (1973, 43’)

en savoir + 
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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 10:49

http://metalogie.blog.lemonde.fr/files/2008/02/tableaupolitiqueetsocialdelempirederussie.1204318974.jpg

Le conseil de discipline de l'ordre des avocats:

Comme pour le procés de Dijon , le procureur de la République s'appui sur des pièces non valable et la procureur générale , femme studieuse, a révélée un aplomb , dans l'affirmation du montage judiciaire , qui ont trompé certain-e-s. d'une voix de sentor l'avocat Bernard Rippert assura ce jour là toute la défense devant ses confrères , convoqué là par la procureur générale de la juridiction de Grenoble

article du dauphiné libérée du 2/12/08

"Malades, fascistes» : ces mots et quelques autres, dont « un de six lettres qui commence par un "s" et finit par un "d" », entendus à la cour d'assises de la Savoie le 21 mars 2007, lui ont déjà valu d'être poursuivi pour "outrage à magistrats". Le tribunal correctionnel de Dijon l'en a relaxé le 7 novembre ; jugement dont le parquet a fait appel. En attendant, hier matin Me Bernard Ripert comparaissait devant le conseil de discipline de son Ordre, saisi par le procureur général de Grenoble Mme Martine Valdes-Boulouque, elle-même saisie par le procureur général de Chambéry. Il répondait cette fois de manquement à ses obligations déontologiques d'honneur, de dignité et de délicatesse, trois vertus dont seule la dernière a été mise en cause par le ministère public. Ce dont, au milieu de farouches invectives, il lui a tout de même « rendu grâce » : le reste, « il ne l'aurait pas supporté ».

Mais la délicatesse, est-ce vraiment le sujet, « lorsqu'on vient de condamner à 18 et 20 ans de réclusion mes clients à l'encontre desquels avaient été requis 12 et 18 ans ? » Là est pour lui le fond de l'affaire, « l'injustice, la méchanceté, le goût de la répression », contre lesquels il « se battra toujours » : « Il faudra me couper la langue pour me faire taire ». « Oui, je suis un avocat qui dérange, qui déplaît. Qui défend et qui dénonce ». Du moins faut-il citer ses propos sans les « sortir de leur contexte » : il a dit que « la cour de Chambéry était malade de la répression » et « qu'un pays où il n'y a plus de justice, c'est un pays fasciste ». Quant au mot de six lettres, il s'agissait de « sagard » qui désigne « un employé de scierie qui débite les troncs comme la cour avait débité mes clients ! »
A en croire Me Ripert il ne « visait personnellement » aucun des magistrats. Ce dont le procureur général n'est pas convaincu. Si elle juge « licite » la « liberté » de l'avocat, si « sa capacité à contester, même très violemment, le fonctionnement de la justice » ne la « gêne pas », elle n'en estime pas moins que « l'ultime limite de la défense c'est l'interpellation de la personne, la blessure ». Et parce qu'il y a « une limite : c'est la personne », répète-t-elle, elle demande au conseil de sanctionner le « dérapage » de Me Ripert.
Conseil qui devra aussi se fonder sur le droit, notamment sur « l'immunité » dont la défense soutient qu'elle garantit ses propos à l'audience, le procureur général affirmant au contraire qu'elle ne s'applique pas en matière disciplinaire. Au delà, concluait Me Ripert à l'adresse de ses pairs, « refusez de sanctionner le droit à une défense libre et indépendante ». Ils rendront leur décision le 14 décembre".
Claire SIRAND


Dans notre société de plus en plus injuste et inégalitaire, la défense et les Avocats, sont devenus une cible pour le pouvoir. Les attaques contre la défense, les droits de la défense, mais aussi le libre exercice de la défense se multiplient : suppression de Tribunaux de base, peines automatiques, sont des exemples parmi d’autres d’une tendance générale à supprimer ou rendre vaine toute défense.

Dans le même temps, la répression s’accroît de partout, il n’y a jamais eu autant de prisonniers dans les prisons de France et corrélativement les juridictions répressives n’écoutent et n’entendent plus les défenseurs dont le rôle et la mission de défense sont bien souvent méprisés.

