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La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." Albert Libertad

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le blog du laboratoire anarchiste

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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 08:29
lu un complément d'information sur le site  de rébellyon.infos
voici le  tract du CGA
RETRAIT DE LA LOI BESSON ET DE TOUTES LES LOIS SUR L’IMMIGRATION

FACE AU RACISME D’ÉTAT, RIPOSTE ET SOLIDARITÉ DE CLASSE

Le 12 octobre 2010, l’Assemblée Nationale a adopté en première lecture, le projet de
loi sur l’immigration présenté par Éric Besson. Début février, ce sera au tour du
Sénat de se prononcer. Il est encore temps de se mobiliser contre cette loi (la 5° en 7
ans) qui franchit un pas de plus vers la xénophobie d’État, en déniant aux étranger-es l’accès aux droits fondamentaux.

Un catalogue de mesures xénophobes

Sous prétexte de mettre la législation française en conformité avec trois directives européennes, ce texte instaure un régime d’exception pour les étranger-es en situation irrégulière. Il va au-delà d’une simple régression des droits en créant de véritables zones de non-droit, en coupant les étranger-es en situation irrégulière de leurs droits, de leurs avocat-es et des juges, (notamment les juges des libertés et de la détention (JLD)).

Le texte n’a cessé de s’aggraver ces derniers mois : stigmatisation des Rroms, droit d’entrée à payer pour accéder à l’Aide médicale d’état, sanctions contre les supposés « mariages gris », possibilité de déchéance de la nationalité française… De plus, la récente loi LOPPSI 2 donne le droit au préfet d’évacuer les logements précaires (squatts, campements, …), sans recours possible devant la Justice.

Chasse aux étranger-es et guerre de classe

On note aussi que cette loi sur l’immigration s’inscrit clairement dans la politique de classe menée par la bourgeoisie. Faire des étranger-es d’éternel-le-s suspect-e-s, toujours tenus de se justifier et d’être discrèt-e-s face à l’administration et à leurs employeurs, les obligeant à accepter les pires conditions de logement, d’emploi, etc Ce qui au final met en péril les droits de tous et toutes ! Il n’est donc pas surprenant que les employeurs faisant travailler des étranger-es sans titre de séjour ne soient pas poursuivis sur le plan pénal pour des recrutements illégaux. !

L’État organise la chasse au bouc émissaire

Dans une société menacée par des politiques de plus en plus inégalitaires (casse des services publics, de la protection sociale, du système des retraites…), le gouvernement veut faire croire à son efficacité en recourant à une politique ultra-sécuritaire, et en s’inscrivant sur le terrain de l’extrême droite : il désigne un ennemi intérieur, choisi parmi les plus précaires, les étranger-es qui détourneraient le système social et menaceraient l’unité nationale.
Un-e « ennemi-e » qu’on enferme massivement : 35 000 étranger-es emprisonné-e-s dans les centres de rétention chaque année. Le nombre d’enfants placés dans les centres de rétention a doublé en six ans, passant de 165 en 2004 à 318 en 2009. Une politique du chiffre à tout prix, coûteuse, surtout en atteintes aux vies humaines et aux libertés.

Lutter contre la loi Besson aujourd’hui pour reprendre l’offensive

La loi Besson aggrave dangereusement la condition des immigré-es. C’est pourquoi la CGA participe au collectif lyonnais contre cette loi raciste. Cependant sa non promulgation ne rendrait pas la condition d’étranger-e acceptable tant leurs conditions se sont dégradées sous les gouvernements de droite comme de gauche, en France comme en Europe. Le retrait de la loi Besson ne peut être une fin en soi, c’est avec tout ce système d’exploitation et d’exclusion qu’il faut en finir.

Abrogation de toutes les lois racistes

Régularisation de tou-tes les sans-papiers

Liberté de circulation et d’installation

Égalité économique et sociale

29 janvier Manifestation contre la loi Besson

RV 14h00 Place Antonin Poncet, départ de la manifestation 15h00

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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 08:18

lu sur la toile,merci .

 

Entretien à deux voix de camarades militants tunisiens.

Propos recueillis le 26 janvier 2011 par le Collectif Lieux Communs.


Le monde entier vient d’assister au premier renversement, qu’on ne croyait plus possible, d’un régime arabe caricaturalement autocratique et corrompu. Malgré le mécontentement latent et des soulèvements ponctuels de ces dernières années, l’insurrection a surpris tout le monde, y compris les gens les plus au contact des réalités sociales. Pourquoi ? Et comment qualifieriez-vous ces événements ?

- L’insurrection a été imprévue par tout le monde, pratiquement, même si elle n’est pas une surprise pour beaucoup, dont nous.

- Pour caractériser exactement ce qui s’est passé, nous disons qu’il s’agit d’un soulèvement populaire : ce n’est pas une révolution dans le sens traditionnel c’est -à-dire strict et plein du terme. Ce qui s’est passé est comparable aux intifadas, aux soulèvements, aux révoltes qui se sont déroulées dans les territoires occupés dans les années 90 du siècle passé. C’est donc un mouvement populaire qui vise la démocratie, les libertés fondamentales et la satisfaction de revendications sociale : les dimensions politiques et sociales sont imbriquées, enchevêtrées.

On peut dire que la situation était mûre pour ce soubresaut, ce soulèvement, surtout depuis les événements de la région des mines de phosphate en 2008, autour de Gafsa. Les ingrédients étaient donc déjà en place et le jeune de Sidi Bouzid qui s’est immolé le 17 décembre, c’est l’étincelle qui a mis le feu à l’ensemble de la situation. Nous pensons que c’est ainsi qu’on doit caractériser ce qui s’est passé. Ce n’est donc pas une révolution dans le sens d’un mouvement politique qui permet à une force sociale particulière, une classe sociale à une ou plusieurs formations politique de prendre le pouvoir. Ça c’est une interprétation qu’il faut éviter absolument et qui délimite bien le cadre général de l’analyse.

Ce soulèvement était essentiellement dirigé contre une dictature personnifiée et constituait une mobilisation essentiellement anti-autoritaire. La fuite de Ben Ali le 14 janvier ne règle évidemment pas tous les problèmes de la société tunisienne : Pensez-vous que la situation pourrait déboucher sur une révolution telle que vous la définissez ?

- Ce sont les gauchistes qui pensent comme ça... Ils disent qu’il faut insister, qu’on doit continuer la mouvement jusqu’à la victoire finale – avec des accents qui rappellent celle des bolcheviques... Et c’est ce qu’ils sont en train de faire maintenant. Mais ce n’est pas une révolution : c’est un soulèvement populaire qui a débouché sur des acquis : l’éviction du grand dictateur et de sa famille, la découverte du niveau de corruption qui a caractérisé le pouvoir tunisien, des luttes au sein des entreprises pour évincer les responsables corrompus. Il y a donc un mouvement général de conquête de liberté qui ne se limite pas à la liberté de former des partis, la liberté de la presse, etc. mais qui s’étend jusqu’à la liberté même au sein des entreprises, des administrations, etc. Tout le monde maintenant s’est libéré de ce blocage qui a été imposé par la dictature et a été entretenu depuis maintenant 54 ans - parce qu’il ne s’agit pas que de l’ère Ben Ali, c’est-à-dire le parti unique aux commandes, l’Etat-parti qui surplombe tout, etc... Le propre du régime de Ben Ali, ses caractéristiques singulières, c’est que la corruption y avait dépassé les limites de l’imaginable.

- Surtout, il ne faut pas commettre l’erreur que les gens ici commentent facilement. Il ne faut jamais, à notre sens, dresser une muraille de Chine entre le régime de Ben Ali issu du coup d’Etat du 7 novembre 1987 et le régime issu de l’indépendance politique de la Tunisie en 1956. Il n’y a pas vraiment de rupture : il y a une continuité. En bref, le régime du parti unique instauré par l’élite destourienne dont le symbole politique était le président Bourghuiba a fait le lit, s’est prolongé à travers un régime policier. C’est-à-dire plus clairement, ça a consisté en la consolidation et le renforcement du dispositif et des appareils de répression. Donc entre les deux régimes, avant et après le 7 novembre 87, il y a une continuité. Le mouvement populaire actuel vise à détruire les handicaps qui peuvent se formuler comme, en gros, un silence politique imposé par le régime destourien depuis 1956, jusqu’au 14 janvier 2011. A notre sens, c’est la méthodologie a suivre pour comprendre ce qui vient de se passer.

