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La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." Albert Libertad

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le blog du laboratoire anarchiste

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 15:47

 

cette lettre datant du mois de janvier  nous est parvenu dernèrement par un compagnon. nous la publions avec plaisir.

De Sabotagemedia et Informa-Azione

Les nanotechnologies vont être un point de discussion du Forum économique mondial. Cela démontre que, avec les biotechnologies, ils sont quelque chose de plus qu’un simple développement technologique. Ils représentent un choix stratégique et fondamental pour la survie de ce système techno-industriel, ils sont les briques avec lesquels le système se reconstruira dans tous les secteurs.

« Contrôlez le pétrole et vous contrôlerez les nations, contrôlez la nourriture et vous contrôlerez les populations » (Kissinger, 1970).

Le contrôle des aliments de base, des ressources, des matériaux rares et primaires, pour tenir des populations entières sous contrôle, mais surtout pour étendre et développer un système techno-industriel. Le projet pour atteindre le but stratégique du contrôle sur la sécurité alimentaire globale a commencé aux États-Unis dans les années 30 avec la création du champ corporatif de l’entreprise agroalimentaire. Un empire qui a financé la « Révolution Verte », les corporations pétrolières et chimiques ont monopolisé le champ des brevets, des semences, ils ont imposé et introduit les OGM dans les pays du sud. Ses corporations se sont réorganisées en tant qu’entreprises de la « science de la vie », au moment même ou les semences OGM stériles sortaient de leurs laboratoires.

De la révolution bio-technologique à la nano-technologique: un fil continu qui s’enlace encore plus chaque jour, qui fond en lui les plans des sciences convergentes (biotechnologies, nanotechnologies, technologie de l’information, neurosciences) pour étendre et englober tout les aspects de nos vies et pénétrés dans le processus biologique de chaque être vivant.

« L’effacement des hypothèses animistes et organiques sur le cosmos signifiait la mort de la nature: l’effet le plus influent de la révolution scientifique. Comme la nature a commencé à être conçu comme une somme de cellules mortes et inactives, poussées par des forces extérieures au lieu d’internes, le cadre mécanique par lui-même put légitimer la manipulation de la nature. En outre, l’ordre mécaniste, étant un cadre conceptuel, a été associée à un système de valeurs basé sur le pouvoir, tout à fait compatible avec les orientations du capitalisme commercial » (C. Merchant, « La mort de la nature »).

En Bolivie, dans une longue marche en défense de la Terre mère les tribus ancestrales ensemble avec les paysans on réussis à arrêter le projet de construction d’une autoroute, qui devait détruire la forêt Amazonienne. Nous ne pouvons pas percevoir la forêt comme un élément essentiel de notre vie sur Terre si nous ne nous sentons pas partie d’elle. Jusqu’à que nous nous sentons partie d’un tout et que nous nous rendons compte que nous sommes seulement une des myriades d’animaux et d’espèces, nous continuerons d’être indifférent devant le massacre de millions d’animaux devenant des objets d’expériences ou des morceaux de viande. Jusqu’à ce que nous croiserons le regard d’un animal à travers les barreaux d’un laboratoire ou d’une ferme, étant transpercé par ce regard dans une rencontre qui est une tangence et une sensation à l’intérieur de notre âme et notre corps, nous éviterons d’ouvrir cette cage, nous continuerons à ne pas s’opposer à tout ceci. Nous ne réalisons pas ce que nous perdons, ce qui est en train de disparaître pour toujours, pas seulement la biodiversité, mais aussi la signification la plus intime de chaque être et de nous-mêmes.

Une empathie que nous ne somme plus capables de ressentir, dans ce processus de déshumanisation et de réification du vivant qui devient des objets, biens, matériaux à donner forme et manipuler, somme d’organes, cellules, gènes, atomes… Une séparation physique, loin de la vue, mais aussi une séparation émotionnelle. Nos yeux rivés sur une image violente peuvent la scruter comme un spot publicitaire, s’habituent à la violence et deviennent indifférent, ou choqué, mais seulement dans la réaction d’un moment qui s’écoule. Une distance qui n’amène aucune conscience véritable des conséquences de ce système d’écocide, sur les origines de chaque nocivité.

La chambre à gaz a transformé le tueur en le rôle d’ « officier sanitaire », a qui la requête a été faite d’introduire quelques « désinfectant chimiques ». Le meurtre et « l’élimination des cadavres » furent définis en tant que « problème médical ». La plupart d’eux n’ont jamais donné d’injections ni introduit de gaz, mais étaient des bureaucrates qui écrivaient et préparaient des projets, ils avaient l’habilité d’exterminer des populations pendant qu’ils étaient assis à leur bureau… Le lien fortuit entre leurs actions et l’extermination pour laquelle « personne n’est directement responsable » n’est pas évidente. Mais chaque pion de l’ensemble est fondamental à la production du résultat final. Voilà comment nos jours les universités, publique et privés, les centres de recherche, les corporations, tout le monde fait sa part.

Je me suis fait transférer à la prison fédérale de Hindelbank dans la section « haute sécurité avec soutien psychologique », c’est en réalité une section psychiatrique même si pas définie comme tel. L’absurde justification de ceci est le « risque d’évasion », le seul motif qu’ils peuvent utiliser pour me mettre dans cette section séparée et scellée, dans cette prison où il n’y a aucun murs autour mais seulement une clôture. À côté de cette section il y a celle de haute sécurité, construite dans les années 70 pour une camarade de la RAF, c’est significatif qu’ensuite elle fut transformée en section pour femmes « dangereuses » avec « de graves problèmes psychiatriques »…

Ne pas exprimer les raisons clairement politiques derrières le « risque d’évasion » est de nier la présence d’une écologiste radicale prisonnière politique. Tout cela peut être résumé par la supposition qu’ « ils ne te répriment pas pour ce que tu as fait ou pas, mais pour qui tu es ». Pour qui nous sommes et ce que nous sommes et ce que nous transmettons avec notre chemin de lutte et notre critique radicale.

Tout comme le tumulte créé autour de notre procès, l’énorme déploiement de sécurité, visant à cacher ce que nous voulions transmettre à l’extérieur de ce tribunal en lisant nos communiqués et la signification de notre procès. Alors, les médias ont parlé « d’éco-terroristes » et non pas de ce qui se prépare dans les laboratoires d’IBM: le monde de demain. Un futur qui est déjà parmi nous.

L’artificiel prendra la place du naturel en un changement tellement profond qui changera notre façon de voir, de ressentir, de percevoir le monde autour de nous, nous-mêmes, nos relations, le sens lui-même d’être humains et des êtres vivants.

En Amérique, mais dans un contexte global, au nom de la sécurité nationale il eu une proposition d’une nouvelle série de lois qui planifient une protection juridique spéciale pour les entreprises impliquées dans l’exploitation animale et la pollution environnementale… elle définie en tant que « organisation terroriste pour le droit des animaux ou pour l’environnement » quelconque association de deux personnes ou plus qui appuient quelconques activités politiques visant l’obstruction ou la prévention d’activités qui impliquent des animaux, ou les ressources naturelles ».

