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La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." Albert Libertad

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le blog du laboratoire anarchiste

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 21:15
On passe le communiqué  de Sud Rail car la radio france bleu Ardèche Drome a annoncé la grève des voyageurs sur les lignes TER sans même évoqué celui-ci. On se fout de qui?
Grève des voyageurs de la SNCF :

Pour SUD-Rail, les nombreuses réactions collectives des usagers de la SNCF sont inéluctables !

Le démantèlement de la SNCF, l’absence de moyens financiers et humains suffisants entrainent des retards, des situations de désorganisations chroniques, des pannes et des suppressions de trains de plus en plus courantes. Face à ces situations, les usagers, comme les cheminots, sont excédés et dénoncent le recul du service public ferroviaire.

Ces derniers jours, les usagers s’organisent et coordonnent des actions de protestation dans plusieurs régions.

  • C’est le cas d’un collectif regroupant les usagers d’Arras, Douai, Roissy, Marne-La-Vallée et Dunkerque, qui empruntent les TGV au nord de Paris.
  • C’est le cas des usagers de Tours et Le Mans qui viennent chaque jour sur Paris en TGV.
  • En Bourgogne, en Rhône-Alpes et dans bien d’autres régions, des initiatives sont envisagées par les usagers à bout de nerfs.

L’action la plus courante est appelée «  la grève des usagers » : les voyageurs présentent un titre de transport « voyageur en grève » à la place du titre de transport. Cela s’apparente à la grève de la gratuité pour laquelle SUD-Rail et la FUTSP (Fédération des usagers des transports) demandent la transposition dans le droit français depuis 2007, date à laquelle la Cour Européenne des Droits de l’Homme a établi la possibilité de cette modalité d’action toujours interdite par le gouvernement.

Pour SUD-Rail, il est compréhensible que les usagers réagissent face à la politique d’abandon du service public ferroviaire auquel ils sont confrontés. Cette situation n’est que la conséquence logique du démantèlement des transports ferroviaires d’intérêt général menée de concert par la direction SNCF et le gouvernement.

SUD-Rail réclame à nouveau un débat public (associations d’usagers, organisations syndicales, direction SNCF, gouvernement, Conseils Régionaux) sur la situation du système ferroviaire en France.

Ensemble, usagers, cheminots, organisations syndicales, arrêtons ce massacre du transport ferroviaire de service public !
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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 14:30

Cet ignoble référendum qui attriste tous nos amis du Val de Susa qui luttent contre la ligne  TGV Lyon Turin, et   on peut lire le livre d'un ouvrier de la Fiat "nous voulons tout"et aussi chez les militants vieillissants  ça nous rappel l'accord  de  cette année 1980 : "le contexte socio-économique est en effet particulièrement difficile. D’un côté, un sentiment étouffant de peur et d’incertitude parcourt la ville. Ce sentiment, qui a tétanisé le pays pendant "la terrible période" des années de plomb, est constamment alimenté par la menace de nouveaux attentats fascistes (le 2 août, une bombe placée dans la gare de Bologne a fait 85 victimes et de nombreux blessés). De l’autre, la crise économique tourmente le pays. Fiat, notamment, traverse une période particulièrement sombre de son histoire : à une stratégie industrielle inefficace vient s’ajouter la concurrence des modèles japonais qui envahissent le marché italien avec un succès grandissant. Avant l’été, le groupe décide donc d’annoncer un plan de redressement prévoyant chômage technique  et licenciements collectifs. Les grèves se succèdent jusqu’en septembre, puis la situation précipite : pendant plus d’un mois, des piquets de grève  (et des fêtes sur les chaines de production interdisent )l’entrée aux "jaunes" dans l’usine turinoise.

La marcia dei quarantamila
Un événement inattendu se produit tout à coup. Alors même qu’à Rome Cesare Romiti (administrateur délégué de Fiat) est en train de conclure un accord avec les organisations nationales des syndicats, à Turin celle que l’on appellera par la suite la maggioranza silenziosa (la majorité silencieuse) décide de faire entendre sa voix. Un cortège formé de cols-blancs défile dans les rues de la ville en revendiquant son droit au travail. Ce cortège qui se déroule dans le calme et le silence sera rebaptisé la marcia dei quarantamila. La fracture au sein des salariés du groupe Fiat est alors évidente, les syndicats doivent reconnaître leur défaite, une page de l’histoire du syndicalisme italien vient de se tourner. Qu’en est-il aujourd’hui de cette dialectique entre les partenaires sociaux qui a tant marqué les années 70 à Turin ? La question semble plus que jamais d’actualité à l’heure où Sergio Marchionne parle de la nécessité d’introduire de nouvelles règles de négociation avec les syndicats en Italie". (lire aussi l'article ici)


 le 16 janvier un dépouillement singulier se terminait à Turin, dans les usines de la Fiat du site de Mirafiori. Il s’agissait de savoir si quelques milliers de travailleurs avaient approuvé par référendum un accord forcé qui les privait gravement de droits. Il s’attaquait à leurs horaires, à leurs rythmes de travail, à leurs pauses, à leur vie familiale, à leurs possibilités de congés pour maladies, etc., en échange d’une promesse d’investissements permettant de sauver le site et de leur assurer un emploi pour l’avenir. 

Un accord du même acabit avait déjà été approuvé à Pomigliano, en Campagnie. Mais celui de Turin était encore plus grave parce que la Fiat, désormais sortie de la Confindustria, la grande association patronale italienne, n’avait du coup plus aucun engagement contractuel national. L’entreprise allait ainsi pouvoir discuter directement avec les seuls syndicats signataires de l’accord, et non plus avec la FIOM, le syndicat non signataire ; et non plus avec des délégués du personnel régulièrement élus par tous les salariés.