A GRENOBLE, les Avocats qui contestent cette situation et refusent d’exercer une défense de complaisance sont l’objet de poursuites. Parmi eux, Maître Bernard RIPERT, Avocat connu pour sa défense offensive, son intransigeance et son refus de toute compromission, défenseur bénévole de tous les militants politiques et manifestants, fait l’objet de nombreuses plaintes et poursuites pour des paroles tenues dans le cadre de l’exercice de sa profession.

C’est ainsi qu’il est convoqué devant le Tribunal Correctionnel de CHAMBERY pour de prétendus outrages à magistrat, qu’il aurait commis lors d’une audience de la Cour d’Assises.

Ces poursuites sont illégales puisque contraires aux dispositions de l’alinéa 3 de l’article 41 de la loi du 29 juillet 1881 qui stipule « Ne donneront lieu à aucune action en diffamation, injure ou outrage, ni le compte-rendu fidèle fait de bonne foi des débats judiciaires, ni les discours prononcés ou les écrits produits devant les Tribunaux ».

Ces poursuites sont mal fondées : les propos rapportés sur la citation n’ont pas été tenus de la sorte par Maître RIPERT.
Ces poursuites sont illégitimes puisque le Président de la Cour d’Assises lui-même n’avait pas réagi à ces propos ; rien n’a été consigné sur le procès-verbal des débats.

Le seul objectif de ces poursuites, est de tenter de faire taire cet Avocat qui ne cesse de dénoncer une justice dont la mission devrait être de renforcer la cohésion sociale sans détruire l’individu et dont la pratique est de détruire l’individu sans renforcer la cohésion sociale.

Il est essentiel de soutenir Maître RIPERT, pour soutenir à travers lui :
- une défense libre et indépendante
- une défense écoutée et entendue
- l’immunité de l’Avocat
- les vrais droits de la défense et la liberté d’expression et de critique même si elle s’adresse à des juridictions ou à des magistrats.

http://comitedesoutienabernardripert.hautetfort.com

courriel : soutienbernardripert@gmail.com

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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 08:17

Ce sera la dixième année où les familles victimes de la perte d’un proche en détention manifesteront le 8 décembre avec les associations Faites la Lumière en Détention, Témoins, Divercité, plusieurs autres collectifs, et la population de l’agglomération lyonnaise pour exiger que toute la lumière soit faite sur les décès en prison.

Cette année le parcours partira du Tribunal de Grande Instance de Lyon et rejoindra les prisons St Paul / St Joseph.

Il n’est plus tolérable que les familles soient à ce point méprisées et souillées par le Ministère de la justice et les services pénitenciaires qui ne cessent d’être désolés sans se sentir responsables ! Il n’est plus tolérable que les prisons françaises continuent d’être le thêatre du sadisme, des ghettos à la récidive telle une mère infanticide !

Le 8 décembre
Faites la lumière sur les morts en Prison !
Rendez-vous à 17h30 devant le palais de justice
rue Servient / rue Moncey
Lyon 3e
puis Marche jusqu’aux prisons St Paul et St Joseph
33, cours Suchet Lyon 2e
Rassemblement à 19h à la mémoire des DISPARUS
et SOLIDARITÉ avec les prisonniers en lutte

Tous les trois jours, une mort violente en Prison !

Combien de personnes mortes en cellule, au mitard, en garde à vue, de façon suspecte, dissimulée ?

Quelle impunité pour les matons, les directeurs de prison, les flics, les gendarmes ?

Morts suspectes,
Familles méprisées,
Justice bafouée
file:///C:/Documents%20and%20Settings/HP_Propri%C3%A9taire/Bureau/10pages%20nov2008.pdf
Il faut que ça cesse !


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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 21:28

Ce sont des camps où est effectuée la concentration des sans-papiers
raflés par la police.
Au bout de 32 jours, et conformément à la loi, ceux qui n'ont pas été
expulsé peuvent en ressortir libres.
Ces centres, comme la plupart des camps, n'ont pas été conçus pour
administrer des traitements inhumains.
Celui de Vincennes était moderne : il y avait des caméras partout, de
puissants projecteurs, et des policiers omniprésents.

Mais il a vite dégénéré : brimades, humiliations, nourriture malsaine,
insultes, violences, défauts de soins et tabassages, jusqu'aux coups
de latte dans la tronche.
A des pères de famille qui n'avaient pas commis d'autre faute que de
se trouver dans notre pays.
Et qui tentaient d'échapper à leur sort par la grève de la faim, la
manifestation à l'intérieur du camp, l'incendie des cellules, le
suicide ou l'automutilation.
Jusqu'au 21 juin 2008 où un retenu malade, et qui réclamait sans
succès ses médicaments, fut retrouvé mort dans sa cellule.
Le 22, le centre de Vincennes brûlait, incendié par les retenus eux-mêmes.