Le régime est tombé mais depuis longtemps, c’est tout l’appareil étatique, politique et administratif qui a été infesté par les cadres du RCD, qui sont toujours en place, sans parler des nombreuses entreprises qui appartenaient directement au clan Ben Ali. Que se passe-t-il aujourd’hui dans ces lieux particulièrement ?

- D’abord il faut savoir que les avoirs, les biens de la famille, du clan Ben Ali représentent 40 % du PIB de la Tunisie et 60% du budget national. En l’espace d’une dizaine d’années, ils ont tout accaparé, toutes les branches essentielles et lucratives de l’économie tunisienne : Aéroport, grandes entreprise, GSM, téléphonie, bâtiment, etc. Avant les employés avaient peur, d’autant plus qu’elles étaient la propriété du sommet de l’Etat : Il y avait donc une peur accentuée, redoublée par rapport à celle du reste de la population. Après la chute de Ben Ali et de sa famille, ces entreprises ont été mises sous la tutelle juridique, et à l’intérieur on assiste à des luttes, des mouvements de contestation, actuellement.

Justement, la peur et la dépression qui dominent actuellement le monde entier ont été spectaculairement vaincues un peu partout en Tunisie. La parole se libère aujourd’hui, comme cela est arrivé en France pour la dernière fois en Mai 68 : Que se dit-il ? Quelles sont aujourd’hui les aspirations actuelles du peuple tunisien ? Comment les gens envisagent-ils l’avenir ?

- Tout dépend de la période. Au début, dans les deux ou trois jours après la chute, il était surtout question de la corruption, et des partis politiques et des individus qui allaient prendre en charge la situation, prendre le pouvoir. Maintenant, les gens s’interrogent sur la poursuite du mouvement. Des gens disent : puisque le gouvernement est toujours en place, quatre ministres font partie de l’ancien régime, il faut que les manifestations continuent, jusqu’à leur départ. D’autres pensent que derrière ce mouvement il y a des partis qui sont en train d’usurper le mouvement pour leurs intérêts propres et ils se questionnent à propos du nombre étrangement important de formation politique, se demandent quand est-ce qu’ils se sont constitués, etc. D’ailleurs pour eux c’est une découverte : c’est la première fois qu’ils entendent parler d’organisations politiques. Il s’est alors avéré que la population ne connaissait pas ces formations politiques, ni aucune, d’ailleurs : pour eux c’était les deux ou trois qui étaient au pouvoir, point. Par exemple, certains veulent que la vie normale reprenne, que rouvre les lycées, les écoles primaires, ils craignent l’avenir. Il y a en a qui craignent que l’armée prenne les choses en main si le mouvement se poursuit.

De toutes façons, quelques soient les divergences, les gens sont d’accord sur une chose : on a chassé un dictateur, une famille corrompue, un régime totalitaire, c’est le mouvement de s’exprimer et il ne faut plus avoir peur. Et c’est le plus important. Les petites divergences sur l’appréciation de la situation actuelle, ça peut se comprendre. Mais de toutes façon, tout le monde est d’accord : fini la peur, fini la répression, fini le parti unique, le reste est secondaire.

- Dès les premiers jours après la fuite du dictateur, le pouvoir en place - qui n’a guère changé - a joué la carte de la peur. Il y a des couches de la petites bourgeoisie ou en général des classe moyennes qui veulent avec insistance qu’on revienne à la normale : Il faut que l’appareil productif reprenne ses activités, que nos enfants retournent à leurs classe, etc. et que donc tout ça doit finir le plus tôt possible. De l’autre côté, il y a ce qui se passe : les marches, les manifestations, les revendications, qui sont quotidiennes.

Il y a donc deux composantes : le mouvement populaire spontané qui veut faire valoir leurs droits et leurs revendications. De l’autre cote, il y a les formations politiques petites bourgeoises qui veulent confisquer et récupérer le mouvement, pour servir leurs intérêts privés et on pourrait dire sectaires – car c’est vraiment un comportement sectaire.

Avant d’aborder les petites manoeuvres politiques, quelques questions sur le processus insurrectionnel. Vous connaissez la France et l’émiettement social qui la ravage : il y a en Tunisie comme dans tous les pays qui n’ont pas été complètement ravagés par le repli sur soi, l’égoïsme et l’indifférence, une vie sociale dense et un peuple vivant et réactif digne de ce nom : en quoi cela a joué dans le mouvement ? Quels sont les réflexes populaires maintenus qui ont aidé à l’insurrection ?

- Biens sur ça a joué. Ces relations ont jouées dans les petites villes et les villages, parce plus la ville est grande, moins il y a de relations, plus elles sont lâches. Dans les patelins, les gens se connaissent, tous. C’est la même chose en France, dans les milieux ruraux. C’est donc toute une conception de l’urbanisme qui est à méditer et à revoir, tout un aménagement du territoire. C’est un sujet énorme mais capital dans le projet d’une société authentiquement démocratique. C’est donc les rapports de voisinages, les liens familiaux, les connaissances qui ont joué, il n’y a pas de spécificité culturelle qui ferait qu’on serait héréditairement conçu pour faire des révolutions... D’ailleurs, on disait que les tunisiens étaient un peuple de peureux : il s’est avéré que c’était absolument faux. Ils ont affrontés une répression avec une courage exemplaire.

L’absence totale de leaders lors de l’insurrection puis la mise en place de comités de quartiers et la grande défiance de la population vis-à-vis des bureaucraties politiques ne rendent-elles pas la situation favorable à la propagation de vos idées et pratiques de démocratie directe ?

- Ce qui est paradoxal c’est que les staliniens d’ici appellent les gens, dans leurs tracts, à se constituer en conseils populaires : c’est complètement en contradiction avec leurs discours et leur idéologie. Ce sont des loups : ils peuvent aider à ce que se constitue de tels comités, mais pour se les accaparer ensuite à leur profit : on l’a déjà vu dans l’histoire... Mais de toute façon, ils n’ont pas la possibilité de la faire, ni la clairvoyance nécessaire. En tous cas, d’ici un mois, les choses vont les clarifier : l’idée centrale qui émane de la population, c’est que ce soulèvement est le nôtre et on ne veut pas qu’il soit récupéré par les partis. Déjà c’est un acquis important. Quant à la récupération, tout le monde est contre, qu’elle vienne du pouvoir ou des opposants. Pour nous, ces positions vont dans le sens d’une démocratie directe, en tous cas, ce sont les prémisses. Nous allons continuer à oeuvrer en ce sens en tous cas.

Justement quelles perspectives vous donnez-vous aujourd’hui ? Le soulèvement commencé à la mi-décembre ouvre effectivement une période d’incertitude, et d’opportunités : où en sont la population d’un côté et les bureaucraties politiques de l’autre ? Pensez-vous que l’insurrection est finie ou n’est-elle qu’un commencement ?