Marco Revelli, historien et sociologue qui connaît bien les luttes des ouvriers de la Fiat, fustige ce retour pathétique à la servilité du travail et décrit  la gravité du projet : « ainsi, écrit-il, le travail redevient séparé des droits du citoyen, de ces droits garantis par la loi, par la Constitution ou par la civilité juridique d’un pays ». Quant à l’entreprise, ajoute-t-il, elle « se définit dans une situation d’extraterritorialité, comme si elle vivait dans un autre espace que celui du pays, de l’État, de la législation, etc., et elle traite ainsi le travail comme une ressource qui est pleinement disponible, mais sans aucune reconnaissance de la personnalité, de la dignité des sujets qui travaillent » (http://temi.repubblica.it/micromega-online/mirafiori-peggio-di-pomigliano/).

Dans l’histoire du mouvement ouvrier italien, la Fiat de Turin, c’est tout un symbole : haut-lieu de l’expérience des conseils de fabrique et des occupations d’usines des années 1919-1921 ; haut-lieu, de tout temps, des résistances ouvrières à l’exploitation, à l’augmentation infernale des cadences, à l’aliénation engendrée par la rationalisation de la production et par l’explosion de la productivité ; mais aussi, durant les années soixante et soixante-dix, haut-lieu de la contestation par la gauche radicale des franges les plus modérées du mouvement social, politique et syndical.

Ce vote forcé constitue sans doute un tournant. Avec de tels accords forcés, déterritorialisés et déconventionnalisés, la Fiat et son administrateur délégué Sergio Marchionne innovent dans le mauvais sens et reviennent sur près de deux siècles de luttes contre les effets pernicieux de l’industrialisation subis par le monde du travail. Ils tournent le dos à ces conquêtes sociales qui sont issues des luttes ouvrières et qui ont été lentement construites à l’échelle nationale par des conventions collectives pour garantir les droits minimaux de tous.

Ce qui s’est passé à Turin est par conséquent de la plus haute importance pour l’histoire et l’actualité sociales, pour l’histoire du mouvement ouvrier. Une bonne partie des dirigeants du Parti démocratique, en particulier le maire de Turin et une autre personnalité locale, Piero Fassino, appelaient à voter en faveur de l’accord forcé. Ce qui est assez consternant de la part de personnalités d’une formation issue de la gauche historique italienne. Les travailleurs étaient en effet condamnés à choisir entre le renoncement à leur dignité et une promesse d’emploi qui suscite bien des interrogations. Ils étaient soumis à un véritable chantage, relancé par le chef du gouvernement Silvio Berlusconi qui approuvait ouvertement et sans vergogne l’idée même que la Fiat puisse investir ailleurs qu’à Turin si le non des travailleurs devait l’emporter. Tout a donc été mis en place pour arracher un oui. D’ailleurs, même s’ils ont été nombreux à déclarer voter oui par obligation tout en souhaitant que la résistance se poursuive, qui aurait pu jeter la pierre à des ouvriers qui ne pouvaient pas risquer de se voir privés d’emploi ?…. Tout le monde s’attendait ainsi à la répétition de l’issue de Pomigliano, c’est-à-dire à un petit oui dans les urnes…

L’affluence au référendum a été très forte. Il y a même eu un certain suspense. Mais les oui l’ont finalement emporté. Si l’on met de côté les employés, les cols blancs, appelés à voter sur des détériorations de conditions d’emploi qui ne les concernaient pas, le vote a été tellement serré que Sergio Marchionne ne peut même pas prétendre avoir obtenu les fameux  51% qu’il estimait nécessaires. Cela dit, pour reprendre les termes de Marco Revelli, c’est quand même bien un retour de la servilité dans les rapports de travail qui a ainsi été entériné. Ce qui n’est une bonne nouvelle ni pour les ouvriers de Mirafiori, ni pour le monde du travail en général.
16 Janvier 2011 Par Charles Heimberg
mediapart

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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 09:24

alerté depuis quelques jours par les compagnons du val de Susa , dés le 11
décembre les manifestants anti tav avaient leurs coeurs tournés vers
les ouvriers
de la Fiat de Turin qui ont subi un véritable saccage social de
la part
de la famille D'AGNELLI ( la dynastie)




L'organisation anarchosyndicaliste Unione Italiana Sindacale (USI-AIT),
ainsi que ses syndicats de secteur USI-IUR, USI-Santé, USI-Postes,
USI-LEL, USI-Coopératives sociales, USI-Arts et Artisanat, appelle à la
grève générale dans tous secteurs du public et du privé tout au long de
la journée du 28 janvier 2011.

La grève générale, en particulier, est appelée contre toutes les mesures
législatives et les accords entre partenaires sociaux, passés et
présents, visant à limiter la liberté de faire grève, la négociation
collective et la représentation, mais aussi :

- contre toutes les lois, passées et présentes, ayant une incidence sur
les revenus et les conditions de travail

- contre toute tentative visant à faire payer le coût de la crise aux
seuls travailleurs par le relèvement de l'âge de départ à la retraite et
le gel des
salaires par rapport à l'inflation

- pour de fortes augmentations de salaires, indépendantes de la
productivité, et de la retraite et la garantie pour tous d'un revenu et
de services adéquats, en récupérant l'argent de l'évasion fiscale et du
profit, afin d'accroître les avantages sociaux de tous les travailleurs

- pour l'élimination des dépenses militaires et contre la logique
belliciste et sécuritaire, les économies faites sur ces dépenses
inutiles pourraient être utilisées pour la création de nouveaux emplois

- pour l'élimination de toutes les formes de conditions de travail
précaires et l'embauche pour une durée indéterminée de tous ceux qui
travaillent, précaires et au noir, parce que le travail exige des
investissements lourds dans un contexte de stabilité

- pour la suppression du lien entre les permis de séjour et contrat de
travail, le retrait des mesures sécuritaires et la fermeture des centres
de rétention (CIE, ex. CPT en Italie).

Sont exemptés de la grève les travailleurs employés dans les services
essentiels, tel que le prévoit la loi.