Je participe à la grève de la faim proposée par Marco Camenisch du 20 au 29 janvier contre le Forum économique mondial a Davos. Solidarité à Andy, camarade de Rote Hilfe International, condamné à 17 mois par le tribunal fédéral de Bellinzona dans procès politique qui se voulait un signal d’intimidation à la nouvelle génération de camarades.

En mai était la date de la possible libération conditionnelle de Marco Camenisch, mais elle fut rejetée. Toutes ces années Marco a été actif dans le mouvement avec plusieurs grèves de la faim, avec ses traductions et contributions écrites. Il a toujours été de nos côtés, faisons une grande et forte mobilisation pour qu’il soit libéré en mai!!

Ne laissez pas le monde, avant qu’il soit trop tard nous devons comprendre l’extrême nécessité de s’opposer à l’avancement des biotechnologies et nanotechnologies.

« Tout coule, tout bouge vers un certain point, les êtres vivants ainsi que la roche et les choses soi-disant inanimés tels que l’eau. La neige s’écoule, rapidement et lentement, l’air s’écoule en des inondations majestueuses qui transportent les minéraux et les feuilles, les semences et les spores, les ruisseaux de musiques et de parfums; l’eau s’écoule transportant des pierres, les pierres s’écoule depuis la gueule du volcan, tout comme l’eau des rivières et les animaux se regroupent et de tout il s’agit de l’écoulement, un défilement de jambes, des sauts, l’étalement d’ailes , sur le sol, dans l’air, dans la mer … Et en même temps les étoiles courent dans l’espace poussées par un battement incessant, comme les globules rouges dans le sang de la Nature » (J. Muir, « Mon premier été dans la Sierra »).

mis-à-jour de dernière minute: On m’a dit que je serai transféré à la section normale.

Silvia Guerini

 

 

 

 

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 10:41

 

De nos amis anti LGV du pays basque message clair net. 

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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 23:13

 Un spectre hante l’Europe : le spectre de la cagoule émeutière. Toutes les forces de la vieille Europe se sont unies en une sainte alliance pour chasser ce spectre : le ministre britannique David Cameron et la secrétaire générale Aleka Papariga, le ministre de l’Intérieur italien Roberto Maroni, Adonis et Takis Fotopoulos, les Italiens de la COBAS et les policiers allemands. »[1]

Extrait du site rioter.info

Le dimanche 12 février a été un de ces moments historiques où les contradictions d’une société capitaliste se rencontrent dans le temps et l’espace et se déchaînent de façon explosive, conduisant à la production d’une nouvelle réalité. La lutte des classes renouvelle sa dynamique et cette nouvelle dynamique devient la nouvelle limite interne qu’elle se doit de dépasser. Ce qui importe n’est pas l’événement lui-même (aucun événement isolé n’importe de façon décisive en ce qui concerne la révolution), mais son rôle dans le processus historique de l’émergence du (non-)sujet dans la conjoncture actuelle. 

La journée de dimanche, contrairement aux événements de décembre 2008, était attendue par tout le monde. Au cours des derniers mois l’Europe entière a attendu une explosion sociale appropriée à la situation en Grèce. L’évolution de cette situation a été suivie comme on suit la chronique d’une mort annoncée et, après de nombreuses manœuvres politiques, cette mort a été effectivement annoncée par les médias pour le dimanche 12 février (une parfaite ironie historique)[2] sous le titre « Vote du mémorandum n°2 ». Personne ne fit rien pour l’empêcher, personne ne pouvait rien faire, en dépit de tout ce qu’ils auraient voulu faire, comme un article d’un nouvel « ami amer » des « Gavroches contemporains »[3] le montre. Cette explosion s’est dotée des caractéristiques propres à la période de transition dans laquelle nous nous trouvons, « l’ère des émeutes », et son contenu a été le résultat de l’impasse rencontrée aujourd’hui par le capital dans sa structuration à une échelle mondiale, tandis que, dans le même temps, il l’intensifie (la Grèce est une expression condensée de l’acuité de cette impasse).

Chaque événement significatif de la lutte des classes est immergé dans l’ensemble des contradictions historiquement déterminées du présent dans n’importe quelle société capitaliste et apparaît toujours sous une forme spécifique, fétichisée et à médiations multiples[4]. En Grèce, à cause de l’histoire politique récente très significative, ce conflit prend nécessairement, à l’heure actuelle, la forme d’un conflit politique (contrastant de ce fait complètement avec les événements de Londres d’août 2011, par exemple, étant donné que l’ère des émeutes ne peut se concrétiser que dans les spécificités locales et historiques de chaque formation sociale). L’annonce faite par l’Etat de l’explosion sociale imminente (potentiellement la première d’une chaîne d’explosions) a été une annonce politique et, en ce sens, elle constituait aussi son intégration, en tant qu’explosion nécessaire, à l’intérieur de la reproduction de la société capitaliste. Il s’agit d’une intégration disciplinaire et répressive dans un contexte d’état d’urgence. C’est une intégration « par exclusion ». L’Etat, par la suite, après le retour à la normalité et après sa victoire, s’est vu obligé de criminaliser certaines pratiques des « encagoulés » dans le but de gérer provisoirement les conséquences inéluctables des événements. Le discours de l’Etat est totalitaire, il interdit tout autre discours : Personne ne peut être (ou dire qu’il est) du côté des « encagoulés », et il est d’autant moins possible d’admettre que l’on est l’un d’eux et de tâcher de prendre la parole publiquement au sujet des actes commis dimanche dernier.

La « résistance contre le mémorandum », ainsi que la situation a été poliment nommée, n’aurait pu se passer de l’apparition de la limite actuelle du syndicalisme. La grève générale de 48 heures a effectivement été monumentale en ce qu’elle a révélé la mort définitive du mouvement ouvrier dans toute sa splendeur : personne ne s’en souciait, pas même ceux qui reçoivent une part de plus-value (de plus-value réelle, de profit capitaliste) par le biais du racket dont un des à-côtés (officiellement reconnu jusqu’à présent) est d’annoncer occasionnellement des grèves générales. Bien que les dirigeants syndicaux au niveau confédéral soient encore les seuls socialement habilités à déclarer des grèves générales, on ne les voit nulle part, inexistants. Sachant déjà que le syndicalisme est une chose appartenant au passé, ils sont maintenant à la recherche d’un nouveau business (peut-être qu’une bonne opportunité d’investissement, même à haut risque, serait l’assurance des risques liés aux manifestations, puisqu’il a été récemment proposé que la législation impose aux organisateurs de payer pour chaque dommage). Que le mouvement ouvrier ne puisse plus être perçu dans les formes et les pratiques d’un conflit où l’existence même d’un salaire élémentaire est en jeu indique la mesure dans laquelle les revendications portant sur le salaire sont désormais exclues de la reproduction capitaliste. Ce caractère non officiellement ouvrier du mouvement prolétarien est important pour la convergence de l’impasse de la revendication et du processus approchant d’abolition de la société capitaliste. Il s’agit d’une rencontre conflictuelle, d’un processus de production historique.