- Il y a plusieurs manières de voir les choses, c’est une question de jugement politique. Pour nous, nous assistons pratiquement à la fin du mouvement, du moins sur le plan général, national – c’est différent dans les régions. Il y a donc deux façons de voir les choses. Il y a d’abord celle des gauchistes, les nationalistes arabes et tous les soit-disant opposants - il y a aujourd’hui 26 formations politiques ! Pour eux, il faut continuer le mouvement jusqu’à la fin pour s’accaparer le pouvoir. Pour nous, c’est du grand n’importe quoi. Ce qu’on peut faire maintenant, c’est continuer la révolution mais pas sous les formes de manifestations, d’émeutes, etc, mais sous la forme de luttes partout ou c’est possible, dans les entreprises, dans les administrations, etc. Donc, en fin de compte, ce qu’elle a donné cette « révolution », c’est que les gens n’ont plus peur de s’exprimer, et non pas seulement dans les journaux, sur internet, mais surtout sur les lieux de travail, là où ils sont. Il n’y a plus de peur. Donc sur ce plan-là, on a dépassé un stade, on a fait un saut qualitatif sur le plan politique. Mais il ne faut pas avoir l’illusion que le mouvement va continuer dans le sens d’une révolution sociale avec prise de pouvoir : c’est de l’aventurisme, de l’infantilisme et c’est ce qui est en train de se passer maintenant, sous la pression des mouvements staliniens, nationalistes arabes, baasistes, etc. parce pour eux c’est une occasion qui ne va pas se représenter dans l’avenir, donc ils profitent de l’occasion pour pousser les jeunes, tenter de mobiliser les masses, et les instrumentaliser à cette fin. Mais nous pensons que cela va déboucher sur des résultats contraires à leurs intentions...

Comme en France les « responsables politiques » ne visent qu’à faire partie de l’oligarchie , des dominants, qui n’agissent plus que pour leurs propres intérêts. Pensez-vous que le soulèvement puisse donner naissance à des structures populaires autonomes avant que les cliques politiciennes ne confisque les affaires du peuple ?

- La récupération a déjà commencé. Nous assistons à une récupération opérée non seulement par les forces traditionnelles mais aussi par les formations de l’opposition - plus exactement ils veulent carrément avoir leur part du gâteau, du butin. C’est ce processus-là qui se déroule actuellement sous nos yeux. En ce qui concerne la conquête de la liberté, c’est le seul acquis véritable, dans la mesure où tout le monde s’exprime librement, sans rien craindre, de telle sorte que la principale artère de Tunis, l’avenue Bourghuiba, est devenue un énorme espace de discussion : on y voit partout des gens qui discutent, qui débattent ou qui manifestent... Il y a des manifestations tous les deux-trois heures, maintenant. C’est donc un mouvement démocratique, dans la mesure où même la satisfaction des revendications sociales font partie des droits démocratiques. Il y a donc des manifestations devant les administrations, les sociétés, les sièges de compagnie, il y a des pétitions, des occupation de locaux, des lieux de travail, pour exiger la satisfaction de revendications qui datent d’une vingtaines d’années. C’est un peu comparables à des grèves sauvages, c’est en tout cas les prémisses de grèves sauvages.

D’autre part, un autre acquis, c’est la constitution de comités de quartiers. Ces structures-là sont totalement spontanées. Devant tout le monde et officiellement, elles ont été constituée pour épauler les forces de l’ordre, pour le maintien de l’ordre : cela c’est la terminologie officielle. En fait, dans la pratique, ces comités ont permis aux gens de décompresser, de se défouler, de discuter, toutes les nuits et ont ainsi, de fait, bravé le couvre-feu gouvernemental. Et puis cela confirme la tendance générale qu’on peut résumer ainsi : dès que les masses commencent à prendre leur destinées en main, à réfléchir, elles constituent des structures, des comités, des conseils, des soviets - qu’importent les dénominations - des chouras comme en Iran. Et ça s’est passé partout : lors des grèves en 1946 an Caire, en Iran en 1978 et actuellement en Tunisie. Ce qui constitue un pas supplémentaire vers le pouvoir populaire et les soviets. Il faut absolument souligner cette dimension-là.

Précisément, cette formation de groupe de défense dans les quartiers contre les pillards et les milices de Ben Ali n’ont qu’une fonction d’auto-défense aujourd’hui. Pourraient-il vraiment constituer les germes d’une démocratie directe face aux pouvoirs oligarchiques qui ne manqueront pas de sortir des prochaines élections ? Quel peut être leur avenir si la sécurité se rétabli ?

- En fait, les comités de quartier sont finis, pratiquement. Les militaires nous ont dit : regagner vos maison, on a plus besoin de vous, vous avez joué un rôle pendant une période, finito... Mais on a noué des relation avec les voisins. Avant les gens ne se disaient même plus bonjour. Ils font connaissance, maintenant, ils discutent, se connaissent : il y a un mouvement d’entraide, de soutien mutuel, qui n’existait pas avant. On a même nourri les soldats lors de la fraternisation, avec les couscous, la chorba, etc.

Il n’y a donc plus d’auto-organisation populaire parallèlement à la rupture profonde entre le peuple et les bureaucraties politiques tunisiennes. Ne craignez-vous pas que, comme en France, cela se transforme finalement en un refus viscéral de toute organisation, voire de tout discours un peu général ?

- Non. Les gens ne sont pas contre le principe de l’organisation : ils s’organisent tout seuls, eux-mêmes. Ils disent : qui sont ces gens-là qui viennent nous parler à la télévision, nous donner des leçon, nous parler de révolution ? Tout le monde ici est devenu révolutionnaire : on a pas besoin de révolutionnaires professionnels. C’est vraiment ça. Quand les gens disent : on ne veut pas de parti, qu’est-ce que c’est que tout ces partis et ces gens nouveaux tous les jours qui viennent nous parler avec leurs lunettes à la télévision pour confisquer notre révolution ? Les gens sont contre tous ces partis et c’est un acquis ! Les gens veulent contrôler eux-mêmes leur avenir.

Il y a eu cette fraternisation, ces discussions, qui sont l’essence même du processus insurrectionnel, mais divisions au sein de la société tunisienne sont très importante : entre classes sociales, entre hommes et femmes, entre régions pauvres et les autres, entre quartiers populaires ou bourgeois, entre milieux urbains ou rural...

- Bien sûr. Par exemple, pour reprendre les questions brûlantes, il y a toujours ces régions de l’intérieur du pays qui se sentent toujours un peu délaissé par rapport aux régions côtières et c’est normal car la bourgeoisie ne veut pas investir dans ces régions peu rentables en terme de profit. Il y a donc de forts déséquilibres régionaux. La réponse des gauchistes est qu’il faut investir, créer des entreprises, développer les régions : c’est une réponse essentiellement productiviste. L’UGTT (Union Générale des Travailleurs Tunisiens) prépare un programme dont l’unique objectif est de générer une croissance économique. Ce serait la solution, pour eux. Comme au temps de la collectivisation, l’UGTT se considère comme un parti qui collabore à la gestion du pays. Notre conception est tout à fait différente : il faudrait revoir les choix technologiques, agricoles, sociaux, etc. Il faudrait un système basé sur l’entraide : ce n’est pas parce qu’une région produit beaucoup qu’elle doit tout s’accaparer. Il faut redistribuer pour que tout le monde profite des richesses nationales. On demande donc une distribution équitable entre individus mais aussi entre régions. Par exemple Sidi Bouzid, la ville d’où tout est parti, produit 17% des fruits et légumes de Tunisie et pourtant même les gens de là-bas n’en profitent pas.

Alors il y a ces injustices énormes qui demeurent et en même temps un mouvement profond qui traverse toute la société et tout le pays. Quelles sont les revendications qui sont avancées précisément, dans toutes ces luttes ?

- Les revendications sont multiples. Il y a en Tunisie beaucoup d’ouvriers qui n’ont pas de statut, des journaliers, mal payés. Et c’est ainsi dans la plupart des branches, les PME font beaucoup de sous-traitance pour les grandes entreprises européennes. Donc les conditions de travail sont vraiment lamentables. On a par exemple cette loi d’avril 1972, instauré par Hedi N. l’ancien premier ministre de l’époque, qui permet aux entreprises étrangères d’ouvrir des boîtes ici avec exemption d’impôts pendant 5 ans avec une production destinée à l’exportation. Elles bénéficient pratiquement de la protection de l’état, de la gratuité des infrastructures de bases, par exemple, sous couvert de lutte contre le chômage - et il n’y a bien entendu ni syndicats ni rien du tout malgré des salaires de misère.