Depuis le mois de janvier, un comité de soutien était entré en
communication avec les retenus du centre .
Il publie aux éditions Libertalia un ensemble des messages qu'il a
reçus de leur part.
Par bribes, on y lit, au fil des mois, la rapide dégradation de la
situation, la solidarité de ceux que la police voulait diviser en
nations, races et religions, et les efforts pour organiser la
résistance.

Autour de ce livre, "FEU au centre de rétention, des sans-papiers
témoignent", la Gryffe organise un débat, le samedi 13 décembre, à
15h.

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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 21:21


Trois ans se sont écoulés depuis la nuit du 5 au 6 décembre 2005 quand la police assaillit le "presidio" No Tav de Venaus, détruisant les barricades et les tentes et envoyant à l’hôpital de nombreux manifestants. Ce furent des jours de résistance et de révolte ; une vallée entière se souleva contre l’occupation militaire pour empêcher la dévastation du territoire et la destruction des ressources.

Trois ans plus tard, le constat est que beaucoup d’eau à coulé sous les ponts de la Dora : ce furent trois années de pour-parlers entre les différents gouvernements qui se sont succédés et les institutions de la Vallée de Suse, appelées à discuter une fois que la révolte se fut calmée. La majorité des maires s’est peu à peu rangée en faveur du Tav. Mais les gens n’ont pas changé d’idées.

Fin décembre, les tracés seront officiellement présentés et l’Union Européenne devrait confirmer le financement d’environ 700 millions d’euro pour la construction du tronçon transfrontalier de la nouvelle ligne à grande vitesse entre Turin et Lyon. La fraise (du tunelier) est déjà prête dans les magasins d’une entreprise de Quincinetto (près de Turin). Berlusconi, comme Di Pietro avant lui, a promis qu’il utilisera la force contre tous ceux qui essaieront de s’opposer à l’ouverture des chantiers.

Les No Tav sont prêts à la résistance. Le 6 décembre, trois ans après l’assault de la police sur la libre république de Venaus, les No Tav seront de nouveau dans les rues de Suse pour une grande manifestation. Cette manifestation à caractère national impliquera toutes celles et tous ceux qui, dans chaque recoin de la péninsule, luttent contre ces puissants qui détruisent la Terre et ses ressources et spéculent sur nos vies à toutes et tous. La manifestation de Suse sera très importante ; selon les médias, le mouvement No Tav est désormais réduit à un noyau dur d’extrémistes potentiellement violents et isolés de la population, raisonnée et convaincue par la longue oeuvre de médiation faite autour du Tav. Les maires ont tenté de désintégrer le front No Tav avec la proposition du F.A.R.E (Ferrovie Alpine Ragionevoli ed Efficienti : chemins de fer alpins raisonnables et efficaces) ; mais les noms seuls changent, les buts restent les mêmes.

A Suse le 6 décembre se joue une partie importante : l’enjeu est que la manifestation sache - sur les plans locaux et nationaux - donner une réponse forte et claire à qui espère que le changement de comportement des maires divise le mouvement. Le moment est délicat et crucial. Nos drapeaux ont été présents dans tous les moments décisifs de cette lutte : ils ne peuvent manquer cette occasion.

Le rendez-vous pour le cortège rouge et noir de la manifestation du 6 décembre est à 14h30 à la gare de Suse.

Federazione Anarchica Torinese

fai_to@inrete.it

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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 16:16
Premièrement, nous aimerions exprimer notre solidarité avec les personnes arrêtées qu’elles soient toujours embastillées ou relâchées sous contrôle judiciaire. De nombreux commentaires qui nous ont été donnés à lire sur des sites Internet indépendants ayant souligné, non pas l’incohérence de l’État qui a sa propre logique dans cette affaire, mais l’incohérence des accusations portées, nous ne nous attarderons pas sur ce sujet. Il s’agit visiblement pour l’appareil d’État de tenter de criminaliser et d’effrayer toutes personnes ou mouvements exprimant son désaccord avec l’ordre du monde hors des sentiers autorisés (élections, partis politiques, syndicalisme d’accompagnement, démarches participatives…). Nous tenterons de relayer les débats en cours en France autour de cette affaire et d’apporter notre soutien à la campagne de solidarité qui se met en place. À défaut d’être d’ultra-gauche, nous nous sentons ultra concerné-e-s, l’arsenal répressif ne cessant de se renforcer en Suisse également.

