commentaires:
Depuis des semaines le blog du Laboratoire maintient que la chute de Lucas Abbà du pylone à haute tension n'est pas accidentel mais une tentative d'homicide. Le
site de rebellyon.infos a semer le doute(par le témoignage des proches de Lucas) dans l'esprit des proches du laboratoire. Rebellyon.infos un site cadenassé . Parfois rebellyon .infos
reprends les infos du jura libertaire Dans un autre exemple rebellyon.infos n'a pas repris le texte la "clé plutot que la chaîne" .
Un opposant no tav prof à l'école polytechnique de Turin
Sécurité sur les chantiers TAV ? On s’en fout
Tiré du blog de Massimo Zucchetti dans Le Fait Quotidien – 01/03/2012
J’ai appris la nouvelle annonçant qu’une personne, Luca Abba, âgé de 37 ans, installé sur un terrain avant qu’il ne devienne chantier public, a été victime d’un
grave accident : grimpé sur un pylône haute-tension à l’intérieur du chantier, mais, par ailleurs, situé sur un terrain qui faisait partie de sa propriété, il a été frappé par un arc
électrique et est tombé de 15 mètres environ. Il est aujourd’hui, en coma artificiel, à l’hôpital CTO de Turin avec de graves conséquences même si son pronostic vital n’est pas engagé.
Puisque j’ai enseigné pendant une dizaine d’années « Sécurité et Analyses du Risque » dans mon université, je voudrais dans ce texte poser le problème
sous un angle sensiblement différent, étant donné que beaucoup a été dit ces jours derniers de tous les autres points de vue, et je crois que mon avis sur la Grande Vitesse et ma solidarité avec
Luca Abba sont bienvenus.
Prenons au sérieux ce que nous disent les défenseurs de la Grande Vitesse : cette excroissance, en ce moment, à la « Baïta Clarea, au-dessus de Chiomonte
dans le val di Susa, est un chantier et pas un fortin militaire. Très bien. Si c’est un chantier, il doit être soumis aux normes de sécurité des chantiers. Celles-ci sont définies par une norme
italienne très précise : si le Val di Susa est en Italie et pas en Afghanistan la loi doit s’appliquer comme le réclame à grand cri tout ceux qui « veulent un retour de la
légalité » dans le Val di Susa.
Le Texte qui fait autorité en matière de santé et de sécurité sur les lieux de travail est composé de l’ensemble des normes exposées dans le décret législatif du 9
avril 2008 n° 81 qui réforme, réunit et harmonise, tout en abrogeant les anciennes formulations contenues dans un ensemble de décrets normatifs en matière de sécurité et de santé sur les
lieux de travail élaborées sur une période de soixante ans. Le nouveau texte unifié prévoit l’abrogation (sur des durées différentes) de nombreuses normes, celle de D.lgs 19/09/1994, n° 626,
celle de D.lgs 14/08/1996, n°494 et celle de D.lgs 19/08/2005, n°187.
La loi précise d’abord les responsables puis décrit les mesures de gestion et les adaptations techniques pour réduire les risques du travail. A la fin de chaque
chapitre les sanctions en cas de défaillance sont définies. Je voudrai particulièrement me concentrer sur les aspects qui concernent la suspension de l’activité.
Selon les dispositions de la loi, les inspecteurs peuvent imposer, en cas de graves violations des normes contre les accidents du travail, la suspension de
l’activité (article 14). Cette disposition concerne particulièrement ce cas, parmi d’autres :
Violations graves et réitérées en matière de protection de la santé et de la sécurité, identifiées par le DM
du Ministère du Travail et de la Prévention Sociale, suite à la conférence Etat Région. Dans l’attente du décret, les violations graves, qui peuvent entraîner en cas de
récidive, la suspension de l’activité, sont celles inscrites dans l’annexe 1 de la loi.
Dans l’Annexe 1 sont énumérées les « graves violations pouvant entraîner les dispositions de suspension de l’activité de l’entreprise ». On trouve en
particulier :
Violations qui exposent aux chutes de grande hauteur :
- Non utilisation de ceinture de sécurité
- Défaut de protection contre le vide
Violations qui entraînent des risques d’électrocution :
- Travaux à proximité de lignes électriques
- Présence de fil sans protection sous tension
- Défaut de protection contre les contacts directs et indirects (prise de terre, disjoncteur magnétothermique, interrupteur différentiel).
Je ne veux pas m’étendre plus sur la question, mais qu’on me permette de conclure ceci :
- Sur un chantier, s’il s’agit d’un chantier où interviennent des machines déplaçant la terre, les conducteurs haute tension sont coupés. Celui qui ne l’a pas fait est pénalement responsable des
conséquences.
- Sur un chantier, où a lieu un accident, les travaux s’arrêtent, la magistrature met le
chantier sous séquestre, on ouvre une enquête et on recherche les responsabilités. Rien de tout cela n’a eu lieu. Luca Abba était à terre les décapeuses continuaient à
travailler.
- Sur un chantier, on ne commence pas les travaux en présence d’étrangers.
Je vois cependant que mon raisonnement comporte quelques défauts qu’il me faut expliquer :
Le chantier dont il est question n’est pas un chantier, mais un fortin militaire. Il n’y avait pas de travaux civils.
Luca Abba n’était pas un étranger. Il vit dans le ValSusa. Il est propriétaire d’un petit morceau de terrain.
Ce n’est pas un bon début pour ce progrès déchaîné, un chantier dans lequel il se passe de telles choses
Salut Luca Luca. Tiens bon et remet-toi vite..