Et il y a d’autre part des revendications d’ordre plus politiques. Dans les entreprises, les administrations, il y a la corruption, le piston, le favoritisme : il y a tout un mouvement aujourd’hui contre toutes ces pratiques, cette mentalité. Il y a même les policiers qui se sont mobilisées pour de meilleures conditions de travail, par exemple, mais il y a surtout les travailleurs dans les aéroports, les salariés municipaux, les infirmiers, les ouvriers de la voirie, etc. Pour les médecins, par exemple, un secteur que je connais, il y a une pétition qui a circulé pour dire que, dorénavant, les soignants et les internes n’acceptaient plus d’être malmené par les grands chefs de services : ils veulent la fin du mandarinat. Il y a donc des revendications d’ordre purement économiques, mais aussi une dimension plus politique, qui réclame la démocratie dans tous les établissements. Et c’est le plus important : si on veut profiter des acquis de ce soulèvement, il faut continuer dans ce sens-là, travailler à ça.

Oui, mais parallèlement, il y a un processus électoral en cours pour établir un gouvernement élu. Que peut-il en sortir ? Verra-t-on émerger autre chose qu’un petit jeu d’oligarques obsédés par le pouvoir comme le connaissent tous les pays où règnent une oligarchie libérale appelée « démocratie représentative » ?

- Il y a bien sur cette autre voie, qui a été choisie par d’autres : continuer les manifestations, pousser le système à bout, parce qu’ils pensent qu’ils ont les forces suffisantes pour faire tomber ce gouvernement-là. Bien sûr, ils peuvent avoir raison. Ils sont encadrés par l’UGTT et cet organisme-là a une spécificité en Tunisie : il a toujours eu un rôle politique primordial dans le pays : par exemple l’expérience de collectivisation des années 60 en Tunisie. Le programme collectiviste, c’était le projet de l’UGTT. Elle a soutenu par la suite, à partir des années 70 la montée du capitalisme sauvage, ce qu’on appelle la « démocratie libérale ». Donc l’UGTT a toujours été un appui pour le gouvernement. Comme le soulèvement a largement dépassé tous les cadres des partis, syndicats, etc. depuis sa naissance, l’UGTT fait maintenant semblant de l’épouser, elle prend le train en marche et récupère toutes les organisations politiques d’opposition. Par exemple, tous les partis d’opposition se réunissent aujourd’hui au siège de l’UGTT. Elle a évidemment présenté trois ministres pour le prochain gouvernement, et puis s’est retirée. Pourquoi ? Parce que tous les formations politiques, gauchistes, nationalistes arabe, etc. essentiellement petite-bourgeoises, s’étant mises sous le patronage de l’UGTT, celle-ci est devenue la force politique principale du pays. Donc elle n’est plus simplement un syndicat, mais elle est pratiquement devenue un gouvernement dans le gouvernement. Ce front commun est en train de faire des tractations pour aboutir à un gouvernement où tout ces mouvements-là, donc les 25, seraient présents - et ça c’est impossible. On va donc au-devant de grands affrontements politiciens pour les places au pouvoir...

- L’UGTT, l’équivalent de la CGT en France, a été fondée en 1946 et a toujours été une force politique. Je dirai même un parti politique et une composante de la machine politique de la bourgeoisie tunisienne. Depuis sa création elle a participé activement à la lutte de libération nationale et la dimension revendicative a toujours été escamotée. Ce qui a prévalu a été l’aspect lutte de libération nationale et même la lutte armée à partir de 1952. On peut dire que le soulèvement qui se passe maintenant est comparable à celui de 52, qui a abouti à la création de formation de partisans qui ont pris le maquis et qui ont lutté contre les forces colonialistes les armes à la main, avant même le déclenchement de l’insurrection algérienne en 54. Donc il y avait un soulèvement populaire de masse en 52 et l’histoire a fait que le deuxième soulèvement depuis cette date est décembre-janvier 2011. Ces événements ne se produisant pas tous les jours...

D’autre part, l’armée a joué un rôle très important dès le début en apparaissant comme une force de non-collaboration - un général ayant été limogé pour avoir refusé de tirer sur la foule dès les premières manifestations – et à la fin pour maintenir un semblant d’ordre : qu’en est-il exactement ? Et n’y a-t-il pas là un danger d’une mainmise militaire sur l’évolution de la situation ?

- Il faut dire que Ben Ali a tout fait, dès le début, pour limiter le rôle des militaires : il est lui-même d’origine militaire et sait donc très bien le danger que l’armée pouvait représenter pour son pouvoir. Par contre, il a consolidé l’appareil répressif du ministère de l’intérieur : il a aujourd’hui 50.000 soldats mais 220.000 policiers... Alors les militaires n’ont pas voulu intervenir dès le début pour limiter les dégâts. Mais par la suite, pendant 24 h, on a eu une anarchie totale provoquée par l’absence des policiers, avec l’intervention de l’ancien responsable du ministère de l’intérieur nommé par Ben ali. Là-dessus les militaires sont intervenus, mais juste pour rétablir l’ordre. Pour l’avenir, leur intervention n’est possible que si la situation empire et surtout que si les manifestations se poursuivent de la même manière, ce qui est probable, et cela se fera bien entendu avec l’aval du ministère de l’intérieur, qui est en pleine restructuration. Le gouvernement va faire des concessions dans l’avenir : si le mouvement se poursuit de la sorte, l’armée interviendra directement car la bourgeoisie ne tolérera jamais une telle situation. Elle fait déjà appel à tous ses ténors à la télé, qui se remet à désinformer aujourd’hui et joue un grand rôle dans la récupération par la bourgeoisie. Objectivement il y a des formations politiques soit-disant révolutionnaires qui, à la fois, poussent le mouvement vers une soi-disant radicalisation et, en même temps, sont invités sur les chaînes de télévisions et assurent leur avenir personnel.

- On peut dire que l’institution militaire est partie prenante dans ce qui s’est passé, dans le soulèvement, même indirectement. Car cette institution a refusée de tirer sur les masses et a exercée une pression sur le dictateur pour qu’il fasse ses bagages et qu’il parte. Ça c’est clair. Maintenant, l’institution militaire est politisée et intervient directement dans le champ politique et social.

On sait que la population tunisienne est une des plus laïque du monde mais que la religion est un refuge face à la perte de sens du monde actuel. Comme dans tous les pays arabo-musulmans, les islamistes conquièrent peu à peu la rue, laissant le pouvoir aux États policiers ou militaires. Les islamistes tunisiens ont payés un lourd tribut durant le règne de Ben Ali, qui fondait sa légitimité auprès de l’occident sur cette répression féroce, mais ils ont été invisibles durant ce soulèvement, exactement comme le Front National en France lors des mouvements sociaux. Ont-ils participé à l’insurrection et comment la voient-ils ? Quelles sont l’état de leur force aujourd’hui, leurs intentions et quelles sont leurs capacités de nuisance dans un avenir prévisible ?

- Nous pensons qu’ils sont très dangereux. Ils ont été absents du soulèvement, sauf le dernier jour où ils ont tenté une manoeuvre de récupération, à travers l’instrumentalisation des martyrs, mais sans succès. Leur tactique aujourd’hui est de participer mais de manière invisible. Dans les faits, ils ont infiltrés plusieurs quartiers populaires de Tunis. Le leader du parti Ennahdha intégriste va regagner Tunis et il pense restructurer le courant pour laisser la place aux nouvelles générations. Ils ont donc un agenda secret : ils ne se présentent pas immédiatement mais se préparent pour les prochaines élections. Ils sont là, ils sont prêts. Quand les autres seront essoufflés, ils vont monter à l’assaut. D’autant plus qu’on sent que Khadafi s’allie avec eux : c’est une magouille, évidemment, il n’est pas intégriste, mais il pratique la politique de la terre brûlée car il a très peur pour son pouvoir : le résultat de ce soulèvement tunisien est qu’il a une ampleur internationale et il est le premier à craindre que l’exemple chez nous soit suivi chez lui. Il y a déjà des petites manifestations en Libye et il a limogé quelques officiers de l’armée - soit-disant pour corruption... Alors il est terriblement gêné : la meilleur chose à faire pour lui est donc de créer l’anarchie, le chaos, et pour ça il faut qu’il soutienne les frères musulmans. D’ailleurs Ghannouchi, le leader des intégristes tunisiens, a déclaré qu’il apprécie la position de Khadafi, qui était contre le mouvement depuis le départ. Nous pensons donc qu’il y a une alliance objective entre le gouvernement libyen et les intégristes, et que c’est un grand danger.