Dimanche la foule, immense, était d’une composition interclassiste tant chez les « encagoulés » que parmi les autres manifestants, ce qui est apparu dans la large participation aux affrontements contre la police et par le fait que ces affrontements aient été acceptés de façon quasi-universelle. Ce soir-là sur la place Syntagma il ne s’est trouvé personne (pas même leur propre syndicat) pour défendre la police dans son rôle. Contrairement à l’été dernier, cette fois-ci il ne s’est trouvé aucun « pacificateur » au sein du mouvement ; la seule personne à en prendre la défense fut le représentant du parti de l’Ordre, le soi-disant futur Premier ministre[5]. Dans son expression générale, la police est toujours la classe capitaliste en position de combat contre le prolétariat. Cependant, dans cette conjoncture particulière elle est l’expression matérielle d’une stratégie spécifique du capital au sein de la formation sociale grecque : pour que la deuxième phase de restructuration soit imposée, l’Etat grec doit perdre son autonomie, il doit maintenant être intégré de façon organique dans une plus large coalition (UE) et être officiellement rétrogradé dans la hiérarchie interne, avec tout ce que cela comporte pour la compétition capitaliste et le destin des couches petites-bourgeoises. Attaquer la police est bien sûr une rupture nécessaire en vue de surmonter les limites du « dialogue » avec l’Etat, des négociations sur le prix de la force de travail ou sur tout autre « droit ». Cependant, dans le moment actuel, ce pourrait également être, parmi d’autres choses, une expression du conflit entre la couche petite-bourgeoise et l’Etat qui l’entraîne vers le fond. Comme nous l’avons clairement vu en Egypte en 2011, le fait d’attaquer les forces répressives de l’Etat ne remet pas nécessairement en question la communauté capitaliste la plus fondamentale : la nation[6], ou les dieux réels : argent et propriété. C’est pourquoi parmi les anciens ou les nouveaux « indignés », beaucoup ont pris part aux affrontements et, dans bien des cas, leurs pratiques combatives se sont accompagnées d’un respect pour les « propriétés du peuple » et de l’usage pour désigner les flics des termes : « traîtres », « collabos allemands » ou « turcs », qui « devraient être avec nous, pas contre nous ». Et même au cœur des affrontements, notamment en raison du nombre sans précédent de personnes qui y était engagé, ce dimanche ne pouvait que comporter l’élément fort « national » et « populaire » inévitablement produit au long de « la lutte contre le mémorandum ».

Au-delà de la participation interclassiste qui était nécessaire pour une confrontation de masse avec la police et au-delà du soutien que cette confrontation a reçu, le pillage et l’incendie de boutiques et d’autres immeubles, qui a fait enrager l’Etat et tous les champions de la Culture[7], figure comme un élément important de ce dimanche. Cette pratique, apparue massivement en décembre 2008, et qui avait cessé après l’incident Marfin[8] en mai 2010, est maintenant réapparue, tant il est vrai que la lutte des classes est une réaction en chaîne constituant sa propre dynamique. L’incendie de bâtiments est aussi le résultat de la forme politique particulière prédominante dans la lutte des classes en Grèce. D’un côté la police s’est vue obligée de protéger le Parlement de façon agressive et de pousser la masse principale des manifestants dans les rues adjacentes ; d’un autre côté l’Etat grec, compte tenu du poids de l’histoire politique, ne peut se permettre, même maintenant que la situation d’urgence est si sérieuse, de continuer à élever le niveau de répression au point de devenir de façon trop flagrante un Etat dictatorial (banques ou tanks). Tout au long de la période du capitalisme restructuré (en Grèce elle commence autour de 1996) la transformation de la police en armée d’occupation de l’environnement urbain est l’élément qui a permis à l’Etat bourgeois de rester démocratique tout en réprimant sévèrement les éléments actifs du prolétariat. Pendant les années 2000, dans la mesure où la police ne pouvait être mise en difficulté par les minorités dynamiques qui se battaient dans les rues, les affrontements traditionnels ont commencé à devenir impossibles. Par conséquent, dans les mouvements étudiants de 2006-2007, le jeune prolétariat précaire repoussé par la police a canalisé sa rage contre les bâtiments d’Athènes, et entre ce moment et 2008, chaque propriétaire d’entreprise a compris qu’il fallait augmenter les dépenses liées à la sécurisation de ses propriétés contre les incursions des classes dangereuses. Au début de la période des mémorandums avec l’UE-FMI, la rencontre de ces pratiques avec l’un des derniers sursauts syndicalistes a conduit à l’incident Marfin. La violence sociale a été marginalisée et réprimée par toutes les formations politiques pendant environ un an. Cependant, dans le mouvement interclassiste qui s’est joué sur les places publiques, la question de la violence est réapparue comme une contradiction interne centrale de ce mouvement du fait que la nouvelle série de mesures était encore plus brutale et que les « pratiques d’émeutes » investissaient les places, pratiques qui se sont développées jusqu’aux journées du 28 et 29 juin 2011. Il devenait alors évident que des pans croissants de la population tendaient à s’engager contre la police.