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 16:20

Un jeune en colère: «je ne suis pas sorti pour l’huile et le sucre !»Merouane Korso , Maghreb Emergent, 10 Janvier 2011

Les clameurs des jeunes qui sont sortis un peu partout en Algérie pour crier leur “ras le bol” devant une vie sans lendemains s’estompent progressivement. A Tazmalt, en Kabylie, ou à Bab el Oued à Alger, comme à Chteibo à Oran, il y a eu de la “casse”, du pillage. Le gouvernement a répondu en faisant baisser le prix du sucre et de l’huile. Cela ne réduit pas la colère de Kheirredine, un jeune manifestant qui prend de revers la lecture officielle des évènements.

Le Show Room de Renault à Bab El Oued, complètement calciné, donne une idée de la violence de l’attaque de centaines de jeunes qui, dans la soirée de jeudi dernier, avaient pris possession de ce quartier de plus d’un million d’habitants. Le mouvement de révolte, parti dans la matinée de jeudi d’Oran s’est propagé, vendredi et samedi dans toutes les grandes et moyennes villes du pays, y compris celle du sud comme Ouargla et Béchar, puis les villages et quelques douars isolés, comme celui de Magtaa Kheira, près de Koléa.

Même le site de Hassi R’mel né autour de l’activité gazière a eu droit à sa nuit bleue. Mais pourquoi donc cette irruption de colère ? Le gouvernement a répondu sur le terrain du prix des produits de base ; l’huile et le sucre en particulier. Des jeunes qui ont participé aux heurts avec la police reprennent la parole avec le retour au calme. L’un d’eux, Kheiredine, étudiant en sciences politiques, proche des émeutiers parle pour ses amis : “Les jeunes sont sortis manifester leur colère contre leur mal vie, des perspectives d’avenir inexistantes, la hogra. Ils ne sont pas sortis pour protester contre la cherté de la vie, encore moins contre la hausse du sucre et de l’huile. Ils sont pour la plupart chômeurs, et vivent aux crochets de leurs parents, ils ne peuvent avoir un bon jugement de la situation économique du pays”. Kheirredine, qui est partisan de la poursuite de ces manifestations ajoute : “les jeunes protestent contre leurs mauvaises conditions de vie, le chômage, le népotisme et la Hogra. Comment trouver du travail dans ce pays si on n’a pas des connaissances bien placées”.

Pour ce jeune étudiant en 2é année “Sciences PO”, ”sortir dans la rue, et casser est le seul moyen d’expression que le pouvoir entend’’. ‘’Si tu marches, si tu défiles, on te tire dessus, on te matraque, on ne t’entendra jamais. Le pouvoir est comme çà, partout. Il n’entend que les clameurs de la rue’’. Emporté par sa colère, il lance encore, presque avec jubilation : ‘’regardez les manifestants des vieilles cités délabrées qui ont bloqué des routes et brûlé des pneus : ils ont tous été logés, leurs revendications entendues’’. Le résultat est là, pour lui “dans ce pays, il faut sortir dans la rue pour se faire entendre”. Et puis, “c’est pareil dans tous les pays arabes et maghrébins : les pouvoirs locaux n’entendent jamais les bruissements de la rue, ses clameurs oui !’’ Quant aux mesures prises par le gouvernement pour stopper la hausse des prix des produits incriminés (officiellement) par ces manifestants, elles ne profitent “qu’à leurs parents. Pour eux, la situation ne change pas”.

Place aux grèves ?

La contestation sociale a repris de plus belle en ce début 2011. Trois importants secteurs sont au bord de l’explosion. La santé, le transport maritime et l’habitat, qui risquent de connaître dans les prochains jours une paralysie totale.
Abder Bettache -Alger (Le Soir) -

Les dockers de la capitale, qui jusque-là ont observé trois journées de grève, promettent de renouer avec la contestation dès cette semaine. Le syndicat des paramédicaux affilié à la fédération UGTA, a décidé de croiser avec la tutelle. Un préavis de grève a été voté à l’unanimité des cadres syndicaux, lors d’une réunion qui s’est tenue mercredi dernier, sous l’égide la Fédération nationale des travailleurs de la santé. Il a été déposé hier. Ce recours au débrayage est «la conséquence directe de la sourde oreille du premier responsable de la santé aux doléances des paramédicaux». Cet appel à la grève, selon les représentants des travailleurs, fait suite à «la lenteur dans l’élaboration du statut particulier et autre régime indemnitaire», alors que le ministre de tutelle n’a cessé d’annoncer en grande pompe «une revalorisation imminente des salaires des travailleurs de la santé». Des propos auxquels les syndicalistes du secteur ne croient nullement, ce qui les a poussés à décider le recours à la grève. Pour rappel, conformément à la loi et à l’accord conclu lors de la bipartite de septembre 2006 entre le gouvernement et la Centrale syndicale, les augmentations salariales dans le secteur de la Fonction publique devraient intervenir suivant un processus et des échéanciers bien précis. Il s’agit, en premier lieu, de finaliser les négociations entre le partenaire social et l’employeur sur la question du statut particulier, avant d’aborder la dernière ligne droite, à savoir le régime indemnitaire. Sept statuts particuliers encadrent les travailleurs de la santé. On cite notamment les statuts de l’enseignant-chercheur hospitalo- universitaire, des fonctionnaires appartenant au corps des administrateurs des services de santé, des psychologues de la santé publique, des fonctionnaires appartenant aux corps des praticiens médicaux généralistes de santé publique, des fonctionnaires appartenant aux corps des praticiens médicaux spécialistes de santé publique, et des physiciens médicaux de santé publique.

Détermination des dockers
La grève au port d’Alger s’est poursuivie jeudi dernier pour la troisième journée consécutive. La rencontre entre les grévistes et la direction n’a rien apporté de nouveau ; une autre, qualifiée de «dernière chance», est attendue pour cette semaine. Hier, les dockers ont repris partiellement le travail, tout en promettant de renouer avec la protestation. Le trafic de marchandises a connu, hier, une forte perturbation et ce, malgré une légère reprise. L’activité au niveau des môles 3, 4, 5 et 7 était totalement à l’arrêt. En revanche, au niveau des quais 1 et 2, le service était assuré normalement. Selon les grévistes, quelque 900 dockers ont observé la grève alors que du côté du syndicat, on parle d’une centaine de grévistes. Il faut préciser que le syndicat d’entreprise n’adhère nullement à la démarche des protestataires, qu’il qualifie d’acte isolé et inattendu, et qu’il refuse d’approuver. Pour lui il est, en effet, impensable de revenir sur un accord passé entre le syndicat et la direction de l’EPAL. Mais les grévistes ne veulent rien entendre. Leur détermination était grande.