La deuxième raison touche un élément qui semble absent de toutes les analyses et interprétations que nous avons parcouru, le débat restant très franco-français. Or, ce qui se passe aujourd’hui en France n’est en rien, selon nous, une spécificité française due au méchant petit Nicolas et à sa MAM. Il nous paraît essentiel pour l’analyse de ce qui est en train de se jouer de garder à l’esprit que des cas similaires existent ailleurs en Europe. Nous pensons notamment à l’Allemagne et à la criminalisation de militants antifa sur le même mode et peut-être surtout à l’Italie où ce genre de pratiques étatiques existe depuis un certain nombre d’années déjà. À ce propos, citons l’affaire de l’organisation fantôme des «Loups gris» qui a coûté la vie à deux militant-e-s transalpin-e-s et où il était aussi question de trains à grande vitesse (TAV Turin-Lyon). Il se serait là aussi agi d’une nébuleuse terroriste anarchiste. L’inculture des services de l’État ayant monté cette affaire veut qu’il existe bien une organisation portant ce nom. Il s’agit d’une organisation turque… nationaliste et d’extrême droite ! Mais qu’importe, si on peut semer la confusion. Il y a aussi eu des arrestations au nom de l’appartenance fantasmée par l’État à une organisation terroriste qui avait le chic de s’appeler «Organisation révolutionnaire anarchiste insurrectionaliste», rien que ça. Le parallèle intéressant à établir est que là aussi, comme dans le cas français, l’État avait collé à cette organisation, organigramme à l’appui, un fonctionnement des plus hiérarchiques flanqué de chefs et tout le toutim. À cela deux explications possibles. Soit l’État est incapable d’imaginer une structure organisationnelle autre que la sienne même lorsqu’il s’agit d’anarchistes ou d’antiautoritaires, soit la structure la plus effrayante et dangereuse à ses yeux, donc celle qu’il faut dans ce cas mettre en avant, et de type verticale, autoritaire et opaque, bref de type étatique.

Forces et courage !

De la nébuleuse anarch@-autonome lausannoise, quartier Est, 3e commandement général insurrectionnel, après le passage piéton 2e à gauche entre l’épicerie et la librairie, 28 novembre 2008
A-Infos - Informations par, pour, et au sujet des anarchistes.



Quelques liens en français sur des affaires italiennes :
Loups gris
Organisation révolutionnaire anarchiste insurrectionaliste (ORAI)
Fédération anarchiste informelle (FAI) 
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30 novembre 2008 7 30 /11 /novembre /2008 22:19
Cesare Battisti en 2007, lors de son arrestation au Brésil. Crédits photo : Evaristo/AFP

BRASILIA (AFP) — Le Comité national pour les réfugiés du Brésil a réjeté vendredi la demande de statut de réfugié politique faite par l'ex militant italien d'extrême gauche, Cesare Battisti, ce qui ouvre la voie à son extradition vers l'Italie.

La décision a été adoptée par la "majorité des membres" du comité, a indiqué le ministère de la Justice dans un communiqué.

Ce comité comprend des représentants du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés ainsi que de l'ONG Caritas.

Battisti aura quinze jours pour faire appel de cette décision auprès du ministre de la Justice, Tarso Genro.

Condamné à la prison à perpétuité par contumace dans son pays pour l'assassinat de quatre personnes entre 1977 et 1979, Battisti avait été arrêté à Rio de Janeiro en 2007 et écroué à Brasilia, dans l'attente d'une décision de la justice brésilienne sur la demande d'extradition déposée par l'Italie.

Battisti, qui nie avoir participé aux quatre homicides dont il est accusé, était en fuite depuis août 2004. Il avait quitté clandestinement la France, où il s'était réfugié, peu avant que la justice française ne donne le feu vert à son extradition vers l'Italie en octobre 2004.