Ce qui soulage un peu, c’est que la nouvelle génération, disons les 15 – 25 ans, n’a pas vécue la montée de l’islamisme des années 80, donc elle est quand même un peu vaccinée contre l’intégrisme, même si rien n’est certain. On sent d’ailleurs que les gens, dans les comités de quartiers, ont déjà peur de l’arrivée de l’intégrisme, de l’arrivée de Ghannouchi. Et cette même génération n’a pas vécue non plus les ravages de la montée du gauchisme. C’est donc, en quelque sorte une génération vierge de ces idéologies-là, elle n’a pas été contaminée.

Bon, tout cela n’empêche que les intégriste veulent reprendre les choses en mains, même si c’est pas pour demain. Il faut donc rester très vigilant. D’autant plus que les gauchistes sont en train de faire des alliances avec ces gens-là, et ça c’est le plus dangereux. Par exemple, lors la réunion de tout les partis qui a eu lieu récemment, il y a eu aussi des représentants des intégristes : on a donc dans la même salle des trotskystes, des staliniens, des islamistes, etc. C’est vraiment incompréhensibles pour nous, des gens qui s’allient de la sorte.... C’est comme chez vous : vous vous avez les islamo-gauchistes, nous on a aussi ces alliances, mais avec toutes les nuances, les degrés différents d’un groupe à un autre. De toutes les façons, d’ici dix ans ils ne représenteront pas un danger. C’est une menace évidente et lourde, mais pas immédiate.

Les gouvernements Français successifs ont toujours été d’un soutien sans faille pour le régime monstrueux de Ben Ali et sa mise à sac du pays. Lors des événements le quai d’Orsay a été d’une complicité à peu près totale et aujourd’hui il est d’une nullité consternante…

- La France a été dépassé par les américains. Alors même qu’Alliot-Marie préparait ses caisses de tonfas à destination de Tunis, les Etats-Unis préparaient l’éviction de Ben Ali avec l’aide de l’armée tunisienne... Les bombes lacrymogènes sont finalement restées à l’aéroport, mais on voit quand même que la diplomatie américaine est plus fine... Il n’y avait pas d’accord entre les deux puissances, alors ce sont les américains qui ont décidés seuls de sacrifier ce pauvre Ben Ali...

La révolution tunisienne, laïque, spontanée, fraternelle et déterminée est un espoir éclatant mais fragile pour tout le maghreb et le monde arabe. Certains espèrent en un effondrement général comme celui qui a sapé l’empire soviétique, il y a vingt ans. Les dictatures environnantes ne risquent-ils pas de toute tenter pour étouffer dans l’oeuf ce mouvement d’émancipation ? Comment la Tunisie pourraient-elles se dégager de tous les chantages internationaux, que le FMI en premier lieu excelle à pratiquer ?

- Quand on discute avec certains gauchistes, ici, on leur dit qu’il faut toujours analyser le mouvement dans son contexte régional, national, international et aussi géopolitique. On sait très bien que même si on était dans une situation révolutionnaire, comme ils le croient, le capitalisme mondial empêcherait tout changement radical. Donc il faut voir les choses avec leurs limites et travailler sur le long terme, en renforçant les acquis qui sont les nôtre aujourd’hui, etc.. Les événements en Egypte témoignent l’influence de l’insurrection ici, qui a des échos comme en Algérie où c’est plus limité ou même en Albanie, notre petite soeur cadette... Et pourquoi pas de là à l’Italie, on ne peut pas savoir...

- De toute façon, il faut travailler sur le fond, en maintenant nos positions. Il y a encore beaucoup de choses à faire.

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 15:59

traduction par nos soins:

Tract qui sera distribué par No Tav Turin et de mars à la grève générale du 28/1/11

                                  "Autogestion et action directe"

Dans le mouvement NO TAV, avec son expérience maintenant plus de vingt années de lutte, bloque une réflexion sur la lutte des travailleurs.
Cette idée est soutenue par un fort sentiment de solidarité.
Pensée dit: "Nous sommes d'accord pour refuser de produire-même-qui est inutile ou nuisible?"
"Certaines personnes pensent encore que de s'accrocher à une chaîne (ensemble), juste pour conserver leurs emplois, résultant de la pollution et la destruction?"
Et le «développement des producteurs de la pensée critique qui ne veulent plus être complices de leurs maîtres prêts à tout pour tirer des bénéfices, la pollution à l'ère de la mondialisation.
Pour formuler cette pensée, nous nous rendons compte que nous devons reprendre leur destin.
E 'doit cesser de déléguer à des spécialistes de la politique et les décisions du syndicalisme qui touchent nos vies.
Ceci, cependant, la responsabilité et un engagement par chacun de nous.
travailleurs Fiat ne peut pas manquer d'avoir remarqué le revirement des partis politiques et les syndicats que les historiens ont remplis la bouche de l'ouvrier mythe pendant des décennies, jusqu'à ce qu'ils forment un électorat important. Et cela est tout aussi cruciale pour les luttes de tous les travailleurs.
Les travailleurs  de la Fiat ont été abandonner à la merci des patrons et leur support à partir duquel ils ont régné ainsi que des «amis» ou «vieux camarades» pour promouvoir les intérêts des exploiteurs. Et si le maire sortant Chiamparino maire aspirant Fassino, les deux venant de l'ancien parti historiques des travailleurs(PCI), ils nous ont expliqué que nous devons voter OUI Marchionne comme il le souhaitait, ce qui rend le chœur avec Berlusconi.
Un véritable lynchage.
C'est maintenant temps de passer à des formes d'auto-géré de lutte sans statut syndical en tant que délégué à la CISL, UIL et CGIL également que nous avons déjà vendu et continue de nous vendre à conserver leurs privilèges.
Les décisions doivent être prises dans les moments, laissant l'ensemble plus
une plus grande liberté d'expression et la mise en œuvre d'initiatives visant à lutter contre.
l'urgence de  décider ensemble la solution à la logique du marché et soustrait le"développement" à tout prix. Développement qui n'est que l'évolution des profits au détriment de nos vies et de l' Environnement.
Nous ne pouvons et ne voulons pas perdre de temps pour discuter de la restructuration industrielle afin d'assurer le flux des profits vers le haut: en gage pour discuter de la façon de récupérer les biens volés, nous qui sommes en bas.
L'idée persiste sous la bannière  des NO TAV Un mouvement populaire qui a gagné ses batailles comme ceci: l'autogestion et l'action directe. Nous avons aussi des moments critiques est venue quand nous déléguer quelqu'un pour nous représenter. Ensuite, j'ai commencé à se briser et de redressement.
Mais le mouvement No Tav, sur cette route escarpée a toujours été en mesure de récupérer.
Avant qu'il ne soit trop tard, il est essentiel d'unir nos forces et les chemins de la libération. Alors seulement nous serons en mesure de récupérer tout ce qui a été volé à vie par un système fondé sur l'injustice sociale privilège et qui détruisent la planète, de la santé à l'environnement, des richesses aux plaisirs de la vie.