Le fragment du prolétariat qui met le feu aux bâtiments et pille est un produit de la période néolibérale et, plus particulièrement, de la période récente qui a conduit à la crise. Tous ceux qui, lors des événements de novembre 2005, en France, ont parlé d’incidents n’impliquant que des marges sociales, parlaient en mars 2006 des « voyous qui, à Paris, attaquent les marches étudiantes » et, en décembre 2008, d’une « insurrection métropolitaine d’une espèce qui apparaît de temps en temps mais qui s’éteint comme un feu d’artifice tandis que ce qui importe réellement est le mouvement ouvrier », tous ceux-là ont trouvé les choses un peu plus compliquées quand Londres a explosé en août 2011. C’est parce que cette section du prolétariat n’a pas (ou tout du moins, pas encore) les moyens de stopper le processus de production de l’intérieur qu’elle agit au niveau de la circulation des biens et des services. Le (non-)sujet émergent est à la fois sujet et non-sujet du fait de sa relation historiquement définie, entre intégration et exclusion, au processus de la production de la valeur. La question centrale n’est pas celle de la production d’une augmentation quantitative du lumpenprolétariat mais celle d’une lumpenisation accrue du prolétariat — une lumpenisation qui n’apparaît pas comme externe par rapport au travail salarié mais comme élément définitionnel. La précarité, le constant « in-and-out » produit un (non-)sujet de (non-)exclu puisque l’inclusion tend de plus en plus à se réaliser par l’exclusion, en particulier pour les jeunes. Il s’agit d’une dynamique, d’un mouvement se régénérant en permanence. Nous ne faisons pas seulement référence à l’exclusion radicale du marché du travail mais surtout à l’exclusion de tout ce qui est regardé comme travail « normal », salaire « normal », survie « normale ». Dans un environnement produisant des populations excédentaires et de violentes attaques contre la valeur historiquement définie de la force de travail, le « sujet » tant attendu voit le sol se dérober sous ses pieds. Un « sujet » ne peut exister sans que l’« objectivité » soit distinctement donnée puisque c’est cette « objectivité » qui lui permet de mener la vie d’un sujet. Dans la crise du capitalisme restructuré le terrain (l’ancrage dans le rapport salarial) disparaît en même temps que l’oxygène (la capacité d’exiger de meilleurs niveaux de vie). Le (non-)sujet émergent apparaît simultanément comme sujet sans objectivité et comme condensation de l’objectivité sous la forme de sa dissolution. Ceux qui sont déjà pris au piège dans le continuum précarité-exclusion ont envahi un mouvement qui tend encore à invoquer des emplois « normaux » et des salaires « normaux » ; et l’invasion du (non-)sujet a été un succès car ce mouvement a déjà été envahi par le bombardement incessant du capital sur le travail « normal » et sur le salaire « normal ». C’est cette situation dans son ensemble qui, comme un écart à l’intérieur de l’activité du prolétariat, produit des pratiques destructrices, poussant le capital à intensifier l’aspect répressif de sa reproduction en tant que rapport et à essayer d’élever le taux d’exploitation de façon de plus en plus violente.

En considérant les pratiques de dimanche (les pratiques d’émeute), on se rend compte que ces fractions particulières du prolétariat sont de plus en plus, au sein de la reproduction de la société capitaliste, un facteur aggravant de la crise. Le rôle du (non-)sujet reflète la révolution produite dans ce cycle de luttes, révolution qui est abolition de toutes les médiations de valeur, c’est-à-dire de toutes les relations sociales actuelles, et non prise du pouvoir par les travailleurs. L’horizon de la révolution (de cette période) n’est pas dans un programme révolutionnaire qui attendrait la venue du « sujet » qui doit inévitablement assumer le rôle central. Bien qu’ils aient un rôle particulier, les travailleurs productifs ne sont pas produits dans ce cycle de luttes en tant que sujets révolutionnaires séparés qui dirigeraient le processus de transformation de la société capitaliste en une « société du travail » ; la « gestion de la production » ne sera pas l’enjeu de la révolution. Avec le temps, les pratiques destructrices qui émergent aujourd’hui trouveront leurs limites dans leur propre reproduction et il ne leur sera bientôt plus possible de se contenter de participer à la destruction de capital constant sous forme de « dégâts » ou de sabotage temporaire. Afin que la vie continue au sein de la lutte, les pratiques vont se transformer, contraintes de remettre en question l’existence des moyens de production en tant que moyens de production de valeur. Ce questionnement ne sera pas un processus monolithique conduisant à une prétendue « victoire », mais englobera tous les conflits qui produiront en tant que ruptures l’abolition de la distinction entre la production et la reproduction, c’est-à-dire l’abolition de la valeur et, avec elle, l’abolition de tous les rapports sociaux du capital. Pour le moment, dans la crise du capitalisme restructuré, le (non-)sujet est désormais en train de devenir une force active. Il réapparait sans cesse et ses pratiques tendent à coexister de façon « antagoniste » avec les pratiques revendicatives, tandis que les pratiques revendicatives tendent à « imiter » les pratiques des émeutes qui les magnétisent inévitablement depuis que le « dialogue social » a été aboli.

En septembre 2011, nous écrivions à propos de cette perspective temporelle : « En ce qui concerne la crise et l’intensification de la lutte de classe, ce qui sera important dans les événements à venir sera l’évolution du rapport entre le genre de pratiques que nous avons connu en Grande-Bretagne (août 2011) et celles des “indignés”. Ce rapport devient particulièrement crucial du fait de la fluidité entre ces deux sujets en formation (le chômage est entré au cœur du rapport salarial). Le tracé d’une nouvelle limite (la police, l’appartenance de classe comme contrainte extérieure) conduit à une nouvelle configuration que nous essayons de décrire par la notion d’“émeutes”. Les “émeutes” se produisent autour des mouvements “indignés”, s’y infiltrent et finalement les pénètrent, produisant des écarts entre les pratiques de ces mouvements (la première manifestation de cela ayant eu lieu les 28 et 29 juin en Grèce). La dialectique de l’écart œuvre ardemment… » Dimanche a connu un dépassement, en ce sens que les pratiques ont alors convergé, elles se sont fait face dans l’action. La rencontre de ces pratiques est un résultat de la dynamique engendrée par l’interpénétration des “indignés”, des “petits-bourgeois prolétarisés”, des fonctionnaires, de la jeunesse, des précaires/chômeurs. Le mouvement dialectique de ces pratiques est d’ores et déjà en marche. Pour autant, cette dialectique ne se développera pas dans le vide : elle est, elle aussi, prise dans la dynamique d’ensemble de la lutte de classe. « Le salaire à 400 € n’a rien à voir ni avec la réduction des marges bénéficiaires des pharmaciens, ni avec la réduction des allocations dans les entreprises publiques ou les banques, ni avec la baisse des retraites complémentaires, ni avec la levée des restrictions sur les professions protégées, ni avec une quelconque des autres raisons qui poussent les syndicalistes et les travailleurs vers des occupations, des manifestations ou des grèves de longue durée. Si chacune de ces catégories-là affirme avoir largement dépassé les limites de son endurance, que pourraient-ils donc faire, ceux qui n’ont manifestement aucun espoir de survie ? Les jeunes des quartiers défavorisés qui fréquentent des clubs de sport que possèdent des armateurs fortunés qui échappent aux impôts haïssent le centre-ville d’Athènes et son clinquant. Les jeunes chômeurs de la capitale sont désespérés et prêts à la résistance, n’acceptant pas qu’on leur colle la lèpre de la marge sociale sur la peau. Nous leur parlons de solidarité. Des clous. Personne n’est disposé à faire le moindre sacrifice [...] pour que les jeunes de vingt et quelques années en Grèce puissent avoir quelques euros de plus”[9]. Ces pratiques sont celles de sujets fluides et en perpétuelle reconfiguration, façonnés par la lutte de classe aujourd’hui. Dans le contexte de chaque crise où le profit réalisé n’est pas suffisant à insuffler vie à la masse énorme de travail cristallisé, plus le prolétariat est pressuré, plus il se fragmente. Dans la conjoncture actuelle, pourtant, qui en son cœur recèle l’éviction des luttes revendicatives de la reproduction capitaliste, une dynamique qui était partie intégrante de toute la période précédente, la dynamique de la crise se transforme à présent en dynamique de crise du rapport salarial lui-même. Au fur et à mesure que la seconde phase de la restructuration se met en place et que le travail au noirdevient la tendance dominante de la force aveugle du capital, il semble assez difficile au capital de gérer la distinction qualitative nécessaire à la reproduction entre les couches « intégrables » du prolétariat et les populations excédentaires. Cette distinction, l’agencement de la force de travail, est un élément structurel de toutes les périodes capitalistes. Aujourd’hui, pourtant, les éléments essentiels sont : premièrement, la part exclue tend à devenir plus grande et annonce une situation durant laquelle elle comprendra une fraction significative de la population, et deuxièmement, la distinction entre inclusion et exclusion est à présent complètement contingente.