Jusqu'à présent, le Brésil a toujours refusé les demandes d'extradition vers l'Italie d'anciens activistes italiens notamment des Brigades Rouges, considérant qu'ils étaient poursuivis pour des délits de nature politique.

Mais en avril, le Procureur général de la République, Antonio Fernando Souza, avait rendu un avis favorable à la demande d'extradition de Battisti, refusant de considérer ses crimes comme "politiques". Il avait estimé "qu'ils avaient été marqués par une certaine froideur et un certain mépris pour la vie humaine".

Le 25 juillet, la Cour suprême avait décidé de faire examiner le cas Battisti par le Comité national des réfugiés. Il lui appartient maintenant de dire si Battisti peut être extradé mais la décision finale revient à l'exécutif.


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30 novembre 2008 7 30 /11 /novembre /2008 11:36


Cherbourg
  mercredi 19 novembre 2008 Cinq bus Kéolis entièrement brûlés

La rangée des sept bus endommagés, dont les cinq premiers entièrement calcinés, sur le terre-plein des Mielles à Tourlaville.
Sept bus ont été calcinés dans la nuit de lundi à mardi, dont cinq entièrement.Ils transportent habituellement des salariés d'Areva.
Le feu a entièrement détruit cinq bus de la compagnie de transports Kéolis, dans la nuit de lundi à mardi, vers 1 h du matin. Deux autres ont été partiellement endommagés. L'incendie s'est produit sur le terre-plein des Mielles, à Tourlaville, où se stationnent habituellement ces bus destinés au transport des salariés de l'usine Areva. Le site n'est ni gardé, ni protégé, ni éclairé. Aucune victime n'est à déplorer.

Une vingtaine de pompiers sont intervenus rapidement. À l'aide de cinq lances à incendie, de deux fourgons et d'un fourgon de mousse, ils ont réussi à éteindre les flammes au bout d'une heure et trente minutes. Sur place, les policiers ont senti une forte odeur d'un produit inflammable de type solvant. Entre chaque rangée de bus ont été découverts des pneus à terre, calcinés. Les enquêteurs ont, un temps, pensé à des roues de secours. Mais finalement, il semblerait qu'il s'agisse plus probablement de roues transportées sur place, ce qui supposerait que l'acte avait été préparé. L'hypothèse criminelle était privilégiée hier soir.

« Des odeurs de liquide inflammable »

Le directeur du réseau Zéphir Bus a été alerté dans la nuit et s'est rendu sur place rapidement. Dominique Rocha confirme : « Il y avait des odeurs de liquide inflammable. »

Il chiffre à environ 1 million d'euros les dégâts causés par l'incendie (un bus coûte 200 000 €). « Trois véhicules avaient juste un peu plus d'un an. Nous cherchons des solutions rapidement pour réorganiser le trafic. » Il ajoute, atterré : « Si on part du principe qu'il s'agit d'un acte criminel, alors qui en veut à Kéolis ? » Une plainte a été déposée par Dominique Rocha et le responsable d'exploitation, Patrick Lelandais.

Du côté d'Areva, on ne signale pas de fortes perturbations dans le transport des salariés hier. « Ils ont été très réactifs chez Kéolis, souligne Christophe Neugnot, directeur de communication pour Areva-NC. Il y a eu quelques petites perturbations mais pas grand-chose. Kéolis a réorganisé les circuits de transport pour poursuivre la continuité du service. »

Trente-sept bus sont utilisés au total dans le transport des salariés à l'usine de La Hague.

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30 novembre 2008 7 30 /11 /novembre /2008 10:10
Le Sabotage  


Une possibilté de lire le texte intégral de la revue la guerre sociale sur infokiosque.net
LE SABOTAGE ET LES HOMMES D’ORDRE

(16 juin 1909)