 ceinture de Turin NO Tav et sera difficile
23 janvier 2011

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 15:50


Langue bretonne, langue officielle !
slbskolveurroazhon@gmail.com, 02.99.14.14.37
Le groupe Stourm ar Brezhoneg (« combat pour la langue bretonne », qui exige
un statut officiel pour la langue bretonne dans la vie publique) a revendiqué avoir
subtilisé les panneaux d'entrée de la commune de Solesmes, où François Fillon
est conseiller municipal, dans la nuit du 29 au 30 décembre 2010.
Dans une lettre envoyée à différents médias le groupe exige du gouvernement
français qu’il tienne ses promesses en inscrivant et votant les projets de loi en faveur
des langues dites régionales, dont le breton.
Depuis le début du mois de janvier, plusieurs médias en langue bretonne ayant
reçu le communiqué de Stourm ar Brezhoneg ont reçu la visite des services de
police envoyés par le procureur de la République. Ces derniers ont procédé à des
relevés d'empreintes digitales de dizaines de travailleurs pendant leur temps et
sur leur lieu de travail. Tout d'abord à France Bleu Breizh Izel à Quimper, puis à
Laz dans les locaux du journal Ya! et enfin au pôle langue bretonne Skol an Emsav
à Rennes qui abrite aussi les locaux du journal Bremañ.
Deux salariés de Skol an Emsav ont refusé de s'y soumettre. Nous dénonçons de
tels agissements, ainsi d'ores et déjà, que toutes poursuites qui auraient lieu à
l'égard de ces travailleurs en langue bretonne. Nous informons le Premier Ministre
que l'ensemble des forces syndicales et politiques véritablement favorable à la
langue bretonne, aux droits des salariés la faisant vivre, sont prêt à se mobiliser
et défendre si besoin les salariés ne s'étant soumis à ce fichage ciblé.
Nous dénonçons fermement de telles méthodes qui, sous prétexte d'enquête,
n'ont comme but que le fichage de journalistes ou formateurs en langue bretonne,
faisant que la langue bretonne vive, informe et se transmette.
Aujourd'hui les relevés d'empreintes digitales, demain les relevés d'ADN ?
Luttons contre la politique de fichage subversif visant les travailleurs en
langue bretonne !
Oui à l'officialisation de langue bretonne !
Rassemblement devant l'hôtel de police de Rennes, bld de la Tour d'Auvergne,
le vendredi 28 janvier à 18h.
SLB Bro

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 15:43

Pour en finir avec toutes les pri­sons » : une ren­contre / dis­cus­sion sur la taule avec Laurent Jacqua et L’Envolée le samedi 29 jan­vier à 16h à la Maison des Passages (44, rue St Georges au Vieux-Lyon). C’est gra­tuit.

Ces évènements seront retrans­mis en direct sur plu­sieurs radios asso­cia­ti­ves afin que les pri­son­niers puis­sent les suivre.

Envie que ça nique la cen­sure, que ça existe en dehors du bon vou­loir de l’admi­nis­tra­tion péni­ten­tiaire et de son contrôle, envie de gueu­ler notre haine de ces putains de murs et notre soli­da­rité aux pri­son­niers…

Le succès de cette ten­ta­tive dépend de l’audience qu’elle aura dans les taules. N’hési­tez pas à faire passer le mot dans les villes où le concert sera retrans­mis, à coller des affi­ches (télé­char­gea­ble dans ce blog) aux envi­rons de la prison, à dis­tri­buer des tracts aux par­loirs, à en parler à vos ami-e-s incar­cé­rées, à vous en faire l’écho sur les radios loca­les. Si vous voulez sou­te­nir le projet, voici un lien pour télé­char­ger un fly à des­ti­na­tion des par­loirs, pour chaque ville où le concert sera retrans­mis.

Liste des radios qui retransmettent les évènements et des prisons couvertes :

LYON : Radio Canut - 102.2 FM

PRISONS : maison d’arrêt de Corbas, établissement péni­ten­tiaire pour mineurs de Meyzieu

MARSEILLE : Radio Galère - 88.4 FM

PRISONS : maison d’arrêt des Beaumettes, maison d’arrêt de Tarascon, maison cen­trale d’Arles

PARIS : Radio Fréquence Paris Plurielle - 106.3 FM

PRISONS : maison d’arrêt de Bois-d’Arcy, maison d’arrêt de Nanterre, maison d’arrêt de Fresnes, maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, maison d’arrêt de la Santé, maison d’arrêt de Villepinte, maison d’arrêt de Versailles, maison d’arrêt d’Osny, maison cen­trale de Poissy

SAINT-ÉTIENNE : Radio Dio - 89.5 FM

PRISON : maison d’arrêt de la Talaudière

VALENCE : Radio Méga - 99,2 FM

PRISON : maison d’arrêt de Valence

SUD : Radio Zinzine

PRISON : maison d’arrêt de Luynes (88.1 FM), maison d’arrêt de Digne-les-Bains (95.6 FM), maison d’arrêt de Gap (106.3 FM)

TOULOUSE : Radio Canal Sud - 92.2 FM

PRISONS : maison d’arrêt de Seysses, centre de déten­tion de Muret, maison d’arrêt de Montauban

+ CÉVENNES : Radio Escapades - 103.3 FM ou 104.1 FM

Cette radio ne couvre pas de prison et sa fré­quence varie en fonc­tion de la zone concer­née (voir le

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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 08:26

le groupe libertat languedoc lutte contre l'exploitation du gaz schisteux et mobilisent  des forces contre cette exploitation qui va spolier les populations locales . Développer un point de vue  libertaire contre la spéculation sur la terre semble primordial. Ce soir on a invité les confédérations paysannes de l'Ardéche et  dela Drôme. Peux être sera t 'il l'occasion de confronter des points de vue loin d'europe écologie  à visé  strictement électoraliste.  et dans le dauphiné libéré du 27 janvierPascall Terrasse, président du conseil du conseil général de l'Ardéche  se fent d'un article pour demander un moratoire sur la question du gaz schisteux. le collectif libertaire du Laboratoire n'est pas sur cette démarche, . Le  débat  à 19h30 sur  contre pouvoir et autonomie va être surement passionant  car  dans le collectif libertaire  il ya des anarco syndicalistes  . Qui ont des références historiques   sur la révolution espagnole notament les collectivités rurales d'Aragon. Après la video texte tiré du site des géminologues

 

 

L’Autrichien Franz Borkenau écrivait en 1937, dans The Spanish Cockpit :

« La révolte des masses espagnoles ne fut pas un combat qu’elles menèrent pour améliorer leurs conditions de vie dans le cadre d’un système capitaliste admiré, mais un combat contre les premières manifestations d’un capitalisme honni. (…) Quelles que soient les concessions faites dans les dernières décennies aux nécessités du progrès industriel, le travailleur espagnol ne s’est jamais résigné comme ses collègues anglais et allemands à n’être qu’un simple employé de l’industrie. (…) Telle est pour moi la clef de la position privilégiée de l’anarchisme en Espagne. »

Au XIXe siècle, et en particulier dans une ville comme Barcelone, la population des barriadas (quartiers ouvriers), composée de travailleurs mais aussi de chômeurs, de voleurs et d’atracadores (braqueurs), de femmes et d’enfants, se bat pied à pied contre la bourgeoisie et l’État. Son activité favorite est l’édification de barricades. Une véritable contre-culture populaire de rue s’est constituée à cette époque, violemment antipolitique, non misérabiliste, sur un fond d’« amour exalté pour la liberté et un sens élevé de la dignité, conscience historiquement constituée et très présente dans les classes populaires de tout l’État espagnol », selon Los Amigos de Ludd. Un slogan de l’époque – « Le jour on trime dans leurs usines, mais la nuit la ville est à nous » –, repris dans le livre La lucha por Barcelona de Chris Ealham, est symbolique de cet état d’esprit. La force de l’anarchosyndicalisme espagnol réside dans le fait que la CNT et la FAI (dont la base est le groupe d’affinité) ont réussi à créer une symbiose avec le ferment révolutionnaire des barriadas ainsi qu’avec les migrants du Sud. Avant 1936, la bagarre est incessante et offensive : grèves insurrectionnelles, grèves de loyers, attaques de banques, pillages de magasins, occupations de terres, etc. Avec un phénomène marquant : les grèves démarrent dans les usines et se poursuivent dans la rue. Tout cela représente une véritable dinamita cerebral, que la République bourgeoise rétablie en 1931 tente de combattre en cassant les solidarités (appareil répressif élaboré contre los vagos y maleantes, campagne de presse contre les hommes d’action de la FAI qualifiés de gangsters, criminalisation des étrangers réfugiés (Italiens, Argentins), etc.