Toute prédiction est hasardeuse, dans la mesure où la compression du temps historique contient un élément d’imprédictibilité et la création de multiples ruptures. La réorientation radicale quant à la « question nationale », présentée comme nécessaire à la reproduction de la structuration actuelle du capital, amène la possibilité d’une contre-révolution « nationale » de gauche ou fascisante, qui bien évidemment ne pourra pas connaître la stabilité des fascismes d’antan (l’intégration nationale-socialiste dans la reproduction du capital dans les limites d’une formation sociale nationale). Cela peut être produit comme nécessaire à un moment décisif du point de vue du capital, contraint de fonctionner dans une « économie politique du risque ». L’appropriation des pratiques émeutières et l’état de guerre perpétuellement reproduit dans lequel le prolétariat est forcé de formuler n’importe quelle revendication, de pair avec toute la pression sur la population ouvrière/chômeuse, joueront tous un rôle quant à l’adoption des pratiques du (non-)sujet des (non-)exclus. La seule chose qui soit certaine c’est que l’événement important de dimanche n’en est qu’un dans une série, s’annonçant dense et illuminant les nuits.


[1]  Aleka Papariga est la secrétaire générale du KKE ; Adonis Georgiadis, une figure connue de l’extrême-droite grecque, député, et promu ministre de la Marine marchande dans le gouvernement de l’actuel Premier ministre (et ex-gouverneur de la banque centrale grecque) Papadimos ; Takis Fotopoulos, promoteur de la “ démocratie inclusive ” anti-impérialiste.

[2]             Le 12 février marque l’anniversaire du pacte de Varkiza, qui était censé mettre fin à la guerre civile en 1945. Le Parti communiste a accepté de donner aux membres de la guérilla l’ordre de déposer les armes, ce qui a permis par la suite leur massacre par l’armée.

[3]               Le politicien de gauche bien connu Alekos Alavanos a écrit : “ Tant que les forces de la gauche resteront coupées de la plus grande partie de la jeune génération, tant que le ‘renversement’ restera un stéréotype essoufflé et ne se traduira pas en plan révolutionnaire et affrontement politique, les phénomènes de violence deviendront de plus en plus fréquents et diffus. Si le Gavroche des Misérables de Victor Hugo s’était trouvé sur la place Syntagma hier soir, il ne serait pas resté dans les rangs serrés des jeunesses de parti ; il se serait trouvé avec ses copains à brûler des banques et des cinémas. ”http://konserbokoyti.blogspot.com/2012/02/blog-post_2450.html (en grec)

[4]             Voir aussi le texte “ Sans toi aucun rouage ne tourne ” (http://dndf.org/?p=10864), où nous examinons la forme politique sous laquelle est exprimé en Grèce le conflit entre les pratiques de diverses parties du prolétariat.

[5]             Le président du parti néolibéral-conservateur Nouvelle Démocratie, Antonis Samaras, a déclaré le lendemain : « Ces salauds doivent savoir que, le moment venu, je vais enlever leurs cagoules. »

[6]             La nation est un concept qui enregistre l’unité de classes contradictoire de toute société capitaliste. A travers ses mécanismes idéologiques, l’État métamorphose les intérêts de classe du capital, il les rend socialement légitimes en les présentant et mettant en œuvre comme intérêts nationaux. L’État, la nation et le capital sont des facettes d’un seul pouvoir de classe : celui du capitalisme.

 

 

[7]             L’incendie au cinéma Attikon, se trouvant dans un des bâtiments historiques d’Athènes, a provoqué leur rage.

[8]             Quand la banque Marfin avait été mise à feu par des émeutiers, trois employés, forcés de travailler derrière des portes fermées en un jour de grève générale, avaient trouvé la mort.

[9]             “Cinéma Inferno”, par A. Psarra, http://www.rednotebook.gr/details.php?id=4858(en grec).

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    3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 22:41

     

    lu et copier sur indymedia.grenoble

    Nous avions voulu, la semaine dernière, témoigner notre soutien aux quatre inculpés et à leur action d’avoir retardé le passage d’un train transportant des déchets nucléaires dans le Val de Suse en Italie, il y a un an, quelques semaines avant la catastrophe de Fukushima. Parmi ces quatre inculpés et signataires du texte ci-joint, « Marre d’être victimes, fiers d’être coupables » que nous avions traduit et publié, Luca Abbà se trouve aujourd’hui maintenu dans un coma artificiel, sous dialyse, avec un rein totalement détruit, plusieurs fractures, des contusions internes et de graves brûlures. Il a fait une chute d’une quinzaine de mètres, d’un pylône soutenant une ligne à haute tension sur lequel il était monté afin d’empêcher l’expropriation d’un terrain autour d’un chalet collectif (la Baïta) appartenant au mouvement d’opposition NO TAV (liaison grande vitesse entre Lyon et Turin). Pour échapper à un flic qui tenait à le déloger, Luca a subi une électrisation qui lui a fait lâcher prise.

    Nous saluons celles et ceux qui ont déjà manifesté leur solidarité notamment par exemple en s’occupant des terres et des vignes que Luca cultive depuis qu’il s’est installé dans la région pour développer l’opposition au TAV. Nous rappelons ici qu’il s’était beaucoup impliqué dans l’organisation de la manifestation de 2006 à Chambéry qui avait réuni 5000 personnes dont la plupart étaient venues du Val de Suse (80 cars de manifestants du Val de Suse).

    Malgré une opposition conséquente contre le TAV et contre la répression qui s’est abattue sur le mouvement (75 000 manifestants samedi dernier dans le Val de Suse), les travaux d’extension du chantier ont commencé lundi matin, une fois que les forces de l’ordre, à la demande du ministre italien de l’Intérieur, ont délogé manu militari la vingtaine d’opposants qui se trouvaient sur les lieux (à la Baïta).

    « La lutte contre le monstre nucléaire tout comme celle contre le train à grande vitesse, ou bien celles contre l’autoritarisme et les inégalités sociales, sont des batailles que nous menons la tête haute en nous opposant fermement à la tentative de criminaliser toute mobilisation. » peut-on lire dans leur texte distribué avant leur procès du 15 février reporté ultérieurement.