Le citoyen Prosper Ferrero est, si nous ne nous trompons pas, député socialiste du Var. Dans Le Petit Var, organe républicain socialiste quotidien, il flétrit avec éloquence le sabotage des lignes :
« Dans la Guerre Sociale, Hervé se félicite de ce que les saboteurs ont coupé des lignes télégraphiques le long des voies ferrées. On imagine les catastrophes de chemin de fer que de pareilles pratiques peuvent amener. Hervé s’en préoccupe fort peu. »
Hervé s’en préoccupe au contraire beaucoup. L’Organisation révolutionnaire secrète [26] qui a organisé le sabotage, de l’aveu des journaux de la bourgeoisie, a même bien recommandé de ne pas toucher aux lignes télégraphiques et téléphoniques qui protègent la sécurité des trains.
Les saboteurs doivent d’ailleurs tous savoir que, le long des voies ferrées, les deux ou trois lignes du bas seules appartiennent aux compagnies de chemin de fer et que toutes les autres, placées au-dessus, appartiennent aux lignes de l’État : et la meilleure preuve, c’est qu’il n’y a eu aucun accident de chemin de fer.
« Pour lui, cet acte est le commencement du chambardement anarchique qu’il rêve. »
Nullement.
Ce sont simplement des représailles pour venger les 650 révoqués des Postes... et une gymnastique révolutionnaire pour détraquer le système nerveux de la société bourgeoisie, le jour où il sera utile à la cause révolutionnaire de le détraquer complètement.
«  Si la propagande socialiste n’avait pas d’autre moyen d’action que le sabotage des fils télégraphiques, il est probable que le résultat atteint serait diamétralement opposé à celui qu’on cherche. »
Le sabotage n’est pas un moyen de propagande socialiste ; c’est un acte de vengeance, un acte de guerre sociale.
On peut être un saboteur accompli, et en même temps un bon propagandiste, par la plume et la parole, de l’idéal socialiste.
L’un n’empêche pas l’autre.
« Pour quiconque réfléchit, il est des sabotages odieux. Ceux qui risquent de compromettre les vies humaines le sont particulièrement. Certaines méthodes de lutte sociale sont antipathiques au grand public. Les bombes tuant stupidement à droite et à gauche, coupables et innocents, amis et ennemis, ont excité une réprobation générale, les anarchistes français y ont renoncé, se contentant de répandre journaux et brochures, ce qui est infiniment moins dangereux. Ils préconisent encore le sabotage qui, parfois, peut avoir des conséquences redoutables pour un tas de pauvres diables n’ayant rien à voir dans la bataille engagée par les révolutionnaires contre la société. »
Le sabotage des lignes télégraphiques et téléphoniques de l’État ne risque de compromettre aucune vie humaine.
Ferrero, très jésuitiquement, feint de croire que les révolutionnaires tiennent plus que lui à faire dérailler les trains !
« Nous ignorons quels sont les individus qui coupent les lignes télégraphiques, mais nous voyons bien que leur geste rend au gouvernement le plus signalé service. »
Comme récompense de ce signalé service, le gouvernement fait perquisitionner ceux qu’il soupçonne de sabotage, en attendant qu’il les fasse emprisonner.
« Il serait singulièrement imprudent de dire que Clemenceau a invité des équipes d’ouvriers des lignes à mettre bas les fils. »
Ce ne serait pas de l’imprudence, ce serait de la niaiserie, digne de notre mère l’oie L’Humanité ou du citoyen Pauron.
« On se demande pourtant quel but peuvent poursuivre ceux qui opèrent sur toute la surface du territoire, au sommet des poteaux, cisailles en main. »
Nous ne sommes pas dans le secret des dieux... ni des saboteurs... Mais il est visible que leur but est de venger les 650 révoqués des postes, de troubler dans ses affaires et dans ses plaisirs la classe riche et aisée qui, seule, se sert beaucoup du télégraphe et du téléphone... classe qui a applaudi aux exécutions des postiers. Peut-être aussi leur but est-il de se faire la main, de s’entraîner pour le jour où le sabotage des fils serait une nécessité révolutionnaire, par exemple, comme dit, paraît-il, l’instruction sur le sabotage, en cas de menace de guerre.
« La grève des PTT est terminée, impossible de la galvaniser. La grève gé­nérale n’a pu s’organiser. Il semble que les travailleurs devraient s’organiser pour les luttes futures, et que les engagements d’arrière-garde devraient cesser sous peine de donner plus de force à l’ennemi. »
Ces engagements d’arrière-garde n’empêchent nullement la masse des travailleurs de s’organiser pour les luttes futures : ceux qui livrent ces engagements d’arrière-garde en ce moment seront probablement ceux qui seront comme toujours à l’avant-garde le jour des batailles prochaines.