Par ailleurs, on indique que le secteur de l’urbanisme n’est pas en reste de toutes ces perturbations qui connaît le monde du travail. Selon des indiscrétions syndicales, le désaccord profond entre les syndicalistes du secteur affiliés à la Fédération de l’urbanisme et de l’habitat pourrait déboucher sur un bras de fer aux conséquences incalculables. En effet, les mêmes sources ajoutent que les multiples doléances exprimées par les représentants des travailleurs n’ont trouvé aucune suite favorable auprès du premier responsable du secteur. Le spectre d’une paralysie du secteur plane. Nourredine Moussa pourrait faire face à une première épreuve sociale depuis sa nomination à la tête du département de l’habitat .
A. B.

LEs classes moyennes et la classe politique pour relayer les émeutes
El Watan, 9 janvier 2011
Alger, samedi matin. Lendemain d’un week-end particulièrement houleux à la suite des émeutes qui ont ébranlé tout le pays, la capitale en premier. Retour sur les traces de pneus brûlés et des magasins défoncés, à Bab El Oued, Oued Ouchayeh, Bachjarah, El Harrach et autre Bordj El Kiffan, pour ne citer que ces quartiers. Pour prendre le pouls de la rue, voir où en est ce fulgurant souffle juvénile.
Un calme précaire semble régner, souverain, sur la ville. C’est vrai que c’est le prolongement du week-end. Mais Alger semble nettement moins animée que d’habitude. En témoignent les commerces qui ont baissé rideau sur certaines artères, par prudence. Les services de voirie ont été mobilisés au pas de charge pour effacer les stigmates des émeutes. Ici, on s’affaire à racler les traces des pneus ; là, on s’échine à remplacer des panneaux de signalisation routière saccagés. Devant certaines boulangeries, à Bab El Oued et ailleurs, c’est la queue pour une baguette de pain. Devant certaines stations d’essence aussi.
La ville reprend son souffle. Les gens, leurs esprits. Quelques colonnes de fumée s’élèvent dans le ciel, à l’autre bout de la baie. Mais rien de spectaculaire.
Nous essayons surtout de lire dans ces jacqueries le sens qu’elles se sont donné
. Nous tentons d’en déceler les slogans, les mots d’ordre arborés, les pancartes brandies. Octobre 1988 avait son fameux «Bab El Oued Echouhada». Les émeutes du printemps noir leur «pouvoir assassin» et le tonitruant «Ulac smah ulah» (pas de pardon).
Les manifs des démocrates au début des années 1990 leur fougueux «Djazaïr horra dimocratia» (Algérie libre et démocratique). Qu’en est-il de la révolte de janvier 2011 ?

Le thème de la cherté de la vie semble revenir comme un leitmotiv pour expliquer ces émeutes et leur donner du contenu, que résume parfaitement ce slogan qui a été scandé : «Rahoum zadou fezzit ouessokar, echaâb rahou habet ikassar !» (Ils ont augmenté l’huile et le sucre, le peuple est décidé à en découdre). Pourtant, cela ne semble pas faire consensus. Nombre de citoyens interrogés, qu’ils soient acteurs de ces soulèvements ou simples observateurs, estiment que la majorité des insurgés ont jailli spontanément, les uns poussés effectivement par le ras-le-bol, la misère sociale et la mal vie, d’autres agissant par mimétisme.