De son côté, Gerald Brenan a beaucoup insisté sur les traditions communautaires ibériques dans son fameux Labyrinthe espagnol. Dans les campagnes demeuraient vivaces les traditions communalistes, s’exprimant notamment dans les coopératives, dans la force des « fueros/assemblées » et des conseils municipaux, ou dans les pratiques collectives liées à l’élevage ou à la répartition de l’eau.

Ce qui va surgir en juillet 1936 est le produit de tout cela : la mise au ban du salariat est proclamée dans certaines régions rurales d’Espagne où ont surgi des comités révolutionnaires :

« Toute exploitation de l’homme par l’homme est abolie ; et par conséquent toute forme de fermage, de métayage ou de salariat. Cette mesure sera appliquée à tous les habitants de la localité, quelle que soit leur condition. »  [1]

Pour Gaston Leval, les collectivités ont été surtout agricoles, la structure villageoise traditionnelle se prêtant plus facilement à l’autogestion que les complexes industriels en milieu urbain. Les collectivités constituées englobaient une grande partie de la population et étaient fondamentalement égalitaires, suivant le critère : la terre est à tout le monde, ce qu’elle fournit revient à chacun selon ses besoins.

Nous évoquerons différentes expériences concrètes de socialisation dans les campagnes aragonaises où la remise en question de la propriété privée, le travail en commun et un début de mécanisation bouleversèrent une agriculture essentiellement basée sur la traction animale et de petites parcelles individuelles auxquelles les paysans étaient fortement attachés.

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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 22:04

1-Qu'est-ce que LIBERTAT ? Libertat est un mouvement politique qui se bat pour la libération sociale et nationale du peuple en Occitanie et dans le monde. Le mouvement s'est créé en 2009 dans le but de regrouper les différents groupes existants à l'époque, en repensant totalement notre façon de communiquer et de fonctionner.

2-Que revendiquer-vous pour l'Occitanie ? Les militants de LIBERTAT reconnaissent l'existence de l'Occitanie, composée d'un territoire historique définit par la langue occitane, et un peuple qui depuis longtemps ne voit pas respectés ses droits fondamentaux. Nous nous battons pour nos droits linguistiques, afin que l'occitan puisse s'épanouir dans toutes les strates de la société, mais l'essentiel de notre combat se situe dans le « vivre et décider au pays », pour que nous puissions décider tous ensemble de tout ce qui concerne notre vie. Nous sommes évidemment solidaires de tous les peuples en lutte dans le monde mais nous pensons que la lutte commence là où nous vivons.

3-Êtes-vous un mouvement ethnique? Pas du tout, être occitan c'est tout simplement vivre en Occitanie et reconnaître la réalité de ce pays, c'est adhérer à des valeurs communes de tolérance, de respect, de paix, de justice. L'Occitanie n'a jamais constitué un ensemble ethnique propre et ceux qui l'affirment ne connaissent tout simplement pas son histoire. Pour LIBERTAT, il n'y a pas besoin de papier pour être occitan. L'Occitanie est une terre plurielle et multi culturelle, LIBERTAT en est ce reflet ou tend à le devenir. Notre slogan: Òsca la mesclanha ! (vive le mélange !).

4-Donc vous n'êtes pas anti-français? Bien sur que non ! Nous faisons la différence entre l'Etat français et le peuple français. Le peuple français est victime comme nous de ce système capitaliste et étatiste. Un français a évidemment toute sa place dans LIBERTAT tant qu'il reconnaît l'existence du peuple occitan et le droit à l'autodétermination. Comme nous l'avons dit tout le monde peut et doit se retrouver dans notre projet. Tous les citoyens de l'Hexagone dans leur ensemble doivent aujourd'hui remettre en cause l'Histoire impérialiste et coloniale de la France. C'est selon nous la seule solution pour rompre avec l'Histoire mythifiée que nous impose l'élite française depuis des décennies.

5-Et la question de la langue, les militants doivent-ils parler occitan ? Les non-occitanophones sont-ils exclus? Nous prenons acte du fait que les occitans savent de moins en moins leur langue, conséquence d'une politique volontairement linguicide. Nous nous voulons ouvert et en phase avec notre réalité, et de ce fait chacunE peut militer dans LIBERTAT sans connaître l'occitan. Parallèlement nous insistons sur la nécessité d'apprendre et d'utiliser la langue le plus possible car c'est la seule façon de la sauver et de lui rendre sa place dans la société, tout simplement !

6-Mais pourquoi parler occitan alors que l'heure est à la globalisation et à l'ouverture, et que la langue est de moins en moins parlée. N'est-ce pas un combat perdu d'avance ? La diversité est une richesse: une langue, une culture qui disparaît est une catastrophe pour l'Humanité. Aujourd'hui l'occitan est dans une très mauvaise posture. Cependant des signes prometteurs s'annoncent, notamment l'apparition de la question occitane dans la société et le bienfait reconnu du bilinguisme pour les enfants.

Premièrement, parler occitan n'est pas se renfermer sur sa culture mais s'ouvrir sur beaucoup d'autres. Des ponts inévitables sont bâtis avec les autres langues latines. Cela fait aussi partie de l'âme de ce pays, de son histoire tout simplement.

A côté de ces considérations culturelles et humanistes, nous voyons l'occitan comme une possibilité supplémentaire de lutter contre la globalisation et l'uniformisation capitaliste. C'est pour nous une langue de résistance à une volonté imposée. Avec ce combat politique autour de la diversité culturelle nous rejoignons de nombreux peuples à travers le monde: kurdes, mapuches, catalans, bretons, kanaks etc. Nous participons à une lutte mondiale pour une humanité plurielle, pour plusieurs mondes comme disent les zapatistes.

7-Mais le « vivre et décider au pays » n'est-il pas réactionnaire aujourd'hui au sein de ce monde globalisé ? Non au contraire, la globalisation actuelle vient parachever le contrôle total du capitalisme et de la domination de l'humain par humain. Le système politique dans lequel nous vivons est à révolutionner car aujourd'hui il ne sert qu'à légitimer un système économique qui va droit dans l'impasse.

En Occitanie comme dans bien d'autres pays, la démocratie ne peut s'exercer pleinement car le peuple ne possède aucun espace concret de discussion et de décision. Les centres de pouvoir doivent être relocalisés et non plus centralisés à Paris ou à Bruxelles dans quelques tours d'ivoire.

Dans le « vivre » nous entendons le droit pour tous de demeurer là où on est né si on le désire, sans être contraint à l'immigration Cela implique évidemment la mise en place d'un système juste qui permet à tous de vivre décemment. Nous savons la déchirure que vit chaque immigré forcé de quitter son pays pour survivre. Dans le même temps chacun doit pouvoir être libre de ces déplacements: cultures et expériences doivent pouvoir se rencontrer et échanger à souhait.

8- Donc vous ne refusez pas l'immigration, mais quelle est votre vision sur la question des sans-papiers ? Il est évident que nous soutenons les sans-papiers en lutte en Occitanie ou ailleurs, nous sommes pour leur régularisation afin que chacun puisse bénéficier des mêmes droits, ce tant que les papiers sont nécessaires. C'est une nécessité de soutenir les hommes et les femmes en souffrance surtout quand ces causes sont directement liées à l'exploitation capitaliste. Mais il est tout aussi indispensable de changer ce monde pour que chacun puisse vivre et s'épanouir où il le désire.