La peur du sabotage

Le plumitif qui a rédigé dans un quotidien de l’Ouest, La Charente — journal qu’un de nos lecteurs nous envoie —, un véhément article de tête portant pour titre virulent : « Actes abominables », exagère quelque peu : « Fanfaronnades à part, nous sommes donc entrés dans une nouvelle phase de l’action révolutionnaire. Battus sur le terrain de la grève générale, où l’immense majorité de la classe ouvrière a refusé de les suivre, les anarchistes ont entrepris la destruction régulière et méthodique des lignes et des commandes de signaux sémaphoriques sur les voies ferrées. »
Mais non ! mais non ! il ne s’agit que des fils télégraphiques et téléphoniques appartenant à l’Etat, et de ceux-là seuls !
«  Sous prétexte de "sabotage", ils se livrent à de véritables attentats, dont la conséquence pourrait être la mort de milliers de personnes innocentes et totalement étrangères aux débats économiques ou politiques en raison desquels ces messieurs de la CGT croient urgent de faire dérailler les trains. »
C’est toi qui déraille ! La CGT n’est absolument pour rien dans le sabotage des fils télégraphiques !
« Nous reconnaissons que la réparation de ces tentatives criminelles est difficile. »
Je te crois.
«  D’abord, parce que les auteurs procèdent avec une extrême prudence et se dissimulent dans l’ombre, avec un soin infini. Ces gens, qui font si peu de cas de la vie des autres, ont un profond respect pour leurs précieuses personnes et s’arrangent toujours de façon à courir le minimum de risques. »
S’ils s’y prenaient autrement, ce seraient des imbéciles.
« D’une part, il serait presque impossible de les pincer sur le fait parce qu’on ne peut organiser une surveillance générale et permanente des lignes télégraphiques et des voies ferrées. »
C’est évidemment plus facile de sabrer de paisibles manifestants désarmés dans une plaine, comme à Villeneuve-Saint-Georges.
« Un journal parisien a proposé un moyen de venir à bout des fous furieux qui se croient à peu près sûrs de l’impunité, ce serait de promettre des primes élevées à ceux qui les feront prendre. Ce n’est pas très noble, ce n’est pas très chevaleresque, ce n’est pas très français, observe notre confrère, mais vous voulez rire ? Est-ce que ces bandits se soucient de noblesse quand ils ruinent l’outillage qui sert à faire vivre tout le monde ? Est- ce qu’ils sont chevaleresques et français quand ils essaient d’écraser sous les débris d’un train des centaines de pauvres diables, de femmes et d’enfants ? Il n’y a aucun scrupule à avoir avec de lâches assassins comme ces gens-là. »
Décidément, cet imbécile exagère !

Le sabotage n’est pas « français »

Le Progrès de la Côte-d’Or, qu’un de nos amis nous communique, ne manque pas lui non plus de fins aperçus sur la question- :
« Un service comme celui des communications électriques remplit dans la vie économique du pays un rôle trop primordial pour que le gouvernement puisse laisser jouir d’une plus longue impunité les sinistres personnages qui ont juré d’en empêcher le fonctionnement. »
C’est aussi notre avis ! Mais encore faut-il les attraper !
« Que si, parfois, il est dans nos habitudes, en France, de nous gausser des agents ou des auxiliaires de la justice, quand ils rentrent bredouilles de leurs expéditions, c’est un penchant auquel le grand public ne cédera certainement pas dans le cas qui nous occupe. »
Ça dépend de quel public ; le public bourgeois, qui se sert journellement du téléphone, trouve en effet la plaisanterie de fort mauvais goût.
« Il y cédera d’autant moins que les chefs et les professeurs du sabotage en question n’ont pas même cette sorte de courage, en soi peu recommandable d’ailleurs, par où certains malfaiteurs trouvent le moyen de faire impression sur la foule. »
La prochaine fois, ils opéreront en plein jour, après avoir prévenu 48 heures à l’avance le commissaire de police le plus voisin. « Le sabotage lui-même, qui consiste à s’en prendre à des choses sans défense, apparaît déjà comme le plus lâche, et à coup sûr le moins français, des procédés qui puissent être mis au service d’une cause. »
Ah ! tu nous froisses dans notre patriotisme ! Sûrement, quand ils sauront que le sabotage n’est pas un procédé français, nos saboteurs ne manqueront pas d’y renoncer !