Mais pas de tract, ni de banderole, ni de pancarte, ni de charte écrite.
Devant le lycée Okba, à Bab El Oued, des jeunes s’amusent à placarder des affichettes sur un mur. Renseignement pris, il s’avère que cela n’a rien à voir avec les émeutes. C’est juste pour annoncer l’ouverture d’une nouvelle école de formation privée. Indice révélateur à ce propos : nous avons essayé de trouver trace de quelques graffitis sur les murs des quartiers d’Alger récemment embrasés. Il n’y en avait que pour «el harga», Italia, le Mouloudia et l’USMA, mais aucun mot sur les récentes manifs. Quand on sait l’importance des murs comme supports d’expression, on peut mesurer le «blanc» laissé par ce soulèvement en termes de contenus.
Rétrospectivement, on se souvient que même Octobre 1988, sur la foi de nombreux témoignages, n’avait pas immédiatement brandi de revendications politiques. Il a fallu puiser dans l’immense réservoir des luttes sociales et politiques qui ont jalonné les années 1980, depuis le printemps berbère, pour donner un contenu politique à Octobre 1988 et l’habiller d’une plateforme de revendications. Celle-ci trouvait son ancrage dans les traditions militantes héritées du MCB, du FFS, du PAGS, de la LADDH et autres sigles de la mouvance démocratique tapie dans la clandestinité. «Aujourd’hui, quand on voit l’état de l’université, on mesure la régression et l’appauvrissement du terreau politique alors que dans les années 1980, l’université connaissait une effervescence militante exceptionnelle qui a alimenté Octobre 1988», analyse un enseignant rencontré à Bab El Oued. Pour lui, il serait présomptueux, voire démagogique, de prêter au mouvement actuel des revendications «sophistiquées».
à la recherche de la société civile
Selon lui, même les raisons avancées, centrées autour de «la cherté de la vie» ont été ajoutées après coup. «C’est vrai que la cherté de la vie est insoutenable. Mais les jeunes manifestants, eux, n’ont rien dit de tel. C’est vous, la presse, qui avez inventé ces slogans.» Et un de ses collègues de renchérir : «Cela nécessite un profond travail d’encadrement mettant à contribution tout un tissu d’associations, de partis politiques et de syndicats.» Un troisième de faire remarquer : «On ne dit pas que ce mouvement n’est pas légitime. Simplement, nous ne sommes pas d’accord avec la manière.» Et son acolyte de lancer : «Nous, nous sommes dans un syndicat d’enseignants et nous militons pour nos droits par ce canal. Nous avons de petits acquis, mais nous préférons la voie pacifique traditionnelle. Il faut revenir à ces canaux de lutte qui sont le baromètre d’une société civile forte.» Justement, et c’est là que le bât blesse, le verrouillage du champ politique, associatif et syndical rendant problématique toute action citoyenne «encadrée» et «canalisée», le recours à la violence à l’état brut devient presque une fatalité. Interrogé sur ses propres attentes de ce mouvement, un jeune, dans les 18 ans, qui a pris part aux émeutes de Bab El Oued, témoigne : «Moi je vous le dis franchement, ce qui nous fait agir, c’est l’attitude de la police. Hier, un groupe de flics en civil sont venus ici et on les a chassés.» Le jeune évoque au passage le cas de certains «pilleurs professionnels» qui «profitent de la situation pour racketter les gens et vider les magasins». Mais l’on aurait évidemment tort de généraliser en réduisant cette lame de fond à un autre «chahut de gamins». Si le séisme social qui vient d’ébranler la maison Algérie a été brut, spontané et radical dans son expression, un cri sourdant du plus profond de l’injustice sociale qui accable la population, ne s’embarrassant pas trop des discours et des formules de rhétorique, force est de constater que trois jours après la tempête, des voix commencent à s’élever pour injecter des idées, des revendications écrites, du contenu politique à l’intérieur de ce magma de colère. Jusqu’ici, les classes moyennes semblaient se conduire en spectatrices.
Peut-être que cette semaine sera annonciatrice d’une nouvelle phase dans le mouvement… ou que l’heure sera à la capitalisation citoyenne de ce tsunami.
Des initiatives citoyennes sont d’ores et déjà en train d’être lancées dans ce sens. C’est ainsi que le Comité citoyen intercommunal de Aïn Benian-Staouéli vient d’être créé pour accompagner ce souffle. Sous le titre «Pour une alternative citoyenne et populaire», un premier communiqué de ce comité vient d’être rendu public sur facebook. «La rage de notre jeunesse exprime le ras-le-bol de tout un peuple à qui le pouvoir n’a laissé que la harga, la zatla et le suicide», s’indignent les rédacteurs du communiqué, avant d’appeler à un rassemblement pacifique ce dimanche à 16h, sur la place des Dauphins à Staouéli. «Certains font la morale aux jeunes manifestants en les traitant de casseurs et de voyous. Pourquoi tous ces augustes citoyens ne descendent-ils pas dans la rue pour montrer l’exemple ?», lâche un membre du comité de Aïn Benian.
Les classes moyennes et la classe politique savent, désormais, ce qu’ils ont à faire s’ils veulent transformer cet hiver impétueux en printemps démocratique…
Mustapha Benfodil

Algérie : un 5e mort dans les émeutes, au moins 800 blessés

Algerie Focus, 9 janvier 2011
Le bilan des violences en Algérie s’est alourdi ce dimanche à cinq morts. Un chauffeur de taxi de 65 ans est décédé après avoir inhalé des gaz lacrymogènes lors de heurts entre forces de l’ordre et manifestants à Annaba, selon une source hospitalière. La veille au soir, un jeune homme a été tué par balle dans la région de Tiaret, à 340 km à l’ouest d’Alger, alors que trois personnes étaient déjà décédées depuis le début des émeutes, le 5 janvier.

Plus tôt dans la journée de dimanche, le ministère de l’Intérieur avait considéré que la page des violences était «tournée», tout en reconnaissant des «incidents» «à Boumerdès, Béjaïa et Tlemcen».

Un millier de personnes interpellées
Selon le gouvernement, quelque 800 personnes ont été blessées, dont 763 policiers, dans les émeutes contre la cherté de la vie qui secouent le pays depuis une semaine. Par ailleurs, un millier de manifestants ont été arrêtés. Selon le site d’informations Dernières nouvelles d’Algérie, ils risquent de lourdes peines de prison pour vol, destruction des biens de l’Etat ou encore pour attroupement illégal.

Samedi, le gouvernement a par ailleurs répondu dans l’urgence à la contestation par des mesures destinées à juguler la hausse des prix. Mais dimanche, les émeutes ont repris dans certaines villes d’après le site d’information Tout sur l’Algérie, qui évoquait des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre à Bejaïa, dans les villes balnéaires de Tichy, Aokas et Souk-El-Tenine, et dans la ville d’El-Kseur.

Reprise des affrontements à Tizi Ouzou
Le site Dernières nouvelles d’Algérie affirmait, pour sa part, que les affrontements avaient repris dimanche à Tizi Ouzou, en Kabylie. «C’est vers 13h30 que de jeunes manifestants ont installé des barricades de fortune au milieu de la chaussée sur l’avenue principale de la ville des Genêts, écrit un journaliste. Les brigades anti-émeutes, installées dans l’ancien siège de la gendarmerie, ont réagi énergiquement pour dissuader les manifestants d’enclencher les hostilités. Une première grenade de gaz lacrymogènes est le prélude aux affrontements. En un temps record, la Grand-Rue est transformée en un véritable champ de bataille. Les commerces ont baissé rideau tandis que les établissements publics n’ont pas du tout ouvert de la journée, pourtant jour ouvrable.»

A Alger en revanche, les habitants tentaient dimanche de reprendre une vie normale. Les commerces avaient rouvert et le trafic ferroviaire, interrompu depuis jeudi, avait repris au départ de la capitale et dans le reste du pays. Mais la ville gardait encore les stigmates des violences. «Les dégâts sont immenses», a estimé le ministre de l’Intérieur, citant des dégradations visant des banques, des boutiques de téléphonie, d’informatique, de montres, de vêtements, des concessionnaires automobiles et des bâtiments publics.