9-Revenons sur votre nom: pourquoi de « gauche » ? N'est ce pas une erreur alors que la gauche est en pleine déliquescence ? Pour nous « gauche » signifie le lien entre le passé de lutte révolutionnaire et émancipatrice dont LIBERTAT se revendique, et notre présent commun. Il serait inconscient de laisser cette dénomination à des mouvements qui se sont aujourd'hui ralliés à l'idéal capitaliste. Nous voulons donner un nouvel espoir au peuple de gauche trahit depuis toujours par ses chefs.

10-Justement LIBERTAT se revendique d'un héritage révolutionnaire mais refuse de se revendiquer d'une idéologie particulière, pourquoi ? LIBERTAT est la rencontre d'idées, de perceptions et d'expériences multiples. C'est un choix que nous avons fait depuis le début. Cela rend notre organisation plurielle et riche en débats. Nous voulons dépasser les clivages d'organisation et d'idéologie qui ruinent les mouvements d'émancipation en Europe. Nous avons besoin aujourd'hui d'un mouvement spécifiquement occitan qui s'inspire du passé de lutte tout en innovant, en étant en phase avec la réalité actuelle.


11-Concrètement, que faites-vous pour faire avancer les choses ? LIBERTAT s'est créé pour occuper tous les terrains de la lutte. Nous voulons aussi établir une jonction perpétuelle entre la question occitane et la question sociale. Nous travaillons activement à un projet de nouvelle société, un projet à soumettre aux gens, qui réponde aux besoins des populations.

Un riche débat nous anime sur la question électorale. Nous ne vous cacherons pas que nous voulons participer à la vie politique institutionnelle locale tout en étant conscients des dangers qu'elle comporte. Nous y voyons surtout la possibilité de faire émerger une force populaire, radicale et occitane.

Nous vous attendons toutes et tous !

 

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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 10:22

Cabeza de manifestacion: "No al TAV, No al BBT"

Imagen
Le prisonier anarchiste Marco Camenisch a été transferré pour la seconde fois par un demi an. Cette fois ils l'ont mis dans le prison de Lenzbourg en Argovie. On ne sait pas encore pourquoi. Mais ce que c'est certain est, que chaque Transferre sois un grand stress pour les prisoniers - nouvelle situation - nouveau régime - nouvelles chicanes. Marco a besoin de notre solidarité! De presque 20 ans il est en taule comme prisonier politique.

Envoyez-le vos lettres de solidarité:
Marco Camenisch
Justizvollzugsanstalt Lenzburg
Postfach 75
5600 Lenzburg
Suisse

Pour une société sans prisons!
Ami/es et souteneurs/euses de Marco Camenisch, Janvier 2011
 knast-soli@riseup.net

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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 10:14
 
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A 14 h, la manif contre le WEF, organisée par l'alliance anti-WEF de St-Gall, a commencé à la place de la gare pour traverser ensuite le centre-ville et revenir à la gare à la fin.

La manifestation s'est montrée combative dès le début. Le grand bloc révolutionnaire à la tête de la manif est également à noter.

Pendant la manif, plusieurs discours ont été tenus et une pièce de théâtre a été représentée, les engins pyrotechniques et de la fumée ornaient le parcours de la manif.

Le caractère combatif de la manif a été démontré lorsque quelques néonazis se sont perdus à la marge de la manif. Les deux nazis ont été blessés, un des deux a été hospitalisé. Dans les médias bourgeois, on ne parle pourtant que de deux piétons ayant provoqué les manifestants. Apparemment, le fait que c'était des nazis n'intéresse pas les médias bourgeois.

La police parle d'une ambiance tendue et agressive dans la manif, parce que des bouteilles et des boules de neige ont été lancées sur des policiers. En outre, les manifestants auraient embellis des vitres et des façades avec des tags et des autocollants. Ils croient que "seulement l'intervention calme et proportionnée de la police a empêché des débordements".

La manif s'est dispersée vers 16 h à la gare de St-Gall.

Une fois de plus, on a clairement montré notre opposition au WEF et au quotidien capitaliste.

Continuons à lutter contre le WEF et le Capital!

     
 
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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 08:31

 

tract du groupe qui signe CNT- AIT_Valence

La loi LOPPSI 2 loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure), oui vous lisez bien « performance ». Vous pouvez lire toute la procédure sur le site du Sénat mais le syndicat doit avouer que sous cette forme cela est assez laborieux. Le syndicat CNT AIT – valence ne souhaite pas rentrer dans le débat de ces lois, mais des choses lui paraissent étranges comme cela par exemple concernant les cartes grises. Elle vous laisse voir un petit résumé sur le sitedu blog "le laboratoire" Même si elle n’est pas d’accord avec tout, elle doit avouer que l’État met beaucoup plus d’ardeur à faire des lois répressives qu’a solutionner ce qui provoque les maux sociaux qui entraînent certainement des comportements pouvant être réprimés.
On enverra les forces de l’ordre contenir les ouvriers pendant que certains patrons démantèlent leur entreprise pour aller produire à meilleur coût avec des conditions d’hygiènes et de sécurités moins strictes et un accompagnement social quasi inexistant… Ce n’est pas non plus en installant des caméras pour éviter la délinquance, que cela enlèvera les problèmes sociaux des cités dans lesquelles vivent des personnes à très faible pourvoir d’achat et qui regroupent des générations de chômeurs, alors que des activités plus lucratives se proposent à eux, même s’il y a des risques… Tels que vente à la sauvette ou squat… Mais les marchands de sommeil, escrocs ou arnaqueurs quant à eux vivent des jours paisibles.

Les revendications immédiates, c'est-à-dire celles qui visent à l'amélioration des conditions de vie individuelles ou de certaines couches sociales, et cela dans le cadre capitaliste, apparaissent parfois comme contradictoires avec l'idée de révolution.

Première contradiction: négocier avec l'État et le patronat de meilleurs avantages, consiste à négocier le taux d'exploitation. Cela ne participe pas à détruire la cause du couple oppression-exploitation, c'est-à-dire le couple État-patronat. Négocier son taux d'exploitation, c'est soi-même autoriser la bourgeoisie à exploiter. C'est légitimer son oppresseur que de négocier avec lui la forme et le niveau de son oppression.

Deuxième contradiction: les revendications immédiates sont intégrables par le capitalisme. En restant dans la logique du capitalisme et par contre coup dans les possibilité qu'il offre avec un peu de soi-disant "réalisme et pragmatisme". on saura très vite ramener des revendications à un niveau acceptable et là encore "réaliste et pragmatique". "Ne nous conduisons pas comme les extrémistes démagos !!!" n'arrêtent pas de nous répéter les bons syndicalistes respectables et responsables. Réalisme et pragmatisme ( Que de renoncements on a cherché et réussi à nous faire accepter derrière ces deux mots à l'apparence si propre ) doivent faire leurs œuvres, conserver les revendications dans les limites possibles des contraintes de l'économie capitaliste. A savoir limiter les coûts salariaux pour que les productions soient compétitives sur le marché, maintenir des équilibres budgétaires afin de diminuer la pression fiscale, surveiller la balance des paiements, etc.

Troisième contradiction: les revendications immédiates peuvent sauver le capitalisme et sa bourgeoisie lorsque les dynamiques de lutte rentrent dans une phase critique. En effet, l'agitation va obliger le patronat et l'État à lâcher de la monnaie. Celle-ci équivaut à faire des achats donc à augmenter le pouvoir d'achat des ménages. Les dépenses des ménages vont stimuler la croissance qui pendant un à deux ans laissera croire à une embellie de l'économie.

La satisfaction de certaines revendications, puisque l'Ētat et le patronat peuvent satisfaire les gens en lutte, ramènera la paix sociale sauvant politiquement le capitalisme. En lâchant quelques miettes aux gens en lutte, la bourgeoisie espère sauver l'essentiel, sachant qu'elle pourra reprendre petit à petit ce qu'elle aura lâché.

Lutter contre Loppsi 2 ne peut pas se limiter à adhérer aux valeurs républicaines.

Notre volonté= liberté

CNT -AIT _ valence C/O le laboratoire 8 place St jean 26000





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