    Nous nous associons au mouvement naissant en France de solidarité avec Luca et avec les inculpés du mouvement contre les travaux du Lyon-Turin. Depuis lundi, des manifestations et des blocages paralysent certaines régions et villes en Italie en signe de solidarité.

    Cette solidarité nous voulons l’exprimer, non en nous indignant de cette répression, ni en nous lamentant de ce que les États ou les mafias sont prêts à faire pour continuer à gérer les affaires des puissants et par conséquent les nôtres, mais en nous poussant à penser et à agir de manière à porter des coups dans cette organisation sociale.

    La sortie immédiate du nucléaire nécessite l’arrêt immédiat du projet de liaison ferroviaire à grande vitesse entre Lyon et Turin. On ne peut pas sortir du nucléaire si on ne s’oppose pas aux projets dévoreurs d’énergie et à la société marchande qui les développe.

    Accroche-toi Luca, le combat n’est pas fini !

    Collectif anti-nucléaire 26 domicilié au Laboratoire, 8 place Saint Jean, 26000 Valence, le 29 février 2012

    Tract à imprimer au recto "Sortons de ce temps confisqué" et au verso "Marre d’être victimes, fiers d’être coupables" :

    PDF - 125.1 ko

     

     

     

     

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    2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 22:41

     face à l'état  et ses marionettes en  uniformes dans toute l'italie le 1 Mars le mot d'ordre bloquons tout se  multplie. Comme tenu des intêrets économiques convegents avec la le piemont la direction actuelle  du conseil  régional  rhones alpes est aussi d'une certaine manière responsable.

    Pour Titti, grand-mère qui a maintenant une jambe cassée.
    Pour Nicoletta, battue et humiliée.
    Pour Alberto, arraché par la force.
    Pour Marco, criminalisé parce qu’il traite un flic de « mouton», en le saluant d’un « A la fin je t’aime ».
    Pour Ermelinda, à l’hôpital avec la tête ouverte par les matraques de Manganelli (chef de la police).
    Pour les travailleurs du bar qui a ses vitrines éclatées par les flics et que personne ne va réparer.
    Pour tous ceux et toutes celles qui cette nuit ont été tapé(e)s et blessé(e)s.
    Pour Luca, toujours coincé dans un lit d’hôpital.
    Pour nos camarades en prison, pour ceux qui sont encore enfermés à la maison ou dans leur ville.
    Pour nos pères et mères, pour nos enfants et petits-enfants.

     BLOQUONS TOUT ET PARTOUT !!!

    À partir de 18h

     

     

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    2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 22:34

     

     

    Vers 13h30, ce jeudi, une trentaine de personnes, le visage dissimulé, a fait irruption sur les rails entre les gares de Jean-Macé et Perrache et jeté des projectiles sur les caténaires. Si la circulation des trains reprend progressivement, le trafic a subi d’importantes perturbations.
    Ils étaient une trentaine, encagoulés, courant sur les voies entre les gares de Jean-Macé et de Perrache. A l’aide de sacs ou ballons lestés, ils ont visé les caténaires avant de disparaître.
    Les trains en provenance de la gare de la Part-Dieu et en direction du sud se sont retrouvés bloqués dans l’agglomération lyonnaise. De même que ceux au départ de Perrache et en direction du nord. Des agents de la SNCF se sont aussitôt rendus sur place et tentaient de réparer les dégâts au plus vite.
    Si vers 14h30 le trafic redémarrait peu à peu, d’importantes perturbations dans la circulation ferroviaire demeuraient.
    Des forces de l’ordre ont été dépêchées sur les lieux mais on ignore à cette heure le sens de cette manifestation coup de poing.

    Leur Presse : Le Progrès

    Les médias, qui reprennent tous à peu près cette dépêche, semblent tout ignorer de la lutte actuelle contre le Lyon-Turin noTAV Expulsion de la Clarea, un camarade gravement blessé [en direct] , alors qu’elle a pris une tournure dramatique dimanche, quand un opposant italien est tombé d’un pylone sur lequel il avait grimpé pour échapper aux flics, lors d’une énième action. Les actions d’opposition à la ligne à grande vitesse Lyon-Turin durent du côté italien depuis des années, principalement menées par les habitant-e-s du Val Susa, sans qu’ils ne soient jamais entendu-e-s par le gouvernement italien.

    Une banderole en soutien à la lutte du Val Susa, et en opposition au Lyon-Turin, aurait ainsi été déployée lors de l’action, depuis un pont SNCF près de la route de Vienne (info reçue via la privacybox de Rebellyon).

    ps : Ça permis aussi de retarder l’arrivée de Pécresse et Wauquiez et inquiéter Hollande (gros meeting ce soir à Lyon). C’est toujours ça de gagné.

    Hier déjà une action a eu lieu à Lyon.

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    2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 05:48

    Pendant que les manifestantes et manifestants dans le val de susa sont face au flic. La frapna ose  dire non on a fait erreur. Depuis des années le blog du Laboratoire inlassablement dénonce ce projet pharaonique contre toutes les ONG écologistes et les verts rhones- Alpes.

    Une enquête publique sur la construction du "Lyon-Turin" est en cours en France jusqu'à début mars. Les organisations écologistes FRAPNA et FNE avaient demandé le report de cette enquête après la publication du rapport de l'Autorité environnementale (Ae) du Conseil Général de l'Environnement et du Développement durable (CGEDD), qui indique que le projet présente des défauts majeurs. A l'origine, la FRAPNA et FNE avaient pourtant approuvé le "Lyon-Turin ". Les détracteurs du projet dénoncent principalement l'abandon de la priorité au fret, les impacts environnementaux et le manque de rentabilité.

    Chambéry étouffée par le trafic ?
    Des convois de fret et des trains à grande vitesse utiliseront le Lyon-Turin. Pour cela, on prévoit une première étape à l'horizon 2025 avec un doublement partiel de la voie et la construction d'un tunnel dédié en priorité aux trains à grande vitesse pour desservir Chambéry. La construction d'un second tunnel dédié au fret, qui permettrait d'éviter le goulot d'étranglement de Chambéry pour le fret, pourtant inscrit dans le projet, ne figure pas dans cette première étape. Cette programmation remet en cause la priorité au fret qui était jusqu'ici affichée. C'est cet abandon que dénoncent les organisations environnementales, mais aussi l'Ae et l'UMP, qui soulignent que le projet ainsi programmé ne contribuera pas au transfert de la route au rail. Comment et quand pourra-t-on atteindre l'objectif de 40 millions de tonnes de fret sur cet axe ferroviaire, s'interroge Pierre Moreau de CIPRA France dans ses "10 Questions aux promoteurs du projet"?