(Leparisien.fr)

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 12:54
 Le texte de "Salut aux prolétaires Tunisiens et Algériens" lusur un blogici. On a été contacté pour manifester notre solidarité aux  jeunes prolétaires Tunisiens et Algériens. on manifeste contre Loppsi 2 dés 11 heures devant la mairie de Valence. A la table de presse  nous manifesterons pour la convergence des luttes ( interluttes), on décidera en AG la suite de la journée comment répondre à la proposition de manifester  à 14h
« Bien loin de s'opposer aux prétendus excès, aux exemples de vengeance populaire contre des individus haïs ou des édifices publics auxquels ne se rattachent que des souvenirs odieux, il faut non seulement tolérer ces exemples, mais encore en assumer soi-même la direction ». Marx (Adresse à la Ligue des communistes, Londres 1850)
SALUT AUX PROLETAIRES TUNISIENS ET ALGERIENS


Nos frères de classe qui se battent dans la rue contre les Etats bourgeois arabes. Ni les syndicats de poche de l'Etat ni les tarés intégristes ne peuvent pour l'heure faire cesser la mobilisation. Nous avons une responsabilité ici en Europe : ne pas rester les bras croisés sinon nos frères de classe seront encore écrasés dans le sang comme en 1988 à Alger. Il faut organiser des manifestations de solidarité de classe avec les prolétaires du Maghreb plus touchés par la crise systémique que nous. Ce sera une première réponse aux tyrans cyniques qui les oppriment (samedi à Paris par exemple). Ces prolétaires en lutte montrent qu'il n'y a pas de danger de l'islam mais que le véritable danger, pour les amis de l'Etat sarkozien, c'est l'unité dans la lutte des prolétaires par-delà les frontières et par-delà la Méditerranée!
Vive la lutte des prolétaires tunisiens et algériens! C'est notre lutte!

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 12:46

message du jeudi 13 janvier

Les dockers du port d’Alger sont en grève depuis deux jours. Ils comptent poursuivre leur mouvement de protestation jusqu’à la pleine satisfaction de leurs revendications.

« Nous sommes en grève depuis mardi et nous poursuivrons notre action jusqu’au bout », fulmine Samir Hedjadji, un gréviste qui dit se soulever contre les nouvelles mesures de compensation et d’organisation qualifiées d’« injustes ». « Vous savez, derrière ces mesures se cache une réelle volonté de nous mettre dehors. Déjà, ils ont commencé par réduire le nombre de dockers par bateau. Avant, nous étions 12 à travailler sur un bateau. Maintenant, nous ne sommes que 10… », dénonce-t-il.
La grève a paralysé une bonne partie du port. Le trafic de marchandises a connu, hier, une forte perturbation. L’activité au niveau des môles 3, 4, 5 et 7 était totalement à l’arrêt. En revanche, au niveau des quais 1 et 2, le service est assuré normalement.

Selon les grévistes, quelque 900 dockers ont observé la grève. Du côté du syndicat, on parle d’une centaine de grévistes.
Il faut préciser que le syndicat d’entreprise n’adhère nullement à la démarche des grévistes, qu’il qualifie d’acte isolé et inattendu et qu’il refuse d’approuver. Pour lui, il est en effet impensable de revenir sur un accord passé entre le syndicat et la direction de l’EPAL. Mais les grévistes ne veulent rien entendre.

Pour eux, cet accord est nul et non avenu du moment qu’il a été passé à leur insu. Face à la détermination des grévistes, le secrétaire général du syndicat d’entreprise, Halim Boukezoula, a décidé d’agir pour désamorcer la situation en s’employant à trouver un arrangement entre la direction et les grévistes. Le directeur général adjoint de l’EPAL, Abdelaziz Ghettas, a indiqué à l’APS que, dans la matinée d’hier, 4 navires étaient en opération. Il a souligné que la direction générale de l’entreprise s’était réunie mardi après-midi avec le conseil syndical pour examiner la situation, précisant que le syndicat est « en contact permanent » avec les grévistes pour mettre fin à ce mouvement. Le débrayage risque de se poursuivre durant les prochains jours si la direction de l’EPAL continue à ignorer les revendications des dockers. Parmi les mesures contestées, il y a l’organisation en shifts. Autrement dit, le réaménagement effectué dans le travail en équipe qui ne semble pas arranger les dockers. Par exemple, les heures supplémentaires travaillées les vendredis et les jours fériés seront plutôt compensées par une journée de repos.

Aussi, il y a le problème des contrats de travail. Parmi les grévistes, il y a 360 manutentionnaires journaliers et 160 qui ont un contrat de travail d’une année renouvelable. Les grévistes dénoncent également un plan de réduction des effectifs décidé par la direction en 2010. Ce plan vise à réduire essentiellement les équipes de manutention afin d’améliorer le rendement des travailleurs.
En janvier 2010, quelque 620 ouvriers manutentionnaires journaliers avaient observé une grève de plusieurs jours pour protester contre leur situation précaire. D’autres débrayages ont été observés durant la même année sans que les autorités concernées daignent répondre favorablement aux revendications des dockers, qui continuent à sombrer dans leur misère quotidienne.


 

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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 21:48

 Comme ce message n'a pas circulé sur le Web en France, diffusez le  pour qu'enfin  notre liaison transalpine existe!!