Le jeu de la réaction

Dans le Réveil du Nord, journal des socialistes jaunes et des radicaux tricolores du Nord, M. Desmons, ancien médecin militaire, officier de la légion d’honneur, n’est pas content des saboteurs et il ne nous l’envoie pas dire :
« Quant à nous, nous ne cesserons de nous élever avec tout ce que nous avons de vigueur contre ces actes de barbares indignes de la classe ouvrière, d’une "classe ouvrière sortie des langes du premier âge" comme l’écrit le camarade Marius André. Nous stigmatiserons ces énergumènes qui font trop bien le jeu de la réaction en préconisant ouvertement la violence, le sabotage, l’insurrection, au sein d’un parti dont c’était l’honneur et la force, d’avoir inscrit à la base de sa constitution qu’il poursuivait, par le bulletin de vote, la conquête des pouvoirs publics. »
Ces bourgeois repus sont tous les mêmes. Maintenant qu’ils sont installés confortablement autour de l’assiette au beurre, ils n’aiment pas les énergumènes, ils sont pour la légalité. On comprend la répugnance de M. Desmons pour la révolution.
Signe particulier : ce M. Desmons, qui parle avec tant d’amour du Parti socialiste, refuse d’en être. C’est un des suiveurs de l’ancien énergumène Briand.

Propos d’un unifié

Dans le journal socialiste que dirige le citoyen Ringuier, à Saint-Quentin, on s’élève avec force contre le sabotage qui, à Chauny, non loin de là, a abouti à couper 27 des 33 importants fils qui reliaient Paris à la région du Nord :
« Ces actes de sabotage sont complètement idiots. Si ceux qui se livrent à ce jeu dangereux se figurent qu’ils sont intelligents, ils se trompent. C’est de la malfaisance bête. On a interrompu pendant une demi-journée toutes les correspondances téléphoniques et télégraphiques et porté préjudice au commerce et au grand public. A qui cela profite-t-il- ? A personne. Et puis le sabotage est malhonnête et ne peut être le fait d’hommes conscients. »
Signe particulier : le socialiste conservateur qui a accouché de ce réquisitoire est un socialiste unifié. Il est vrai que notre mère l’oie, L’Humanité, lui avait dėjà donné le la.

Nous le connaissons pas

Presque tous les journaux ont publié une note à peu près ainsi conçue au sujet de Roussel, l’un des camarades anarchistes arrêtés sous l’inculpation de détention de dynamite : « On affirme, à la CGT, qu’il ne fait plus partie de cette organisation depuis plus d’un an. »
D’autre part, l’Union des syndicats siégeant à la Bourse du travail, déclare que Roussel a été rayé de la liste de ses membres, depuis au moins une année.
Possible ! Que Roussel, qui était l’un des signataires du manifeste de la CGT « Gouvernement d’assassins », dont douze seulement furent récemment poursuivis, n’ait plus rien de commun avec la CGT. Tout de même cette unanimité et cet empressement à le renier, au moment où il est coffré, dénotent, dans certains milieux syndicalistes, une prudence et une diplomatie qui commencent à devenir inquiétantes.

L’organisation de combat reprend la parole

Communication non officielle transmise par fil non coupés.

Nous avons reçu cette nuit le document suivant :
L’organisation de combat qui s’est occupé d’organiser le sabotage à l’occasion de la grève générale tient à rappeler au public une fois pour toutes :
1°) Que les cheminots n’ont rien à voir dans cette affaire ; que le sabotage s’accomplit à leur insu et qu’il est entièrement inutile que certains orateurs se désolidarisent publiquement d’avec les saboteurs, lesquels sont des militants révolutionnaires, soucieux de prendre part à la besogne nécessaire ;
2°) que le sabotage qui se pratique dans l’intérêt des cheminots et des autres corporations en grève continuera à s’exercer, même lorsque la grève sera terminée, en représailles contre un gouvernement de jaunes et de traîtres ;
3°) que toutes les mesures prises — perquisitions, arrestations, emprisonnements, poursuites — contre les saboteurs sont entièrement inutiles et que rien ne pourra empêcher le sabotage de se poursuivre méthodiquement tant que les salariés en révolte n’auront pas obtenu complète satisfaction.
L’ORGANISATION

PS : nous croyons que les auteurs de ce communiqué, membres de l’organisation de combat, nous l’ont transmis pour répondre aux notes aussi tendancieuses qu’idiotes parues ça et là dans les journaux vendus à Aristide-la-crapule.

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