    Des conséquences environnementales et financières incertaines
    Dans son rapport publié en décembre 2011 sur le "Lyon-Turin", l'Ae relève de graves insuffisances dans la qualité de l'étude d'impact. L'impact sur les eaux souterraines et les zones humides et les conséquences pour les zones Natura 2000 sont traités de manière inadéquate. Il manque également une évaluation socio-économique du projet, qui ne prend pas en compte la globalité de l'offre de transit transalpin, par exemple le tunnel du Gothard. Pierre Moreau de CIPRA France souligne également que pour les entreprises de transport, le coût est aussi important que la vitesse. La ligne historique et le tunnel routier, qui va sans doute être élargi, seraient des alternatives moins coûteuses pour les transporteurs. La Cour des comptes française, qui critique le manque de rentabilité de l'autoroute ferroviaire entre Aiton/F et Orbassano/I, a exorté en février de rééquilibrer la compétitivité entre la route et le rail.

    Le trafic régional reste sur le carreau
    On s'apprête à dépenser 24 milliards pour un projet dont l'utilité reste à démontrer et dont l'achèvement demeure incertain. Le trafic de marchandises entre l'Italie et la France décline. La modernisation de la ligne historique, déclarent les experts, serait suffisante pour transporter jusqu'à 19 millions de tonnes de fret. Actuellement,moins de 5 millions de tonnes sont ainsi transportées. Par contre, la demande pour les transports régionaux entre Grenoble, Lyon et Chambéry a doublé au cours de la dernière décennie
    Sources et informations complémentaires : www.cipra.org/pdfs/1043_fr,

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    2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 05:29

     

     

     

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    • information brutale toujours pareil L'OIP indécrotable le recours à la loi. Avec la nouvelle loi  voté actuellement au parlement, comment ces pleutres peuvent justifier leur abscence totale dans les manifestations anti carcérales.

     

    photo Dominique Gutekunst

     

    Une quarantaine de surveillants de la maison d´arrêt de Strasbourg ont manifesté lundi matin devant leur établissement pour demander le maintien des fouilles corporelles systématiques, normalement interdites depuis 2009, a constaté un journaliste de l´AFP.

    Les gardiens rassemblés à l´appel du Syndicat pénitentiaire des surveillants non gradés, majoritaire à Strasbourg, ont mis le feu à des palettes de bois devant des banderoles disant par exemple «Prison du coeur, maton qui pleure» ou «L´OIP sur la coursive».
    «Nous voulons éviter que cette loi inadaptée ne soit appliquée (...) Actuellement il n´y a pas d´alternative. Nous ne pouvons accepter d´être la chair à canon de la prison», a déclaré à l´AFP Fabrice Meder, secrétaire local du syndicat.

    Les surveillants veulent éviter l´entrée en prison d´armes ou de stupéfiants, afin de limiter les prises d´otage et le «phénomène de bande et de caïdat», a-t-il expliqué.
    La loi pénitentiaire de novembre 2009 stipule que les fouilles intégrales, opérées notamment après l´accès des détenus aux parloirs, doivent être justifiées au cas par cas, si la sécurité des personnes ou de l´établissement est en jeu. Elles ne peuvent de surcroît être effectuées que «si les fouilles par palpation ou l´utilisation de moyens de détection électronique sont insuffisantes».

    L´Observatoire international des prisons (OIP) a déploré début février que la pratique des fouilles à nu systématiques perdure dans certaines prisons en dépit de décisions de justice leur ordonnant d´y renoncer.

    L´OIP a engagé des actions en justice ces derniers mois devant plusieurs tribunaux administratifs, qui ont sanctionné ces pratiques dans les centres de détention de Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône), Oermingen (Bas-Rhin), Poitiers-Vivonne et dans la prison pour femmes de Rennes.

    l

     

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    1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 16:34

     

    ce tract a été distribué à 50 exemplaires dans la manifestation du 29/02 à Valence. possibilité de  prendre des exemplaires à la permanence au laboratoire le 02/03 à 17h30

    La Grèce, berceau d'un autre monde
    Avec les assemblées de démocratie directe, le mouvement " Ne payons plus" et les
    
     premières tentatives d'autogestions( hopitaux , presse , nombreux lieux occupés etc.), 
    
    une nouvelle Grèce tente  de se prendre en charge, qui rejette la tyrannie du monde enchanté
    
     de la marchandise en sortant du temps confisqué 
     
    
    "Je n'aime pas la violence. Je ne pense pas que l'on gagne beaucoup à brûler des banques et faire tomber
    
    des vitrines. Et pourtant, je ressens une poussée de plaisir quand je vois, à Athènes et dans d'autres villes 
    grecques, les réactions à la ratification par le Parlement grec des mesures imposées par l'Union européenne. 
    
    Voire plus : s'il n'y avait pas eu d'explosion de colère, je me serais senti perdu à la dérive dans un 
    océan de dépression.
    
    Cette joie est celle de voir le ver, trop souvent piétiné, se retourner et rugir. La joie de voir ceux et celles
    
    dont les joues ont été claquées milles fois, rendre la claque. Comment peut-on demander à des gens 
    d'accepter docilement les coupes drastiques, qu'impliquent les mesures d'austérité, dans leurs niveaux de vie ?
    
    Doit-on souhaiter qu'ils acceptent simplement que l'énorme potentiel créatif de tant de jeunes 
    gens soit noyé, leurs talents piégés dans une vie de chômage de masse et  de longue durée ? Tout cela pour
    
    que les banques soient remboursées, et que les riches puissent s'enrichir ? Tout cela, seulement pour maintenir
    
     en vie un système capitaliste qui a depuis longtemps dépassé sa date de péremption, et qui n'offre aujourd'hui
    
    au monde rien d'autre que la  destruction ? Que les Grecs acceptent ces mesures ne serait que 
    l'augmentation exponentielle de la dépression, celle de l'échec d'un système aggravé par la dépression de la
    
     dignité perdue.
    
    La violence des réactions en Grèce est un cri qui traverse la planète. Combien de temps encore
    
    resterons-nous assis, à regarder le monde être disloqué par ces barbares, les riches, les banques ?
    
     Combien de temps 
    encore supporterons-nous de voir les injustices augmenter, les services de santé démantelés, l'éducation
    
     réduite au non-sens acritique, les  ressources en eau être privatisées, les solidarités anéanties, et la 
    terre éventrée pour le seul profit des industries minières ?
    
    Cette offensive, qui est si manifeste en Grèce, a lieu partout sur la  Terre. Partout, l'argent soumet les vies
    
     humaines et non-humaines à sa  logique, celle du profit. Ce n'est pas nouveau, c'est l'ampleur et 
    l'intensité de cette offensive qui l'est. Ce qui est également nouveau, c'est la conscience générale que cette
    
     dynamique est une dynamique de  mort, que nous allons droit vers l'annihilation de la vie humaine sur 
    Terre. Quand les commentateurs avisés détaillent les dernières négociations entre les gouvernements sur
    
     l'avenir de la zone-Euro, ils oublient de mentionner que ce qui s'y négocie allègrement est le futur 
    de l'humanité.
    