CONTRE L'ACCORD POUR LA PROTECTION DES SALAIRES MIRAFIORI grève et la liberté »pour le Janvier 28

La convention a été imposée par FIAT et signé par la FIM, Uilm, UGL et Mirafiori Fismic pour Noël est une nouvelle attaque sur le revenu et les conditions de vie des travailleurs, non seulement l'usine de Turin, mais de toute l'Italie.
Qu'est-ce qui se passe dans Fiat, passé en Italie.
L'accord prévoit, en un mot
 la possibilité pour l'entreprise d'imposer ses choix, décale: le passage sera décidé par la Fiat sans avoir à négocier avec n'importe qui
 l'imposition de 120 heures de travail supplémentaire nécessaire: en substance, font partie des heures supplémentaires samedi travaillé, il est évident que la prochaine étape sera de leur paiement régulier. En deux mots: plus 'FOIS MOINS salaires;
 la réduction de salaire en cas de maladie: la maladie est un péché que vous devez payer en retirant le revenu;
 les pauses au travail de coupe et leur gestion par l'entreprise. Un Marchionne n'a pas d'importance que la pause sera de limiter les effets de la répétition et la fatigue, ni l'esprit de nombreux travailleurs qui, à Mirafiori, victimes de maladies professionnelles;
 la mobilité interne, à la discrétion de la société à l'annulation de tout droit des travailleurs à occuper un emploi;
 l'acceptation de l'accord de chaque travailleur avec la conséquence que l'exception d'un seul point de l'accord peut conduire jusqu'à y compris le licenciement de l'employé.
société despotisme E 'un contrôle total sur la production qui se trouve sur la vie des travailleurs.
Il revient donc à une conception du dix-neuvième siècle, pour laquelle le travailleur n'a pas de droits et le propriétaire est son «bienfaiteur». Bien que le salaire n'est pas plus certain qu'il devient une variable dépendante sur la fortune et les humeurs changeantes de la gestion du Lingotto. Marchionne et son syndicat complices nous rappeler de la vérité ultime des maîtres: les travailleurs sont une simple marchandise à exploiter et payer aussi peu que possible.
N'est pas une coïncidence que l'accord prévoit des clauses qui suppriment la liberté d'association pour les syndicats qui ne l'acceptera pas et pour les travailleurs: ils ne choisissent pas plus de délégués et de leurs signataires ont seuls les syndicats représentants, retenues sur la paie et le droit de réunion.
Fiat veut appliquer une simple et brutale: les accords, la société qui les écrit, les signer complices dans les syndicats, qui ne rentre pas, il est jeté hors de l'usine pour obtenir cette foule résultat sur les principes fondamentaux de la démocratie, la liberté, la représentation. Aujourd'hui, affecte également la Fiom, mais pour nous ce n'est pas nouveau: les mêmes règles du jeu de fixation, ont été largement utilisés pour prévenir les activités des syndicats de la base, avec le consentement de la CGIL. Cela ne veut pas nous empêcher de voir le principal danger: l'accord ouvre la voie à l'aggravation de Mirafiori des conditions de vie et le revenu de tous les travailleurs, pas seulement métallurgistes Fiat, mais nous tous. Pour cela, nous avons décrété une grève générale pour Janvier 28 et nous appelons à la mobilisation conjointe dans la défense de nos revenus, nos conditions de travail et de notre liberté.


Nous devons les arrêter!

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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 13:42

 

on a reçu ce texte , on le publie

 

De Sidi Bouzid à Bab-el-Oued

Contre le règne de l’État, du pouvoir et du fric



Depuis le début de l’année, au Maghreb, la misère gagne du terrain. Le prix des denrées alimentaires de première nécessité flambe, il y a de moins en moins de travail, réduisant encore plus le pitoyable spectre des moyens de survie de tout un chacun. On nous ressort le bon vieux coup de « la crise », nous faisant croire que misère et révolte sont des phénomènes nouveaux qu’elle seule produit, alors qu’ils sont aussi vieux que l’argent et l’autorité. Il a suffit de quelques étincelles en Tunisie pour mettre le feu aux poudres d’une situation déjà explosive, jusqu’en Algérie.

Flics attaqués, bâtiments administratifs, lycées, douanes, entrepôts de marchandises, commissariats, concessionnaires automobiles, banques et commerces pris pour cible, barrages de route coordonnés. Contrairement à ce que le pouvoir et les journaflics racontent, ces émeutes ne se limitent pas à quelques catégories imaginaires (« jeunes », « diplômés », « chômeurs », « extrémistes ») mais s’expriment de façon diffuse, et leurs cibles sont claires.
En face, la réponse de l’État est tout aussi claire : en Tunisie, les flics répondent aux pavés par des tirs de sniper, faisant des dizaines de morts. En Algérie aussi, arrestations par milliers, torture, détentions et meurtres, tandis que les premières condamnations tombent et tomberont encore. Comme toujours, comme partout, la guerre sociale fait rage, appelant chacun à choisir son camp.

Déjà les charognards démocrates ou religieux s’empressent de récupérer ces révoltes à des fins politiques, réclamant des réformes ou un changement de régime, pour détourner cette colère qui s’exprime de fait contre toute forme de régime ou de pouvoir. Ils préparent déjà l’après, voulant remplacer le contrôle de la dictature par un contrôle démocratique ; en d’autres termes, aménager la domination pour la rendre acceptable.
Nous qui vivons en démocratie, nous pouvons affirmer que même si au quotidien, les conditions de vie y sont moins dures qu’en dictature, les libertés démocratiques ne nous ont jamais rendus libres. La liberté que nous désirons, elle, est totale et inconditionnelle. C’est pourquoi ce fond de l’air insurrectionnel, comme en Grèce depuis décembre 2008, ou en novembre 2005 en France, nous réchauffe le cœur.

C’est pourquoi nous voulons souffler sur les braises, et propager cette révolte
Ici, partout, maintenant, tout le temps.

 

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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 08:17
cette information a été trouvée sur le site Cévenes en lutte.
Concrètement, si on touche le RSA et qu’on bosse au black quelques heures par semaine, si on s’est réinscrit à la fac sans avertir notre conseiller, si on a pas déclaré toutes les heures qu’on a faites aux vendanges pour pas se faire sucrer le RSA de septembre, si on a bidouillé pour ne pas payer notre taxe d’habitation, si on a toujours bossé avec des faux papiers tout en payant nos impôts et même si notre grand-mère nous a fait un chèque à noël et qu’on l’a pas noté sur notre déclaration trimestrielle, on est ce nouveau délinquant que les services sociaux doivent débusquer, dénoncer et punir.
LOPPSI II superflic

Et si on avait pas encore compris la fonction policière de l’administration sociale, avec la loi LOPPSI II (votée en catimini le 16 février 2010) plus moyen de se voiler la face ! La dernière trouvaille en matière de répression et de gestion du marché de la pauvreté, c’est l’article 37 de cette loi qui prévoit entre autres l’assermentation de certains agents du pôle emploi. Désormais chargés de mener des enquêtes sur ces fameuses « hordes malfaisantes de fraudeurs en haillons », ils pourront dresser des procès verbaux pour le compte du procureur en cas de « fraude » constatée et échanger des infos avec les flics, les juges, les contrôleurs du travail, du trésor public, des services de l’emploi et de la sécurité sociale. Inutile de préciser que si un sans-papiers pointe le bout de son nez pour toucher L’interconnexion des fichiers de renseignement sur les son « chômdû », la préfecture en sera aides sociales en tout genre, la levée du secret immédiatement avertie par les agents professionnel des agents du pôle emploi, les enquêtes délateurs, également chargés de vérifier qu’ils vont mener pour traquer les « fraudeurs de la l’authenticité des papiers d’identité. finance publique et sociale », c’est nous qui en sommes la cible !

Fraudrait pas nous frauder !

La fonction de l’aide sociale est de canaliser les foules d’indésirables (mais potentiellement rentables) et de les isoler pour baliser le terrain de la répression des pauvres et du contrôle des populations. Mais ce qu’il y a de nouveau avec cette fameuse loi, c’est que nos marges d’action pour sortir la tête de l’eau se réduisent de plus en plus. La débrouille ça devient la « fraude à la finance publique et sociale », et les agents du pôle emploi, la nouvelle police adaptée à la répression de ce délit. Comme si ça ne suffisait pas, la loi prévoit 6 mois d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende pour ceux qui feraient « obstacle à l’accomplissement des fonctions » de ces agents. C’est à dire tous ceux qui viennent gueuler quand ils se font sucrer leur aide, tous ceux qui pensent que les miettes qu’on nous redistribue, c’est un maigre retour de ce que l’on nous vole (en nous exploitant). Raison de plus pour ne pas rester isolé et s’organiser pour se défendre ensemble. Mais qui sont les vrais profiteurs ? La précarité, c’est un marché. La sous-traitance de « l’accompagnement » des pauvres crée de l’emploi et du profit, les opérateurs téléphoniques sortent des forfaits pour les consommateurs au RSA... Le précaire devient un nouveau profil de consommateur. Et comment pourrait-il en être autrement dans un système où c’est la flexibilité qui rapporte du fric aux patrons, où une pression de plus en plus constante rend la main d’œuvre corvéable à merci, et où les travailleurs, avec ou sans papiers, doivent être rentables même quand ils ne travaillent pas ?

Alors quand on nous traite de « fraudeurs », on peut déjà rire jaune... Mais quand on parle de mener des enquêtes sur notre dos, de nous balancer aux flics et de nous punir... Là, on peut carrément s’énerver… et espérer ne pas être seuls ! Parce que tous les agents du social ne sont pas dupes de cette criminalisation de la pauvreté, et parce que tous n’ont pas vocation à être flics !

Opposons nous ensemble à la loi Loppsi II !
Organisons-nous pour faire face à la pression des administrations !
Permanence du collectif chomeuse chomeur et précaire sans honte ,

le mercredi entre 16het  18h au Laboratoire 8 place St jean.

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10 janvier 2011 1 10 /01 /janvier /2011 12:00
Le 3 décembre 2010, le procureur du tribunal du district central de Séoul a
requis des peines allant de 5 à 7 ans de prison contre Oh sei-chull, Yang
Hyo-seok, Yang Joon-seok, Choi Young-ik, Park Joon-seon, Jeong Won-hyung
et

Oh Min-gyu, tous membres de la Socialist Workers Alliance de Corée (SWLK),
un groupe socialiste révolutionnaire.

Ces militants du mouvement ouvrier coréen ont été inculpés en vertu de la
tristement célèbre Loi pour la sécurité nationale, adoptée par la Corée du
Sud en 1948 et qui prévoit théoriquement la peine de mort pour les activités
«en faveur du Nord ».

Les huit membres de la SWLK sont des militants internationalistes qui
préconisent une révolution ouvrière dans les deux Corée. Ils ne sont accusés
d'aucun crime ou délit particulier, à part le fait d¹avoir des idées
révolutionnaires. Leur mise en accusation résulte de leur intervention dans
de nombreuses grèves et de nombreux mouvements depuis 2007. C¹est la
première fois depuis de nombreuses années qu¹une répression aussi sévère
est
lancée en vertu de la Loi pour la sécurité nationale.

Cet événement se produit dans le contexte d¹un tournant à droite du
gouvernement sud-coréen du président Lee Myong Bak depuis qu'il a pris ses
fonctions au début de 2008 (comme en témoigne l'écrasement de la grève de
Ssangyong en 2009). (Il faut souligner que des tracts de la SWLK qui avaient
été distribués pendant la grève de Ssangyong ont servi de preuves clés dans
ce procès.)

Les procureurs ont tenté d¹inculper les membres de la SWLK à plusieurs
reprises depuis 2008, et jusqu¹alors leurs tentatives avaient échoué à
chaque fois. Il n'est pas impossible qu'une campagne solide de protestations
par e-mail au juge Hyung Kim Doo du tribunal du district central de Séoul
aidera à réduire ou annuler les peines de ces militants, lorsque le verdict
final sera rendu le 27 janvier. Le juge Kim doit prendre connaissance de
votre opinion sur ce procès et sur ce « délit d'opinion ».

Pour ce faire, vous pouvez écrire avec vos propres mots à swlk@jinbo.net

Nous avons besoin de ces e-mails avant le lundi 17 janvier 2011, 6 heures du
matin (heure de Séoul), afin que l'avocat de la SWLK puisse les transmettre
au juge Kim avant que le verdict soit rendu.

merci pour votre solidarité

Loren Goldner

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