    Nous sommes tous grecs. Nous sommes tous des acteurs dont la subjectivité est tout simplement écrasée
    
     par le rouleau-compresseur  d'une histoire écrite par les marchés financiers. C'est en tout cas ce à 
    quoi cela ressemble, et ce que les marchés devraient récolter. Des millions d'Italiens ont protesté et manifesté,
    

     encore et encore, contre Silvio Berlusconi ; mais ce sont les marchés financiers qui l'ont 
    destitué. Il en va de même en Grèce : de manifestations en manifestations contre George Papandreou, 
    
    ce sont finalement les marchés financiers qui l'ont congédié. Dans les deux cas, des serviteurs avérés 
    et bien connus de l'argent ont pris la place de ces politiciens déchus, sans même l'excuse d'une consultation
    
     populaire. Ce n'est même pas l'histoire écrite par les riches et les puissants, bien que certains 
    d'entre eux en profitent : c'est l'histoire déterminée par une dynamique que personne ne contrôle, une
    
     dynamique qui détruit ce monde... si nous la laissons faire.Les flammes d'Athènes sont des flammes de rage,
    
     et nous y réchauffons notre joie. Pourtant, la rage est dangereuse. Si elle est personnalisée ou qu'elle se
    
     retourne contre des groupes en particulier -- ici, contre les Allemands -- elle peut très facilement devenir
    
     purement destructrice à son tour. Ce n'est pas un hasard si le premier membre du gouvernement Grec à
    
     avoir démissionné en signe de protestation contre les mesures d'austérité est le leader d'un parti d'extrême
    
    droite, Laos. La rage peut si facilement devenir une rage nationaliste, ou même fasciste ; une rage qui en 
    
    aucun cas ne peut rendre ce monde meilleur. Il est alors essentiel d'être clair : notre rage n'est pas une rage
    
    contre les 
    Allemands, ni même une rage contre Angela Merkel, David Cameron ou  Nicolas Sarkozy. Ces politiciens ne
    
     sont que les symboles pitoyables et  arrogants de l'objet réel de notre rage -- la loi de l'argent, la soumission de
    
     toute forme de vie à la logique du profit. L'amour et la rage, la rage et l'amour. L'amour a été une thématique
    
     importante dans les luttes qui ont redéfini le sens de la politique ces dernières années, une thématique
    
     omniprésente dans les mouvements « Occupy », un sentiment profond présent même dans les affrontements 
    
     violents aux quatre coins du globe. L'amour marche main dans la main avec la rage, la rage du « comment
    
    osent-ils nous séparer de nos propres  vies, comment osent-ils nous traiter en objet ? » La rage d'un autre monde 
    
    qui se fraie un chemin à travers l'obscénité du monde qui nous entoure. Peut-être cette irruption d'un monde 
    
    différent n'est pas qu'une question de rage, bien que la rage en fasse partie. Elle implique nécessairement la 
    
     construction patiente d'autres manières d'agir, la création de  différentes formes de cohésion sociale et de
    
     soutiens mutuels. Derrière  le spectacle des banques grecques en feu repose un profond processus, le 
    
    mouvement silencieux de ceux et celles qui refusent de payer les transports en commun, les factures 
    
    d'électricité,
    
     les péages, les crédits... un mouvement émergeant de la nécessité et de la conviction, fait de personnes
    
     organisant leur vie différemment, créant de la solidarité et des réseaux d'alimentation, squattant des terres et 
    
    des bâtiments vides, cultivant des jardins partagés, retournant à la campagne, tournant le dos aux politiciens --
    
     qui ont désormais peur de se montrer en public -- et inaugurant directement des formes de discussion et de
    
     prise de décisions sociales. Cela est peut-être encore  insuffisant, encore expérimental, mais cela est crucial. 
    
    Derrières les flammes spectaculaires, se tiennent la recherche et la création d'un mode de vie différent qui 
    
    déterminera le futur de la Grèce, et du monde."
    /John Holloway
    La grèce est notre passé. Elle est également notre avenir. Réinventons le
    
     avec elle.
    
    Ce n' est pas en redistribuant le capital d' une manière plus 
    
    égalitaire que l' on vivra mieux , mais en le détruisant 
    
     radicalement avec toutes ses catégories fétichistes 
    
    ( Etats, concurrence , productivité ,salariat , argent ) . 
    le 29/02/2012
    
    
           le laboratoire 26000 
     http://lelaboratoire.over-blog.com 
         lelaboratoire@no-log.org
    

     

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    1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 16:15

    le blog le laboratoire prend l'information

    [No-TAV] Occupation d’autoroute et répression

    À l’annonce de la tentative d'homicide  de Luca Abba et de l’élargissement de la future zone de chantier (voir brèves précédentes), l’autoroute traversant le Val de Suse a été occupée nuit et jour, à proximité du village de Bussoleno, et bloquée à l’aide de barricades faites de matériaux de toutes sortes (bottes de paille, barrières d’autoroute déboulonnées, bois, etc). Mardi, les flics ont tenté de mettre fin au blocage et sont intervenus pour chasser les occupants et balayer les barricades, ce qui n’a pas empêché les No-Tav de réinvestir l’autoroute directement après leur départ.

    http://pix.toile-libre.org/upload/original/1330605308.jpg

    Mercredi en fin d’après-midi, plusieurs dizaines de fourgons de flics se sont amassés sur l’autoroute et ont mis plusieurs heures à déblayer et éteindre les barricades en flammes, tandis que plus de mille personnes se rassemblaient autour d’eux, au rythme des « Giu le mani della val di Susa ! » et « Luca ! Luca ! Luca ! », ou encore frappant les barrières de l’autoroute avec des cailloux pour faire un maximum de bruit. Les no-tav refusant de se disperser, les flics ont fini par les matraquer, les arroser au canon à eau et balancer des grenades lacrymogènes comme s’il en pleuvait. S’en est suivie une course-poursuite entre la foule tentant de repartir en direction du village de Bussoleno et les carabinieri gazant et arrosant à tout va. À l’heure actuelle, l’autoroute est malheureusement aux mains des flics, la situation est calme et tout le monde est tout mouillé. Une assemblée du mouvement No-tav a lieu actuellement dans la salle des fêtes de Bussoleno. La lutte continue.

    http://pix.toile-libre.org/upload/original/1330605290.jpg

    Le Réveil, 29 février 2012.


    Répression des No Tav au val de Suse

    Interview de Luca de Radio Blackout, à propos de la répression de la manifestation No Tav (contre le TGV) de fin février dans le Val de Suse, au cours de laquelle un militant a été grièvement blessé. Voir aussi www.notav.info (en italien). Diffusé sur Radio Galère (88.4 MHz).

    À écouter/télécharger sur le site Sons en luttes.

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